Son but, décrire les difficultés, l'histoire du lieu que je traverse. les temps & la vitesse. Des photos. 3 types de randos. 1) la familiale, 9 à 12 km la 1/2 journée. 2) La Randonnée d’une journée (20 à 30 km) en boucle, ou de gare en gare. 3) L'itinérante de 5 jours. Une carte aérienne de présentation. L'accès à une carte IGN. L'accès à la trace GPS et au topo sans commentaires. La possibilité de copier la trace sur votre mobile. Bonne Promenade
Pour envoyer le circuit sur votre appareil mobile : Regarder le tutoriel video en Cliquant ici
Lundi 20 septembre
KmtempsarrêtVdvgdénivellation
213h450h305,64,856+
Je termine ma virée en Normandie par le Nord du
Cotentin là où j'avais laissé mon itinéraire l'année dernière. Les raisons de ce changement sont dut au transport. Carentan et Cherbourg dispose d'une gare.
Les transports dans le Cotentin Sud sont difficiles, les villages en bordure de mer ne sont pas desservis. jusqu'en aout 2021, il y avait que quelques bus l'été. En septembre 2021 une ligne de bus régulière dessert Porbail et Carteret ce qui permet aujourd'hui de réalisé les itinéraires dans l'ordre.
Je parts de la gare de
Carentan. Je n'ai pas voulu refaire le même itinéraire que l'année dernière. [Carentan est située au milieu de vastes marais assainis et transformés en riches prairies, au confluent de la Taute et de la Douve. La Capitale des Marais, aux portes de la péninsule du Cotentin et de la baie des Veys, est au cœur du parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin. Parmi les formes attestées suivantes, on trouve Carenton et Karentonem en 1063 et 1066, Karentomum au XIe siècle, Carentomus en 1136 et Carentan en 1319.
Sa position-clé fait de Carentan, au gré des diverses guerres, une place très disputée. La cité de Carentomagus est souvent assiégée et détruite, lors des incursions vikings et des guerres franco-anglaises. Elle est fortifiée par Blanche de Castille (1188-1252).
Quai à vin au Moyen Âge, le port de Carentan fut certainement à l'origine de la ville. Une foire de la saint Liénard se tenait le .
Dés le début de la guerre de Cent Ans, la ville est ravagée et incendiée, en 1346, lors de la chevauchée d'Édouard III.
En 1355, à la suite du traité de Valognes entre Charles le Mauvais et le roi de France Jean le Bon, qui fait suite et confirme celui de Mantes, le Navarrais conserve le clos du Cotentin avec la ville de Cherbourg, les vicomtés de Carentan, Coutances et Valognes. En 1449, l'armée royale de Charles VII reprend la ville au bout de cinq jours.
Pendant la première guerre de Religion, les protestants prennent temporairement le contrôle de la ville.
Lors de la cinquième guerre de Religion, les deux chefs protestants, Gabriel Ier de Montgommery et le marquis de Colombières, François de Bricqueville, s'emparent à nouveau de la ville. Le la ville capitule devant les troupes royalistes.
Le château, avec son donjon polygonal, est au XVIIIe siècle enfermé dans une enceinte bastionnée construite par Vauban. Il n'en subsiste de nos jours aucun vestiges.
En 1735, Louis XV fait construire sur la rivière d'Ouve le barrage de la Barquette avec ses seize portes de chêne, afin d'empêcher la mer de recouvrir les marais.
Elle est chef-lieu de district de 1790 à 1795. En 1853, on démantèle les fortifications.
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, dès le , la commune est le théâtre de violents affrontements entre parachutistes américains de la 101e Airborne Division et les Fallschirmjäger allemands. C'est finalement à la baïonnette que la ville sera prise par les Américains le .
Certains bâtiments assez anciens de la ville portent encore les
stigmates de la bataille. Ces évènements sont relatés en détail dans le
livre Frères d'armes et la minisérie qui en est tirée (épisode 3). Wikipédia]
Prenons la rue du docteur Caillard, coupons la rue de Houlgate,poursuivons par
la rue Sébline. A la fourche prenons sur la droite la rue de l'abreuvoir. Longeons la poste et arrivée
au square Mac Auliffe nous prenons le petit chemin cimenté sur la droite, puis à
gauche, la rue Notre Dame, passons entre les bâtiments et le square. prenons à droite l'avenue Qui
Qu'en Grogne [expression française du Moyen Âge par laquelle l'auteur d'un acte répondait à ceux qui élevaient des protestations contre cet acte : « Que vienne m'affronter celui que cela dérange ! ».
Ainsi, de nombreux ouvrages fortifiés médiévaux portent ce nom en
souvenir de la grogne que leur construction avait suscitée : en effet,
ces ouvrages étaient souvent destinés à tenir en respect le bourg ou la
ville où ils étaient édifiés.
Dans le même esprit, « Qui Qu'en Grogne ! » était le cri de guerre des marins corsaires. Wikipédia]. Passons devant l'hôpital, puis l'église [L'église Notre-Dame : église romane du XIe siècle détruite en 1443 et reconstruite en style gothique par le bailli du Cotentin, Guillaume de Cerisay. Elle fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1862. Elle abrite de nombreuses œuvres classées à titre d'objets. Le maître-autel porte les armoiries du pape Urbain VIII (famille Barberini), pape de 1623 à 1644. Wikipédia]. Après l'église nous
poursuivons par la rue du Bassin à flot que nous prenons sur la gauche. Nous
arrivons au port, ou nous retrouvons le GR. passons sur la gauche du bassin,
c'est une belle piste gravillonnée. Nous longeons le port qui est tout en
longueur [L’accès au port à partir de la baie des
Veys se fait par un chenal balisé puis endigué jusqu’à une écluse où se
rejoignent deux rivières. L’écluse s’ouvre ensuite sur un bassin
d’environ 11 hectares en forme de «T», situé à proximité de la ville et
regroupant les bâtiments techniques et les pontons. D’une capacité de 350 places dont 50
pour les visiteurs, le Port de Carentan était à l’origine un port de
commerce (du 19ème siècle jusqu’en 1944). Il est maintenant un port
d’attache pour les plaisanciers et affiche régulièrement complet. Le
port de Carentan est atypique. Il est situé en pleine campagne, au cœur
des marais, au milieu des champs, surplombe une 2×2 voies (la RN 13) et
est desservi par un canal de 7 km. Le plus ancien port connu appelé, « hâvre de (l’Etenière) ou (du
Tenier) » existait au moyen-âge, il était établi à proximité des
murailles de la ville, au « Quai aux Vins », dans le lit de la rivière
des Gouffres qui se jetait dans la Taute.
Avant 1700, des bateaux de 100 à 200 tonneaux remontaient jusqu’à la
ville, mais les ensablements et les atterrissements condamnaient ce port
à mourir.
En 1739, trois portes à flots ayant été installées sur la Taute, on
décida de construire un port de part et d’autre de la chaussée de
Saint-Hilaire, celui-ci restera actif jusqu’en 1841, car trop étroit
pour les bateaux de gros tonnages.
De 1806 à 1810, Napoléon pour l’asséchement des marais, fit creuser par
les déserteurs et les prisonniers, le « Grand Canal », actuel « Canal du
Haut-Dick », puis par la suite les canaux de (l’hôpital – des espagnols
– du gravier – d’Auvers – du Plessis).
En 1832, on décida de rendre navigable le canal du Haut-Dick et de la
faire communiquer avec un nouveau port situé « Quai à Vins », ce projet
n’aboutira pas.
De 1842 à 1844, les travaux du port actuel, commencèrent sous la
direction de l’ingénieur Deslandes, l’écluse du Haut Dick fut exécutée. .
De 1842 à 1851, les quais et le canal de jonction avec la Taute furent
construits. Dans le même temps la jonction avec le canal de l’hôpital
était effectuée, mais fut interrompue pour cause d’insalubrité. Ouverture du port le 26 juin 1850. Wikipédia].De l'autre côté nous longeons un camping. L'allée du Haut Dick fait
un esse et nous marchons sous un alignement de trois rangées d'arbres. Passons
la N13 avec son pont canal [ouvert depuis le . Cet ouvrage fait passer la route nationale 13 en 2 × 2 voies reliant Caen à Cherbourg sous le bassin à flot reliant le port de Carentan et la mer. Le pont en poutre-caisson d'une longueur de 615 mètres se décompose en trois zones :
Deux trémies : sur 280 m à l'ouest et 250 m à l'est, ces deux zones d'accès en tranchées ouvertes sont constituées par des structures en béton armé.Le pont-canal proprement dit de 85 m
situé sous le canal : il est constitué par un caisson monolithique à
deux alvéoles, précontraint longitudinalement et repose sur fondations
profondes et semi-profondes. Dans le sens transversal, l'ouvrage dégage
une ouverture de 19,60 m permettant la circulation sur 4 voies avec un gabarit de 4,85 m de hauteur. wikipédia]Prenons tout de suite après le chemin sur la gauche, nous longeons la
nationale, GR et Balisage jaune. Passons, un bras d'eau alimentant le marais, puis une porte nous rencontrons un chemin carrossable que nous
prenons sur la gauche. Nous sommes dans les marais de Carentan. Passons une
nouvelle porte, la rue fait fourche, prenons la route sur la droite direction Utah Beach en vélo. Nous
arrivons à la Barquette,traversons
cette écluse historique au dessus de la Douve. [La Barquette est un lieu-dit appartenant à la commune de Carentan.
Il se compose de trois bâtiments et d’une écluse sur la Douve qui
représente un point clé du secteur étant donné que toute la région est
inondée par les Allemands dès 1943. Lors de la planification de
l’opération Overlord, les Alliés font des différents points de
franchissement sur la Douve des objectifs prioritaires le Jour-J :
l’écluse de La Barquette en fait partie. Le secteur est défendu par les soldats allemands du 3ème bataillon du Grenadier-Regiment 1058 (91. Infanterie Division). C’est le 1er bataillon du 501st Parachute Infantry Regiment (101st Airborne Division)
aux ordres du lieutenant-colonel Robert C. Caroll qui reçoit les
missions de s’emparer et de tenir l’écluse aux premières heures du 6
juin 1944. La Barquette doit être sous contrôle pour empêcher les
Allemands aussi bien de contre-attaquer à partir de ce point de
franchissement que d’ouvrir l’écluse. En effet, si les écluses sont
ouvertes à marée haute, ceci a pour effet d’inonder largement les terres
entre Saint-Côme-du-Mont et Carentan, limitant ainsi les possibilités de déplacement. Afin d’accéder rapidement à La Barquette, le 1er bataillon du 501st PIR
est prévu d’être parachuté à environ un kilomètre au nord de l’écluse
de La Barquette, sur la zone de saut codée “D”. Le largage débute le 6
juin 1944 à 1 heure 26 et les deux-tiers des soldats aéroportés
atterrissent sur ou à proximité de la “drop zone” qui est déjà partiellement inondée. Les cadres du 1/501st PIR sont durement touchés lors du saut : le lieutenant-colonel Caroll est tué, son adjoint le Major Phillip Gage est blessé et fait prisonnier, et les commandants d’unité sont introuvables. Cependant, le chef de corps du 501st PIR,
le colonel Howard R. Johnson, atterri par erreur à proximité de La
Barquette et prend l’initiative de s’en emparer lui-même. Dans les
heures qui suivent le saut, “Jumpy” Johnson rassemble autant de
parachutistes que possible, provenant de différentes compagnies (ainsi
que du 506th PIR). A l’aube, 150 parachutistes sont sous ses
ordres et le chef de corps décide de débuter la progression en direction
de l’écluse de La Barquette. Il ordonne à 50 de ses hommes commandés
par le lieutenant Farrel, observateur avancé de l’artillerie de marine,
de s’emparer du secteur tandis que les 100 autres restent en réserve
d’intervention. Les éléments d’assaut franchissent l’écluse et
s’installent sur l’autre rive du canal, s’emparant sans difficulté de La
Barquette et creusant rapidement des abris dans l’éventualité d’une
contre-attaque adverse. La maison du gardien de l’écluse, abandonnée,
est investie par les parachutistes. Pendant toute la journée du 6 juin,
les parachutistes américains tenant l’écluse sont soumis à d’importants
tirs d’artillerie et de mortiers provenant aussi bien de la région est
de Carentan que de Saint-Côme-du-Mont. Le lieutenant Farrel demande et
obtient un appui feu des canons de 203 mm du croiseur lourd USS Quincy
: cette intervention limite considérablement la densité des tirs
allemands sur l’écluse de La Barquette. Le colonel Johnson en profite
pour tenter d’élargir le périmètre qu’il tient à hauteur de l’écluse et
ordonne à ses éléments le plus au sud d’effectuer un bon de 200 mètres. A
20 heures, la position de La Barquette est tenue par 280 parachutistes
qui sont installés en défensive durant la nuit. A l’aube du 7 juin 1944, les Allemands poursuivent les tirs dans le secteur de l’écluse. Les parachutistes du Fallschirmjäger Regiment 6
provenant de Carentan harcèlent les Américains qui commencent à manquer
de munitions. A 6 heures 30, un avion transportant du ravitaillement
survole La Barquette et effectue un largage au profit du colonel
Johnson, mais les containers sont parachutés dans les marais battus par
les feux et ne peuvent être récupérés. L’après-midi, vers 15 heures, les
parachutistes américains décèlent des soldats approchant depuis le
nord-est qui ne peuvent être immédiatement identifiés : il s’agit de
soldats allemands en provenance de Vierville qui se replient vers
Carentan. Johnson, en interdiction face au sud, réarticule son
dispositif afin de prendre en compte le nord-est de l’écluse et se
prépare à ouvrir le feu sur l’adversaire qui traverse les terrains
inondés. Lorsque les Allemands sont à environ 350 mètres, il ordonne le
déclenchement des tirs : surpris, leurs adversaires ripostent et se
camouflent autant que possible dans les herbes hautes aux alentours. Ils
tirent une fusée éclairante qui déclenche peu après un nouveau barrage
d’artillerie sur l’écluse. Quelques dizaines de minutes plus tard, alors
que les munitions s’épuisent, le colonel Johnson ordonne l’arrêt du
tir. Pour le chef de corps du 501st PIR, les Allemands veulent
se rendre : il demande deux volontaires équipés d’un drapeau orange et
progresse à la rencontre de ses adversaires quand soudain les tirs
reprennent, le blessant ainsi qu’un de ses hommes. Les trois militaires
sont alors obligés de ramper sur un peu plus de 100 mètres pour
retrouver leur ligne. Les tirs se poursuivent durant 30
minutes supplémentaires avant que le colonel Johnson ordonne à nouveau
l’arrêt des tirs afin de laisser aux Allemands une chance de se rendre.
Toujours accompagné par deux parachutistes, il parvient cette fois à
établir la liaison avec deux soldats allemands qui souhaitent se rendre :
cependant, les officiers leur interdisent toute reddition et menacent
de les exécuter. Johnson fait alors passer le message suivant dans le
camp adverse : ils disposent de 30 minutes pour se rendre, en cas de
revus ils seront neutralisés par une force largement supérieure. Les
tirs sur la ligne de front se poursuivent mais au bout d’une demi-heure,
plusieurs dizaines de soldats allemands commandés par un
lieutenant-colonel se rendent aux Américains. Lors de cet engagement,
qui a vu la perte de 10 tués et 30 blessés dans les rangs du colonel
Johnson, près de 150 Allemands ont été mis hors d’état de combattre. La situation n’étant toujours pas
stabilisée à l’écluse de La Barquette, Johnson et ses hommes sont
maintenus en défensive dans ce secteur durant toute la journée du 8
juin. En soirée, les parachutistes américains sont relevés sur position
par les soldats aérotransportés du 327th Glider Infantry Regiment. Les premières heures du 10 juin 1944
marquent le lancement de l’offensive des troupes aéroportées et
aérotransportées américaines visant à s’emparer de Carentan : le 327th GIR traverse la Douve et la menace qui pèse sur l’écluse de la Barquette s’éloigne définitivement.https://www.dday-overlord.com/bataille-normandie/communes/manche/la-barquette]. Nous débouchons sur la D 115 après avoir passé un portillon, prenons à droite direction Utah Beach, passons le Pont de l'Esseau (douve dans mon topo orale) et dans un virage devant une
maison isolée, nous prenons le chemin de gauche (j'ai hésité à poursuivre par la route
et j'ai bien eu tort). Le chemin tourne sur la droite, je ne fais pas attention,
faut dire que le balisage est distant et presque invisible. Je poursuis mon
chemin carrossable qui sur la carte va se perdre dans le marais. Je ne prends
pas de risques je fais demi tour. En effet je suis passé devant une fourche
sans la voir, la balise est presque effacé, une autre pancarte SCM 134 sur une clôture. Je passe une barrière qui est bloquée avec du fil électrique, je passe sous le fil et me prends une décharge électrique, le chemin est
très herbeux. Je me dis que se détour est abandonné, et que j'aurais dû
poursuivre la route. Notre chemin herbeux devient bitumé pour desservir quelques
maisons. je retrouve la départementale que je prends à gauche nous
sommes sur la route des Grèves. Le balisage semble plus neuf. Passons quelques
maisons, le parcours me semble long, sur la droite nous apercevons à l'horizon
deux cubes, un noir et un blanc avec des grues ce doit être l'usine de beurre D'Isigny.
Nous passons le hameau de la Rive. La route fait fourche, laissons sur la
gauche la route menant au moulin de la mer, prenons à droite, nous passons un pont et après un
virage je pense découvrir la mer derrière une digue, déception ce n'ai que le
marais, la mer est basse et l'eau est loin, très loin. Nous sommes dans la baie
de Vey. C'est un lieu magnifique pour la nature et l'observation des oiseaux, voir même des phoques, mais si l'on veut se baigner on évite se secteur et l'on choisi les plages en amont ou en aval de la baie. Longeons un camping et traversons le hameau du Grand Vey. Nous retrouvons des bornes triangulaires sur tout notre
parcours. Ce sont les voient de la liberté. [
De Wikimanche ; La Stèle E. J. Curry, ou Stèle Curry Road, est un
monument commémoratif. Il s'agit d'un panneau de signalisation en pierre
de couleur blanche en hommage au soldat américain E. J. Curry, du 519th Port Battalion, mort au combat le 10 juin 1944 à cet endroit. https://www.wikimanche.fr/St%C3%A8le_E._J._Curry_(Brucheville)] A la sortie
du hameau, nous prenons le premier chemin sur la droite, nous arrivons sur un parking,
prenons le chemin de gauche, puis à droite, nous retrouvons les pistes cyclables. Nous passons le hameau du Taret. Après les écluses du pont vanne au dessus de
la Grande Crique, régulant l'eau dans le marais, et une maison isolée, nous entrons dans le domaine naturel de Beauguillot [Domaine de Beauguillot ;
Implantée entre terre et
mer, sur la commune de Sainte-Marie du Mont, site renommé du débarquement
allié de 1944, la réserve naturelle du domaine de Beauguillot n’en est pas
moins un haut-lieu de la découverte de la nature. Situé au cœur de la baie
des Veys, le domaine appartient au vaste complexe des marais de l’isthme
du Cotentin. Le statut foncier de la réserve est constitué de deux entités
distinctes : une partie maritime appartenant au domaine public maritime et
une partie terrestre qui devient propriété du Conservatoire du Littoral en
1997. Le milieu naturel composé de vasières intertidales, de prés salés, de
dunes, de mares et de prairies humides, abrite un grand nombre d’espèces
patrimoniales. Plus de 1700 taxons y sont recensés : 345 plantes à fleurs,
760 insectes, 216 oiseaux, 65 mollusques, 30 mammifères, 13 amphibiens et
reptiles.
Les plantes les plus remarquables sont l’ophioglosse langue de serpent,
l’orchis à fleurs lâches, l’oenanthe faux-boucage mais aussi l’elyme des sables
et la renoncule à feuilles d’ophioglosse, deux espèces protégées au niveau
national.
Parmi les nombreux insectes, on note la présence de près de 400 coléoptères,
d’une centaine de papillons et de 22 libellules…
Le site doit sa reconnaissance à l’accueil chaque hiver de pas moins de 35 000
oiseaux d’eau et de la seconde colonie française de phoque veau-marin, espèce
d’intérêt communautaire. Les milieux sont essentiellement entretenus dans un
objectif de conservation du patrimoine naturel. Des agriculteurs conventionnés
les exploitent de façon traditionnelle. Premier site régional pour la
découverte ornithologique, les oiseaux de la réserve naturelle sont
annuellement observés par plus de 30 000 visiteurs. Des aménagements destinés à
la découverte des lieux et des visites guidées sont proposés au public. https://www.reserves-naturelles.org/domaine-de-beauguillot]. Nous débouchons sur un parking faisons un esse gauche-droite et prenons la D 329 (route de beauguillot) sur la droite en direction d'Utah Beach. Traversons le village d'Utah Beach voir https://www.ot-baieducotentin.fr/d-day-1944/utah-beach/ . Le GR semble avoir été dévié il passe dans les dunes, étant proche de mon gîte d'un soir je poursuis ma trace qui est certainement l'ancienne trace, la carte n'étant peut être pas à jour. Nous arrivons sur la plage d'Utah Beach
et ses monuments. [Utah Beach, appellation d'une des cinq plages du débarquement de Normandie le 6 juin 1944. Plage la plus à l'ouest des zones du débarquement allié et la seule située dans le département de la Manche sur la côte nord-est du Cotentin, à l'ouest de l'estuaire de la Vire (les quatre autres se trouvent sur la côte du Calvados), Utah Beach s'étend de Sainte-Marie-du-Mont jusqu’à Quinéville sur environ 5 km de long, avec une zone d'assaut principal à hauteur de Varreville.
Elle fut ajoutée aux plans initiaux du débarquement, du fait d'un
plus grand nombre de chalands de débarquement finalement disponibles et
permettait ainsi d'avoir une tête de pont plus proche du port de
Cherbourg, (Cherbourg-en-Cotentin depuis le 1er janvier 2016).
La 2e DB, commandée par le général Leclerc, y débarqua .
Le débarquement à Utah Beach fut certainement le moins coûteux en vies
humaines et celui avec les résultats, à la fin de la première journée,
les plus proches des objectifs initiaux des Alliés. La 4e division d'infanterie américaine n'y rencontra qu'une relativement faible résistance ennemie, en contraste avec Omaha Beach
l'autre plage du secteur américain. Les fortifications allemandes y
étaient moindres du fait d'une configuration des lieux jugée peu propice
par les Allemands pour un débarquement. En effet, la plage se trouve
sur un cordon littoral adossé à des zones marécageuses. Le débarquement
américain sur Utah sera donc précédé d'une opération aéroportée de nuit,
elle sera coûteuse en vies humaines, sur Sainte-Mère-Église et Chef-du-Pont afin de contrôler les quelques routes au travers des marais permettant les sorties de plage. La partie Est du Cotentin,
à la limite des départements de la Manche et du Calvados est une zone
de terres basses et humides, sujette à des inondations régulières en
hiver. Sur le littoral, s'étendent de larges plages de sable bordées
d'un cordon dunaire les séparant des marais
que l'on franchit en empruntant des chemins surélevés. Les Allemands
avaient volontairement maintenu plusieurs zones inondées pour rendre
plus difficile un débarquement. Cette plage, particulièrement propice à un assaut amphibie, verra ses défenses renforcées après que le maréchal Rommel
détectera de nombreuses faiblesses dans le dispositif défensif allemand
lors de ses multiples visites d'inspection. Ainsi, les dunes entre la baie des Veys et Saint-Vaast-la-Hougue
seront truffées de nids de mitrailleuses et sur les hauteurs de
l'arrière-pays seront aménagées quelques batteries lourdes, notamment à Azeville, Crisbecq, Morsalines, La Pernelle.
Néanmoins cette zone restera moins fortifiée que d'autres zones de la
côte normande du fait que les Allemands estimaient que les marais et les
zones inondées rendaient difficile un accès à l'intérieur des terres.plus de détail sur Wikipédia ou d'autres sites sur le débarquement]. Après un petit tour sur l'esplanade je quitte le GR pour
rejoindre la D913, puis la rue de la Madeine sur la droite, pour rejoindre mon
Gîte d'un soir. Nous passons devant la chapelle [première chapelle construite en l'an 900 par Vieul aux Epaulles ;
reconstruite en ex-voto au 16e siècle par des navigateurs anglais ;
détruite en 1944 ; reconstruite dans le 3e quart du 20e siècle avec les
vestiges de l'église précédente : portail, amortissements des
contreforts.https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/IA00001235]
Comme dans beaucoup d'hôtel les chambres sont disponibles qu'à partir de
16h00. Après les formalités, je dépose mon sac et retourne malgré le brouillard
faire quelques photos de la ville haute, la prochaine fois je ne sais pas si
j'en prendrai le temps. En ce dimanche je m'intéresse au centre de la ville
haute, ce n'est pas la peine de se rendre sur les extérieurs on ne voit rien.
Lundi
Le soleil est de retour, j'ai deux heures pour refaire des photos de la
ville haute. Cette fois ci, je vais privilégier les extérieurs. Pas mal comme
idée c'est également le Gr.
La Haute
Ville constitue le site historique de Granville : ce sont les Anglais qui sont
à l’origine de sa création au XVème siècle. La construction et la
reconstruction des fortifications s’étendront sur plusieurs siècles, tandis que
le développement urbain s’opérera vers l’Est : modestes demeures, hôtels
particuliers, dont les propriétaires arment les bateaux pour la Grande Pêche à
Terre-Neuve ou pour les guerres de Courses, et qui feront notamment la
prospérité de la Ville du XVIème siècle au XIXème siècle.
De nombreux
ateliers d’artistes – peintres, sculpteurs, restaurateurs de tableaux –
et galeries d’art ont remplacé les commerces de bouche et d’artisanat – dont
les noms des rues conservent le souvenir – et ponctuent la découverte du
quartier artistique et culturel granvillais. (ville-granville.fr)
Installé
depuis 1936 dans le Logis du Roi, au-dessus de la Grande. Porte à
pont-levis (1580-1640) qui donne accès à la ville fortifiée, il constitue, avec
le jardin du cavalier de l’Oeuvre, un ensemble historique et architectural
important, enchâssé dans les murailles qui dominent majestueusement les quais
et le port. Le musée d’art et d’histoire étant actuellement fermé pour travaux,
ses collections mettant en valeur le patrimoine maritime de la cité font
l’objet d’un transfert dans les réserves de la Halle au Blé.
Eglise Notre-Dame du Cap Lihou (1439-1771)
Bâtie en
granit de Chausey, l’église présente plusieurs styles (néo-roman, gothique,
gothique flamboyant). Deux chapelles latérales au nord et au sud du transept
rendent respectivement hommage à Notre-Dame du Cap Lihou et à Saint-Clément,
patron des marins. Les vitraux, créés par Jacques Le Chevallier,
maître-verrier de 1954 à 1978, constituent un ensemble remarquable.
Caserne
Zürich – Bazeilles
Témoin du
passé militaire de Granville, elle fut édifiée en 1752 sur des plans de Vauban.
Ses quinze lucarnes moulurées et les souches monumentales des cheminées
renforcent l’aspect remarquable de l’édifice.
Théâtre de la Haute Ville
Le bâtiment
date de 1828. Il a été occupé par le Tribunal de commerce jusqu’en 1994. C’est
aujourd’hui le théâtre de la Haute Ville, théâtre intimiste de
« poche », lieu de création et de diffusion artistique animé par
l’équipe de la salle de spectacles L’Archipel
La muraille nord et la promenade Charles VII
La muraille nord – XVème siècle – offre un point de
vue imprenable sur l’archipel de Chausey, et domine la grève du Nord, paradis
des pêcheurs à pied à marée basse. La promenade Charles VII, qui s’étend de la
place du Marché aux chevaux, vers le surplomb du casino, permet d’apprécier la
vue sur la côte nord-ouest du Cotentin.
Granville. Station balnéaire et climatique de
la baie du mont Saint-Michel à l’extrémité de la Côte des Havres, un ancien
port morutier et le premier port coquillier de France. Elle est parfois
surnommée la « Monaco du Nord » de par sa situation sur un
promontoire rocheux, la présence d'un casino et de plusieurs grands hôtels de
luxe. Sur un terrain occupé par les Vikings, la ville est fondée par un vassal
de Guillaume le Conquérant au XIe siècle. Cité corsaire et forteresse de défense
du Mont Saint-Michel, elle devient dès le XIXe siècle une station balnéaire
fréquentée par de nombreux artistes, équipée d’un golf et d’un hippodrome.
Patrie de la famille d'industriels Dior, la ville absorbe en 1962 le village de
Saint-Nicolas-près-Granville. Port et aéroport du sud-Manche, c’est aussi
depuis 1991 la ville du « Douzelage », jumelée avec vingt villes
européennes et l’une des rares communes de France à disposer d’un quartier
insulaire, les îles Chausey.
A
l’extrémité de la région naturelle du Cotentin, elle ferme par le nord la baie
du Mont-Saint-Michel et par le sud la côte des Havres. La ville haute est
installée sur une presqu'île bordée de falaises schisteuses, appelée pointe du
Roc ou cap Lihou. Le reste de la ville s’étend vers l’est sur le continent,
délimité au nord par le Boscq, court fleuve côtier, et au sud par une
alternance de falaises et de plages jusqu’au ruisseau La Saigue. La commune
dispose de quatre plages de sable, une au nord entre la presqu'île et la
rivière, trois au sud sur la baie. Fermant au nord la baie du Mont-Saint-Michel
et son estran à la pente très faible, elle bénéficie des plus fortes marées
d’Europe, pouvant atteindre quatorze mètres par fort coefficient. Cette
situation entraîne aussi des modifications parfois importantes du trait de côte
sur les plages à proximité. Au large, l’archipel des îles Chausey est
administré par la commune de Granville. C’est un des seuls quartiers insulaires
de France. Il se compose de cinquante-deux îles de granite à marée haute
et
plus de trois cent soixante-cinq à marée basse pour près de cinq mille
hectares. Tous les toponymistes modernes s'accordent sur l'origine de l'élément
Gran- : Albert Dauzat et Charles Rostaing classent Granville parmi
les toponymes du type Grandvelle / Grandville, dont le premier terme s'explique
tout simplement par l'ancien français grant « grand ». Selon
Édouard Le Héricher, l'origine du toponyme s'explique par un personnage nommé Grant
qui reçut le fief de Rollon lors de la conquête de la Neustrie. Si les
spécialistes conviennent tous qu'il s'agit d'une formation médiévale en -ville,
le
sens exact à donner à cet élément varie entre « village, hameau »
qu'il faut sans doute prendre au sens de « domaine rural », valeur
initiale qu'avait le gallo-roman VILLA. Quelques historiens et géographes du passé ont tenté de relier Granville
à Grannonum / Grannona, toponyme attesté dans la Notitia
dignitatum relative au litus Saxonicum du Bas-Empire : tribunus
cohortis primae novae Armoricanae, Grannona in litore Saxonico. Ceci
explique que certaines cartes du XVIIIe siècle décrivant l’ancienne Gaule romaine font
apparaître le nom de Grannonum à l’emplacement de Granville. Cette
hypothèse est aujourd'hui abandonnée par les spécialistes contemporains. À la
Révolution, la ville prit temporairement l'appellation de Granville-la-Victoire
(après le siège des Vendéens qu'elle avait enduré victorieusement en 1793),
sans que l'ajout de ce déterminant complémentaire ne soit officialisé. À
l'ouest de la ville se dresse le cap Lihou. Selon René Lepelley, ce nom
viendrait du norois hlith, signifiant « passage », et Holmr,
signifiant « île ». Il rapporte
également que ce toponyme est de même
nature que celui de l'île de Lihou.
Selon la
légende concernant la baie du Mont-Saint-Michel, Granville et le quartier
insulaire de Chausey se seraient trouvés englobés dans la forêt de Scissy,
engloutie en 709. Granville, au cœur des terres, serait alors devenue comme Dinard
ou Saint-Malo une ville côtière sous le nom de Roque de Lihou. En 1066,
Guillaume le Conquérant, dans sa conquête de l’Angleterre, sollicita l’aide de
la famille Grant. En gage de reconnaissance, il lui attribua les terres
de la Roque de Lihou. Les Grant sont donc les premiers seigneurs de la ville
après les Vikings. En 1143 fut créée la paroisse de Notre-Dame. En 1252, faute
de descendant mâle, Jeanne de Granville se maria avec Raoul d’Argouges,
seigneur de Gratot. En 1424, l'affaire criminelle Pierre Le Maçon se déroula à
Granville, puis fut jugée par la chancellerie d'Henri VI d'Angleterre en février 1425, à Paris. En 1439 débuta la
construction de l’église Notre-Dame-du-Cap-Lihou. Le 26
octobre 1439, Sir Thomas de Scales, sénéchal de Normandie, officier anglais de
la guerre de Cent Ans acheta la Roque à Jean d’Argouges. Sur ordre du roi Henri
VI d'Angleterre, afin d’isoler le
Mont-Saint-Michel, dernière tête de pont française en territoire normand, il
fit édifier l’enceinte de Granville.
En 1440 commença la construction de la
forteresse. Pour protéger encore cette ville, Thomas
de Scales fit creuser un
fossé entre la presqu’île et le continent, de sorte que la mer et les eaux du
Boscq fassent de la pointe une île. Mais, le 8 novembre 1442, par ruse, Louis
d'Estouteville reprit le château qui resta dès lors définitivement aux mains
des Français. Charles VII décida
de faire de Granville une ville fortifiée et signa en 1445 une charte octroyant
armoiries et exemptant d’impôts les habitants. Dès 1450, les navires pêchaient
à Terre-Neuve. En 1470, Louis XI
visita la ville pour s’assurer de sa fidélité dans le conflit qui l’opposait
aux Bretons et Bourguignons. En 1492, les Juifs d’Espagne chassés par le décret
de l'Alhambra arrivèrent en France. Une communauté s’installa à Granville, leur
droit de commercer et de prêter de l’argent permit à la ville d’armer une
flotte importante.
En 1562
débuta la réfection des remparts
et une garnison
s’installa dans les casernes. Puis en 1593 les clefs de la ville
furent présentées à Henri IV,
marquant l’importance de la cité pour le royaume. Sous Louis XIII,
les fortifications furent adaptées à l’artillerie. À partir du règne de Louis XIV, les navires granvillais eurent aussi le droit de
pratiquer la course.
Dès lors, entre soixante-dix et quatre-vingts bâtiments furent armés et Granville donna quinze amiraux à la
France, dont le plus connu est Georges-René Pléville Le Pelley. En
1688, Louvois fit raser une partie
des défenses de la ville. Louis XIV
nomma en 1692 le premier maire de Granville : Luc Leboucher de Gastigny.
Mais en 1695, durant la guerre de la Ligue d'Augsbourg, les
Anglais bombardèrent la cité, détruisant vingt-sept maisons. Vauban
aurait alors étudié des améliorations à apporter à la place forte sans avoir le
temps de les réaliser.
À la suite
de cette attaque, les remparts furent relevés et augmentés en 1720. Puis, à
partir de 1749, des travaux d’aménagement et d’agrandissement du port furent
entrepris, avec, en 1750, la pose du môle toujours présent aujourd’hui. Ces travaux
s’achevèrent en 1757, entre-temps, une nouvelle caserne fut construite. En
1763, un incendie ravagea les faubourgs. En 1777, une nouvelle caserne fut
ajoutée, la caserne Gênes toujours présente aujourd’hui. Le 20 juillet
1786, un nouvel incendie se déclara, cette fois dans le quartier de la
Tranchée, aux portes de la citadelle.
Du 14
novembre 1793 au 24
brumaire de l’An II
eut lieu le siège
de Granville par les Vendéens au cours de la virée de Galerne.
Repoussés par la population, ayant perdu deux mille hommes, ils durent
abandonner l’assaut mais partirent en incendiant la rue des juifs. Le 14
septembre 1803, les Anglais bombardèrent à nouveau la ville après avoir imposé
un blocus des côtes.
À partir de
1815, après des années de conflits militaires, en pleine Restauration,
Granville sembla vouloir prendre une nouvelle orientation. La Chambre
de commerce et d'industrie fut créée ; en 1816, les rives du Boscq
furent baptisées cours Jonville ; en 1823, le môle fut joint à la terre,
et, en 1827, fut posée la première pierre du phare du Roc. Le port obtint son
aspectactuel après 1856 et l’inauguration du bassin à flot et de l’écluse. En 1860, le premier casino en bois
construit par l’ancien maire Méquin fut inauguré.
En 1865, il fut suivi par l’hospice saint-Pierre. En
1866, Victor Chesnais composa un hymne pour sa ville, « La Granvillaise »,
adapté en 1868 au théâtre.
la Ligne Paris -
Granville et la gare
furent inaugurées le 3 juillet en 1870. La ville devint alors réellement une station balnéaire
accueillant les Parisiens et des hôtes de marque comme Stendhal, Jules Michelet ou Victor Hugo, ou les
parents de Maurice
Denis, qui naquit « accidentellement » à Granville.
À partir de
1875, de grands travaux reprirent, avec la construction d’un réservoir de
1 200 m3, des casernes Polotsk et Solférino, de la halle à la criée. La ville
continua de s’équiper avec l’ouverture en 1884 de la bibliothèque municipale,
en 1886 du groupe scolaire Saint-Paul, en 1887 de la forme de radoub et
en 1897 d’un corps de sapeurs-pompiers. Pour divertir les estivants, la Société
des Régates Granvillaises fut fondée en 1889, l’hippodrome et la Société
des Courses de Granville en 1890, le golf en 1912. Le 22
octobre 1895 eut lieu l’accident du train
Granville - Paris en Gare de Paris-Montparnasse. Enfin, en
1898, l’église Saint-Paul
fut inaugurée.
Le XXe siècle débuta après l’incendie
du château de la Crête en 1900. En 1908, la ville se dota d’un syndicat
d’initiative. Elle devint aussi un centre de communication avec l’ouverture
en 1908 de la ligne de chemin de fer et tramway de Granville à Sourdeval en passant par Avranches, celle vers Condé-sur-Vire en
1910. En 1911, le nouveau casino fut inauguré, comme la maternité et la Caisse
d'épargne par le ministre Jules
Pams. En 1912, l’électricité fut installée dans la commune et le Normandy-Hôtel
fut inauguré. 1914 fut une sombre année pour Granville avec la perte de quatre
marins dans l’accident du canot de sauvetage l’Amiral-Amédée-Roze et le
départ pour la guerre des soldats des 2e
et 202e régiment
d'infanterie.
Bateau
La guerre
passée, les régates
reprirent en 1919, le carnaval
en 1920 et l’enfant du pays, Lucien Dior, devenu ministre du Commerce dans le septième
gouvernement Aristide Briand vint visiter la ville en 1921. En 1925, une
nouvelle gare fut inaugurée, Granville devint une station climatique
et l’Hôtel des Bains ouvrit en 1926. En 1931, le dernier navire de pêche
revint de Terre-Neuve.
Ville de garnison et cité côtière
fermant la baie
du Mont-Saint-Michel, Granville a toujours été convoitée lors des conflits
armés. Le 17 juin 1940, les Allemands entrèrent
dans Granville. Le 21
septembre 1941, un article parut dans Le
Granvillais signé du nom de « Camille », où l’auteur alertait les
lecteurs sur les dangers et le manque de fondement des prochaines lois
sur le statut des Juifs du Régime de Vichy. Malgré cette marque de résistance,
huit Granvillais
juifs
furent déportés vers Auschwitz : Léon
Bobulesco et ses deux fils Armand et Rodolphe, Simon Goldenberg, sa femme Minka
et leurs enfants Henri et Ruben, Smil Weesler. Le 22 juin 1941,
jour de l'invasion de l'Union Soviétique, trois communistes subirent le
même sort : Léon Lamort, René Loncle et Charles Passot. Cinq réfugiés
russes : Israel Barinbaum, Aram Khatchadourian, Valérian Knoh, Makar
Kochan, André Smolniakoff et Alexis Anokine, naturalisé, sont arrêtés le même
jour. L’ensemble
de la population subit les contraintes de l’Occupation. Dès le début,
les Allemands
construisirent des fortifications sur la pointe du Roc et interdirent l’accès
au port. Le 20 mai 1942, un nouveau conseil
municipal fut installé par le préfet. Le 1er avril 1943,
la totalité de la Haute-Ville dut être évacuée, des barrières et des barrages
antichars en
empêchèrent l’accès. L’hôtel Normandy fut transformé en kommandantur et en
antenne de la Gestapo.
Un
nom
marque cette période : Maurice Marland. Né le 12 février 1888 à Falaise,
professeur
d’anglais, de français et d’instruction
civique, il dirigea un réseau de résistance. Notable de la ville, en
1939, il organisa l’accueil des réfugiés belges et l’évacuation des
soldats britanniques.
Plus tard, avec Jules Leprince, ils mirent en place des évasions vers
Jersey. Tout au long de
l’occupation, ses relations lui permirent de monter un réseau clandestin
de renseignement sur
les installations portuaires et ferroviaires et sur le dispositif ennemi
dans
les îles
Anglo-Normandes. Arrêté puis relâché
en 1941 et 1943,
il continua malgré tout son action jusqu’au 22 juillet 1944
où il fut arrêté et abattu en forêt de Lucerne à la demande de
collaborateurs.
Le 23 juillet 1994, son fils Serge Marland
déposa une plainte pour crime contre
l'humanité, l’enquête conclut à l’assassinat par des soldats allemands.
Aujourd’hui, le lycée
hôtelier de la commune porte son nom. Le 6 juin 1944, le « Plan Vert »
de sabotage des lignes ferroviaires fut mis en œuvre avec la coupure de la ligne Paris -
Granville. Libérée sans combats le 31 juillet 1944,
elle vit passer pendant deux jours les troupes du général Patton, qui
descendirent vers le centre ville par la route de Coutances et remontèrent la
rue Couraye pour sortir par la route d'Avranches : les vibrations provoquées par le passage
des blindés pendant deux jours firent tomber pour plusieurs maisons les plaques
de façade qui portaient leur nom. Granville
fut réoccupée
quelques
heures le 9 mars 1945 par des soldats allemands
débarqués de Jersey. Le 9 mars 1945, alors que la France était
libérée et que les troupes alliées, à huit cents kilomètres de là, avaient
commencé à franchir le Rhin, des troupes allemandes basées à Jersey encore
occupée lancèrent un raid commando audacieux contre Granville. Bien que
repérés par le radar de Coutainville, les Allemands à bord d’embarcations
légères réussirent à débarquer de nuit dans le port de Granville. Ils
dynamitèrent des installations portuaires et coulèrent quatre cargos. Quinze
soldats américains, huit Britanniques et six Français furent tués, soixante-dix
prisonniers allemands furent libérés et cinq américains et quatre britanniques
furent capturés avant que le commando allemand ne prenne la fuite.
Lieux de culte
Les églises catholiques de Granville
sont Notre-Dame
du Cap-Lihou, Saint-Paul (fermée depuis 2003 par mesure de précaution) et Saint-Nicolas. Elles dépendent
de la paroisse Saint-Clément du
doyenné du Pays de Granville-Villedieu dans le diocèse
de Coutances et Avranches. L’évêque de ce diocèse
est Laurent Le
Boulc'h.
Granville
accueille plusieurs congrégations religieuses, dont celles du Sacré-Cœur et de la
Miséricorde. Ainsi les sœurs hospitalières de Saint-Thomas-de-Villeneuve entre 1839 et 2008 sont responsables de
l'hospice de Granville puis à partir de 1976 du centre de soins de Saint-Nicolas. La ville-haute abrite
toujours des carmélites.
Une première chapelle est bâtie en granit au XIIe siècle sur le cap Lihou, après que, selon la légende, des marins aient trouvé en 1113 une statue de la vierge dans leurs filets.
Après la prise de possession du cap Lihou par les Anglais, ceux-ci entame en 1440, en même temps qu'ils élèvent la forteresse, une église dont le granit est amené de Chausey en gabares. De cette époque, datent la tour du clocher et les travées situées entre le transept et chœur.
La construction du chœur débute en 1628 et s'achève en 1641, l'année d'édification du déambulatoire. La grande nef est érigée entre 1643 et 1655, les chapelles Saint-Clément et Notre-Dame du Cap-Lihou sont ajoutées respectivement en 1674 et 1676. Près d'un siècle plus tard sont élevées la façade occidentale, en 1767, et la sacristie, en 1771.
Sous l'impulsion du maire de Granville Lucien Dior, l'église est classée au titre des monuments historiques par arrêté du .
Plusieurs pierres tombales de grandes familles granvillaises ornent le sol de l'église qui a abrité en août 1908, le baptême de Christian Dior.
L'Assomption de la Vierge (1712) inspirée de Rubens, et La Pêche miraculeuse de Bonneville (1787) ont été classées au titre objet des monuments historiques en 1908.
Les grandes orgues qui datent des années 1660-1662
ont été protégées en deux fois : le buffet d'orgue et la balustrade de
tribune ont été classés au titre objet des monuments historiques par
arrêté du ; la partie instrumentale de l'orgue a quant à elle été classée par arrêté du 9.
La chapelle Notre-Dame abrite une statue de la Vierge du XVe en pierre de Caen. La chapelle Saint-Clément, éclairée par des vitraux représentant saint Éloi, dus à R. Guibourge, abrite une statue de ce patron des marins et de la paroisse.Wikipédia
l’église Saint-Paul
À la suite du rattachement d'une partie de Donville et de Saint-Nicolas au territoire de Granville, un décret de l'impératrice Eugénie le 28 décembre 1859,
érige en succursale une nouvelle paroisse à Granville sous le vocable
de Saint-Paul. Alors que Notre-Dame compte 10 000 paroissiens,
Saint-Paul en compte 7 000.
En 1860, une chapelle provisoire est érigée sur « les Bissonnets », terrain de la rue Sainte-Geneviève. Elle abrite les offices durant quarante ans.
Paul Abadie, architecte du Sacré-Cœur de Paris, propose deux projets, en 1864 et 1877, qui sont rejetés. Finalement, est choisie en 1877 l'église de style romano-byzantin, inspirée de l'éclectisme de la fin du XIXe siècle, de l'architecte bréhalais Paul Héneux, installé à Paris : bâtiment de 66,66 m sur 20,67 m,
avec un vaste porche surmonté d'un clocher, une nef, un chœur
mi-circulaire, des collatéraux, une chapelle de la Vierge, deux autres
dans le transept, deux sacristies, les fonts baptismaux à l'entrée, un
dôme en pierre au centre de la croix. Des monuments romains et byzantins
elle hérite des arcatures, de la polychromie du décor de la façade, la
coupole et les mosaïques en médaillons aux bras du transept.
En 1889, le maire Lucien Dior acte la construction qui débute en 1891, et la première pierre est bénie le 28 janvier 1894 par Mgr Germain.
Mais la réalisation du dôme en pierre est jugée trop coûteuse, si bien
que les frères Ravous, entrepreneurs, le construisent en béton armé,
selon le procédé Hennebique. Le chœur n'est pas non plus réalisé,
laissant un chevet plat.
L'autel majeur offert au sacré Cœur par la paroisse Saint-Paul en actions de grâces pour la protection de la cité en juin 1940 est érigé en novembre 1940, L. C. Pinel étant curé.
Les vitraux sont posés en 1919, 1949 et 1964.
En 1965, la partie neuve de la salle paroissiale est construite à la place du chœur qui n'a jamais été réalisé.
En 1999,
un diagnostic révèle les faiblesses de l'édifice en plusieurs
endroits : fragilité du béton armé réalisé avec du sable de mer,
juxtaposition de pierres froides et chaudes de la façade, acier des
vitraux corrodés, barres d'acier déformées par l'humidité, infiltration
d'eau, maçonnerie dégradée, murs de la nef stabilisés par des tirants,
poutrelles métalliques soutenant les voûtes internes...
Des travaux sont effectués. Mais, en 2003, un bloc de béton provenant du dôme se détache. Le bâtiment est alors fermé au public. Coût des travaux les plus urgents : 8 millions d'euros hors taxes.
En 2010,
un cabinet d'études de Lyon, Médiéval, est chargé d'envisager l'avenir
du bâtiment, entre réhabilitation et démolition. Il livre ses
propositions au conseil municipal en janvier 2012. Le projet est estimé à 12 millions d'euros.
Il comprend, non seulement la réhabilitation de l'édifice, mais
également la construction d'un restaurant panoramique, avec, en option,
la création d'un pôle habitat et d'un pôle dédié à la formation et aux
séminaires.
Le 10 octobre 2017, l'évêché donne son accord à la ville pour désaffecter l'édifice religieux de ses fonctions cultuelles.
Le 28 novembre 2019, le conseil municipal de Dominique Baudry
décide de confier la gestion de l'édifice à la Fondation Daniel-Bagnon,
à charge pour l'artiste espagnol d'y réaliser pour 3 millions d'euros
de travaux et de faire de
l'église, en 2023, un lieu d'exposition de ses œuvres et d'y aménager une bibliothèque et un restaurant. Le projet est abandonné par la municipalité de Gilles Ménard, élu en 2020.
En juillet 2021, le conseil municipal présente le groupement d'entreprises, mené par la société Isatis sous la marque Cult place, en charge de l'étude concernant la structure de l'édifice wikipédia.
le
temple protestant ; construit vers 1935
Le port de Granville
date du XVIe siècle. Il regroupe des activités de plaisance, pêche, commerces et trafic de passagers.
En 2005, il est placé au 32e rang
national avec 197 000 tonnes de fret traitées et
44 100 passagers transportés. Il est aussi une station permanente de
la SNSM qui y dispose d’un Canot
Tous Temps (immatriculé SNS 074) et de deux canots pneumatiques.
D’un port morutier et ostréicole au XIXe siècle, il devient : un port de transport de
passagers avec les vedettes à destination des îles Chausey
et Anglo-Normandes.
Un port de commerce avec la
capacité d’accueillir des navires de dix-huit mètres de large,
125 mètres de long et cinq à six mille tonnes de capacité,
principalement pour des cargaisons de ferrailles, sable et graviers équipé
de deux grues
pouvant soulever de cent à trois cents tonnes par heure, d’une sauterelle d’une capacité de 750 tonnes par heure.
le premier port de pêche
normand aux coquillages
(praires, bulots, amandes, Saint-Jacques),
crustacés (homards, tourteaux, étrilles, araignées) et poissons
(dorades, raies, roussettes, soles, lieus jaune, bars, rougets, tacauds,
seiches, encornets) pour la
consommation locale avec une halle à marée, un terminal
frigorifique et une
vente informatisée des produits. Le tonnage débarqué (hors cultures
marines) est de l’ordre de 16 000 tonnes par an. Une moyenne de
soixante-quinze navires armés par près de 450 marins professionnels
fréquentent le port. Les cultures marines présentes sur l’archipel
de Chausey produisent près
de 250 tonnes de palourdes,
5 000 tonnes de moules et 100 tonnes d’huîtres.
un port de plaisance depuis 1975 de mille anneaux dans
le bassin de Hérel. Il
accueille trois mille cinq cents passages par an, avec en moyenne trois
plaisanciers par bateau. Situé à
quelques minutes à pied du centre-ville, le port de plaisance de Hérel est
l’un des poumons économiques locaux. La marina rassemble mille anneaux. curiosité du
port, la forme de
radoub est un équipement portuaire situé quai du Pan-Coupé. Achevant les
travaux d'aménagement du port, ce bassin a été construit en 1887 pour
l'entretien des terre-neuviers. Construit en blocs de granit de Chausey, il est
de forme ovale et long de 85 mètres. Restaurée en 1975, la forme est
abandonnée par les pêcheurs trois ans plus tard à la suite de l'installation
d'un élévateur à bateau. Elle est inscrite au titre des monuments historiques
par arrêté du 28 mars 2008, en totalité avec ses portes de fer
port
Du passé
militaire de Granville subsiste l’enceinte constituée des remparts, du pont-levis (ou Grand’
Porte) et des maisons, construite au XVesiècle,
détruite puis relevée en 1727,
inscrite aux monuments historiques
depuis 2004 et sur la pointe
du Roc dominant la ville, la caserne Bazeilles construite en 1758, la caserne Gênes-Champagne
construite en 1788 et la
batterie construite en 1942
par l’occupant allemand
sont inscrites aux monuments historiques
depuis 1987 et 1994.
La Maison du Guet, posée à cheval sur le rempart sud de la Vieille Ville
occupe cet emplacement depuis des siècles, mais le bâtiment lui-même
n’est pas très ancien.
Au XVIIe siècle, un menuisier avait installé son établi et sa demeure à cet endroit. En 1695, Louvoi, le Ministre des Armées pour le Roi Louis XIV décidera
que Granville n'a pas besoin de cette muraille et fera détruire une
grande partie des remparts.
Les murailles remontées, le menuisier reconstruira sa maison à sa place
d’origine. Cette bâtisse grandissant au fil des années devient ce mini
château au début du XXeme siècle. La façade est ornée de « colombages »,
motif architectural spécifique à la Normandie mais très peu présent sur
le secteur
Le casino de style Art nouveau et Art déco, construit entre 1910 et 1925 par l’architecte Auguste Bluysen,
inscrit aux monuments historiques
depuis 1992, l’hôtel des
bains de 1926, la gare du XIXe siècle.
Deux phares
de la commune sont inscrits aux monuments historiques : le phare du Cap Lihou
et le phare de
Chausey.
Situé sur la
pointe du Roc à 34 mètres au-dessus des plus hautes mers, le phare du Cap Lihou
a été construit en 1828 selon
une étude d’Augustin
Fresnel. Il est inscrit aux Monuments historiques depuis 2009.
Enfin, le phare du Sénéquet est situé sur le rocher de
Sénéquet, à deux milles
au large du port. Wikipédia
El Galeón ou Galeón Andalucía est la réplique d'un galion espagnol du XVIe siècle conçu et construit par Ignacio Fernández Vial.
Il a été parrainé et construit par la Junte d'Andalousie et la
Fondation Nao Victoria avec les objectifs de promouvoir le projet Guadalquivir Rio de Historia
et de rester à côté du pavillon espagnol pendant l'Exposition
universelle de 2010 à Shanghai et devenir ambassadeur de la Communauté
Autonome d'Andalousie.
En outre, son voyage a servi à signer des accords avec plusieurs
universités andalouses, avec celle de Barcelone et avec celle de
Liverpool, pour effectuer diverses études. Il a également reçu le prix
Grand Voilier de la Fédération Espagnole de Voile.
C'est une reproduction des galions des flottes de la Nouvelle Espagne,
de Tierra Firme et du galion de Manille, qui depuis les ports espagnols
ont commercé au cours du XVIIe siècle avec divers ports d'Amérique et d'Asie. Il a été conçu et construit par Ignacio Fernández Vial,
après un long processus de recherche historique. Il a eu, dans son
premier voyage, un équipage de 32 personnes dirigé par le professeur de
navigation Antonio Gonzalo de la Cruz.
Son pont principal porte un beaupré et trois mâts avec sept voiles. La
poupe est décorée d'une représentation mariale, l'Esperanza du Triana,
dont une réplique se trouve également dans le carré des officiers.
La structure est en bois de chêne, d'iroko et de pin avec un revêtement
en fibre de verre. Bien qu'il soit une réplique, il inclut la
technologie du 21e siècle, particulièrement pour garantir la sécurité à bord. https://www.armada.org/navires/el-galeon