mardi 2 mai 2023

Petite Promenade N°139 Saint. Mammes – L’Orvanne – Le Loing

  La promenade des estuaires

 Que nous apporte de plus cette promenade ?  Vous trouverez, ou vous avez déjà réalisé une promenade entre Saint Mammes et Moret, (Petite Prom 78, https://randosacaudos.blogspot.com/2019/02/78-petite-promenade-saint-mammes.html). Pourquoi celle-ci ? J’ai toujours essayé de ne pas recopier les promenades réalisées par d’autres associations, ou organismes. Je laisse de coté les balades balisées. Nous voilà en 2021 et au troisième confinement, pour essayer d’enrayer la pandémie du Covid 19. Les interdictions de sortir successifs, s’étagent à une heure et à 1 km autour de chez soit, puis à des distances de 20 km et 3 h 00, aujourd’hui nous avons le droit de sortir la journée, mais pas à plus de 10 km de chez soit. Cela m’a fait chercher sur ma carte de petites randos des endroits vides entre deux traces.

Pour certain sortir à 10 km de chez eux, fut une découverte. Ils avaient voyagés dans le monde entier, mais ne connaissaient pas ce qu’il y avait à dix kilomètres de chez eux. Pour moi c’est un peut le contraire. J’ai ressortie ma vielle carte (je vous rassure, elle est numérique) pour trouver un trou entre les itinéraires déjà réalisés. J’ai eu un peut de mal à trouver, il ne me restait que, les balisages existants que je n’avais pas fait, et parfois j’ai dépassé les limites autorisées. 

 Carte IGN          Trace GPS & Topo sans commentaires          Trace Randogps

Le code mobile de cette randonnée est b346693

Pour envoyer le circuit sur votre appareil mobile : Regarder le tutoriel video en Cliquant ici

Avril 2021

 Mon départ se fait de Saint Mammes

 Saint Mammès se trouve dans cette pointe de terre au carrefour entre la Seine et le Loing.

Situé entre Champagne sur Seine et  Montereau par la D 40E2 ou de Moret sur Loing par la D 218.

De grands parkings se trouvent sur les quais en bordure de Seine.

 

Saint Mammès est un ancien port marchant comportant une bourse des bateliers qui permettait de distribuer le frêt. La Seine en comportait deux, l'autre étant à Conflant Saint Honorine.

Km     Temps     V/d    V/g     Dénivelé

9         1h30        6         5,4          67 +

 

 Après s'être garé sur le parking en bordure de la Seine [La seine long de 776,6 kilomètres, coule dans le Bassin parisien et arrose notamment Troyes, Paris, Rouen et Le Havre. Sa source se situe à 446 m d'altitude.  Sa source se trouve, en Côte-d'Or, sur le plateau de Langres. Elle se jette dans la Manche entre Le Havre et Honfleur. Wikipédia] par le quai de Seine remontons cette dernière jusqu’au pont. [Géographiquement, Saint-Mammès a mêlé son destin à celui de la rivière par sa position stratégique. Elle explique en effet, en partie, la spécificité actuelle du bourg – celle d’être « un village de mariniers » - et lui a offert la possibilité de jouer très tôt un rôle important dans l’histoire de la batellerie. Les développements technologiques ont rythmé la vie de la batellerie corrélativement à celle du bourg qui a ainsi connu tous les modes de navigation : le halage humain et animal, la descente des rivières au gré du courant, la traction mécanique, le remorquage à vapeur, la motorisation des bateaux ; mais aussi tous les types de batellerie : la batellerie séquanaise sous l’ancien Régime, (nom de la Seine en gaulois). La batellerie ligérienne, (du pays de Loire). La batellerie du Centre, celle du Nord et enfin celle venue de l’ensemble de l’Europe. De nombreux vestiges carolingiens ou néolithiques découverts sur la commune attestent d’une occupation très ancienne du site. Il y aurait même eu une occupation viking, sans doute à cause de cette position de carrefour fluvial. Jusqu’à la fin du XIXème siècle, un véritable culte fut voué au saint patron de la commune Saint Mammès. Tué à quinze ans d’un coup de trident, Mammès de Cappadoce est devenu le symbole de la pureté de la conscience et de l’amour généreux qui va jusqu’au sacrifice de la vie. C’est probablement Adam Péniers, dont la dalle tumulaire se dresse dans notre église, qui rapporta de Constantinople une relique du jeune Martyr et des linges imprégnés de son sang. Il en fit don à son petit pays et bâtit en son honneur le sanctuaire devenu le centre de ce village. Dès lors, le hameau s’appellerait Saint-Mammès. Il fut surtout invoqué contre la rage et les maux d’entrailles. La légende dit même que les chiens enragés prenaient d’eux-mêmes le chemin de Saint-Mammès et venaient se coucher sur une dalle devant la statue. Ils en repartaient guéris.

Hameau de Moret-sur-Loing jusqu’à la Révolution, Saint-Mammès se concentre autour d’un prieuré bénédictin du XIème siècle, dont il ne subsiste aujourd’hui que la chapelle. Alfred Sisley, célèbre peintre impressionniste, avait su, au XIXè siècle, immortaliser les plus beaux sites de cette commune, pleine de vie, de ressources et de secrets. http://www.saint-mammes.com/Histoire,54.html#.YNwHC0w69PY] Remarquons la charmante église et la pierre à l’entrée du parking. [L’église, dédiée à Mammès, saint guérisseur de Cappadoce, a sans doute été élevée autour de l’an mil. Elle abrite une statue du saint datant du XIIIème siècle, une statue représentant une très belle Vierge à l’enfant (XIVème siècle), ainsi que plusieurs pierres tombales du XIIIème siècle.

Actuellement situé sur le parking de l’église un polissoir de grès, fut découvert à Saint-Mammès vers 1890 au lieu-dit « La Bande à l’aise », au niveau de l’actuelle rue des Ecoles par Eugène Toulouze et Emile Bergeron Champonnaire, il fut transporté dans la propriété du premier. Il fut ensuite transporté en 1923 dans la propriété de M. George LIORET, ancien maire de Moret-sur-Loing. Pour cela, il fut cassé en deux morceaux. Depuis avril 2003, il a retrouvé sa terre d’origine. Ce polissoir constitué d’une croûte de grès jaunâtre recouvrant un bloc de poudingue (roche sédimentaire), il présente trois rainures et une cuvette, atteste une occupation préhistorique de notre territoire et servait à nos lointains ancêtres à réparer leurs haches de silex ou en grès très siliceux. Les cuvettes permettaient de polir les flancs et les rainures, les creux. D’un poids d’environ 1.5 à 2 tonnes, l’ensemble a une longueur de 1.70m pour une largeur de 1.40m et une épaisseur de 0.45m à 0.65m. Sur le quai de Seine se trouve aussi le plus ancien souvenir marinier : une porte ornée d’une ancre aux initiales L.B., datée de 1610. Cette trace atteste d’une présence ancienne de l’activité marinière sur Saint-Mammès.
http://www.saint-mammes.com/Eglise-Quai-de-Seine.html#.YNwM9Uw69PY et panneau d’information]. (Dans cette promenade nous ne rentrerons pas dans Saint Mammes. La petite promenade 78 nous immerge dans ses chemins intra-muros. https://randosacaudos.blogspot.com/2019/02/78-petite-promenade-saint-mammes.html).

  Descendons la Seine en direction de la Halte fluviale nous arrivons à l’embouchure du loing. Nous passons devant la passerelle [construite en 2015 L’ouvrage se déploie librement, côté rive gauche vers le chemin de halage, côté rive droite vers le parc de stationnement du marché de Saint Mammès. Sa silhouette en arc vient ponctuer l’affluence du Loing dans la Seine et s’intègre facilement au village de Saint Mammès, dont l’église est classée. L’arc continu et tendu jusqu’au sol de chaque berge vient intégrer dans sa structure les escaliers d’accès, tandis que les ascenseurs publics, indispensables à l’accès de l’ouvrage aux handicapés sont traités en acier et verre. Les détails d’assemblage en acier associés à un cheminement en bois soulignent le caractère contemporain de l’ouvrage. Caractéristique 110Tonnes, 63,7 mètres, 5,80 au dessus du tablier, 5 m de largeur. https://viry.fayat.com/fr/realisations/passerelle-sur-le-loing-st-mammes. Quelques différences dans les chiffres entre le concepteur et les journaux, mais l’on ne prend certainement en compte la même chose. Les premiers projets de franchissement sur le site datent de 1930. Le Syndicat des maisons du bornage, maître d’œeuvre de l’ouvrage, a relancé le dossier en 2007.

  • La passerelle, longue de 76 mètres, mesure 5 mètres de largeur et pèse environ 90 tonnes
  • Le tablier est à 6 mètres au-dessus du niveau de l’eau.

Le coût de la réalisation est de 2 600 000 € environ, financés pour 1 220 000 par la Région, et 400 000 par le Département. https://actu.fr/ile-de-france/melun_77288/le-loing-a-desormais-sa-passerelle-pour-rejoindre-veneux_6813536.html] Remontons le loing [long de 143 km. Il prend sa source à Treigny-Perreuse-Sainte-Colombe et arrose la Puisaye et le Gâtinais (dont il constitue en quelque sorte « l'épine dorsale »), passant à Saint-Fargeau, Châtillon-Coligny, Montargis, Nemours et Moret-Loing-et-Orvanne (peu avant son confluent avec la Seine). Jean-Baptiste d’Omalius émit en 1828 l’hypothèse selon laquelle des changements importants dans le cours de la Loire auraient pu survenir dans la région de Gien faisant du Loing le lit de l'ancien tracé de la Loire pour rejoindre la Seine. A une époque difficile à déterminer, un accident géologique a provoqué le déplacement vers l'ouest et l'Océan du cours du fleuve. Le Loing d'aujourd'hui représente donc le vestige de ce parcours primitif. Le cours du Loing est resté navigable jusqu'au début du XVIIIe siècle, assurant la subsistance de nombreuses familles (voituriers par eau, mariniers, flotteurs) tout au long de son cours. Les principales marchandises transportées : textiles et surtout sous-produits de la vigne (vin, vinaigre). L'irrégularité du débit du Loing (aujourd'hui oubliée en raison de la construction de nombreux bassins de retenue) a très tôt conduit à la canalisation de son cours, puis à son doublage par des ouvrages d'art : le canal de Briare, au début du XVIIe siècle, quittant la Loire à Briare pour rejoindre le Loing à Rogny et suivant son cours jusqu'à sa jonction, peu après Montargis, avec le canal d'Orléans (aujourd'hui désaffecté) et le canal du Loing (construit dans les années 1720, et qui prend le relais pour suivre la rivière jusqu'à son confluent avec la Seine, en limite des communes de Saint-Mammès et Moret-Loing-et-Orvanne. Wikipédia.] Nous arrivons devant l’ancienne écluse [Longue de 30 mètres, elle fut construite dès 1724 et prolongée par un barrage. En 1890, elle est agrandie pour pouvoir accueillir des bateaux de 38.50 mètres. Une reproduction d’un des éléments mobiles de l’ancien barrage a été réalisée afin de présenter son procédé particulier. Le principe était simple : on disposait ces éléments côte à côte, ce qui permettait de former un barrage avec, au-dessus, une passerelle pour traverser le canal ou, pour les éclusiers barragistes, manœuvrer les panneaux. Elle est une exception sur le canal du Loing car elle est à bajoyers et non à perrés. Bajoyers ; Les bajoyers peuvent être en bois, en maçonnerie, en béton ou en métal. Dans les écluses en béton, on distingue deux types principaux de section courante selon que les bajoyers sont indépendants du radier ou solidaires. Par extension, un bajoyer désigne également les berges bordant la culée d'un pont. Selon le Littré, Dictionnaire de la langue française, le mot bajoyer aurait pour origine le substantif de l'ancien français bajoe ou baioe, qui signifie une sorte de panier. Bajoe, quant à lui, viendrait peut-être du bas-latin bajulona, civière, de bajulare, porter. Le sas de l’écluse, formé des deux bajoyers et du radier sur lequel ils s’appuient, forment en effet une sorte de contenant qui porterait les embarcations.

Perré ; Un perré est un revêtement en pierre sèche ou en pierre liée que l'on aménage au pied ou sur le flanc d'un talus sujet à des glissements ou d'une tranchée susceptible d'être dégradée par les eaux. « Perré » est issu de la substantivation de l'adjectif « perré », signifiant « de pierres », « en pierres » en français médiéval des XIIe et XIIIe siècles. Cet adjectif est le participe passé d'un verbe « perrer », signifiant « garnir de pierres », « empierrer ».

Le terme est attesté en 1301 orthographié « pairé » et sous l'acception de « gué pavé », en 1553 au sens de « chemin empierré » et en 1767 au sens de « revêtement en pierres (pour protéger les berges d'une rivière) ». On rencontre parfois l'orthographe « perret » Aujourd’hui désaffectée, elle est un élément majeur du patrimoine batelier dans notre commune. Dans le cadre de sa mise en valeur, les élus ont souhaité qu’elle soit réhabilitée à l’identique. wikipédia] Longeons la péniche musée poursuivons la remonté du loing, vers le viaduc barrant l’horizon de la vallée [Le viaduc de Saint-Mammès, connu aussi sous le nom de viaduc de Moret, il permet à la ligne de Paris-Lyon à Marseille-Saint-Charles de franchir la rivière le Loing. Situé au point kilométrique 67,634 de la ligne de Paris-Lyon à Marseille-Saint-Charles, à mi-distance des gares de Moret - Veneux-les-Sablons. construit entre 1846 et 1848. Il est mis en service en septembre 1849 lors de l'inauguration de la ligne entre Paris et Tonnerre. À sa mise en service, le viaduc est constitué de trente arches de 10 m de haut, dont deux (celles qui permettent le franchissement du Loing) sont en fonte. Le 16 juin 1940, l'arche qui enjambe le Loing est dynamitée par le Génie français pour ralentir l’avancée des troupes allemandes. Pendant toute la durée de la guerre, le trafic ferroviaire est interrompu entre la gare de Moret - Veneux-les-Sablons et celle de Saint-Mammès ; le transbordement des voyageurs se fait par la route en empruntant un pont en bois construit par les Allemands au-dessus du Loing. Les deux arches en fonte, du côté de Saint-Mammès, sont reconstruites en maçonnerie à la fin de la guerre. Wikipédia

Lors de la construction de la ligne vers Dijon (1851) puis Marseille (1856), la gare locale était celle de Saint-Mammès (à l'époque nommée Moret - Saint-Mammès). Ce n'est qu'à la création de la ligne du Bourbonnais vers Clermont-Ferrand (1858) que fut construite la gare de Moret - Les Sablons par l'architecte François-Alexis Cendrier, auteur de nombreuses autres gares de la compagnie du PLM. Les voies seront électrifiées en 1950. Elle fut renommée dans les années 1970 en Moret - Veneux-les-Sablons (ou Moret - Veneux - Les Sablons pour utiliser la typographie de la mairie, la SNCF utilisant une typographie volontairement ambigüe). Autrefois une gare de triage de marchandises en direction de Paris, cette activité a totalement disparu dans la deuxième moitié du XXe siècle. Cette gare a joué un rôle important pour l'impressionnisme, de nombreux peintres de ce mouvement (Alfred Sisley bien sûr, mais aussi Pissaro, Monet, Renoir...) étant venus peindre dans la région de Moret-sur-Loing. https://www.techno-science.net/definition/16153.html] Remontons le quai jusqu’à l’extrémité de la rue, nous avons de belles maisons bordant le quai. Nous sommes sur un balisage jaune. Abandonnons le bitume à la rue Pasteur remontant sur la gauche et poursuivons par le chemin de halage en stabilisé. Nous arrivons à l’embouchure de l’Orvanne [La longueur de son cours d'eau est de 38,8 km. Elle prend sa source au nord de Saint-Valérien et se jette dans le Loing à Moret-sur-Loing. Elle est appelée Ravamus au haut Moyen Âge. Wikipédia] Sur le chemin nous trouvons des reproductions de tableau de Sisley. [Si le paysage est un thème majeur des impressionnistes, Alfred Sisley fut le seul d’entre eux à s’y consacrer exclusivement. Cette spécialisation, confrontée à la diversité de la production de Monet, Renoir ou Pissarro, a sans doute conduit à considérer Sisley comme un peintre de second ordre. Ce jugement a été révisé après sa mort et il est considéré aujourd’hui comme le plus inspiré et le plus pur paysagiste de l’impressionnisme. Venu de réalisme, il devient l’un des peintres les plus représentatifs du mouvement impressionniste et surtout l’un des plus fidèles. Son style évolue, mais pour parfaire la dimension impressionniste. Le pont de Moret est l’œuvre d’un peintre accompli. Sisley a 54 ans en 1893 et il mourra 6 ans plus tard. Dès 1880, il s’est installé aux environs de Moret-sur-Loing, petite commune de Seine-et-Marne, située à la lisière de la forêt de Fontainebleau, sur les rives du Loing, un affluent de la Seine. Sa vie est difficile car ses toiles se vendent mal. Mais il persiste dans la peinture sur le motif prônée par les impressionnistes à leurs débuts, alors que beaucoup d’autres reviendront partiellement à la composition en atelier. Sisley parcourt les environs de Moret et réalise des séries d’œuvres des différents sites retenus. Le pont de Moret figure ainsi dans plusieurs tableaux (voir ci-après). Lorsqu’il peint Le pont de Moret, Sisley habite depuis 1891 au 19 rue Montmartre à Moret-sur-Loing, près de l’église gothique du village qui sera aussi l’un de ses sujets. Une des caractéristiques de la peinture de Sisley est la parfaite connaissance des lieux représentés. Il les a longtemps fréquentés, beaucoup analysés. Ils ont provoqué chez lui une émotion particulière. Les choix de composition du peintre ont donc été longuement mûris. Il se sent en harmonie avec Moret-sur-Loing, comme il l’écrit au critique et collectionneur Adolphe Tavernier en 1892 : « …devant cette nature si touffue, ces grands peupliers, cette eau du Loing si belle, si transparente, si changeante, c’est à Moret certainement que j’ai fait le plus de progrès dans mon art ; surtout depuis trois ans.

Aussi, quoiqu’il soit bien dans mes intentions d’agrandir mon champ d’études, je ne quitterai jamais complètement ce coin si pittoresque. »

Lire la suite dans https://www.rivagedeboheme.fr/pages/arts/oeuvres/alfred-sisley-le-pont-de-moret-1893.html]. Nous arrivons à Moret, et apercevons l’écluse derrière le pont, elle est devenue la première du canal du loing, après la fermeture, pardon l’ouverture de l’écluse et du barrage située sur le quai à Saint Mammès [Après l’ouverture du canal de Briare, en 1642 et du canal d’Orléans en 1692, le canal du Loing permit à de nombreux bateaux de rejoindre la Seine, malgré les vingt-six pertuis à franchir. Le canal, qui relie Montargis à Saint-Mammès, fut construit entre 1719 et 1724 et une mise en service en 1726. La compagnie fermière qui l’exploita, propriété du duc d’Orléans, fit alors construire sur son parcours des bureaux et maisons éclusières pour assurer la police, l’entretien, le passage des bateaux et l’encaissement des péages. A Saint-Mammès, situés dans un vaste enclos qui comprend des jardins et une pépinière, la maison éclusière et l’hôtel du lieutenant du juge-conservateur et de l’adjoint au procureur fiscal du canal subsistent. Par la suite, l’hôtel fut occupé par le Receveur et le Contrôleur. Aujourd’hui, seule la belle grille rappelle les fastes du Duché. L’hôtel abrite actuellement l’agence de Voie Navigable de France. Discrète et intacte, la maison de l’éclusier est, à quelques modifications près, telle qu’elle a été conçue au XVIIIème siècle. Sa particularité est d’être coiffée d’ardoise, dans une région où la tuile domine. Créée en 1749, la pépinière avait pour rôle principal de fournir des arbres pour l’agrément et l’ornement du canal du Loing. Elle servait également à cultiver l’osier qui était ensuite vendu aux villageois. www.saint Mammès.com . Le village connut une grande expansion économique. Plus tard, le développement accru des activités industrielles assura à la batellerie et à Saint-Mammès une période de grande prospérité. Peu à peu les mariniers ont choisi de faire de Saint-Mammès leur lieu d’habitation. C’est pourquoi la commune possède aujourd’hui une structure urbaine tout à fait particulière. En effet, par souci d’économie d’un espace très mesuré –territoire de 224 ha seulement-, l’espace-rue est réduit à d’étroites venelles qui serpentent de cour en cour et de jardin en jardin. Ce parcellaire, très original, est à l’échelle de l’espace exigu dont se contentent les mariniers sur leurs péniches. Les jardins sont tout naturellement à la même échelle. http://www.saint-mammes.com/Histoire,54.html#.YNwHC0w69PY ] Quittons le chemin de halage de la rive droite par le plan incliné de la piste cyclable en direction de ; Ecuelle et Nemours. Traversons le pont, nous sommes à l’entrée de Moret sur Loing [Moret est une petite cité médiévale de 4 500 habitants environ dont les origines semblent remonter à l'époque gallo-romaine. Elle prend de l'importance (stratégique notamment) en 1081 en entrant dans le domaine royal. D'intéressants vestiges (portes et donjon du XIIe siècle entre autres). La commune s'est transformée le 1er janvier 2015 en commune déléguée de la commune nouvelle d'Orvanne puis, le 1er janvier 2016, de Moret-Loing-et-Orvanne, qui regroupe les anciennes communes de Moret-sur-Loing, Écuelles, Épisy et Montarlot. Wikipédia] Nous n’entrerons pas dans le centre historique de Moret, sa visite se fait avec la petite prom N°78. Prenons le chemin de halage coté rive gauche (sens ou coule l’Orvanne de l’autre coté du canal). Longeons l’écluse, passons des tables de pique nique, le chemin rejoint la rue Gustave Prugnat (sur la droite nous avons le musée du vélo qui revisite l'histoire du cycle, de 1817 à nos jours). Quittons la rue et poursuivons par le quai du canal en stabilisé, (piste cyclable) nous regagnons la rue du ‘’quai du canal’’ au niveau du pont permettant à la D 302 de franchir à la fois le canal et l’Orvanne. Jeter un petit coup d’œil entre les deux maisons ou coule l’Orvanne vous y découvrirez un barrage en planche pour réguler le cours de la rivière. Poursuivons la D 302 en direction de Montereau, après le feu tricolore, prenons après les barrières la rue Théo Bonhomme en direction du Gymnase, balisage jaune, c’est également le GR 13B. Nous sommes dans les faubourgs d’Ecuelles. Laissons la rue de la petite montagne sur la droite. Bientôt la rue grimpe la cote de la Montagne Creuse [La Montagne Creuse à Saint- Mammès : Classée au titre des espaces naturels sensibles du département, la Montagne Creuse abrite des anciennes carrières et d'anciens fours à chaux (visibles en bord de route). En 1924, deux carrières à ciel ouvert sont exploitées par l’usine pour l’extraction de la pierre à cuire. La couche exploitée est le calcaire de Château-Landon qui affleure à cet endroit. Avec une teneur en carbonate de calcium très élevée (> 95%) et une teneur en silice et oxyde de fer très faible, le calcaire de Château-Landon était utilisable pour fabriquer de la chaux. L’usine comportait 5 fours, qui étaient alimentés 24h sur 24 et n’étaient éteints qu’une seule fois par an pour entretien. on atteignait ainsi en 1945 jusqu’à 30 tonnes de chaux vive produite par jour et par four ! La chaux vive produite était ensuite transportée au concasseur attenant à l’usine qui la broyait en granulés. La chaux était vendue vive, ou éteinte, c’est-à-dire que les granulés étaient déversés dans un extincteur dans lequel on envoyait de l’eau qui éteignait la chaux. A Moret-sur-Loing, sous forme de chaux vive, elle était utilisée dans les tanneries et pour la fabrication des colles. Éteinte, elle était de différentes finesses pour divers usages dans l’industrie chimique et le traitement des eaux, et pour la purification de la soude et de la potasse permettant de fabriquer des savons. Le «fin des fins», dite la «Calcide fleur» était employée pour le sulfatage des vignes et d’autres végétaux propres à notre consommation. Le «Blanchitout » était utilisé pour le blanchiment des murs. http://www.me77.fr/IMG/pdf/seme_plaquette-rando-geol_juin2017_web3.pdf]. Passons un terrain pour gens du voyage sédentaire, nous avons une belle vue sur Moret. La rue fait une fourche formant Té poursuivons tout droit. (Nous sommes sur le GR 13B). Nous abandonnons le bitume à la borne en pierre et lorsque la route tourne sur la gauche, nous poursuivons tout droit par le chemin dans le champ, nous passons sous les lignes à hautes tensions. Nous longeons l’orée du Bois de Saint Nicaise, le chemin fait fourche, prenons à droite, balisage jaune parcimonieux, nous entrons dans le Bois Prieur. (D’après mon topo orale, je ne parle plus du GR 13b qui rejoignait la gare de Saint Mammès, il ne passe peut être plus par le bois, mais suit la route plus directe.) Laissons une rue sur la droite menant à la centrale électrique, poursuivons tout droit, nous débouchons sur un chemin caillouteux que nous prenons à gauche, longeons un grillage, et descendons vers la ligne SNCF. Nous débouchons sur une route, clôturée sur la droite donnant accès à la centrale. La route fait fourche, traversons le pont SNCF, prenons la route mal bitumée sur la droite, (Sentier des Nanchons), puis elle tourne sur la gauche, elle descend vers la Seine. Nous sommes sur un balisage jaune, Remarquez dans le bas de la descente sur la droite, cette drôle de maison ressemblant à des champignons avec son corps arrondie et ses toits en forment de poivrière. Dans le bas, la route tourne à gauche, nous abandonnons le balisage et faisons un esse gauche-droite, pénétrons dans le taillis de l’île de la Celle. Un bande de terre en bordure du fleuve coupé par un ‘’fossé’’ en communication avec ce dernier. Le chemin permet de rejoindre un sentier de pêcheur en bordure de Seine que nous prenons à gauche. (Attention l’hiver, lorsque la Seine sort de son lit, ou que son étiage est très haut, se passage risque d’être submergé. Dans ce cas il faut suivre le balisage jaune utilisant la route bitumée). Le sentier fait rapidement fourche, prenons à gauche, nous arrivons à une belle petite plage se sable fin. En bordure de Seine nous avons de belles échappées sur la rive droite et le petit village de La Celle sur Seine. Notre sentier débouche sur un chemin en stabilisé, desservant des péniches d’habitations et des bungalows de villégiatures devenus résidences permanentes. Nous contournons, le centre de voile et nous arrivons sur un rond point, prenons à droite, la rue des près, nous retrouvons le balisage jaune. Entrons sur la droite dans le petit parc longeant la route, ou nous trouvons un parcours sportif et des tables de pique-nique. Poursuivons par le quai de la Croix Blanche ou nous trouvons des péniches en attente de fret. Sur la gauche on y trouve le château de la Croix Blanche [Le château de la Croix-Blanche est un modeste manoir à tourelles du XVIIème siècle. Il s’agit d’une construction entourée de mystères. On en sait très peu de choses, si ce n’est qu’une certaine Marguerite ROGER est dite dame de la Croix-Blanche en 1672. Une peinture murale du XVIIIème siècle a été mise au jour dans l’une des pièces du château. Elle représenterait Louis XIV. Un peu plus loin sur le quai, une ancienne auberge conserve, dans sa cour, une galerie de bois que le peintre impressionniste Alfred Sisley immortalisa dans son tableau « Cour de ferme ». Les lieux n’ont d’ailleurs aujourd’hui pratiquement pas changé. Entre 1880 et 1894, Sisley a très souvent fréquenté les quais et les berges de la commune. Plus de deux cents de ses toiles représentent un lieu de Saint-Mammès ou ont été peintes sur le territoire communal.

La commune a été régulièrement victime de crues spectaculaires. En témoignent, d’ailleurs, de nombreuses échelles de crue disséminées sur les quais et dans certaines ruelles de la commune. Nous trouvons sur les murs les marques gravées dans la pierre des inondations. http://www.saint-mammes.com/Quai-de-la-Croix-Blanche.html#.YN6sMEw69PY]. Nous arrivons au pont franchissant le fleuve et notre parking de l’autre coté.