samedi 2 octobre 2021

Randonnée Le Plus Loin Possible 2021; Etape 2037 - Lessay - Coutainville

 

 

Carte IGN        Trace GPS & Topo sans Commentaires           Trace Randogps

Le code mobile de cette randonnée est b302016

Pour envoyer le circuit sur votre appareil mobile : Regarder le tutoriel video en Cliquant ici

Vendredi 3 septembre

Lessay    Coutainville

Km     Temps      arrêt       V/d     V/g     dénivelé

32       5h35          1h00       5,7     4,9        407 +


Je sorts de mont gîte d’un soir proche du GR, je prends la rue Sainte croix sur la droite, puis la D 900 également sur la droite ou nous retrouvons le GR, nous empruntons la départementale jusqu’au rond point ou, nous prenons à droite la D 652 en direction de Pirou, Créances, Barneville. Nous pouvons prendre sur la gauche avant le centre commercial l’allée des Rôtisseurs. Le GR longe le parking et prends sur la gauche la rue Barbey d’Aurevilly, longeons le centre commercial et au carrefour, poursuivons sur la gauche. Nous sommes dans un quartier résidentiel moderne. Nous débouchons dans l’allée des Rôtisseurs que nous prenons à droite. La route fait fourche poursuivons tout droit par la petite route de Hotot, (GR 223 et le chemin de du Mont Saint Michel. J’ai oublié de parlé de ce chemin que nous suivons depuis Porbail (j’en ai parlé dans ma précédente édition). C’est un chemin que j’ai découvert à Chartre, j’ai été étonné de le retrouver le mois dernier. Je pensais qu’il rejoignait plus directement le Mont. Après consultation je me rends compte qu’il y  a comme pour la ‘’Camino’’ plusieurs chemins existent [Depuis près de 1000 ans, le Mont Saint-Michel est un des lieux de pèlerinage les plus fréquentés de l’Occident, tout comme le sont Saint-Jacques de Compostelle, Jérusalem et Rome. Des hommes, des femmes, des enfants rejoignent à pied le Mont Saint-Michel, par des routes appelées « chemins de Paradis ». Créée en 1998, l’association « Les Chemins du Mont-Saint-Michel » s’attache à retrouver, réhabiliter et promouvoir les anciennes voies de pèlerinage menant vers le célèbre sanctuaire normand consacré à saint Michel. Ces recensements permettent à l’association d’étendre le réseau des chemins de saint Michel à d’autres pays européens et de renouer les liens unissant le Mont aux grands sites dédiés à l’Archange Michel en Europe, dans tous les territoires traversés par ces itinéraires légendaires. Les pèlerins d’aujourd’hui, animés plus souvent par l’envie d’un moment d’évasion ou de ressourcement personnel sur un itinéraire de randonnée historique. Selon la légende, Aubert (évêque d’Avranches), fit construire au VIIIème siècle, le premier sanctuaire (de forme circulaire)  en l’honneur de saint Michel, sur le mont Tombe en s’inspirant de la grotte du mont Gargan. Il y a fait rapporter des reliques de saint Michel. Depuis leurs fondations respectives, des liens unissent désormais les sanctuaires italien et le normand. L’Archange étant apparu dans ces deux sites, le maire Italien de Monte Sant’Angelo a donc souhaité un rapprochement entre ces deux lieux dédiés à l’Archange. Le 5 mai 2019, un pacte de jumelage a donc été signé entre les deux villes afin de permettre la mise en oeuvre de projets culturels et touristiques concrets et de favoriser les échanges européens. Aujourd’hui, les pèlerins font tamponner leur « carnet du miquelot » à chaque étape de leur voyage pour attester de leur pèlerinage. A l’Office de Tourisme intra-muros du Mont Saint-Michel, chaque miquelot peut faire tamponner son carnet en reconnaissance de son passage par ce haut lieu de pèlerinage. Les pastoureaux et pastourelles étaient ces enfants ou adolescents qui, seuls et au péril de leur vie, entreprenaient ce pèlerinage portés par une foi immense. https://www.ot-montsaintmichel.com/je-decouvre/visiter-le-mont-saint-michel/le-mont-saint-michel-autrement/le-mont-quete-spirituelle/les-chemins-de-saint-michel/

Aux alentours de l’an mil, selon le chroniqueur bourguignon Raoul Glaber, le Mont-Saint-Michel faisait « l’objet de la vénération du monde entier ». Les documents d’archives parvenus jusqu’à nous confirment que les pèlerins venaient en effet de toutes les provinces de France et de plusieurs pays européens. Originaires d’Ecosse et d’Irlande, ils traversaient l’Angleterre, puis la Manche en bateau. Beaucoup venaient également du sud, d’Espagne et d’Italie. De nombreux témoignages autres concernent surtout des Pays germaniques (Allemagne, Suisse, Pays-Bas, Belgique,…). On en connaît également quelques uns pour l’Europe de l’Est (Pologne…). Le premier pèlerin connu est un moine franc, nommé Bernard, qui au retour d’un voyage au Monte Gargano, à Jérusalem et à Rome, en compagnie d’un moine italien et d’un espagnol, se rendit seul au Mont en 867-868. Cette très importante fréquentation du Mont dès le Haut Moyen Âge (IXe-XIe siècle) est d’ailleurs contemporaine de l’établissement du réseau des chemins montais dont la première mention connue date de 1025. De nombreux autels et églises lui furent dédiés en Italie, en France, en Allemagne, en Angleterre, en Espagne…au travers de toute l’Europe jusqu’en Irlande et en Russie. La présence de ces lieux de culte est généralement attestée sur des sites élevés exceptionnels, propres à frapper l’imagination des hommes. On a ainsi très souvent parlé du « culte aérien » de l’Archange.

Après lecture, je me rends compte que je suis le chemin du littoral ou chemin des Anglais Le « Chemin du Littoral » part de Cherbourg, ville portuaire d’origine antique et suit le plus souvent le rivage, traverse la presqu’île de la Hague et suit souvent la côte, des Pieux à la baie du Mont-Saint-Michel. La qualité des paysages qu’il propose au fur et à mesure de sa découverte lui confère un grand intérêt, même si l’on peut penser que les voyageurs et les pèlerins empruntaient le chemin en retrait du littoral, plus court et mieux protégé des intempéries. Cette voie, qui traversait les villages, correspond aux actuelles routes départementales, beaucoup trop dangereuses pour le marcheur contemporain ; c’est pourquoi le chemin côtier, a souvent été privilégié. Ainsi, l’itinéraire retenu passe par Barneville-Carteret, bourg d’origine médiévale, Portbail port antique avec un baptistère rural du Ve siècle, aménagé ensuite en chapelle Saint-Michel, et Lessay, connue pour sa célèbre abbatiale romane, avant d’entrer dans les terres en direction de Coutances (cathédrale du XIIIe siècle, chef d’oeuvre du gothique normand), la capitale du diocèse et le carrefour des voies de communications de la région. Au-delà de Coutances, le chemin du Mont-Saint-Michel suit le fuseau de l’ancienne voie romaine vers Avranches, mais s’infléchit vers Montmartin-sur-Mer, où se déroulait au Moyen Age une foire internationale réputée, et vers Granville, ville fondée pendant la Guerre de Cent ans pour contrôler la baie du Mont-Saint-Michel. Aux abords de la Baie, l’itinéraire correspond ou croise nombre de « chemins montais » (connus par les archives ou l’ancien cadastre), qui étaient fréquentés par d’innombrables pèlerins en marche vers le sanctuaire de l’Archange. https://www.lescheminsdumontsaintmichel.com/spip/spip.php?article54&lang=fr ]. Nous quittons la route à une centaine de mètres pour prendre sur la droite un chemin bordé de haies. Derrière des haies plus ou moins épaisses nous apercevons les prairies. Traversons la rivière La Goutte. Un peu plus loin après un champ nous coupons un chemin. Sur la droite dépassant des cimes, nous apercevons un château d’eau. Poursuivons en face. Bois et champs se succèdent. Nous arrivons dans un hameau, du moins quelques maisons, et coupons la D 394 (route du Buisson) et poursuivons en face le long de la propriété isolée. Nous traversons la foret par un chemin carrossable. C’est une foret de pin et de landes, avec me semble t’il de la ‘’molini’’ une herbe assez haute couvrant tout le sol, un sentier découverte viens se joindre durant quelques mètres à notre GR. Nous rencontrons un chemin formant Té avec le notre, c’est le chemin de la foret (pas très original comme nom, puisqu’il traverse la foret.) Prenons à droite le long d’un champ. Un tracteur déverse des tonnes de vert de poireau. Je suppose que le maraîcher garde le blanc pour le commercialiser et jette le vert pour engraisser son champ. Nous arrivons au village de Créances au lieu dit Le Vivier. De chemin carrossable nous passons à bitume, laissons sur la droite un large triangle herbeux planté de trois ou quatre malheureux arbres. Poursuivons tout droit par la rue du Vivier. Nous sommes dans un quartier résidentiel moderne. Laissons la rue des pins et prenons sur la gauche la rue des Bruyères, longeons le hangar d’une petite zone industrielle, au rond point nous prenons sur la droite la rue des Fougères, débouchant rue de l’avenir que nous prenons sur la gauche. Après le virage nous prenons à gauche la rue de la Parfontaine, passons un premier groupe de maisons, et au carrefour nous faisons un esse gauche-droite, nous arrivons au hameau du Haut Mesnil, le bitume prend fin et notre rue se divise en trois. Poursuivons tout droit passons une barrière et traversons une nouvelle foret, nous sommes dans les Landes de Lessay. Coupons un chemin. Notre chemin viens se joindre à un autre formant patte d’oie, je ne décris pas le détail de cette partie du chemin c’est tout droit il faut suivre le balisage. Après la fourche en patte d’oie inversée nous débouchons dans le village de Bourgogne. Empruntons la route sur la gauche, elle fait fourche nous prenons à droite en direction de Liroterie, nous sommes sur le GR et le chemin du Mont Saint Michel qui ici à un beau poteau en bois. Nous avons une nouvelle fourche et prenons à gauche toujours la direction de Liroterie. Notre rue se rétrécie. Par chez nous, je dirais que c’est une piste cyclable, ici elle doit mener à un hameau, mais il est difficile à deux voitures de se croiser. Il me semble que sur la gauche nous trouvons une mare et une table de pique nique, dans la mare deux canards. Des faux. Au virage continuons le bitume, poursuivons ce dernier jusqu’au hameau de la Liroterie. Traversons ce dernier. Nous sommes de nouveau dans les champs, et longeons un hangar nous arrivons à la ferme des Croûtes, nous abandonnons le bitume pour suivre le long du mur de la ferme le chemin bordé d’arbres. Nous trouvons des panneaux d’informations avec les balises. Les champs séparés par des haies se succèdent, puis notre chemin comportant des ornières et bordé d’un haut mur annonce une grosse propriété. En effet nous arrivons à la Rapillerie. Grosse propriété bourgeoise avec une tour. Nous débouchons sur la route que je prends à gauche pour photographier la tour et revient sur mes pas en empruntant la D 434. Nous entrons dans Pirou le Pont par la rue des écoles. Passons le, grand groupe scolaire moderne, et arrivons Place Alphonse, prenons à gauche la direction de Pirou plage. Au carrefour suivant prenons à gauche, direction Pirou plage et le château. Arrivée devant l’arrêt de bus et l’entrée de l’école du château nous quittons le bitume pour prendre sur la droite la piste cyclable de Pirou plage. Je longe un long mur et une zone en réaménagement en 2021, qui servira au bonheur des habitants et à l’école de lieu de promenades et d’un jardin pédagogique me semble t-il. Nous débouchons sur la D 94 que nous prenons à gauche sur une centaine de mètres et à la fourche, la rue de gauche, nous entrons dans le hameau de la Bosquerie que nous traversons. A la sortie du village, dans le virage nous avons un choix à faire. Nous trouvons deux balisages l’un le 223 poursuivant la départementale (balise sur le panneau triangulaire). Soit prendre un chemin sur la gauche le 223 b (balise sur le mur d’un petit bâtiment.) Sur la carte je n’ai que le 223 b chemin certainement déclassé. Le 223 doit utiliser la route, soit pour retrouver les dunes plus directement. (A moins que ce ne soit simplement pour éviter un chemin avec des ornières et peut entretenu, souvent coupé de ficelle pour que les vaches changent de champs, sans s’égarer sur le chemin.) Ma trace partant à gauche, je suis le 223 B. Un chemin entre des haies, défoncé par le passage du tracteur, l’un des rares chemins ronceux que je rencontre sur ce parcours. On cherche les balises et l’on se demande bien pourquoi maintenir un balisage (la balise était neuve sur le mur) si la suite n’est pas indiqué. Le chemin forme deux coudes et débouche sur un chemin formant Té et nous prenons à gauche, (enfin ma trace me dit qu’il faut prendre à gauche sur le terrain pas de balise). Après un coude à l’équerre sur la droite, et avoir passé sous des ficelles empêchant les vaches d’aller chercher de l’herbes meilleur à leur goût ailleurs que dans leur prairies, nous débouchons dans le hameau de La Prévellerie. Le chemin passe entre les maisons et débouche sur la rue desservant le hameau. Nous retrouvons un balisage tout neuf (lors de mon passage en 2021), et prenons à droite la D 432. La rue fait fourche, nous prenons à gauche une toute petite route, et arrivons aux premières maisons du hameau de La Carbonnellerie. Laissons sur la droite la rue de la mer et poursuivons tout droit vers la D 72, nous traversons le hameau. A la fourche poursuivons tout droit une route bitumée jusqu’à la dernière maison, elle devient simplement carrossable. Nous retrouvons les champs avec leurs petites haies. Je suis surpris, toutes ses petites routes sont parfaitement entretenues, l’herbes en bordure des fossés sont tondues et les haies coupées. Nous arrivons à une fourche, prenons à droite et à la suivante fourche à gauche, chemin un peu défoncé par les tracteurs. Nous débouchons sur une route que nous prenons à droite, puis le premier chemin à gauche, après un virage en équerre, nous traversons le ruisseau de Douit venant se perdre dans le Havre de Geffosses. Nous arrivons aux quelques maisons de La Grande Maresquière. Je bute sur un problème. Normalement (du moins) sur la carte, c’est ici que nous trouvons la séparation du GR 223 et du GR 223b, mais aucune information, et surtout la branche du 223 n’existe plus sur le terrain. Quant au 223b ce n’est pas mon chemin d’étape, il m’éloigne, plus qu’il ne m’arrange sur ce parcours que j’ai choisi pour parcourir le littorale. Ordinairement je n’aime pas trop le bord de mer, c’est toujours un peu pareille, ici je suis très surpris par ses havres que la mer remplie à chaque marée et qui à marée basse se trouve être jolies car très sablonneux. Les marais sont verdoyants avec parfois des moutons, mais en générale le havre possède un beau sable blond. Cela me change des quelques promenades en baie de Bourneuf en Loire Atlantique, ou ce n’ai que vase grisâtre sur des kilomètres. Au bout d’un moment cela plombe le moral. A l’entrée du hameau, je prends à droite, longe la ferme et retrouve les champs, nous arrivons à La Petite Maresquière, de chemin nous passons à bitume et au virage de la route je ne vois plus de balise, ma trace par sur la droite et longe le Havre. Je suis ma trace mais m’inquiète, le chemin est fermé par une barrière, heureusement un passage piéton est aménagé sur la gauche. Je n’ai plus de balisage, seul un local, me dit que ce n’est pas une propriété privé et qu’il y a une promenade à l’intérieur. Je poursuis mon chemin tout droit, il est aménagé d’observatoires (c’est devenu une réserve.) Je ne verrais pas le Havre, une digue assez haute nous bouche la vue. Dans le bout nous passons sur une passerelle au dessus de la rivière du Pont de la Reine, puis nous prenons à droite un large chemin se dirigeant vers un parking et l’entrée d’un camping à la ferme. Traversons la D 650 prenons le chemin en face plus ou moins carrossable, dans le bout un parking et les dunes, la mer est derrière. La monté est difficile le sable jusqu’au cheville. Je fatigue, sentant que le chemin touche à sa fin. Au lieu de m’épuiser dans le sable sec, la mer étant basse (elle descend) je vais sur la plage à la recherche du sable dure. Je me mouille légèrement les pieds au passage de l’exutoire du Havre de Géffosse. Lorsque j’ai pris la plage je n’ai même pas pensé à cela. Heureusement le havre est presque vide et ce ne sont que quelques rigoles coulant sur le sable. De loin j’aperçois les toitures des maisons de villégiatures en bordure de dune. Demain les propriétaires pleurerons la monté des eaux ou l’avancé de la dune, mais les vrais villages, ne sont pas là, ils sont loin derrière dans les terres sablonneuses. Je regarde mon GPS et m’aperçois que ma trace touche à sa fin, il est peut être temps de rejoindre la dune et la trace du GR. Je me dirige vers la dune et cherche un chemin d’accès à la plage, pour ne pas abîmer le sable, je retrouve le sentier dunaire que je prends à droite et longe les claustras jusqu’à la route bitumée que je prends à droite jusqu’au front de mer, cela s’appelle rue de Beau Rivage et cela n’a rien de beau, d’un coté la clôture d’un camping et de l’autre la dune hérissée de claustrât. Dune interdite ‘’reconstruction de la dune’’ surtout conservation, plus de dune plus de camping. Après les campings, il reste un espace dunaire encore sauvage, puis le problème de reconstruction de la dune du littorale ne pose plus de problèmes on l’a arasée pour faire des emplacements de camping-cars numérotés. La protection de la dune n’est qu’une question d’argent… si cela doit protéger un camping ou des villas, on devient très écolo. Si cela doit apporter un peut d’argent, (il faut bien survire), on a fait ce qu’il fallait pour la planète. Je suis toujours étonné de voir les propriétaires de camping-car s’entasser les uns à cotés des autres, toujours bien alignés, (mieux que les voitures sur un parking de supermarché, ou les mêmes conducteurs garent leur voitures comme ils arrivent.) Il est vrai que je bougonne lorsque je suis dans les dunes et qu’à chaque parking il y a un camping-car, c’est moche sur la photo, mais tellement mieux de se croire en liberté en pleine nature, qu’aligné sur un parking même en front de mer. Lorsque je vois cela je me dis il vaut mieux avoir un camping car, beaucoup plus large que long, parce que les pauvres bougres, ils ne peuvent même pas étendre l’auvent, il ne leur reste que l’avant de la voiture pour installer la table et les chaises face à la mer. Poursuivons par la Place K’Dual. Après avoir dépassé le centre de sauvetage, au lieu de partir sur la droite dans les dunes je poursuis par la rue des dunes. Je fais juste un détour pour photographier les cabines de bain. Nous sommes à Gouville [Ces cabanes se dressent fièrement sur la crête des dunes de Gouville, bien alignées et aux toits multicolores. Elles représentent un lieu idéal pour les photographes et peintres locaux et sont aussi l'emblème de la station balnéaire de Gouville-su-Mer. Implantées par les premiers touristes il y a près d'un siècle, ces cabines étaient un petit lieu où les touristes qui logeaient à l'hôtel pouvaient se changer et manger un morceau. Les touristes y entreposaient des jeux de plage, des vêtements, des instruments de pêche et servaient d'abri en cas de mauvais temps. Durant la seconde guerre mondiale, bon nombre de cabines disparurent détruites par l'armée d'occupation. Dès la liberté retrouvée, les cabines refleurirent petit à petit sur la dune. Dans les années 80, plus de cent cabines étaient implantées dans la dune mais la loi littoral vint mettre fin à leur implantation. https://www.tourisme-coutances.fr/offres/cabines-de-bain-de-gouville-gouville-sur-mer-fr-3035141/]. Je poursuis par le bitume passe une seconde série de cabanes de plage et j’arrive à l’extrémité du bitume ou je cherche un peu le balisage, il ne passait pas par le bitume mais par la dune, une fois retrouvé, nous traversons l’espace dunaire et arrivons sur un chemin carrossable reliant la départementale à la plage. Le balisage part sur la gauche, mais je ne vois pas qu’il tourne vers la cabane Vauban. Je passe la barrière puis longe le parking avant de me rendre compte que je me suis trompé. Revenu sur mes pas je vois la trace passant le long de la cabane (construction en pierre), et rejoignant le chemin de la Tremailler [Le but de la cabane Vauban, était de défendre nos côtes des invasions anglaises au cours du 18e siècle. Une vingtaine de corps de garde de ce type existaient entre le Mont Saint-Michel et la Hague. Rapidement les vigies concurrencent les corps de garde et ensuite les sémaphores arriveront pour finir par les achever. Le service de gardes côtes a été achevé en 1815, année de la paix retrouvée avec l'Angleterre. https://www.tourisme-coutances.fr/offres/la-cabane-vauban-gouville-sur-mer-fr-3035117/]. Nous arrivons sur quelques cabanes de vilégiatures perdues dans les sables au milieu de nulle part. Je ne suis pas sur que cela me plairait d’avoir une location à cet endroit, trop isolé, et trop prêt du parking permettant de se rendre à la plage. Là j’ai un doute sur l’itinéraire, je fais confiance à ma trace, car je cherche un peu les marques. Heureusement que je regarde la carte papier, un chemin fais passer par les dunes mais il faut traverser le Havre de Blainville, la mer est basse, mais je me méfie si l’exutoire est trop large ou avec trop de courant je ne pourrais pas le traverser. Il faut prendre la route sur la gauche. Le balisage est parcimonieux sur la piste piétonne. Ensuite cela se complique un peu, nous arrivons dans une zone résidentielle plus ou moins clôturé, mais avec un panneau interdit au piéton. Il faut absolument sortir des grillages. Nous longeons une première zone Conchylicole. Ensuite c’est moche et lugubre. Il vaut mieux marché à droite car après les premiers grillages, nous avons un espace relativement large permettant de ce rendre dans une seconde zone Conchylicole, il faut suivre le grillage de droite et à la rencontre des deux clôtures nous avons un sentier entre les grillages, c’est l’arrière de la zone artisanale, c’est moche, pas entretenu, on se demande bien ou l’on va, surtout lorsque l’on commence à descendre vers le marais, à marée haute on doit se mouiller les pieds. Nous passons devant des bateaux abandonnés et je dois dire que je me sens rassuré lorsque je ressort sur la D 651 que nous prenons à droite. La digue est bitumée et ils ont eu l’intelligence de créer un passage pour piéton derrière la glissière de sécurité. Je triche en arrivant au camping de Blainville sur mer. Le balisage quitte le bitume pour faire le tour de ce dernier, coté marais puis revient sur la départementale. Le bas coté est large tondu je poursuis en passant devant le camping de la Mélette. Au carrefour avec la D 244 nous prenons à droite la route D 244 traversant la fin du Havre de Blainville, passons un petit pont et nous arrivons au centre d’activité de la ville. Ici ce n’est pas facile à trouver son chemin, il ne faut pas prendre l’allée entrant dans les hangars c’est sans issu à l’arrière tout est clôturé. Il faut traverser le parking et se diriger vers la dune, et le petit bois. On se faufile entre les grillages et montons sur la dune, longeons le centre d’activité, nous descendons vers le marais, nous sommes guidé par les claustras et arrivons sur une rue cimenté derrière un hideux bâtiment moderne, prenons à droite remontons vers la plage. La rue ce divise en deux, la première rue sur la gauche (Cor du Senequet) dessert les maisons, un peu plus bas c’est la promenade de Jersey pour les piétons. Toute la promenade est protégée par une digue de gros cailloux de granit. Normal derrière il y a la manne financière et des maisons de villégiatures. Je suis à Coutainville fin de cette promenade. Le reste de la trace mène à l’hôtel, bien placé malgré une crainte, je ne voyais pas le bout du quartier résidentiel. Je me demandais même si ma trace était à jour. Face à l’hôtel trois restos.   

 
 
 
 
Vous trouverez toute mon Périple en cliquant sur le lien ; 
https://randosacaudos.blogspot.com/p/mon-periple.html

Randonnée Le Plus Loin Possible 2021; Etape 2036 - Portbail - Lessay

Septembre 2021

Carte IGN      Trace GPS & Topo sans Commentaires      Trace Randogps


Le code mobile de cette randonnée est b301901

Pour envoyer le circuit sur votre appareil mobile : Regarder le tutoriel video en Cliquant ici

 

Randonnée Le Plus Loin Possible 2021; Etape 2036 - Porbail Lessay

Jeudi 2 septembre

Km  Temps  arrêt    V/d    V/g dénivelé

33     6h15   1h00     5,3     4,6     675 +


Je sorts du village par la D 15 et au pont aux 13 arches, prenons la petite rue Aubert sur la gauche. Longeons le Havre de Portbail GR 223. Nous passons devant une maison médiévale se trouvant un peu en retrait de la rue. Un trottoir longe le Havre et le marais. Nous passons devant une belle maison avec une tour. C'est impressionnant toute cette zone de sable qui se remplie d'eau à marée haute par un simple petit goulet entre deux dunes. Nous arrivons sur le parking abandonnons le bitume et continuons le chemin carrossable entre le Havre et quelques maisons modernes. Nous sommes dans le quartier des Ecrehou. Hier vers le port j’ai pris une allée cimentée pour descendre les bateaux et il y avait des roches de posées comme des crêtes sur le dos d’un dinosaure, en bordure du ciment. Je pensais que ce n’était pas naturelle, en bordure du chemin nous trouvons ses mêmes roches. Nous longeons le hameau de la Rivière et prenons à droite la passerelle en béton au dessus de la rivière l’Olonde. J'espère qu'elle va résister au temps. Il doit manquer une rampe, et il me semble que les dalles de béton ont bougées. A la sortie de la passerelle abandonnons le large chemin et prenons sur la droite le sentier longeant le marais. Nous arrivons devant le petit ruisseau du Pont aux œufs, suivant la marée soit nous prenons le gué ce qui nous fait un petit raccourcie, soit la passerelle. Le chemin fait fourche, nous prenons le chemin de droite, puis à la fourche suivante à gauche. Poursuivons dans les dunes, nous sommes guidés par des poteaux en bois avec le balisage blanc et rouge et un balisage jaune de peint. Nous nous approchons de la pointe du Havre et apercevons de l’autre coté le port de Porbail. Revenons vers le cordon dunaire en bordure de mer, nous prenons à gauche, puis un sentier sur le cordon dunaire bordant la mer on s’y perd un peut sur les nombreux sentiers. Nous nous dirigeons vers les maisons de Lindbergh Plage. Attention le crochet sur la trace est dut à un panneau indiquant qu’il faut prendre à gauche et monter quelques marches très ensablées. Puis une information nous dit que le chemin est interdit aux piétons. Je reviens sur mon large chemin, je retrouve une marque, et débouche sur un accès à la plage que je prends à gauche, nous arrivons sur la rue de la mer. Prenons sur la droite l’avenue Guynemer. Longeons les maisons de ce hameau dépendant de St. Lô d’Ourville, le balisage du GR à disparu, nous sommes sur le balisage jaune. La route tourne sur la gauche, prenons sur une vingtaine de mètres l’avenue Coli, puis sur la droite nous retrouvons les marques du GR et grimpons dans les dunes de Lindbergh. Le sentier pique un peu les mollets. A l’extrémité de la dune nous débouchons sur un chemin carrossable bordé de maisons (lieu dit la plage, extension balnéaire du village de Denneville) nous poursuivons par la rue Charles Lefèvre. Les maisons modernes avec fenêtres de toit, tranchent avec des maisons estivales anciennes à étages et toits pointus à chiens assis. Nous débouchons sur une rue d’accès à la plage. Faisons un esse gauche droite, et poursuivons par la rue André Pelca en direction des aires de jeux et de la chapelle. Longeons l’aire de stationnement des bateaux du centre de voile, puis la chapelle tout en béton. Sur son esplanade nous trouvons les aires de jeux et des tables de piques nique. Dépassons l’hôtel de la Mer et de la Plage (1927) qui me semble avoir été transformé en appartement. Quittons le bitume, et poursuivons tout droit le chemin carrossable dans les

Mielles D’allonnes [Le mot mielle est un terme propre au parler de la Manche. Les mielles désignent des grèves plates, sèches et mobiles. Cette appellation est également donnée à des dunes, des plaines de sable qui sont voisines de la mer et dont une partie est cultivée. Le mot mielle constitue un emprunt à l'ancien norois melr « colline de sable, dune ». À ce terme s'apparente celui de milgreu, qui désigne l'oyat ou roseau des sables (Ammophila arenaria), de l'ancien norois melr « sable, dune » + gras « herbe ». wikipédia]. Traversons la grève. Nous arrivons à un accès à la plage (rue des Mielles), le GR se poursuis en face par un petit sentier dans les dunes, nous arrivons de nouveau sur un accès à la plage (route bitumée) et commençons à longer le Havre de Surville, embouchure de la Dure. Poursuivons en face, le sentier fait fourche poursuivons par le sentier se dirigeant vers l’intérieur de la dune, on se rapproche du bord, puis notre sentier s’éloigne pour revenir vers le marais. Traversons la Dure, prenons le chemin de droite longeons le marais par un chemin plus ou moins carrossable, nous débouchons sur une route bitumé, donnant accès au marais. Poursuivons par un sentier beaucoup moins facile plus ou moins dans le marais. Au vu des déchets, à marée haute on doit se mouiller les pieds. Nous longeons par un chemin carrossable les quelques maisons de la Vesquerie, notre chemin débouche le long de la D 650 que nous suivons. Nous arrivons à l’intersection avec la route de Surville, le clocher de son église se trouvant proche du carrefour m’intrigue, je quitte le GR pour visiter le lieu [L'édifice initial est construit aux 13e et 14e siècles. Il s'agit de la construction de la chapelle Sainte-Anne par le propriétaire du manoir. L'église est rajoutée par la suite. Une frise fait le tour de l'église et raconte l'histoire du propriétaire du manoir. À l'intérieur, on peut admirer une crédence qui a pour une particularité un trou dans le fond du réceptacle permettant à l'eau bénite de retourner dans les fondations de l'église. https://www.eglisesenmanche.com/eglises-du-nord-cotentin/s/surville/]

 

 

Revenons à notre carrefour et poursuivons le balisage par la D 526 en direction de la mer se trouvant à 1,5 km (en suivant la D 560 Lessay se trouve à 15 km.) Nous arrivons au hameau de la Poudrière perdu au milieu de la lande en bordure du Havre et de la mer. Au parking que nous traversons en biais, prenons le sentier sur la gauche grimpant dans le sable sec. Je m’enfonce jusqu’au cheville dans le sable, je quitte le GR et me dirige vers la plage, recherche le sable dure, et longe ainsi plus facilement le cordon dunaire. J’aperçois les parcs à huîtres. Derrière les dunes j’aperçois également les extensions balnéaires des villages se trouvant dans l’arrière du pays, extension des hameaux de Rochemont. Après une nouvelle zone dunaire, me semblant vide de maisons, je traverse la plage d’un gros bourg balnéaire faisant peut être partie du village de Salnel. J’arrive à la pointe du banc, embouchure du Havre de la Ay. Je rejoins le cordon dunaire, reviens un peu sur mes pas ayant vu un parking et un large chemin, je suis à la recherche de mon GR. Arrivée au parking je retrouve les marques et poursuis le GR sur la droite en bordure du Havre. Nous arrivons à un second parking, le GR par sur la gauche, je poursuis au plus prêt du Havre par un sentier normalement balisé en jaune cela m’évite, un petit détour dans l’intérieur des terres.  Pas facile à suivre et il y a des claustras, je m’enfonce dans le sable. Nous longeons le marais, passons la barrière et retrouvons un chemin carrossable. Nous débouchons sur la D 306 que nous prenons à droite, traversons le pont au dessus de l’Ouve, entrons dans le hameau de la Gaverie et prenons sur la droite la rue longeant les maisons en direction du Corps de Garde. La rue sort du hameau. Nous longeons de nouveau le marais et un espace herbeux devant servir de parking. Poursuivons le chemin carrossable. Nous apercevons une maison cubique en bordure du marais. Arrivée à la fourche nous pouvons prendre à droite le chemin barré par trois poteaux en cornière déposé en faisceau, (souvenir de la guerre de 40), ou prendre le chemin carrossable (GR) nous amenant devant l’entrée du corps de garde. Passons la table de pique nique et descendons un sentier très pentu protégé par des barrières en bois. [Le corps de garde dit chapelle du corps de garde ou encore chapelle du Grapillon, au lieu-dit le Jardin de la Loge sur un promontoire rocheux près du hameau la Gavérie. Il s’agit d’un bâtiment fortifié daté du XVIIe siècle destiné à la surveillance du littoral pour les milices garde-côtes puis pour les douaniers. Ce corps de garde constitue un témoignage de la défense des côtes du Cotentin sous l’Ancien Régime. Les côtes sont successivement menacées par les Saxons, les Frisons, les Scandinaves puis par la marine britannique. Face à ces incursions ennemies, le corps de garde s’inscrit dans les mesures prises visant la sécurisation du littoral du Cotentin. L’historien normand Pierre Mangon du Houguet répertorie dans ses mémoires les fortifications de la Manche. Son travail sur des archives aujourd’hui perdues a permis de reconstituer tout un pan de l’histoire cotentinoise repris par les historiens régionaux. Il note la commande par le roi et le gouverneur de l’érection de vingt corps de garde. Le maître d’œuvre qui bâtit le corps de garde de Saint-Germain-sur-Ay, le fit pour « 140 ». Le document nous livre également l’initiale de son nom, « P. ». Maître « P. » participe également à la construction de huit autres corps de garde situés à Carteret, Surville, Omonville-la-Rogue, Digulleville, Saint-Germain-des-Vaux, Sciotot, Le Rozel et Flamanville. C’est en 1705 que la compagnie saint-germinaise des garde-côtes est créée. Elle est sous le commandement de la capitainerie de Portbail. Cette compagnie est composée de dix hommes appelés et âgés de 16 à 60 ans. À sa tête, un capitaine et un lieutenant tiennent le registre des rôles généraux de la paroisse6 permettant en temps de guerre et sur ordre de la capitainerie la levée de mille hommes. Le corps de garde, doté d’un âtre et de trois fenêtres meurtrières, accueillait les garde-côtes qui s’y relayaient nuit et jour. le corps de garde actuel daterait plus vraisemblablement de 1900 et était utilisé par les douanes. Suivant ce raisonnement, le corps de garde de 1669 se positionnait alors à la pointe du banc au bord de la mer. Une carte particulière des côtes de France de 1831 indique effectivement l’emplacement d’un corps de garde aujourd’hui disparu. Pour l’historien Louis Le Blond, le corps de garde de la Gaverie est celui de 1669. Dans la Revue de la Manche, il relate l’alerte à l’invasion anglaise du 31 mars 1793. « Trois petits bateaux anglais rôdant et cherchant à faire une descente » sur la côte effraye la municipalité de la Haye-du-Puits qui exige la « construction d’un corps de garde à Saint-Germain-sur-Ay » à l’endroit nommé le « Bu du Banc ». La population n’ignorant pas l’existence du premier corps de garde de Saint-Germain « situé à une lieue de la mer, près de l’église » aurait ainsi décidé de compléter la défense du havre par un second ouvrage. Déjà en 1756, le détail des capitaineries situait le corps de garde comme « étant reculé dans les terres ». Sur la carte particulière des côtes de France de 1831, on peut également discerner trois ensembles bâtis en ruine situés à l’emplacement actuel du corps de garde. Alors que l’église était en reconstruction des suites de la guerre, le corps de garde devint dès 1949 le lieu d’une procession chrétienne aux flambeaux le 15 août. L’érosion marine rongea les fondations du corps de garde qui menaça de s’effondrer dans le havre. Un comité de sauvegarde fut créé en 1977 et mit dix ans à consolider l’édifice et à lui redonner son lustre d’antan. Wikipédia]. Descendons pour rejoindre le GR empruntant le chemin en bordure du marais, le chemin n’est pas facile à suivre, il vaut mieux prendre le chemin le moins bien entretenu le long des clôtures cela permet de voir les balises. Laissons un chemin sur la gauche et heureusement que je vois la balise tournant sur la gauche, j’ai tout de même un doute, il faut passer une porte en galvanisé et derrière c’est une belle allée plantée d’arbres bordant une carrière d’équitation. J’ai l’impression de rentrer dans une propriété privée. C’est bien là. J’aperçois une balise. Nous débouchons rue des mares que nous prenons à droite. Longeons les deux mares, laissons l’entrée d’une ferme et une route sur la gauche, prenons sur la droite. A une vingtaine de mètres, plus loin la rue de gauche. Traversons le village, prenons la rue des Miellettes sur la gauche, ou nous trouvons de belles maisons de village et quittons le GR pour regarder l’église. Je suis étonné toute les églises sont ouvertes. [Eglise, du XIIe siècle. La naissance de l’église est le fruit de trois événements mis en avant par l’historien Lucien Musset : le XIe siècle fut le début de la colonisation des campagnes du bocage ; l’art roman en Normandie devient le support de la politique ducale. Selon l’historien, les ducs normands visaient à restaurer la foi chrétienne, réaffirmer sa hiérarchie et promouvoir un encadrement monastique du territoire ; le début de la construction de l’édifice, coïncide avec l’âge d’or Normand : l’Art roman cesse de se cantonner aux grands édifices religieux, et s’étend au niveau des prieurés, sanctuaires, et des chapelles. On retrouve dans l’église de Saint-Germain-sur-Ay, qui appartient à l'école de Lessay, la rigueur normande des lignes architecturales et l’absence de porte monumentale. Elle respecte ainsi la rigueur bénédictine sur les distractions de l’esprit, et l’efficacité des barons cotentinois dans la construction des édifices. Charles de Gerville lors de sa visite de la commune en 1818, écrivait : « Cette petite église est beaucoup plus curieuse que son extérieur ne semble l'annoncer ». C’est sur la tour-clocher fortifiée du XIVe siècle, dont le couronnement date du XIXe siècle, que l’on peut voir un effort notable de sculpture. La tour est dotée de huit fenêtres. Deux d’entre elles sont en arc brisé. Elles sont chacune surmontées d’un corbeau en forme de têtes grimaçantes. Une dernière fenêtre, située sur la face est, a été condamnée lors de la construction du déambulatoire au début du XIXe siècle. Son encadrement est encore visible à l’intérieur de la tour. Elle est aujourd'hui intégrée dans un arc en plein cintre. La tour est pourvue au nord et au sud de faux mâchicoulis. Ils sont « simplement décoratifs et dépourvus d'ouvertures pour le tir ». Néanmoins, ces faux mâchicoulis avaient pour but de renforcer le caractère défensif de la tour et de décourager les envahisseurs. En effet, au XIVe siècle les incursions anglaises étaient fréquentes et meurtrières. Le chœur roman du XIIe siècle de l’église est séparé de la nef par un arc en plein cintre. Le jeu architectural est doté de deux voûtes en croisée d’ogives dont la jonction est faite par une simple clé d’ogive non ouvragée. Suite des détails de l’église dans wikipédia]. Revenons sur la D 306 (rue de l’église). Traversons le cœur du village, puis la rue fait fourche, nous longeons la petite rivière la Brosse, sur quelques mètres. A la fourche sur notre gauche, nous avons un lavoir et dans la pointe entre la D 306 et D 72 un pressoir à pommes. Prenons à droite la direction de Lessay. Nous sortons du village et longeons le marais. Laissons sur la gauche la rue Ermice poursuivons la D 72 et dans le virage nous l’abandonnons pour continuer tout droit la D 306E2 (rue des Mezères). Nous sommes au hameau de L’Yvourie et prenons la direction des Salines, c’est une voie sans issu. Dépassons les quelques maisons des salines et arrivons à la fin du bitume devant la ferme de la Doyennerie, nous prenons le chemin sur la gauche. Je commence à fatiguer, le parcours me semble très long, et il commence à faire tard, j’ai réalisé bien trop de visites pour un périple. Au carrefour, je regarde ma carte le GR part sur la gauche et fait un détour en traversant un bois. Il me semble que c’est plus court tout droit. Aujourd’hui en regardant ma trace je n’en suis pas si sur. Je quitte le GR et poursuit tout droit. Je longe l’orée d’un bois (le GR le traversait) coupe la D 650 et prend la route en face pour arriver sur un nouveau carrefour et poursuis tout droit. Nous sommes dans les champs, et arrivons au hameau de Fierville. Laissons un chemin sur la gauche et une vingtaine de mètres plus loin à l’angle de la maison, nous laissons le chemin de gauche et poursuivons tout droit. Surprise sur le poteau électrique une marque de GR toute neuve. (La carte ne doit pas être à jour.) Nous débouchons sur un chemin carrossable formant Té et prenons à droite. Longeons les hangars d’élevage les Fenottes au lieu dit Le Bouquet. Le chemin traverse l’Ay grâce à un pont de pierre, débouche sur un chemin formant Té que nous prenons à gauche, (Rue du Havre) nous débouchons sur la D 72 que nous prenons également à gauche, nous sommes sur le GR, je n’ai malheureusement pas vue beaucoup de marques. Le bas coté est large et permet s’il est entretenu de marcher en sécurité. Passons la station d’épuration et nous entrons en ville pour mon gîte d’un soir. [La bourgade est arrosée par l'Ay et est pratiquement située sur la côte de la Manche, au fond de l'estuaire du fleuve côtier formant le havre de Lessay (ou havre de Saint-Germain-sur-Ay). Le nom de la localité est attesté sous la forme Exaquium en 1056. Jusqu'à la Révolution, la paroisse s'appelait Sainte-Opportune ou Sainte-Opportune-de-Lessay. Elle prit le nom de Lessay en 1793. Wikipédia

Une des plus anciennes abbayes de Normandie Fondée au XIe siècle, un siècle qui connut un véritable foisonnement monastique, l'abbaye de Lessay est une des plus anciennes de Normandie, plus ancienne dans le département de la Manche que les célèbres monastères de Blanchelande, Hambye ou La Lucerne mais cependant édifiée après les abbayes de Cerisy-la-Forêt et du Mont-Saint-Michel. Les fondateurs, barons de la puissante seigneurie voisine de La Haye-du-Puits, Turstin Haldup, au nom sonnant bien ses origines nordiques, et son fils Eudes, avaient installé sur un terrain marécageux de la rive Sud de l'Ay, au fond du havre, des moines de la grande abbaye du Bec-Hellouin adeptes de la règle bénédictine qui, moins sévère que les règles plus anciennes, s'était imposée massivement en Normandie après les invasions normandes.

L'abbaye de Lessay connut sa plus grande splendeur et sa plus grande richesse durant les deux siècles suivants. Achevée pour une grande partie avant la fin du XIe siècle, elle avait été à sa fondation, en1056, et dans les années qui suivirent, très richement dotée par les seigneurs les plus en vue de lacontrée qui signèrent en grand nombre, aux côtés du duc-roi Guillaume le Conquérant, de ses fils et des plus illustres évêques et archevêques, son acte de naissance, un splendide parchemin qui faisait l'orgueil des Archives départementales de la Manche jusqu'à sa disparition dans le bombardement de Saint-Lô en juin 1944. On a peine à croire en l'admirant aujourd'hui que l'abbaye de Lessay fut plusieurs fois dévastée et sinistrée au cours de son histoire. En 1356, durant la guerre de Cent Ans, un incendie provoqué par les troupes anglo-navarraises ravage la nef et la tour et se propage dans les bâtiments monastiques. La restauration, à l'identique, ne sera achevée qu'au début du XVe siècle. Les guerres de religion qui désolent le Cotentin au XVIe siècle n'épargnent pas l'abbaye occupée pendant trois mois par les protestants mais les dégâts ne touchent pas, heureusement, au gros oeuvre. Cette époque de trouble laisse le monastère dans le pire état d'abandon. La longue période de décadence commencée avec l'instauration, en 1484, du régime de la commende (les abbés sont nommés par le roi et non plus élus par les moines) se poursuit. Les bâtiments conventuels non entretenus tombent petit à petit en ruines, à tel point que les nouveaux moines mauristes introduits par l'abbé Léonor II de Matignon, décident de les raser entièrement et de construire, en 1752, ceux que nous voyons aujourd'hui. La Révolution chasse les derniers moines mais la fermeture du monastère, en 1790, n'entraîne pas, comme ailleurs, à La Lucerne ou à Savigny surtout, la destruction de l'église vendue comme bien national et souvent utilisée comme carrière de pierres. A Lessay, si les bâtiments conventuels sont vendus à un particulier (ils sont toujours restés domaine privé), l'église est attribuée à la commune par l'Assemblée Nationale pour remplacer la vieille église paroissiale de Sainte-Opportune, éloignée du bourg, qui tombe en ruines. Le monument est sauvé. Mais c'est en 1944, lors des combats de la Libération que la belle abbaye romane subit la plus cruelle épreuve. Déjà durement éprouvée durant les bombardements américains de Lessay des 7 et 8 juin, elle s'écroule le 11 juillet, minée par les Allemands avant leur retraite. Imagine-t-on la douleur des habitants de Lessay à leur retour d'exode en découvrant le tragique spectacle de leur église détruite. Qui pouvait oser espérer alors que sa restauration fût un jour  possible ?

Les dégâts étaient si considérables : voûte et clocher effondrés, pignon Ouest abattu, bas-côté Nord écroulé… Les décombres atteignaient presque le niveau des chapiteaux. Mais les Lessayais ne perdirent pas espoir et finalement, après bien des hésitations, l'administration des Monuments Historiques décida d'ouvrir le chantier de restauration. Un pari fou, un travail de titan confié à un jeune architecte en chef talentueux et passionné : Y.-M. Froidevaux. 12 années de déblaiement, de recherches d'archives, de consolidation, de taille de pierre, de patiente reconstruction " à l'identique " des murs, des piliers, des arcs, des croisées d'ogives, des chapiteaux. Un véritable chantier du moyen âge. Jour après jour, année après année, la cité lessayaise se reconstruit et en son coeur son abbaye dont une partie de la nef (les cinq premières travées) est rendue au culte le 1er mai 1950. L'inauguration de l'abbatiale totalement restaurée n'aura lieu que neuf années plus tard, le 1er mai 1959, au cours de grandioses cérémonies. Rendons hommage aux deux maires de l'époque, Albert Le Grand puis René Lecocq, et au chanoine Gosselin, curé de Lessay, qui se dévouèrent corps et âme, avec foi et audace, pour que revive le chef d'oeuvre du XIe siècle. Il y aurait beaucoup à dire sur les difficultés rencontrées : problèmes de pierre et de main d'oeuvre, choix de la couverture, du pavage, des vitraux, des cloches, du mobilier, des statues, de l'éclairage ; décisions difficiles et graves concernant l'architecture et notamment l'abandon ou non de certains éléments non conformes aux dispositions d'origine. La restauration de l'abbaye de Lessay est aujourd'hui unanimement saluée comme une réussite exemplaire et combien de visiteurs, admiratifs de l'unité et de la pureté de l'édifice, sont surpris d'apprendre que son histoire fut si mouvementée. Il faut un oeil averti pour lire dans la pierre et dans la présence de certains éléments architecturaux les différentes époques de sa construction. En abandonnant délibérément l'ancien dôme du XVIIIe siècle pour un clocher pyramidal, en effaçant les rares éléments discordants surajoutés au cours des siècles, l'architecte a su retrouver la beauté, la sobriété et le caractère primitif de l'église des moines. Signalons encore au lecteur qui pourrait l'ignorer, l'intérêt primordial de Lessay dans l'histoire architecturale : l'abbaye de Sainte-Trinité serait sans doute le premier grand édifice à avoir reçu, dès ledébut du XIe siècle, un voûtement complet sur croisées d'ogives.

Michel PINEL, août 2005. https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=&cad=rja&uact=8&ved=2ahUKEwidn9LrzPPyAhVDUhoKHRyOCbgQFnoECAwQAQ&url=http%3A%2F%2Fwww.lessay.fr%2Fabbatiale-lessay-monument.htm&usg=AOvVaw3RR-EohkSjrG6jNWSAAKYZ 

        

 
 
 
Vous trouverez toute mon Périple en cliquant sur le lien ; 
https://randosacaudos.blogspot.com/p/mon-periple.html