dimanche 2 juillet 2023

Petite Promenade N° 143 ; Champagne sur Seine

La pandémie du Covid 19 et l’interdiction de sortir, à plus de 10 km, m’a fait rechercher des itinéraires inconnus pour moi et inscrit dans le cercle autorisé. Pour l’instant j’ai un peu oublié mes parcours dans le Nord du département, il me reste quatre ou cinq promenades à réaliser autour de Crécy la Chapelle et Mouroux. La pandémie fait que je ne prends plus le train pour me rendre à mes points de départ, et c’est un peut loin en voiture. Je vous propose des itinéraires un peu plus urbain que d’habitude. 10 km c’est mieux que 1 km. Ce promener la journée est bien mieux qu’une heure, mais l’on n’est jamais content. J’ai entendu à la télé des personnes qui étaient toute contentes durant les vacances elles avaient louées à la limite de la ligne de démarcation des 10km (on ne peut pas parler de frontière, elles sont restées ouvertes avec soit disant un contrôle…) Cette interdiction lier à l’interdiction de sortir du département leur faisaient découvrir des coins qu’ils ne connaissaient pas prêt de chez eux. Ce n’est pas tout à fait mon cas. Je me suis rendu compte que 10 km c’est bien proche et que j’avais pas mal vadrouillé autour de chez moi. Vous allez retrouver des balades que je n’aurais jamais réalisé sans le confinement, certaine sans surprises, d’autres très atypiques. 

Champagne sur Seine

Carte IGN            Trace GPS & Topo sans Commentaires          Trace Randogps

 Le code mobile de cette randonnée est b346783

 

Pour envoyer le circuit sur votre appareil mobile : Regarder le tutoriel video en Cliquant ici

 Champagne se trouve entre Fontainebleau et Montereau.

De Fontainebleau ; Prendre la D 606, en direction de Sens. Au rond pont de Montmonrin, nous prenons à gauche la D 301 en direction de Thomery et de Champagne. Au rond point suivant poursuivre en face. Traversons Thomery. Dans le centre du village prendre à droite, la direction de Champagne. Passons un rond point, traversons le pont sur la Seine. Nous entrons dans Champagne, au rond point prenons à gauche, nous trouvons le parking de la gare de Champagne.

 

De Montereau ; Deux Solutions prendre la D 39 et descendre la Seine. Prendre La D605

La D 39. Passons le premier pont au dessus de l’Yonne, et sur le second au dessus de la Seine, se positionner sur la gauche pour prendre la D 39 en direction de Champagne et Thomery. Longer la Seine et la Ligne SNCF. Traversons le bas de la Grande Paroisse, puis Vernou la Celle direction Champagne, Moret, Saint Mammes. Passons sous le pont SNCF, et au rond point prendre la direction de Champagne, Moret, saint Mammés. Traversons la Celle, puis Vernou. Longeons la Seine, laissons sur la gauche le pont menant à Saint Mammes. Nous entrons dans Champagne. Au feu tricolore poursuivre tout droit, passé devant l’église Moderne, au rond point suivre Gare. Longer des boxes à voitures et au feu tricolore prendre à droite autres direction. Nous longeons la ligne SNCF sans la traverser. Au rond point poursuivre tout droit pour se rendre sur le parcours de la gare.

De la D 605. Passons les deux ponts, le premier celui au dessus de l’Yonne, le second celui au dessus de la Seine. Prendre la direction de A 5, Melun. Au premier feu tricolore poursuivre tout droit, passons le second feu au milieu de la cote, au feu tricolore sur le plateau poursuivre la D 605 direction A5, Melun, Mormant. Au rond point, prendre à gauche la D 210 en direction de Fontainebleau, Champagne, Vernou, La Grande Paroisse. Traverser les carrefours et suivre la direction de Fontainebleau. Au rond point suivre Fontainebleau, Samoreau, Champagne, Vulaines. Au rond point suivant prendre à gauche la D 39 direction Champagne, Thomery. Descendons du plateau, après le passage à niveau prendre à droite le parking de la gare.

 

Champagne ; En 1385, Champagne-les-Moret est un petit village briard vivant de culture, de vignobles et de vergers. Les récoltes sont prospères, les vignerons diversifient leur production avec le chasselas, vendu à Paris. À la fin du XIXème siècle, la construction du chemin de fer (Paris – Lyon – Marseille) marque la bascule du petit village viticole vers la ville industrielle du XXème siècle. L’entreprise Schneider & Cie du Creusot, grand métallurgiste français, cherche un site pour développer son activité et s’intéresse à Champagne, qui présente de nombreux avantages. Un projet d’envergure est alors réalisé : la construction de l’usine (9 500 m²) par l’architecte Paul Friesé et la réalisation d’un ensemble de logements, commerces, services pour accueillir et faire vivre les salariés de l’usine. L’usine fonctionne dès en 1903. Dès la première année, l’entreprise recrute sur place deux cent soixante agents. L’entreprise Schneider applique à son personnel un système social progressiste (mutuelle, dispensaire, coopérative d’achat, jardin familial…). Suite à la révolution russe, quelques centaines de russes exilés trouvent à Champagne un lieu qui les accueille en leur fournissant un travail dans cette usine. Suite à des alliances et fusions, la société devient en 1964 « Jeumont-Schneider ». Les productions se diversifient : fabrication d’ alternateurs pour centrales hydrauliques et thermiques et de moteurs pour les locomotives. Mais à partir de 1983, l’activité de l’usine ralentit et l’effectif de 2 644 salariés se réduit. En 1989, c’est l’arrêt de l’activité de Jeumont-Schneider sur le site de Champagne. C’est une crise sociale importante pour la ville. Depuis, des entreprises (PME) se sont installées sur le site géré en partie par la Communauté de communes. Livre "Et l'usine créa la ville". https://www.champagne-sur-seine.fr/champagne_sur_seine_presentation.aspx

Mai 2021

Km   Temps   Arrêt     V/d      V/g       Dénivelé

10     2h00      0h15     5,0        4,4          147+

 

Sortons du parking, laissons la D 301 partir sur Thomery, Avon, Bourron et Fontainebleau  empruntant le pont au dessus de la seine, prenons tout de suite après, la rue de la gare en direction de Moret, Saint Mammès et Champagne centre. Au carrefour prenons à droite la rue de l’église (c’est me semble t’il l’ancienne route menant à l’ancien pont traversant la Seine). Nous passons devant l’église [L'église Notre Dame ; Maître-autel en bois peint, tombeau galbé et mouluré, colonnes corinthiennes, cloche au décor floral… à découvrir dans cet édifice dont les parties les plus anciennes datent du XIIe siècle. https://www.champagne-sur-seine.fr/champagne_sur_seine_presentation.aspx]. Descendons jusqu’à la pile du nouveau pont (année 80) et prenons sur la gauche le chemin stabiliser du quai de Seine. De chemin nous passons à bitume. Nous longeons un bâtiment des années 60 le lycée Lafayette [Au début du siècle de Louis XIII existait à l’emplacement de l’ancienne mairie de Champagne, place des Célestins, un rendez-vous de chasse fréquenté par d’élégantes chasseresses et de nobles chasseurs. Près de là s’élevait une construction bourgeoise de style Louis XIII, comportant un pavillon composé d’une douzaine de pièces et de plusieurs dépendances (écuries, serres, billards…). Cette modeste gentilhommière, dont il ne restait que peu de choses de grande valeur historique avant sa destruction, ne se remarquait à l’époque que par son escalier de bois à fines balustres et par les quelques carreaux verts de ses fenêtres du 1er étage. A qui appartenait-elle exactement ? Nul ne peut le dire. Le début du XVIIIe siècle verra s’installer en ces lieux une communauté religieuse  « les Célestins » . La discipline de ces pères, qui ne devait pas être particulièrement rigide, permit à François-Marie Arouet, notre mécréant Voltaire qui avait des ennuis en raison de son indépendance en matière religieuse, de faire quelques cours séjours sur les conseils de son parrain l’Abbé de Châteauneuf. À la Révolution, cette maison des Célestins sera déclarée  « bien national » et servira, dit-on, de cantonnement à la Garde Nationale. Sous la Restauration, elle fut acquise pour un prix très bas par les Girard d’Arvrainville, une famille de petite noblesse, originaire du Tarn – ou Tarn-et-Garonne – comme pourraient le prouver les parchemins retrouvés dans les combles du bâtiment… D’autre part, un brevet de Capitaine de la Garde Nationale au nom d’un certain Chiappe (ancêtre certain de l’ancien préfet) retrouvé dans les greniers, laisse supposer que ce vieux pavillon servit effectivement de cantonnement à cette troupe pendant tout ou partie de la période révolutionnaire. Devant de gros frais de restauration, et l’ardent désir de retrouver leur Languedoc natal, les propriétaires vendirent l’ensemble au sieur Delouche (ou de Louche), Nom qui figurait encore sur certains actes lors de l’acquisition de cette propriété, en 1919, par l’œuvre des Pupilles de l’école publique du département de Seine-et-Marne.

 Création de l’œuvre des pupilles de la nation. 

En 1919, une poignée d’hommes dévoués à la cause des orphelins de guerre, animés d’un dévouement sans borne, acquit  « les Célestins » pour recueillir les Pupilles de la Nation et leur apprendre un métier manuel. L’argent des écoliers américains et les multiples dons vont permettre d’accroître le patrimoine de l’œuvre qui constituera un ensemble unique en France pour l’époque. Elle possédera dès lors : les Pressoirs du Roy, La Fayette, Uruguay-France, et Pittsburgh plus tard. Réservée uniquement aux Pupilles de la Nation, l’école eut malgré tout une vie toujours difficile. A partir de 1926, l’État payant le personnel dirigeant et enseignant ainsi que le personnel technique, les budgets furent soulagés. Des constructions nouvelles furent entreprises, des ateliers agrandis, des machines-outils vinrent se ranger auprès de celles prêtées obligeamment par l’usine Schneider. Les élèves des communes voisines admis en qualité d’élèves payants (internes – externes – ½ pensionnaires), l’attribution des bourses, les subventions arrachées par le ton persuasif du président de l’œuvre et la possibilité, dès 1929, de percevoir une partie de la taxe d’apprentissage vont rendre la vie de l’école moins dure…

 Fusion de l’École La Fayette avec l’École Schneider.

Parallèlement, existait à Champagne, l’école de l’usine Schneider qui formait les ouvriers et les futurs techniciens de cette entreprise.

Deux écoles de même utilité ne pouvaient que gagner à s’unir et c’est ainsi que M. Oberhauser, directeur de l’usine de l’époque, accepta la fusion. Dès 1931, M. Ferrand, directeur de l’école Schneider, unissait ses services à ceux de La Fayette pour une entente école-usine, fait rare en France, à ce moment-là. L’excellent accueil réservé par les chefs à cette usine, l’assistance technique accordée sans compter, les dépannages pour les ennuis internes et particulièrement dans le secteur électrique, exécutés dans une loyale et efficace collaboration, vont couler les éléments de la réussite de l’école qui comptera 222 élèves en 1939.

 Évolution des écoles La Fayette-Pittsburgh.

1930 : l’école est ouverte à tous. 1945 : M. Mersier est directeur, l’enseignement passe sous l’égide de l’Éducation Nationale et La Fayette devient collège d’enseignement technique. Quelques années plus tard, M. ROUX, directeur de l’établissement, obtient la mise en état des internats et la prise en charge de la gestion de l’école par le département. La Fayette devient lycée technique départemental. 1962 : Directeur, M. COURET, le lycée technique départemental se transforme en École Nationale, avec la construction du nouvel ensemble : salles de classes, gymnase, amphithéâtre, ateliers, internat qui remplacent les bâtiments édifiés après 1919. https://www.lyceelafayette.fr/index.php/accueil/]. Poursuivons le long de la Seine, nous sommes sur le balisage jaune [long de 774,76 km, Sa source se situe à 446 m d'altitude à Source-Seine, en Côte-d'Or, sur le plateau de Langres. La Seine se jette dans la Manche entre Le Havre et Honfleur. Les « sources officielles » de la Seine sont situées sur le territoire de la commune de Source-Seine, sur le plateau de Langres, à une altitude de 446 mètres. Les sources de la Seine sont la propriété de la ville de Paris depuis 1864. Une grotte artificielle a été construite l'année suivante pour abriter la source principale et la statue d'une nymphe symbolisant le fleuve. Cependant, la capitale s'en est désintéressée et la parcelle devrait revenir à la région Bourgogne qui souhaite valoriser le site. Celui-ci abrite également les vestiges d'un temple gallo-romain (actuellement enfouis). Des objets témoignant du culte aux sources du fleuve (Dea Sequana) sont exposés au musée archéologique de Dijon. Il est possible que la Loire ait rejoint au Miocène ou au Pliocène, la Seine par le cours de l’actuel Loing. La Seine traversait alors une vaste pénéplaine de nature argileuse sous un climat subtropical. Il y a trois millions d'années, la région subit un refroidissement et un soulèvement dû à la poussée des chaînes pyrénéenne et alpine au sud. Les glaciations de l'ère quaternaire firent baisser le niveau des mers et océans, si bien que la Seine se jetait alors au large de la Bretagne actuelle (la Manche était la vallée du Rhin augmentée de la Meuse, de la Tamise et de la Somme, entre autres). Cette période fut marquée par la migration des méandres du fleuve, encore visible en Normandie, et par une intense érosion rabotant les plateaux et formant des terrasses alluviales. L'aspect actuel de la Seine remonte à la fin de la dernière glaciation, vers -12 000 wikipédia]. Après avoir longé quelques pavillons nous arrivons à l’écluse [Pendant les travaux de canalisation de la Seine qui sont accomplis entre 1838 et 1864, le gouvernement de l’époque décide le 17 décembre 1859 de créer une écluse à Champagne pour faciliter les activités grandissantes de la batellerie et de rendre plus sûre la navigation

Ce n’est qu’en 1868 que le tronçon entier des installations fût livré à la navigation

L’écluse est manœuvrée à bras.

Puis des travaux de modernisation de la Haute Seine, la reconstruction du barrage , et l’édification d’une nouvelle écluse à Champagne ont fait de la Seine depuis 1971 , entre Corbeil et Montereau , une voie navigable à grand gabarit .Ces travaux ont permis la fusion du bief de la Cave et de celui de Samois.

Les caractéristiques de la nouvelle écluse sont les suivants : longueur du sas 180m, longueur de la tête amont 19m, aval 23m.

Présentant les caractéristiques suivantes, la tête amont se compose d’une porte tournante à axe horizontal permettant l’évacuation des hautes eaux, la porte aval est munie d’une porte à vantaux busqués de 8,15m de hauteur.

Construite en béton , la tête amont est à l’intérieur d’un batardeau circulaire de 35m de diamètre et la tête aval dans un batardeau rectangulaire de 24mx33m.

La nouvelle écluse à pans droits se différencie de l’ancienne du type perrés inclinés , son édification repose sur des batardeaux à fonds réalisés par des dalles coulées sous l’eau et amarrées au sol à l’aide de palplanches . La manœuvre des portes de l’écluse s’effectue à partir d’une cabine unique implantée sur le bajoyer commun aux deux écluses. Jean Michel Regnault "Champagne sur Seine"Editions Ammatteis 1993. https://sites.google.com/site/patrimoinedeleau/home/les-cluses-sur-la-seine/cluse-de-champagne-sur-seine]. Après l’ancienne maison de l’éclusier, juste avant le ralentisseur, nous trouvons un passage en stabilisé entre deux petites clôtures en grillage, se dirigeant vers la fin de l’écluse. Prenons se chemin et remontons la Seine. De chemin nous passons à bitume et nous sommes sur le quai de la passerelle. Nous longeons une place plantée de 4 rangées de platanes (parking), puis un terrain de sport. Sur le parking d’une entreprise nous apercevons une tour Eiffel avec les anneaux olympique 2024. Poursuivons le quai, qui de bitume devient chemin de halage en stabilisé. Longeons la Seine jusqu’à la passerelle [La passerelle est un ouvrage en béton armé construit en 1926, d’une longueur de 250 m. Elle est constituée d'un ouvrage sur terre de 140 m de longueur et d'un pont sur la Seine d'une longueur de 110 m. passerelle franchissant la Seine, entre les communes de Veneux-Les Sablons et de Champagne-sur-Seine. Elle tient son nom de l'aqueduc qu'elle supporte. Elle est parfois appelé "La passerelle de Champagne" ou "La passerelle des eaux" par les Champenois et les Veneusiens. Le 25 août 1944 , les résistants qui avaient participé à la libération de Thomery traversent la Seine dans une barque pour défendre l'aqueduc qui menace d'être détruit par les Allemands. Wikipédia (Fermé aux piétons depuis 2009). Elle supporte la canalisation de la dérivation des eaux de la Voulzie venant rejoindre l’aqueduc de la Vanne et se mélangeant aux eaux du Loing, Lunain et de la Vanne à la station de relance et de traitement ‘’Desquinemare’’ situé au milieu de la foret de Fontainebleau]. Nous entrons dans l’espace naturel sensible des Godernes après avoir passé une barrière [Ce lieu de 12 ha est classé « Espace Naturel Sensible ». Il correspond à un ancien bras mort de la Seine. Des panneaux pédagogiques vous permettront de découvrir une faune et une flore intéressante. https://www.champagne-sur-seine.fr/champagne_sur_seine_presentation.aspx]. Le chemin fait fourche, nous avons deux choix, soit passé à gauche entre bois et étang, soit passé à droite entre Seine et étang. J’ai choisi cette dernière, nous sommes sur le balisage jaune. Prenons à droite, faisons le tour par la boucle de la Seine, passons un petit pont, au dessus d’un bras d’eau permettant l’alimentation du plan d’eau. Par temps d’inondation je pense que ce bras de terre est impraticable, il faut certainement passer par l’autre chemin. Passons des barrières, nous poursuivons par le chemin de halage et le véloroute. Laissons un premier chemin sur la gauche. Nous sortons du bois, et trouvons une prairie. Une vingtaine de mètres avant la barrière nous avons sur la droite une vue sur l’embouchure du Loing et Saint Mammès. Sur la gauche, un chemin avec des marches, montant un talus que nous prenons à gauche. Dans sa partie haute nous trouvons un escalier de bois. Nous débouchons rue Henri Paul après avoir franchi de petites barrières. Au carrefour prenons à droite la rue des Vallées, balisage jaune. Nous sommes dans un quartier ressent, sur la carte il est tracé au cordeau, il certainement dut à l’extension du quartier Jeumont Schneider et de ses immeubles en moellons. Quartier que nous ne traverserons pas, mais qui marque l’histoire de la ville de Champagne sur Seine [L'usine Jeumont Schneider ; Pensée par l’architecte Paul Friésé en 1900, l’usine possède des volumes exceptionnels entre pierre et verre. Les bâtiments adjacents, réalisés en fonction des besoins, témoignent de la vitalité de l’entreprise au cours du XXème siècle. Ancienne usine Schneider 256 familles sont ainsi déplacées soit 649 Creusotins recensés en 1906. La population de la commune passe ainsi de 600 habitants en 1903 à 2 000 habitants en 1911, puis 3 200 habitants en 1926. Les employés, au sein de lusine, passent de 560 en 1903 à 1 500 en 1926. A ces Creusotins s'ajoutent des ouvriers venus de Russie, après la Première Guerre mondiale et la Révolution russe. Ils font d'ailleurs construire une chapelle orthodoxe entre 1937 et 1939. Une telle installation rend indispensable la création dune véritable cité ouvrière entre le village ancien et lusine, avec les équipements nécessaires. 58 hectares de terrains sont achetés à cette occasion. Une société immobilière anonyme est créée en octobre 1902 pour gérer les logements ouvriers. Celle-ci utilise les services de larchitecte Edmond Delaire (1856-1921) pour réaliser une série de logements collectifs. 16 immeubles de 3 étages sont construits entre 1902 et 1903, abritant 269 logements. Chaque immeuble comprend des appartements de 2 à 4 pièces, avec salle deau privative et sanitaire, le tout relié à un réseau dégouts et de traitement des eaux. A ces logements collectifs sajoutent des pavillons destinés à loger les contremaîtres de lusine, situés à proximité de la Seine. Ces logements se révélant insuffisants, dautresindividuels, en bandessont construits, dans le quartier des Alouettes, rue du Pas-Rond (actuelle rue de la Libération), puis 96 dans le quartier de lAubépine, au sud de lusine, entre 1920 et 1921. Dans les années 1930, lusine dispose ainsi de 518 logements. Des commerces sont créés simultanément au sein même des immeubles, soit 44 boutiques (contre les 4 présentes avant linstallation de lusine). Une coopérative dusine permet par ailleurs aux ouvriers de sapprovisionner à moindres frais. Trois écoles sont construites en 1904 ainsi quun cours spécial professionnel en 1905, pour former les futurs ouvriers de lusine. Très rapidement, un stade est aménagé ainsi que 260 jardins ouvriers, propriétés de lusine et loués exclusivement aux travailleurs de Schneider. Après un déclin au cours des années 1930 et une contribution à l'industrie de guerre allemande sous l'occupation, l'usine connait un regain d'activité après la Seconde Guerre mondiale. Mais la production périclite et l'usine ferme au début des années 1990. https://fr-academic.com/dic.nsf/frwiki/317311#Histoire]. Au feu tricolore, coupons la route située au sommet de la côte de saint Mammès (D 39). Nous pouvons descendre sur quelques mètres admirer le paysage sur Saint Mammès et la vallée du Loing. Prenons en face la rue Grande. Nous passons devant l’église moderne [L'église Saint François ; Construit en 1965 ce bâtiment au clocher surmonté d'une flèche pyramidale offre une architecture intérieure remarquable. L’église s’est vu décerner le label Patrimoine du XXème siècle en 2014. Architecte Michel Marot, vitraux Henri Martin-Granel. Chevet plat. Auvent triangulaire, en appentis, couvrant le portail rectangulaire et jouant le rôle de narthex. Petit corps de bâtiment flanquant le mur oriental percé de portes et couvert d'une toiture en pavillon. Clocher lanterneau ajouré, de forme pyramidale, couvert de cuivre dans sa partie supérieure et coiffé par un épi de faîtage. Eglise construite en béton avec des revêtements en meulières sur les façades, émaillées de 304 petites fenêtres à vitraux de dalle de verre. Charpente en lamellé collé qui s'appuie sur les murs de béton peints en blanc. Couverture à longs pans triangulaires couverts de tuiles plates. Organisation de l'espace intérieur : triangulaire. L'espace liturgique est abrité dans un angle. La construction de cette église fut décidée en 1965 par un comité à la suite de l'explosion démographique de la commune due à l'implantation de l'usine Schneider (1901-1903) et à l'arrivée d'émigrés russes. https://www.patrimoine-religieux.fr/eglises_edifices/77-Seine-et-Marne/77079-Champagne-sur-Seine/169532-EgliseSaint-Francois-dAssise]. Poursuivons la Rue Grande, traversons la ligne de chemin de fer, la rue fait fourche poursuivons la rue Grande sur la droite, longeons les immeubles et remontons la rue jusqu’au moment ou nous apercevons la petite église russe. Prenons la petite rue grimpant le talus et longeons l’église russe [L'Église russe ; Edifiée en 1938 et léguée par la colonie russe en 1982, la chapelle russe présente une belle collection d’icônes. Depuis sa rénovation en 2016, il est possible de la visiter sur demande et de découvrir un film présentant son histoire. L'église Notre-Dame-de-toutes-les-protections est un ancien édifice religieux orthodoxe russe, devenu un musée municipal. Elle est labellisée « Patrimoine du XXe siècle » depuis 2011. Le nom « Notre-Dame-de-toutes-les-protections » proviendrait de la Madone de Constantinople qui aurait permis de résister face au siège des Perses. La Révolution d'Octobre entraîne l'exil de communautés russes. Des familles d'immigrés russes s'installe à Champagne-sur-Seine au début du XXe siècle, supposémment des Russes blancs. L'usine Schneider emploie beaucoup d'ouvriers dans la région, dont de nombreux membres de la communauté, ce qui contribue à l'essor démographique et économique de la région. L'usine fait aussi construire des immeubles et des baraquements. L'intégration des nouveaux habitants est progressive et facilitée par les enfants se rendant à la même école. Les membres de la communauté organisent des pratiques collectives pour partager leur culture et leurs souvenirs. Ils pratiquent la célébration des principales fêtes orthodoxes dans un petit local. Cela conduit à l'aspiration d'un édifice commun dédié à ces activités. Ils fondent l'association « Colonie russe » en 1934. Le projet d'une église est clarifié en 1937. La société créée achète un terrain surélevé et dégagé surplombant la vallée de la Seine et des matériaux dans le but de construire un édifice pour exercer le culte orthodoxe. Le projet est approuvé par le métropolite Euloge (Guéorguivesky). L'église est bâtie en 1938 par le seul appui financier de la communauté russe locale. Les hommes commencent les travaux le 14 mai 1938, en érigeant les murs et la charpente. L'architecte chargé du projet devient J. Popandopoulo, un ingénieur-projeteur à Fontainebleau ayant déjà réalisé la construction d'autres églises. L'édifice est bâti par Alboull et Andreef. Deux employés de l'usine Schneider réalisent le bulbe du clocheton. L'iconostase est réalisé par une religieuse de l'ermitage Notre-Dame-de-Kazan de Moisenay, près de Melun. L'église est consacrée le 24 septembre 1939, par le père Euthyme (Vendt), prêtre de l'ermitage Notre-Dame-de-Kazan. Le 24 juin 1982, l'église, propriété de l'association « Colonie russe », est léguée à la commune de Champagne-sur-Seine par acte de donation par Vladimir Alboull, président de l'association. La ville prévoit de transformer l'édifice en musée qui perpétuerait « le souvenir des combattants des armées russes pendant la guerre de 1914 -1918 contre l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie ». Ce projet suscite une retenue de la part de l'association récente « Patrimoine russe ». L'église est alors laissée à l'abandon. Seuls quelques travaux ont été réalisés par des bénévoles au début des années 2000. La ville, aidé par la région Île-de-France et la Fondation du Patrimoine, entreprend des travaux de restauration, notamment sur les divers revêtements et pour remettre en état la toiture. Depuis la rénovation, le lieu peut être visité sur demande ou, depuis 2002, durant les Journées du Patrimoine. Tout comme dans les autres églises orthodoxes, une iconostase sépare la nef en deux : d'un côté, l'espace de célébration pour le clergé et de l'autre les fidèles. L'iconostase a été réalisée par une religieuse de la région de Melun. La cloison comporte trois portes. On retrouve ainsi dessus, des peinture de la Cène, du Christ et des apôtres ainsi que les archanges Gabriel et Michel. L'église possède aussi une collection d'icônes et de tableaux. Parmi elles, des représentations de la Vierge, saint Vladimir, saint Séraphin et saint Pantaléon. Wikipédia]. Prenons la rue mal bitumée (Chemin de la Garde de Dieu) GR 2, et balisage jaune à l’angle de l’église, nous sommes sur le plateau, la rue sans issu dessert quelques maisons et se termine par le dépôt d’une entreprise. Passons une barrière. Nous arrivons sur une esplanade avec un banc. Le chemin tourne sur la gauche. Nous sommes à la fracture du plateau, au dessus de la ligne SNCF. Nous avons, la Seine, le village de Saint Mammes et toute la plaine du Gâtinais et du val de Loing à nos pieds et sous les yeux. Le chemin est bordé de bosquets et de prairies et de jardins. Nous arrivons sous une ligne électrique, le chemin fait fourche remontons à flanc de colline sur la gauche, nous débouchons sur un chemin formant Té avec le notre. Prenons à droite. Nous sommes à l’extrémité de la foret de Champagne [Elle couvre 513 hectares et est traversée par le GR 2. Le Rocher de Samoreau est le site le plus pittoresque de cette forêt, rappelant les paysages rocheux de la forêt de Fontainebleau. https://www.champagne-sur-seine.fr/champagne_sur_seine_presentation.aspx]. Cette bande de bois s’appelant les Herses est séparé de la foret principale, par le hameau du Cailloux. Ce chemin longe de quelques mètres l’aqueduc de la Voulzie [L'aqueduc de la Voulzie est une canalisation de transport d'eau potable relevant du réseau d'alimentation en eau potable de Paris. Construit en 1925 pour alimenter la capitale en détournant une partie des eaux de la Voulzie et de ses affluents, il rejoint l'aqueduc de la Vanne dans la forêt de Fontainebleau, et fournit près d'un quart de l'eau potable de la capitale. L'aqueduc transporte environ 100 000 m3 d'eau par jour. En 2005, Paris consommait chaque jour 615 millions de litres d'eau d'eau potable, soit 7,12 mètres cubes par seconde, presque l'équivalent du débit de l'Essonne ou plus que le débit de l'Andelle, ou encore plus de quatre fois le débit de la Voulzie ! La longueur de l'Aqueduc de la Voulzie est de 55,41 km. L'eau de source y est acheminée par simple gravité, à la vitesse de 2,5 km/h. Pour éviter une contamination durant le trajet, une certaine quantité de désinfectant y est adjointe, nécessitant un traitement à son arrivée. Afin de conserver un débit suffisant aux rivières captées, un pompage en Seine permet de redonner aux cours d'eau l'équivalent de ce qui en est prélevé. Le pompage s'effectue à l'usine des Ormes-sur-Voulzie, où l'eau arrive via le canal dit « des Ormes » wikipédia. C’est un peut ubuesque ; on détourne de l’eau (à l’époque) potable pour alimenter Paris et l’on pompe de l’eau de Seine ‘’sale’’ pour ne pas tarir la rivière. Cette eau de rivière devenue sale était certainement utilisée dans les villages en aval du détournement.  Cela à dut occasionné des maux de ventre à bien des personnes]. Le chemin fait fourche poursuivons à gauche, après avoir passé la barrière, nous débouchons dans le virage de la rue du panorama, quittons le balisage jaune remontant la route. Descendons la rue (GR 2) nous avons une vue entre les arbres sur le haut du clocher de La celle sur Seine, La Seine, l’extrémité de Saint Mammès et le Bois Prieur. Au loin le cube noir dépassant des bois, l’immeuble du centre de recherche EDF de la Renardière. Descendons la route, dans le virage sur la gauche après un poste électrique haute tension, nous trouvons dans le talus quelques marches implantées dans ce dernier. Attention c’est très peu visible, le repère : le poste électrique et une grille d’égout carrée dans le virage. Quittons le GR 2 prenant les escaliers de droite, prenons à gauche, empruntons comme on peu les quatre planches tenant plus ou moins sur le talus, nous trouvons un peu plus haut un beau sentier qui devient chemin, nous traversons la foret à flanc de coteau, il forme Té, laissons la branche de gauche, poursuivons tout droit (nous retrouvons le balisage jaune.) Coupons l’aqueduc de la Voulzie  (que l’on devine). Après un virage, nous longeons une clairière, on devine une maison isolée. Retrouvons la foret, quittons les balisages et prenons le premier sentier sur la gauche (il n’existe pas sur la carte. Cela évite simplement de descendre jusqu’au bitume et de prendre le chemin carrossable sur la gauche). Notre sentier débouche sur un chemin formant Té que nous prenons à droite, nous débouchons sur un chemin carrossable que nous prenons à gauche. [Forêt Domaniale de Champagne surface 513 ha. Regroupement de 3 forêts ecclésiastiques distinctes. En 1812, les espaces vides sont boisés pour en faire une seule forêt. La forêt de Champagne renferme mares et traces d’anciennes carrières de grès, utilisées pour produire les pavés parisiens. http://www.la-seine-et-marne.com/tourisme/forets-de-seine-et-marne/ & https://tourisme.seine-et-marne-attractivite.fr/727554-foret-domaniale-de-champagne]. Remontons cette large route, balisage jaune, se nomment La Mare aux Barbets. Traversons le secteur des Basses Pierres et de Mon Caprice, plus ou moins clôturé, nous arrivons à un carrefour, poursuivons tout droit (sur la gauche au sol une petite borne IGN). Laissons les chemins à droite et à gauche, notre chemin devient plus ou moins bitumineux et dessert quelques maisons et espaces boisés clôturés, nous débouchons route du Panorama, nous prenons à l’angle du muret tout de suite à droite le chemin de Samois. Passons la barrière, nous sommes sur le GR 2 et le balisage jaune, après les maisons nous longeons une clairière artificielle sous une ligne à haute tension. Le chemin descend. Au carrefour nous prenons à gauche le chemin de Graville, passons sous la ligne à haute tension, nous sommes toujours sur le GR 2. Passons la barrière et retrouvons le bitume, laissons le GR empruntant le chemin des Gossignettes sur la droite, poursuivons notre descente, nous débouchons rue de Sens que nous prenons à droite (nous avons une vue sur le haut de l’autre versant de la vallée de la Seine. Nous arrivons au grillage et au pont de la ligne SNCF. Avant le pont prenons sur la droite la rue des Poiriers, nous remontons. Dans la cote nous trouvons sur la droite des escaliers menant au sentier du Larry (sentier intra muros). En haut de ceux-ci il fait fourche poursuivons tout droit. Nous débouchons chemin (bitume), des Corbillards que nous prenons à gauche GR 2, coupons la rue des vaches, poursuivons en face le chemin herbeux des Corbillards, jonché de pâquerettes, me chatouillant les doigts de pieds. Nous débouchons sur le chemin du Clos Masset que nous prenons à gauche, nous débouchons rue des poiriers, que nous prenons à droite sur une centaine de mètres, nous trouvons sur la gauche des escaliers et une branche du GR2 menant à la gare, descendons les escaliers (chemin des Rossignoles), nous débouchons rue de Sens que nous prenons à droite, traversons la ligne de chemin de fer au passage à niveau. Le parking se trouve juste derrière.