lundi 25 mars 2013

Montgenèvre - Au sommet des Anges



De la Durance à la Doire

Je profite de nos vacances dans les Hautes Alpes pour randonner un tout petit peu. J’ai déjà d’écrit l’une de mes promenades dans Randonner le Plus Loin possible, Cette rando entre Plampinet et Briançon sur le GR 5, se trouve sur mon projet d’itinéraire autour de la France.(Voir RLPLP -11 de novembre 2012)

20 kilomètres en altitude et un peu plus de 1100 mètres de dénivelé positif, une vue à couper le souffle, au milieu des marmottes. Le territoire se situe sur les pentes du Chenaillé entre la Durance et la Doire.

Carte IGN            Trace GPS

Trace Randogps                             Le code mobile de cette randonnée est b302869
                                                                     (Explications Code Mobile)      

L’itinéraire débute à coté du Télémix (cabines et sièges de remontées mécanique.) Au départ nous disposons de pancartes, par la suite elles se font rares et il ne faut pas compter sur le balisage de peinture.
Le janus


 Le sentier part au pied du telemix des chalmettes, et grimpe doucement dans le bois on suit un moment un ruisseau que je pense être la Durance. Arrivée à la partie basse des télésièges des Gondrans prendre sur la droite le chemin qui monte au janus,  malgré les deux remontées mécaniques, je n’ai pas trouvé le paysage trop dégradé, nous arrivons sur la crête. Après la surprise de trouver un immense patrimoine militaire en ruine, nous avons une vue à 360° sur le Briançonnais et la vallée de Cervière, on reconnait la montagne de Roquebrune, l’Isoire et sa route qui serpente, le Prorel et derrière les Ecrins et l’on continue notre rour d’horizon avec les montagnes de Peyrolle de l’Enrouyeres et plus proche de nous, le rocher Diseur, le Chalvet, la Lauze et le Chaberton.


                        Le Janus                                                                             Le Chaberton



Sur la crête un immense patrimoine militaire en ruine





Comme je ne trouve pas un chemin précis et que nous sommes sur une crête, je dirais plutôt au sommet d’un ancien alpage (avant que ce ne soit un terrain militaire.) Je marche donc vers le fort du Gontrand en regardant de gauche et de droite pour bien me graver en mémoire ce paysage. Je regarde également ou je mets mes les pieds : la prairie est truffée de trous de marmottes.
Le Prorel avec sa piste de ski au fond les écrins
Au loin à gauche Rochebrune
toujours le Janus










Je pénètre pas trop loin dans le fort du Gontrant. Voir des salles dévastées ne m’intéressent pas.

   En resortant je me dirige vers la vallée de Cervière. Lorsque nous nous promenions dans cette vallée avec ma femme, je rêvais de réaliser la grande traversée : Cervière, Montgenèvre voir ensuite la descente sur la vachette, j’ai toujours hésité, mais maintenant que je suis monté sur la crête je me rends compte que c’est faisable, il y a, un point difficile dans la zone rocheuse juste au dessus de Cervière mais comme nous sommes dans une prairie pas trop pentue, il y a quelques sentiers de chèvre qui parcours les pentes et qui contournent les rochers en passant vers les chalets d’alpages.

  Je prends un chemin (balisé) qui m’approche de la zone rocheuses en effet c’est pentu, c’est balisé, c’est donc faisable …… Ce n’est pas mon but aujourd’hui. Ce le sera lors de prochaine vacances ou, jamais. Je fais une pose au dessus des aiguilles et j’admire le paysage à la jumelle. Je reprends le sentier et, je suis le chemin des géologiques.










 En cours de route, je me sens observé par une tourelle de blockhaus

 
 

je passe me semble t’il sous le sommet des Anges, mais du coté de Cervière et, j’arrive vers le petit lac « de Sarrailles ». Nous remontons vers la cabane « peut être celle des douaniers et je change de versant, je reviens coté Montgenèvre et descend sans but précis vers le lac des anges.



Source ? de la Durance

 Entre temps je trouve ce que je pense être la source de la Durance : trois trous d’eau dans un secteur humide et quant je pense que c’est ça, le troisième affluent du Rhône pour le débit !  Il faut voir lorsqu’elle se jette dans la Clarée le peut de débit qu’elle a.


Retenue d'eau pour les pistes de skies






 Encore une erreur de géographe comme la Seine et l’Yonne, le débit le plus important c’est L’Yonne, on pourrait en conclure que c’est l’Yonne qui passe à Paris. Je me pose même la question ne serait ce pas la retenue d’eau pour alimenter les pistes de skie en neige artificiel qui aurait asséché ce secteur ?
Lac de Chausse
 Je reprends ma route, disons plutôt une piste de skie jusqu'à la station haute du télémix des Chalmettes. On remonte encore une piste de skie pour passer sous le Chenaillet. La montagne est magnifique, il y a bien les quelques câbles qui barrent le paysage mais l’on arrive à les faire disparaitre de notre panorama et à croire que nous sommes seule au milieu de la montagne. Nous quittons l’univers des marmottes pour entrée dans celui du minérale, nous grimpons par un petit sentier vers le grand Charvia, nous passons devant deux lacs pratiquement à sec en septembre.


     D’après ma carte je ne devrai pas tarder à redescendre par la vallée de la Doire mais je ne vois rien, je commence à douter et je n’ai pas envie de grimper sur le grand Charvia, ça me semble dure dans ses cailloux et puis de l’autre coté c’est l’Italie, un sacré détour pour revenir sur Montgenèvre. Je commence à avoir mal au jambes.  Cela m’inquiète, je ne vois toujours pas de chemin sur ma gauche, en plus je suis seul, pas âme qui vive. Et puis sur la gauche entre deux rochers une pointe de couleurs des pèlerins montent un sentier, cela me semblait trop raide pour qu’il y est un sentier dans le coin, mais si, des gens montent, donc je dois pouvoir descendre. En effet je trouve mon intersection avec des informations. Il faut bien descendre par se chemin pentu.

Mes pèlerins font la pose. Ce sont des Italiens qui me disent comme tout bon randonneurs  bonjours . Eux continues vers le Charvia et débute leur ascension, moi je descends. De temps en temps je me retourne et mes quatre pèlerins grimpent, enfin trois d’entre eux ont bien du mal à gravir ce tas de cailloux. La descente n’est pas facile non plus, mais je ne glisse pas, par temps humide cela doit être une autre histoire.
Arrivée dans le bois nous empruntons une piste de skie ou un chemin forestier c’est peut être les deux à la fois. Cela fait du bien aux cuisses de marcher un peut à l’horizontale sur un chemin ou l’on ne risque pas de se tordre une cheville à chaque pas, mais faut pas s’endormir, cette route file vers l’Italie et il ne faut pas louper le petit sentier  sur la gauche qui nous ramène vers Montgenèvre, ensuite seulement nous retrouvons un chemin forestier qui nous fait passer devant le golf et les lacs de Montgenèvre. Prendre la route empierrée sur la gauche de l’esplanade, passez sous le pont et nous voilà arrivée à notre parking.
 



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mardi 12 mars 2013

Vallée de la Clarée-Le Rosier-Granon-Rocher de l'Olive-Plampinet-Le Rosier

Vallée de la Clarée -

Le Rosier-Granon (par le sentier des anciens)-Rocher de l'Olive-Plampinet-Le Rosier


Pour une carte plus Grande           Trace GPS

Trace randogps                           Le code mobile de cette randonnée est b302867
                                                                   (Explications Code Mobile)

 km   Temps   arret   V/déplacement   V/Global   Dénivelé
26km  5h23    1h10      4,7 km/h         3,9 km/h    1173 +

Je profite de nos vacances dans les Hautes Alpes de septembre 2012 pour randonner un tout petit peu. J’ai déjà d’écrit l’une de mes promenades dans Randonner le Plus Loin Possible, elle se trouve sur mes itinéraires autour de la France.
Lorsque l’on est dans la vallée de la Clarée (proche de Briançon) les anciens chalets d’alpages sont importants. Pour ceux qui ont la chance d’en posséder un, ils l’entretiennent. Aujourd’hui ce sont bien souvent des chalets de villégiatures (sans eau, sans électricité en provenance des grosses sociétés qui nous assomme de taxes) l’eau provient des sources naturelles, l’électricité des panneaux solaires. Depuis peut tout les sanitaires sont reliés à des fausses septiques. Été comme hiver, j’aime bien monté la haut. Cette  année j’ai décidé de prendre le sentier des anciens, impraticable l’hiver. L'hiver c'est une belle ballade en rackettes en utilisant la route empierrée et les raccourcies. L'été, je voudrais renouer avec ce petit sentier que j'avais fait, il y a une bonne quinzaine d'années.
C’est une rando difficile par sa première partie, le sentier longeant le ravin du rivet à été rafistolé et, par la descente du rocher de l’olive quelques mètres dans un pierrier abrupt.
 Si je devais le refaire, je le ferais dans l’autre sens, il me semble qu’il est plus facile de monter dans le pierrier que de le descendre et, une fois à Granon, si l’on est fatigué il est toujours possible de couper par la route et de ne pas prendre le chemin des anciens.
Ouvrage du ravin de la Ruine
- Dans le village du Rosier je prends le chemin d’une promenade locale balisé en jaune qui grimpe vers une route forestière nous faisant passer à gué devant l’ouvrage impressionnant du ravin de la ruine qui laisse en fin de saison s'écouler un filet d’eau. Nous quittons la route forestière pour prendre à gauche le fameux sentier des anciens qui grimpe à flanc de montagne, nous arrivons vite au ravin du torrent du rivet. Nous avons un passage difficile, le sentier c’est écroulé à deux endroit, il a été réparé par des ponts en bois. Il faut avoir confiance et ne pas avoir vu par le chemin qui se trouve de l’autre coté du ravin comment la réparation à été réalisé. Ça tient. Ce qui veut dire qu'en continuent le chemin et en prenant le premier chemin à gauche nous contournons cette difficulté. Nous rejoindrons le sentier un peu plus haut (après le captage des eaux de sources.) 
Ensuite la difficulté c’est l’inclinaison du chemin. Nous sommes dans les bois de l’Infernet, ne compter pas sur un balisage, quelques traces sont visibles, parfois jaune, parfois des ronds bleus. Rien de
Chemin des Anciens Ravin du Rivet
précis. Des traces de temps en temps.


Nous passons devant la fontaine du ou des rois. Si vous avez oublié votre bouteille d’eau ce n’est pas à cette fontaine que vous la remplirez.


















Je comprends pourquoi l'hiver c'est déconseillé ? Nous débouchons sur un large chemin de débardage de bois.
Granon
 La foret est en exploitation et le petit sentier s’est trouvé involontairement élargie, l’ensemble est boueux. Face à nous, les toits des chalets d’alpage de Caro village situé juste au dessous de Granon. En prenant la route empierrée, nous arrivons à Granon. Nous parcourons la rue principale reliant Caro et Granon ou nous trouvons de beaux chalets en bois et en pierres certains on leurs toits de bois (tavaillons de mélèze) mais, et c’est dommage, beaucoup de toit sont en tôle. Dans ce village peut de chalets sont en ruine. Les chalets sont tassés les un sur les autres mais les anciens venaient ici pour travailler pas pour voir le paysage. On conservait les champs pour les animaux et les foins. On grimpe jusqu'à la chapelle. On y dit la messe, il me semble que c’est le jour du saint patron du village et à une ou deux autres occasions. De cet emplacement en plein soleil (l’hiver tous les randonneurs se donnent, vers midi rendez-vous à cette endroit. On est à 2000m mais le petit parvis est toujours sec et, on se prend un bain de soleil en regardant le paysage :  La tête noir, la pointe de Dormillouse, le grand Peyron.
Granon : La Chapelle


Chemin de Granon par la route carrossable
Prenons le chemin empierré que nous ne quitterons plus. Très belles vues sur le haut de la vallée et en se retournant sur la grande Peyrolle, rocher des Chaumes, petit et grand Meyret, nous rejoignons le GR 57 vers le ravin des fonds de Bernond. Nous continuons une très belle route empierrée menant au rocher de l’Olive et à son fort, nous quittons les près pour un univers plus minérale.  Nous arrivons à un carrefour ou nous trouvons une route montant vers le fort. Ici nous trouvons une information sur le temps de parcours pour atteindre le village qui se trouve juste en bas : 1h30. Cela me semblait étonnant de mettre ce temps (qui me semblait long) pour rejoindre Plampinet, il est là, le village, juste en bas, ce n’est qu'à 700 m (de dénivelé) par cette large route. Sauf qu’une fois franchi  l’éperon sous la construction militaire. 
Vallée de la Clarée














Plampinet est juste en dessous

















Le chemin se rétréci et une fois franchi une belle porte en plein cintre le chemin devient sentier, et le sentier devient vite invisible disparaissant dans les cailloux, et là, avant d’y mettre le pied, moi qui ne suit pas un habitué de la haute montagne j’y réfléchi à deux fois. Si encore les cailloux étaient stables, mais non ils roulent et la marche est haute 700 m de dénivelé, je ne vois rien pour m’arrêter en contre bas, peut être simplement la clarée et le village de Plampinet. J’essaye de me faire des marches du moins des assises pour les pieds, en tassant, mais voilà les cailloux qui roulent et je détruits le semblant de stabilité.  J’essaie de gratter avec mon baton piolet en amont  mais ce n’est pas mieux. Je me fais le plus léger possible et je me lance dans la pente en suivant un semblant de trace et en m’agrippant aux branches  des quelques sapins rabougris qui sont là. Cela rassure mais, je ne pense pas que cela me reteindra, si les cailloux glissaient sous mon poids. Heureusement le trajet n’est pas long mais impressionnant pour un néophyte comme moi.

















La Clarée


Le reste du sentier est très stable mais pentu, serpentant fortement. Je comprends  pourquoi nous mettons 1h30 pour descendre. C’est que l’on serpente sur la sape de l’olive, par moment on voie le village du Roubion en contrebas de Névage et au virage suivant la vallée de la clarée, heureusement le chemin est bon. Il est bon, parce qu’il fait sec, il est pendu le bougre. Je commence à avoir mal aux cuisses. Le sentier ne débouche pas du tout ou j’avais prévu, je pensais qu’il arriverait beaucoup plus près de Plampinet , mais voila je n’est pas la carte papier de cette partie du coup c’est de mémoire que j'imaginais mon arrivée. Je rejoins Plampinet et me dirige vers Val des Près en suivant la clarée par la rive droite. Nous passant devant une chambre d’hôte avec balcon sur la rivière, ensuite je quitte le chemin pour emprunter le petite sentier balisé en jaune. Je commence à être fatigué et je trouve se passage assez long même si le chant mélodieux de la Clarée me tient éveillé.

 A Val des Prés j’ai deux choix : La rive gauche ou la foret par la rive droite. La rive droite est plus musclée par de petites bosses mais me semble plus courte que la rive gauche. Connaissant un peu le secteur, je promène le chien tout les jours sur les chemins, je ne suis pas le balisage jaune dans sa totalité. Je coupe par ce que j’appelle la liaison. (Car l’hiver ce large chemin en foret, sert de liaison entre deux pistes de ski de fond. Après le pont je débouche dans les « clapiers » ces parcelles de petits champs séparées par des monticules de cailloux, je fais attention ou je marche, certain champs me semble encore en plantation (nous sommes en septembre.) Cela évite un large détour, mais je pense qu’au printemps et en début d’été il faut continuer le balisage jaune qui me fait revenir par le chemin d’allé jusqu’au rosier.


 



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lundi 4 mars 2013

Le tour du lac d'Eguzon

 
Le Tour du Lac d'Eguson

KM   Temps   Arrêt     V/dépla    V/Globale   Dénivelé
32      5h40     15 mn        5,4           5,1            887 + sur le GPS     916 sur la carte




Carte IGN                        Trace GPS 

Trace Randogps                                        Le code mobile de cette randonnée est b302769
                                                                              (Explications Code Mobile)  

Cela faisait longtemps que je voulais participer à cette rando, du jeudi 1er novembre, organisé par l'Office de Tourisme d'Eguzon, situé dans la région du Berry.
Le bourg d'Eguzon dans l'Indre, organise tout les ans, ça fête de la châtaigne et de la randonnée. Pour ce jeudi, pas moins de 6 randos sont organisées entre 11 et 33 km.
La pluie du matin n'arrête pas le pèlerin.
 
 Je me suis levé à 5 heures pour me rendre au départ de la plus longue promenade de cette journée : Le tour du lac d'Eguzon. Le rendez-vous se situe à quelques kilomètres du bourg dans le petit village "balnéaire" de Chambon. C'est un village carte postale avec sa plage, ses petites maisons, son port de plaisance,
et toute les légendes qui sont nées avec la
mise en eau du barrage, en 1926. Une partie de l'ancien village de Chambon et un pont sur la Creuse ont été immergés. Certaines constructions réapparaissent lors des vidanges du lac.

 Le lac de Chambon a une superficie de 312 hectares et sa profondeur atteint 65 mètres, c'est le plus grand plan d'eau du Centre de la France.

Cette année, les organisateurs avaient prévus une rando à handicap : Vent, pluie, et boue. A moins que nous participions à un jeu inter village qui consisterait à réaliser le tour du lac sans glisser. Vous venez de comprendre que le soleil ne sera pas de la partie. Je fais environs une heure de voiture les essuies glace fonctionnant à la vitesse maximum. Qu'est ce que je fais là ? Il tombe des hallebardes, il y a du vent et il ne fait pas chaud, personne ne m'attend, alors
pourquoi ne pas faire demi tour!!!!

je ne vois aucune raison à ne pas participer à cette manifestation même avec ce mauvais temps. Lorsque l'on aime la marche, il y a toujours un petit coin de soleil, pour nous faire avancer.


 
J'arrive sur le parking autour de 7h, il y a peu de monde. Les cabanes d'inscriptions sont encore fermer. Le départ n'est qu'à 7h30. Les voitures arrivent doucement et l'on commence à les diriger sur un parking "qui deviendra vite boueux" improvisées pour l'événement. A peine les lumières allumer dans les stands, que déjà, quelques groupes se précipitent pour l'inscription. On a pourtant encore le temps, mais sous le petit toit on est à l’abri de la pluie.
Vers 7h40 je verse mon obole et je franchi la ligne imaginaire de départ. La pluie m'accompagne. Nous empruntons pour ce début de parcours le GR de pays du Val de Creuse balisage Rouge et jaune bien balisé et puis il n'y a pas à se tromper jusqu'au barrage nous suivons le lac.




   Le barrage hydroélectrique d’Eguzon créé entre 1922 et 1926 est le premier d’une série de trois sur la rivière Creuse ; il retient 58 millions de mètres cubes d’eau formant le lac de Chambon.

 Ses dimensions sont impressionnantes : 61mètres de haut, 300 mètres de long en crête, 54 mètres d'épaisseur à la base et 5 à la crête...)


 





Me voilà à piétiner derrière un groupe d'une quinzaine de personnes, à écouter involontairement les conversations. Comme malgré tout, je regarde ou je mets les pieds, (il serait dommage de glisser dès les premiers mètres.) Je m'aperçois que certain sont mal chaussé. Des baskets. Je suis toujours étonné de voir des marcheurs dans des chaussures qui ne tiennent pas les pieds. Onze ou trente trois kilomètres par un temps pareille, en trois pas sur un terrain détrempé, Chaussettes et chaussure sont mouillées, la cheville, n'est pas tenue, bonjour l'entorse à la première glissade. 
Je sais bien : le marathon se cours en basket, ils font 42 kms en 3 ou 4 heures. Nous on mettra 6, 7 ou 8 heures pour en faire dix de moins. Sur, avec "mes chaussons" de 900 grammes au pieds, j'ai l'air d'un lourdaud, mais mes chevilles sont tenues et mes pieds au sec. Le premier du groupe parle avec la cinquième ou sixième personne, il tourne la tête à chaque phrase ou, s'il ne tourne pas la tête, on ne comprend rien. Alors il répète, s'essouffle, piétine, n'avance plus.  Le chemin se rétréci et commence à légèrement s'élever, nous sommes en file indienne et la conversation continue. Sur ce terrain si l'on ne regarde pas ou l'on mets les pieds on ne peut avancer. A la première bosse, bien sur "bouchon" trop essoufflé pour mettre correctement un pied devant l'autre, mais les parlottes continues. Je double dès que possible. Ils doivent me prendre pour un fou. Enfin j'entends le bruissement du vent dans les arbres, le tintement de la pluie sur les feuilles et le long plichchch de la boue expulsée des crampons de mes chaussures. En égoïste je préfère être en tête et profité d'un terrain encore stable. Nous arrivons au barrage sous la surveillance de la gendarmerie. Il est ouvert uniquement pour nous. (Sur la carte et la trace GPS le détour par le pont permettant de passer la Creuse est tracé)
Pont des piles
[Crochet pour passer la creuse : On emprunte un chemin de liaison entre le barrage et la route, puis nous reprenons un sentier sur la droite nous faisant redescendre sur la creuse. Nous débouchons sur la D 45c, que nous suivons jusqu'au pont (moderne) "des piles" que nous empruntons et prenons le balisage de droite. Le chemin remonte la creuse par la rive droite. Quoi que nous sommes toujours sur une partie du GR de Pays du Val de Creuse, nous sommes également sur le GR 654 sentier de Saint-Jacques de Compostelle empruntant la voie de Vézelay. Balisage rouge et blanc. (C'est également une autre promenade organisé par le O. T d'Eguzon le 14 avril 2013 entre Eguzon et Dun le Palastelle via La Souterraine plusieurs parcours sont organisés de 14 à 47 km plus d'info sur http://www.basepleinair-eguzon.com/officetourisme/www/fr/les-randonnees/la-peregrine-jacquaire) nous quittons le chemin pour prendre sur la gauche un sentier, et nous voila revenu sur notre itinéraire. Au dessus du barrage, il devrait y avoir un beau point de vue, mais le temps n'engage pas à sortir l'appareil photos. Nous avons un peu de route à faire avant de plonger vers le lac.
"J'suis" bien content d'être en tête, une descente très boueuse se présente devant nous. très glissante.
Juste avant le premier ravitaillement, je fais peur à un chevreuil qui bute par deux fois dans une clôture pour finir par trouver une brèche dans la clôture et fuir dans le parc d'une propriété.
Le bonus de Bonnu



















Nous passons dans une propriété

 
















A Bonnu nous avons eu un bonus : le droit de traverser une belle propriété (petit château), dommage cela se fait sous la pluie. Nous avons du lui ravager sa pelouse. Deuxième ravitaillement à la maison de la sorcière. Je passe celui-ci, il est trop près du précédent. A partir de bonnu plage, nous suivons le bitume et traversons le village, puis rencontrons la D40a que nous quittons au lieu dit "Le Chataignier" nous empruntons un chemin qui nous amène sur le bitume de la route en bordure du lac (ici ce trouve le bac permettant de rejoindre Chambon pour les 11km)

Un cousin très éloigné

Direction Crozan, Le chemin devient agrémenté de sculptures sur pierre. Au détour du sentier, au croisement de deux chemins, isolées au milieu d'une aire herbeuse, je rencontre, un cousin, très éloigné. La statue ressemble à un homme préhistorique avec sa massue.C'est tout à fait moi, seul, avec mon bâton face à la nature.











 

Le chemin devient intéressant, lande de bruyère, rochers, petit sentier en aplomb du lac. Nous sommes au rocher de la fileuse, attention à ne pas trébucher la marche est haute et c'est la chute dans le lac, 
Le rocher des Fileuses
  D'après une légende que l'abbé Rouzier rapporte ainsi en 1897 dans son « Histoire illustrée des châteaux de Crozant et des Places » :

" Lorsqu'aux jours ensoleillés du printemps, les bergerettes laissent paitre leurs moutons sur la montagne verdoyante, une sorte de joyeux tournoi s'établissait entre elles, ajoutant cet
innocent plaisir aux charmes de leurs jeux champêtres.
Au signal donné on voyait les intrépides jeunes filles, la quenouille au côté, le fuseau dans la main, debout
toutes ensemble sur le faîte de la roche, qui s'élève à pic sur le torrent à l'heure où le soleil descend lentement sur l'horizon, et où la rivière miroitait, comme une immense lame d'argent diaprée d'efflorescences d'or et d'azur.
Quelle sera la main assez habile pour laisser glisser jusqu'au bas son fuseau et le ramener à elle enlacé de ses mille fils de lin ?
Quel pittoresque spectacle !
Dès que les divers fuseaux entraient dans l'eau, et en remontaient ruisselants de gouttelettes brillantes, il se faisait comme une traînée de diamants qui attiraient les regards. 

 
Nous avons une vue panoramique (sous un rideau d'eau) sur la pointe rocheuse surmontée de son château en ruine au confluent de la Creuse et de la Sedelle. Par un temps meilleur, un bon coin pour se 

 








  sustenté. Même sous la pluie, on comprend mieux pourquoi les peintres ont plantés leurs chevalets en ce lieu. Le sentier débouche sur la route et , nous passons le pont au dessus de la Creuse. Nous entrons dans Crozan. On s'arrête bien sur, devant ses ruines. 

C'est à partir du XIIeme siècle qu'apparaissent, vraisemblablement, les premières constructions en pierres sur l'éperon, sous l'occupation de Hugues de Lusignan, comte de la Marche, et de son épouse, Isabelle d'Angoulème, veuve du roi d'Angleterre, Jean Sans Terre.
C'est au XIIIeme siècle, que le château de Crozant prend sa forme définitive et devient une forteresse imposante, une des plus puissantes du centre de la France, avec une enceinte extérieure d'un kilomètre de longueur, flanquée de dix tours, six côté Creuse et quatre côté Sédelle. Le château, lui-même, mesure quelques 450 mètres sur 80 mètres de largeur, au plus.

La construction ne sera plus modifiée après sa remise en état, au XVeme siècle, par le roi Charles VII, suite aux dégâts provoqués par la guerre contre les Anglais. C'est à ce moment qu'est construite l'entrée avec le pont-levis, au-dessus du fossé qui barre l'éperon.
Par la suite, les guerres de religion de la fin du XVIeme siècle, l'abandon par les propriétaires et un tremblement de terre, participèrent à la destruction de la forteresse. Quand le roi Louis XIII vend le château en 1640 à Henri Foucaud St Germain Beaupré, l'acte de vente précise qu'il est en ruine.
 Juste avant le ravitaillement, une mauvaise information nous fait grimper, mais vraiment grimper, les escaliers jusqu'a l'église. trouvant là haut des flèches nous faisant redescendre, nous sommes perdus. Des randonneurs nous indiquent que c'est la fin de la boucle de la Sedelle, il faut faire demi tour, passer devant le ravitaillement et faire la boucle par la Sedelle. En redescendant, nous trouvons "un gentil organisateur" remettant la pancarte dans le bon sens.
Nous n'avions qu'a lire notre plan. Mais, soit il est détrempé, soit au plus profond d'une de nos poches et, détrempé également,d'ailleurs le numéro servant à un tirage au sort pour un week end je ne sais trop ou, est décalqué sur ma cuisse.
Si l'on veut faire la boucle par la Sedelle (elle le mérite) il faut faire attention à ne pas se tromper de chemin. Nous prenons la route qui grimpe vers le centre ville c'est le GR 654 (ne pas prendre tout de suite le GRP) Dans le virage en aiguille le GR tourne à droite, le chemin entre dans le bois au dessus de la Sedelle puis s’infléchit vers elle. 
Nous voilà à longer la rivière et ses stèles d'informations sur les peintres et leurs tableaux, représentant ce site merveilleux. Il ne faut pas louper le sentier de gauche qui se trouve bien avant le pont de la D 913. Un sentier qui grimpe dans une lande boisé, puis ont longe les champs et nous débouchons sur la D 72 nous ramenant en ville, ou malgré la remise en place du fléchage, des randonneurs se sont trompés. (veulent pas redescendre et préfère réaliser la boucle en sens inverse). Bonne chance.
Nous passons devant l'église et redescendons pour la seconde fois cette colline par un escalier qui doit bien dater de la guerre de cent ans. Je m'aperçois que des marcheurs s'étant arrêté une première fois au ravito, s'arrête une seconde fois. On me dit que je marche vite, mais, ce couple à une allonge... !!! Parti après moi du ravito, ils m'ont rattrapés à l'entrée de Crozan. Il mérite bien une petite collation supplémentaire.
Il ne pleut plus. Nous passons cette fois ci devant le lavoir en descendant la route nous ramenant le long du lac et nous prenons cette fois ci le GRP. Maintenant nous faisons beaucoup de bitume jusqu'au hameau le Puy Baron. Nous retrouvons le sentier et la campagne. Bitume, chemins et sentiers se succèdent, dans les bois et en bordure du lac. Nous retrouvons la route de Chambon , la fin est proche. Une trouée dans les arbres me fait apercevoir deux vêtements rouges en face, dans la lande de bruyère. Sont pas encore arrivées ceux là. Midi est passé, je n'ai pas mangé, je ne me suis pas beaucoup arrêté, mais je ne veux pas me refroidir, je ne veux pas mangé debout les pieds dans la boue à l'abri du vent.comme les quatre personnes que je double, ou en bordure du lac, derrière un buisson assis sur un caillou humide. Mon fondement est encore sec et je ne tient pas à le mouiller. J'ai fait la balade d'une traite. 
Après avoir reçu mon certificat de participation, je regagne la voiture, ou comme les quelques personnes déjà arrivées, je me change de la tête aux pieds, car maintenant que je ne marche plus j'ai froid.
Après m'être changé, restauré, comme il ne pleut pas et qu'il est de bonne heure, je me rends à Eguzon pour voir les animations et les exposants. Je fais un premier tour et je regarde les sculpteurs sur bois à la tronçonneuse et, une énorme machine automatique à cuire les châtaines, et puis, et puis, le vent  
 se lève, la pluie revient, j'ai froid.
 Je rentre et j'en oublie de me rendre au syndicat d'initiative qui doit être caché par les exposants. En route je croise sous la pluie les bandas qui s'évertuent tout en marchant à jouer de la musique pour chasser la pluie du ciel. N'étant pas en Amérique dans une tribu  indienne, la danse pour le retour du soleil, ne marche pas. Un peut plus loin la confrérie des boulangers ou des pâtissiers se dirige également vers la place centrale. Je monte en voiture, met le chauffage à fond et rentre à la maison avec comme à l'aller les essuies glace.
Malgré la pluie, j'ai passé une excellente journée. La première partie de la rando est magnifique avec ses couleurs d'automne. 
La lande, Crozon, sont naturellement jolies, en juillet ou en aout avec les bruyères fleuries ce doit être encore mieux.

Peut être à l'année prochaine mais uniquement sous le soleil.



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