Levé de soleil sur la Bourgogne |
Nous commencerons par les points de captages de l'aqueduc de la vanne et remonterons vers Paris
(Aqueducs d’Armentières et de Cérilly)
Promenade 25 coté Vanne
Villeneuve L’Archevêque et les sources alimentant l’aqueduc de la Vanne.
Dans mon cycle de la Vanne à la Dhuys, je vais vous
emmener en promenade autour des deux aqueducs. Parfois en les suivant, parfois
l’aqueduc ne servira que de fil rouge et, nous fera découvrir les paysages
qu’ils traversent. Depuis l’école ou j’ai appris que les Romains construisaient
des aqueducs ou l’eau parcourait des kilomètres en traversant, collines et
vallées par simple gravité, j’ai toujours été subjugué par ses ouvrages visible
ou invisible amenant ‘’la vie’’ dans les villes ou l’eau manquait et tout cela
sans machines infernales. Pourquoi Paris avait il besoin de ses aqueducs. Pour
alimenter La ville en eau ‘’propre’’ afin d’éviter les maladies. (Le choléra,
aussi appelé “maladie des mains sales”, est causé par la bactérie Vibrio
cholerae. Elle se transmet par la consommation d’aliments ou d’eau contaminée
par les selles de personnes infectées. La diarrhée est un symptôme d’une
infection causée par un grand nombre d’organismes bactériens, viraux et
parasitaires dont la plupart peuvent se propager par l’eau contaminée.
Infection cutanée contagieuse causée par un acarien microscopique (Sarcoptes
Scabiei), la gale se propage rapidement dans des conditions de promiscuité.
Elle se signale le plus fréquemment par une éruption papuleuse entre les doigts
de la main. l’hépatite (hépatite A et E) peuvent être transmis par l’eau et les
aliments. Parmi les causes infectieuses, on peut mentionner un
approvisionnement en eau insuffisant ainsi qu’un mauvais assainissement et une
hygiène de mauvaise qualité.) Pour avoir de l’eau propre, il faut aller la
chercher loin. Aqueduc de la Vanne au sud, de la capitale long de 156 km. Aqueduc
de la Dhuys (en souterrain) 129 km à l’Est de la capitale, aqueduc de l’Avre
175 km à l’ouest de Paris. Paris est situé dans une cuvette, les réservoirs se
trouvaient sur les points hauts et desservaient par gravité les quartiers à
leurs pieds. Il me semble que le Nord de la Capital était alimenté par l’Ourcq
et son Canal portant le même nom. (Voir les promenades du Nord Seine et Marne
et les randos aux portes de l’Aine, de Meaux à la Ferté Milon). J’ai également
relié les sources entre la Vanne et la Dhuys, cela n’a plus rien à voir avec
l’alimentation de Paris en eau et les aqueducs, mais cela m’a donné un but à la
création de promenades. Malheureusement mon programme exclura l’Ouest de Paris et
l’Avre, bien trop loin de chez moi. J’ai rencontré cet aqueduc dans le début de
mes grandes promenades autour de la France, dans ce que j’appelle le retour,
mais que j’ai réalisé à mes moments perdu ou je ne pouvais aller trop loin.
RLPLP Etape 2002
https://randosacaudos.blogspot.fr/2016/01/randonnee-le-plus-loin-possible-gr-11.html et étape 7 RLPT
Etape 8
https://randosacaudos.blogspot.fr/2012/10/randonnee-le-plus-loin-possible-gr-2_4.html
Vous trouverez si cela vous intéresse l’histoire de l’eau à Paris sur le site ; https://www.water-quality-journal.org/articles/wqual/pdf/1996/02/wqual1996272p97.pdf
Le principe d'un aqueduc consiste à faire couler
l'eau par gravité. Il faut
donc trouver des sources situées plus haut que la ville que l'on souhaite
alimenter. Ensuite l'ouvrage doit avoir une pente progressive, en général elle
varie de 20 cm/Km à 1m/Km
tout au long du parcours. La pente doit toujours être comprise entre ces
valeurs car si elle est trop forte l'enduit étanchéifiant l'ouvrage se
détériore. Au contraire, si la pente est trop faible la rigole se colmate avec
l'argile qui se dépose. Quand l'eau circule dans une conduite en métal il faut
rajouter à la pente la différence de
pression entre l'amont et l'aval. Sur son parcours l'aqueduc va
rencontrer des obstacles divers qu’il faudra franchir sans qu'il y ait rupture
de la pente. Aux diverses situations les architectes romains ont trouvé des
réponses architecturales : Pour un
terrain relativement plat, l'eau circule dans des tuyaux ou dans une rigole
couverte de dalles de pierres. - Pour franchir une vallée, un pont-aqueduc est
construit afin de garder la pente constante. Si la vallée est peu profonde un
simple mur suffit à garder la pente constante. Pour franchir une montagne l'eau
circule dans une galerie souterraine munie d'une rigole. On
trouve des systèmes d'aduction d'eau dans de nombreuses civilisations et dès la
Haute Egypte. Cependant, souvent les ouvrages se réduisent à des canaux
d'irrigation. L'un des premiers aqueducs est sans doute celui de Nimive avec
les Phéniciens en -690 av.J.C.
Chez les grecs, on a retrouvé
(en Sicile et autour d'Athènes) des traces de canaux à eau souterrains.
Cependant, les ouvrages suivaient les courbes de niveaux et, de ce fait,
faisaient d'énormes détours. Néanmoins, on peut attribuer l'invention de l'aqueduc aux Romains. C'est sans doute
grâce à la maîtrise du calcul de la masse et de la confection du mortier que
cela fut possible. Rien que pour desservir la ville de Rome, ils construisirent
14 aqueducs. Grâce au mortier pour la maçonnerie, ils purent créer les ponts
aqueducs. Ils en équipèrent les diverses provinces de leur empire. L'aqueduc de Lutèce menant l'eau de
Wissous à Paris. Au Moyen-Âge, de nombreuses technologies furent perdues dont
celle de la construction des aqueducs. Il faut attendre le règne de d'Henri IV
pour voir naître un projet d'aqueduc avec l'aqueduc Médicis, puis d'autres sous
le règne de Louis XIV. Enfin, les ouvrages les plus récents furent construits
au cours du 19ème avec, notamment, l'aqueduc de la Vanne lors de la
réorganisation de Paris sous la conduite de Haussmann. Il alimente toujours
tout le sud de Paris en eau potable.
http://ruedeslumieres.morkitu.org/apprendre/aqueducs/index.html
Topo sur la Vanne : https://france3-regions.francetvinfo.fr/paris-ile-de-france/paris/decouverte-secrets-eaux-paris-ile-france-aqueduc-arcueil-1660403.html
La ville de Paris est aujourd’hui alimentée en eau potable de
trois façons : les cours d’eau, la nappe phréatique et l’eau de source. Les
cours d’eau voient leur eau traitée aujourd’hui par trois usines situées à
Orly, Ivry et Joinville. Avant l’existence de moyens modernes de filtrage, les
cours d’eau étaient la manière la plus simple de trouver de l’eau potable.
Cette eau, polluée entre autres par les tanneurs, les bouchers et les
teinturiers, n’était pas réellement potable. Sous Napoléon 1er, la construction
du canal de l’Ourcq et du bassin de la Villette ouvrit une nouvelle source
d’eau pour le nord de la ville. L’eau était ensuite acheminée vers l’ouest par
un aqueduc de ceinture, de la Villette à Monceau. Les puits artésiens – voir
l’article « Les puits artésiens ». Les eaux de source furent le troisième
moyen. Elle a été puisée puis acheminée vers Paris à l’aide de spectaculaires
aqueducs. Les premiers furent gallo-romains : l’un captait l’eau aux environs
de Rungis et l’autre celle de Belleville. Entre les XIIème et XIVème siècles,
les ordres religieux de la rive droite captèrent les sources de l’est parisien
et construisirent des aqueducs souterrains ainsi que des regards qui sont
toujours visibles aujourd’hui (voir articles sur les regards du XIXème et du
XXème, le regard des Maussins, des Messiers, de la Lanterne, Saint-Martin). Un
peu plus tard, Marie de Médicis fit construire le célèbre aqueduc Médicis dans
le sud de Paris. Ces aqueducs sont toujours opérationnels au XXIème siècle.
Aujourd’hui, cinq aqueducs acheminent l’eau vers Paris : Aqueduc de Vannes qui
passe par Arcueil. Aqueduc du Loing. Aqueduc du Lunain. Aqueduc de la Voulzie
au sud. Aqueduc de l’Avre à l’ouest. Cela représente environ 600 kilomètres d’aqueducs.
Au nord, se trouve un sixième aqueduc, celui de la Dhuis, qui achemine sur 130
kilomètres, 20.000 m3 d’eau par jour – 5% de l’approvisionnement total. Près de
la moitié de l’eau consommée à Paris est de l’eau de source. Cinq réservoirs
permettent de stocker cette eau : Les Lilas, Ménilmontant, Montsouris, Ivry et
Saint-Cloud. https://www.paristoric.com/index.php/paris/inclassables/913-l-alimentation-en-eau-de-paris
Nos promenades s’intéresseront à diverses sources captées en Seine et Marne, Aube, et Yonne formant l’alimentation en eau de l’aqueduc de la Vanne et l’Aisne pour l’aqueduc de la Dhuys.
L’aqueduc de la Vanne ;
L'aqueduc
de la Vanne passe à 1,5 km au sud de la ville de Fontainebleau, et à un
peu plus de 2 km au sud du village d'Arbonne ; puis, laissant le
bourg de Milly à 3 km sur la gauche, il franchit le vallon de l'École à
Dannemois, et laisse à droite Soisy-sur-École, Champcueil et Chevannes, à
gauche Mennecy. La traversée de la vallée de l'Essonne près de Mennecy, à
Ormoy, à 5 km au sud-ouest de Corbeil, ne lui a pas été facile : il a
fallu beaucoup de peine pour asseoir le siphon de passage sur les terrains mous
et tourbeux des deux versants de cette rivière limpide. Suivant maintenant,
tantôt d'assez près, jamais de bien loin, la rive gauche de la Seine, l'aqueduc
de la Vanne rencontre Lisses, Courcouronnes, Grigny, Viry, puis franchit en
siphon le val de l'Orge à Savigny, et court sur le plateau entre l'Orge
et la Bièvre. Morangis, Paray, Rungis, l'avoisinent : il passe ensuite au
bas du fort des Hautes-Bruyères, et se porte, de colline à colline, au-dessus
de la Bièvre par 77 arcades, supportées en partie par les arcades monumentales
du vieil aqueduc
d'Arcueil.
[Dictionnaire géographique et administratif de la France, Paul Joanne, Hachette, Paris, 1906 http://damien.jullemier.pagesperso-orange.fr/vsj/aqueduc-vanne.htm
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Le code mobile de cette randonnée est b337228
Carte VisioRando toucher le rectangle à coté du numéro
KM Temps Arret V/d V/g Dénivelé
Pour
cette vingt-cinquième promenade je pars de Villeneuve l’archevêque dans l’Yonne
Pour si rendre : Villeneuve l’Archevêque se trouve sur la D 660 route de Sens à Troyes. Nous trouvons un parking au centre du village. Autoroute A5 sortie 19.
Dirigeons nous vers le monument
aux morts et prenons la petite rue pavée (Rue Michelet) en direction du porche de l’église. [Le site de « La Prieurée » est occupé au Paléolithique moyen (Weichsélien ancien), avec une
industrie de type Micoquien. Le niveau le plus
récent (niveau A) est attribué au Pléniglaciaire moyen (phase finale du
Paléolithique moyen). Au alentour nous trouvons des polissoirs et des pierres
debout. Elle porta le nom de ; Villanova en 1163, Villa nova
super vennam et Noeve ville en 1172, villa nova domi archi
episcopi super vennam en 1247, villeneuve l'archeveque en 1285 et villanova
archiepiscopi en 1453. La fondation de cette ville nouvelle est
relativement récente. ondée par l'archevêque de Sens
dès le milieu du XIIe siècle (probablement peu
avant 1172) à la limite du
domaine royal et du comté de Champagne,
à distance de l’ancienne voie romaine, au bord d'un bief
de la Vanne. Cette première
fondation se trahit par l'église, le cimetière et une rue parallèle au bief
(ancienne rue des Tanneurs). La ville actuelle fut construite sur un plan en
damier et protégée par une enceinte qui va perdurer jusqu'au XIXe siècle. Cette muraille est
à peu près carrée et inclut l’église et
l’ancienne voie romaine (aujourd’hui
rue Bréard). Toutes les rues droites et larges étaient alignées parallèlement
et dirigées suivant la pente du terrain pour permettre l’écoulement des eaux
pluviales et ménagères jusqu'à un ruisseau-égout (encore visible sur la
promenade de l’Église). Deux voies transversales ainsi que quelques ruelles
relient les rues parallèles. La ville fut créée en Champagne à l’initiative des
moines de Saint-Jean de Sens dont l’abbaye était en terre française. Son territoire exigu
fut constitué aux dépens des paroisses de Molinons, Bagneaux et Flacy. La première fondation périclite, sans doute en raison de
l'environnement féodal hostile. En effet, les chevaliers de Mauny (à Bagneaux),
ont tout à perdre avec cette création. Elle est relancée par l'archevêque de Sens. Des rues strictement parallèles vont être établies entre
l'ancienne voie romaine (actuelle rue Bréard) et les arrières des logis de la
rue des Tanneurs. Une rue en biais (rue Traverse) parallèle à la voie romaine
(mais pas au bief de la Vanne) assure une
communication entre ces longues rues.
La ville reçoit en outre la protection de Guillaume aux
Blanches Mains, archevêque de Sens mais aussi frère du comte de Champagne.
Il se fait le garant de l'application judiciaire des droits énoncés par une
charte inspirée de la coutume de Lorris. De son côté, le roi de France
intervient aussi pour autoriser la construction d'un château dans la ville
neuve, sur sa frontière, ce que le droit des marches prohibait. En échange, le
grand féodal champenois qu'est Anseau II de Traînel devient son vassal. On note que jusqu'à la fin du XIIIe siècle, l'archevêque ne possède aucun
foncier ni château dans la ville neuve qui prend son nom. Tout au plus,
achète-il ce que les moines de Vauluisant lui cèdent. Le rôle des moines de Saint-Jean s'efface sur le
plan foncier pour se cantonner à l'administration spirituelle, acquise lors de
l'introduction de l'archevêque dans le projet. Villeneuve-sur-Vanne dépendit
dès lors de deux seigneurs : le comte de Champagne et
l’archevêque de Sens, les moines de Saint-Jean ne conservant que les bénéfices de la
cure. Pour accroître l'importance de la ville, l'archevêque lui accorda les coutumes de Lorris, connues pour leur
libéralité. Villeneuve connut dès le Moyen Âge un certain succès
économique : en 1177, le roi y permit
l'établissement d'un marché qui devint un des moteurs économiques de la ville.
Une halle fut construite pour abriter les étaux et deux foires furent même
instituées le 29 septembre et le 1er décembre pour la Saint-André.
Jusqu'au début du XXe siècle, la vigne a été
cultivée sur les coteaux de la vallée de la Vanne. La vigne ainsi que
la draperie faisaient vivre l'essentiel de la population de Villeneuve, car il
y avait des chènevières cultivées sur son
territoire. En même temps qu'un marché fut institué, un château fut édifié au
deuxième tiers du XIIe siècle et
confié à Anseau II de Traînel, important baron local dont la famille régentait près d'une
soixantaine de
communes actuelles. Sa famille et son vassal de Mauny (à Bagneaux) avaient très
certainement fait échouer la première fondation de la ville par les moines de
Saint-Jean de Sens. Ce château était à la fois mouvant du comte de Champagne et
du roi de France, excellent moyen de pacifier les relations jusque-là
extrêmement tendues entre les deux princes. Il fut vendu une première fois à Hugues de Bouville
au moment du mariage de celui-ci. Ce chevalier poursuivit ensuite une brillante
carrière à la Cour. De ce fait, ce personnage revendit sa récente acquisition à
l'archevêque de Sens à la fin du XIIIe siècle.
Le prélat rasa l'édifice avant 1658 (sur un terrain d'une superficie de trois
quartiers). Il ne doit pas être confondu avec le château du fief de la
Mothe-lès-Villeneuve-l'Archevêque qui subsiste de nos jours, hors les murs sur
le chemin de Coulours. La ville ne dispose pas de fortifications avant le XVIe siècle. Elle a un hôtel-Dieu du XIVe au XVIIe siècle.
La seconde ville
neuve est devenue un carrefour routier. Le grand chemin de Troyes à Sens (voie antique d'Orléans à Trèves)
passe dans sa partie la plus haute (rue Haute), mais les chemins conduisant à Pont-sur-Yonne (vers 1165) et Nogent-sur-Seine (vers 1200) y
convergent. La ville capte le grand chemin arrivant de Villeneuve-le-Roi,
Courtenay et Gien (tracé lui aussi vers 1165, mais se rendant à l'origine
directement à Mauny). Plusieurs hôtelleries (Chapeau-Rouge 1651-1733, la
Levrette 1724-1735, l'Ecu 1734-1738, etc.) profitent de la manne des voyageurs
avant que la vitesse fournie par la route royale ne fasse les beaux jours des
auberges et des charcutiers. Les auberges reprennent les enseignes des
hôtelleries du Chapeau Rouge (1743-1750), La Levrette (1745-1747), ou se créent
de toutes pièces : le Lion (1729). La ville n'est fortifiée qu'au XVIe siècle. Jusque-là, les habitants
pouvaient se réfugier dans le château de l'archevêque, proche des moulins, et
semblant faire face à
l'église de l'autre côté du bief. Au XVe siècle,
les habitants sont poursuivis en justice avec rigueur par les moines de
Vauluisant qui leur contestent le droit de couper du bois pour faire des « mai ». En 1544, l'abbé a fait saisir 115
vaches et veaux et 26 chèvres. En 1295, les moines n'avaient concédé qu'un
usage pour les bovins. Un cloutier signale que la ville participe aux activités
métallurgiques de la contrée. Au XVIe siècle,
la première activité de Villeneuve-l'Archevêque est la draperie (laine) suivie
par le tissage (chanvre). La première
dispose sur place de drapiers (31 en 1580), cardeurs, fileurs de laine,
couturiers (3 en 1580), tailleurs d'habits (2 en 1580), foulons en draps (3 en
1580), teinturier (un en 1580), merciers (3 en 1580) en
grand nombre. Les seconds se reposent sur les tisserands en toile (19 an 1580).
La ville possède dès 1580 (deux) des chapeliers, profession réglementée. Des
moulins à foulon sis à Molinons permettent la finition
du travail. Tardivement
(1788), des bonnetiers tentent vainement de s'implanter. Un tripot (jeu de paume) permet de ranger
la ville parmi les agglomérations importantes. Le commerce offre certaines
spécialités rares : cloutier, vitriers, potiers d'étain, apothicaires. Des
moulins jalonnent le cours de la Vanne durant sa traversée du territoire
paroissial. Celui de la Pique est dédié au broyage de l'écorce de chêne pour la
confection du tan. Les tanneurs
travaillent près d'un bras de la Vanne et de l'église paroissiale (rue des
Tanneries). 1239 : Le 10 août, Saint Louis entouré de toute sa
cour, y accueillit la Couronne d’épines qu'il venait
d'acheter à l'empereur Baudoin II, empereur de Constantinople (celui-ci l'avait
gagée chez les Vénitiens). Ce fut un immense événement pour les villageois,
accompagné de cérémonies importantes : le reliquaire fut porté dans l'église.
La légende dit que le lendemain, lors d'une procession magnifique à Sens, le
roi et son frère Robert Ier
d'Artois portèrent la relique en chemise et pieds nus jusqu'à la cathédrale. Elle fut ensuite portée à Paris où saint Louis lui fit
construire une écrin digne de son importance : la Sainte-Chapelle. Wikipédia].
Nous arrivons devant le porche de l’église [l’église
Notre-Dame de Villeneuve-l'Archevêque, date du XIIe siècle, lorsque le bourg
est fondé par le comte de Champagne. Par la suite, les archevêques de Sens jouissent de cette seigneurie sous la suzeraineté des comtes de
Champagne. C'est une église d'abord romane qui a été remaniée
aux XIIIe siècle puis au XVIe siècle, avec la
reconstruction du transept et du chœur en 1530-1540.
Elle
réunit donc une partie romane, une partie gothique
et une partie Renaissance. Le portail septentrional (nord) du XIIIe siècle,
sculpté, est dans un état de conservation exceptionnel. Il est consacré à la
Vierge et à l’Enfant. Trois arcades monumentales, tréflées du soubassement,
renferment chacune un personnage sculpté. On remarque un ange au sourire du
côté gauche du portail de belle inspiration champenoise, la Vierge de l'Annonciation est au milieu. Le tympan et la frise du linteau décrivent
l'histoire de la Vierge, à qui l'église est dédiée. Les voussures montrent des
personnages de l'Ancien Testament, en triple cordon.
Certains portent des
traces de peinture. Le couronnement de la Vierge couvre le
tympan. Le pilier central sert de soutien à la Vierge à l'Enfant (ce dernier
ayant été décapité sous la Révolution). Les médaillons représentent les péchés capitaux.
Dix culs-de-lampe sculptés de feuilles de vigne sont ornés de dragons dévorant
des raisins. Le clocher couvert d’ardoise est constitué d’une flèche de
charpente de la Renaissance en bronze doré, flanquée de quatre clochetons.
L’intérieur, abrite une Mise au tombeau provenant de l’abbaye de Vauluisant, datée de 1528 et attribuée au
« Maître de Chaource »,
sculpteur champenois anonyme du XVIe siècle, une
pietà et de nombreuses statues de la même époque. Elle
est séparée du sanctuaire par une grille de fer forgé. Une statue de saint Paul est adossée au
pilier de gauche et une statue de saint Pierre, au pilier de droite.
Le maître-autel est de style
baroque avec un tableau représentant l'Annonciation de la Vierge. La
statue de gauche figure saint Louis tenant la Couronne
d'épines, rappelant que le roi accueillit ici avec toute sa cour la Sainte
Couronne, le 10 août 1239, pour laquelle il fit construire la Sainte-Chapelle à Paris. Celle de
droite représente saint Jean-Baptiste. Une mise au Tombeau provenant de l'abbaye de Vauluisant datant de 1528 est attribuée au Maître de Chaource. Elle se trouve
dans la première
chapelle du côté sud, au-dessus de l'autel néo-classique
offert par le baron Campi en 1845 et consacré aux âmes du purgatoire. La table
de marbre des morts au combat de la guerre de 1914-1918 est apposée au mur.
L'église possède une statuaire d'époque Renaissance, comme deux statues de sainte Anne et une remarquable pietà, et des statues sulpiciennes de la seconde moitié
du XIXe siècle. Les vitraux sont du XIXe siècle et ont été restaurés en 2009.
Cette même année, l'atelier Miller a créé le vitrail de tous les saints.
Wikipédia]. Faisons le tour de l’église par le petit square situé devant le
porche. Traversons le ruisseau et prenons sur la gauche le chemin de la
promenade de l’église, nous trouvons coté jardin une maison à pans de bois qui
à été crépi coté rue. Au carrefour abandonnons la promenade bordée d’arbres
pour traverser la rue Ledru Rollin, puis le ruisseau, au carrefour suivant nous
prenons à droite la rue de Bagneaux, nous sortons de la ville et sommes dans la
campagne.
Nous arrivons au Moulin de la Pique, que malheureusement nous ne
verrons pas [Il fut moulin à piler la guède ou pastel des teinturiers, plante couramment
cultivée au XIIIè siècle,dont les feuilles fermentées puis séchées donnent
un colorant bleu. La plus ancienne mention des
moulins à piler la guède à Villeneuve, se trouve dans le cartulaire de l'Abbaye
de Vauluisant, dont une copie du XIIIè siècle est déposée à la Bibliothèque
Nationale. Moulin à blé ; On trouve trace à la Pique, en aval du bâtiment principal
actuel, à la pointe de l'île, d'un ancien bâtiment plus petit dont subsistent
quelques ruines , qui pourrait avoir été le moulin à blé. Une ancienne carte
cadastrale intitulée « Le Gué Gravier ou Champs de la Pique » en précise
exactement l'emplacement. Moulin à foulon - en 1800 Le moulin à foulon servit à battre les tissus de laine au moyen de marteaux
soulevés par les reliefs d'un arbre à came transformant le mouvement régulier
en mouvement alternatif. Le résultat donnait le drap de laine. Moulin à tan - en 1842. Le moulin à
tan écrasait les écorces de chêne qui serviront à tanner les peaux.
Le Moulin de la Pique est l'un des 6 moulins à tan alimentés par la Vanne
sur les 42 kms de son cours dans l'Yonne. Moulin hydroélectrique - En 1923 d'importants travaux de transformation
furent entrepris : trois turbines de type Kaplan , fabriquées à Tonnerre par
les Ets Camus Frères, furent installées. Cette force motrice hydraulique
aménagée, produit « en eaux moyennes » une puissance de 38 evx, qui fourniront
de l'électricité pour Villeneuve l’Archevêque. Actuellement, le Moulin
restauré, est une résidence privée. Les espèces protégées, telles que hérons,
martins-pêcheurs et autres... peuvent s'y reproduire en toute tranquillité. https://patrimoine-vanne.info/villeneuve-arch/moulin-pique.html].
Longeons la clôture de l’immense terrain, puis un bois. Nous sommes sur la
route des Grèves de Maupas. Dans un esse de la route nous coupons une ligne de
chemin de fer à voie unique au niveau de la barrière de
Maupas. [Ligne Orleans-Chalons en Champagne : mise en service 1873-1875
-- fermée aux voyageurs en 1938 ( source wikipedia). les gares desservies
Sens , st Clement , Malay-le-Grand ,Theil / Cerisiers , Chigy-les Sieges ,
Villeneuve -l'Archeveque , Bagneaux , Vulaines / Rigny-le-Ferron , Aix-en-othe
/ Villemaur , Estissac , Fontvannes , Troyes la gare de Troyes ( Aube) la
barrière de Maupas aujourd'hui désaffectée et démolie ( située sur la route
entre Bagneaux et Villeneuve l'archevêque" la route du bas pour les
habitants de la région". Ce passage a niveau permettait de
réguler la circulation sur cette route, en fonction du passage des trains
http://www.bagneauxlavalleedelavanne.net/article-les-gares-desservant-l-ancienne-ligne-sens-a-troyes-86562029.html], [Le chemin de fer passait par
Saint Maurice. La ligne allait de Sens à Nogent-sur-Seine avec un embranchement
de Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes à Villeneuve-l’Archevêque. Donc, à cette
époque, du village on pouvait alors aller à Sens, à Nogent-sur-Seine et
à
Villeneuve-l’Archevêque par le train ! Le projet initial avait été lancé
par le Conseil Général en 1907. La section de Sens à
Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes, pratiquement terminée à la déclaration de
guerre en 1914, a été utilisée jusqu’en 1919 avant d’être alors démontée. La
section allant de Sens à Saint-Maurice et Villeneuve-l’Archevêque a été
reconstruite en 1925. La voie s'arrêtait à la station Sens-Ville, le long de
l'actuel boulevard de Verdun, au milieu d'une zone alors non urbanisée. Par
contre, à Nogent-sur-Seine et à Villeneuve-l'Archevêque la ligne se terminait
dans les gares du réseau de la compagnie de l'Est. En 1933, le Conseil général
de l’Yonne abandonne le trafic ferroviaire entre Sens, Saint Maurice et
Villeneuve-l’Archevêque, la section de Saint Maurice à Nogent-sur-Seine
perdurant jusqu'en 1938. Le trafic de cette ligne cesse définitivement le 1er
janvier 1939. Le tracé de la voie est encore visible sur le plan cadastral,
englobant une partie du
village dans sa courbe qui passe entre la mairie et la
maison de retraite. Certaines portions ont aujourd’hui disparu sous les
cultures agricoles, tandis que d’autres servent de support à un chemin. https://mairie-saintmauriceauxricheshommes.fr/fr/rb/1492480/chemin-de-fer]. [Article de l’yonne républicaine de
2015. La Cavap (Coopérative agricole Villeneuve l’Archevêque Perceneige) a
chargé son ultime train de céréales à destination de Troyes. Elle était la
toute dernière entreprise à utiliser la ligne ferroviaire. À 25 € la tonne
de céréales facturée entre Villeneuve-l’Archevêque et Troyes, soit 42 km, le
transport par le rail a définitivement perdu la bataille. Dernier usager du
tronçon SNCF, la Cavap
vient de charger son ultime convoi. Soit un bon millier
de tonnes de maïs à destination du nord de la France et du groupe Roquette,
l’un des leaders mondiaux de l’industrie amidonnière. « Il y a 25-30 ans,
on faisait rouler encore une centaine de trains par an, se souvient Baudoin
Delforge, directeur de la coopérative et président d’Agro Paris Bourse (*).
Mais au fil des années, la rentabilité du rail n’a cessé de se dégrader face à
la route et à la voie d’eau. Depuis 2000 et l’arrêt du groupe Soufflet, nous
étions les seuls usagers de la ligne, à raison de 15 à 20 trains affrétés par
an ». Mardi, c’est avec un brin de nostalgie que les employés de la Cavap
ont procédé au chargement de la vingtaine de wagons. Le lendemain, le convoi,
paré d’une symbolique gerbe de blé, a accompli son ultime voyage jusqu’à
Troyes. Sonnant le glas de la voie ferrée privée de la coopérative. Soldant une
histoire de plus de 80 ans : c’est pour profiter du chemin de fer que
Louis Marteau, fondateur de
la Cavap, avait fait bâtir là le premier silo.
« Désormais, 80 % des transports de nos graines s’effectuent par
bateau. Le transport fluvial est plus économique, plus écologique. Il est en
outre adapté aux céréales qui supportent bien une certaine lenteur de
déplacement puisqu’ils ne se dégradent pas. » Seul le colza est acheminé
par camion à l’usine de trituration du Mériot (Aube), située à une quarantaine
de kilomètres de Villeneuve-l’Archevêque, ainsi que les céréales à destination
des clients locaux. Délivrés par Baudoin Delforge, les chiffres sont
éloquents : 15 à 18 € la tonne de céréales par la route de
Villeneuve-l’Archevêque à Rouen, premier port céréalier d’Europe contre
11,50 € par bateau (5 € la tonne jusqu’à Montereau ou Bray-sur-Seine
et environ 6,50 € de Montereau à Rouen). Canal grand gabarit « Dès 2004, il a fallu trouver une
solution pour remplacer le rail. La Cavap a opté pour les ports de
Bray-sur-Seine et Montereau (à une cinquantaine de km), capables d’accueillir
des unités de transport de 1.500 tonnes
minimum, et des convois poussés
(quatre barges accolées) de 6.000 tonnes. » Le patron de la Cavap
mise sur la concrétisation du projet Seine-Nord Europe, un canal à grand gabarit
long de 106 km entre l’Oise et le canal Dunkerque-Escaut, d’un coût évalué
à 4,5 milliards d’euros qui permettrait une liaison fluviale en continu
pour les marchandises entre le Bénélux et la région parisienne. Agro
Paris Bourse (Syndicat général de la Bourse de commerce de Paris) est une
association composée de l’ensemble de la filière céréalière française et
européenne. Son rôle est de faciliter les interactions, le dialogue et les
échanges d’informations entre les différents
acteurs de la filière des grains
(céréales, oléagineux et leurs produits dérivés). Véronique Sellès
veronique.selles@centrefrance.com https://www.lyonne.fr/villeneuve-l-archeveque-89190/actualites/lultime-train-de-cereales-pour-troyes_11478571/].
Poursuivons la route qui devient route de Maupas, nous arrivons à Bagneaux et
débouchons sur la D 79 (rue du Pont) que nous prenons à droite, puis la rue de
l’église sur la gauche [On trouve trace du nom de
la commune dès 872 : Baméoléum
qui va évoluer en Balmoléum, Baingolaie, Bagnent, Bannault,
Bainos, Baignax et enfin Bagneaux. Il ne
reste rien de
l'ancienne maison forte de Maulny-le-Repos, dont l'emplacement a été fouillé lors de la construction de
l'autoroute A5 : c'est le lieu où Saint Louis aurait reçu la Couronne d’épines achetée à
l'empereur Baudoin II, empereur de Constantinople, le 10 août 1239.
Cette relique a ensuite été présentée dans l'église de Villeneuve-l'Archevêque, puis à Sens avant de rejoindre Paris et exposée à la Sainte-Chapelle. Le village de Bagneaux appartient au
diocèse de Sens, à l'archidiaconé de Sens, et au doyenné de la Rivière. Dès les
années 1110, ses environs sont sous le contrôle du comte de Troyes qui prendra
le titre de
comte de Champagne vers 1160. La paroisse est dédiée à saint
Germain, évêque de Paris, et non pas à l'évêque d'Auxerre. La fête communale en
adopte la date. Dès le premier tiers du XIIe siècle,
une famille de chevaliers, dits de Mauny (« Malonido ») se manifeste
dans le Sénonais. Ces chevaliers sont des parents de l'archevêque de Sens
Hugues de Noyers qui les autorise à ériger une chapelle dans leur
« maison » (synonyme de maison-forte) de Mauny/Maulny, à Bagneaux,
sans préjudicier aux droits curiaux. Le patrimoine foncier de ces chevaliers
s'égrène jusqu'à Sens où leur maison est contigüe à la tour royale de la ville.
En ce début de XIIe siècle, du fait
de l'obstacle formé par la seigneurie de Nogent-sur-Seine, le chemin reliant
les deux villes de foire de Provins et de Troyes, passe par La Motte-Tilly, Traînel, Villechat,
Courgenay et retrouve la voie de Sens à Troyes à Bagneaux. La fortune du
détenteur est garantie par cette voie
de contournement, tout comme celle de la
branche aînée de la famille de Traînel. Le fief de Mauny est vassal de la famille de Traînel
(branche aînée de Villeneuve-aux-Riches-Hommes, Foissy et Pouy). Il est très probable que les chevaliers de Mauny
aient entravé la première fondation d'une ville neuve sur la Vanne par les moines de Saint-Jean de Sens. L'obstacle sera
levé quand Anseau II de Traînel sera associé par l'archevêque de Sens Guillaume aux
Blanches Mains à la refondation de la ville qui prendra le nom de
son protecteur : Villeneuve-l'Archevêque. Dès lors, les chevaliers de Mauny s'abstiennent de contrarier
le développement de la ville. Vers 1195, le comte de Champagne met la main sur
la seigneurie de Nogent-sur-Seine,
et ouvre un axe direct reliant Provins à Troyes. Le chemin de contournement
passant par Traînel périclite. Pire : un autre chemin ouvert entre Nogent
et Villeneuve-l'Archevêque néglige Bagneaux. L'atout routier se
limitera
désormais à la voie de Troyes à Sens. Une partie du finage de Bagneaux
(notamment le Marchais, situé au nord), appartient à l'abbaye
Saint-Germain-des-Prés de Paris qui dispose d'un prieuré à Bagneaux.
Moyen Âge
flamboyant ; Sous le
règne de Philippe le Bel (1284-1314), le bailli royal de Sens profite de ce que
son maître a épousé Jeanne, héritière de la Champagne, pour confisquer indûment
l'autorité judiciaire sur Bagneaux et les environs, profitant de la faiblesse
et du retard de l'administration comtale. Cette avancée sera entérinée et va
perdurer jusqu'en 1789. À la suite des chevaliers de Mauny, plusieurs familles
nobles
détiennent la seigneurie de Mauny-le-Repos : familles de Brisolles,
d'Avelly (1362-1499) et de Verdelot (1527-1615), de Castelan (1623-1629).
Une économie diversifiée ; Le moulin de Maupas est un moulin à foulon de 1615 à 1782,
donc complémentaire des activités drapières de Rigny-le-Ferron et de Villeneuve-l'Archevêque. En 1788, le moulin passe au tan. Des bonnetiers se fixent à
Bagneaux de 1785 à 1792 ; une couturière en 1786 ; un tondeur de
draps en 1792. Les tuiliers s'activent continûment au Marchais depuis 1563
(Pyat, Pélerin, Bréard, Vuidot). L'hôtellerie de 1564 disparaît très vite. Wikipédia].
Faisons le tour de l’église par la rue de la Mairie et
redescendons par la rue Saint Vincent, reprenons la rue du Pont sur la gauche,
au carrefour dans le virage, laissons face à nous la rue des fosses et
poursuivons sur la droite la D 79, traversons la Vanne, [Le mot
« Vanne » vient du mot gaulois « Veen ou Vehen » qui
signifie « tourbière ». La rivière naît dans la commune de Fontvannes (plus précisément
sous l'église), petite localité de l'Aube située à 17 km à l'ouest de la
ville de Troyes. La Vanne se dirige d'emblée vers
l'ouest-sud-ouest, direction qu'elle maintient grosso modo tout au long de son
parcours de 58,8 km. La rivière matérialise la frontière naturelle nord du
Pays d'Othe, région fortement
boisée (45 % de forêts) qui constitue par ailleurs la plus grande partie
de son bassin versant et lui fournit la majeure quantité de son débit. Elle
conflue avec l'Yonne en rive droite au niveau de la ville de Sens. Wikipédia]. Franchissons à nouveau
l’ancienne ligne SNCF matérialisée par l’ancienne gare ou la maison du garde
barrière, les voies étant retirées et remplacées par du bitume. Traversons la Vanne,
puis un bois, nous sortons du village, et arrivons à Flacy [Saint Didier, évêque d'Auxerre
605-621, fait don de la terre de « Flaciacum » au chapitre de Saint-Étienne
d'Auxerre. Saint Pallade (évêque 622-658) le prend
de Saint-Étienne pour le donner à l'abbaye Saint-Julien
d'Auxerre,
qu'il vient de déménager dans des bâtiments
construits par ses soins et dans lesquels il a installé des bénédictines. Flacy
est cité en 1146 par le don que faisait Anseau aux moines de Vauluisant de ce qu'il possédait à Flacy avant de partir en croisade. Il y
avait un château au nord de l'église, deux corps de bâtiment, un colombier
ceint d'un fossé avec pont-levis. Il faisait partie du fief
de Maurepas et dépendait de la commanderie de Coulours. En 1716,
Jean-Louis Le Bascle, marquis d'Argenteuil, est seigneur de Flacy. L'église
avait un prieuré depuis 1078 qui dépendait de l'abbaye de Molesme et était dédié à saint Loup. (L’abbaye Notre-Dame de Molesme est
située dans la
commune de Molesme en Bourgogne, dans le nord du département de la Côte-d'Or. Elle fut fondée par
Robert en 1075 sur une terre du lieu-dit Molesme, offerte par le comte d'Auxerre, et est restée en
activité jusqu'à la Révolution. Elle est aujourd’hui désaffectée.
L'église avait un
prieuré depuis 1078 qui dépendait de l'abbaye de Molesme et était dédié à saint Loup. Dans l'église
Saint-Loup se trouve la pierre tombale de Gracien de Ponteville, seigneur de
Flacy décédé le 25 octobre 1645. Wikipédia]. Poursuivons à notre gauche par la rue
Grande (D 79) en direction de Rigny Ferron, longeons le square situé face à la
Mairie, abandonnons la rue Grande (D 79) au chevet de l’église se dirigeant
vers Rigny le Ferron et poursuivons tout droit la rue du Gage Eloy, nous
sortons du village. Après un virage nous longeons le cimetière, puis une aire
de jeux perdus au milieu des champs. Au carrefour nous prenons à gauche la rue
de Vulaines. Nous arrivons à notre première construction permettant d’acheminer
de l’eau à Paris l’aqueduc d’Armentières [Le
Parisien. Des
sources exploitées depuis 150 ans Si Paris puise son eau potable
dans l’Avre (Eure et Eure-et-Loir), le Loing et la Voulzie (Seine-et-Marne),
les points de captage de la vallée de la Vanne (Aube et Yonne) sont les plus
anciens à être exploités. La source d’Armentières a été aménagée entre 1861 et
1867 par l’ingénieur Eugène Belgrand à la demande du préfet Haussmann qui
voulait offrir une eau saine et pure aux Parisiens. L’eau, qui surgit
naturellement par les fissures d’un coteau crayeux, est ensuite acheminée
jusqu’à l’usine de potabilisation de L’Haÿ-les-Roses (Val-de- Le 23 mai 2016.
Marne) par l’aqueduc
de la Vanne, long de 156 km, construit par Belgrand entre 1867 et 1874. Elle
met 70 heures pour arriver dans la capitale par simple action de la gravité,
coulant sur un dénivelé de 30 m, soit une pente de 10 cm par kilomètre. La
vallée de la Vanne fournit 15 % à 20 % des besoins en eau potable des Parisiens
(ceux des XIIIe, XIVe, XVe et XVIe arrondissements). On le sait peu mais 53 %
de l'eau consommée par les Parisiens provient de sources souterraines situées
dans 9 départements autour de la région parisienne (le reste est puisé dans la
Seine et la Marne). Une ressource fragile car au-dessus de ces nappes d'eau
s'étendent 240 000 ha de terres majoritairement agricoles, donc
sujettes à des
épandages d'azote et de pesticides. Des pollutions évidemment éliminées par Eau
de Paris mais que l'opérateur souhaiterait voir diminuer. https://www.leparisien.fr/paris-75/paris-livre-la-bataille-de-l-eau-au-milieu-des-champs-23-05-2016-5822273.php . « L'aqueduc
collecteur a pour point de départ la grande source d'Armentières (formée
de trois jaillissements distincts), dont le niveau (111 m) a déterminé le
sien. Cette source, qui est la principale de la vallée, et dont le débit a
encore été augmenté par un drainage pratiqué souterrainement dans la craie,
donne à l'étiage environ 20 000 m3 par jour, soit à peu
près 230 litres par seconde. Elle est recueillie
dans un grand bassin voûté
qui, avec les galeries de captation, forme un ensemble auquel l'abondance et
l'extrême limpidité des eaux donnent un aspect caractéristique. À la source
d'Armentières vient se réunir une source moins importante, qu'une ramification
secondaire va chercher à 1 500 m en amont, et qui forme la tête de la
dérivation : c'est la source de la Bouillarde. « Muni de cette
première alimentation, l'aqueduc se dirige vers l'aval avec une pente très
inférieure à celle de la rivière. À 4 km de distance, il est déjà
notablement au-dessus du thalweg, et par conséquent les sources qu'il rencontre
à partir de ce point dans la vallée de la Vanne doivent être relevées. Mais, en
même temps, il
passe devant un vallon secondaire vers l'extrémité duquel vient
sourdre la plus élevée des sources captées, la source de Cérilly, qui,
par son importance, est la seconde de la dérivation. Le débit de cette grande
source (72 à 311 l/s) lui est amené par conduite forcée avec 22 m de
charge. Cette chute représente en temps ordinaire une force motrice suffisante
pour relever les deux premières sources basses, au moyen de deux usines
élévatoires... Les autres sources basses sont réparties, par des aqueducs
secondaires, entre trois usines mues par les eaux de la Vanne, dont Paris a
acheté les chutes. Ces rois usines, espacées sur 8 km, représentent
ensemble une force effective de 150 chevaux et envoient leurs eaux à l'aqueduc
par des conduites spéciales de refoulement, à des hauteurs
respectives de 15,
19 et 21 m. Enfin, comme à certaines époques elles deviennent trop faibles, on
y a ajouté en 1882, comme renfort et comme rechange, une usine à vapeur qui, au
moyen d'un aqueduc spécial, peut aider ou suppléer l'une quelconque d'entre
elles. Après avoir reçu la conduite de refoulement de la dernière usine, le
réseau collecteur, ayant terminé son rôle, verse dans l'aqueduc d'amenée, à
l'altitude de 105,70 m, les eaux qu'il a recueillies, soit 110 000 m3
par jour. « Ainsi, l'ensemble des ouvrages uniquement consacrés à réunir
les sources qui fournissent ce total comprend en résumé : une douzaine de
bassins de captation, et tout un réseau de drains ; 5 usines
hydrauliques
et une usine à vapeur ; enfin, près de 45 km d'aqueducs, dont un
collecteur principal présentant sur son parcours 25 souterrains, 800 m
d'arcades et 1 400 m de grand siphon. Les eaux ainsi rassemblées,
reste à leur faire parcourir, avec les 25,70 m de pente dont on dispose
pour les amener à la cote 80, les 136 km qui les séparent de Paris. »
Les sources recueillies par l'aqueduc dans le bassin de la Vanne sont ainsi
nommées, de l'amont à l'aval : source de la Bouillarde, les 3 sources
d'Armentières, les 2 sources Gaudin (à Flacy), la source de Chigy,
la source du Maroy, la source de Saint-Philbert, les 5 sources
de Theil (2 à Malhortie, 3 à Theil, dont une
dite Miroir de Theil,
une autre Caprais-Roy, la troisième fontaine du Chapeau), la source
de Noé ; de plus, en un vallon latéral, et plus haut qu'aucune autre,
la source de Cérilly dite la Bime (corruption d'Abime) ;
en tout 16 sources. « Les travaux de captation, entrepris à partir de
1868, ont augmenté le débit de toutes ces sources en abaissant leur niveau. En
outre, comme l'a fait remarquer Belgrand, l'altitude exerce une influence sur
leur régime. Ainsi, en considérant seulement les grandes sources, Armentières,
Saint-Philbert, le Miroir de Theil et Noé, la première, située à 23 m
environ au-dessus des trois autres, a varié du
printemps à l'automne, pendant
les années 1866 et 1867, dans les rapports de 666 à 332 et de 907 à 399. Les
rapports des débits de la plus variable des trois autres sources, le Miroir de
Theil, sont notablement plus petits : ils sont, pour ces mêmes années, de
186 à 135 et de 203 à 145. » (Daubrée, Les Eaux souterraines). En
partant des sources d'Armentières, l'aqueduc longe à distances variables la
rive gauche de la rivière ; il passe à côté des sources Gaudin,
voisines du village de Flacy, laisse sur la rive droite Bagneaux, la ville de
Villeneuve-l'Archevêque, Molinons, Foissy ; puis au moment d'arriver à la source
de
Chigy, il franchit en siphon la vallée de la Vanne et reçoit peu après,
en face du village de Chigy, la conduite secondaire dite aqueduc du Maroy,
qui apporte les eaux de plusieurs sources inférieures. Il passe ensuite à
Pont-sur-Vanne, à Malay-le-Roi où un siphon le fait communiquer avec l'aqueduc
de Theil et de Chigy, qui est l'artère de la plupart des sources basses de
la vallée acquises par la ville de Paris. À Mâlay-le-Vicomte, autre siphon de
communication avec l'aqueduc susnommé ; et peu après aqueduc de dérivation
des sources de Cochepies, grandes fontaines jaillissant à 10 km en
droite ligne au sud, non dans la
vallée de la Vanne, mais dans un vallon
latéral de la rive droite de l'Yonne, le vallon de Saint-Ange, près
Villeneuve-sur-Yonne ; elles fournissent en moyenne 315 l/s ;
tel mois sec n'en a donné que 190, mais tel mois humide en a versé 458. En
somme : des eaux « d'une limpidité parfaite, d'une température
constante de 11° à 12°, gardées à l'abri de toute altération », prises à
diverses altitudes, la plus grande étant de 133 m ; une section
permettant le passage de 130 000 m3 par jour ou
1 500 l/s, 136 km sans les canaux d'amenée, les drains, la conduite
de Cochepies et celle des eaux de Chaintreauville près Nemours, de Villemer et
de Saint-Thomas près Moret ; 17 km de siphons, 14 500 m
d'arcades : tel est ce grand ouvrage, décrété le 19 décembre 1866, sur les
plans de l'illustre ingénieur Belgrand, achevé en 1875 et constamment
perfectionné à partir de 1879. Il a coûté, ces améliorations non comprises, et
sans le réservoir et les conduites d'eau dans Paris, une somme d'environ 40
millions de francs. [Dictionnaire géographique et administratif de la France,
Paul Joanne, Hachette, Paris, 1906 http://damien.jullemier.pagesperso-orange.fr/vsj/aqueduc-vanne.htm]. La route longe l’aqueduc souterrain d’Armentières c’est la
petite butte de terre que nous apercevons parfois à droite, parfois à gauche. Passons
un ru.
Nous trouvons une construction en béton avec des portes blindées
permettant de visiter l’ouvrage souterrain. Le paysage est légèrement vallonné.
Nous arrivons sur la D 54 faisons un esse droite-gauche et prenons le chemin
longeant l’aqueduc et se dirigeant vers la source de la Bouillarde. Le chemin
est carrossable jusqu’au secteur sécurisé de la source, (balisage blanc), puis
nous trouvons un chemin sur la droite grimpant vers le bois, permettant de
longer les grillages. Le chemin redescend dans la plaine. Les champs sont
parfois en jachères ou en culture, nous longeons la vanne. Arrivée au chemin
formant Té proche de la ferme d’Armentières prenons à gauche pour voir la ferme
fortifiée par des tours carrés aux angles. De loin
nous apercevons une galerie
en bois extérieur. Revenons sur nos pas passons de nouveau le ru et poursuivons
sur la gauche jusqu’à la source de la Bouillarde [Les
sources de la Vanne alimentent la Ville de Paris depuis 1870. Elles sont
situées dans les départements de l’Yonne et de l’Aube entre l’Yonne et la
Seine, au cœur de la région naturelle du Pays d’Othe. Les Sources de la Vanne
se situent à l’est de Sens, à une centaine de kilomètres au sud-est de Paris.
- 45 % de ce débit provient des sources hautes,
- 35% des sources basses,
- 20% de Cochepies.
Le bassin
d’alimentation de ces sources s’étend surtout sur la forêt d’Othe, mais aussi
sur la rive droite de la Vanne (des colorants ont été injectés en rive droite
du cours d’eau et sont passés sous la Vanne pour ressortir à Noé et à Theil).
L’alimentation de la nappe s’effectue surtout par des pertes dans des gouffres
parsemant non seulement les vallées entaillant la région de la forêt d’Othe,
mais aussi les plateaux qui sont occupés par de grandes parcelles agricoles
dédiées pour la plupart à la culture de céréales. Le Plateau d’Othe est
constitué d’un ensemble de niveaux crayeux recouvert par quelques dépôts datant
du Tertiaires (argileux, sableux à graveleux). Les
premiers niveaux de craie
correspondent aux couches du Sénonien inférieur et du Turonien moyen. Il s’agit
d’une craie
blanche bien perméable. L’eau s’y infiltre bien jusqu’à ce qu’elle rencontre la
craie
compacte et marneuse du Turonien inférieur et du Cenomanien qui bloque les
écoulements. Un autre aquifère,
sableux celui-ci, se trouve en dessous de ces niveaux Cénomanien : il
s’agit de l’Aquifère
des Sables de l’Albien. Toutefois, les nombreuses sources qui émergent de ce
plateau (les Sources de la Vanne étant les plus importantes) se trouvent à une
altitude supérieure à l’altitude de l’Albien. Les eaux de la Vanne sont donc
uniquement issues des écoulements au sein de la Craie
du Sénonien inférieur
et du Turonien moyen dont l’épaisseur peut atteindre
350m. Le Pays d’Othe est globalement impacté par une tectonique qui tend à
faire pendre les terrains du secteur vers le NNW. On
peut toutefois noter une légère ondulée d’axe N-S. Les cours d’eau au droit du
plateau sont inexistants témoignant d’une bonne infiltration des eaux de
surface dans le sous-sol. Ce caractère infiltrant est d’ailleurs étayé par la
présence de rivières souterraines et de nombreuses cavités karstiques
favorisant l’écoulement en souterrain des eaux. De plus, de nombreux traçages
ont montré des vitesses de transit de plusieurs centaines de mètres par heure.
Ces transferts rapides se sont fait à
travers un réseau de fractures et de
diaclases au sein de la roche. En effet, le plateau est fracturé selon
plusieurs directions. Les deux directions qui jouent le plus grand rôle dans
l’écoulement sont obliques et orientées NE-SW et E-W. Ces diaclases ont pour la plupart la même
direction que les vallées et leur densité est plus importante au niveau des
vallées qu’au niveau des plateaux. Il y a donc un écoulement karstique
important orienté dans le sens des vallées. La plupart des sources sont
d’ailleurs associées à la présence de diaclases.
Ce fonctionnement contraste avec celui observable en rive droite de la Vanne,
où les écoulements sont beaucoup plus lents et où la composante karstique y est
quasi absente. Grâce à des mesures de débits et des mesures de pluviométries,
il a pu être constaté un retard d’un à deux mois entre les maxima de
pluviométrie et les maxima des débits des sources. Ces observations témoignent
d’un écoulement lent dans le milieu souterrain (d’autant plus que les points
d’infiltration les plus éloignés des sources se situent à moins de 15 km). Il y
a donc une contradiction entre les données de traçages (qui témoignent d’un
écoulement karstique rapide) et les données de débits (qui montrent un
écoulement lent). L’étude de R. Hlavek et al. (BRGM-1959) montre ainsi qu’il existe une réserve
interstitielle au sein même de la craie.
La levée d’une carte piézométrique
permet de mettre en évidence une direction d’écoulement comprise entre l’Ouest
et le Nord. Tout comme les écoulements karstiques, les écoulements au sein de
la nappe de la Craie
jouent un rôle important dans l’alimentation des sources.
L’étude des chroniques longue de débit
des sources de la Vanne (BRGM-2014) met en évidence que
les sources situées en pied de la vallée de la Vanne montrent, sur le long
terme, une baisse de débit
depuis environ 50 ans, et que cette baisse n’est ni corrélable avec le
changement climatique, ni avec les prélèvements (AEP, industrie, irrigation) sur les bassins
d’alimentation des sources. Ce sont très vraisemblablement les modifications de
l’aménagement du territoire (notamment agricole) qui en abaissant le niveau de
la nappe à l’aval immédiat de ces sources a entrainé une baisse de niveau dans
les captages. https://sigessn.brgm.fr/spip.php?article358]. Revenons sur nos pas, ne pas traverser les champs mais reprendre
le chemin sur la gauche grimpant la ‘’côte du taillis aux moines’’, vers le
Bois Potier. Nous longeons l’orée du bois. Le chemin après un virage grimpe
perpendiculairement à la colline vers le bois, nous arrivons sur un carrefour
formant Té, prenons à gauche, balisage blanc. Traversons le bois, puis nous
retrouvons les champs. Le chemin en rencontre un autre carrossable, nous
poursuivons sur la gauche et descendons vers l’ancien fief de Courmononcle [« Un château disparait, une route s’éloigne et un
village en meurt : c’est toute l’histoire de Courmononcle ». Dès la
fin du XI° siècle, Courmononcle était assez important pour s’offrir une
chapelle encore existante, dédiée à Saint-Gengoult
(le patron des « cocus »). Il ne reste pas d’autre trace du village
primitif. Pourtant, dès avant la construction de la chapelle, une bâtisse
importante, devenue par la suite un château, s’élevait au fond de la vallée, au
pied de cette chapelle et au bord des pâtures. Ce fut, à l’époque
gallo-romaine, l’origine de cette seigneurie, autour de laquelle vinrent se
fixer quelques cultivateurs et ouvriers employés au domaine pour la plupart. En
1360, la première châtelaine est Mélinette de Foujon, dame de Cormononcle,
« qui fait aveu et dénombrement à la comtesse de Flandre, dame de
Villemaur pour la motte de Cormononcle, tous les hommes et femmes du corps
du dit lieu (serfs et serves) ». Ensuite viennent Jean de Cormononcle,
écuyer, fils et héritier de Guyot de Cormononcle, écuyer (1690), Guillaume de
la Palu, qui fait dénombrement à cause de Jeanne de Cormononcle, sa femme,
« … pour la fort maison de Cormononcle… la chasse à toutes bêtes rousses
et noires ». En 1543, les droits de la seigneurie sont en
plusieurs mains.
En 1549, Jacques de Nausot, rend « foi et hommage » à son suzerain,
le baron de Villemaur qui était alors le duc de Nevers. Pendant tout le XVI° siècle,
la Seigneurie de Courmononcle passe et se partage entre les mains de nombreux
ayants-droit. Sous un possesseur unique, les ruines disparaissent et le
dénombrement de 1619, mentionne le château reconstruit. Le domaine appartint
ensuite à sa fille mariée à Nicolas René Peschard, baron de Le Voncourt,
Chevalier d’Ambly, Seigneur de Saint-Benoît. C’est la fin de la seigneurie de
Courmononcle, la nuit du 4 août, en supprimera le titre, et, du vieux château
déjà en ruines, les fossés eux-mêmes disparaîtront presque totalement. C’est la
fin de la seigneurie de Courmononcle, la nuit du 4 août, en supprimera le
titre, et, du vieux château déjà en ruines, les fossés eux-mêmes disparaîtront
presque totalement. (4 août 1789,
ou simplement la nuit du 4 Août,
est la séance de l'Assemblée nationale
constituante au
cours de laquelle fut votée la suppression des privilèges féodaux.) Sur sa part, le vicomte Charles François de Vienne avait
construit une gentilhommière. En 1814, les armées et les Cosaques, par
l’imprudence d’un habitant qui aurait tiré sur une estafette russe,
occasionnent l’incendie d’une partie du village, dont la gentilhommière. En
1819, les époux Lagoguey vendent le domaine
aux époux Harel qui le revendent en 1825 à M. de Brioude, qui augmente
la propriété par 13 achats différents. A partir de cette époque, le village
dépérit. Le nombre des habitants tombe en dessous de 100. En juin 1854,
Courmononcle est réuni à Saint-Benoît-sur-Vanne. Les beaux pèlerinages à
Saint-Gengoult, qui
regroupaient des milliers de fidèles, sont finis. La
seigneurie de Courmononcle était un fief mouvant de la baronnie de Villemaur
qui relevait elle-même du duché d’Estissac, alors au marquis de la
Rochefoucauld Liancourt. En 1793, Courmononcle appartenait au canton de
Rigny-le-Ferron puis à celui de Aix-en-Othe en 1801. https://www.jschweitzer.fr/le-d%C3%A9partement-1/seigneurie-de-courmononcle/]. Nous n’en verrons pas plus de la grosse propriété que nous
apercevons à notre gauche lorsque nous descendons. Au carrefour prenons sur la
gauche la route menant au château, ou à la grosse propriété. Revenons sur nos
pas et au carrefour avec la croix prenons la rue de droite, nous longeons le
cimetière et à son extrémité nous trouvons la chapelle [Courmononcle, hameau près de
Saint-Benoist-sur-Vanne, possède une
chapelle de Saint-Gengoult, de pur style
roman, en brique rehaussée de voussures en pierre de taille. Elle contient une
statue équestre de Saint-Gengoult. La partie occidentale est la
plus ancienne, elle date du XIIe siècle le reste du XVIe.
Elle a dans son mobilier deux anges lampadophores en bois polychrome, une Marie
à l'Enfant en bois polychrome qui sont du XVe siècle. Aujourd'hui fermé
au public, cette chapelle tombe en ruine à cause des non rénovation et de son
age. L'entrée se fait par un cimetière qui est presque en ruine, même certaine
tombes sont en très bon état. Connaissez-vous la légende de saint Gengoult,
le patron des cocus ? Saint Gengoult est un
seigneur qui naît à Langres au VII° siècle. Lui, " vertueux, calme et tranquille, a le tort d’épouser
une nommée Ganéa, légère et volage ". Il part à la guerre avec Pépin le Bref dans les pays Bataves. Au retour, il reprend tranquillement sa vie dans son domaine, aux côtés
de sa femme. Mais des bruits courent dans la région, qui
viennent aux oreilles du seigneur, troublent peu à peu sa quiétude, et il en
vient à perdre sa belle assurance, se demandant s’il n’aurait pas été trompé. Pour s’en assurer, il s’en remet au jugement de Dieu. Il emmène sa femme dans les champs, au pied du coteau, et frappe le sol
de son bâton. Aussitôt, une source jaillit. Il demande à Ganéa d’y plonger le
bras. Celle-ci,
sans méfiance, obéit à son mari. Horreur ! elle retire son bras " tout
dépiauté ", prouvant ainsi sa faute. Gengoult, frappé de ce coup du sort, est cependant généreux. Il pardonne
à sa femme, lui abandonne son château et une part de ses biens, et se retire
dans un autre château, à Rouilly-Sacey près de Piney. Ganéa, aurait dû être touchée de cette bonté. Il n’en est rien. Elle vit
avec son amant, et, sans doute pour pouvoir l’épouser, elle médite la perte de
son mari. Après avoir élaboré un plan minutieux, elle envoie son amant pour
assassiner Gengoult.
Ce qu’il fait, et la légende se
termine par un crime impuni. A l’endroit où
jaillit la fontaine miraculeuse, est construite une chapelle, et la statue du
Saint y figure à cheval, au-dessus de l’autel. La fête de Saint-Gengoult est le 2° dimanche de mai. Lors d’un pèlerinage, les pèlerins font provision d’eau de la fontaine
qui guérit les fièvres et les maux d’yeux des enfants. Les mères trempent leurs enfants dans la fontaine pour les préserver des
fièvres. Le culte et le pèlerinage ont disparu.
Toutefois, une fois l’an, le curé va dire la messe dans la chapelle. Il n’y a pas encore si longtemps, une très vieille habitante voulait
mener
ses petites filles à la fontaine pour savoir si elles seraient fidèles à
leur mari. A Chassericourt, la légende est différente.
Saint-Georges et Saint-Gengoult cheminent ensemble. Or, sur le finage de
Chassericourt, le cheval de saint Gengoult met le pied dans un trou, et enfonce
si brusquement, qu’il se casse la jambe et l’eau jaillit. Saint Georges, qui ne s’est pas arrêté, continue jusqu’à Chavanges où il
attend son compagnon.
C’est pourquoi les deux églises
sont dédiées, l’une à Saint-Georges (Chavanges), l’autre à Saint-Gengoult
(Chassericourt). Dans cette dernière existait une statue de
St-Gengoult et de son cheval avec la jambe brisée. La fontaine ouverte par le pas du cheval est une source pétrifiante, et
elle guérissait les maladies de la peau (eczéma, écrouelles). A Bar-sur-Aube, le 10 mai, veille de la Saint-Gengoult, patron des cocus,
les gens
allaient dans les prés chercher des fleurs jaunes et en faisaient des
bouquets qu’ils allaient attacher la nuit à la porte des maris trompés. La légende de
Saint-Gengoult, est très populaire dans ces pays aubois, mais n’en déduisez pas
pour autant qu’il y ait dans ces villages plus de cocus qu’ailleurs ! https://www.jschweitzer.fr/contes-l%C3%A9gendes-et-anecdotes/saint-gengoult/ & wikipédia]. [Tout proche se
trouve Saint Benoist sur vanne les Romains ont traversé cette région. Ils avaient
construit une voie qui, de Troyes atteignait Honfleur. On en trouve des traces
à Saint-Benoist-sur-Vanne,. Sur le territoire de cette commune la voie romaine
se confond peu à peu avec la route nationale 60. Elle est faite pour durer. L’épaisseur
de l’empierrement était de 1 m 10, dont 0 m 70 construit avec du mortier https://www.jschweitzer.fr]. A la fourche
poursuivons sur la droite la rue de la chapelle. Nous arrivons à un carrefour
avec un chemin en stabilisé et un poteau d’information comportant de nombreuses
pancartes de promenades. Poursuivons le bitume en direction de la Tête au Loup,
Rigny, Aix en Othe. A la fourche laissons le chemin de droite, (chemin de
Rigny) poursuivons le reste du bitume sur la gauche en direction de la Vallée
du loup et Aix en Othe (Balisage Blanc), nous longeons un hangar et retrouvons
les champs. Grimpons, passons devant une antenne émettrice. Notre chemin
carrossable se termine par un carrefour avec deux chemins. Poursuivons tout
droit, nous redescendons, longeons l’orée de la corne du Bois de Courmononcle,
nous débouchons sur un chemin formant Té que nous prenons à droite. Nous sommes
sur le GR 2. Nous débouchons sur la D 115,
poursuivons le bitume sur la droite sur
environ une centaine de mètres et prenons le premier chemin sur la gauche vers
Rigny le Ferron (Poteau d’information GR2 – E5 et le jacquaire). Après le
champ, nous longeons l’orée du Bois du Grand Chevrais. Entrons dans ce dernier,
nous arrivons à un carrefour formant Té au milieu du bois. Nous avons un poteau
d’information. Face à nous, le chemin balisé de Saint Jacques. Poursuivons à
droite le GR 2 en direction de Rigny le Ferron. Nous trouvons également un
balisage blanc et un bleu. Nous sortons du bois pour longer un champ imbriqué
au milieu de la Foret de Rigny le Ferron. Traversons la foret et descendons
vers le village, coupons une route carrossable en calcaire (GR balisage blanc
et balisage jaune), passons une barrière. [Les vicomtes de Joigny font de Rigny le centre de leur patrimoine hors Jovinien. Leur
domaine s'étale des Sièges à Armentières et de Lailly à Cérilly depuis le début
du XIIe siècle. Dans le courant du XIIIe siècle, le poids de Rigny est tel
qu'on cite les "vicomtes de Rigny". Malgré
l'extinction de la famille
des vicomtes de Joigny, la descendance féminine conservera Rigny jusque dans le
cours du XVIIe siècle. Un chevalier
originaire de Courceaux vient s'établir à Rigny, et prend avec sa descendance
le nom de "de Rigny". Les moines de Vauluisant disposent de terrains
près de l'église, et de bois. Les chevaliers du Temple, et leurs successeurs
les chevaliers de l'Hôpital ont un moulin à eau. Une petite partie du finage
est dans la suzeraineté de Villemaure (fief de la Mothe). Les de Saint-Vérain
puis les de Chaumont-Quitry tiennent la seigneurie du XIVe
au XVIe siècle. Quelques siècles après eux, les Anglais sont
venus. Entre temps, les bourgs s’étaient fortifiés. Ce fut le cas, notamment, à
Saint-Mards-en-Othe, à Aix-en-Othe, à Rigny-le-Ferron, à Villemaur-sur-Vanne.
Des châteaux avaient été élevés sur
des « mottes » (buttes
naturelles ou artificielles sur lesquelles était édifié un château fort). des promenades plantées d’arbres marquent
l’emplacement des fossés. Quelques lignages arrivent à traverser les
épreuves terribles de la guerre de Cent Ans.
La forêt d'Othe est un centre
métallurgique connu au début du XIIe siècle.
Les moines de Vauluisant et les templiers de Coulours intègrent dans leurs implantations
cet aspect économique. Un moulin à forge est réactivé à Gerbeau en 1464. Des
cloutiers sont identifiés à Rigny de 1476 à 1564. Leurs concurrents sont leurs
voisins de Coulours (huit cités de 1460 à 1663) et de Villeneuve-l'Archevêque
(1488). Un verrier s'établit en 1441 aux portes de la paroisse (famille de
Bérulles). La commercialisation du bois et de ses dérivés (écorce à tan) vaut à
la fraction de la population dédiée à cette marchandise une brusque
accélération de ses potentialités sociales. Wikipédia & https://www.jschweitzer.fr En 1870, est
signalée à la Société Académique, la découverte, lors des travaux de la
dérivation des eaux de Cérilly par la ville de Paris, d’un souterrain à Rigny-le-Ferron,
qui est taillé dans la craie et comporte des niches. C’était une nef de 8 m de
longueur et 1,80 m de hauteur, avec 3 niches de chaque côté en face les unes
des autres, celles de droite taillées en voûte dans la craie et celles de
gauche aussi voûtées en petits moellons de craie de 20 cm. Sur les piliers qui
séparent ces niches, sont gravées 2 croix pattées (vient du fait que les bras
de la croix font penser à des pattes), puis 2 petites niches creusées dans ces
piliers où on pourrait y déposer un christ ou une croix. Il aurait servi de
refuge pour les premiers chrétiens lors des persécutions romaines. A quelques
pas de là, on a trouvé en creusant la tranchée un nombre considérable de corps
morts, couchés pêle-mêle dans la marne
(intermédiaire entre calcaire et
argile). La métallurgie et la céramique sont 2 industries
qui, autrefois, ne s’exerçaient que dans les lieux où se rencontraient les
éléments indispensables à la fabrication de leurs produits : les argiles
pour l’une, le minerai pour l’autre, et le bois pour toutes les 2. Ces 2
industries laissent, sur les lieux et après elles, des débris indestructibles,
que le temps ni même les hommes ne peuvent faire disparaître. C’est par
l’existence de ces débris qu’il est facile de suivre sur les lieux, dans le passé,
l’importance de ces exploitations. Une légende ; le jour de l’Epiphanie le
repas se terminait, comme presque partout de nos jours, par un gâteau dit
gâteau des rois, car une fève, cachée à l’intérieur de la pâtisserie, faisait
décerner à celui qui la trouvait, le titre de roi. Une portion du gâteau était
soigneusement réservée pour le pauvre qui se présenterait, on l’appelait :
« la part à Dieu », personne ne touchait à cette portion sacrée. https://www.jschweitzer].
Nous débouchons sur un chemin carrossable plus ou moins bitumé formant Té avec
le notre. Prenons à droite en direction de Rigny. Nous sommes rue de la croix,
longeons un espace naturel, arboré
de plusieurs rangées de tilleuls. Nous
débouchons sur la D 115 que nous prenons à gauche, traversons le village. Je
suis surpris par le nombre des immenses portes charretières en plein cintres. Nous
arrivons rue Coursière ou nous trouvons un poteau avec des flèches
d’informations, prenons à droite la rue Neuve, puis à gauche rue de Beschefray,
nous arrivons au chevet de l’église. Nous débouchons sur la D 54 (Grande Rue) que
nous prenons à gauche, passons devant le porche clocher. Malheureusement l’église
est fermée, mais on peu demander la clé à la Mairie. [Bien
que de nombreuses chartes citent le village de Rigny-le-Ferron dès le XIIe
siècle, aucune ne mentionnent l’existence d’une église à cette époque bien que
la nef en ait probablement repris des substructures. Quoi qu’il en soit,
l’église a été reconstruite au XVIe siècle en commençant par le chœur et le
transept qui ont une structure de halle avec leurs trois vaisseaux de même
hauteur. La nef est un peu plus tardive. Toutes les baies présentent des
tympans à réseau flamboyant. Le mobilier, composé des anciennes clôtures des
chapelles du chœur, de la chaire à prêcher, de dalles funéraires et de quelques
statues,
est dominé par une Vierge de Pitié datant des années 1515-1520,
véritable chef-d’œuvre de la sculpture champenoise.Les verrières les plus
complètes datant du premier quart du XVIe sont concentrées dans l’abside à cinq
pans et dans les collatéraux du chœur. D’autres vitraux du chœur et du transept
ont été complétés ou réalisés entre 1863 et 1868. C’est en 1875 que les six
baies de la nef ont été ornées de vitraux décoratifs.La plus grande partie des
verrières proposent une iconographie classique, sans qu’il soit possible de
parler de programme cohérent. Les thèmes sont donc la Passion du Christ,
l’Arbre de Jessé, la Vie de la Vierge, celle de plusieurs saints dont sainte
Marie-Madeleine, les saints Crépin et Crépinien, et surtout saint Martin, le
patron de l’église, sans omettre les simples figures du Christ, de la Vierge et
des saints du XIXe siècle. La présence de la verrière de Légende de Notre-Dame
de Boulogne, très originale en Champagne, peut s’interpréter par le fait que sa
donatrice, Marguerite d’Anglure, était fille de l’avoué honoraire de
Thérouanne.
Marguerite d’Anglure et son mari Guillaume de Chaumont, seigneur de
Rigny, offrirent par ailleurs la verrière de la Déploration du Christ associée,
au tympan, à l’Annonciation dominée par la figure de Dieu.Quelques verrières
présentent des apparentements avec des verrières troyennes. L’Arbre de Jessé
évoque celui des Noës, la Vierge de l’Assomption, celle réalisée par Jean
Soudain pour la cathédrale en 1523-1524, ce qui ne signifie pas que des
artistes troyens aient travaillé à Rigny. Les peintres verriers, qu’ils soient
de Troyes ou non, mettaient en commun leurs cartons, à moins qu’il ne s’agisse
d’une copie interprétée. Seul un relevé des réseaux de plomb apporterait une
réponse à cette question. Clés à la mairie aux horaires d'ouverture : le lundi,
mardi et jeudi de 14h à 17h, le mercredi de 8h30 à 10h et le samedi de 9h à
12h. https://www.aube-champagne.com/fr/poi/eglise-saint-martin-a-rigny-le-ferron/]. Abandonnons les
balisages. Traversons la place de la mairie, Laissons sur la gauche la D 115
(rue de la Croix), poursuivons tout droit, nous
arrivons à la fourche avec la D
115 et la D 54, poursuivons la D 54 en direction de Bérulle et de saint
Florentin, toujours la Rue Grande, nous sortons du centre du village. Les
maisons deviennent dispersées autour de grands jardins. A la fourche prenons à
droite la D 54c en direction de Cérilly et Saint Florentin, passons la petite
rivière de Tiremont. Longue route, le paysage est vallonnée, avec des
alternances de champs et de bois. Après une monté nous changeons de région et
de Département. Nous étions dans l’Aube et la région Grand Est, nous passons
dans l’Yonne et la région Bourgogne Franche Comté, c’est pour cette raison que
la D 54 devient D 30. Passons le cimetière isolé en bordure de la route, Nous
arrivons à la fourche
avec la D 54 et les directions de Cérilly et Coulours,
prenons cette dernière sur la droite (rue de l’abîme) et longeons les grillages
du captage du bassin de Cérilly. Dans la zone de captage nous trouvons un
Lavoir. [lavoirs à bassin: les lavoirs à
compluvium. Dans les régions affligées de sécheresse saisonnière ou quand
l'alimentation du lavoir est insuffisante ou irrégulière, on a eu l'idée
d'utiliser en complément l'eau du ciel. Ainsi sont nés les lavoirs à
compluvium. Ces bâtiments possèdent un toit présentant une large ouverture, le
compluvium_12ar où tombent les eaux pluviales recueillies dans un bassin de
lavage,!'impluvium.... Le lavoir de Cérilly (Yonne). Édifié en 1875. peut être
considéré comme faisant partie des lavoirs de la vallée de Vanne « élargie ».
Alimenté par le surplus plus ou moins fluctuant des eaux de captage de la ville
de Paris, il appartient à la catégorie des lavoirs à compluvium ouvert.
Celui-ci se présente sous la forme d'un espace laissé libre entre deux
lavoirs-galeries se faisant face et couverts de toits et appentis dont les eaux
de ruissellement se joignent aux eaux de pluie pour tomber dans l'impluvium.
Dans chaque lavoir, les charpentes
sont soutenues par quatre piles montées en
briques, délimitant ainsi les dix emplacements réservés aux laveuses. De plus,
une belle luminosité naît de cette architecture particulière. https://www.flickr.com/photos/sens-yonne/15324915088]. Source de Cérilly [Les sources de
Cérilly ont été achetées en 1866 par la Ville de Paris et se nommaient "Le
bîme de Cérilly". En se portant acquéreur, la Ville de Paris va effectuer
des travaux de curage et de maçonnerie afin de transformer cette "mare"
en un bassin de captage recouvert de voûtes protectrices des sources captées.
Ces travaux ont été réalisés de 1870 à 1873. En dédommagement, un lavoir et un
abreuvoir seront construits pour la commune de Cérilly par la Ville de Paris.
Aujourd'hui, ces sources ont un débit moyen de 200 litres/seconde et servent
toujours à l'alimentation en eau potable de la capitale. https://www.guide-tourisme-france.com/VISITER/sources-cerilly--cerilly-33425.htm.
Il semblerait que pendant
les journées du patrimoine
(du moins en 2012) il fut possible de visiter le réservoir qui ressemble
d’après les photos à une immense cave vouté.].
Longeons la ferme, traversons le ruisseau, poursuivons notre rue et entrons
dans le village constitué de grosses fermes et quelques maisons éparses, je dis
village parce qu’il comporte une église mais c’est plutôt un hameau avec
beaucoup de maisons fermer. En 2019 la commune comptait 39 habitants. [Hypothèse d’étymologie : souvenir du domaine
gallo-romain d'un homme d'origine latine Cirillius d'ou le nom Cirilliacum,
le suffixe gaulois -acum indiquant le nom d'un domaine gallo-romain. En
pays d'Oïl ce suffixe s'est transformé en –y. Il est question de « Cérillei », nom
primitif, au IXe siècle. L’archevêque de Sens donna une partie des terres au
chapitre de la cathédrale et l’autre à l’abbaye de Vauluisant. Les moines
créèrent la métairie de la Moinerie dont l’appellation s’est perpétuée jusqu’à
nos jours. En 1150, Etienne de Solméré donna aux mêmes religieux tout ce qu’il
possédait dans cette localité. En 1159, le premier abbé de Vauluisant, Norpaud,
acquit à Cérilly, par échange, tous les biens que les Templiers y possédaient
de leur côté. Les abbés de Vauluisant devinrent peu à peu maîtres de toute la
petite terre de Cérilly dont ils furent les seigneurs. Ils en
devaient foi et
hommage aux comtes de Champagne. Bientôt une famille y grandit qui était
appelée à une certaine célébrité, celle des Bérulle. Elle détint la seigneurie
au XVIe siècle. On a découvert à Cérilly une ancienne station préhistorique où
l’on fabriquait les silex. En 1868, on a découvert un poussoir qui a été remis
au musée de Cluny. Il y avait jadis à Cérilly aussi une fabrique de fusils.
L'abbaye de Preuilly
avait quelque biens qu"elle a cédé à l'abbaye de Vauluisant à la création de celle-ci. Le
monastère de Saint-Laurent. — Les moines de Vauluisant avaient élevé un
monastère au pied d’une colline escarpée dans un terrain marécageux. Au XIIe
siècle, on y apporta les reliques de saint Laurent, que l’empereur Valérien
avait imaginé de faire mourir en l’étendant sur un gril pour le faire rôtir à
petit feu. Elles furent bientôt l’objet de célèbres pèlerinages. Ce prieuré,
détruit par les guerres, fut remplacé par un château, et sa chapelle abbatiale
par une église dite du Calvaire. En 1129 puis 1134 l'Abbaye de
Saint-Pierre-le-Vif faisait un don de terre et de l'église à la Commanderie de Coulours ; la dite commanderie faisant un échange avec l'abbaye de
Vauluisant de terres contre l'église. Les moines exploitèrent le charbon de
bois et le minerai de fer en la Forêt d'Othe dès le XIIe siècle. Le Chateau/Manoir actuel a été construit sur la base d'un
monastère dédié à Saint Laurent détruit par les guerres. Jacques de
Bérulle (1488 - ancêtre du cardinal de Bérulle "maître de la verrerie de
Vieil-Verger, âgé de 34 ans. Il déclare qu'il est natif du Perche, et en fut
amené jeune enfant "et vingt-quatre ans a qu'il vint demeurer à Cérilly où
il a demeuré 18 ans, qu'il s'en partit pour aller demeurer au Vieil-Verger qui
est contigu dudit Cérilly." (Extrait d'un registre des déclarations de
droits d'amortissement contenant la description de la terre de Cérilly (1522).
Il habitait sans doute au Château de Cérilly où naquit le cardinal de Bérulle.
A cette date lui est donné " à vie à noble Jacques Bérulle et damoiselle
Anne, sa femme, d'un sault de moulin situé sur le ruisseau de Cérilly,
au-dessous d'un autre moulin qu'il a commencé à faire près de la fontaine
Jourdain (1529). Il semble que le(s) moulin(s) ajouté(s) au premier existant à
Cérilly par les Bérulle disparu(rent) faute de suffisamment de force de courant
de la rivière. La verrerie du vieux verger
disparu également au profit de
celles plus prospères d'Arces-Dilo et autres. Cérilly connu de grandes
inondations en 1697 et 1740, endommageant le village et ses bâtiments.
Wikipédia.] Cela me fait penser à un hameau sur le déclin.
Nous arrivons à l’église Saint Laurent actuelle fut
reconstruite en 1786 en face de l'église originelle. Wikipédia]. [L’église nouvelle, édifiée en face de l’emplacement de
l’ancienne ,l’a été en 1786 grâce à 1a munificence du dernier marquis de
Bérulle, Amable-.Pierre-Thomas, premier président honoraire de Grenoble, membre
honoraire du Sénat suprême de Paris, seigneur de Cérilly, mort sur l’échafaud,
le 7 thermidor an II. Elle fut consacrée par l’abbé de Vauluisant qui lui fit
don d’un bas-relief en noyer sculpté, représentant l’Annonciation, et d’un
tableau sur toile figurant le portrait de l’abbé Antoine-Pierre, natif de
Rigny-le-Ferron,
avec sa mitre et ses armes, c’est-à-dire de son propre portrait. La, Terreur
ayant passé par-là, on ignore ce qu’est devenu ce tableau. Le bas-relief, qui
avait été caché, fut retrouvé au XIXe siècle dans les greniers du château avec
un fragment de statue disparue, par le propriétaire d’alors, M. Delanne-Guyard.
L’église est sans intérêt par elle-même, n’ayant qu’une nef plafonnée et pas de
chœur.
Sur une plaque de marbre placée au-dessus de la porte de la sacristie on lit
une inscription relative à la destruction par les eaux de l’ancienne église et
à l’édification de la nouvelle par les soins du marquis et de la marquise de Bérulle,
née Catherine-Marie-Rolland. On y note un tableau en mauvais état peint par
Restout et classé en 1911. Il représente le cardinal de Bérulle faisant hommage
de l’ordre des Carmélites à la Vierge. Il est dans un cadre aux armes des
Bérulle, seigneurs de Cérilly. On remarque en outre trois statues en pierre
provenant de l’ancienne église du Calvaire les statues de la Vierge à l’Enfant,
de saint Laurent et de saint Lyé. Pierre de Bérulle, né au château le 4 février
1575, mort subitement en disant sa messe le 2 octobre 1629, entra dans les
ordres où il se fit valoir par son rare talent de controverse, il prit une
grande part à la conférence de Fontainebleau où il répliqua à Duplessis-Mornay
(1600). Il a introduit, imposé en France l’ordre des Carmélites et fondé la
congrégation de l’Oratoire (1613). Louis XIII le chargea de missions de
confiance comme celle d’accompagner sa sœur Henriette qui devait épouser
Charles Ier d’Angleterre (1625) ; puis il le nomma ambassadeur en Espagne où il
signa le traité de Mouçon (1626). Il reçut le chapeau de
cardinal en 1627 et devint ministre d’Etat ; mais il ne s’entendit pas avec
Riehelieu et se retira chez les prêtres de l’Oratoire il était le premier
supérieur de l’Ordre. Son successeur, le P. de Condren, rédigea les constitutions
définitives de la Congrégation de l’Oratoire. La chapelle du célèbre collège de
l’Oratoire à Juilly possède du cardinal de Bérulle une statue en marbre
sculptée en 1661 par Jacques Sarrazin de Noyons ; mais il lui manque le bras
qui s’est cassé au cours d’une chute malheureuse. Après diverses péripéties, ce
bras fut rendu à Juilly par Fouché, duc d’Otrante, ancien élève du collège de
l’Oratoire. http://auxerre.historique.free.fr/dossier_telechargement/Maurice_Pignard_Peguet/Histoire_des_communes_de_Yonne_Tome_III.pdf]. Nous apercevons le château. [Le château. Bâti sur l’emplacement du monastère, était
entouré de murs crénelés dont il reste des traces et des colonnes attenantes à
la ferme qu’il est devenu. Ce sont encore là de belles ruines qui s’élèvent sur
cour avec l’ancienne façade sans sculptures, percée de fenêtres grillagées. Il
reste quelques chambres, dont l’une, à droite, abrita en 1575 la naissance du
cardinal de Bérulle, dont une autre à gauche conserve des pierres de cheminées brisées en 1793, sur lesquelles l’on
distingue encore les armes des de Bérulle,
blason ovale de gueules au chevron
d’or accompagné de trois étoiles de même, deux en chef, une en pointe ; pour
support deux sauvages armés de massues et pour cimier le buste d’un sauvage
armé de même, issant d’une couronne de marquis. La chambre où vint au monde le
cardinal a été transformée en buanderie. L’ancienne chapelle conserve se forme
en cul de four et ses quatre voûtains en ogive retombent sur des culs de lampe.
Elle était construite dans une des tours du château dont les deux portes
d’entrée XVe siècle portent des arcs en accolade, la porte principale est
toujours consolidée à l’intérieur par la barre en usage à l’époque. Cette façade,
qui donne sur une sorte de petite cour d’honneur, est encore flanquée de deux
tourelles, ornée d’un balcon-galerie et d’anciens modillons. La ville de Paris,
qui a acheté ce château, va sans doute le restaurer. Il est à souhaiter qu’elle ne le démolisse pas à cause de son caractère historique.
Elle a déjà capté les sources de l’abîme et planté des avenues de peupliers aux
abords de la ferme qui occupe actuellement l’ancien manoir. http://auxerre.historique.free.fr/dossier_telechargement/Maurice_Pignard_Peguet/Histoire_des_communes_de_Yonne_Tome_III.pdf
fortifié construit
en 1441 à l'emplacement d'un ancien « Hostel » détruit pendant
la guerre de cent ans. Acquit en 1907 par la Ville de Paris, il est aujourd'hui
géré par Eau de Paris. https://www.guide-tourisme-france.com/VISITER/sources-cerilly--cerilly-33425.htm.
Une légende ; le Bîme de Cérilly, à une date que la mémoire
collective a oubliée, une orgueilleuse comtesse du nom de Mahaut, épouse
d'Erard de Brienne, renommée pour sa cruauté envers ses vassaux et le petit
peuple, s'engagea en carrosse dans un chemin du fond de la vallée de Cérilly,
un jour de Pâques. Comme l'attelage passait près de la chapelle, proche du
château de Cérilly, et que la cloche sonnait l'Élévation, le cocher demanda à
la comtesse s'il fallait s'arrêter, comme la piété le lui commandait. Pour
toute réponse, l'orgueilleuse châtelaine répondit : « Allez, fouette, cocher !
» Jean Puissant raconte : « A ces paroles sacrilèges, le tonnerre retentit et
la terre s'ouvrit engloutissant les six chevaux blancs, la voiture, le cocher
et l'irrévérencieuse comtesse. » Du gouffre sortit une eau bouillonnante qui
s'épancha par les prés en un joyeux ruisseau nommé la bîme qui n'aurait jamais
tari depuis. L'auteur ajoute : « Chaque année à Pâques, au moment de
l'élévation, l'eau se trouble et deux brancards de voiture se dressent hors de
l'eau avant de disparaître à nouveau. » https://www.lyonne.fr/cerilly-89320/actualites/le-bime-de-cerilly-une-punition-divine_12922998/].
Poursuivons la D 54 qui grimpe vers une ferme isolée, laissons un premier
chemin sur la droite menant à une maison isolée et prenons à la fourche la
route de droite, nous grimpons une petite colline, passons un bois et sur le
plateau juste avant de redescendre, prenons le chemin de droite. Nous restons sur
le plateau et avons une belle vue sur la campagne vallonnée environnante. Bois
et champs se succèdent, nous longeons sans le voir l’aqueduc menant l’eau du
captage de la Cérilly vers l’aqueduc d’Armentières, nous retrouvons le balisage
blanc et jaune. Arriver sur la D 115, traversons et poursuivons l’aqueduc
souterrain de la Cérilly, au carrefour suivant
nous poursuivons l’aqueduc, avec
le GR 2 qui nous guide en direction de Villeneuve l’Archevêque. Coupons un
chemin et descendons vers la D 79 que nous prenons à gauche. Nous entrons de
nouveau dans Flacy [C’est ici, au lieu dit La
Commanderie que se jette l’aqueduc de la Cérilly dans celui d’Armentières.
Traversons le village par la rue Grande, coupons avant la fourche l’aqueduc Armentières,
à la fourche poursuivons à gauche. A la nouvelle fourche poursuivons tout droit
par la voie sans issus d’Exhaut (GR 2), nous longeons l’aqueduc d’Argentières,
et débouchons sur la D 141 que nous prenons à droite. Traversons la Vanne au
niveau des Vieux moulins de Baneaux [Moulins banaux du XVIe siècle. Ces moulins à eau, propriété des archevêques, ont été reconstruits par
le marchand Jacob Moreau à la fin des guerres dites de Religion. Les roues sont
de grande dimension et profitent d'une belle chute d'eau. Wikipédia].
Poursuivons la route jusqu’à Villeneuve l’archevêque. Derrière les hauts murs
et les grands portails nous devinons des propriétés de maîtres.
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