lundi 2 septembre 2024

De la Vanne à la Dhuys : Prom 25 - Villeneuve l'Archevêque - les sources de la Bouillarde, de Cérilly, du Gaudin - Villeneuve l'Archevêque

Levé de soleil sur la Bourgogne

Nous commencerons par les points de captages de l'aqueduc de la vanne et remonterons vers Paris

(Aqueducs d’Armentières et de Cérilly)

Promenade 25 coté Vanne

Villeneuve L’Archevêque et les sources alimentant l’aqueduc de la Vanne.


Dans mon cycle de la Vanne à la Dhuys, je vais vous emmener en promenade autour des deux
aqueducs. Parfois en les suivant, parfois l’aqueduc ne servira que de fil rouge et, nous fera découvrir les paysages qu’ils traversent. Depuis l’école ou j’ai appris que les Romains construisaient des aqueducs ou l’eau parcourait des kilomètres en traversant, collines et vallées par simple gravité, j’ai toujours été subjugué par ses ouvrages visible ou invisible amenant ‘’la vie’’ dans les villes ou l’eau manquait et tout cela sans machines infernales. Pourquoi Paris avait il besoin de ses aqueducs. Pour alimenter La ville en eau ‘’propre’’ afin d’éviter les maladies. (Le choléra, aussi appelé “maladie des mains sales”, est causé par la bactérie Vibrio cholerae. Elle se transmet par la consommation d’aliments ou d’eau contaminée par les selles de personnes infectées. La diarrhée est un symptôme d’une infection causée par un grand nombre d’organismes bactériens, viraux et parasitaires dont la plupart peuvent se propager par l’eau contaminée. Infection cutanée contagieuse causée par un acarien microscopique (Sarcoptes Scabiei), la gale se propage rapidement dans des conditions de promiscuité. Elle se signale le plus fréquemment par une éruption papuleuse entre les doigts de la main. l’hépatite (hépatite A et E) peuvent être transmis par l’eau et les aliments. Parmi les causes infectieuses, on peut mentionner un approvisionnement en eau insuffisant ainsi qu’un mauvais assainissement et une hygiène de mauvaise qualité.) Pour avoir de l’eau propre, il faut aller la chercher loin. Aqueduc de la Vanne au sud, de la capitale long de 156 km. Aqueduc de la Dhuys (en souterrain) 129 km à l’Est de la capitale, aqueduc de l’Avre 175 km à l’ouest de Paris. Paris est situé dans une cuvette, les réservoirs se trouvaient sur les points hauts et desservaient par gravité les quartiers à leurs pieds. Il me semble que le Nord de la Capital était alimenté par l’Ourcq et son Canal portant le même nom. (Voir les promenades du Nord Seine et Marne et les randos aux portes de l’Aine, de Meaux à la Ferté Milon). J’ai également relié les sources entre la Vanne et la Dhuys, cela n’a plus rien à voir avec l’alimentation de Paris en eau et les aqueducs, mais cela m’a donné un but à la création de promenades. Malheureusement mon programme exclura l’Ouest de Paris et l’Avre, bien trop loin de chez moi. J’ai rencontré cet aqueduc dans le début de mes grandes promenades autour de la France, dans ce que j’appelle le retour, mais que j’ai réalisé à mes moments perdu ou je ne pouvais aller trop loin. RLPLP Etape 2002
https://randosacaudos.blogspot.fr/2016/01/randonnee-le-plus-loin-possible-gr-11.html  et étape 7 RLPT Etape 8
https://randosacaudos.blogspot.fr/2012/10/randonnee-le-plus-loin-possible-gr-2_4.html

Vous trouverez si cela vous intéresse l’histoire de l’eau à Paris sur le site ; https://www.water-quality-journal.org/articles/wqual/pdf/1996/02/wqual1996272p97.pdf

Le principe d'un aqueduc consiste à faire couler l'eau par gravité. Il faut donc trouver des sources situées plus haut que la ville que l'on souhaite alimenter. Ensuite l'ouvrage doit avoir une pente progressive, en général elle varie de 20 cm/Km à 1m/Km tout au long du parcours. La pente doit toujours être comprise entre ces valeurs car si elle est trop forte l'enduit étanchéifiant l'ouvrage se détériore. Au contraire, si la pente est trop faible la rigole se colmate avec l'argile qui se dépose. Quand l'eau circule dans une conduite en métal il faut rajouter à la pente la différence de pression entre l'amont et l'aval. Sur son parcours l'aqueduc va rencontrer des obstacles divers qu’il faudra franchir sans qu'il y ait rupture de la pente. Aux diverses situations les architectes romains ont trouvé des réponses architecturales :  Pour un terrain relativement plat, l'eau circule dans des tuyaux ou dans une rigole couverte de dalles de pierres. - Pour franchir une vallée, un pont-aqueduc est construit afin de garder la pente constante. Si la vallée est peu profonde un simple mur suffit à garder la pente constante. Pour franchir une montagne l'eau circule dans une galerie souterraine munie d'une rigole. On trouve des systèmes d'aduction d'eau dans de nombreuses civilisations et dès la Haute Egypte. Cependant, souvent les ouvrages se réduisent à des canaux d'irrigation. L'un des premiers aqueducs est sans doute celui de Nimive avec les Phéniciens en -690 av.J.C. Chez les grecs, on a retrouvé (en Sicile et autour d'Athènes) des traces de canaux à eau souterrains. Cependant, les ouvrages suivaient les courbes de niveaux et, de ce fait, faisaient d'énormes détours. Néanmoins, on peut attribuer l'invention de l'aqueduc aux Romains. C'est sans doute grâce à la maîtrise du calcul de la masse et de la confection du mortier que cela fut possible. Rien que pour desservir la ville de Rome, ils construisirent 14 aqueducs. Grâce au mortier pour la maçonnerie, ils purent créer les ponts aqueducs. Ils en équipèrent les diverses provinces de leur empire. L'aqueduc de Lutèce menant l'eau de Wissous à Paris. Au Moyen-Âge, de nombreuses technologies furent perdues dont celle de la construction des aqueducs. Il faut attendre le règne de d'Henri IV pour voir naître un projet d'aqueduc avec l'aqueduc Médicis, puis d'autres sous le règne de Louis XIV. Enfin, les ouvrages les plus récents furent construits au cours du 19ème avec, notamment, l'aqueduc de la Vanne lors de la réorganisation de Paris sous la conduite de Haussmann. Il alimente toujours tout le sud de Paris en eau potable. http://ruedeslumieres.morkitu.org/apprendre/aqueducs/index.html

Topo sur la Vanne : https://france3-regions.francetvinfo.fr/paris-ile-de-france/paris/decouverte-secrets-eaux-paris-ile-france-aqueduc-arcueil-1660403.html

La ville de Paris est aujourd’hui alimentée en eau potable de trois façons : les cours d’eau, la nappe phréatique et l’eau de source. Les cours d’eau voient leur eau traitée aujourd’hui par trois usines situées à Orly, Ivry et Joinville. Avant l’existence de moyens modernes de filtrage, les cours d’eau étaient la manière la plus simple de trouver de l’eau potable. Cette eau, polluée entre autres par les tanneurs, les bouchers et les teinturiers, n’était pas réellement potable. Sous Napoléon 1er, la construction du canal de l’Ourcq et du bassin de la Villette ouvrit une nouvelle source d’eau pour le nord de la ville. L’eau était ensuite acheminée vers l’ouest par un aqueduc de ceinture, de la Villette à Monceau. Les puits artésiens – voir l’article « Les puits artésiens ». Les eaux de source furent le troisième moyen. Elle a été puisée puis acheminée vers Paris à l’aide de spectaculaires aqueducs. Les premiers furent gallo-romains : l’un captait l’eau aux environs de Rungis et l’autre celle de Belleville. Entre les XIIème et XIVème siècles, les ordres religieux de la rive droite captèrent les sources de l’est parisien et construisirent des aqueducs souterrains ainsi que des regards qui sont toujours visibles aujourd’hui (voir articles sur les regards du XIXème et du XXème, le regard des Maussins, des Messiers, de la Lanterne, Saint-Martin). Un peu plus tard, Marie de Médicis fit construire le célèbre aqueduc Médicis dans le sud de Paris. Ces aqueducs sont toujours opérationnels au XXIème siècle. Aujourd’hui, cinq aqueducs acheminent l’eau vers Paris : Aqueduc de Vannes qui passe par Arcueil. Aqueduc du Loing. Aqueduc du Lunain. Aqueduc de la Voulzie au sud. Aqueduc de l’Avre à l’ouest. Cela représente environ 600 kilomètres d’aqueducs. Au nord, se trouve un sixième aqueduc, celui de la Dhuis, qui achemine sur 130 kilomètres, 20.000 m3 d’eau par jour – 5% de l’approvisionnement total. Près de la moitié de l’eau consommée à Paris est de l’eau de source. Cinq réservoirs permettent de stocker cette eau : Les Lilas, Ménilmontant, Montsouris, Ivry et Saint-Cloud. https://www.paristoric.com/index.php/paris/inclassables/913-l-alimentation-en-eau-de-paris

Nos promenades s’intéresseront à diverses sources captées en Seine et Marne, Aube, et Yonne formant l’alimentation en eau de l’aqueduc de la Vanne et l’Aisne pour l’aqueduc de la Dhuys.

L’aqueduc de la Vanne ;

Grand aqueduc du bassin de la Seine, amenant à Paris des eaux prises à 110 km en moyenne, au Sud-Est de la capitale, en Bourgogne, dans le département de l'Yonne (et, subsidiairement, en Seine-et-Marne) ; eaux qui arrivent à leur destination par quatre départements (Yonne, Seine-et-Marne, Seine-et-Oise et Seine) [Depuis 1964 : Yonne, Seine-et-Marne, Essonne, Val-de-Marne, Paris]. Abstraction faite des sources de Cochepies (Yonne) et de celles des environs de Nemours (Seine-et-Marne), notamment de la superbe fontaine de Chaintreauville, l'aqueduc s'approvisionne à des niveaux très différents du sien. « Une moitié à peu près du débit, dit l'ingénieur Couche (Les Eaux de Paris), est fournie par trois sources hautes qui pénètrent directement dans l'aqueduc, et l'autre moitié par une douzaine de sources basses, dont il est nécessaire de relever les eaux par machines ; la dérivation forme donc un ensemble plus compliquée que celle de la Dhuis. Elle comprend : un aqueduc collecteur de plus de 20 km, qui par l'intermédiaire d'aqueducs secondaires et de 5 usines hydrauliques , récemment renforcées d'une usine à vapeur, recueille le débit de toutes les sources et celui de nombreux drains. un aqueduc de 136 km de développement, qui amène à Paris, à 80 m d'altitude, les eaux ainsi rassemblées, et qui, rencontrant sur son parcours des vallées profondes et de longues dépressions du sol, présente 14,5 km d'arcades et 17 km de siphons.
« L'aqueduc collecteur a pour point de départ la grande source d'Armentières (formée de trois jaillissements distincts), dont le niveau (111 m) a déterminé le sien. Cette source, qui est la principale de la vallée, et dont le débit a encore été augmenté par un drainage pratiqué souterrainement dans la craie, donne à l'étiage environ 20 000 m3 par jour, soit à peu près 230 litres par seconde. Elle est recueillie dans un grand bassin voûté qui, avec les galeries de captation, forme un ensemble auquel l'abondance et l'extrême limpidité des eaux donnent un aspect caractéristique. À la source d'Armentières vient se réunir une source moins importante, qu'une ramification secondaire va chercher à 1 500 m en amont, et qui forme la tête de la dérivation : c'est la source de la Bouillarde. « Muni de cette première alimentation, l'aqueduc se dirige vers l'aval avec une pente très inférieure à celle de la rivière. À 4 km de distance, il est déjà notablement au-dessus du thalweg, et par conséquent les sources qu'il rencontre à partir de ce point dans la vallée de la Vanne doivent être relevées. Mais, en même temps, il passe devant un vallon secondaire vers l'extrémité duquel vient sourdre la plus élevée des sources captées, la source de Cérilly, qui, par son importance, est la seconde de la dérivation. Le débit de cette grande source (72 à 311 l/s) lui est amené par conduite forcée avec 22 m de charge. Cette chute représente en temps ordinaire une force motrice suffisante pour relever les deux premières sources basses, au moyen de deux usines élévatoires... Les autres sources basses sont réparties, par des aqueducs secondaires, entre trois usines mues par les eaux de la Vanne, dont Paris a acheté les chutes. Ces rois usines, espacées sur 8 km, représentent ensemble une force effective de 150 chevaux et envoient leurs eaux à l'aqueduc par des conduites spéciales de refoulement, à des hauteurs respectives de 15, 19 et 21 m. Enfin, comme à certaines époques elles deviennent trop faibles, on y a ajouté en 1882, comme renfort et comme rechange, une usine à vapeur qui, au moyen d'un aqueduc spécial, peut aider ou suppléer l'une quelconque d'entre elles. Après avoir reçu la conduite de refoulement de la dernière usine, le réseau collecteur, ayant terminé son rôle, verse dans l'aqueduc d'amenée, à l'altitude de 105,70 m, les eaux qu'il a recueillies, soit 110 000 m3 par jour.
« Ainsi, l'ensemble des ouvrages uniquement consacrés à réunir les sources qui fournissent ce total comprend en résumé : une douzaine de bassins de captation, et tout un réseau de drains ; 5 usines hydrauliques et une usine à vapeur ; enfin, près de 45 km d'aqueducs, dont un collecteur principal présentant sur son parcours 25 souterrains, 800 m d'arcades et 1 400 m de grand siphon. Les eaux ainsi rassemblées, reste à leur faire parcourir, avec les 25,70 m de pente dont on dispose pour les amener à la cote 80, les 136 km qui les séparent de Paris. »
Les sources recueillies par l'aqueduc dans le bassin de la Vanne sont ainsi nommées, de l'amont à l'aval : source de la Bouillarde, les 3 sources d'Armentières, les 2 sources Gaudin (à Flacy), la source de Chigy, la source du Maroy, la source de Saint-Philbert, les 5 sources de Theil (2 à Malhortie, 3 à Theil, dont une dite Miroir de Theil, une autre Caprais-Roy, la troisième fontaine du Chapeau), la source de Noé ; de plus, en un vallon latéral, et plus haut qu'aucune autre, la source de Cérilly dite la Bime (corruption d'Abime) ; en tout 16 sources.
« Les travaux de captation, entrepris à partir de 1868, ont augmenté le débit de toutes ces sources en abaissant leur niveau. En outre, comme l'a fait remarquer Belgrand, l'altitude exerce une influence sur leur régime. Ainsi, en considérant seulement les grandes sources, Armentières, Saint-Philbert, le Miroir de Theil et Noé, la première, située à 23 m environ au-dessus des trois autres, a varié du printemps à l'automne, pendant les années 1866 et 1867, dans les rapports de 666 à 332 et de 907 à 399. Les rapports des débits de la plus variable des trois autres sources, le Miroir de Theil, sont notablement plus petits : ils sont, pour ces mêmes années, de 186 à 135 et de 203 à 145. » (Daubrée, Les Eaux souterraines).
En partant des sources d'Armentières, l'aqueduc longe à distances variables la rive gauche de la rivière ; il passe à côté des sources Gaudin, voisines du village de Flacy, laisse sur la rive droite Bagneaux, la ville de Villeneuve-l'Archevêque, Molinons, Foissy ; puis au moment d'arriver à la source de Chigy, il franchit en siphon la vallée de la Vanne et reçoit peu après, en face du village de Chigy, la conduite secondaire dite aqueduc du Maroy, qui apporte les eaux de plusieurs sources inférieures. Il passe ensuite à Pont-sur-Vanne, à Malay-le-Roi où un siphon le fait communiquer avec l'aqueduc de Theil et de Chigy, qui est l'artère de la plupart des sources basses de la vallée acquises par la ville de Paris. À Mâlay-le-Vicomte, autre siphon de communication avec l'aqueduc susnommé ; et peu après aqueduc de dérivation des sources de Cochepies, grandes fontaines jaillissant à 10 km en droite ligne au sud, non dans la vallée de la Vanne, mais dans un vallon latéral de la rive droite de l'Yonne, le vallon de Saint-Ange, près Villeneuve-sur-Yonne ; elles fournissent en moyenne 315 l/s ; tel mois sec n'en a donné que 190, mais tel mois humide en a versé 458.
Ici la conduite s'éloigne définitivement de la Vanne, pour se rapprocher de la rive droite de l'Yonne à partir du village de Soucy. Elle ne peut rester de ce côté de la rivière jusqu'à son confluent avec la seine, car il lui faut éviter la traversée de la large plaine de Montereau ; tournant donc brusquement à l'Ouest, elle franchit la rivière Yonne à Villeperrot , à 2,5 km en amont de Pont-sur-Yonne, sur un pont-aqueduc de 1 500 m, qui offre un caractère frappant de légèreté, puis elle se développe sinueusement sur les collines de la rive gauche, en s'écartant lentement de l'Yonne, par ou près Pont-sur-Yonne, Villemanoche, Champigny-sur-Yonne, Chaumont, Villeblevin, La Brosse-Montceaux, Montmachoux, Noisy-le-Sec [aujourd'hui Noisy-Rudignon], Ville-Saint-Jacques ; après quoi, descendant dans la vallée du Loing, l'aqueduc franchit cette rivière et le canal de navigation qui en longe la rive droite sur un pont de moindres dimensions que celui de l'Yonne, mais qui, à part cela, lui ressemble fort ; puis il passe à une assez grande hauteur au dessus du chemin de fer de Paris à Clermont.
Il serpente ensuite dans la forêt de Fontainebleau, « où plus de 5 km de grandes arcades alternent avec 6 km de souterrains : ceux-ci ont été très difficiles à creuser, à cause de la nature du sol, qui est sable pur et grès ». L'aqueduc de la Vanne traverse les sables de Fontainebleau pendant 31 km, à partir de la vallée du Loing. Ce terrain est tellement perméable que le tracé n'y rencontre aucun ruisseau ; il franchit cependant plusieurs dépressions, celles des Sablons, de la Croix du Grand-Maître, du Vert-Galant, ou même des vallées assez profondes, telles que celles de la route d'Orléans, des Rochers de la Goulotte, d'Arbonne, de Montrouget.
Au quartier de la Croix du Grand-Maître, il est rejoint par l'aqueduc du Loing et du Lunain, qui lui amène des eux hissées jusqu'à lui par l'usine élévatoire de Sorques, laquelle est animée par une chute dudit Loing : ces eaux, montées à la cote 92 m, sont celles des sources de Chaintreauville (236 à 248 l/s) et de la Joie à Saint-Pierre-lès-Nemours, de Villemer (33 à 76 l/s), de Saint-Thomas (60 l/s), des Bignons et du Sel à Bourron : toutes fontaines qui donnent en moyenne, par 24 h, 51 000 m3, soit 390 l/s.
L'aqueduc du Loing et du Lunain est tout du long établi suivant le système des conduites forcées ou siphon, sans une seule arcade : « ses sections en relief sont couvertes d'un manteau protecteur de terres gazonnées ».

L'aqueduc de la Vanne passe à 1,5 km au sud de la ville de Fontainebleau, et à un peu plus de 2 km au sud du village d'Arbonne ; puis, laissant le bourg de Milly à 3 km sur la gauche, il franchit le vallon de l'École à Dannemois, et laisse à droite Soisy-sur-École, Champcueil et Chevannes, à gauche Mennecy. La traversée de la vallée de l'Essonne près de Mennecy, à Ormoy, à 5 km au sud-ouest de Corbeil, ne lui a pas été facile : il a fallu beaucoup de peine pour asseoir le siphon de passage sur les terrains mous et tourbeux des deux versants de cette rivière limpide. Suivant maintenant, tantôt d'assez près, jamais de bien loin, la rive gauche de la Seine, l'aqueduc de la Vanne rencontre Lisses, Courcouronnes, Grigny, Viry, puis franchit en siphon le val de l'Orge à Savigny, et court sur le plateau entre l'Orge et la Bièvre. Morangis, Paray, Rungis, l'avoisinent : il passe ensuite au bas du fort des Hautes-Bruyères, et se porte, de colline à colline, au-dessus de la Bièvre par 77 arcades, supportées en partie par les arcades monumentales du vieil aqueduc d'Arcueil.

Arcueil, c'est déjà Paris. L'eau de la Vanne s'arrête à Paris dans le réservoir de Montrouge ou réservoir de Montsouris, à côté du parc de Montsouris : on l'y emmagasine dans des bassins ayant ensemble 3 ha de surface et près de 250 000 m3 de capacité ; et, de là, sa pression naturelle la verse dans une grande partie de Paris, à tous les étages des maisons. Le réservoir est quadrangulaire ; « il est couvert, complètement édifié en maçonnerie de meulière et ciment, et composé de deux étages superposés, divisés chacun en deux parties égales, ce qui forme 4 bassins indépendants. Il a coûté 7 millions de francs, dont 2 millions pour l'acquisition des terrains et la consolidation des carrières » qui gercent ici le sous-sol de la capitale.
En somme : des eaux « d'une limpidité parfaite, d'une température constante de 11° à 12°, gardées à l'abri de toute altération », prises à diverses altitudes, la plus grande étant de 133 m ; une section permettant le passage de 130 000 m3 par jour ou 1 500 l/s, 136 km sans les canaux d'amenée, les drains, la conduite de Cochepies et celle des eaux de Chaintreauville près Nemours, de Villemer et de Saint-Thomas près Moret ; 17 km de siphons, 14 500 m d'arcades : tel est ce grand ouvrage, décrété le 19 décembre 1866, sur les plans de l'illustre ingénieur Belgrand, achevé en 1875 et constamment perfectionné à partir de 1879. Il a coûté, ces améliorations non comprises, et sans le réservoir et les conduites d'eau dans Paris, une somme d'environ 40 millions de francs.

[Dictionnaire géographique et administratif de la France, Paul Joanne, Hachette, Paris, 1906 http://damien.jullemier.pagesperso-orange.fr/vsj/aqueduc-vanne.htm

 

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KM       Temps     Arret       V/d       V/g       Dénivelé

34          5h22       0h30        6,3        5,7            452

Pour cette vingt-cinquième promenade je pars de Villeneuve l’archevêque dans l’Yonne

 Pour si rendre : Villeneuve l’Archevêque se trouve sur la D 660 route de Sens à Troyes. Nous trouvons un parking au centre du village. Autoroute A5 sortie 19.

Dirigeons nous vers le monument aux morts et prenons la petite rue pavée (Rue Michelet)   en direction du porche de l’église. [Le site de « La Prieurée » est occupé au Paléolithique moyen (Weichsélien ancien), avec une industrie de type Micoquien. Le niveau le plus récent (niveau A) est attribué au Pléniglaciaire moyen (phase finale du Paléolithique moyen). Au alentour nous trouvons des polissoirs et des pierres debout. Elle porta le nom de ; Villanova en 1163, Villa nova super vennam et Noeve ville en 1172, villa nova domi archi episcopi super vennam en 1247, villeneuve l'archeveque en 1285 et villanova archiepiscopi en 1453. La fondation de cette ville nouvelle est relativement récente. ondée par l'archevêque de Sens dès le milieu du XIIe siècle (probablement peu avant 1172) à la limite du domaine royal et du comté de Champagne, à distance de l’ancienne voie romaine, au bord d'un bief de la Vanne. Cette première fondation se trahit par l'église, le cimetière et une rue parallèle au bief (ancienne rue des Tanneurs). La ville actuelle fut construite sur un plan en damier et protégée par une enceinte qui va perdurer jusqu'au XIXe siècle. Cette muraille est à peu près carrée et inclut l’église et l’ancienne voie romaine (aujourd’hui rue Bréard). Toutes les rues droites et larges étaient alignées parallèlement et dirigées suivant la pente du terrain pour permettre l’écoulement des eaux pluviales et ménagères jusqu'à un ruisseau-égout (encore visible sur la promenade de l’Église). Deux voies transversales ainsi que quelques ruelles relient les rues parallèles. La ville fut créée en Champagne à l’initiative des moines de Saint-Jean de Sens dont l’abbaye était en terre française. Son territoire exigu fut constitué aux dépens des paroisses de Molinons, Bagneaux et Flacy. La première fondation périclite, sans doute en raison de l'environnement féodal hostile. En effet, les chevaliers de Mauny (à Bagneaux), ont tout à perdre avec cette création. Elle est relancée par l'archevêque de Sens. Des rues strictement parallèles vont être établies entre l'ancienne voie romaine (actuelle rue Bréard) et les arrières des logis de la rue des Tanneurs. Une rue en biais (rue Traverse) parallèle à la voie romaine (mais pas au bief de la Vanne) assure une communication entre ces longues rues. La ville reçoit en outre la protection de Guillaume aux Blanches Mains, archevêque de Sens mais aussi frère du comte de Champagne. Il se fait le garant de l'application judiciaire des droits énoncés par une charte inspirée de la coutume de Lorris. De son côté, le roi de France intervient aussi pour autoriser la construction d'un château dans la ville neuve, sur sa frontière, ce que le droit des marches prohibait. En échange, le grand féodal champenois qu'est Anseau II de Traînel devient son vassal. On note que jusqu'à la fin du XIIIe siècle, l'archevêque ne possède aucun foncier ni château dans la ville neuve qui prend son nom. Tout au plus, achète-il ce que les moines de Vauluisant lui cèdent. Le rôle des moines de Saint-Jean s'efface sur le plan foncier pour se cantonner à l'administration spirituelle, acquise lors de l'introduction de l'archevêque dans le projet. Villeneuve-sur-Vanne dépendit dès lors de deux seigneurs : le comte de Champagne et l’archevêque de Sens, les moines de Saint-Jean ne conservant que les bénéfices de la cure. Pour accroître l'importance de la ville, l'archevêque lui accorda les coutumes de Lorris, connues pour leur libéralité. Villeneuve connut dès le Moyen Âge un certain succès économique : en 1177, le roi y permit l'établissement d'un marché qui devint un des moteurs économiques de la ville. Une halle fut construite pour abriter les étaux et deux foires furent même instituées le 29 septembre et le 1er décembre pour la Saint-André. Jusqu'au début du XXe siècle, la vigne a été cultivée sur les coteaux de la vallée de la Vanne. La vigne ainsi que la draperie faisaient vivre l'essentiel de la population de Villeneuve, car il y avait des chènevières cultivées sur son territoire. En même temps qu'un marché fut institué, un château fut édifié au deuxième tiers du XIIe siècle et confié à Anseau II de Traînel, important baron local dont la famille régentait près d'une soixantaine de communes actuelles. Sa famille et son vassal de Mauny (à Bagneaux) avaient très certainement fait échouer la première fondation de la ville par les moines de Saint-Jean de Sens. Ce château était à la fois mouvant du comte de Champagne et du roi de France, excellent moyen de pacifier les relations jusque-là extrêmement tendues entre les deux princes. Il fut vendu une première fois à Hugues de Bouville au moment du mariage de celui-ci. Ce chevalier poursuivit ensuite une brillante carrière à la Cour. De ce fait, ce personnage revendit sa récente acquisition à l'archevêque de Sens à la fin du XIIIe siècle. Le prélat rasa l'édifice avant 1658 (sur un terrain d'une superficie de trois quartiers). Il ne doit pas être confondu avec le château du fief de la Mothe-lès-Villeneuve-l'Archevêque qui subsiste de nos jours, hors les murs sur le chemin de Coulours. La ville ne dispose pas de fortifications avant le XVIe siècle. Elle a un hôtel-Dieu du XIVe au XVIIe siècle. La seconde ville neuve est devenue un carrefour routier. Le grand chemin de Troyes à Sens (voie antique d'Orléans à Trèves) passe dans sa partie la plus haute (rue Haute), mais les chemins conduisant à Pont-sur-Yonne (vers 1165) et Nogent-sur-Seine (vers 1200) y convergent. La ville capte le grand chemin arrivant de Villeneuve-le-Roi, Courtenay et Gien (tracé lui aussi vers 1165, mais se rendant à l'origine directement à Mauny). Plusieurs hôtelleries (Chapeau-Rouge 1651-1733, la Levrette 1724-1735, l'Ecu 1734-1738, etc.) profitent de la manne des voyageurs avant que la vitesse fournie par la route royale ne fasse les beaux jours des auberges et des charcutiers. Les auberges reprennent les enseignes des hôtelleries du Chapeau Rouge (1743-1750), La Levrette (1745-1747), ou se créent de toutes pièces : le Lion (1729). La ville n'est fortifiée qu'au XVIe siècle. Jusque-là, les habitants pouvaient se réfugier dans le château de l'archevêque, proche des moulins, et semblant faire face à l'église de l'autre côté du bief. Au XVe siècle, les habitants sont poursuivis en justice avec rigueur par les moines de Vauluisant qui leur contestent le droit de couper du bois pour faire des « mai ». En 1544, l'abbé a fait saisir 115 vaches et veaux et 26 chèvres. En 1295, les moines n'avaient concédé qu'un usage pour les bovins. Un cloutier signale que la ville participe aux activités métallurgiques de la contrée. Au XVIe siècle, la première activité de Villeneuve-l'Archevêque est la draperie (laine) suivie par le tissage (chanvre). La première dispose sur place de drapiers (31 en 1580), cardeurs, fileurs de laine, couturiers (3 en 1580), tailleurs d'habits (2 en 1580), foulons en draps (3 en 1580), teinturier (un en 1580), merciers (3 en 1580) en grand nombre. Les seconds se reposent sur les tisserands en toile (19 an 1580). La ville possède dès 1580 (deux) des chapeliers, profession réglementée. Des moulins à foulon sis à Molinons permettent la finition du travail. Tardivement (1788), des bonnetiers tentent vainement de s'implanter. Un tripot (jeu de paume) permet de ranger la ville parmi les agglomérations importantes. Le commerce offre certaines spécialités rares : cloutier, vitriers, potiers d'étain, apothicaires. Des moulins jalonnent le cours de la Vanne durant sa traversée du territoire paroissial. Celui de la Pique est dédié au broyage de l'écorce de chêne pour la confection du tan. Les tanneurs travaillent près d'un bras de la Vanne et de l'église paroissiale (rue des Tanneries). 1239 : Le 10 août, Saint Louis entouré de toute sa cour, y accueillit la Couronne d’épines qu'il venait d'acheter à l'empereur Baudoin II, empereur de Constantinople (celui-ci l'avait gagée chez les Vénitiens). Ce fut un immense événement pour les villageois, accompagné de cérémonies importantes : le reliquaire fut porté dans l'église. La légende dit que le lendemain, lors d'une procession magnifique à Sens, le roi et son frère Robert Ier d'Artois portèrent la relique en chemise et pieds nus jusqu'à la cathédrale. Elle fut ensuite portée à Paris où saint Louis lui fit construire une écrin digne de son importance : la Sainte-Chapelle. Wikipédia]. Nous arrivons devant le porche de l’église [l’église Notre-Dame de Villeneuve-l'Archevêque, date du XIIe siècle, lorsque le bourg est fondé par le comte de Champagne. Par la suite, les archevêques de Sens jouissent de cette seigneurie sous la suzeraineté des comtes de Champagne. C'est une église d'abord romane qui a été remaniée aux XIIIe siècle puis au XVIe siècle, avec la reconstruction du transept et du chœur en 1530-1540. Elle réunit donc une partie romane, une partie gothique et une partie Renaissance. Le portail septentrional (nord) du XIIIe siècle, sculpté, est dans un état de conservation exceptionnel. Il est consacré à la Vierge et à l’Enfant. Trois arcades monumentales, tréflées du soubassement, renferment chacune un personnage sculpté. On remarque un ange au sourire du côté gauche du portail de belle inspiration champenoise, la Vierge de l'Annonciation est au milieu. Le tympan et la frise du linteau décrivent l'histoire de la Vierge, à qui l'église est dédiée. Les voussures montrent des personnages de l'Ancien Testament, en triple cordon. Certains portent des traces de peinture. Le couronnement de la Vierge couvre le tympan. Le pilier central sert de soutien à la Vierge à l'Enfant (ce dernier ayant été décapité sous la Révolution). Les médaillons représentent les péchés capitaux. Dix culs-de-lampe sculptés de feuilles de vigne sont ornés de dragons dévorant des raisins. Le clocher couvert d’ardoise est constitué d’une flèche de charpente de la Renaissance en bronze doré, flanquée de quatre clochetons. L’intérieur, abrite une Mise au tombeau provenant de l’abbaye de Vauluisant, datée de 1528 et attribuée au « Maître de Chaource », sculpteur champenois anonyme du XVIe siècle, une pietà et de nombreuses statues de la même époque. Elle est séparée du sanctuaire par une grille de fer forgé. Une statue de saint Paul est adossée au pilier de gauche et une statue de saint Pierre, au pilier de droite. Le maître-autel est de style baroque avec un tableau représentant l'Annonciation de la Vierge. La statue de gauche figure saint Louis tenant la Couronne d'épines, rappelant que le roi accueillit ici avec toute sa cour la Sainte Couronne, le 10 août 1239, pour laquelle il fit construire la Sainte-Chapelle à Paris. Celle de droite représente saint Jean-Baptiste. Une mise au Tombeau provenant de l'abbaye de Vauluisant datant de 1528 est attribuée au Maître de Chaource. Elle se trouve dans la première chapelle du côté sud, au-dessus de l'autel néo-classique offert par le baron Campi en 1845 et consacré aux âmes du purgatoire. La table de marbre des morts au combat de la guerre de 1914-1918 est apposée au mur. L'église possède une statuaire d'époque Renaissance, comme deux statues de sainte Anne et une remarquable pietà, et des statues sulpiciennes de la seconde moitié du XIXe siècle. Les vitraux sont du XIXe siècle et ont été restaurés en 2009. Cette même année, l'atelier Miller a créé le vitrail de tous les saints. Wikipédia]. Faisons le tour de l’église par le petit square situé devant le porche. Traversons le ruisseau et prenons sur la gauche le chemin de la promenade de l’église, nous trouvons coté jardin une maison à pans de bois qui à été crépi coté rue. Au carrefour abandonnons la promenade bordée d’arbres pour traverser la rue Ledru Rollin, puis le ruisseau, au carrefour suivant nous prenons à droite la rue de Bagneaux, nous sortons de la ville et sommes dans la campagne. Nous arrivons au Moulin de la Pique, que malheureusement nous ne verrons pas [Il fut moulin à piler la guède ou pastel des teinturiers, plante couramment cultivée au XIIIè siècle,dont les feuilles fermentées puis séchées donnent un colorant bleu. La plus ancienne mention des moulins à piler la guède à Villeneuve, se trouve dans le cartulaire de l'Abbaye de Vauluisant, dont une copie du XIIIè siècle est déposée à la Bibliothèque Nationale. Moulin à blé ; On trouve trace à la Pique, en aval du bâtiment principal actuel, à la pointe de l'île, d'un ancien bâtiment plus petit dont subsistent quelques ruines , qui pourrait avoir été le moulin à blé. Une ancienne carte cadastrale intitulée « Le Gué Gravier ou Champs de la Pique » en précise exactement l'emplacement. Moulin à foulon - en 1800 Le moulin à foulon servit à battre les tissus de laine au moyen de marteaux soulevés par les reliefs d'un arbre à came transformant le mouvement régulier en mouvement alternatif. Le résultat donnait le drap de laine. Moulin à tan - en 1842. Le moulin à tan écrasait les écorces de chêne qui serviront à tanner les peaux. Le Moulin de la Pique est l'un des 6 moulins à tan alimentés par la Vanne sur les 42 kms de son cours dans l'Yonne. Moulin hydroélectrique - En 1923 d'importants travaux de transformation furent entrepris : trois turbines de type Kaplan , fabriquées à Tonnerre par les Ets Camus Frères, furent installées. Cette force motrice hydraulique aménagée, produit « en eaux moyennes » une puissance de 38 evx, qui fourniront de l'électricité pour Villeneuve l’Archevêque. Actuellement, le Moulin restauré, est une résidence privée. Les espèces protégées, telles que hérons, martins-pêcheurs et autres... peuvent s'y reproduire en toute tranquillité. https://patrimoine-vanne.info/villeneuve-arch/moulin-pique.html]. Longeons la clôture de l’immense terrain, puis un bois. Nous sommes sur la route des Grèves de Maupas. Dans un esse de la route nous coupons une ligne de chemin de fer à voie unique au niveau de la barrière de Maupas. [Ligne Orleans-Chalons en Champagne : mise en service 1873-1875 -- fermée aux voyageurs en 1938  ( source wikipedia). les gares desservies Sens , st Clement , Malay-le-Grand ,Theil / Cerisiers , Chigy-les Sieges , Villeneuve -l'Archeveque , Bagneaux , Vulaines / Rigny-le-Ferron , Aix-en-othe / Villemaur , Estissac , Fontvannes , Troyes la gare de Troyes  ( Aube) la barrière de Maupas aujourd'hui désaffectée et démolie ( située sur la route entre Bagneaux et Villeneuve l'archevêque" la route du bas pour les habitants de la région".  Ce passage a niveau  permettait de réguler la circulation sur  cette route, en fonction du passage des trains http://www.bagneauxlavalleedelavanne.net/article-les-gares-desservant-l-ancienne-ligne-sens-a-troyes-86562029.html], [Le chemin de fer passait par Saint Maurice. La ligne allait de Sens à Nogent-sur-Seine avec un embranchement de Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes à Villeneuve-l’Archevêque. Donc, à cette époque, du village on pouvait alors aller à Sens, à Nogent-sur-Seine et à Villeneuve-l’Archevêque par le train ! Le projet initial avait été lancé par le Conseil Général en 1907. La section de Sens à Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes, pratiquement terminée à la déclaration de guerre en 1914, a été utilisée jusqu’en 1919 avant d’être alors démontée. La section allant de Sens à Saint-Maurice et Villeneuve-l’Archevêque a été reconstruite en 1925. La voie s'arrêtait à la station Sens-Ville, le long de l'actuel boulevard de Verdun, au milieu d'une zone alors non urbanisée. Par contre, à Nogent-sur-Seine et à Villeneuve-l'Archevêque la ligne se terminait dans les gares du réseau de la compagnie de l'Est. En 1933, le Conseil général de l’Yonne abandonne le trafic ferroviaire entre Sens, Saint Maurice et Villeneuve-l’Archevêque, la section de Saint Maurice à Nogent-sur-Seine perdurant jusqu'en 1938. Le trafic de cette ligne cesse définitivement le 1er janvier 1939. Le tracé de la voie est encore visible sur le plan cadastral, englobant une partie du village dans sa courbe qui passe entre la mairie et la maison de retraite. Certaines portions ont aujourd’hui disparu sous les cultures agricoles, tandis que d’autres servent de support à un chemin. https://mairie-saintmauriceauxricheshommes.fr/fr/rb/1492480/chemin-de-fer]. [Article de l’yonne républicaine de 2015. La Cavap (Coopérative agricole Villeneuve l’Archevêque Perceneige) a chargé son ultime train de céréales à destination de Troyes. Elle était la toute dernière entreprise à utiliser la ligne ferroviaire. À 25 € la tonne de céréales facturée entre Villeneuve-l’Archevêque et Troyes, soit 42 km, le transport par le rail a définitivement perdu la bataille. Dernier usager du tronçon SNCF, la Cavap vient de charger son ultime convoi. Soit un bon millier de tonnes de maïs à destination du nord de la France et du groupe Roquette, l’un des leaders mondiaux de l’industrie amidonnière. « Il y a 25-30 ans, on faisait rouler encore une centaine de trains par an, se souvient Baudoin Delforge, directeur de la coopérative et président d’Agro Paris Bourse (*). Mais au fil des années, la rentabilité du rail n’a cessé de se dégrader face à la route et à la voie d’eau. Depuis 2000 et l’arrêt du groupe Soufflet, nous étions les seuls usagers de la ligne, à raison de 15 à 20 trains affrétés par an ». Mardi, c’est avec un brin de nostalgie que les employés de la Cavap ont procédé au chargement de la vingtaine de wagons. Le lendemain, le convoi, paré d’une symbolique gerbe de blé, a accompli son ultime voyage jusqu’à Troyes. Sonnant le glas de la voie ferrée privée de la coopérative. Soldant une histoire de plus de 80 ans : c’est pour profiter du chemin de fer que Louis Marteau, fondateur de la Cavap, avait fait bâtir là le premier silo. « Désormais, 80 % des transports de nos graines s’effectuent par bateau. Le transport fluvial est plus économique, plus écologique. Il est en outre adapté aux céréales qui supportent bien une certaine lenteur de déplacement puisqu’ils ne se dégradent pas. » Seul le colza est acheminé par camion à l’usine de trituration du Mériot (Aube), située à une quarantaine de kilomètres de Villeneuve-l’Archevêque, ainsi que les céréales à destination des clients locaux. Délivrés par Baudoin Delforge, les chiffres sont éloquents : 15 à 18 € la tonne de céréales par la route de Villeneuve-l’Archevêque à Rouen, premier port céréalier d’Europe contre 11,50 € par bateau (5 € la tonne jusqu’à Montereau ou Bray-sur-Seine et environ 6,50 € de Montereau à Rouen). Canal grand gabarit « Dès 2004, il a fallu trouver une solution pour remplacer le rail. La Cavap a opté pour les ports de Bray-sur-Seine et Montereau (à une cinquantaine de km), capables d’accueillir des unités de transport de 1.500 tonnes minimum, et des convois poussés (quatre barges accolées) de 6.000 tonnes. » Le patron de la Cavap mise sur la concrétisation du projet Seine-Nord Europe, un canal à grand gabarit long de 106 km entre l’Oise et le canal Dunkerque-Escaut, d’un coût évalué à 4,5 milliards d’euros qui permettrait une liaison fluviale en continu pour les marchandises entre le Bénélux et la région parisienne.  Agro Paris Bourse (Syndicat général de la Bourse de commerce de Paris) est une association composée de l’ensemble de la filière céréalière française et européenne. Son rôle est de faciliter les interactions, le dialogue et les échanges d’informations entre les différents acteurs de la filière des grains (céréales, oléagineux et leurs produits dérivés). Véronique Sellès  veronique.selles@centrefrance.com https://www.lyonne.fr/villeneuve-l-archeveque-89190/actualites/lultime-train-de-cereales-pour-troyes_11478571/]. Poursuivons la route qui devient route de Maupas, nous arrivons à Bagneaux et débouchons sur la D 79 (rue du Pont) que nous prenons à droite, puis la rue de l’église sur la gauche [On trouve trace du nom de la commune dès 872 : Baméoléum qui va évoluer en Balmoléum, Baingolaie, Bagnent, Bannault, Bainos, Baignax et enfin Bagneaux. Il ne reste rien de l'ancienne maison forte de Maulny-le-Repos, dont l'emplacement a été fouillé lors de la construction de l'autoroute A5 : c'est le lieu où Saint Louis aurait reçu la Couronne d’épines achetée à l'empereur Baudoin II, empereur de Constantinople, le 10 août 1239. Cette relique a ensuite été présentée dans l'église de Villeneuve-l'Archevêque, puis à Sens avant de rejoindre Paris et exposée à la Sainte-Chapelle. Le village de Bagneaux appartient au diocèse de Sens, à l'archidiaconé de Sens, et au doyenné de la Rivière. Dès les années 1110, ses environs sont sous le contrôle du comte de Troyes qui prendra le titre de comte de Champagne vers 1160. La paroisse est dédiée à saint Germain, évêque de Paris, et non pas à l'évêque d'Auxerre. La fête communale en adopte la date. Dès le premier tiers du XIIe siècle, une famille de chevaliers, dits de Mauny (« Malonido ») se manifeste dans le Sénonais. Ces chevaliers sont des parents de l'archevêque de Sens Hugues de Noyers qui les autorise à ériger une chapelle dans leur « maison » (synonyme de maison-forte) de Mauny/Maulny, à Bagneaux, sans préjudicier aux droits curiaux. Le patrimoine foncier de ces chevaliers s'égrène jusqu'à Sens où leur maison est contigüe à la tour royale de la ville. En ce début de XIIe siècle, du fait de l'obstacle formé par la seigneurie de Nogent-sur-Seine, le chemin reliant les deux villes de foire de Provins et de Troyes, passe par La Motte-Tilly, Traînel, Villechat, Courgenay et retrouve la voie de Sens à Troyes à Bagneaux. La fortune du détenteur est garantie par cette voie de contournement, tout comme celle de la branche aînée de la famille de Traînel. Le fief de Mauny est vassal de la famille de Traînel (branche aînée de Villeneuve-aux-Riches-Hommes, Foissy et Pouy). Il est très probable que les chevaliers de Mauny aient entravé la première fondation d'une ville neuve sur la Vanne par les moines de Saint-Jean de Sens. L'obstacle sera levé quand Anseau II de Traînel sera associé par l'archevêque de Sens Guillaume aux Blanches Mains à la refondation de la ville qui prendra le nom de son protecteur : Villeneuve-l'Archevêque. Dès lors, les chevaliers de Mauny s'abstiennent de contrarier le développement de la ville. Vers 1195, le comte de Champagne met la main sur la seigneurie de Nogent-sur-Seine, et ouvre un axe direct reliant Provins à Troyes. Le chemin de contournement passant par Traînel périclite. Pire : un autre chemin ouvert entre Nogent et Villeneuve-l'Archevêque néglige Bagneaux. L'atout routier se limitera désormais à la voie de Troyes à Sens. Une partie du finage de Bagneaux (notamment le Marchais, situé au nord), appartient à l'abbaye Saint-Germain-des-Prés de Paris qui dispose d'un prieuré à Bagneaux.

Moyen Âge flamboyant ; Sous le règne de Philippe le Bel (1284-1314), le bailli royal de Sens profite de ce que son maître a épousé Jeanne, héritière de la Champagne, pour confisquer indûment l'autorité judiciaire sur Bagneaux et les environs, profitant de la faiblesse et du retard de l'administration comtale. Cette avancée sera entérinée et va perdurer jusqu'en 1789. À la suite des chevaliers de Mauny, plusieurs familles nobles détiennent la seigneurie de Mauny-le-Repos : familles de Brisolles, d'Avelly (1362-1499) et de Verdelot (1527-1615), de Castelan (1623-1629).

Une économie diversifiée ; Le moulin de Maupas est un moulin à foulon de 1615 à 1782, donc complémentaire des activités drapières de Rigny-le-Ferron et de Villeneuve-l'Archevêque. En 1788, le moulin passe au tan. Des bonnetiers se fixent à Bagneaux de 1785 à 1792 ; une couturière en 1786 ; un tondeur de draps en 1792. Les tuiliers s'activent continûment au Marchais depuis 1563 (Pyat, Pélerin, Bréard, Vuidot). L'hôtellerie de 1564 disparaît très vite. Wikipédia]. Faisons le tour de l’église par la rue de la Mairie et redescendons par la rue Saint Vincent, reprenons la rue du Pont sur la gauche, au carrefour dans le virage, laissons face à nous la rue des fosses et poursuivons sur la droite la D 79, traversons la Vanne, [Le mot « Vanne » vient du mot gaulois « Veen ou Vehen » qui signifie « tourbière ». La rivière naît dans la commune de Fontvannes (plus précisément sous l'église), petite localité de l'Aube située à 17 km à l'ouest de la ville de Troyes. La Vanne se dirige d'emblée vers l'ouest-sud-ouest, direction qu'elle maintient grosso modo tout au long de son parcours de 58,8 km. La rivière matérialise la frontière naturelle nord du Pays d'Othe, région fortement boisée (45 % de forêts) qui constitue par ailleurs la plus grande partie de son bassin versant et lui fournit la majeure quantité de son débit. Elle conflue avec l'Yonne en rive droite au niveau de la ville de Sens. Wikipédia]. Franchissons à nouveau l’ancienne ligne SNCF matérialisée par l’ancienne gare ou la maison du garde barrière, les voies étant retirées et remplacées par du bitume. Traversons la Vanne, puis un bois, nous sortons du village, et arrivons à Flacy [Saint Didier, évêque d'Auxerre 605-621, fait don de la terre de « Flaciacum » au chapitre de Saint-Étienne d'Auxerre. Saint Pallade (évêque 622-658) le prend de Saint-Étienne pour le donner à l'abbaye Saint-Julien d'Auxerre, qu'il vient de déménager dans des bâtiments construits par ses soins et dans lesquels il a installé des bénédictines. Flacy est cité en 1146 par le don que faisait Anseau aux moines de Vauluisant de ce qu'il possédait à Flacy avant de partir en croisade. Il y avait un château au nord de l'église, deux corps de bâtiment, un colombier ceint d'un fossé avec pont-levis. Il faisait partie du fief de Maurepas et dépendait de la commanderie de Coulours. En 1716, Jean-Louis Le Bascle, marquis d'Argenteuil, est seigneur de Flacy. L'église avait un prieuré depuis 1078 qui dépendait de l'abbaye de Molesme et était dédié à saint Loup. (L’abbaye Notre-Dame de Molesme est située dans la commune de Molesme en Bourgogne, dans le nord du département de la Côte-d'Or. Elle fut fondée par Robert en 1075 sur une terre du lieu-dit Molesme, offerte par le comte d'Auxerre, et est restée en activité jusqu'à la Révolution. Elle est aujourd’hui désaffectée.

L'église avait un prieuré depuis 1078 qui dépendait de l'abbaye de Molesme et était dédié à saint Loup. Dans l'église Saint-Loup se trouve la pierre tombale de Gracien de Ponteville, seigneur de Flacy décédé le 25 octobre 1645. Wikipédia]. Poursuivons à notre gauche par la rue Grande (D 79) en direction de Rigny Ferron, longeons le square situé face à la Mairie, abandonnons la rue Grande (D 79) au chevet de l’église se dirigeant vers Rigny le Ferron et poursuivons tout droit la rue du Gage Eloy, nous sortons du village. Après un virage nous longeons le cimetière, puis une aire de jeux perdus au milieu des champs. Au carrefour nous prenons à gauche la rue de Vulaines. Nous arrivons à notre première construction permettant d’acheminer de l’eau à Paris l’aqueduc d’Armentières [Le Parisien. Par Julien Duffé. Le 23 mai 2016.  Des sources exploitées depuis 150 ans Si Paris puise son eau potable dans l’Avre (Eure et Eure-et-Loir), le Loing et la Voulzie (Seine-et-Marne), les points de captage de la vallée de la Vanne (Aube et Yonne) sont les plus anciens à être exploités. La source d’Armentières a été aménagée entre 1861 et 1867 par l’ingénieur Eugène Belgrand à la demande du préfet Haussmann qui voulait offrir une eau saine et pure aux Parisiens. L’eau, qui surgit naturellement par les fissures d’un coteau crayeux, est ensuite acheminée jusqu’à l’usine de potabilisation de L’Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne) par l’aqueduc de la Vanne, long de 156 km, construit par Belgrand entre 1867 et 1874. Elle met 70 heures pour arriver dans la capitale par simple action de la gravité, coulant sur un dénivelé de 30 m, soit une pente de 10 cm par kilomètre. La vallée de la Vanne fournit 15 % à 20 % des besoins en eau potable des Parisiens (ceux des XIIIe, XIVe, XVe et XVIe arrondissements). On le sait peu mais 53 % de l'eau consommée par les Parisiens provient de sources souterraines situées dans 9 départements autour de la région parisienne (le reste est puisé dans la Seine et la Marne). Une ressource fragile car au-dessus de ces nappes d'eau s'étendent 240 000 ha de terres majoritairement agricoles, donc sujettes à des épandages d'azote et de pesticides. Des pollutions évidemment éliminées par Eau de Paris mais que l'opérateur souhaiterait voir diminuer. https://www.leparisien.fr/paris-75/paris-livre-la-bataille-de-l-eau-au-milieu-des-champs-23-05-2016-5822273.php .  « L'aqueduc collecteur a pour point de départ la grande source d'Armentières (formée de trois jaillissements distincts), dont le niveau (111 m) a déterminé le sien. Cette source, qui est la principale de la vallée, et dont le débit a encore été augmenté par un drainage pratiqué souterrainement dans la craie, donne à l'étiage environ 20 000 m3 par jour, soit à peu près 230 litres par seconde. Elle est recueillie dans un grand bassin voûté qui, avec les galeries de captation, forme un ensemble auquel l'abondance et l'extrême limpidité des eaux donnent un aspect caractéristique. À la source d'Armentières vient se réunir une source moins importante, qu'une ramification secondaire va chercher à 1 500 m en amont, et qui forme la tête de la dérivation : c'est la source de la Bouillarde. « Muni de cette première alimentation, l'aqueduc se dirige vers l'aval avec une pente très inférieure à celle de la rivière. À 4 km de distance, il est déjà notablement au-dessus du thalweg, et par conséquent les sources qu'il rencontre à partir de ce point dans la vallée de la Vanne doivent être relevées. Mais, en même temps, il passe devant un vallon secondaire vers l'extrémité duquel vient sourdre la plus élevée des sources captées, la source de Cérilly, qui, par son importance, est la seconde de la dérivation. Le débit de cette grande source (72 à 311 l/s) lui est amené par conduite forcée avec 22 m de charge. Cette chute représente en temps ordinaire une force motrice suffisante pour relever les deux premières sources basses, au moyen de deux usines élévatoires... Les autres sources basses sont réparties, par des aqueducs secondaires, entre trois usines mues par les eaux de la Vanne, dont Paris a acheté les chutes. Ces rois usines, espacées sur 8 km, représentent ensemble une force effective de 150 chevaux et envoient leurs eaux à l'aqueduc par des conduites spéciales de refoulement, à des hauteurs respectives de 15, 19 et 21 m. Enfin, comme à certaines époques elles deviennent trop faibles, on y a ajouté en 1882, comme renfort et comme rechange, une usine à vapeur qui, au moyen d'un aqueduc spécial, peut aider ou suppléer l'une quelconque d'entre elles. Après avoir reçu la conduite de refoulement de la dernière usine, le réseau collecteur, ayant terminé son rôle, verse dans l'aqueduc d'amenée, à l'altitude de 105,70 m, les eaux qu'il a recueillies, soit 110 000 m3 par jour. « Ainsi, l'ensemble des ouvrages uniquement consacrés à réunir les sources qui fournissent ce total comprend en résumé : une douzaine de bassins de captation, et tout un réseau de drains ; 5 usines hydrauliques et une usine à vapeur ; enfin, près de 45 km d'aqueducs, dont un collecteur principal présentant sur son parcours 25 souterrains, 800 m d'arcades et 1 400 m de grand siphon. Les eaux ainsi rassemblées, reste à leur faire parcourir, avec les 25,70 m de pente dont on dispose pour les amener à la cote 80, les 136 km qui les séparent de Paris. » Les sources recueillies par l'aqueduc dans le bassin de la Vanne sont ainsi nommées, de l'amont à l'aval : source de la Bouillarde, les 3 sources d'Armentières, les 2 sources Gaudin (à Flacy), la source de Chigy, la source du Maroy, la source de Saint-Philbert, les 5 sources de Theil (2 à Malhortie, 3 à Theil, dont une dite Miroir de Theil, une autre Caprais-Roy, la troisième fontaine du Chapeau), la source de Noé ; de plus, en un vallon latéral, et plus haut qu'aucune autre, la source de Cérilly dite la Bime (corruption d'Abime) ; en tout 16 sources. « Les travaux de captation, entrepris à partir de 1868, ont augmenté le débit de toutes ces sources en abaissant leur niveau. En outre, comme l'a fait remarquer Belgrand, l'altitude exerce une influence sur leur régime. Ainsi, en considérant seulement les grandes sources, Armentières, Saint-Philbert, le Miroir de Theil et Noé, la première, située à 23 m environ au-dessus des trois autres, a varié du printemps à l'automne, pendant les années 1866 et 1867, dans les rapports de 666 à 332 et de 907 à 399. Les rapports des débits de la plus variable des trois autres sources, le Miroir de Theil, sont notablement plus petits : ils sont, pour ces mêmes années, de 186 à 135 et de 203 à 145. » (Daubrée, Les Eaux souterraines). En partant des sources d'Armentières, l'aqueduc longe à distances variables la rive gauche de la rivière ; il passe à côté des sources Gaudin, voisines du village de Flacy, laisse sur la rive droite Bagneaux, la ville de Villeneuve-l'Archevêque, Molinons, Foissy ; puis au moment d'arriver à la source de Chigy, il franchit en siphon la vallée de la Vanne et reçoit peu après, en face du village de Chigy, la conduite secondaire dite aqueduc du Maroy, qui apporte les eaux de plusieurs sources inférieures. Il passe ensuite à Pont-sur-Vanne, à Malay-le-Roi où un siphon le fait communiquer avec l'aqueduc de Theil et de Chigy, qui est l'artère de la plupart des sources basses de la vallée acquises par la ville de Paris. À Mâlay-le-Vicomte, autre siphon de communication avec l'aqueduc susnommé ; et peu après aqueduc de dérivation des sources de Cochepies, grandes fontaines jaillissant à 10 km en droite ligne au sud, non dans la vallée de la Vanne, mais dans un vallon latéral de la rive droite de l'Yonne, le vallon de Saint-Ange, près Villeneuve-sur-Yonne ; elles fournissent en moyenne 315 l/s ; tel mois sec n'en a donné que 190, mais tel mois humide en a versé 458. En somme : des eaux « d'une limpidité parfaite, d'une température constante de 11° à 12°, gardées à l'abri de toute altération », prises à diverses altitudes, la plus grande étant de 133 m ; une section permettant le passage de 130 000 m3 par jour ou 1 500 l/s, 136 km sans les canaux d'amenée, les drains, la conduite de Cochepies et celle des eaux de Chaintreauville près Nemours, de Villemer et de Saint-Thomas près Moret ; 17 km de siphons, 14 500 m d'arcades : tel est ce grand ouvrage, décrété le 19 décembre 1866, sur les plans de l'illustre ingénieur Belgrand, achevé en 1875 et constamment perfectionné à partir de 1879. Il a coûté, ces améliorations non comprises, et sans le réservoir et les conduites d'eau dans Paris, une somme d'environ 40 millions de francs. [Dictionnaire géographique et administratif de la France, Paul Joanne, Hachette, Paris, 1906 http://damien.jullemier.pagesperso-orange.fr/vsj/aqueduc-vanne.htm]. La route longe l’aqueduc souterrain d’Armentières c’est la petite butte de terre que nous apercevons parfois à droite, parfois à gauche. Passons un ru. Nous trouvons une construction en béton avec des portes blindées permettant de visiter l’ouvrage souterrain. Le paysage est légèrement vallonné. Nous arrivons sur la D 54 faisons un esse droite-gauche et prenons le chemin longeant l’aqueduc et se dirigeant vers la source de la Bouillarde. Le chemin est carrossable jusqu’au secteur sécurisé de la source, (balisage blanc), puis nous trouvons un chemin sur la droite grimpant vers le bois, permettant de longer les grillages. Le chemin redescend dans la plaine. Les champs sont parfois en jachères ou en culture, nous longeons la vanne. Arrivée au chemin formant Té proche de la ferme d’Armentières prenons à gauche pour voir la ferme fortifiée par des tours carrés aux angles. De loin nous apercevons une galerie en bois extérieur. Revenons sur nos pas passons de nouveau le ru et poursuivons sur la gauche jusqu’à la source de la Bouillarde [Les sources de la Vanne alimentent la Ville de Paris depuis 1870. Elles sont situées dans les départements de l’Yonne et de l’Aube entre l’Yonne et la Seine, au cœur de la région naturelle du Pays d’Othe. Les Sources de la Vanne se situent à l’est de Sens, à une centaine de kilomètres au sud-est de Paris.

Les sources captées se trouvent à proximité immédiate de la vallée de la Vanne en rive gauche, excepté celui de Cérilly qui se situe dans la vallée du ru du même nom, affluent de la Vanne, et ceux de Cochepies qui se trouvent près de la confluence du ru de Saint-Ange et de l’Yonne. La Vanne est un affluent de l’Yonne dont la confluence se situe au niveau de Sens. On peut distinguer, dans les sources de la Vanne, trois zones :
- Les sources hautes (source et drain de la Bouillarde, sources et drains d’Armentières, source de Cérilly, source et drain Gaudin) qui se trouvent le long de la vanne, dans sa partie amont, au niveau du pays d’Othe et qui par leur position peuvent fournir gravitairment de l’eau jusqu’à Paris,
- Les sources basses (source et drain des pâtures, source et drain du Maroy, sources de Saint-Philibert et Saint Marcouf, Petites sources du Theil, sources du Miroir, source et forage de Noé), également le long de la Vanne, mais plus en aval et dont les eaux doivent être relevée pour arriver jusqu’à Paris
- Les sources de Cochepies qui émergent plus au sud et qui sont dans la même position topographique que les sources basses.
Le débit moyen des sources de la Vanne est d’environ 120 000 m3/j partagé de la facon suivante :
  • 45 % de ce débit provient des sources hautes,
  • 35% des sources basses,
  • 20% de Cochepies.

Le bassin d’alimentation de ces sources s’étend surtout sur la forêt d’Othe, mais aussi sur la rive droite de la Vanne (des colorants ont été injectés en rive droite du cours d’eau et sont passés sous la Vanne pour ressortir à Noé et à Theil). L’alimentation de la nappe s’effectue surtout par des pertes dans des gouffres parsemant non seulement les vallées entaillant la région de la forêt d’Othe, mais aussi les plateaux qui sont occupés par de grandes parcelles agricoles dédiées pour la plupart à la culture de céréales. Le Plateau d’Othe est constitué d’un ensemble de niveaux crayeux recouvert par quelques dépôts datant du Tertiaires (argileux, sableux à graveleux). Les premiers niveaux de craie correspondent aux couches du Sénonien inférieur et du Turonien moyen. Il s’agit d’une craie blanche bien perméable. L’eau s’y infiltre bien jusqu’à ce qu’elle rencontre la craie compacte et marneuse du Turonien inférieur et du Cenomanien qui bloque les écoulements. Un autre aquifère, sableux celui-ci, se trouve en dessous de ces niveaux Cénomanien : il s’agit de l’Aquifère des Sables de l’Albien. Toutefois, les nombreuses sources qui émergent de ce plateau (les Sources de la Vanne étant les plus importantes) se trouvent à une altitude supérieure à l’altitude de l’Albien. Les eaux de la Vanne sont donc uniquement issues des écoulements au sein de la Craie du Sénonien inférieur et du Turonien moyen dont l’épaisseur peut atteindre 350m. Le Pays d’Othe est globalement impacté par une tectonique qui tend à faire pendre les terrains du secteur vers le NNW. On peut toutefois noter une légère ondulée d’axe N-S. Les cours d’eau au droit du plateau sont inexistants témoignant d’une bonne infiltration des eaux de surface dans le sous-sol. Ce caractère infiltrant est d’ailleurs étayé par la présence de rivières souterraines et de nombreuses cavités karstiques favorisant l’écoulement en souterrain des eaux. De plus, de nombreux traçages ont montré des vitesses de transit de plusieurs centaines de mètres par heure. Ces transferts rapides se sont fait à travers un réseau de fractures et de diaclases au sein de la roche. En effet, le plateau est fracturé selon plusieurs directions. Les deux directions qui jouent le plus grand rôle dans l’écoulement sont obliques et orientées NE-SW et E-W. Ces diaclases ont pour la plupart la même direction que les vallées et leur densité est plus importante au niveau des vallées qu’au niveau des plateaux. Il y a donc un écoulement karstique important orienté dans le sens des vallées. La plupart des sources sont d’ailleurs associées à la présence de diaclases.
Ce fonctionnement contraste avec celui observable en rive droite de la Vanne, où les écoulements sont beaucoup plus lents et où la composante karstique y est quasi absente. Grâce à des mesures de débits et des mesures de pluviométries, il a pu être constaté un retard d’un à deux mois entre les maxima de pluviométrie et les maxima des débits des sources. Ces observations témoignent d’un écoulement lent dans le
milieu souterrain (d’autant plus que les points d’infiltration les plus éloignés des sources se situent à moins de 15 km). Il y a donc une contradiction entre les données de traçages (qui témoignent d’un écoulement karstique rapide) et les données de débits (qui montrent un écoulement lent). L’étude de R. Hlavek et al. (BRGM-1959) montre ainsi qu’il existe une réserve interstitielle au sein même de la craie.
La levée d’une carte piézométrique permet de mettre en évidence une direction d’écoulement comprise entre l’Ouest et le Nord. Tout comme les écoulements karstiques, les écoulements au sein de la nappe de la Craie jouent un rôle important dans l’alimentation des sources.
L’étude des chroniques longue de débit des sources de la Vanne (BRGM-2014) met en évidence que les sources situées en pied de la vallée de la Vanne montrent, sur le long terme, une baisse de débit depuis environ 50 ans, et que cette baisse n’est ni corrélable avec le changement climatique, ni avec les prélèvements (
AEP, industrie, irrigation) sur les bassins d’alimentation des sources. Ce sont très vraisemblablement les modifications de l’aménagement du territoire (notamment agricole) qui en abaissant le niveau de la nappe à l’aval immédiat de ces sources a entrainé une baisse de niveau dans les captages. https://sigessn.brgm.fr/spip.php?article358]. Revenons sur nos pas, ne pas traverser les champs mais reprendre le chemin sur la gauche grimpant la ‘’côte du taillis aux moines’’, vers le Bois Potier. Nous longeons l’orée du bois. Le chemin après un virage grimpe perpendiculairement à la colline vers le bois, nous arrivons sur un carrefour formant Té, prenons à gauche, balisage blanc. Traversons le bois, puis nous retrouvons les champs. Le chemin en rencontre un autre carrossable, nous poursuivons sur la gauche et descendons vers l’ancien fief de Courmononcle [« Un château disparait, une route s’éloigne et un village en meurt : c’est toute l’histoire de Courmononcle ». Dès la fin du XI° siècle, Courmononcle était assez important pour s’offrir une chapelle encore existante, dédiée à Saint-Gengoult (le patron des « cocus »). Il ne reste pas d’autre trace du village primitif. Pourtant, dès avant la construction de la chapelle, une bâtisse importante, devenue par la suite un château, s’élevait au fond de la vallée, au pied de cette chapelle et au bord des pâtures. Ce fut, à l’époque gallo-romaine, l’origine de cette seigneurie, autour de laquelle vinrent se fixer quelques cultivateurs et ouvriers employés au domaine pour la plupart. En 1360, la première châtelaine est Mélinette de Foujon, dame de Cormononcle, « qui fait aveu et dénombrement à la comtesse de Flandre, dame de Villemaur pour la motte de Cormononcle, tous les hommes et femmes du corps du dit lieu (serfs et serves) ». Ensuite viennent Jean de Cormononcle, écuyer, fils et héritier de Guyot de Cormononcle, écuyer (1690), Guillaume de la Palu, qui fait dénombrement à cause de Jeanne de Cormononcle, sa femme, « … pour la fort maison de Cormononcle… la chasse à toutes bêtes rousses et noires ». En 1543, les droits de la seigneurie sont en plusieurs mains. En 1549, Jacques de Nausot, rend « foi et hommage » à son suzerain, le baron de Villemaur qui était alors le duc de Nevers. Pendant tout le XVI° siècle, la Seigneurie de Courmononcle passe et se partage entre les mains de nombreux ayants-droit. Sous un possesseur unique, les ruines disparaissent et le dénombrement de 1619, mentionne le château reconstruit. Le domaine appartint ensuite à sa fille mariée à Nicolas René Peschard, baron de Le Voncourt, Chevalier d’Ambly, Seigneur de Saint-Benoît. C’est la fin de la seigneurie de Courmononcle, la nuit du 4 août, en supprimera le titre, et, du vieux château déjà en ruines, les fossés eux-mêmes disparaîtront presque totalement. C’est la fin de la seigneurie de Courmononcle, la nuit du 4 août, en supprimera le titre, et, du vieux château déjà en ruines, les fossés eux-mêmes disparaîtront presque totalement. (4 août 1789, ou simplement la nuit du 4 Août, est la séance de l'Assemblée nationale constituante au cours de laquelle fut votée la suppression des privilèges féodaux.) Sur sa part, le vicomte Charles François de Vienne avait construit une gentilhommière. En 1814, les armées et les Cosaques, par l’imprudence d’un habitant qui aurait tiré sur une estafette russe, occasionnent l’incendie d’une partie du village, dont la gentilhommière. En 1819, les époux Lagoguey vendent le domaine  aux époux Harel qui le revendent en 1825 à M. de Brioude, qui augmente la propriété par 13 achats différents. A partir de cette époque, le village dépérit. Le nombre des habitants tombe en dessous de 100. En juin 1854, Courmononcle est réuni à Saint-Benoît-sur-Vanne. Les beaux pèlerinages à Saint-Gengoult, qui regroupaient des milliers de fidèles, sont finis. La seigneurie de Courmononcle était un fief mouvant de la baronnie de Villemaur qui relevait elle-même du duché d’Estissac, alors au marquis de la Rochefoucauld Liancourt. En 1793, Courmononcle appartenait au canton de Rigny-le-Ferron puis à celui de Aix-en-Othe en 1801. https://www.jschweitzer.fr/le-d%C3%A9partement-1/seigneurie-de-courmononcle/]. Nous n’en verrons pas plus de la grosse propriété que nous apercevons à notre gauche lorsque nous descendons. Au carrefour prenons sur la gauche la route menant au château, ou à la grosse propriété. Revenons sur nos pas et au carrefour avec la croix prenons la rue de droite, nous longeons le cimetière et à son extrémité nous trouvons la chapelle [Courmononcle, hameau près de Saint-Benoist-sur-Vanne, possède une chapelle de Saint-Gengoult, de pur style roman, en brique rehaussée de voussures en pierre de taille. Elle contient une statue équestre de Saint-Gengoult. La partie occidentale est la plus ancienne, elle date du XIIe siècle le reste du XVIe. Elle a dans son mobilier deux anges lampadophores en bois polychrome, une Marie à l'Enfant en bois polychrome qui sont du XVe siècle. Aujourd'hui fermé au public, cette chapelle tombe en ruine à cause des non rénovation et de son age. L'entrée se fait par un cimetière qui est presque en ruine, même certaine tombes sont en très bon état. Connaissez-vous la légende de saint Gengoult, le patron des cocus ? Saint Gengoult est un seigneur qui naît à Langres au VII° siècle. Lui, " vertueux, calme et tranquille, a le tort d’épouser une nommée Ganéa, légère et volage ". Il part à la guerre avec Pépin le Bref dans les pays Bataves. Au retour, il reprend tranquillement sa vie dans son domaine, aux côtés de sa femme. Mais des bruits courent dans la région, qui viennent aux oreilles du seigneur, troublent peu à peu sa quiétude, et il en vient à perdre sa belle assurance, se demandant s’il n’aurait pas été trompé. Pour s’en assurer, il s’en remet au jugement de Dieu. Il emmène sa femme dans les champs, au pied du coteau, et frappe le sol de son bâton. Aussitôt, une source jaillit. Il demande à Ganéa d’y plonger le bras. Celle-ci, sans méfiance, obéit à son mari. Horreur ! elle retire son bras " tout dépiauté ", prouvant ainsi sa faute. Gengoult, frappé de ce coup du sort, est cependant généreux. Il pardonne à sa femme, lui abandonne son château et une part de ses biens, et se retire dans un autre château, à Rouilly-Sacey près de Piney. Ganéa, aurait dû être touchée de cette bonté. Il n’en est rien. Elle vit avec son amant, et, sans doute pour pouvoir l’épouser, elle médite la perte de son mari. Après avoir élaboré un plan minutieux, elle envoie son amant pour assassiner Gengoult. Ce qu’il fait, et la légende se termine par un crime impuni. A l’endroit où jaillit la fontaine miraculeuse, est construite une chapelle, et la statue du Saint y figure à cheval, au-dessus de l’autel. La fête de Saint-Gengoult est le 2° dimanche de mai. Lors d’un pèlerinage, les pèlerins font provision d’eau de la fontaine qui guérit les fièvres et les maux d’yeux des enfants. Les mères trempent leurs enfants dans la fontaine pour les préserver des fièvres. Le culte et le pèlerinage ont disparu. Toutefois, une fois l’an, le curé va dire la messe dans la chapelle. Il n’y a pas encore si longtemps, une très vieille habitante voulait mener ses petites filles à la fontaine pour savoir si elles seraient fidèles à leur mari. A Chassericourt, la légende est différente. Saint-Georges et Saint-Gengoult cheminent ensemble. Or, sur le finage de Chassericourt, le cheval de saint Gengoult met le pied dans un trou, et enfonce si brusquement, qu’il se casse la jambe et l’eau jaillit. Saint Georges, qui ne s’est pas arrêté, continue jusqu’à Chavanges où il attend son compagnon. C’est pourquoi les deux églises sont dédiées, l’une à Saint-Georges (Chavanges), l’autre à Saint-Gengoult (Chassericourt). Dans cette dernière existait une statue de St-Gengoult et de son cheval avec la jambe brisée. La fontaine ouverte par le pas du cheval est une source pétrifiante, et elle guérissait les maladies de la peau (eczéma, écrouelles). A Bar-sur-Aube, le 10 mai, veille de la Saint-Gengoult, patron des cocus, les gens allaient dans les prés chercher des fleurs jaunes et en faisaient des bouquets qu’ils allaient attacher la nuit à la porte des maris trompés. La légende de Saint-Gengoult, est très populaire dans ces pays aubois, mais n’en déduisez pas pour autant qu’il y ait dans ces villages plus de cocus qu’ailleurs !  https://www.jschweitzer.fr/contes-l%C3%A9gendes-et-anecdotes/saint-gengoult/ & wikipédia]. [Tout proche se trouve Saint Benoist sur vanne les Romains ont traversé cette région. Ils avaient construit une voie qui, de Troyes atteignait Honfleur. On en trouve des traces à Saint-Benoist-sur-Vanne,. Sur le territoire de cette commune la voie romaine se confond peu à peu avec la route nationale 60. Elle est faite pour durer. L’épaisseur de l’empierrement était de 1 m 10, dont 0 m 70 construit avec du mortier https://www.jschweitzer.fr]. A la fourche poursuivons sur la droite la rue de la chapelle. Nous arrivons à un carrefour avec un chemin en stabilisé et un poteau d’information comportant de nombreuses pancartes de promenades. Poursuivons le bitume en direction de la Tête au Loup, Rigny, Aix en Othe. A la fourche laissons le chemin de droite, (chemin de Rigny) poursuivons le reste du bitume sur la gauche en direction de la Vallée du loup et Aix en Othe (Balisage Blanc), nous longeons un hangar et retrouvons les champs. Grimpons, passons devant une antenne émettrice. Notre chemin carrossable se termine par un carrefour avec deux chemins. Poursuivons tout droit, nous redescendons, longeons l’orée de la corne du Bois de Courmononcle, nous débouchons sur un chemin formant Té que nous prenons à droite. Nous sommes sur le GR 2. Nous débouchons sur la D 115, poursuivons le bitume sur la droite sur environ une centaine de mètres et prenons le premier chemin sur la gauche vers Rigny le Ferron (Poteau d’information GR2 – E5 et le jacquaire). Après le champ, nous longeons l’orée du Bois du Grand Chevrais. Entrons dans ce dernier, nous arrivons à un carrefour formant Té au milieu du bois. Nous avons un poteau d’information. Face à nous, le chemin balisé de Saint Jacques. Poursuivons à droite le GR 2 en direction de Rigny le Ferron. Nous trouvons également un balisage blanc et un bleu. Nous sortons du bois pour longer un champ imbriqué au milieu de la Foret de Rigny le Ferron. Traversons la foret et descendons vers le village, coupons une route carrossable en calcaire (GR balisage blanc et balisage jaune), passons une barrière. [Les vicomtes de Joigny font de Rigny le centre de leur patrimoine hors Jovinien. Leur domaine s'étale des Sièges à Armentières et de Lailly à Cérilly depuis le début du XIIe siècle. Dans le courant du XIIIe siècle, le poids de Rigny est tel qu'on cite les "vicomtes de Rigny". Malgré l'extinction de la famille des vicomtes de Joigny, la descendance féminine conservera Rigny jusque dans le cours du XVIIe siècle. Un chevalier originaire de Courceaux vient s'établir à Rigny, et prend avec sa descendance le nom de "de Rigny". Les moines de Vauluisant disposent de terrains près de l'église, et de bois. Les chevaliers du Temple, et leurs successeurs les chevaliers de l'Hôpital ont un moulin à eau. Une petite partie du finage est dans la suzeraineté de Villemaure (fief de la Mothe). Les de Saint-Vérain puis les de Chaumont-Quitry tiennent la seigneurie du XIVe au XVIe siècle. Quelques siècles après eux, les Anglais sont venus. Entre temps, les bourgs s’étaient fortifiés. Ce fut le cas, notamment, à Saint-Mards-en-Othe, à Aix-en-Othe, à Rigny-le-Ferron, à Villemaur-sur-Vanne. Des châteaux avaient été élevés sur des « mottes » (buttes naturelles ou artificielles sur lesquelles était édifié un château fort). des promenades plantées d’arbres marquent l’emplacement des fossés. Quelques lignages arrivent à traverser les épreuves terribles de la guerre de Cent Ans. La forêt d'Othe est un centre métallurgique connu au début du XIIe siècle. Les moines de Vauluisant et les templiers de Coulours intègrent dans leurs implantations cet aspect économique. Un moulin à forge est réactivé à Gerbeau en 1464. Des cloutiers sont identifiés à Rigny de 1476 à 1564. Leurs concurrents sont leurs voisins de Coulours (huit cités de 1460 à 1663) et de Villeneuve-l'Archevêque (1488). Un verrier s'établit en 1441 aux portes de la paroisse (famille de Bérulles). La commercialisation du bois et de ses dérivés (écorce à tan) vaut à la fraction de la population dédiée à cette marchandise une brusque accélération de ses potentialités sociales. Wikipédia & https://www.jschweitzer.fr  En 1870, est signalée à la Société Académique, la découverte, lors des travaux de la dérivation des eaux de Cérilly par la ville de Paris, d’un souterrain à Rigny-le-Ferron, qui est taillé dans la craie et comporte des niches. C’était une nef de 8 m de longueur et 1,80 m de hauteur, avec 3 niches de chaque côté en face les unes des autres, celles de droite taillées en voûte dans la craie et celles de gauche aussi voûtées en petits moellons de craie de 20 cm. Sur les piliers qui séparent ces niches, sont gravées 2 croix pattées (vient du fait que les bras de la croix font penser à des pattes), puis 2 petites niches creusées dans ces piliers où on pourrait y déposer un christ ou une croix. Il aurait servi de refuge pour les premiers chrétiens lors des persécutions romaines. A quelques pas de là, on a trouvé en creusant la tranchée un nombre considérable de corps morts, couchés pêle-mêle dans la marne (intermédiaire entre calcaire et argile). La métallurgie et la céramique sont 2 industries qui, autrefois, ne s’exerçaient que dans les lieux où se rencontraient les éléments indispensables à la fabrication de leurs produits : les argiles pour l’une, le minerai pour l’autre, et le bois pour toutes les 2. Ces 2 industries laissent, sur les lieux et après elles, des débris indestructibles, que le temps ni même les hommes ne peuvent faire disparaître. C’est par l’existence de ces débris qu’il est facile de suivre sur les lieux, dans le passé, l’importance de ces exploitations. Une légende ; le jour de l’Epiphanie le repas se terminait, comme presque partout de nos jours, par un gâteau dit gâteau des rois, car une fève, cachée à l’intérieur de la pâtisserie, faisait décerner à celui qui la trouvait, le titre de roi. Une portion du gâteau était soigneusement réservée pour le pauvre qui se présenterait, on l’appelait : « la part à Dieu », personne ne touchait à cette portion sacrée. https://www.jschweitzer]. Nous débouchons sur un chemin carrossable plus ou moins bitumé formant Té avec le notre. Prenons à droite en direction de Rigny. Nous sommes rue de la croix, longeons un espace naturel, arboré de plusieurs rangées de tilleuls. Nous débouchons sur la D 115 que nous prenons à gauche, traversons le village. Je suis surpris par le nombre des immenses portes charretières en plein cintres. Nous arrivons rue Coursière ou nous trouvons un poteau avec des flèches d’informations, prenons à droite la rue Neuve, puis à gauche rue de Beschefray, nous arrivons au chevet de l’église. Nous débouchons sur la D 54 (Grande Rue) que nous prenons à gauche, passons devant le porche clocher. Malheureusement l’église est fermée, mais on peu demander la clé à la Mairie. [Bien que de nombreuses chartes citent le village de Rigny-le-Ferron dès le XIIe siècle, aucune ne mentionnent l’existence d’une église à cette époque bien que la nef en ait probablement repris des substructures. Quoi qu’il en soit, l’église a été reconstruite au XVIe siècle en commençant par le chœur et le transept qui ont une structure de halle avec leurs trois vaisseaux de même hauteur. La nef est un peu plus tardive. Toutes les baies présentent des tympans à réseau flamboyant. Le mobilier, composé des anciennes clôtures des chapelles du chœur, de la chaire à prêcher, de dalles funéraires et de quelques statues, est dominé par une Vierge de Pitié datant des années 1515-1520, véritable chef-d’œuvre de la sculpture champenoise.Les verrières les plus complètes datant du premier quart du XVIe sont concentrées dans l’abside à cinq pans et dans les collatéraux du chœur. D’autres vitraux du chœur et du transept ont été complétés ou réalisés entre 1863 et 1868. C’est en 1875 que les six baies de la nef ont été ornées de vitraux décoratifs.La plus grande partie des verrières proposent une iconographie classique, sans qu’il soit possible de parler de programme cohérent. Les thèmes sont donc la Passion du Christ, l’Arbre de Jessé, la Vie de la Vierge, celle de plusieurs saints dont sainte Marie-Madeleine, les saints Crépin et Crépinien, et surtout saint Martin, le patron de l’église, sans omettre les simples figures du Christ, de la Vierge et des saints du XIXe siècle. La présence de la verrière de Légende de Notre-Dame de Boulogne, très originale en Champagne, peut s’interpréter par le fait que sa donatrice, Marguerite d’Anglure, était fille de l’avoué honoraire de Thérouanne. Marguerite d’Anglure et son mari Guillaume de Chaumont, seigneur de Rigny, offrirent par ailleurs la verrière de la Déploration du Christ associée, au tympan, à l’Annonciation dominée par la figure de Dieu.Quelques verrières présentent des apparentements avec des verrières troyennes. L’Arbre de Jessé évoque celui des Noës, la Vierge de l’Assomption, celle réalisée par Jean Soudain pour la cathédrale en 1523-1524, ce qui ne signifie pas que des artistes troyens aient travaillé à Rigny. Les peintres verriers, qu’ils soient de Troyes ou non, mettaient en commun leurs cartons, à moins qu’il ne s’agisse d’une copie interprétée. Seul un relevé des réseaux de plomb apporterait une réponse à cette question. Clés à la mairie aux horaires d'ouverture : le lundi, mardi et jeudi de 14h à 17h, le mercredi de 8h30 à 10h et le samedi de 9h à 12h. https://www.aube-champagne.com/fr/poi/eglise-saint-martin-a-rigny-le-ferron/]. Abandonnons les balisages. Traversons la place de la mairie, Laissons sur la gauche la D 115 (rue de la Croix), poursuivons tout droit, nous arrivons à la fourche avec la D 115 et la D 54, poursuivons la D 54 en direction de Bérulle et de saint Florentin, toujours la Rue Grande, nous sortons du centre du village. Les maisons deviennent dispersées autour de grands jardins. A la fourche prenons à droite la D 54c en direction de Cérilly et Saint Florentin, passons la petite rivière de Tiremont. Longue route, le paysage est vallonnée, avec des alternances de champs et de bois. Après une monté nous changeons de région et de Département. Nous étions dans l’Aube et la région Grand Est, nous passons dans l’Yonne et la région Bourgogne Franche Comté, c’est pour cette raison que la D 54 devient D 30. Passons le cimetière isolé en bordure de la route, Nous arrivons à la fourche avec la D 54 et les directions de Cérilly et Coulours, prenons cette dernière sur la droite (rue de l’abîme) et longeons les grillages du captage du bassin de Cérilly. Dans la zone de captage nous trouvons un Lavoir. [lavoirs à bassin: les lavoirs à compluvium. Dans les régions affligées de sécheresse saisonnière ou quand l'alimentation du lavoir est insuffisante ou irrégulière, on a eu l'idée d'utiliser en complément l'eau du ciel. Ainsi sont nés les lavoirs à compluvium. Ces bâtiments possèdent un toit présentant une large ouverture, le compluvium_12ar où tombent les eaux pluviales recueillies dans un bassin de lavage,!'impluvium.... Le lavoir de Cérilly (Yonne). Édifié en 1875. peut être considéré comme faisant partie des lavoirs de la vallée de Vanne « élargie ». Alimenté par le surplus plus ou moins fluctuant des eaux de captage de la ville de Paris, il appartient à la catégorie des lavoirs à compluvium ouvert. Celui-ci se présente sous la forme d'un espace laissé libre entre deux lavoirs-galeries se faisant face et couverts de toits et appentis dont les eaux de ruissellement se joignent aux eaux de pluie pour tomber dans l'impluvium. Dans chaque lavoir, les charpentes sont soutenues par quatre piles montées en briques, délimitant ainsi les dix emplacements réservés aux laveuses. De plus, une belle luminosité naît de cette architecture particulière. https://www.flickr.com/photos/sens-yonne/15324915088]. Source de Cérilly [Les sources de Cérilly ont été achetées en 1866 par la Ville de Paris et se nommaient "Le bîme de Cérilly". En se portant acquéreur, la Ville de Paris va effectuer des travaux de curage et de maçonnerie afin de transformer cette "mare" en un bassin de captage recouvert de voûtes protectrices des sources captées. Ces travaux ont été réalisés de 1870 à 1873. En dédommagement, un lavoir et un abreuvoir seront construits pour la commune de Cérilly par la Ville de Paris. Aujourd'hui, ces sources ont un débit moyen de 200 litres/seconde et servent toujours à l'alimentation en eau potable de la capitale. https://www.guide-tourisme-france.com/VISITER/sources-cerilly--cerilly-33425.htm. Il semblerait que pendant les journées du patrimoine (du moins en 2012) il fut possible de visiter le réservoir qui ressemble d’après les photos à une immense cave vouté.]. Longeons la ferme, traversons le ruisseau, poursuivons notre rue et entrons dans le village constitué de grosses fermes et quelques maisons éparses, je dis village parce qu’il comporte une église mais c’est plutôt un hameau avec beaucoup de maisons fermer. En 2019 la commune comptait 39 habitants. [Hypothèse d’étymologie : souvenir du domaine gallo-romain d'un homme d'origine latine Cirillius d'ou le nom Cirilliacum, le suffixe gaulois -acum indiquant le nom d'un domaine gallo-romain. En pays d'Oïl ce suffixe s'est transformé en –y. Il est question de « Cérillei », nom primitif, au IXe siècle. L’archevêque de Sens donna une partie des terres au chapitre de la cathédrale et l’autre à l’abbaye de Vauluisant. Les moines créèrent la métairie de la Moinerie dont l’appellation s’est perpétuée jusqu’à nos jours. En 1150, Etienne de Solméré donna aux mêmes religieux tout ce qu’il possédait dans cette localité. En 1159, le premier abbé de Vauluisant, Norpaud, acquit à Cérilly, par échange, tous les biens que les Templiers y possédaient de leur côté. Les abbés de Vauluisant devinrent peu à peu maîtres de toute la petite terre de Cérilly dont ils furent les seigneurs. Ils en devaient foi et hommage aux comtes de Champagne. Bientôt une famille y grandit qui était appelée à une certaine célébrité, celle des Bérulle. Elle détint la seigneurie au XVIe siècle. On a découvert à Cérilly une ancienne station préhistorique où l’on fabriquait les silex. En 1868, on a découvert un poussoir qui a été remis au musée de Cluny. Il y avait jadis à Cérilly aussi une fabrique de fusils.

L'abbaye de Preuilly avait quelque biens qu"elle a cédé à l'abbaye de Vauluisant à la création de celle-ci. Le monastère de Saint-Laurent. — Les moines de Vauluisant avaient élevé un monastère au pied d’une colline escarpée dans un terrain marécageux. Au XIIe siècle, on y apporta les reliques de saint Laurent, que l’empereur Valérien avait imaginé de faire mourir en l’étendant sur un gril pour le faire rôtir à petit feu. Elles furent bientôt l’objet de célèbres pèlerinages. Ce prieuré, détruit par les guerres, fut remplacé par un château, et sa chapelle abbatiale par une église dite du Calvaire.  En 1129 puis 1134 l'Abbaye de Saint-Pierre-le-Vif faisait un don de terre et de l'église à la Commanderie de Coulours ; la dite commanderie faisant un échange avec l'abbaye de Vauluisant de terres contre l'église. Les moines exploitèrent le charbon de bois et le minerai de fer en la Forêt d'Othe dès le XIIe siècle. Le Chateau/Manoir actuel a été construit sur la base d'un monastère dédié à Saint Laurent détruit par les guerres. Jacques de Bérulle (1488 - ancêtre du cardinal de Bérulle "maître de la verrerie de Vieil-Verger, âgé de 34 ans. Il déclare qu'il est natif du Perche, et en fut amené jeune enfant "et vingt-quatre ans a qu'il vint demeurer à Cérilly où il a demeuré 18 ans, qu'il s'en partit pour aller demeurer au Vieil-Verger qui est contigu dudit Cérilly." (Extrait d'un registre des déclarations de droits d'amortissement contenant la description de la terre de Cérilly (1522). Il habitait sans doute au Château de Cérilly où naquit le cardinal de Bérulle. A cette date lui est donné " à vie à noble Jacques Bérulle et damoiselle Anne, sa femme, d'un sault de moulin situé sur le ruisseau de Cérilly, au-dessous d'un autre moulin qu'il a commencé à faire près de la fontaine Jourdain (1529). Il semble que le(s) moulin(s) ajouté(s) au premier existant à Cérilly par les Bérulle disparu(rent) faute de suffisamment de force de courant de la rivière. La verrerie du vieux verger disparu également au profit de celles plus prospères d'Arces-Dilo et autres. Cérilly connu de grandes inondations en 1697 et 1740, endommageant le village et ses bâtiments. Wikipédia.] Cela me fait penser à un hameau sur le déclin. Nous arrivons à l’église Saint Laurent actuelle fut reconstruite en 1786 en face de l'église originelle. Wikipédia]. [L’église nouvelle, édifiée en face de l’emplacement de l’ancienne ,l’a été en 1786 grâce à 1a munificence du dernier marquis de Bérulle, Amable-.Pierre-Thomas, premier président honoraire de Grenoble, membre honoraire du Sénat suprême de Paris, seigneur de Cérilly, mort sur l’échafaud, le 7 thermidor an II. Elle fut consacrée par l’abbé de Vauluisant qui lui fit don d’un bas-relief en noyer sculpté, représentant l’Annonciation, et d’un tableau sur toile figurant le portrait de l’abbé Antoine-Pierre, natif de Rigny-le-Ferron,
avec sa mitre et ses armes, c’est-à-dire de son propre portrait. La, Terreur ayant passé par-là, on ignore ce qu’est devenu ce tableau. Le bas-relief, qui avait été caché, fut
retrouvé au XIXe siècle dans les greniers du château avec un fragment de statue disparue, par le propriétaire d’alors, M. Delanne-Guyard. L’église est sans intérêt par elle-même, n’ayant qu’une nef plafonnée et pas de chœur.
Sur une plaque de marbre placée au-dessus de la porte de la sacristie on lit une inscription relative à la destruction par les eaux de l’ancienne église et à l’édification de la nouvelle par les soins du marquis et de la marquise de Bérulle, née Catherine-Marie-Rolland. On y note un tableau en mauvais état peint par Restout et classé en 1911. Il représente le cardinal de Bérulle faisant hommage de l’ordre des Carmélites à la Vierge. Il est dans un cadre aux armes des Bérulle, seigneurs de Cérilly. On remarque en outre trois statues en pierre provenant de l’ancienne église du Calvaire les statues de la Vierge à l’Enfant, de saint Laurent et de saint Lyé. Pierre de Bérulle, né au château le 4 février 1575, mort subitement en disant sa messe le 2 octobre 1629, entra dans les ordres où il se fit valoir par son rare talent de controverse, il prit
une grande part à la conférence de Fontainebleau où il répliqua à Duplessis-Mornay (1600). Il a introduit, imposé en France l’ordre des Carmélites et fondé la congrégation de l’Oratoire (1613). Louis XIII le chargea de missions de confiance comme celle d’accompagner sa sœur Henriette qui devait épouser Charles Ier d’Angleterre (1625) ; puis il le nomma ambassadeur en Espagne où il signa le traité de Mouçon (1626). Il reçut le chapeau de
cardinal en 1627 et devint ministre d’Etat ; mais il ne s’entendit pas avec Riehelieu et se retira chez les prêtres de l’Oratoire il était le premier supérieur de l’Ordre. Son successeur, le P. de Condren, rédigea les constitutions définitives de la Congrégation de l’Oratoire. La chapelle du célèbre collège de l’Oratoire à Juilly possède du cardinal de Bérulle une statue en marbre sculptée en 1661 par Jacques Sarrazin de Noyons ; mais il lui manque le bras qui s’est cassé au cours d’une chute malheureuse. Après diverses péripéties, ce bras fut rendu à Juilly par Fouché, duc
d’Otrante, ancien élève du collège de l’Oratoire. http://auxerre.historique.free.fr/dossier_telechargement/Maurice_Pignard_Peguet/Histoire_des_communes_de_Yonne_Tome_III.pdf]. Nous apercevons le château. [Le château. Bâti sur l’emplacement du monastère, était entouré de murs crénelés dont il reste des traces et des colonnes attenantes à la ferme qu’il est devenu. Ce sont encore là de belles ruines qui s’élèvent sur cour avec l’ancienne façade sans sculptures, percée de fenêtres grillagées. Il reste quelques chambres, dont l’une, à droite, abrita en 1575 la naissance du cardinal de Bérulle, dont une autre à gauche conserve des pierres de cheminées brisées en 1793, sur lesquelles l’on distingue encore les armes des de Bérulle, blason ovale de gueules au chevron d’or accompagné de trois étoiles de même, deux en chef, une en pointe ; pour support deux sauvages armés de massues et pour cimier le buste d’un sauvage armé de même, issant d’une couronne de marquis. La chambre où vint au monde le cardinal a été transformée en buanderie. L’ancienne chapelle conserve se forme en cul de four et ses quatre voûtains en ogive retombent sur des culs de lampe. Elle était construite dans une des tours du château dont les deux portes d’entrée XVe siècle portent des arcs en accolade, la porte principale est toujours consolidée à l’intérieur par la barre en usage à l’époque. Cette façade, qui donne sur une sorte de petite cour d’honneur, est encore flanquée de deux tourelles, ornée d’un balcon-galerie et d’anciens modillons. La ville de Paris, qui a acheté ce château, va sans doute le restaurer. Il est à souhaiter qu’elle ne le démolisse pas à cause de son caractère historique. Elle a déjà capté les sources de l’abîme et planté des avenues de peupliers aux abords de la ferme qui occupe actuellement l’ancien manoir. http://auxerre.historique.free.fr/dossier_telechargement/Maurice_Pignard_Peguet/Histoire_des_communes_de_Yonne_Tome_III.pdf

fortifié construit en 1441 à l'emplacement d'un ancien « Hostel » détruit pendant la guerre de cent ans. Acquit en 1907 par la Ville de Paris, il est aujourd'hui géré par Eau de Paris. https://www.guide-tourisme-france.com/VISITER/sources-cerilly--cerilly-33425.htm.

Une légende ; le Bîme de Cérilly, à une date que la mémoire collective a oubliée, une orgueilleuse comtesse du nom de Mahaut, épouse d'Erard de Brienne, renommée pour sa cruauté envers ses vassaux et le petit peuple, s'engagea en carrosse dans un chemin du fond de la vallée de Cérilly, un jour de Pâques. Comme l'attelage passait près de la chapelle, proche du château de Cérilly, et que la cloche sonnait l'Élévation, le cocher demanda à la comtesse s'il fallait s'arrêter, comme la piété le lui commandait. Pour toute réponse, l'orgueilleuse châtelaine répondit : « Allez, fouette, cocher ! » Jean Puissant raconte : « A ces paroles sacrilèges, le tonnerre retentit et la terre s'ouvrit engloutissant les six chevaux blancs, la voiture, le cocher et l'irrévérencieuse comtesse. » Du gouffre sortit une eau bouillonnante qui s'épancha par les prés en un joyeux ruisseau nommé la bîme qui n'aurait jamais tari depuis. L'auteur ajoute : « Chaque année à Pâques, au moment de l'élévation, l'eau se trouble et deux brancards de voiture se dressent hors de l'eau avant de disparaître à nouveau. » https://www.lyonne.fr/cerilly-89320/actualites/le-bime-de-cerilly-une-punition-divine_12922998/]. Poursuivons la D 54 qui grimpe vers une ferme isolée, laissons un premier chemin sur la droite menant à une maison isolée et prenons à la fourche la route de droite, nous grimpons une petite colline, passons un bois et sur le plateau juste avant de redescendre, prenons le chemin de droite. Nous restons sur le plateau et avons une belle vue sur la campagne vallonnée environnante. Bois et champs se succèdent, nous longeons sans le voir l’aqueduc menant l’eau du captage de la Cérilly vers l’aqueduc d’Armentières, nous retrouvons le balisage blanc et jaune. Arriver sur la D 115, traversons et poursuivons l’aqueduc souterrain de la Cérilly, au carrefour suivant nous poursuivons l’aqueduc, avec le GR 2 qui nous guide en direction de Villeneuve l’Archevêque. Coupons un chemin et descendons vers la D 79 que nous prenons à gauche. Nous entrons de nouveau dans Flacy [C’est ici, au lieu dit La Commanderie que se jette l’aqueduc de la Cérilly dans celui d’Armentières. Traversons le village par la rue Grande, coupons avant la fourche l’aqueduc Armentières, à la fourche poursuivons à gauche. A la nouvelle fourche poursuivons tout droit par la voie sans issus d’Exhaut (GR 2), nous longeons l’aqueduc d’Argentières, et débouchons sur la D 141 que nous prenons à droite. Traversons la Vanne au niveau des Vieux moulins de Baneaux [Moulins banaux du XVIe siècle. Ces moulins à eau, propriété des archevêques, ont été reconstruits par le marchand Jacob Moreau à la fin des guerres dites de Religion. Les roues sont de grande dimension et profitent d'une belle chute d'eau. Wikipédia]. Poursuivons la route jusqu’à Villeneuve l’archevêque. Derrière les hauts murs et les grands portails nous devinons des propriétés de maîtres.





































 

 

 

 

 



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