lundi 2 octobre 2017

Randonnée Le Plus Loin Possible : GR 7 - Etape 1033 - Saint Maurice de Navacelles - Soubès

Saint Maurice de Navacelle ''le rancas'' – Soubès

28 juin 2017
 

Carte IGN     Trace IGN & Topo sans Commentaires      Trace Randogps          

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km    Temps    arret    V/d    V/g    dénivelé
24,8   5:20       0:40    4,7     4,4      392 +

Ce matin j'ai toujours mes courbatures. C'est vraiment la première fois qu'après une nuit de sommeil, j'ai encore mal aux jambes, je n'en comprends pas la raison. Après réflexion, je pense que j'étais tellement contracté dans la descente que je me suis asphyxié les muscles. Je n'ai peut être pas suffisamment but, pourtant j'ai consommé mes trois litres d'eau et je n'ai pas eu l'impression d'avoir soif en arrivant. Aujourd'hui c'est une journée de repos. J'ai vraiment mal aux jambes, la dame doit s'en apercevoir et me propose de m'emmener jusqu'à Saint Maurice de Navacelles en voiture. Hier au repas, elle ma avoué que son adresse pouvait prétendre à confusion et qu'il faudrait quelle la complète en précisant qu'elle est à 4 km du centre ville. En voiture le paysage est magnifique, hier je ne m'en suis pas rendu
compte tellement préoccupé à chercher le balisage. Au premier plan le haut des gorges de la Vis puis au loin la chaîne des Cévennes, c'est magnifiques. Me voila rendu au pied du Gr 7 commun au 74. Le départ est difficile, j'ai toujours mes douleurs aux cuisses, une fois chaudes elles partiront... Journée de transition, peu de kilomètres, mais surtout parcours situé entre la journée d'hier très difficile et la journée de demain très longue.Un peu après Saint Maurice, nous passons devant un amas de pierre en forme de cercle et couvert de lauze ; ''la glacière'' restaurée par une ''assoce'' locale.
C'est tellement encombré d'herbe que je passe sans faire de photos, en me disant dommage pour les bénévoles qui ont donnés de leur temps. Nous quittons le Gr 75 et poursuivons le GR 7 par la D 152 E2. Journée de transition car nous traversons la plaine de la barre et au loin les montagnes se détachent sur l'horizon. Nous arrivons à la Vaquerie, la rue centrale dispose de vieilles maisons. Le Gr 7 grimpe un peu pour arriver au plateau de Courcol, et la foret domanial de Notre Dame de Parlatges. Vous me direz ; pas besoin d'un blog pour raconter cela, mais j'ai tellement mal aux jambes que je me demande si je n'ai pas le nerf crural de coincé. Nous sommes sur une large route perdue au milieu de la foret, le Gr passe par le col de Mélanque, je me demande bien pourquoi, peut être pour rompre


avec la monotonie de cette large route forestière. N'étant pas en forme je poursuis mon chemin monotone, j'ai remarqué sur le GPS qu'en continuant la route et la bande coupe feu je rejoignais ma trace un peu plus loin, ainsi je reste à plat. juste avant Soubès sur la droite une montagne presque à nu ressemblant aux orgues de balsat que l'on trouve parfois en Auvergne. Il pleut. Je coupe à nouveau, le Gr passe par Fozières, et continue sur la gauche, c'est ma route pour demain. Je continue tout droit. Soubès n'est pas sur le GR 7 mais sur le 71. Je trouve ce dernier ainsi qu'une variante du 653 menant
        
au village. A la sortie des bois, le sentier peu entretenu traverse des vignes et devient un peu dangereux par des glissements de terrain vers la rivière se trouvant en contre bas. Me voilà à Soubès. Je passe le pont au dessus de la Brèze et monte dans le village. Un village ancien, de petites rues, des ruelles, des porches ou passent des sentes, un château, la mairie et le gîte. Oh j'oubliais un café restaurant et une alimentation.
La mairie ... fermé l'après midi et le gîte juste en dessous. Comment obtenir les clés ? Je n'ai rien noté sur ma feuille de route. Me l'ont t-ils dit ? Ai-je posé la question ? Le gîte dépend de la mairie. Le correspondant, la mairie ? je n'ai rien noté d'autre... Je téléphone... ouf, cela répond.
- A bon, ''ché pas, j'suis là que pour répondre au téléphone'', vous voulez le réserver ?
- Aaah non, j'ai réservé il y a deux mois.
- Ah ''j'suis pas au courant''...
je dénature un peu, je suis tellement en colère.
 




En voyant un beau bateau au sommet de la montagne cela me fait toujours sourire. Est-ce un bateau pour le lac de Salagou ou pour la mer qui n'est malgré tout pas si loin que cela.





La clé doit être au café. Son riche dans ce pays ou ils peuvent se payer une standardiste... ou un plateau téléphonique local car à l'accent on reconnait bien la petite pointe d'accent chantant du sud de la France.  Un plateau téléphonique n'aurait pas sut répondre sur une telle question. Au café il fait l'effort de chercher, ne trouve rien, téléphone, et me dit : les deux jeux de clés ne lui ont pas été rendu... Qu'il faut voir avec la mairie. La téléphoniste qui en réalité doit être une secrétaire à plein temps cherche, la trouve... Ouf, je me voyais
mal parti. La porte de la mairie s'ouvre et une charmante personne me tend deux clés, j'en prends une marqué gîte, je suis sur que c'est celle-ci, elle a la forme du canon de la serrure. L'autre c'est peut être la chaufferie, mais ne le sachant pas, je la lui laisse.
L'employé de mairie me demande ; On vous a prévenu de l'état du gîte ?
- J'ai réservé il y a deux mois je ne me souviens plus... C'est rustique ?
- On peut dire cela comme ça...
Mal entretenu le chemin au dessus de la rivière
 Même si l'on m'avait prévenu, je ne pense pas que j'aurais imaginé, je ne pense pas que j'aurais refusé c'est le seule gîte que l'on trouve (je n'ai pas chercher les chambres d'hôtes) avant Lodève. Par la route c'est à 4km par le GR au moins le double.
En effet c'est rustique, un peu glauque même, car personne ne s'en occupe. Mal situé, sous la mairie, en bordure d'une falaise, ou il y coule le ruisseau de Soubrebet, pas de fenêtres permettant d'ouvrir sur cet espèce de balcon en bordure du vide permettant de faire le tour de la Mairie, on ne trouve que
Rue principale à Soubès

 des impostes aux vitres dépolies. Une faible lumière dans le dortoir sombre. Lorsque l'on rentre dans la cuisine bien aménagé, la pièce la plus claire grâce à sa double porte vitrée on est déçu. La peinture s'écaille au plafond, et de grandes plaques d'enduit ne demande qu'à tomber. La peinture à disparu en bas du mur de droite et laisse apparaître un ciment rongé par l'humidité. Le reste des murs, peint avec un espèce de crépit qui fut clair un jour, est devenu gris par l'accumulation de la poussière dans les creux des aspérités. Le dortoir, n'est pas beaucoup mieux. Une mezzanine assombrie le dortoir et donne l'impression d'avoir le plafond sur la tête. Deux loupiotes composés d'une lampes de 40 watts chacune, donnant un allo de lumière, essaie d'éclairer un ensemble de lits superposés. Du coup on ne sait plus si les
matelas sont propres ou simplement terne par leur anciennetés. Les oreillers sont bis, propre ou vieux ? La mezzanine ; J'ai gravi les trois premières marches et constaté quelques matelas à même le sol... Je suis redescendu. Ce n'est pas fini ; l'autre partie du dortoir, la plus clair situé coté des impostes, comporte les sanitaires. Deux douches ou il est impossible de définir si le carrelage fort démodé de couleur gris ou beige, est sale ou simplement recouvert jusqu’à mi hauteur d'une couche de calcaire. En prime j'ai eu le droit à la douche froide...Une vrai, le chauffe eau n'ayant pas été branché. Le reste va avec l'ensemble. Il n'y a pas papier toilette, heureusement il restait un gros rouleau d'essuie main dans la
cuisine. Vu la façon dont on s'occupe des clefs, il est normale que l'on ne répare pas une loupiotte fonctionnent une fois sur deux dans le dortoir. J'ai dormi tout habillé dans mon drap après avoir étendu mon duvet sur le matelas. J'avais lu sur internet un dossier ''Mes premières nuits en refuge'' Il était dit que certain refuges laissaient à désirer et qu'il fallait toujours emmener son drap et son duvet si l'on ne voulait pas dormir dans la crasse... Je pensais que l'on trouvait cela dans les refuges en haute montagne, ou ma fois, l'accès en est difficile, mais ici en pleine ville sous la Mairie !!! Quand je pense que pour retenir un lit il vous demande un chèque de caution de 16 € plus chère que le prix de la nuit... ! et qu'il ne sont même pas foutu de faire un planning d'occupation, n'y de mettre en chauffe le ballon pour les douches. C'est une honte.
Je vais mangé au petit restaurant. J'ai hésité car ayant fait mes courses pour le lendemain midi je me suis aperçu que la boutique était digne d'un petit super marché.
 J'ai choisi le resto. d'une part il n'est pas très cher, et proposait autre chose que les plats classiques, d'autre part il aurait fallut que je reface la vaisselle qui était resté sur la pierre à évier.
Il me semble avoir atteint les profondeurs du Larzac Méridionale, à moins que ce soit déjà le Parc Naturel du Haut langue d'oc. Non il n'y a pas de fautes d’orthographe. Je ne pensais pas avoir atteint cette France profonde décrit dans certain ouvrage racontant la vie de nos régions avant guerre. (La
première celle de 14) Je ne pensais pas qu'a notre époque le XXIème siècle, alors que l'on a sur le bout des lèvres que le mot intégration trouver cela. On est tout de même pas aussi loin de Montpellier, Bézier, Narbonne et Millau et pourtant dans la petite salle du ''resto'' commune au bar, les esprits ce sont échauffés et l'on est devenu fort IMPOLI avec "l'étranger" (un simple parisien) que je suis. Pour ne pas que je comprenne ce qui ce dit en salle, ou au bar, on parle en patois, on rit en patois, pardon en Occitan, et bien sur on vous regarde du coin de l’œil. J'ai horreur de cela. Quand je pense que j'ai des voisins Australien, qui fond l'effort de parler Français. Que sur le chemin, j'ai demandé un renseignement certainement à un Hollandais, qui ma répondu difficilement mais en Français, il a fait l'effort d'apprendre le Français et de le parler. Et l'on parle d'intégration !!! Dommage le repas était bon, mais cela ma gâché mon plaisir.
Dans mon dortoir glauque j'ai bien dormi, certainement parce que j'ai pris un doliprane, que la fatigue commence à s'accumuler, et que je suis moins stressé. Le Cirque de Navacelle est derrière, hors mi quelques kilomètres en plus, tout c'est bien passé. Mon gîte d'aujourd'hui n'est pas terrible mais au moins je suis à l'abri. Il est tombé une sacrée averse. C'était peut être ce qui me tracassait avant le départ.
Je suis certainement un peu trop sévère avec ce charment village entouré de montagnes au bord de son précipice, certainement que c'est dû à la fatigue et à mon mal aux jambes, cela m’inquiète pour la suite de mon périple. Après avoir lu le livre d'Axel Kahn sur sa traversée de la France d'Ouest en Est j'ai été surpris par ses journées à plus de 30 km, j'ai poussé mes deux dernières semaines de périple dans le Nord Est de la France par des journées à plus de trente kilomètres, d'une part pour atteindre cette année les Vosges et enfin changer de paysage, d'autre part je me suis dit si lui l'a fait pourquoi pas moi.... Et je me demande si je vais réussir.






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