Randonnée Le Plus Loin Possible : Colognac - Aire de Côte
mercredi 30 mai
Le code mobile de cette randonnée est b310748
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km Temps arret V/d V/g dénivelé
km Temps arret V/d V/g dénivelé
24,3 5:54 1:14 4,1 3,4 972 +
Grosse journée aujourd'hui ; 1000 m de dénivelé ou presque. Au gîte l'hôtesse nous a dit qu'il y avait beaucoup de cailloux sur ce chemin. 8 heures de marche sans les poses, nous indique la pancarte. Rude journée en perspective. Le temps est maussade, nuageux, je ne serais pas cuit par le soleil comme lundi. Le chemin débute par un sous bois, nous franchissons le ruisseau et la petite cascade ou je me suis reposé hier après midi en attendant que le café ; seul commerce du village ouvre ses portes. Rapidement on commence à s'élever dans la montagne. En effet il faut regarder ou l'on met les pieds, les chemins doivent servir à l'évacuation des
eaux lors des pluies, ils sont creusés d’ornières de gros cailloux instables jonchent le sol. Plus l'on grimpe plus c'est beau, mais je ne vois toujours pas l'Aigoual!!! Le chemin est facile, je veux dire pas technique, aucun risque de chute dans un précipice sans fond, nous n'utilisons que des "drailles" chemin de transhumance. Plus je monte plus je suis inquiet, toujours pas de sommet dominant les autres de ses 1565m je devrais le voir tout de même.
Je pesais que ce serait comme au Sancy ou au Puys de Dôme. Pour l'un ; il trône au milieu des puys, pour l'autre, il domine tout ce qu'il y a autour. Ici il y a toujours une montagne qui cache l'Aigoual. Au gite l'hôtesse, nous avait dit que pour aller au col Asclier, il fallait 4 heures, le col doit être à mi parcours.
Une journée de grimpe. Plus l'on grimpe, meilleur est la vue. Je suis surpris par tous ses toits de tuiles rondes, que l'on voit un peut partout dans la montagne. Trois, quatre maisons disséminées sur les pentes ou au fond des vallons. Que font les habitants ? Ou travail t'il ? Après une heure de marche, nous arrivons au lieu dit "Les Fosses" (lieu ou les Allemands ont tués des résistants.) Nous passons devant deux maisons écolo. Énergie renouvelable uniquement (par le soleil) et je suppose que pour l'eau ce doit être une source canalisée. On peut loué une yourte. Ils ont une vue imprenable sur la vallée et le gros bourg de Lassalle. N'oublier pas le sel parce qu'il faut prendre le 4x4 pour aller le chercher et ça ce n'est pas trop écolo. Un âne et une charrette ne serait-ce pas mieux ..! On grimpe toujours. Les chemins sont bons. Nous débouchons sur un large chemin tranquille, je n'ai plus besoin de regarder ou je mets les pieds, et j'en prends plein les mirettes, même si le temps n'est pas trop dégagé sur l'horizon. Plus de balisage...
Je regarde le GPS. Ma trace se trouve plus haut sur la gauche, en regardant mieux je me rends compte que ma trace va couper ma route lors d'un grand carrefour se trouvant au col Lougares. je tente ma chance sans faire demi tour. Heureusement. A quelques mètres du carrefour je vois de la peinture rouge et blanche. La trace a été modifiée, elle ne passe plus sur le sentier mais sur le large chemin de transhumance.
Aujourd'hui lorsque je regarde la carte, je me dis que la-bas au loin on devait entre apercevoir l'un des plus haut sommet des Cévennes (l'autre c'est le mont Lozère avec ses 1699m). Au col du Fagéas on devine enfin l'Aigoual. Deviner car je ne le connais pas, et de loin il n'est pas beaucoup plus haut que ce qui l'entour. Et puis on le représente toujours avec sa station météo, cet espèce de château avec sa tour. De ce coté, c'est un mont comme un autre, rien n'apparait. Je comprendrais demain pourquoi j'étais un peu perdu
entre tous ses sommets. De ce col au milieu de la montagne du Liron ou j'ai croisé des moutons en libertés broutant herbes et ajoncs, il y a un raccourci pour le col Asclier , un kilomètres au lieu de trois. Cela ne me semble pas facile, c'est le GR 6B le chemin devient sentier. Sentier... disons lit du torrent lors des épisodes Cévenole. Je tente. Pour ne pas être facile, ce ne l'est pas. Un kilomètre de descente dans les cailloux. Attention, il faut toujours regarder ou l'on mets les pieds car on est vite entrainé et les cailloux roulent sous les chaussures. Voilà le col Asclier je suis un peu perdu, je cherche mon chemin en bordure de la route, il ne faut pas ce tromper entre les GR 6 - 61-67 et le 6b. On est au pont des Moutonniers, nous passons derrière une vieille maison ou bergerie, il me semble que le fil électrique est coupé. Si cette maison sert à l'estive, ils doivent monter les panneaux solaires avec eux. Au précédent gîte on nous à dit que l'on trouvait de l'eau potable. Je n'ai rien vu, pas de robinet, ou de
fontaine, il fallait peut être rentrer dans la maison. Je pense être à mi parcours. Jusqu’à présent je n'ai vu personne sauf la statue du moutonnier et son chevreau dans les bras. Cela grimpe encore, normale je n'ai pas encore atteint mes mille mètres de dénivelés. La pancarte nous indique le col de l'homme mort, sur la carte nous devons passer sur la serre Borgne. Je me dis que cela doit être un passage difficile... que je vais trouver des abimes, un chemin en dévers ou des pierriers. Mais non, tout passe bien, c'est un bon sentier ne passant plus en crête mais du coté de la vallée Borgne. Vallées aux pentes relativement douces. [J'ai cru que l'on donnait ce nom aux vallées des pentes de l'Aigoual qui ne débouchaient pas. Un peut plus loin en recherchant l'histoire de la résistance, j'ai appris que "Borgne" était un résistant cévenole. A moins que ce soit le résistant qui est pris le nom des vallées qu'il contrôlait...]
Au col Asclier
Au village d'estive dont certaine maisons sont en ruines de Bonnepierre je rencontre deux randonneurs, il est proche de midi, le lieu est magnifique dommage la couche nuageuse nous rapproche l'horizon.
Les anciens savaient choisir le lieu de résidence pour leur estives. Quoi que, le paysage n'était certainement pas prioritaire pour eux. D'ici on devrait avoir une vue sur l'Aigoual. Quant à moi je le cherche toujours, enfin je cherche une montagne avec une construction ressemblant à un château. Aujourd'hui, en regardant la carte, je me rends compte que je suis sur l'Aigoual. Autour de ce pan de montagne les vallées viennent buter sur les crètes. Attention à ne pas se tromper de GR ici nous rencontrons le 62. Ce village est un bon emplacement pour manger, la place est prise par deux randonneurs. Comme je n'étais pas seul je ne me suis pas approché des autres maisons qui se trouvent sur le GR 62, "je n'ai pas voulu jouer au touriste parisien",
j'aurais pu faire quelques photos de ses beaux murs en pierres sèches. Au retour sur le GR 6 j'aurais trouvé l'esplanade devant la maison en ruine sur la crête sans plus personnes. Mes randonneurs, soit avaient terminés leur repas, soit ne faisait qu'une pose. Après un salut de loin pour ne pas les importuner et quelques photos de la ruine, je poursuis mon chemin... On continue de monter. Je me retourne pour admirer le paysage et voit mes randonneurs s'éloigner. j’hésite à redescendre. Encore une fois c'est dommage de ne pas poursuivre sa première idée, parce-que pour le repas c'est le bon emplacement.
Vous comprendrez plus tard. Plus de balisage, mais impossible de se tromper, il n'y a qu'un chemin. On passe le col du terme (je me rends pas bien compte que c'est un col.) Plus de balisage, mais des panneaux d'informations AIR DE COTE à sept kilomètres. Par moment facile, a d'autre plus dure, le sentier des moutonniers se poursuit jusqu'au col du pas ou des traverses. On y trouve un grand monument sur la résistance.
[Au Mas de la Carrière, se dresse une stèle portant les noms des morts du maquis d'Aire de Côte, près de la tombe de Marcel Bonnafoux, le chef Marceau, tombé à l'aube du 10 août 1944 en menant l'attaque du Vigan.
L'histoire du maquis d'Aire de Côte fut brève et tragique.
Constitué au départ des réfractaires au STO (Service obligatoire du travail), il a été l'un des premiers maquis de la région, fondé en mars 1943 et soutenu à Saumane par son maire, Fernand Borgne.
Puis ce fut la tragédie du 1er juillet 1943 à Aire de Côte. Surpris par les chasseurs parachutistes allemands, le bilan fut lourd.
Quelques rescapés continuèrent l'aventure avec le maquis de Lasalle qui constitua, avec celui d'Ardaillès, en juillet 1944, l'ossature du grand maquis Aigoual-Cévennes, animé par le chef Marceau.
En hommage à ces combattants de l'ombre, une stèle est érigée à Saumane où le maquis est né. Une croix de Lorraine est érigée au col du Pas.
Deux Saumanois ont marqué la résistance cévenole : Fernand Borgne, déporté et mort peu de temps après son retour, et Gilbert Delon, mort dans les camps nazis]
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Dernier col de franchi avant mon point de chute qui se trouve maintenant à trois kilomètres. Je grimpe un peu dépasse le monument des résistants, le paysage est magnifique, je fais halte pour manger. Face à moi la vallée côté de la méditerrané. En bout sur la droite certainement l'Aigoual.
Bien le panier repas de Cologniac ; Trois saucisses aux herbes et une salades de poids cassés, tomates poivrons, dans une boite étanche. S’embête pas, cela viens du super marché !!! C'est certainement pour cela qu'hier elle ma demandé si j'avais un récipient hermétique... N'en n'ayant pas elle na pas risquée une salade maison. Comme cela pas fuite dans mon sac. Un morceau de pain et une pomme. Qu'elle c.. j'ai laissé, le couteau multi fonction de camping à la maison,
n'ayant pas de repas à préparer. Pas facile de manger les poids cassés au couteau. je n'aurais pas du manger là, n'y me reposer au pied de la dernière grimpette. J'aurais du le faire avant, lorsque c’était moins dur. Parce-que là on grimpe encore dans la caillasse. Au col il me manquait environs quatre cent mètres de dénivelés positif. A ce rythme on va les faire sur trois kilomètres. Le sentier grimpe de 920 à 1050 m sur peu de distance. Le sentier caillouteux serpente comme en haute montagne. On débouche sur la route, ça grimpe toujours, mais c'est moins dure. Ouf, je suis au pied de l'Aigoual, mais ce dernier est encore plus haut. D’où je suis, je ne le vois pas. La foret et un pan de montagne me gène. Encore une bonne grimpette demain. Je ne situe pas bien le sommet cévenole, je me l'imagine un peut plus à droite et derrière une autre vallée.
Le temps de parcours était large.
Je me retrouve tout seul au gîte. Les deux hôtes d'hier soir devait faire la même route que moi, mais ils ont décommandés. Le monsieur est arrivée épuisé d'Anduze avec peut être une déchirure musculaire au mollet. Du moins il souffrait beaucoup. Le matin cela allait mieux, mais la douleur à dut ce réveiller sur le chemin caillouteux. Si sa compagne était motivée, plein d’allant, lui était plus réservé sur l'utilité de cette
rando. Je pense que cela l’embêtait cette marche, il y perdait son temps. Cela se voyait à sa tête. Le gîte se trouve isolé au milieu de la forêt, c'est une ancienne maison forestière, il n'y a pas de réseau téléphonique, il faut se déplacer sur le belvédère ou on a une magnifique vue sur la vallée borgne et au loin, sur la droite le Ventoux. Mais l'on ne voit pas l'Aigoual. (Normale "t'est" dessus.)
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