Randonnée Le Plus Loin Possible : circuit local -GR 51 Etape 1005 - Callian -Grasse
La numérotation
pour cette partie va être descendante. J'ai décidé de partir du plus
montagneux vers la mer afin d'éviter les orages de montagne. Je me dis
que plus proche de la mer, j'aurai la pluie et peut être pas l'orage.
J'ai également beaucoup plus de routes me conduisant à des villages pour
me mettre à l’abri.
Mai 2015
Carte IGN Trace GPS Trace Randogps
Le code mobile de cette randonnée est b308254
Pour envoyer le circuit sur votre appareil mobile c'est facile : Regarder le tutoriel video en Cliquant ici
[Même si l’on retrouve des traces de vie datant
de la préhistoire (celto-ligures) et de l’époque romaine (aqueduc romain
de Fréjus à
Mons), Montauroux émerge véritablement en 1044 lors de
l’installation de Pierre d’Aurosa sur ce piton calcaire.Construisant son « castlan » sur un rocher dominant les terres
cultivables, Pierre d’Aurosa fit construire une église et contribua à
l’installation de paysans dans des grottes situées au pied du rocher (maisons
troglodytes) et tout autour de l’église.
C’est le XIVème siècle qui apporte son lot de drame : catastrophes
naturelles ravageant les cultures et engendrant la famine, la venue
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gorge de la Siagne : St. Cézaire |
de la peste. Le roi de France tentant de
s’approprier la Provence, les petits fiefs fortifient leur forteresse.
Montauroux ayant déjà un embryon avec sa grosse tour carrée entourée d’un mur
d’enceinte, la forteresse s’agrandie en 1365 puis furent construits des murs
englobant la bourgade. Montauroux connaît des heures
sombres avec les guerres de religions. Les troupes de Savoie approchant, Le Duc d’Epernon , alias Jean Nogaret de la Valette, est dépêché
pour assurer la protection de la Provence. Mais l’ambition et le pouvoir étant
les plus forts, Epernon trahi le roi, assiège Montauroux, fait pendre presque
tous les défenseurs du village et démolit la forteresse. Depuis lors, les
montaurousiens ayant la rancune tenace, brûlent l’effigie du Duc tous les ans,
lors de la fête patronale de la St Barthélemy.
extraie tiré du site : http://www.tourisme-montauroux.fr/decouvrir/historique.htm
- Christian Dior (1905-1957), grand
couturier français, séjourna dans la commune dans son Château de
La Colle Noire de 1950 à 1957, date de sa disparition
prématurée. Il avait acquis une vieille demeure bourgeoise qu'il
transforma entièrement.
En achetant cette demeure et les terres
alentours, il avait aussi acquis la chapelle Saint-Barthélemy qui domine le
village, édifiée à l'emplacement d'une forteresse détruite par le duc d'Epernon
durant les guerres religieuses du XVIe siècle.
Il la légua à la ville qui en assure l'entretien, à la fois pour le culte (à
quelques occasions) et pour des manifestations culturelles régulières. Elle est
représentative d'un art « rural » du début du XVIIIe siècle,
à la fois naïf et symbolique, et est entièrement recouverte intérieurement de
boiseries peintes.
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Non ce n'est pas la Siagne |
Wikipédia]
Poursuivons notre chemin, en ville j’ai un peu
perdu la trace. Une longue route nous attend ce village est immense. Nous
arrivons à la foret. Notre route devient plus ou moins chemin, nous y trouvons
de nombreux nids de poule. Nous descendons tranquillement, j' approche de la
tranchée….. La siagne coule en bas, de l'autre coté le village de Saint Cézaire, qu'il est haut ce village.
[Bien que souvent nommée rivière, La Siagne est bien un fleuve.
Celui-ci, long de 42 kms prend sa source au pied de l’Audibergue, sur la
commune d’Escragnolles, à 1435 m d’altitude et se jette dans
la
Méditerranée à Mandelieu. La Siagne compte de nombreux affluents.
Il est probable que le nom soit une variante du
mot sanha qui désigne une variété de roseaux : marais, en occitan
(Mistral F.).
On discute également une origine
pré-indo-européenne *SEG- (d'où viendrait aussi Seine).
La Siagne, sur certaines cartes anciennes, est désignée sous le vocable de Cyagna, Cyagne
, de Siagna.
Le parcours de ce fleuve a permis au fil du temps la création
d’incroyables gorges, profondes par endroit de 400m et donnant à ce site
un relief des plus étonnants composé de cascades pétrifiantes, de ponts
naturels ou de grottes.
- Du passé récent, on retrouve la trace de très
nombreuses constructions en pierre sèche. cabanes, abris, agachons,
cabanons, bergeries, cochonniers, descargadous, aiguiers, citernes,
glacières, puits, fours, fours à chaux, fours à poix, fours à cade,
restanques, murs, murs à abeilles, calades, aires de battage, recavades,
clots, enclos, garennes, lèques, apiès. ] extraie de deux sites : Wikipédia & http://www.paysdefayence.com/fr/decouvrir/nos-espaces-naturels/rivieres-et-gorges/
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Pont des Tuves |
Au détour d’un virage entre
les arbres je m'aperçois que le village de Saint Cézaire la haut tout
la haut, s'éloigne, ce n’est pas normale. Emporté par la descente, je ne suis plus sur ma trace GPS. Je fais demi tour, en effet un peu plus haut j’avais vu un
balisage bleu s’enfonçant dans la foret. (Si l’on poursuit cette route on
rejoindra notre trace en bordure de la Siagne. Mais cette large route est moins pittoresque que le sentier ) Je grimpe (fallait faire
attention mon gars) et prend le petit sentier sur ma droite avec les balises bleu. C’est beaucoup moins facile
que la route, cela descend « roide » et serpente bien, je
rencontre un groupe. Le seul de la journée. Un autre balisage de couleur jaune vient ce mêler au
notre, je ne sais pas d’où il vient. Il n’est pas sur la carte. En bas je rencontre un chemin longeant la
rivière, l’eau est d’une clarté… je n'en revient pas, cela change de la couleur de la Seine. Je remonte le court d’eau jusqu’au vieux pont
(Pont des Tuves ou des gabres.) [Le Pont de Tuves, construit en 1802, surplombe La
Siagne et relie les communes de Montauroux et de Saint-Cézaire où il est appelé Pont des Gabres. Le mot Tuves
provient du mot tuf. Il est souvent confondu avec un pont romain,
construit plus en amont, dont il ne reste qu’une partie.]
Après être passé sous une roche cascade, et en ressortir trempé, le sentier remonte en face, en serpentant gentiment. Le chemin
est très stable. Nous sommes dans la partie que je n’aime voir sur une
carte : la plus escarpé. j'ai toujours peur de trouver un pierrier ou un chemin en mauvais état, avec une tendance à vous emmener vers le précipice. Mais ici ce n'est pas cas. Nous rencontrons le GR 510 que nous prenons à
droite, je dois couper à un moment par la falaise, mais pour l’instant cela me
semble impossible. Nous rencontrons quelques ruines de maisons, un ancien
lavoir-abreuvoir et un aqueduc [Le canal de la Siagne,
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Canal de la Siagne |
La construction du canal de la Siagne permet d’alimenter Grasse et Cannes en eau potable.

construit en 1868
et parcourant 42 km. Il capte les eaux de la Siagne en aval du barrage EDF de
Saint-Cézaire et reçoit sur son trajet la source de la Foux de Saint-Cézaire
(totalement exploitée), la source de Veyans (utilisée principalement pendant
les périodes de manque d’eau). Il s’agit du plus important prélèvement sur la
Siagne. Aujourd’hui, le propriétaire et exploitant avec la Lyonnaise des eaux
(concession) de ce canal est le SICASIL(Syndicat Intercommunal des Communes
Alimentées par les Canaux de la Siagne et du Loup). Extraie
d’un document très intéressant sur : http://maisonregionaledeleau.com/mre/images/stories/fiches_rivieres/MRE_fiches_Siagne.pdf]
J’emprunte le 510 et je m’aperçois que je
m’éloigne de ma trace, il me semble impossible de gravir se rocher. Je ne vois
aucun passage. Mon extraie de carte ne me donne pas non plus de solution. Je ne vois pas ce petit sentier devant me faire gravir ce flanc de falaise très raide. En poursuivant le 510 à flanc de montagne je rejoindrais
également le 51 en faisant un large détour pour retrouver ma
trace. Mon extraie de carte n'allant pas aussi loin, j'abandonne cette solution. Mon extraie de
carte ne me donnant que la solution Saint Cézaire (poursuivre le 510
jusqu’au
village et rattraper ma trace la haut. le détour est moins grand.) En attendant je fais des allées et
retours entre le canal et un point fictif du GR
ou il me semble qu’un sentier doit exister. Dépité, ne trouvant rien je
décide de passer par la ville. Bien décidé à abandonné ma trace en me disant que le sentier n'existe plus, mais pas tout a fait convaincu tout en me résignant je scrute le taillis, et là, je trouve sur un arbre, une vielle trace de
couleur jaune partant à l’assaut de la falaise. A cet endroit la carte GPS
n’est pas tout a fait en rapport avec le terrain le sentier est beaucoup plus
proche de l’aqueduc. Grosse hésitation, le balisage n’est il pas abandonné ?
N’est il pas dangereux de le prendre ?
Le sentier semble bon, je me lance, cela grimpe dure mais le sentier est
excellent. Nous avons de beaux points de vu
sur la saignée et la montagne. En
partie haute je rencontre un chemin carrossable, je grimpe toujours mais moins
fortement et ce chemin est bordé de propriétés. Vu le temps perdu, j'abandonne la visite de ce village perché, dommage…. C’est cela aussi
d’être chemineux parfois faut savoir faire l’impasse. Le reste du parcours
n’est pas facile à suivre, pas qu’il est dangereux, nous sommes sur un plateau
et nous suivons un chemin serpentant dans les propriétés. Ce chemin est plus ou moins balisé. Nous poursuivons un balisage jaune qui pour une fois ce trouve sur la carte.
Il faut soit avoir la carte détaillée à la main, ou le GPS. Pas de soucie la
trace correspond au terrain. après un temps qui ma paru très long, j’en ai un peu assez de cette «banlieue» vivement
la zone d’activité pour retrouver la
foret. Ça sent le parfum, normal
dans la zone il y a un « manipulateur » il doit préparer des huiles essentiels. Me voila de nouveau en foret,
sur un chemin forestier pratiquement horizontal. Je fais attention au balisage jaune par ici il fait une boucle,
il ne faut pas que je me trompe ne pas prendre la branche jaune qui monte, je
dois rester sur le chemin du bas. (je laisse le poney club sur ma gauche.)
J’arrive au carrefour et rencontre enfin le GR 51 que je prends plutôt sur la gauche.
(si l’on prend à droite on retrouverai le GR 510 vers la Siagne. Nous arrivons
au col Cabris ou nous avons une belle vue sur la plaine. Nous suivons la route
carrossable offrant de belles vue sur le village perché de Cabris [une première
agglomération a vu le jour dès le néolithique (2500 ans avant J.-C.).
Son château féodal aurait été créé en 997
puis suivirent les maisons.
Raymond de Grasse (?-1351), chevalier, fut
seigneur de Cabris. Membre de la branche des Grasse, seigneurs de Cabris, qui
participa à "l'aventure angevine dans le royaume de Naples".
Il fut le premier fils de Bertrand de Grasse et de Marie d'Alamanon.
Lors de la crise ouverte par la mort de la reine
Jeanne Ire,
Jean de Grasse-Cabris, seigneur de Cabris, soutient Charles de Duras
contre Louis Ier
d'Anjou. Le ralliement de Grasse à la cause angevine, en 1386, entraîne son
changement d’engagement, et il prête hommage au jeune duc d’Anjou, Louis II.
Seigneurie des Grasse-Cabris depuis le début du XIIIe siècle,
 |
On débouche sur une oliveraie |
Cabris passe dans la famille des Clapiers de Gréoux, par mariage en 1655, qui
garderont le fief jusqu’à la Révolution (wikipédia)
Plusieurs fois ravagé par les guerres, à l'époque de la Reine Jeanne au 15ème siècle puis sous la
Révolution, le village garde un charme intact. Cabris a souvent attiré les
écrivains :
Antoine de Saint-Exupéry qui y passait ses
vacances d'enfant au début du 20ème siècle,
Albert Camus qui y fit plusieurs passages dans
les années 50,
André
Gide qui y séjourna de retour de son voyage d'Égypte en 1940.
Du beau château médiéval qui
surmontait le village, il ne reste que quelques ruines et les vestiges du mur
d'enceinte.
Mais de l'esplanade du château, vous serez plus que
récompensé par l'extraordinaire vue sur la Méditerranée, depuis le golfe de La Napoule, les îles de Lérins, les
contreforts du Tanneron et le lac de Saint-Cassien. (http://www.provenceweb.fr/f/alpmarit/cabris/cabris.htm
]
 |
Cabris |
Nous passons devant la maison de la mère de
Saint Exupéry. Un petit tour dans ce charmant village avec ses petites rues et son esplanade à 180 degrés. Je ne vous fait pas le topo le site internet la fait pour moi et il dit vrai. Me voila reparti. Il est treize
heures passé, les terrasses des restaurants sont pleines de touristes. Nous
retrouvons la garrigue par un large chemin. Par moment ont aperçois Grasse, on ce
croit arrivée et c’est l’erreur fatal pour le moral. Nous arrivons à la "croix
Cabris" ou nous tournons à droite et suivons le pipeline de gaz. Pas facile
de marché ce chemin complétement défoncé, manquerait plus que je me tordre les pieds sur les
motte de terre et les pierres instables sur cet espèce de plateau. A ce carrefour on trouve un nouveau GR, le 406, un GR européen et le 51
disparaît. J’en ai mare de ses nouveaux sentiers pour traverser l’Europe, ils monopolisent le temps de
baliseurs au
 |
Maison de Saint-Exupéry |
détriment des sentiers existants. Dans le Nord on a exactement la
même chose avec le 145 encore un GR européen, mais le GR 120 est a l’abandon
plus de pancarte pour se rendre au cap blanc nez (dans le sens Calais- cap.) Crée tous ce que vous voudrez mais n'abandonnez pas les anciens sentiers surtout lorsqu'il suivent le même itinéraire que
 |
Panorama de Cabris |
l'ancien. C'est le petit coup de gueule du moment, la fatigue de la journée et l'accumulation des kilomètres de la semaine. Après recherche voila ce que j'ai trouvé sur ce chemin :
L’itinéraire de la « Route Napoléon à pied » est un chemin de Grande
Randonnée pédestre (GR®406) long de 165 km reliant Grasse
(Alpes-Maritimes) à Sisteron (Alpes de Haute-Provence). Inauguration du parcours en juillet 2015 Alors disons que tous n'étaient pas terminée et qu'il manquait des panneaux d'informations et du balisage.

Nous avons une vue sur la prison. on ne voit que ça, heureusement un peu plus
bas sur la droite nous avons une vue sur le golf. Nous débouchons sur une route et suivons le mur de ce terrain de jeu. Ensuite, je me paume un peu 51- 406 c’est un peu confus, route pas route, cela manque d’informations. Je me rends
compte que je me suis trompé, je me rapproche de la route en empruntant les fauts chemins du terrain. En prenant la route je retrouve le 51. Je quitte ce
dernier au centre de recherche. Je viens de boucler avec l’année dernière. Je poursuis
la route, débouche sur la D

6085 (route Napoléon) pas facile de marcher, aucune place pour
le piéton sur cette route en pente aigu coincée entre la falaise et le précipice. Faut dire que Grasse est construit à flanc de montagne. Dans un virage en angle aigu, je quitte la départementale pour une
rue descendant dans Grasse, puis des escaliers. Je n’emprunte pas le même
chemin que l’année dernière, j’arrive un peu plus haut. Cette année pas de
visite de la ville. Mais une petite visite dans les parfumeries pour le cadeau de la fête des mères.
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