lundi 4 mars 2013

Le tour du lac d'Eguzon

 
Le Tour du Lac d'Eguson

KM   Temps   Arrêt     V/dépla    V/Globale   Dénivelé
32      5h40     15 mn        5,4           5,1            887 + sur le GPS     916 sur la carte




Carte IGN                        Trace GPS 

Trace Randogps                                        Le code mobile de cette randonnée est b302769
                                                                              (Explications Code Mobile)  

Cela faisait longtemps que je voulais participer à cette rando, du jeudi 1er novembre, organisé par l'Office de Tourisme d'Eguzon, situé dans la région du Berry.
Le bourg d'Eguzon dans l'Indre, organise tout les ans, ça fête de la châtaigne et de la randonnée. Pour ce jeudi, pas moins de 6 randos sont organisées entre 11 et 33 km.
La pluie du matin n'arrête pas le pèlerin.
 
 Je me suis levé à 5 heures pour me rendre au départ de la plus longue promenade de cette journée : Le tour du lac d'Eguzon. Le rendez-vous se situe à quelques kilomètres du bourg dans le petit village "balnéaire" de Chambon. C'est un village carte postale avec sa plage, ses petites maisons, son port de plaisance,
et toute les légendes qui sont nées avec la
mise en eau du barrage, en 1926. Une partie de l'ancien village de Chambon et un pont sur la Creuse ont été immergés. Certaines constructions réapparaissent lors des vidanges du lac.

 Le lac de Chambon a une superficie de 312 hectares et sa profondeur atteint 65 mètres, c'est le plus grand plan d'eau du Centre de la France.

Cette année, les organisateurs avaient prévus une rando à handicap : Vent, pluie, et boue. A moins que nous participions à un jeu inter village qui consisterait à réaliser le tour du lac sans glisser. Vous venez de comprendre que le soleil ne sera pas de la partie. Je fais environs une heure de voiture les essuies glace fonctionnant à la vitesse maximum. Qu'est ce que je fais là ? Il tombe des hallebardes, il y a du vent et il ne fait pas chaud, personne ne m'attend, alors
pourquoi ne pas faire demi tour!!!!

je ne vois aucune raison à ne pas participer à cette manifestation même avec ce mauvais temps. Lorsque l'on aime la marche, il y a toujours un petit coin de soleil, pour nous faire avancer.


 
J'arrive sur le parking autour de 7h, il y a peu de monde. Les cabanes d'inscriptions sont encore fermer. Le départ n'est qu'à 7h30. Les voitures arrivent doucement et l'on commence à les diriger sur un parking "qui deviendra vite boueux" improvisées pour l'événement. A peine les lumières allumer dans les stands, que déjà, quelques groupes se précipitent pour l'inscription. On a pourtant encore le temps, mais sous le petit toit on est à l’abri de la pluie.
Vers 7h40 je verse mon obole et je franchi la ligne imaginaire de départ. La pluie m'accompagne. Nous empruntons pour ce début de parcours le GR de pays du Val de Creuse balisage Rouge et jaune bien balisé et puis il n'y a pas à se tromper jusqu'au barrage nous suivons le lac.




   Le barrage hydroélectrique d’Eguzon créé entre 1922 et 1926 est le premier d’une série de trois sur la rivière Creuse ; il retient 58 millions de mètres cubes d’eau formant le lac de Chambon.

 Ses dimensions sont impressionnantes : 61mètres de haut, 300 mètres de long en crête, 54 mètres d'épaisseur à la base et 5 à la crête...)


 





Me voilà à piétiner derrière un groupe d'une quinzaine de personnes, à écouter involontairement les conversations. Comme malgré tout, je regarde ou je mets les pieds, (il serait dommage de glisser dès les premiers mètres.) Je m'aperçois que certain sont mal chaussé. Des baskets. Je suis toujours étonné de voir des marcheurs dans des chaussures qui ne tiennent pas les pieds. Onze ou trente trois kilomètres par un temps pareille, en trois pas sur un terrain détrempé, Chaussettes et chaussure sont mouillées, la cheville, n'est pas tenue, bonjour l'entorse à la première glissade. 
Je sais bien : le marathon se cours en basket, ils font 42 kms en 3 ou 4 heures. Nous on mettra 6, 7 ou 8 heures pour en faire dix de moins. Sur, avec "mes chaussons" de 900 grammes au pieds, j'ai l'air d'un lourdaud, mais mes chevilles sont tenues et mes pieds au sec. Le premier du groupe parle avec la cinquième ou sixième personne, il tourne la tête à chaque phrase ou, s'il ne tourne pas la tête, on ne comprend rien. Alors il répète, s'essouffle, piétine, n'avance plus.  Le chemin se rétréci et commence à légèrement s'élever, nous sommes en file indienne et la conversation continue. Sur ce terrain si l'on ne regarde pas ou l'on mets les pieds on ne peut avancer. A la première bosse, bien sur "bouchon" trop essoufflé pour mettre correctement un pied devant l'autre, mais les parlottes continues. Je double dès que possible. Ils doivent me prendre pour un fou. Enfin j'entends le bruissement du vent dans les arbres, le tintement de la pluie sur les feuilles et le long plichchch de la boue expulsée des crampons de mes chaussures. En égoïste je préfère être en tête et profité d'un terrain encore stable. Nous arrivons au barrage sous la surveillance de la gendarmerie. Il est ouvert uniquement pour nous. (Sur la carte et la trace GPS le détour par le pont permettant de passer la Creuse est tracé)
Pont des piles
[Crochet pour passer la creuse : On emprunte un chemin de liaison entre le barrage et la route, puis nous reprenons un sentier sur la droite nous faisant redescendre sur la creuse. Nous débouchons sur la D 45c, que nous suivons jusqu'au pont (moderne) "des piles" que nous empruntons et prenons le balisage de droite. Le chemin remonte la creuse par la rive droite. Quoi que nous sommes toujours sur une partie du GR de Pays du Val de Creuse, nous sommes également sur le GR 654 sentier de Saint-Jacques de Compostelle empruntant la voie de Vézelay. Balisage rouge et blanc. (C'est également une autre promenade organisé par le O. T d'Eguzon le 14 avril 2013 entre Eguzon et Dun le Palastelle via La Souterraine plusieurs parcours sont organisés de 14 à 47 km plus d'info sur http://www.basepleinair-eguzon.com/officetourisme/www/fr/les-randonnees/la-peregrine-jacquaire) nous quittons le chemin pour prendre sur la gauche un sentier, et nous voila revenu sur notre itinéraire. Au dessus du barrage, il devrait y avoir un beau point de vue, mais le temps n'engage pas à sortir l'appareil photos. Nous avons un peu de route à faire avant de plonger vers le lac.
"J'suis" bien content d'être en tête, une descente très boueuse se présente devant nous. très glissante.
Juste avant le premier ravitaillement, je fais peur à un chevreuil qui bute par deux fois dans une clôture pour finir par trouver une brèche dans la clôture et fuir dans le parc d'une propriété.
Le bonus de Bonnu



















Nous passons dans une propriété

 
















A Bonnu nous avons eu un bonus : le droit de traverser une belle propriété (petit château), dommage cela se fait sous la pluie. Nous avons du lui ravager sa pelouse. Deuxième ravitaillement à la maison de la sorcière. Je passe celui-ci, il est trop près du précédent. A partir de bonnu plage, nous suivons le bitume et traversons le village, puis rencontrons la D40a que nous quittons au lieu dit "Le Chataignier" nous empruntons un chemin qui nous amène sur le bitume de la route en bordure du lac (ici ce trouve le bac permettant de rejoindre Chambon pour les 11km)

Un cousin très éloigné

Direction Crozan, Le chemin devient agrémenté de sculptures sur pierre. Au détour du sentier, au croisement de deux chemins, isolées au milieu d'une aire herbeuse, je rencontre, un cousin, très éloigné. La statue ressemble à un homme préhistorique avec sa massue.C'est tout à fait moi, seul, avec mon bâton face à la nature.











 

Le chemin devient intéressant, lande de bruyère, rochers, petit sentier en aplomb du lac. Nous sommes au rocher de la fileuse, attention à ne pas trébucher la marche est haute et c'est la chute dans le lac, 
Le rocher des Fileuses
  D'après une légende que l'abbé Rouzier rapporte ainsi en 1897 dans son « Histoire illustrée des châteaux de Crozant et des Places » :

" Lorsqu'aux jours ensoleillés du printemps, les bergerettes laissent paitre leurs moutons sur la montagne verdoyante, une sorte de joyeux tournoi s'établissait entre elles, ajoutant cet
innocent plaisir aux charmes de leurs jeux champêtres.
Au signal donné on voyait les intrépides jeunes filles, la quenouille au côté, le fuseau dans la main, debout
toutes ensemble sur le faîte de la roche, qui s'élève à pic sur le torrent à l'heure où le soleil descend lentement sur l'horizon, et où la rivière miroitait, comme une immense lame d'argent diaprée d'efflorescences d'or et d'azur.
Quelle sera la main assez habile pour laisser glisser jusqu'au bas son fuseau et le ramener à elle enlacé de ses mille fils de lin ?
Quel pittoresque spectacle !
Dès que les divers fuseaux entraient dans l'eau, et en remontaient ruisselants de gouttelettes brillantes, il se faisait comme une traînée de diamants qui attiraient les regards. 

 
Nous avons une vue panoramique (sous un rideau d'eau) sur la pointe rocheuse surmontée de son château en ruine au confluent de la Creuse et de la Sedelle. Par un temps meilleur, un bon coin pour se 

 








  sustenté. Même sous la pluie, on comprend mieux pourquoi les peintres ont plantés leurs chevalets en ce lieu. Le sentier débouche sur la route et , nous passons le pont au dessus de la Creuse. Nous entrons dans Crozan. On s'arrête bien sur, devant ses ruines. 

C'est à partir du XIIeme siècle qu'apparaissent, vraisemblablement, les premières constructions en pierres sur l'éperon, sous l'occupation de Hugues de Lusignan, comte de la Marche, et de son épouse, Isabelle d'Angoulème, veuve du roi d'Angleterre, Jean Sans Terre.
C'est au XIIIeme siècle, que le château de Crozant prend sa forme définitive et devient une forteresse imposante, une des plus puissantes du centre de la France, avec une enceinte extérieure d'un kilomètre de longueur, flanquée de dix tours, six côté Creuse et quatre côté Sédelle. Le château, lui-même, mesure quelques 450 mètres sur 80 mètres de largeur, au plus.

La construction ne sera plus modifiée après sa remise en état, au XVeme siècle, par le roi Charles VII, suite aux dégâts provoqués par la guerre contre les Anglais. C'est à ce moment qu'est construite l'entrée avec le pont-levis, au-dessus du fossé qui barre l'éperon.
Par la suite, les guerres de religion de la fin du XVIeme siècle, l'abandon par les propriétaires et un tremblement de terre, participèrent à la destruction de la forteresse. Quand le roi Louis XIII vend le château en 1640 à Henri Foucaud St Germain Beaupré, l'acte de vente précise qu'il est en ruine.
 Juste avant le ravitaillement, une mauvaise information nous fait grimper, mais vraiment grimper, les escaliers jusqu'a l'église. trouvant là haut des flèches nous faisant redescendre, nous sommes perdus. Des randonneurs nous indiquent que c'est la fin de la boucle de la Sedelle, il faut faire demi tour, passer devant le ravitaillement et faire la boucle par la Sedelle. En redescendant, nous trouvons "un gentil organisateur" remettant la pancarte dans le bon sens.
Nous n'avions qu'a lire notre plan. Mais, soit il est détrempé, soit au plus profond d'une de nos poches et, détrempé également,d'ailleurs le numéro servant à un tirage au sort pour un week end je ne sais trop ou, est décalqué sur ma cuisse.
Si l'on veut faire la boucle par la Sedelle (elle le mérite) il faut faire attention à ne pas se tromper de chemin. Nous prenons la route qui grimpe vers le centre ville c'est le GR 654 (ne pas prendre tout de suite le GRP) Dans le virage en aiguille le GR tourne à droite, le chemin entre dans le bois au dessus de la Sedelle puis s’infléchit vers elle. 
Nous voilà à longer la rivière et ses stèles d'informations sur les peintres et leurs tableaux, représentant ce site merveilleux. Il ne faut pas louper le sentier de gauche qui se trouve bien avant le pont de la D 913. Un sentier qui grimpe dans une lande boisé, puis ont longe les champs et nous débouchons sur la D 72 nous ramenant en ville, ou malgré la remise en place du fléchage, des randonneurs se sont trompés. (veulent pas redescendre et préfère réaliser la boucle en sens inverse). Bonne chance.
Nous passons devant l'église et redescendons pour la seconde fois cette colline par un escalier qui doit bien dater de la guerre de cent ans. Je m'aperçois que des marcheurs s'étant arrêté une première fois au ravito, s'arrête une seconde fois. On me dit que je marche vite, mais, ce couple à une allonge... !!! Parti après moi du ravito, ils m'ont rattrapés à l'entrée de Crozan. Il mérite bien une petite collation supplémentaire.
Il ne pleut plus. Nous passons cette fois ci devant le lavoir en descendant la route nous ramenant le long du lac et nous prenons cette fois ci le GRP. Maintenant nous faisons beaucoup de bitume jusqu'au hameau le Puy Baron. Nous retrouvons le sentier et la campagne. Bitume, chemins et sentiers se succèdent, dans les bois et en bordure du lac. Nous retrouvons la route de Chambon , la fin est proche. Une trouée dans les arbres me fait apercevoir deux vêtements rouges en face, dans la lande de bruyère. Sont pas encore arrivées ceux là. Midi est passé, je n'ai pas mangé, je ne me suis pas beaucoup arrêté, mais je ne veux pas me refroidir, je ne veux pas mangé debout les pieds dans la boue à l'abri du vent.comme les quatre personnes que je double, ou en bordure du lac, derrière un buisson assis sur un caillou humide. Mon fondement est encore sec et je ne tient pas à le mouiller. J'ai fait la balade d'une traite. 
Après avoir reçu mon certificat de participation, je regagne la voiture, ou comme les quelques personnes déjà arrivées, je me change de la tête aux pieds, car maintenant que je ne marche plus j'ai froid.
Après m'être changé, restauré, comme il ne pleut pas et qu'il est de bonne heure, je me rends à Eguzon pour voir les animations et les exposants. Je fais un premier tour et je regarde les sculpteurs sur bois à la tronçonneuse et, une énorme machine automatique à cuire les châtaines, et puis, et puis, le vent  
 se lève, la pluie revient, j'ai froid.
 Je rentre et j'en oublie de me rendre au syndicat d'initiative qui doit être caché par les exposants. En route je croise sous la pluie les bandas qui s'évertuent tout en marchant à jouer de la musique pour chasser la pluie du ciel. N'étant pas en Amérique dans une tribu  indienne, la danse pour le retour du soleil, ne marche pas. Un peut plus loin la confrérie des boulangers ou des pâtissiers se dirige également vers la place centrale. Je monte en voiture, met le chauffage à fond et rentre à la maison avec comme à l'aller les essuies glace.
Malgré la pluie, j'ai passé une excellente journée. La première partie de la rando est magnifique avec ses couleurs d'automne. 
La lande, Crozon, sont naturellement jolies, en juillet ou en aout avec les bruyères fleuries ce doit être encore mieux.

Peut être à l'année prochaine mais uniquement sous le soleil.



Vous trouverez toute mes randos de la journée en cliquant sur le lien ; 
https://randosacaudos.blogspot.com/p/blog-page_3.html




2 commentaires:

  1. Merci pour cet article. Adepte de rando, et de pêche carpe sur plusieurs jours, je pensais faire le tour à pied afin de repérer les différents postes. Votre article a fini de me persuader que l'idée était bonne. Au minimun j'aurais fais une belle rando. Au mieux, quelques beaux poissons lors de la session pêche attendu.

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    1. Bonjour,
      je vous remercie. Je ne sais pas de quel coin de France vous êtes. Je ne suis pas pêcheur, mais lors de mes balades j'ai remarqué : à une soixantaine de km plus au sud étang de Saniat à Béssines sur Gartempe, on y pêche la carpe (pas coté du camping) faut passer le café du lac puis le barrage et prendre la petite route sur la gauche en direction de La Forge, il y a des emplacements réservés pour cela et de quoi installer son équipement pour la nuit. Il y avait également Saint Pardoux à quelques kilomètres de Bessines, mais il a été vidangé en 2017 et j'ai vu sur internet que la société de pêche demandait un alevinage de carpes.
      Bonne pêche

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