mercredi 2 juillet 2025

Petite Prom 173 à Paris ; Denfert Rochereau à L’opéra Garnier

 Aujourd'hui je vous emmène à Paris de Denfert Rochereau à L’opéra Garnier
 
Une petite promenade dans la capitale. Moi qui n’aime pas la ville, je programme quelques balades dans Paris. J’ai toujours critiqué les villes, trop de monde, trop de voitures, trop de bruit. Mes promenades dans le sud de l’Île de France autour de l’aqueduc de la Vanne, et dans le Nord de l’île de France autour de l’aqueduc de la Dhuy (ou Dhuis), mon donné l’idée de relier par une promenade les deux réservoirs. L’un situé dans le sud de Paris, l’autre dans le Nord. J’ai été ravi de cette balade, et fut étonné par le peu de voitures rencontrées dans le centre de la Capital. J’y ai pris goût et à mes moments perdus, je découvre cel que je fuyais durant ma jeunesse. Ne vous attendez pas à des visites insolites, Beaucoup d’organismes proposent ce genre de promenades. Comme à mon habitude en promeneur curieux je déambule dans les rues comme je le fais sur les chemins et fixe sur le support informatique ce qui me semble insolites ou historique. Je loupe certainement beaucoup de choses surtout dans Paris… 
 
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Le code mobile de cette randonnée est b346066

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KM     Temps     V/d     V/g       Dénivelé

11       2h30         4,4      4,1            70+

 Juillet 2020

 Départ ; Denfer Rochereau. Lors de ma précédente promenade, Denfert Rochereau à Port Royal,

par le, Parc Montsouris - la Butte aux Cailles et la Montagne Sainte Geneviève, je me suis rendu compte que j’étais passé à coté de pas mal de choses. J’essaie de rattraper ma curiosité. [Pierre Philippe Denfert-Rochereau, né à Saint-Maixent-l'École le 11 janvier 1823 et mort à Versailles le 11 mai 1878. Officier supérieur et député français. Il est célèbre pour avoir dirigé la défense de Belfort durant la guerre franco-allemande de 1870, ce qui lui a valu le surnom de « Lion de Belfort ». Nommé gouverneur de la place de Belfort en 1870, il est confronté dès novembre 1870 à l'attaque puis au siège des armées allemandes, menées par le général prussien August von Werder. Il mène alors avec sa garnison de 15 000 hommes et la population de la ville une résistance héroïque de cent trois jours, contre les 40 000 soldats de Werder. Ce n'est que le 18 février 1871, sur un ordre du gouvernement de la Défense nationale, présidé par Louis Adolphe Thiers, qu'il accepte de quitter librement et invaincu Belfort avec ses troupes et ses armes, évitant ainsi l'humiliation d'une défaite. Suite sur wikipédia]. Faisons le tour du Lion et de la Place [anciennement appelée « place d’Enfer » Cette place doit son ouverture comme élément du boulevard du Midi décidé par lettres patentes du 9 août 1760 pour la partie qui était située à l'intérieur de l'ancien mur des Fermiers généraux (partie nord-est de la place), et à l’ordonnance du bureau des Finances du 16 janvier 1789, pour la partie qui était située à l'extérieur de l'ancien mur d'octroi (partie sud-ouest de la place). L'ouverture dans le mur d'octroi, qui permettait d'entrer ou de sortir de Paris, était communément appelée « barrière d’Enfer ». En 1774, plusieurs fontis se succèdent en raison de carrières souterraines oubliées, engloutissant des rues et des immeubles. Par la loi du 16 juin 1859, les limites de Paris furent déplacées depuis le mur des Fermiers généraux « jusqu'au pied du glacis de l'enceinte fortifiée » (l'enceinte de Thiers). La place est classée dans la voirie parisienne par le décret du 23 mai 1863 alors que, précédemment, elle était une voie de l'ancienne commune de Montrouge. L'ancienne place d'Enfer reçoit la dénomination de « place Denfert-Rochereau » par l'arrêté du 16 août 1879. Au centre de la place se trouvent encore les deux bâtiments conçus par Claude-Nicolas Ledoux, formant cette porte dans le mur des Fermiers généraux, chargés de percevoir les taxes et limitant l'ancien territoire de la ville de Paris. La portion de la place située entre les deux bâtiments a reçu le nom d’« avenue du Colonel-Henri-Rol-Tanguy » en 2004, à l'occasion du soixantième anniversaire de la libération de Paris. Les catacombes situées à cet endroit étaient en effet un PC de la résistance parisienne, avant et pendant la libération de Paris, Rol-Tanguy étant l'un des chefs du mouvement insurrectionnel. La station actuelle du RER occupe l'ancienne gare de chemin de fer de la ligne de Sceaux, la plus ancienne gare conservée de Paris. Wikipédia]. Prenons le Boulevard Arago passons le bâtiment en pierre de la mission évangélique protestante fondé en 1822. Nous arrivons au jardin de l’observatoire de Paris. Entrons dans ce jardin, nous y trouvons une drôle de statue de François Arago [le jardin fait partie du domaine de l'Observatoire de Paris. Le terme de « jardins de l'Observatoire » est parfois utilisé pour désigner un autre espace vert, le jardin Marco-Polo, qui prolonge l'avenue de l'Observatoire, entre l'observatoire et le jardin du Luxembourg. Le jardin est rattaché par l'Observatoire de Paris en 1883 et est créé en 1977 sur l'espace sud. En 1959, le jardin est l'un des lieux de l'affaire dite « de l'Observatoire ». (L’attentat de l'Observatoire est un attentat simulé visant censément François Mitterrand dans la nuit du 15 au 16 octobre 1959 à Paris. Wikipédia)]. Ressortons du jardin poursuivons la descente du boulevard jusqu’à la rue du Boulevard Saint Jacques que nous prenons à gauche, puis la rue Cassini sur la gauche [Cassini est un nom de famille d'origine italienne notamment célèbre pour ses astronomes et cartographes des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Wikipédia.]  Dans mes petites promenades je site parfois ce nom. Nous trouvons également les cartes Cassini dans géoportail.  Elle atteste que le nom d’un lieu est très ancien.] Prenons à gauche l’avenue de l’Observatoire formant à cet emplacement une petite place fermée par l’observatoire. [Sous la pression de nombreux savants et notamment Adrien Auzout qui écrit, en 1665, une lettre à Louis XIV pour lui demander de créer sans plus attendre une compagnie des sciences et des arts, c'est en 1666 que Louis XIV et Jean-Baptiste Colbert fondent l'Académie royale des sciences. Lors de sa première séance, le 22 décembre 1666, il est décidé la création de l'observatoire royal, qui deviendra l'actuel Observatoire de Paris. Il devait servir de lieu de réunion et d'expérimentation pour tous les académiciens. Mais en raison de son éloignement du Paris de l'époque, seuls les astronomes l'utilisent. Le 21 juin 1667 (jour du solstice d'été), les mathématiciens de l'Académie, dirigés par Christian Huygens, tracent sur le terrain, à l'emplacement actuel du bâtiment, le méridien et les autres directions nécessaires à l'implantation exacte de l'édifice conçu par l'architecte et médecin Claude Perrault (frère du conteur Charles Perrault qui était également secrétaire de Colbert). Le plan médian du bâtiment définira désormais le méridien de Paris, les horloges se réglant sur le midi vrai. En 1669, Colbert appelle Giovanni Domenico Cassini pour diriger l'institution, il fait effectuer des modifications du bâtiment. Louis XIV visitera pour la première fois l'Observatoire de Paris en mai 1682, soit 10 ans après la fin des travaux de l'Observatoire. Conçu comme une citadelle des sciences, le bâtiment est sobre avec une tour carrée en avant-corps (exposée plein nord) du côté de la grande avenue, et ses ailes latérales en forme de pavillons octogones. L'Observatoire de Paris est né du projet, en 1667, de créer un observatoire astronomique équipé de bons instruments permettant d'établir des cartes pour la navigation. Venant en complément de l'Académie des sciences fondée en 1666, il a joué un rôle très important dans l'astronomie en Occident. C'est là que prirent essor en France des sciences comme la géodésie, la cartographie et la météorologie. C'est le plus ancien observatoire du monde toujours en fonctionnement. En 1927, l'Observatoire de Meudon est rattaché administrativement à l'Observatoire de Paris. L'Observatoire de Paris est doté du statut de grand établissement et placé sous la tutelle du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Il est membre fondateur de l'Université PSL dont il est l'un des 9 établissements-composantes. C'est le plus grand pôle national de recherche en astronomie. L'Observatoire dispense également un enseignement supérieur de haut niveau. Wikipédia]. Descendons l’avenue de l’observatoire. Coupons la rue Henri Barbusse, nous arrivons au carrefour du boulevard de Port Royal, ou nous avons une belle vue sur la colline de Montmartre. Au centre la statue de Francis Garnier [Marie Joseph François Garnier dit Francis Garnier, né à Saint-Étienne le 25 juillet 1839 et mort au combat à Hanoï, le 21 décembre 1873, est un officier de marine et explorateur français. Il devint célèbre pour avoir passé l’essentiel de sa vie à explorer le Mékong. Sa carrière d’officier et sa fin héroïque en ont fait une des figures de premier plan de l'histoire de la Marine française. À sa sortie de l'école navale en 1857, il effectue des voyages vers le Brésil et les mers du Sud. Il s'embarque vers la Chine en 1860 et y restera 2 ans. Nommé auprès de l'amiral Léonard Victor Charner, il participe à la prise de Pékin et au sac du Palais d'Été en octobre 1860. L'expédition part de Saïgon en juin 1866, sous le haut patronage du vice-amiral Pierre-Paul de La Grandière et entreprend de remonter le Mékong. Commandant en second, Garnier est chargé notamment des travaux d'hydrographie, de météorologie ainsi que du tracé de la carte du voyage. À la mort de Doudart de Lagrée, dans le Yunnan, il prend la direction de la mission, gagne la vallée du Yangzi Jiang qu'il descend jusqu'à Shanghai. Il rallie Saïgon deux années après en être parti, en juin 1868. Il rejoint aussitôt la France où il est affecté au Dépôt des cartes et plans de la Marine. Il y achève la rédaction de son rapport de mission. En 1871, il partage avec David Livingstone la Médaille d'Honneur de la Société de géographie dont il était membre depuis son retour. Suite de sa biographie dans wikipédia]. Sur la gauche nous trouvons la statue du maréchal Ney [Michel Ney, duc d’Elchingen, prince de la Moskowa, maréchal d'Empire, né le 10 janvier 1769 à Sarrelouis en Lorraine et fusillé le 7 décembre 1815, place de l’Observatoire à Paris, est un général français de la Révolution, élevé à la dignité de maréchal d'Empire en 1804. Le maréchal Ney, qui figure dans la première promotion des maréchaux nommés par Napoléon Ier en 1804, est surnommé par l'Empereur le « Brave des braves ». À la Seconde Restauration, le maréchal Ney est détesté de tous les partis, sauf des républicains qui sont alors trop minoritaires. Louis XVIII demande à Fouché, ministre de la Police, de lui donner la liste des officiers accusés de trahison pour avoir rejoint Napoléon durant les Cent-Jours, avant le 20 mars 1815, date à laquelle le roi a quitté la capitale. L'ordonnance du 24 juillet 1815, qui établit dans son premier article la liste des personnes devant être arrêtées et jugées, comporte, comme premier nom, celui de Ney. Selon d’autres sources, Fouché donne à Ney deux passeports pour fuir en Suisse ou aux États-Unis. Mais le maréchal Ney reste en France, chez une cousine de sa femme. Il est alors arrêté au château de Bessonies, dans le Lot. Au moment de son arrestation, des lettres de Joseph-Xavier de Pontalba, un cousin par alliance dont le fils Célestin avait été aide de camp du maréchal, sont retrouvées sur lui. Datées de juillet 1815, elles comportaient des indications pour que Ney puisse venir s'installer chez des amis en Louisiane en passant par Bordeaux ou la Suisse. Le maréchal arrive à Paris sous escorte le 19 août. Il est aussitôt incarcéré à la Conciergerie. Il est ensuite transféré à la prison du Luxembourg. En chemin, le général Exelmans lui propose de le délivrer et de l'escorter où il le souhaite, mais il refuse. À 3 heures du matin, le secrétaire-archiviste de la Chambre des pairs, Cauchy, le réveille pour lui communiquer la sentence. Le général de Rochechouart, qui commande la place de Paris, l'informe qu'il peut recevoir trois visites : sa femme, son notaire et son confesseur. La maréchale vient rendre visite à son mari dans la cellule avec leurs quatre enfants. Elle s'évanouit en apprenant la sentence. C'est en vain qu'elle implore sa grâce auprès de Louis XVIII. Celui-ci aurait dit qu'il était favorable à cette requête, mais que seuls Wellington ou la duchesse d'Angoulême, la fille de Louis XVI, peuvent en prendre la décision. La maréchale va alors demander grâce à Wellington qui accepte tout d'abord, puis renonce devant les difficultés. Elle va voir ensuite la duchesse d'Angoulême, qui refuse sèchement. Cette dernière dira plus tard, après avoir lu les témoignages du comte de Ségur, regretter son geste, si elle avait su qui était réellement le maréchal Ney, elle aurait demandé sa grâce. On propose un confesseur à Ney qui réplique : « Vous m'ennuyez avec votre prêtraille ! », mais accepte finalement, convaincu par un ancien soldat de la campagne de Russie, devenu croyant à cette occasion. Ney écrit une dernière fois à son beau-frère, puis s'entretient avec le curé de Saint-Sulpice. À 8 h 30, une voiture vient chercher Ney. Il porte un simple costume bourgeois. Le cortège s'arrête avenue de l'Observatoire. Le maréchal refuse qu'on lui bande les yeux : « Ignorez-vous que depuis vingt-cinq ans, j'ai l'habitude de regarder en face les boulets et les balles ? ». Puis il s'adresse aux soldats : « Camarades, tirez sur moi et visez juste ! ». La phrase qu'on lui prête : « Soldats, visez droit au cœur ! » semble plus romanesque que véridique. Selon Rochechouart, les derniers mots du maréchal furent : « Français ! je proteste contre mon jugement, mon honneur – ». Il tombe face contre terre et, conformément à la coutume, la dépouille reste quinze minutes seule. Un cavalier anglais fait bondir son cheval par-dessus le cadavre. Un général russe d'origine hollandaise, qui a assisté à l'exécution, est chassé de l'armée russe par Alexandre Ier qui appréciait beaucoup le maréchal Ney. Juste après l'exécution, Rochechouart dit à Auguste du Vergier de La Rochejaquelein : « Voilà, mon cher ami, une grande leçon pour apprendre à mourir ». wikipédia. Voilà un petit résumé excluant la campagne de Russie, ou il s’illustra. J’ai préféré comprendre pour qu’elle raison on trouvait la statue de ce grand homme, non pas au centre d’une grande place, mais à l’ombre de grands arbres sur un bout de trottoir. ] Traversons le carrefour et poursuivons de descendre l’avenue de l’observatoire se divisant en deux avec un parc en son milieu c’est le jardin des Grands-Explorateurs Marco-Polo et Cavelier-de-la-Salle. [Le jardin est créé en 1867. Il accueille la fontaine des Quatre-Parties-du-Monde. Une de ses allées porte le nom de la résistante Denise Vernay. Wikipédia]. Nous y trouvons La fontaine des Quatre-Parties-du-Monde, ou fontaine de l’Observatoire, ou encore fontaine Carpeaux. [Cette fontaine en bronze a été construite entre 1867 et 1874. Conçue par Gabriel Davioud, elle a été réalisée grâce à la collaboration de plusieurs artistes. Jean-Baptiste Carpeaux a réalisé le groupe des Quatre parties du monde soutenant le globe orné des signes du zodiaque. Elles représentent L'Afrique (symbolisée par une femme noire), L'Amérique (symbolisée par une Amérindienne), L'Asie (symbolisée par une Asiatique), et L'Europe (symbolisée par une femme europoïde). La fonte de ce groupe est confiée à la Fonderie Thiebaut Frères. Emmanuel Frémiet a réalisé les huit chevaux marins ainsi que les poissons et les tortues du bassin, Eugène Legrain a sculpté le globe et la frise des signes du zodiaque, Louis Villeminot a réalisé la frise et les guirlandes ornant le piédestal. Wikipédia]. Sur la gauche du jardin nous trouvons une fresque sur le mur de l’hôpital de jour Tarnier [énorme centre de dermato-vénérologie rattaché à Cochin, qui occupe trois mille mètres carrés dans une superbe bâtisse haussmannienne. Il reçoit chaque semaine près de 800 personnes en consultation et effectue trois cents opérations par mois. Étienne (dit Stéphane) Tarnier, né le 29 avril 1828 à Aiserey et mort le 23 novembre 1897 à Paris, est un médecin et obstétricien français. Chef de file de l'école française d'obstétrique de la fin du XIXe siècle, il est considéré comme un pionnier de l'hygiène des accouchées et des nouveaux-nés. Il est surtout connu pour la mise au point de la première couveuse, et pour avoir inventé le forceps qui porte son nom. En 1860, il est agrégé de chirurgie dans le domaine des accouchements. Il donne des cours d'accouchements, remplaçant occasionnel de titulaires de chaires. Il est chargé du cours d'accouchement des élèves sages-femmes de 1864 à 1868. En 1867, il devient chirurgien en chef de la Maternité. Pendant la guerre de 1870, il est chargé d'ambulances militaires durant le siège de Paris. En 1884, il est nommé professeur d'accouchement, des maladies des femmes en couches et des enfants nouveaux-nés, à la Faculté de médecine de Paris en 1884, en remplacement de Charles Pajot (1816-1896). En 1889, il est titulaire de la première chaire de clinique d'accouchement, jusqu'à sa mort en 1897, où il est remplacé par Pierre Budin (1846-1907). Stéphane Tarnier est resté célibataire, et surnommé pour cela «  Stéphane-le-mal-armé  ». Certains de ses élèves furent pour lui des amis intimes, dont Pierre Budin et Adolphe Pinard (1844-1934). Ses travaux concernent principalement l'hygiène des accouchées, l'hygiène des nouveaux-nés, et les opérations obstétricales. Suite de ses recherches et innovations dans wikipédia ou d’autres sites.] Je longe le jardin des explorateurs [Le jardin des grands Explorateurs (également appelés jardins Marco Polo et Cavelier-de-la-Salle) Construit à la fin du 19e siècle comme une extension urbaine du Jardin du Luxembourg voisin. La principale attraction du Jardin de l’Observatoire est la superbe Fontaine Carpeaux (appelée également Fontaine des Quatre-Parties-du-Monde). Vous trouverez d’ailleurs tout au long du parc une multitude de statues offrant, outre un agréable paysage, une superbe perspective vers le Jardin du Luxembourg. En plus de ce décor grandiose, vous pourrez profiter dans ce jardin de grandes pelouses accessibles au public et d’un aménagement favorable aux promenades. Les bâtiments qui bordent l’avenue méritent aussi une attention particulière. Vous pourrez y voir par exemple la faculté de pharmacie de Paris, l’Institut d’art et d’archéologie, et bien d’autres édifices à l’architecture originale. D’ailleurs, à l’intérieur de la faculté de Pharmacie (4 de l’avenue de l’Observatoire), se trouve un autre joli jardin insolite que vous pouvez visiter librement.  https://www.unjourdeplusaparis.com/paris-vert/jardin-des-grands-explorateurs] Entrons dans le jardin, prenons l’allée de droite, puis la seconde allée sur la gauche pour retrouver l’avenue de l’Observatoire afin d’arriver devant l’institue d’Art et d’Archéologie, un bâtiment en briques à l’aspect musulman [Dit aussi Centre Michelet, Il a été conçu par l'architecte Paul Bigot entre 1925 et 1928. Il est depuis le 9 septembre 1996 classé aux monuments historiques. La création de cet institut a été en partie motivée par le don de la Bibliothèque d'art et d'archéologie de Jacques Doucet en 1917, bibliothèque qu'il aurait été difficile de placer en Sorbonne. La construction du bâtiment fut rendue possible grâce au don de la marquise Arconati-Visconti qui offrit trois millions de francs-or. Lancé en 1920, le concours fut remporté par Paul Bigot mais le projet d'Azéma et Hardy fut remarqué lui aussi. Elle subit des dégradations durant la Seconde Guerre mondiale et est finalement jetée par les fenêtres lors des événements de Mai 68. Depuis 1971, les locaux du centre Michelet sont partagés entre l'UFR d'histoire de l'art et d'archéologie de l'université Paris I et l'UFR d'histoire de l'art et d'archéologie de l'université Paris IV (Faculté des Lettres de Sorbonne Université à compter de 2018). En 1993, la Bibliothèque d'art et d'archéologie a été déplacée sur le site Richelieu laissé vacant par le déménagement des collections d'imprimés de la Bibliothèque nationale puis intégrée à l'Institut national d'histoire de l'art (INHA). Elle a été remplacée rue Michelet par une bibliothèque de 1er cycle commune aux étudiants de Paris I et Paris IV. Wikipédia

Achevé en 1927, l’édifice est à contre courant des styles en vogue à cette époque, Modernité ou Art déco ; il se revendique du style historiciste. Il s’organise autour d’une cour centrale. Le matériau utilisé étonne : la brique rouge de Vaugirard ou de Bourgogne utilisée dans sa plasticité est peu habituelle dans le paysage parisien. Cette influence siennoise et vénitienne vise pour l’architecte à offrir une chaude tonalité de fond aux rayons du soleil parisien. L’Afrique semble aussi avoir été une source d’inspiration : au niveau de la corniche, les petits édicules pointés vers le ciel rappellent larchitecture mauresque ou sub-saharienne. La structure du bâtiment tire néanmoins partie des possibilités offertes par le béton : piliers et de planchers sont conçus en ciment armé habillé de briques.
Le détail le plus singulier du bâtiment est la frise
archéologique traitée en bas-relief sur l’ensemble des façades. Cette frise est constituée de moulages en terre cuite de sculptures grecques, romaines, médiévales et Renaissance. Elle a été réalisée par la Manufacture de Sèvres. http://paris-promeneurs.com/Patrimoine-ancien/L-Institut-d-Art-et-d-Archeologie] Poursuivons notre descente vers les jardins du Luxembourg, traversons la rue Michelet, puis Auguste Comte et entrons dans les jardins [Créé en 1612 à la demande de Marie de Médicis pour accompagner le palais du Luxembourg, il a fait l'objet d'une restauration dirigée par l'architecte Jean-François-Thérèse Chalgrin sous le Premier Empire et appartient désormais au domaine du Sénat. Il s'étend sur 23 hectares (21 ouverts au public) agrémentés de parterres de fleurs et de sculptures. Au début du XVIIe siècle, le quartier qui s'étend au pied de la montagne Sainte-Geneviève est composé de séminaires, couvents, collèges et hôtels particuliers, parmi lesquels celui du duc de Piney-Luxembourg. Lorsque Marie de Médicis décide de quitter le palais du Louvre, elle pense à cette propriété où le jeune Louis XIII s'initiait à la chasse : on lâchait pour lui des marcassins dans le jardin. Les huit hectares de terrain qui entouraient la demeure permettaient à Marie de Médicis d'édifier le vaste jardin florentin dont elle rêvait. Le corps de logis n'étant pas digne de son rang, elle fait appel à l'architecte Salomon de Brosse pour l'édification d'un palais inspiré du palais Pitti de Florence. Pour la décoration, la régente s'adresse à des artistes italiens, français et flamands. Ainsi, elle fait venir Pierre Paul Rubens à Paris en 1622 pour qu'il réalise vingt-quatre tableaux retraçant les principaux épisodes de sa vie ; treize seulement furent réalisés. Le jardin s'ouvrait magnifiquement devant le nouveau palais, mais ne pouvait se prolonger dans la logique perspective de la façade puisque le couvent des Chartreux se dressait à peu de distance. Richelieu exerce des pressions qui permettent de repousser le mur d'une centaine de mètres, mais en dépit de son pouvoir, Marie de Médicis échoue à faire déplacer les religieux. C'est ainsi que le parc dut s'étendre sur un des flancs du palais. Ainsi, sur le plan de Gomboust, réalisé en 1629, le jardin s'étend sur 300 mètres à peine devant l'édifice, tandis que, d'est en ouest, il occupe plus d'un kilomètre, depuis l'actuel boulevard Saint-Michel jusqu'à l'actuel boulevard Raspail. C'est donc dans ce sens transversal que courait la grande allée qui, deux siècles plus tard, après la suppression de la partie occidentale du jardin, est à l'origine de la rue de Fleurus. En 1635, André Le Nôtre réaménage les parterres, ne pouvant dérouler la grande perspective souhaitée vers le sud du fait de la persistance du couvent des Chartreux. Après la mort de Marie de Médicis, en 1642, le palais du Luxembourg et son jardin changent de mains à de nombreuses reprises. En 1778, le comte de Provence, frère de Louis XVI et futur Louis XVIII, reçoit le Luxembourg. Pour financer les travaux de restauration du palais, endommagé par ses occupants successifs, il aliène le tiers ouest du jardin, qui incluait l'allée des Philosophes, fréquentée par Rousseau en 1741, et la promenade des Soupirs, refuge des amoureux. C'est ainsi que l'on ouvre la rue du Luxembourg, aujourd'hui rue Guynemer, qui fixe la limite occidentale définitive du jardin. Suite de l’histoire du jardin sur Wikipédia] Traversons le jardin, ne descendons pas tout de suite vers le bassin, Contournons le bassin en restant  sur les parterres en pelouse surélevés permettant d’embrasser d’un seul coup d’œil jardin et palais [Le palais et le jardin ont gardé le nom de l'ancien hôtel particulier sur lequel ils ont été construits : l'hôtel de Luxembourg (à ne pas confondre avec l'hôtel actuel dans le Marais). Il appartenait à François de Piney-Luxembourg, qui l'avait fait construire et y avait habité quelque temps avant de le vendre à Marie de Médicis. À la suite de cela on l'a aussi nommé « Palais Médicis » mais cette appellation n'est pas restée. Le nom n'a qu'un lointain rapport avec le duché de Luxembourg, ancêtre de l'actuel pays. Les Piney-Luxembourg ne le possédaient pas, ils n'étaient issus que de façon indirecte, à travers plusieurs branches cadettes, de la maison de Luxembourg, une lignée allemande très prestigieuse du XIVe siècle qui avait ce duché en apanage. Mais à l'époque de l'achat, cette lignée s'était éteinte depuis longtemps et le duché était détenu par l'Espagne. Il est familièrement surnommé Luco, abréviation de Lucotitius, nom donné à l'époque romaine au faubourg de Lutèce où se trouve l'actuel jardin ; c'est donc une coïncidence si Luco se rapproche de Luxembourg. Palais du Luxembourg ; Siège du Sénat français, qui fut installé en 1799 dans le palais construit au début du XVIIe siècle, par la reine Marie de Médicis pendant sa régence. Il appartient au domaine de cette assemblée qui comprend également, à proximité du palais, l'hôtel du Petit Luxembourg, résidence du président du Sénat, le musée du Luxembourg, et l'ensemble du jardin. Le palais du Luxembourg a été construit sur le terrain d'un hôtel particulier du XVIe siècle et qui appartenait à François de Piney, duc de Luxembourg. La régente Marie de Médicis, veuve d'Henri IV, achète l'hôtel et le domaine dits « de Luxembourg » en 1612 et commande en 1615 la construction d'un palais à l'architecte Salomon de Brosse. Après avoir fait raser la maison et une partie du Petit Luxembourg, elle pose elle-même la première pierre le 2 avril 1615. Le marché de construction est retiré à Salomon de Brosse en 1624 et rétrocédé au maître maçon Marin de la Vallée le 26 juin 1624. Elle s'y installe en 1625 au premier étage de l'aile ouest, avant la fin des travaux. La partie ouest du palais Médicis était réservée à la reine mère et celle de gauche à son fils, le roi Louis XIII. Une série de toiles avait été commandée à Rubens pour chacun de ces appartements qui devaient former deux cycles, le cycle de la vie de Marie de Médicis, destinée à la galerie de son appartement, et un cycle de la vie d'Henri IV qui n'a pas été terminé (destiné à la galerie du roi). La série consacrée à la reine-mère est aujourd'hui conservée au Louvre. Le chantier n'est pas achevé en 1631 lorsque Marie de Médicis doit le quitter, exilée sur ordre de son fils à la suite de la « journée des Dupes ». Marie de Médicis, à sa mort en 1642, lègue le domaine à son enfant préféré, son second fils Gaston duc d'Orléans, frère puîné du roi Louis XIII. Le bâtiment porte alors le nom de « palais d'Orléans ». Il passe par succession à sa veuve, Marguerite de Lorraine, puis à sa fille aînée la duchesse de Montpensier qui le vend à sa sœur cadette, la duchesse de Guise (1660). Celle-ci en fait don au roi, son cousin en 1694. En 1715, le Luxembourg revient au régent Philippe d'Orléans, qui l'abandonne à sa fille aînée Marie Louise Élisabeth d'Orléans (duchesse de Berry), puis à sa cadette Louise Élisabeth d'Orléans (1709-1742), reine douairière d'Espagne. Le 14 octobre 1750, la galerie royale de peinture du palais du Luxembourg est ouverte à l'initiative de Charles François Paul Le Normant de Tournehem, directeur des Bâtiments du Roi, à l’emplacement même de la galerie de Marie de Médicis, dans l'aile Est du palais du Luxembourg. Exposant une sélection des Tableaux du Roi à proximité du cycle de Rubens, il s'agit du premier musée d'art ouvert au public en France, qui préfigura la création du musée du Louvre en 1793. L'actuel musée du Luxembourg a hérité de cette tradition muséale. Par un édit du mois de décembre 1778, le roi Louis XVI accorde le domaine et le château à son frère Louis-Stanislas-Xavier, comte de Provence et futur Louis XVIII, à titre d'augmentation d'apanage. Après sa fuite en 1791, le palais du Luxembourg est déclaré « propriété nationale ». Le « Luxembourg » devient une prison en juin 1793 pendant la Terreur avant d'être affecté au Directoire par décision du 18 septembre 1795. Les cinq directeurs s'y installent le 3 novembre 1795. Bonaparte, Premier consul, s'installe au palais du Luxembourg le 15 novembre 1799. Le Sénat conservateur, assemblée créée par la Constitution de l'an VIII, s'y installe le 28 décembre 1799. En 1814, il est attribué à la Chambre des pairs. Par la suite, il garde sa vocation parlementaire, excepté durant quelques courtes périodes. En 1828, des essais d'éclairage urbain à gaz hydrogène carburé sont effectués dans l'enceinte du palais. L'hôtel initial, désormais appelé Petit Luxembourg, est devenu depuis 1825 la résidence officielle du président du Sénat. Le bâtiment de droite, appelé aussi hôtel de la présidence, abrite son bureau et ceux de ses collaborateurs, ses salons et sa salle à manger privés. Le bâtiment de gauche, appelés salons de Boffrand, abrite des salles de restaurant et des salons pour les grandes réceptions organisées par le Président ou par le Sénat dont l'accueil des personnalités étrangères. Visite du Palais dans wikipédia ou d’autres sites.] Descendons les quelques marches afin de passer devant le château, prenons l’allée longeant le musée nous passons devant la statue d'Eugène  Delacroix [Ce monument a été inauguré le 5 octobre 1890, sous la présidence de Léon Bourgeois, ministre de l'Instruction Publique et des Beaux-Arts. Il comporte un bassin rectangulaire en marbre. Sur la paroi du fond se dresse une stèle de forme pyramidale sur le sommet de laquelle se trouve le buste d’Eugène Delacroix. Au pied de la stèle, sur les gradins, sont trois figures groupées : le Temps, la Gloire et le Génie des Arts. C’est l’œuvre d’Aimé Jules Dalou (1838-1902). Le monument en bronze et en marbre mesure 4.5 m de haut et le buste de Delacroix est d’un mètre de hauteur. Eugène Delacroix est un peintre français né en 1798 à Charenton-Saint-Maurice et mort en 1863 à Paris. Remarqué au Salon en 1824, il produit dans les années suivantes des œuvres s'inspirant d'anecdotes historiques ou littéraires aussi bien que d'événements contemporains ou d'un voyage au Maghreb. À quarante ans, sa réputation est suffisamment établie pour recevoir d'importantes commandes de l'État. Dans la peinture française du XIXe siècle, Delacroix est considéré comme le principal représentant du romantisme, dont la vigueur correspond à l'étendue de sa carrière. Il a peint sur toile et décoré les murs et plafonds de monuments publics. Il laisse en outre des gravures et lithographies, plusieurs articles écrits pour des revues et un Journal publié peu après sa mort et plusieurs fois réédité. Aimé-Jules Dalou, dit Jules Dalou, né à Paris le 31 décembre 1838, et mort dans la même ville le 15 avril 1902, est un sculpteur français. Dalou est né dans une famille d’artisans gantiers. Ses parents protestants l’élèvent dans la laïcité et l’amour de la République. Jules Dalou montre très jeune des dons pour le modelage et le dessin, ce qui lui vaut l’attention de Jean-Baptiste Carpeaux, lequel le fait entrer en 1852 à la Petite École, future École nationale supérieure des arts décoratifs, où il suit les cours d'Horace Lecoq de Boisbaudran. En 1854 il est admis à l’École des beaux-arts de Paris où il étudie la peinture dans l'atelier d'Abel de Pujol et la sculpture dans l'atelier de Francisque Duret. Il commence à gagner sa vie en travaillant pour des ornemanistes. C'est chez l'un d'eux que débute son amitié avec Auguste Rodin. Paris est alors en pleine mutation, Dalou se forge une expérience en travaillant dans les grands chantiers de la capitale en se formant à l’architecture et à la décoration des immeubles sur les grandes avenues parisiennes : à ce titre il participe à la décoration de l'hôtel de La Païva avenue des Champs-Élysées. Il travaille également pour l'atelier d’orfèvrerie des frères Fannière.  https://www.paristoric.com/index.php/paris-d-hier/statues/statues-du-luxembourg/4510-les-statues-du-luxembourg-le-monument-a-eugene-delacroix ]. Sortons de ce haut lieu par l’allée de droite et prenons la rue de Vaugirard sur la droite, nous passons devant l’entrée principale du Palais. Descendons la rue de Tournon [Orientée pratiquement nord-sud, dans l'axe du palais du Luxembourg, elle constitue l'une des rues les plus prestigieuses de Paris. Elle possède également une physionomie très particulière ; elle s'évase en effet vers le sud à proximité de la rue de Vaugirard, ce qui ouvre le cône de vision sur le Sénat. Au nord, elle se prolonge par la rue de Seine, débouchant sur le quai Malaquais. Traditionnellement, elle était bordée de nombreuses librairies de livres anciens. Il en subsiste toujours aujourd'hui, mais elles sont progressivement remplacées. Elle doit son nom au cardinal François de Tournon (1489-1562), abbé de Saint-Germain-des-Prés, un des principaux conseillers de François Ier. Wikipedia] Prenons sur la gauche la rue Saint Sulpice, nous arrivons à l'église portant le même nom [En raison de l'incendie de Notre-Dame de Paris le 15 avril 2019, l'église fait fonction de cathédrale diocésaine pour les grandes cérémonies conformément à la volonté de l'archevêque de ParisMgr Michel Aupetit exprimée lors de la messe chrismale, qui a eu lieu deux jours après cet évènement. La date de la construction de la première église à l'emplacement de l'actuelle église Saint-Sulpice n'est pas établie avec certitude. À l'origine, la paroisse de Saint-Sulpice était confondue avec le domaine de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés. En 1159, le pape Adrien IV donna aux abbés de Saint-Germain-des-Prés la pleine juridiction spirituelle et temporelle des églises situées sur le domaine de l'abbaye. À partir de cette date, les abbés vont organiser différemment la paroisse, d'abord en nommant les curés hors de la tutelle de l'évêque. Puis, l'emplacement de l'oratoire Saint-Jean-Baptiste, qui est déjà cité en 807, est choisi comme nouveau centre de la paroisse. Vers 1180, l'église Saint-Sulpice est construite à cet endroit. L'église fut dédiée à saint Sulpice le Pieuxarchevêque de Bourges. En 1724, les fouilles de l'église permirent de mettre au jour une pierre tombale du xe siècle, prouvant qu'une chapelle (dont dépendait un cimetière) existait à cet endroit depuis plusieurs siècles. Dès 1636, le conseil de fabrique a jugé que l'église était trop petite et qu'il fallait en construire une nouvelle. Jean-Jacques Olier souhaitait construire une église pouvant rivaliser avec la cathédrale Notre-Dame en permettant de recevoir près de 10 000 personnes. Les plans de la nouvelle église sont demandés à Christophe Gamard. La proposition est choisie au cours d'une assemblée tenue le 16 mars 1643 sous la présidence du prince de Condé. Un conflit entre d'une part Jean-Jacques Olier et d'autre part le prince de Condé et l'abbé de Saint-Germain qui jugeaient les dépenses de construction du séminaire Saint-Sulpice excessives a gelé le projet jusqu'au début de l'année 1645. Les travaux d'agrandissement sont confiés en 1645 à l'architecte Christophe Gamardvoyer de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés. Il traça les fondations du chœur de la nouvelle église dans le cimetière, à peu près 26 mètres derrière l'ancienne église. Claude Gamard meurt en 1649. Les troubles de la Fronde interrompent les travaux. Quand l'abbé Olier démissionne, en 1652, seuls les murs de la chapelle de la Vierge sont construits. Les projets de Gamard se révèlent insuffisants pour la population de la paroisse. En 1655 Louis Le Vau donne un nouveau plan pour l'église qui n'est qu'un agrandissement de celui de Gamard qui n'est pas accepté par les marguilliers. En 1660 Daniel Gittard, architecte du Grand Condé, donne le plan de l'église, adaptation des plans de Gamard et de Le Vau. Ils sont approuvés le 20 juin 1660. Le curé Raguier de Poussé célèbre la première messe dans la chapelle basse de la Vierge le 24 décembre 1660. Il a béni la chapelle de la Vierge le 7 avril 1667. Pour lier le chœur de la nouvelle église à la nef de l'ancienne église, le chœur de l'ancienne est démoli en arasant les piliers à 4 mètres de haut pour supporter le sol de la nouvelle église à partir 22 mai 1673. Cette différence de niveaux entre les sols des nouvelle et ancienne églises a permis de laisser des cryptes sous l'église actuelle dans lesquelles ont été aménagées le cimetière paroissial et pour certaines concédées aux maisons de Condé, de Conti et de Luynes. La différence de niveau de 4 à 6 mètres entre le nouveau chœur et la nef de l'ancienne église a compliqué l'exercice du culte. Le chœur et les chapelles situées autour sont bénies par l'archevêque de Paris, François Harlay de Champvallon, le 20 décembre 1673. En 1674 on a commencé à construire les fondations des piliers de la croisée, puis en 1676, ceux du transept du côté du presbytère. Mais les travaux sont interrompus moins de deux ans plus tard à cause de l'endettement de la Fabrique. Les commissaires du roi saisirent les biens de la Fabrique et décidèrent d'augmenter les taxes sur les boues et les lanternes pour payer les dettes. Daniel Gittard meurt en 1686. Son fils Pierre Gittard a participé aux travaux. Il a donné en 1719 les plans du portail sud de l'église et a collaboré avec Oppenord. La reprise des travaux sous la direction de Gilles-Marie Oppenord (après 1719).

L'église Saint-Sulpice et l'histoire 
En 1789, lors de la confiscation des biens du clergé, l'église Saint-Sulpice est toujours le siège de l'une des 52 paroisses urbaines du diocèse de Paris. Son curé d'alors, récemment nommé en 1788, est l'abbé Antoine Xavier Mayneaud de Pancemont qui refuse de prêter serment à la Constitution civile du clergé. Sous la Révolution, l'église devient le temple de la Raison, puis le temple des Victoires avec les théophilanthropes où on célèbre la fête de l'anniversaire de la punition du dernier roi et sous le Directoire magasin de fourrage et salle de banquet. À cette époque,  le physicien Claude Chappe y installe, sur chacune des tours, un télégraphe optique. En 1798 La tour sud était le point de départ de la ligne sud qui allait à Lyon , tandis que la tour nord, communiquant avec Fontenay-aux-Roses était l'extrémité de la ligne est, allant vers Strasbourg. Au cours des différentes révolutions survenues au xixe siècle, de nombreux objets ont été pillés : c'est le cas d'une grande vierge en argent massif constituée à partir des dons des paroissiens. Je vous laisse découvrir cette grande église dans Wikipedia ou d'autres sites.] Sur la place nous trouvons la fontaine Saint Sulpice [Elle est parfois appelée fontaine des orateurs sacrés et est aussi malicieusement appelée fontaine des quatre point(s) cardinaux car elle est ornée de quatre statues d'évêques catholiques, de célèbres prédicateurs de l'époque de Louis XIV, mais qui n'ont jamais été nommés cardinaux. Or les faces de la fontaine sont à peu près alignées sur les points cardinaux. La fontaine est érigée de 1843 à 1848 par l'architecte Louis Visconti (1791–1853) et l'entrepreneur Antoine Vivenel (1799-1862), elle occupe le centre de la place qui, à l'origine, selon les plans de Giovanni Niccolo Servandoni, devait répondre à un projet urbanistique qui ne sera pas mené à terme. À une extrémité de la place, se trouvait la fontaine de la Paix, édifiée en 1807, qui dut être déplacée en 1824 à cause de ce projet. Sur un soubassement constitué de trois bassins octogonaux disposés en pyramide dont le premier a environ 10 mètres de largeur, s'élève un édicule massif de base carrée achevé par un toit en baldaquin portant un épi de faîtage cruciforme. Le tout atteint la hauteur d'environ 12 mètres. Chacune des faces de l'édicule, surmonté d'un fronton abritant des armoiries épiscopales, est entourée de pilastres et abrite une niche où se trouvent les statues, plus grandes que nature, des évêques assis. Le second bassin est décoré de quatre lions tenant entre leurs pattes les armoiries de Paris, les angles du troisième bassin portent quatre vasques d'où s'écoule l'eau. L'ensemble est traité dans un style renaissance, et, avec ses cascades d'eau formées par les deux bassins supérieurs à débordement, la fontaine offre un bel ensemble, équilibré et attractif. Les quatre évêques représentés furent des orateurs remarqués à l'époque de Louis XIV. Wikipedia. ] Poursuivons par la rue du Vieux Colombier située sur la gauche dans le bas de la place, coupons la rue de Rennes. Nous y trouvons la statue du Santore [La statue du Centaure est une œuvre de César qui date de 1983/1985 située au carrefour de la Croix-Rouge (Place Michel Debré) aux angles de la rue de Sèvres et de la rue du Cherche-Midi. L'œuvre est une sculpture monumentale en bronze, de près de 5 mètres de haut. Elle représente un centaure, une créature mythique à corps de cheval et buste d'homme. La tête de la sculpture est un auto portrait du sculpteur. On y remarque une représentation de la statue de la liberté. César (1921-1998) était un artiste emblématique du Nouveau Réalisme. Il réalisa d'autres sculptures visibles en plein air à Paris et en proche banlieue : sa sépulture se trouve au cimetière du Montparnasse et le Pouce (1965) à la Défense. https://www.paristoric.com/index.php/paris-d-hier/statues/autres-statues/2427-la-statue-le-centaure] Prenons à  gauche la rue de Sèvres que nous remontons jusqu'au square Boucicaut. Prenons sur la droite du square, la rue de Babylone. Nous arrivons au magasin du Bon marché [Le premier magasin Au Bon Marché a été fondé en 1838 et le bâtiment actuel a été construit en 1869. Il a été l'objet de multiples agrandissements par la famille de trois architectes, Louis-AugusteLouis-Charles et Louis-Hippolyte Boileau qui collaborèrent notamment avec les ingénieurs Armant Moisant et Gustave Eiffel. Le premier magasin Au Bon Marché fut fondé par les frères Paul et Justin Videau sous la forme d'une boutique à comptoirs multiples (douze employés et quatre rayons) de mercerie vendant aussi des draps, matelas et des parapluies. Ils s'associent en 1852 avec Aristide et Marguerite Boucicaut qui se lancent dans la transformation du magasin, développant alors le nouveau concept de grand magasin avec un vaste assortiment large et profond, des prix fixés à faible marge et indiqués sur une étiquette, un accès direct, le principe du satisfait ou remboursé et une mise en scène de la marchandise dans un espace de vente : ce type de magasin ne vend plus simplement des marchandises, mais le désir d'acheter lui-même. En 1863, les Boucicaut rachètent les parts sociales des frères Videau, lesquels étaient effrayés par les idées commerciales du couple.

En 1869, grâce à leur succès commercial, les Boucicaut se lancent dans l'agrandissement du magasin confié à l'architecte Alexandre Laplanche, sur les terrains de l'ancien hospice des Petits-Ménages. La première pierre est posée le 9 septembre 1869. Les travaux, pratiquement terminés, sont interrompus par le siège de Paris en 1870, pendant lequel le bâtiment sert de centre de distribution des vivres. Les travaux reprennent ensuite et le nouveau magasin, qui borde la rue de Sèvres sur 45 m et la rue Velpeau sur 35 m, est inauguré le 2 avril 1872. Mais le magasin s'avère rapidement trop exigu et les travaux reprennent dès 1872. Les architectes Louis-Auguste et Louis-Charles Boileau, succédant à Alexandre Laplanche, font appel à l'ingénieur Armand Moisant pour la construction de la structure du bâtiment (1870-1887) ; Gustave Eiffel, qui est couramment considéré comme étant le constructeur du Bon Marché, n'interviendra qu'en 1879 pour réaliser un agrandissement qualifié de peu considérable. Le Bon Marché passe d'un chiffre d'affaires de 500 000 francs, d'une surface de 300 m2 et de 12 employés en 1852, à 72 millions de francs, une surface de 50 000 m2 et 1 788 employés en 1877. Cette expansion marque l'apparition d'une nouvelle classe sociale, les employés, classe moyenne qui constituera la future clientèle des grands magasins. Pour attirer sa clientèle féminine, Boucicaut crée également les premières toilettes pour femmes, un salon de lecture pour leurs maris le temps qu'elles fassent leurs emplettes, fait envoyer par la poste plus de 6 millions de catalogues de mode (accompagnés d'échantillons de tissus découpés par 150 jeunes femmes uniquement affectées à ce travail) dans le monde entier au début du xxe siècle, parallèlement au développement du service de livraison à domicile et de la vente par correspondance franco de port. Il développe la publicité (affiches, calendriers, réclames, agendas annonçant des événements quotidiens). Après les épouses, il cible les mères en distribuant des boissons, ballons rouges ou des séries d'images pédagogiques en chromolithographie, appelées « chromos », pour leurs enfants, organisant aussi des promenades à dos d'âne. Les bourgeoises peuvent s'échapper du logis où la société les cloître et passer plus de douze heures dans le magasin à essayer les produits, notamment des vêtements, avant faits sur mesure, et désormais aux tailles standardisées. Certaines d'entre elles s'endettent ou deviennent cleptomanes, d'autres sont troublées à l'idée de se faire effleurer par des vendeurs qui leur enfilent gants ou chapeaux. La respectabilité du magasin étant remise en cause, Aristide Boucicaut fait engager des vendeuses qu'il fait loger dans les étages supérieurs du magasin et qui représentent la moitié du personnel dans les années 1880. En uniforme noir strict, elles peuvent être renvoyées pour n'importe quelle faute et sont à la merci des clientes. Mais elles peuvent bénéficier de la promotion interne (second, chef de comptoir puis gérant selon une progression non plus à l’ancienneté, mais au mérite). Avec une gestion paternaliste inspirée par le socialisme chrétien de Lamennais, Aristide Boucicaut crée notamment pour ses salariés une caisse de prévoyance et une caisse de retraite, un réfectoire gratuit, un jour de congé payé hebdomadaire. Ce paternalisme a aussi pour objectif d'attacher les employés à l'établissement : par exemple, le fonds de prévoyance pour les employés est disponible après 20 ans d'ancienneté. Une salle de mille places est installée au sommet de l'immeuble pour accueillir des soirées. En 1910, afin de loger les clients à proximité, est créé l'hôtel Lutetia qui reste le seul palace de la rive gauche. Le développement du chemin de fer et des expositions universelles attire à Paris les femmes de province et Le Bon Marché cherche désormais à toucher une clientèle ouvrière par des prix toujours plus bas. Cette année-là, le grand magasin profite du passage de la comète Halley pour lancer une campagne publicitaire dont certaines estampes sont conservées à la bibliothèque de l'Observatoire de Paris.

En 1911-1913, à l'angle de la rue de Sèvres et de la rue du Bac, un deuxième bâtiment de style Art déco, est construit par les Ateliers Moisant-Lauren-Savey, successeurs d'Armand Moisant. Le bâtiment, en voie d'achèvement, est réquisitionné pendant la Première Guerre mondiale pour être transformé en hôpital militaire. Détruit par un incendie le 22 novembre 1915, il est reconstruit en 1924 par Louis-Hippolyte Boileau. Destiné à l'origine à accueillir l'univers de la maison, il abrite désormais La Grande Épicerie. En 1919, une partie de la presse s'étonne que les employées, plutôt avantagées, participent à la « grève des grands magasins ». En 1920, la Société des magasins du Bon Marché (maison Aristide Boucicaut) de Paris, se rend acquéreur, au prix de 500 000 francs, d'une des grandes maisons françaises de nouveautés du Caire, la maison Francès, établie en Égypte depuis une quarantaine d'années. La présidence de la société passe au banquier Albert Galicier qui ouvre une autre filiale à Vichy, une à Alger, puis fait l'acquisition en 1924 du palais de la Nouveauté (maison Dufayel), qui sera revendu en 1930. En 1923, le magasin fait appel à Paul Follot pour diriger « Pomone, atelier d'art du Bon Marché » créé un an plus tôt, un espace réservé qui va éditer et diffuser des objets Art déco auprès de la clientèle. Durant l'Exposition internationale de 1925, le magasin inaugure un pavillon, également dirigé par Follot avec l'architecte L.-H. Boileau. Follot se retira en 1928 et fut remplacé par René-Lucien Prou (1889-1948) puis par Albert-Lucien Guénot (1894-1993) jusqu'en 1955.

En 1925-1926, le chiffre d'affaires atteint les 625 millions de francs. En 1931, la présidence passe au banquier Frédéric Manaut (1868-1944) : nullement affecté par la crise de 1929, celui-ci annonce bientôt plus de 100 000 actionnaires.

En 1932, le magasin se dote d'un rayon d'équipement de la maison, profitant de la vague des arts ménagers. L'entre-deux-guerres voit aussi l'installation d'un salon de thé, d'un salon de coiffure, d'une agence bancaire et d'un bureau de tourisme pour l'organisation d'excursions en autocar dans les environs de Paris.

Le 27 mars 1950, la Société des magasins du Bon Marché entre en phase de liquidation judiciaire. Présidée par Jacques-Gustave Chezleprêtre jusqu'en 1970, la société voit ses bénéfices nets réduit à quelques milliers de francs en 1954-1955 alors qu'elle était l'entreprise la plus rentable du marché boursier vingt ans plus tôt. La situation se dégrade à nouveau dans les années 1960, avec la concurrence des hypermarchés et le déclin du département de vente par correspondance. En 1970, la société est rachetée par les frères Willot, par l'intermédiaire de leur filiale Saint Frères, déjà propriétaire des magasins À la Belle Jardinière : entre 1972 et 1975, ils réorganisent l'ensemble des magasins et réussissent à retrouver la rentabilité. Il y eut durant cette période de crise plus de 800 licenciements rien qu'à Paris et la fermeture de l'ensemble des magasins à l'enseigne du Bon Marché en province. En 1983, le chiffre d'affaires à Paris s'élève à 693 millions de francs.

La Financière Agache dirigée par Bernard Arnault rachète la Société des magasins du Bon Marché en 1984 au groupe Boussac, pour en faire le grand magasin du luxe de la rive gauche. Au premier semestre 2012, des travaux débutent pour un grandissement de la surface de vente. Rebaptisé « Le Bon Marché », il fait aujourd'hui partie du groupe LVMH. En 1989, la designer française Andrée Putman réalise l'escalator central situé au cœur du magasin. Suite dans Wikipedia ]. Prenons à droite la rue du bac. Sur la droite, nous arrivons à la chapelle de l'Epiphanie [La construction de la chapelle de la société des Missions étrangères débute en 1683 sous la direction de l’architecte Pierre Lambert, architecte du roi. Auparavant, elle occupe l’une des salles du rez-de-chaussée du bâtiment principal. Béni le 27 octobre 1663 en présence de l’évêque de Babylone mais aussi de Bossuet qui prononce un sermon de circonstance.

Lors de la cérémonie de la pose de la première pierre le 24 avril 1683, une médaille à l’effigie de Louis XIV est placée dans les fondations marquant officiellement la bienveillance du roi envers le séminaire. Le 7 août 1683, la crypte est bénie et, sous le nom de chapelle de l’Épiphanie, première manifestation de Jésus aux Gentils, devient chapelle provisoire. Le 6 janvier 1685, durant la fête de l'Épiphanie, Fénelon y prêche un sermon sur La Vocation des Gentils, en présence des ambassadeurs du Siam.

La construction de l'église s’achève en 1697. Tout au long du xviiie siècle, elle voit partir des missionnaires. Elle est déclarée en 1798 bien national, et devient caserne de la garde nationale pendant la Révolution comme tous les bâtiments du Séminaire des Missions étrangères ; mise en vente, elle est discrètement rachetée par le père Thomas Bilhère. En 1802, elle ouvre à nouveau ses portes sous le nom d’église Saint-François-Xavier, église succursale de la paroisse Saint-Thomas-d’Aquin, et voit augmenter le nombre et l’importance des départs en mission. Le 27 mai 1806, la chapelle accueille les obsèques grandioses de Claude-Louis Petiet, demandées par Napoléon et auxquelles assistent le Sénat en corps et les principaux dignitaires de l'Empire. Après la cérémonie qui a lieu rue du Bac, le corps est transporté au Panthéon. Son éloge funèbre est prononcé par le mathématicien Gaspard Monge, Président du Sénat qui retrace longuement sa carrière. L'ordonnancement de la cérémonie est réglé par Joseph-François Baudelaire. Le 8 juillet 1848, elle accueille les obsèques de l’un de ses paroissiens, François-René de Chateaubriand, en présence de Victor HugoSainte-BeuveHonoré de Balzac et presque tout l’Institut. En 1851, Charles Gounod, organiste attitré, compose la musique du Chant pour le départ des missionnaires, puis celle du Chant pour l’anniversaire des Martyrs. En 1874, la construction d’une nouvelle église paroissiale place du Président-Mithouard, l’église Saint-François-Xavier-des-Missions-étrangères, s’achève. La chapelle de la rue du Bac revient à sa première destination et reprend son nom d’origine en 1874. Elle accueille de nombreuses reliques des jeunes missionnaires morts martyrs en Asie, qui sont conservées pour la dévotion des fidèles dans la crypte et la salle des Martyrs. Lorsqu'il est décidé en 1961 de regrouper les sections de philosophie et de théologie au séminaire de l’Immaculée Conception de Bièvres, ce changement brutal constitue un rude choc pour la maison de Paris qui se vide de ses beaux offices dans la chapelle. En l'an 2000, la crypte et les sous-sols de la chapelle sont aménagés pour présenter aux visiteurs les reliques et les souvenirs des Martyrs d'Asie. Suite dans Wikipedia] Nous passons au 120 rue du Bac devant un hôtel particulier dont la porte cochère possède un magnifique fronton sculpté [Cet hôtel est construit dans le xviie siècle pour un noble. L'hôtel voisin (no 118) dit de Clermont-Tonnerre, est identique. Il a également été édifié de 1713 à 1715 par l'architecte Claude-Nicolas Lepas-Dubuisson et décoré par les sculpteurs Dupin et Toro.  À la Révolution, les deux hôtels sont confisqués, puis vendus au début du siècle suivant. Wikipedia ] François-René de Chateaubriand s'y est installé en 1838 et y est mort le 4 juillet 1848. Wikipedia ] Prenons la rue de Varenne sur la gauche. [Longue de 930 mètres, elle commence rue de la Chaise, près du boulevard Raspail et se termine boulevard des Invalides. C'est dans cette rue que se trouvent plusieurs bâtiments gouvernementaux, comme l'hôtel Matignon (résidence et bureau du Premier ministre), l'hôtel de Villeroy (ministère de l'Agriculture) ou encore l'hôtel de Castries (ministère de l'Égalité des Territoires et du Logement), l'ambassade d'Italie en France ainsi que le musée Rodin à l'angle du boulevard des Invalides. L'origine du nom Varenne est controversée, une varenne (ou garenne) est un terrain inculte et riche en gibier, et donc une réserve de chasse (voir la rue de Bellechasse) ; le nom pourrait venir d'un abbé de Varennes, comme Mathieu Perrot, chancelier de l'académie et de l'église de Bourges sous Charles IX ou Jacob de Nuchez, coadjuteur de l'évêque de Chalon-sur-Saône sous Louis XIV, d'un seigneur de Varennes, comme François Perron, écuyer, sieur de Varennes au xviie siècle, ou encore de Florent de Varennesamiral de France. Il existe une famille chevaleresque dans le Beaujolais dont les membres ont participé à plusieurs croisades : les Varennes, seigneurs du château de Rapetour à Theizé ;le bailliage et le greffe de la Varenne étaient une juridiction forestière qui se tenait au Louvre où était également le siège de la capitainerie des chasses de la Varenne du Louvre. En aucun cas, elle ne commémore donc le lieu où le roi Louis XVI fut arrêté au moment de sa fuite à Varennes (les plans la figurent bien avant l'épisode de 1791, comme sur l'extrait du plan de Turgot visible ci-dessous). La rue de Varenne est l'une des plus riches en hôtels particuliers du xviiie siècle. La plupart ont été gravés dans les recueils de Mariette ou de Blondel. Nous trouvons ; No 33 : domicile du peintre Léo Fontande 1913 à 1922. No 45 : hôtel de Jaucourt, appelé aussi « hôtel de Narbonne », ou « maison des Huguenots ». Construit en 1777 par Denis Antoine pour Élisabeth de La Châtre, celle-ci épousa en secondes noces le comte Louis Pierre de Jaucourt, qui a donné son nom à l'hôtel. No 45, entrée de l'hôtel de Narbonne avec, en aperçu, la cour intérieure.  Nos 47-49-51 : hôtel de Boisgelin, dit aussi hôtel de La Rochefoucauld-Doudeauville. Siège de l'ambassade d'Italie en France. No 48, anciennement no 6 : la comtesse de Ségur et son mari, Eugène de Ségur, y ont habité après leur mariage en 1819. No 50 (autre entrée au 73, rue de Grenelle) : hôtel de Galliffet, siège de l'Institut culturel italien de Paris. No 51 : entrée de la cité de Varenne. No 53 : la romancière américaine Edith Wharton (1862-1937) a habité cet immeuble à partir de 1906. No 54 : la navigatrice Virginie Hériot a vécu dans cet immeuble. Pierre Janet, philosophe, psychologue et médecin français y a vécu de 1907 à sa mort en 1947. Des plaques leur rendent hommage. No 56 : hôtel Gouffier de Thoix, construit entre 1719 et 1727 par un nommé Baudoin pour Henriette de Penancoët de Kéroual sur un terrain acquis par elle en 1719. Son mari, Thimoléon François Louis Gouffier, marquis de Thoix, a laissé son nom à l'hôtel. La marquise de Thoix était la sœur de Louise Renée de Penancoët de Keroual, duchesse de Portsmouth, maîtresse de Charles II d'Angleterre. Son petit-fils vendit l'immeuble en 1768 à Antoine-Martin Chaumont de La Galaizière, beau-frère de Philibert Orry et ex-chancelier du roi Stanislas Leszczyński. À sa mort en 1783, l'hôtel passa à son fils puis fut saisi sous la Révolution française comme bien d'émigré. Après être passé en de nombreuses mains au xixe siècle, l'hôtel abrite aujourd'hui des services du Premier ministre. On peut y voir un ensemble de boiseries rocailles de premier ordre dans les salons du rez-de-chaussée. La salle à manger est ornée d'une fontaine et d'un poêle en terre cuite d'un magnifique style rocaille. En 1757, le premier président du Parlement de Paris, René Charles de Maupeou, ayant démissionné de sa charge et obligé de céder l'hôtel de la première présidence, loua l'hôtel jusqu'en 1768, date à laquelle il fut nommé chancelier de FranceLouis Aragon a habité un appartement dans cet hôtel. Louis Aragon et Elsa Triolet y ont travaillé et vécu ; une plaque leur rend hommage. No 57 : hôtel Matignon, résidence officielle du Premier ministre français. No 58 : hôtel de Montalivet, dit aussi hôtel de Feuquières, ou d'Orrouer, construit par Pierre Boscry. No 59 : le compositeur André Jolivet y vécut ; une plaque lui rend hommage. No 60 : hôtel du Prat, dit aussi de Tingry, il a été agrandi par Pierre Boscry, assisté pour la décoration par Nicolas Pineau (1732-1750) No 61 : ancien hôtel de Mazarin, dit auparavant hôtel d'Étampes. Il s'agissait d'un des plus importants hôtels de la rue de Varenne, construit en 1703 par Jean Courtonne, remanié et décoré en 1729 par Germain Boffrand et Claude III Audran, transformé en 1736 par Jean-Baptiste Leroux et Nicolas Pineau pour la duchesse de Mazarin. L'hôtel a été amputé d'une moitié lors du percement de la rue Vaneau en 1826, et l'architecte Jean-Joseph Rougevin a reconstruit un bâtiment sur rue. No 62 : hôtel de Feuquières, hôtel construit, comme le no 58, en 1738 par Pierre Boscry pour la marquise de Feuquières. No 64 : maison photographiée entre 1900 et 1927 par Eugène Atget lorsqu'elle abritait un restaurant. No 69 : hôtel de Clermont, dit également hôtel de Chaulnes, ou hôtel d'Orsay. Édifié au début du xviiie siècle, classé monument historique depuis 1980, il compte 4 243 m2 et un jardin. Entre 1708 et 1714, Jeanne Thérèse Pélagie d'Albert de Luynes (1675-1768), veuve de Louis de Guilhem de Castelnau de Clermont, marquis de Saissac, fait construire un hôtel par Jean-Baptiste Alexandre Le Blond avec l'aide du sculpteur François Dumont. Le duc de Chaulnes le fait transformer en 1759 par Charles Axel Guillaumot. De nouvelles transformations sont exécutées en 1768 pour Pierre Gaspard Marie Grimod d'Orsay par Pierre ConversJean Augustin Renard et Charles Joachim Bénard. Sous l'Empire, l'hôtel est la résidence de Félix Julien Jean Bigot de Préameneuministre des Cultes. L'hôtel actuel est, pour l'essentiel, une reconstruction réalisée pour Jacques-Juste Barbet de Jouy, qui le racheta au marquis Carl Costa de Beauregard en 1836, et qui a fait ouvrir la rue portant son nom, puis pour la comtesse Duchâtel, propriétaire en 1838, et pour le fils de cette dernière, le comte Tanneguy Duchâtel (1838-1907), sous le Second Empire. L'hôtel a été affecté au secrétariat général du gouvernement et abrité le ministère chargé des Relations avec le Parlement et la direction du développement des médias (service du Premier ministre) de mai 2007 à mai 2012. No 72 : hôtel de Castries, datant de la fin du xviie siècle et du début du xviiie siècle, l'hôtel a été profondément transformé pour le duc de Castries entre 1843 et 1863 par Joseph-Antoine Froelicher et Clément Parent. Il abrite aujourd'hui le ministère de l'Égalité des Territoires et du Logement. Nos 75 à 79 : hôtel Biron, dit également hôtel Peyrenc de Moras, actuel musée Rodin. No 84 ː restaurant l'Arpège, du chef Alain Passard.

No 86 : le chef de la musique de la Garde républicaine Gabriel Parès y vécut ; une plaque lui rend hommage. Wikipedia ] Au musée Rodin nous prenons à gauche le boulevard des Invalides. A l'angle de la rue nous avons l'ancien hôtel Biron [Le musée Rodin est un musée assurant depuis 1919 la conservation et la diffusion de l’œuvre d’Auguste Rodin (1840-1917). À travers ses deux sites, l'hôtel Biron de la rue de Varenne dans le 7e arrondissement à Paris et la villa des Brillants à Meudon (Hauts-de-Seine), l’établissement conserve une collection composée de près de 6 800 sculptures, 8 000 dessins, 10 000 photographies anciennes et 8 000 autres objets d’art. Avec 700 000 visiteurs par an, le musée Rodin compte parmi les musées français les plus importants. l’hôtel Biron a connu plusieurs occupants depuis l’achèvement de sa construction en 1730 pour Abraham Peyrenc de Moras, seigneur de Saint-Étienne : la duchesse du Maine, belle fille de Louis XIV ; le maréchal de Biron, qui donna son nom à la demeure ; le duc de Charost ; la Légation Pontificale ; l’Ambassade de Russie ; ou encore la Société du Sacré-Cœur de Jésus, congrégation religieuse fondée par Madeleine-Sophie Barat. La future impératrice des Français, Eugénie de Montijo, reçoit son éducation au sein du couvent entre 1835 et 1839. La Société du Sacré-Cœur de Jésus fit démonter nombre de ses boiseries Louis XV, laissant l’hôtel dans un état alarmant, au moment où elle quitta les lieux en 1905, à la suite de la loi de séparation des Églises et de l'État. On autorise alors plusieurs artistes à y établir leurs ateliers ; c’est ainsi que Rodin, Jean Cocteau, ou encore Henri Matisse font leur entrée à l’ex-hôtel Biron. En 1911 l’État achète le domaine tandis que Rodin décide de lui céder ses collections à la condition qu’un musée soit consacré à son œuvre, au sein de l’hôtel ; le projet aboutit en 1919, mais Rodin, mort deux ans auparavant, ne pourra assister à l’ouverture du musée. Avant son ouverture, l'hôtel accueille un temps une œuvre caritative fondée par Isabelle Viviani. C'est l'architecte du Gouvernement et de la Ville de Paris Henri Eustache, second grand prix de Rome en 1891, qui effectuera les travaux dans l'ancien hôtel devenu couvent afin de le transformer en musée. Wikipedia.] Traversons et remontons sur la gauche le boulevard. Nous longeons l'hôtel des Invalides [Sa construction fut ordonnée par Louis XIV par l'édit royal du 24 février 1670, pour accueillir les invalides de ses armées. À l'origine, seulement un certain nombre de casernes étaient prévues, mais le roi Louis XIV choisit le projet de l'architecte Libéral Bruant qui consistait en un grand bâtiment impressionnant avec une cour royale et l'église. Demeuré fidèle à cette mission, il abrite également la cathédrale Saint-Louis des Invalides, plusieurs musées et une nécropole militaire avec notamment le tombeau de Napoléon Ier. Siège de hautes autorités militaires comme le gouverneur militaire de Paris, il rassemble aussi nombre d'organismes dédiés à la mémoire des anciens combattants et au soutien des soldats blessés. Cet immense complexe architectural, conçu par Libéral Bruand et Jules Hardouin-Mansart, est un des chefs-d’œuvre les plus importants de l'architecture classique française. Le roi Louis XIV souhaitait, comme ses prédécesseurs Henri IIHenri IIIHenri IV, assurer aide et assistance aux soldats invalides de ses armées ; pour que « ceux qui ont exposé leur vie et prodigué leur sang pour la défense de la monarchie (…) passent le reste de leurs jours dans la tranquillité », dit l'édit royal du 12 mars 1670. Néanmoins, au-delà du geste humanitaire, Louis XIV a aussi des desseins parfaitement politiques. Ces invalides, issus pour la plupart de la guerre de Trente Ans, font mauvaise figure, traînant sur le pont Neuf, souvent mêlés aux rixes de rues, et la population se plaint de ce comportement. Le roi reloge les invalides dans certaines abbayes en les imposant comme oblats, contribuant ainsi à renforcer les rangs du clergé, mais militaires comme religieux fuient cette solution, les premiers refusant une vie aussi stricte que celle de la vie monacale et devenant mendiants, valets, voleurs, commensaux de maladreries ou de couvents. En 1659, après le traité des Pyrénées, Louis XIV reprend l'idée de Richelieu qui avait fait transformer en 1634 le château de Bicêtre en un établissement pour l'entretien des soldats invalides (la « commanderie Saint-Louis »). Le projet ne se concrétise que onze ans plus tard lorsque le roi crée par ordonnance royale du 24 mai 1670 l'hôtel des Invalides destiné aux militaires âgés, blessés ou inaptes à la guerre. L'établissement qui répond aux fonctions d'hôpital, d'hospice, de caserne et de couvent est exempté d'impôts et administré par un gouverneur. Les soldats sont entretenus par des fonds prélevés sur les revenus des prieurés et des abbayes. Situés dans la plaine de Grenelle dans le quartier du Gros Caillou, alors faubourg de Paris, les travaux des bâtiments principaux (logements, infirmerie, réfectoire) sont confiés à l'architecte du roi Libéral Bruant par le secrétaire d'État français de la Guerre Louvois et seront pour le logement et l'entretien des invalides ou des vieillards sans fortune qui ont servi dans ses armées. Pour que ceux qui ont exposé leur vie et prodigué leur sang pour la défense de la monarchie… passent le reste de leur jours dans la tranquillité… précise l'édit royal. Libéral Bruant a déjà réalisé l'hospice de la Salpêtrière. Son projet étant sélectionné par Louis XIV parmi les huit proposés, il conçoit à l'âge de 36 ans une organisation en cinq cours, centrée sur la plus grande : la cour royale entourée de quatre corps de logis. Il reprend ainsi le plan de l'Escurial, le palais monastère de Philippe II d'Espagne, près de Madrid mais s'inspire aussi des hôpitaux de l'époque (la Salpêtrière, l'hospice des Incurables). Les travaux sont menés entre mars 1671 (la première pierre est posée le 30 novembre 1671) et février 1674, ce qui peut être qualifié de rapide grâce à l'aide que lui apportent Louvois et ses intendants, les trois frères Camus. Les premiers pensionnaires sont hébergés lors de l'inauguration de l'hôtel en octobre 1674 par Louis XIV en personne. Néanmoins, à cette date, la construction de l'église n'est pas encore commencée. La face arrière de la grande cour est cependant détruite moins d'un an après son achèvement, pour laisser place aux fondations du grand dôme. Les matériaux de construction, notamment la pierre de craie, sont débarqués au niveau d'un port aménagé sur la Seine au niveau du futur pont Alexandre-III. L'église royale, initialement prévue par Bruant, bute sur la construction. Louvois, qui y voit l'occasion de mettre à l'écart l'un des protégés de son rival, Colbert, détourne Bruant vers d'autres travaux de ponts et chaussées et confie l'ouvrage à partir de mars 1676 à Jules Hardouin-Mansart qui travaille également aux pavillons d'entrée et aux infirmeries. La construction de l'édifice religieux dure près de trente ans et n'est achevée que le 28 août 1706, date de la remise des clés par l'architecte au Roi Soleil. En 1814, les Invalides sont rebaptisés « hôtel royal des Invalides », mais dans le cœur des militaires bonapartistes ils restent le lieu emblématique de leur héros. Avec la chute de Charles X et l'avènement de Louis-Philippe Ier, les bonapartistes sont libres d'afficher leur fidélité et la question du retour des cendres peut être posée. Histoire complète dans Wikipedia ou un autre site]. Poursuivons par la rue de Tourville, traversons la place Vauban ou nous avons un aperçu sur la cathédrale des Invalides et de son Dôme. [Le dôme des Invalides. Le plan général de l’édifice au sol, par Jules Hardouin-Mansart, est simple : une croix grecque inscrite dans un plan carré. Chacune des façades extérieures est composée de deux ordres superposés, soulignés par un porche surmonté d’un fronton triangulaire. Elle est couronnée un dôme surmonté d'un lanternon de 107 mètres de haut (351 pieds). Le dôme est posé sur un haut tambour à deux étages ornés de hautes fenêtres. C’est à ce niveau que la très grande rigueur « classique » de l’architecture évolue sensiblement : les formes se compliquent plus l'on s’élève en hauteur, d'une architecture à structure carrée au sol surmontée de frontons triangulaires, on passe insensiblement à des formes complexes où les courbes dominent peu à peu en s'élevant : tambour, volutes, dôme, oculi… Le premier étage du tambour est entouré de contreforts qui supportent la double coupole en pierre à l'intérieur. Ces contreforts, inspirés de ceux de Saint-Pierre de Rome, sont intercalés avec de hautes fenêtres aux linteaux courbés, ils sont chacun ornés de deux colonnes géminées comme pour les entrefenêtres où il n'y a pas de contreforts. Ces contreforts, au nombre de huit, ne sont pas disposés régulièrement aux points cardinaux de l’édifice mais regroupées par deux du fait de l'emplacement des piliers sur lesquelles ils sont posés qui sont situés à l'intérieur de l'édifice groupés par deux aux quatre coins de la croisée, donc de biais par rapport aux faces externes du monument. Des petites volutes typiquement baroques complètent ces contreforts à la base du deuxième étage du tambour, comme à l'église Notre-Dame du Val-de-Grâce et à l’image de la Salute de Venise. Le dôme de couverture proprement dit, de forme ovoïde, entouré de pots à feu, est fait d'une couverture de plomb sur une solide charpente en bois de chêne. Il est constitué de douze compartiments dorés et décorés de trophées dans lesquels se dissimulent des lucarnes. Enfin, le dôme de couverture est surmonté d’un haut lanterneau élancé entièrement doré qui n'est pas sans rappeler des formes gothiques. C’est un pavillon carré, posé en biais par rapport à la façade, aux angles décorés de colonnes sur lesquelles sont disposées des statues, il est surmonté d’un obélisque effilé terminé d’une croix. La construction de ce dôme a été achevée en 1708, 27 ans après la pose de la première pierre. Depuis 1861, sous le dôme et les coupoles, repose le corps de l'empereur Napoléon Ier dans six cercueils successifs à l'intérieur d'un sarcophage de quartzite rouge, dans une crypte à ciel ouvert creusée à cet effet au centre de l'édifice. Suite dans Wikipedia.] Faisons le tour des Invalides par le boulevard de la Tour Maubourg que nous prenons à droite, et encore a droite la rue de L’avenue de La Motte Piquet Grenelle. Poursuivons en prenant à droite, la rue de Grenelle. Nous arrivons à l'Esplanade des Invalides [créé au début du xviiie siècle. En 1704, la partie du Pré-aux-Clercs appelée les « Prés-Saint-Germain » fut transformée, d'après les plans de l'architecte Robert de Cotte, en une vaste place rectangulaire semée de gazon et bordée de plusieurs rangées d'arbres. Le but originel de cet espace était de faire un potager où les invalides de guerre pouvaient cultiver des légumes, et également rencontrer les Parisiens. De cette manière, les anciens combattants n'étaient pas reclus malgré leur handicap. À l'occasion de l'Exposition universelle de 1900, pendant laquelle elle fut bordée de pavillons temporaires, l'esplanade fut reliée aux Champs-Élysées grâce à la construction du pont Alexandre-III. C'est à cette même époque que fut construite la gare des Invalides qui, transformée en aérogare à destination d'Orly en 1948 et reliée au RER C en 1979, deviendrait un nœud de transport multimodal. Wikipedia ] prenons l'avenue du général Gallieni en plein centre du tapis vers, en direction de la Seine et du pont Alexandre III. [Ce pont porte le nom du tsar de Russie Alexandre III (1845-1894). Inauguré pour l'Exposition universelle de Paris en 1900, le pont était destiné à symboliser l'amitié franco-russe, instaurée par la signature de l'alliance conclue en 1891 entre l’empereur Alexandre III (1845-1894) et le président de la République française Sadi Carnot. La première pierre fut posée par le tsar Nicolas II de Russie, l'impératrice Alexandra Fedorovna et le président Félix Faure le 7 octobre 1896. La construction de cet ouvrage d'art fut confiée aux ingénieurs Jean Résal et Amédée Alby, ainsi qu'aux architectes Cassien-Bernard et Gaston Cousin. En 1824, Henri Navier commença la réalisation d'un pont suspendu à cet emplacement. Des complications techniques obligèrent à le détruire, en 1828, avant son achèvement. Lors de la décision d’organiser une Exposition universelle en 1900, il fut décidé de détruire le Palais de l’Industrie pour le remplacer par deux palais, de part et d'autre d'une voie qui prolongerait la place des Invalides. Aussi, le pont de la Trinité ou pont Troïtsky (un autre pont très semblable au pont Alexandre-III), a été construit par la Société de construction des Batignolles sur la Neva à Saint-Pétersbourg en Russie, pour l'Exposition universelle de Paris. Le cahier des charges prévoyait qu'il soit suffisamment plat pour qu'on puisse voir entièrement les Invalides depuis les Champs-Élysées. Il ne devait pas entraver la navigation et avoir un tirant d'air au moins égal à celui des ponts les plus modernes. Sa largeur devait être proportionnée à celle de l’avenue qu’il prolongeait : d'abord envisagée à 50 m, elle fut arrêtée à 40 m pour ne pas trop perturber la navigation. Il devait être symétrique et décoratif (d'où une largeur imposée des quais de 22,50 m)

Le pont fut réalisé en acier moulé. Afin de résister à l'énorme poussée horizontale, il fut doté de culées très massives. Les fondations furent creusées sous caisson pressurisé grâce au procédé Triger. Il y eut vingt-neuf accidents de décompression plus ou moins sérieux, mais aucun mortel. Un seul ouvrier périt dans les caissons à la suite d'un accident. Il est classé au titre des monuments historiques depuis le 29 avril 1975 ; il est également labellisé « Patrimoine du xxe siècle » et situé dans le périmètre du secteur sauvegardé du 7e arrondissement de Paris, ainsi que dans le site naturel inscrit « Ensemble urbain à Paris », inscrit par arrêté en 1975. Les architectes Joseph Cassien Bernard et Gaston Cousin ont été désignés à la fin de 1896 et entrèrent en fonction en mars 1897, après l'adjudication des travaux de la partie métallique. Sur cet ouvrage, les architectes n'ont été chargés que de la partie décorative, la structure ayant été décidée bien avant, en 1895, au moment où les ingénieurs Résal et Alby ont été mis à la disposition des services de l'Exposition. Le caractère urbain de l'ouvrage servant de référence à l'Exposition universelle a conduit à traiter soigneusement sa décoration. Les deux architectes ont donné un décor abondant qui permet de vérifier ce jugement de Jean Résal : « On a le droit, et en certains cas le devoir, d'orner et de décorer des ouvrages, à condition de ne pas les dénaturer : il faut s'interdire de façon absolue le camouflage et le maquillage. Toute mesure qui facilite la claire intelligence d'un ouvrage est bonne ; toute mesure prise à l'encontre de ce but est mauvaise. » Le pont est illuminé par 32 candélabres en bronze qui ont été réalisés par l'établissement Lacarrière, également connu pour la réalisation du lustre monumental de l'Opéra Garnier. Les quatre renommées au sommet des pylônes d'entrée représentent :

  • rive droite, amont : La Renommée des arts, par Emmanuel Frémiet ;
  • rive droite, aval : La Renommée des sciences, par Emmanuel Frémiet ;
  • rive gauche, amont : La Renommée au combat, par Pierre Granet ;
  • rive gauche, aval : Pégase tenu par la Renommée de la Guerre, par Léopold Steiner (du fait de son décès en 1899, le groupe est achevé par Eugène Gantzlin).

Les décorations à la base des quatre pylônes ont pour thèmes :

  • rive droite, amont : La France du Moyen Âge (Alfred-Charles Lenoir) ;
  • rive gauche, amont : La France à la Renaissance (Jules Coutan) ;
  • rive gauche, aval : La France sous Louis XIV (Laurent Marqueste) ;
  • rive droite, aval : La France moderne (Gustave Michel).

Les groupes de lions conduits par des enfants aux entrées du pont ont pour auteurs :

  • rive gauche : Jules Dalou ;
  • rive droite : Georges Gardet.

Les différents groupes en bronze ou cuivre s'échelonnant sur le pont sont :

  • Les Amours soutenant les quatre lampadaires, d'Henri Désiré Gauquié ;
  • Quatre génies avec des poissons et des coquillages, de Léopold Morice et André Massoulle ;
  • au centre en amont (Concorde) : Nymphes de la Neva avec les armes de la Russie, de Georges Récipon ;
  • au centre en aval (Alma) : Nymphes de la Seine avec les armes de Paris, de Georges Récipon.

Le tablier soutenu par l'arche métallique s'orne d'une série de masques et de guirlandes reprenant le rythme des potelets de liaison details dans Wikipedia.] De l'autre coté du fleuve nous sommes dans l'avenue Wilson Churchill et nous longeons le Grand Palais à notre gauche et le Petit Palais à notre droite [Le « Grand Palais des Beaux-Arts » est édifié à Paris à partir de 1897, pour l'exposition universelle prévue du 15 avril au 12 novembre 1900, en lieu et place du vaste mais inconfortable Palais de l'Industrie de 1855. « Monument consacré par la République à la gloire de l’art français », comme l'indique le fronton de l’aile ouest (Palais d'Antin), sa vocation originelle consiste à accueillir les grandes manifestations artistiques officielles de la capitale. L'établissement d'un programme est rédigé et l'organisation d'un concours d'idées entre architectes est décidée par arrêté du 22 avril 1896. Contrairement à ce qui avait été prévu pour le palais du Trocadéro ou encore l'Opéra Garnier, il n'est pas envisagé que la compétition soit internationale. Le concours ne s'adresse, ici, qu'aux seuls architectes de nationalité française.

Henri Deglane est chargé des nefs nord et sud de la grande nef et de sa partie transversale dénommée « paddock », des façades et décors qui l'entourent et plus particulièrement de l'entrée principale et des péristyles situés de part et d'autre, sur la nouvelle « avenue Alexandre III », actuelle avenue Winston-Churchill.

Albert Louvet, auteur du plan, se voit confier la responsabilité d'édifier la partie centrale dont le Salon d'honneur et, en coordination avec Deglane, le grand escalier d'honneur et le décor peint et sculpté du mur de fond de la nef transversale.

Albert Thomas doit mener à bien la construction de l'aile ouest, dite Palais d'Antin et des élévations correspondantes sur l'avenue d'Antin (future « avenue Victor-Emmanuel III », aujourd'hui avenue Franklin-D.-Roosevelt).

Quant à Charles Girault, il est désigné pour la mise au point définitive des plans et la coordination générale des travaux. Il doit assurer, en même temps, la maîtrise d'œuvre du Petit Palais (actuel musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris) dont il est le concepteur. Le constructeur est l'entreprise Daydé & Pillé. Le vaisseau principal, d'une longueur de près de 240 mètres, est constitué d'un espace imposant surmonté d'une large verrière. La voûte en berceau légèrement surbaissée des nefs nord et sud et de la nef transversale (paddock), la coupole sur pendentifs et le dôme pèsent environ 8 500 tonnes d'acier, de fer et de verre. Le poids total de métal utilisé atteint 9 057 tonnes (contre 12 000 pour la gare d'Orsay et 7 300 pour la structure de la tour Eiffel). Le sommet de cet ensemble culmine à une altitude de 45 mètres. Suite et détails dans Wikipedia ou d'autres sites.] [Le Petit Palais, construit à l'occasion de l'Exposition universelle de 1900 par l'architecte Charles Girault, abrite le musée des Beaux-Arts de la ville de Paris. Le Petit Palais est organisé autour d'un jardin semi-circulaire. Les lieux d'exposition sont situés au premier étage, le rez-de-chaussée étant consacré à l'origine aux bureaux et aux réserves.

La façade fait près de 150 m de long, centrée par un porche monumental surmonté d'un dôme. Des colonnes ioniques à volutes en diagonales en ornent la face principale ainsi que le péristyle semi-circulaire de la cour intérieure. Le décor est complété par de nombreux bas-reliefs. Charles Girault avait conçu des espaces uniquement éclairés par la lumière naturelle, créant verrières, coupoles transparentes et larges baies.

Les sculptures sur la façade sont : La Ville de Paris protégeant les Arts du sculpteur Jean-Antoine Injalbert avec une femme assise tenant dans son bras gauche un navire symbolisant Paris et entourée par les Muses ; sur la droite, un groupe avec La Seine et ses affluents de Maurice Ferrary ; sur la gauche, le groupe Les Quatre Saisons de Louis Convers avec des jeunes femmes portant des gerbes de blé et des fruits. Détails des collections dans Wikipedia ou d'autres sites. ] Passons la statue de Wilson Churchill [né le 30 novembre 1874 à Woodstock et mort le 24 janvier 1965 à Londres, est un homme d'État britannique. Sa ténacité face au nazisme, son action décisive en tant que Premier ministre du Royaume-Uni durant la Seconde Guerre mondiale, joints à ses talents d'orateur et à ses bons mots, ont fait de lui un des hommes politiques les plus reconnus du xxe siècle. Ne disposant pas d'une fortune personnelle, il tire l'essentiel de ses revenus de sa plume. Ses dons d'écriture seront couronnés à la fin de sa vie par le prix Nobel de littérature. Il est également un peintre estimé. Vous trouverez le détail de sa vie et de sa carrière dans Wikipedia ou d'autres sites] Nous arrivons place Clemenceau Prenons la petite rue sur la droite et débouchons Avenue des Champs-Elysées [Longue de près de deux kilomètres, suivant l'axe historique de la ville, elle est une voie de circulation centrale reliant la place de la Concorde à la place Charles-de-GaulleSite touristique majeur, elle a souvent passé pour la plus belle avenue de la capitale, et est connue en France comme la « plus belle avenue du monde». Elle tire son nom des champs Élysées, le lieu des Enfers où séjournaient les âmes vertueuses dans la mythologie grecque. À l'origine, les Champs-Élysées ne sont que des terrains marécageux et inhabités. Marie de Médicis décide d'y faire aménager au-delà du palais des Tuileries, le long de la Seine, une longue allée bordée d'ormes et de tilleuls. Le cours la Reine, s'inspirant de la promenade florentine des Cascine, est ouvert en 1616. Les conquêtes du début du règne de Louis XIV ayant repoussé les frontières du royaume, le roi, se souvenant de la résistance de la Ville lors de la Fronde et voulant embellir et étendre la capitale, adopte la proposition de Colbert de raser ses fortifications et de percer de grandes avenues. Par un décret du 24 août 1667, le roi décide l'ouverture d'un chemin pour faciliter le passage des voitures de ses courtisans se rendant au domaine royal de Saint-Germain-en-Laye et au château de Versailles en construction. Le roi charge André Le Nôtre, le paysagiste du château de Versailles et, à Paris, du jardin des Tuileries, d'aménager à travers les bois et les marais qui longent la Seine cette « avenue des Tuileries » (qui sera appelée successivement, Grand Cours, avenue de Neuilly ou route de Saint-Germain) en axe royal. Cet axe depuis le palais des Tuileries, résidence du roi, doit offrir une perspective aussi grandiose que celle qui s'étend devant le château de Versailles, ce dernier symbolisant l'éloignement du gouvernement et la cour de Paris. Celui-ci trace dans l'axe du pavillon central du palais des Tuileries, depuis l'actuelle place de la Concorde jusqu'à l'actuel rond-point des Champs-Élysées-Marcel-Dassault, en direction de la montagne du Roule — qui se situait à l'emplacement de l'actuelle place de l'Étoile — une belle avenue bordée de terrains où sont aménagés des allées d'ormes et des tapis de gazon. On l'appelle le « Grand-Cours » pour le distinguer du cours la Reine, ou encore la « grande allée du Roule », l’« avenue de la Grille Royale » (1678), l’« avenue du Palais des Tuileries » (1680) et les « Champs-Élysées », nom qui apparaît en 1694 mais qui n'est définitivement fixé qu'en 1709 comme en attestent les comptes royaux. Ce nom est choisi en référence à la mythologie grecque, peut-être en opposition à la partie basse, marécageuse et malsaine, lieu de prostitution. Suite dans Wikipedia ou d'autres sites.] Nous arrivons Place de la Concorde [Originellement, le terrain occupé par cette place se trouvait au milieu de bas-fonds marécageux livrés aux hasards des débordements de la Seine. La place de la Concorde se situe au pied de l’avenue des Champs-Élysées. Elle se distingue aujourd’hui par l’Obélisque de Louxor (âgée de 3 300 ans avec J-C et érigé depuis 1836 au centre de la place), et par les prestigieux hôtels qui la bordent, ainsi que par les deux fontaines monumentales (Fontaine des Mers et Fontaine des Fleuves).

Créée en 1772, la place de la Concorde a d’abord été connue pour avoir été l’un des lieux d’exécution pendant la Révolution Française. Louis XVI et Marie-Antoinette (entre autres) y furent guillotinés. C’est entre 1836 et 1846 que l’architecte Jacques-Ignace Hittorf a façonné la place pour devenir celle que l’on connaît aujourd’hui.

La place de la Concorde, avec 8,64 hectares, est la plus grande place de Paris. Le nom aurait été choisi par le Directoire pour marquer la réconciliation des Français après les excès de la Terreur. Sa dénomination a changé de nombreuses fois, traduisant l'instabilité des régimes politiques de la France depuis 1789 et une série d'événements joyeux, tragiques ou glorieux, certains d'une grande portée historique, qui se sont déroulés sur son sol. Elle s'est appelée « place Louis XV », puis « place de la Révolution » après le 10 août 1792, « place de la Concorde » sous le Directoire, le Consulat et l'Empire, à nouveau « place Louis XV » puis « place Louis XVI » sous la Restauration, « place de la Charte » en 1830, pour reprendre enfin sous la monarchie de Juillet le nom de « place de la Concorde » ; de même, les monuments qui ont orné ou auraient dû orner son centre : statue équestre de Louis XV, statue de la Liberté, statue de Louis XVI, obélisque de Louxor. Les aménagements, modestes sous la Révolution (installation des chevaux de Marly en 1794), ont été importants sous la monarchie de Juillet (en 1836, érection de l'obélisque, travaux d'embellissement de Hittorff : les deux fontaines, les statues des huit principales villes de France (les huit « matrones » vêtues à la grecque et couronnées de tours, leurs socles logeant des fonctionnaires et leur famille en attendant l'érection des statues, les lampadaires et les colonnes rostrales). Le Second Empire bouleversa la physionomie de la place en supprimant les jardins bas de Gabriel pour améliorer la circulation, ce dont le baron Haussmann aurait avoué qu'il « ne se le pardonnerait pas de sa vie ». Le dernier aménagement sur le plan de l'architecture a été en 1931 la disparition de l'hôtel Grimod de La Reynière, construit en 1775 dans le respect de l'ordonnance de Gabriel, mais défiguré au fil du temps par des adjonctions successives, et son remplacement par l'ambassade des États-Unis dans le respect du projet originel. Depuis 1937, aucun changement notable ne peut plus affecter la place qui est classée dans son ensemble. Signalons un dernier embellissement en 1998, à l'initiative de l'égyptologue Christiane Desroches Noblecourt, la mise en place du pyramidion doré de l'obélisque. Vous trouverez d'autres informations sur Wikipedia ou d'autres sites.] Traversons la place et entrons dans le jardin des Tuileries [Le Jardin des Tuileries tient son nom des fabriques de tuiles qui se tenaient à l’endroit où la reine Catherine de Médicis a fait édifier le palais des Tuileries en 1564, aujourd’hui disparu. Le célèbre jardinier du roi, André Le Nôtre, lui donne à partir de 1664 son aspect actuel de jardin à la française. Le jardin, qui sépare le musée du Louvre de la place de la Concorde, est un lieu de promenade et de culture pour parisiens et touristes où les statues de Maillol côtoient celles de Rodin ou de Giacometti. Les deux bassins sont propices à la détente. Le musée de l’Orangerie dans lequel les visiteurs admirent des œuvres de Monet est installé au sud-ouest des Tuileries. De mars à décembre, des visites gratuites uniquement en français sont organisées. Parisinfo.com] Passons le premier bassin et prenons l'allée centrale, coupons une allée et prenons la seconde sur la gauche nous montons quelques marches, et nous sortons rue de Rivoli, prenons en face la rue de Castiglione bordée d'immeubles à arcades . Face à nous la colonne Vendôme [Cette rue honore la victoire remportée par le général Bonaparte sur les Autrichiens le 5 août 1796 à Castiglione delle Stiviere. « Paris, le 17 vendémiaire an X de la République (9 octobre 1801). — Les Consuls de la République arrêtent :

Article 1er. Il sera percé une rue dans l'alignement de celle de la place Vendôme, sur les terrains des Feuillants et ceux du Manège jusqu'à la terrasse des Tuileries.

Article 2. Les maisons et terrains environnants, mis à la disposition du gouvernement par la loi du 3 nivôse an VIII, seront vendus sur adjudication par la régie du domaine, avec charge aux acquéreurs de bâtir sur les plans et façades donnés par l'architecte du gouvernement, etc. — Le premier Consul, signé Bonaparte. » La rue prit son nom actuel dès son ouverture. Le 27 juin 1918, durant la Première Guerre mondiale, l'angle de la place Vendôme et de la rue de Castiglione, sont touchés lors d'un raid effectué par des avions allemands. Wikipedia ] Poursuivons jusqu'à la place Vendôme [Avec la place des Victoires, la place de la Concorde, la place des Vosges et la place Dauphine, elle est l'une des cinq places royales de Paris. Son architecture est due à l'architecte Jules Hardouin-Mansart qui conçoit, en 1699, un plan d'urbanisme strict auquel doivent se conformer les propriétaires des immeubles. En son centre se trouve la colonne Vendôme édifiée en 1810, abattue par les communards, reconstruite ensuite. Son nom lui vient du vaste hôtel de Vendôme et de ses jardins, sur l'emplacement desquels on construisit la place, et qui avait été bâti pour César de Vendôme, fils d'Henri IV et de Gabrielle d'Estrées. En 1677, un groupe de spéculateurs, parmi lesquels l'architecte Jules Hardouin-Mansart, a la première idée de la place Vendôme.
En 1685Louvois reprend l'idée et achète l'hôtel de Vendôme et le couvent des Capucines qui se trouvent alors, au nord de la rue Saint-Honoré. Sur leur emplacement, les architectes Jules Hardouin-Mansart et Germain Boffrand proposent de construire une vaste place rectangulaire, entièrement ouverte sur la rue Saint-Honoré et destinée à être bordée de vastes bâtiments publics : bibliothèque royale, hôtel de la Monnaie, hôtel des Académies, hôtel des Ambassadeurs, etc. Au fond de la place, la façade doit être percée d'une arcade monumentale qui doit laisser voir le couvent des Capucines, qui est reconstruit au nord de la nouvelle place en 1688. Les façades sont construites (avant même les bâtiments) et au milieu de la place est érigée une statue équestre en bronze de Louis XIV que Louvois commande à François Girardon. La place prend alors le nom de « place Louis-le-Grand », qu'elle garde jusqu'à la Révolution. La statue, inaugurée en 1699, est détruite en 1792. Il en subsiste un pied qui est conservé dans les collections du musée Carnavalet. En 1699, le programme public de 1685 est abandonné au profit d'une opération privée. Le roi vend le terrain à la ville et les façades, qui sont construites pour l'inauguration, sont démolies afin de réduire l'emprise de la place d'une vingtaine de mètres de chaque côté. La nouvelle place est entourée d'hôtels particuliers derrière des façades uniformes, dessinées par Jules Hardouin-Mansart. De 1793 à 1799, elle prend le nom de « place des Piques ». Le 13 août 1789, la statue équestre de Louis XIV est brisée. Après l'assassinat au Palais-Royal de Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau (20 janvier 1793) qui vote la veille, la mort de Louis XVI, on charge le peintre Jacques-Louis David d'organiser une cérémonie funèbre. Au milieu de la place, Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau est placé nu et sanglant, recouvert d'un simple drap laissant apparaître sa plaie, sur le socle, dans un grand appareillage néo-antique mis en scène par le peintre. En 1806, la rue de la Paix est percée à l'emplacement du couvent des Capucines. Wikipedia ] En son centre La colonne Vendôme [Elle est érigée sur ordre de Napoléon Ier de 1806 à 1810 pour commémorer la bataille d'Austerlitz, puis détruite lors de la Commune de Paris en 1871, avant d'être reconstruite sous sa forme actuelle. Au fil des années, elle reçoit les noms de colonne d'Austerlitz, puis colonne de la Victoire avant de devenir colonne de la Grande Armée. Elle est communément appelée colonne Vendôme. Il convient de ne pas la confondre avec la colonne de la Grande Armée qui se trouve près de Boulogne-sur-Mer. La colonne Vendôme culmine à 44,3 mètres et mesure environ 3,60 mètres de diamètre moyen ; réalisée de pierres parées de bronze, elle est posée sur un socle et surmontée par une statue de Napoléon Ier. Elle a été inspirée par la colonne Trajane située dans le forum de Trajan à Rome qui est, quant à elle, entièrement en marbre. La colonne de Juillet sur la place de la Bastille est d'une inspiration similaire. Son fût, constitué de 98 tambours de pierre, est recouvert d'un parement coulé avec le bronze de 1 200 canons pris aux armées russe et autrichienne (nombre sans doute exagéré par la propagande, les historiens dénombrent environ 130 canons pris à Austerlitz) et décoré, à la manière antique, de bas-reliefs représentant des trophées et des scènes de batailles. S'enroulant en une spirale continue jusqu'au sommet, ce décor long de 280 m est composé de 425 plaques de bronze.

Les dessins des frises en bas-relief sont commandés en 1806 à Pierre-Nolasque Bergeret (1782- 1863), François Mazois (1783-1826) et Benjamin Zix (1772-1811). Dominique Vivant Denon a distribué la réalisation des bas-reliefs à des sculpteurs confirmés et à des jeunes. Un escalier intérieur permet d'accéder à une plate-forme située sous la statue sommitale. La statue actuelle date du Second Empire. Elle est due au sculpteur Auguste Dumont et représente Napoléon Ier, en Caesar imperator, drapé dans un manteau court et portant pour attributs de sa gloire : le glaive, la victoire ailée et la couronne impériale de lauriers.

La base de la colonne Vendôme est en granite porphyroïde provenant de la carrière d'Algajola en Corse. Peut se lire : Napoléon Empereur Auguste a consacré à la gloire de la Grande Armée cette colonne formée de l'airain conquis sur l'ennemi pendant la guerre d'Allemagne, remportée sous son commandement en 1805 en l'espace de trois mois. La première statue de Napoléon en César fut réalisée par le sculpteur Antoine-Denis Chaudet (1763-1810). Cette commande est la plus importante passée par l'État au sculpteur ; il y consacra ses dernières années avant de mourir d'épuisement. La statue fut coulée en 1808 et placée au sommet de la colonne le 5 août 1810, quelques jours avant l'inauguration du monument le 15 août. Descendue en 1814 elle est fondue en 1818. Seul le globe de la victoire fut préservé et fut plus tard installé sur la réplique de Dumont de 1863. Sous la monarchie de Juillet une nouvelle statue de l'empereur, en redingote de petit caporal, par Charles Émile Seurre est placée au sommet de la colonne le 28 juillet 1833 en présence de Louis-Philippe. L'effigie mesure 3,50 m de haut et pèse 4,5 tonnes. Après avoir été exposée de 1863 à 1870 au carrefour de Courbevoie, actuelle place de la Défense, elle est depuis le 11 mars 1911 dans la cour d'honneur de l'Hôtel des Invalides. Napoléon III la fait remplacer par une copie de la première statue en empereur romain de Chaudet, réalisée par le sculpteur Auguste Dumont. L'inauguration a lieu le 4 novembre 1863. C'est cette statue, restaurée et inaugurée le 28 décembre 1875, que l'on peut voir aujourd'hui. Cependant, tandis que Chaudet avait représenté l'Empereur tenant dans sa main gauche le globe de la victoire et son épée dans sa main droite, Dumont a montré Napoléon tenant son épée de la main gauche et le globe de la victoire provenant de l'ancienne statue de Chaudet dans sa main droite.] Poursuivons jusqu'à la rue de la Paix [La rue de la Paix fait la jonction entre la place Vendôme et l'Opéra Garnier. Le décret du 19 février 1806 approuve l'ouverture de la rue de la Paix, sous le nom de « rue Napoléon », entre la place Vendôme et le boulevard des Capucines. Ce décret prévoit aussi la création de la rue Daunou (alors « rue Neuve-Saint-Augustin »). Le décret précise qu'elle doit être la plus belle rue de Paris et qu'une colonne doit être dressée place Vendôme avec le bronze des canons pris à Austerlitz, sur le modèle de la colonne Trajane de Rome. La rue change de nom pour celui de « rue de la Paix » le 30 mai 1814, pour célébrer la nouvelle paix négociée en Europe. La rue est terminée sous le règne de Louis-Philippe. C'est en avril 1829 qu'est installé tout le long de la rue l'éclairage au gaz. Située dans un quartier prestigieux et aisé de la capitale, elle comprend principalement des maisons de haute joaillerie , des magasins de luxe, des grands hôtels et palaces.

La rue est percée après la destruction du couvent des Capucines, à la suite des confiscations des biens ecclésiastiques par la Révolution française. Or, certains personnages célèbres avaient été enterrés (parfois seulement une partie de leur dépouille mortelle, tel le cœur) dans l'église. Les ossements mis au jour dans le cloître et l'église des Capucines lors de l'édification de la rue de la Paix sont transférés le 29 mars 1804 aux catacombes de Paris, dans leur ossuaire particulier. La reine Louise de Lorraine, fondatrice du couvent, est déplacée au cimetière du Père-Lachaise en 1806, puis dans la basilique Saint-Denis en 1817. En 1864, pendant la construction d'un égout haussmannien, trois cercueils sont découverts et sauvés : celui d'Henriette Catherine de Joyeuse, de la duchesse de Mercœur et de Louvois. Mais d'après l'historien Jacques Hillairet, celui de madame de Pompadour n'a pas été exhumé. La rue de la Paix va servir de lieu de passage pour les différentes délégations étrangères se rendant au palais des Tuileries.

Le réaménagement du quartier autour du nouvel Opéra de Paris à partir de 1861 va faire de celui-ci le lieu du commerce du luxe Wikipedia.] Nous arrivons à l'Opera Garnier faisons le tour de la place. [L’opéra Garnier, ou palais Garnier, il a la vocation d'être une académie de musique, de chorégraphie et de poésie lyrique. Napoléon III est visé par un attentat, le 14 janvier 1858rue Le Peletier où se situe la salle d'opéra du moment. Le couple impérial est miraculeusement épargné, mais se retrouve au milieu de huit morts et de près de cent quarante-deux blessés. La construction d'une nouvelle salle dans une grande rue moins propice aux attentats est décidée par l'empereur, au lendemain même du drame, pour la construction d'un nouveau grand théâtre digne de Paris surnommée la Ville-Lumière. Le projet est déclaré d'utilité publique par arrêté impérial du 29 septembre 1860. Pour certains historiensEugène-Emmanuel Viollet-le-Duc semble à l'origine de l'idée d'un concours, craignant l'attribution du projet et la direction du chantier à Charles Rohault de Fleury, architecte ordinaire de l'Opéra et donc logiquement destiné à réaliser cette nouvelle commande. Le 30 mai 1861, Charles Garnier est proclamé vainqueur à l'unanimité : sa proposition esthétique et d'une haute technicité surprend et séduit le plus grand nombre. Il réunit plusieurs styles harmonieusement agencés qui agrémentent aussi bien élévations et décors intérieurs.
 Charles Garnier (1825 – 1898) est premier grand Prix de Rome en 1848. C'est toutefois un jeune architecte n'ayant pas encore fait véritablement ses preuves sur un projet de grande envergure. Ambitieux et secondé de confrères et nombreux amis de l'École des Beaux-Arts, pour partie d'entre eux qui sont également lauréats de la même distinction, il remet un projet innovant dont les châssis portent le numéro 38 et une devise — les projets devant rester anonymes — qui résume assez bien le caractère de son auteur : « J'aspire à beaucoup, j'attends peu ». Le début des travaux a lieu en 1861, mais officiellement la pose de la première pierre se déroule l'année suivante, en 1862. Lors des fouilles et des excavations, destinées à la réalisation des massifs de fondations, les travaux doivent brusquement s'interrompre. Le niveau de la nappe phréatique est rapidement atteint et la situation oblige à la mise en place d'un batardeau et de pompes à vapeur fonctionnant jour et nuit pendant huit mois, asséchant tous les puits des quartiers alentour. Un cuvelage (ou radier) en béton de grandes dimensions est créé. Bientôt rempli d'eau, ce dernier permet aux infrastructures de résister à la pression sous-jacente des eaux d'infiltration, estimée à 2000 tonnes, et de mieux répartir les charges d'une partie des bâtiments dans un sous-sol de qualité médiocre. Après la construction, il sert de réservoir pour les pompiers en cas de sinistre. Cette particularité donne naissance à la légende d'un lac souterrain alimenté par un cours d'eau portant le nom de « Grange-Batelière », exploité et entretenu par le célèbre roman de Gaston Lerouxle Fantôme de l'Opéra. En réalité, la rivière coule plus loin, sous le futur emplacement d'un grand magasin. La construction s'étend sur près de quinze années, de 1861 à 1875. Elle est soigneusement cachée derrière des échafaudages recouverts de planches et de verrières qui masquent tout particulièrement la façade principale pour que l'effet de surprise soit total, jusqu'à l'inauguration provisoire et partielle de 1867. L'opéra Garnier constitue le prototype et la synthèse du « style Second Empire » (ou « style Napoléon III »), qui devient le style ultra-moderne de la période romantique à la fin du xixe siècle. Suite des détails dans Wikipedia. ] Nous avons terminé cette balade dans le centre de Paris.


 

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