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KM Temps V/d V/g Dénivelé
Juillet 2020
Départ ;
Denfer Rochereau. Lors de ma précédente promenade, Denfert Rochereau à Port
Royal,
par le, Parc Montsouris - la Butte
aux Cailles et la Montagne Sainte Geneviève, je me suis rendu compte que
j’étais passé à coté de pas mal de choses. J’essaie de rattraper ma curiosité. [Pierre Philippe Denfert-Rochereau, né à Saint-Maixent-l'École le 11 janvier 1823 et mort à Versailles le 11 mai 1878.
Officier supérieur et député français. Il est célèbre pour avoir dirigé la défense de Belfort durant la guerre
franco-allemande de 1870, ce qui lui a valu
le surnom de « Lion de Belfort ». Nommé
gouverneur de la place de Belfort en 1870, il est confronté dès novembre 1870 à l'attaque puis au siège des armées allemandes, menées par le
général prussien August von Werder. Il mène alors avec
sa garnison de 15 000 hommes et la population de la ville une
résistance héroïque de cent trois jours, contre les 40 000 soldats de
Werder. Ce n'est que le 18 février 1871, sur un ordre du gouvernement de la
Défense nationale, présidé par Louis Adolphe Thiers, qu'il accepte de
quitter librement et invaincu Belfort avec ses troupes et ses armes, évitant
ainsi l'humiliation d'une défaite. Suite sur wikipédia]. Faisons
le tour du Lion et de la Place [anciennement
appelée « place d’Enfer » Cette place doit son ouverture comme
élément du boulevard du Midi décidé par lettres patentes du 9 août 1760 pour
la partie qui était située à l'intérieur de l'ancien mur des Fermiers
généraux (partie nord-est de la place), et à
l’ordonnance du bureau des Finances du 16 janvier 1789, pour la partie qui
était située à l'extérieur de l'ancien mur d'octroi (partie sud-ouest de la place).
L'ouverture dans le mur d'octroi, qui permettait d'entrer ou de sortir de
Paris, était communément appelée « barrière d’Enfer ». En 1774, plusieurs fontis se succèdent en raison de carrières
souterraines oubliées
, engloutissant des rues et des immeubles. Par la
loi du 16 juin 1859, les limites de Paris furent déplacées depuis le mur des Fermiers
généraux « jusqu'au pied du glacis de l'enceinte
fortifiée » (l'enceinte de Thiers). La place est classée dans la voirie
parisienne par le décret du 23 mai 1863 alors que,
précédemment, elle était une voie de l'ancienne commune de Montrouge. L'ancienne place
d'Enfer reçoit la dénomination de « place Denfert-Rochereau » par
l'arrêté du 16 août 1879. Au centre de la place se trouvent encore les deux
bâtiments conçus par Claude-Nicolas Ledoux, formant cette porte dans le mur des Fermiers généraux, chargés de percevoir les taxes et limitant l'ancien territoire
de la ville de Paris. La portion de la place située entre les deux bâtiments a reçu
le nom d’« avenue du
Colonel-Henri-Rol-
Tanguy » en 2004, à
l'occasion du soixantième anniversaire de la libération de Paris. Les catacombes situées à cet endroit étaient en effet un PC de la résistance
parisienne, avant et pendant la libération de Paris, Rol-Tanguy étant l'un des chefs du mouvement insurrectionnel. La station
actuelle du RER occupe l'ancienne gare de chemin de fer de la ligne de Sceaux, la plus ancienne gare conservée de
Paris. Wikipédia]. Prenons le Boulevard Arago
passons le bâtiment en pierre de la mission évangélique protestante fondé en
1822. Nous arrivons au jardin de l’observatoire de Paris. Entrons dans ce
jardin, nous y trouvons une drôle de statue de François Arago [le jardin fait partie du domaine de
l'Observatoire de Paris. Le terme de « jardins de l'Observatoire » est
parfois utilisé pour désigner un autre espace vert, le jardin Marco-Polo, qui prolonge l'avenue de
l'Observatoire, entre l'observatoire et le jardin du Luxembourg. Le jardin est rattaché par l'Observatoire de Paris en 1883 et
est créé en 1977 sur l'espace sud. En 1959, le jardin est l'un des lieux de l'affaire dite
« de l'Observatoire ». (L’attentat de l'Observatoire est un attentat simulé visant
censément François Mitterrand dans la nuit du 15 au 16 octobre 1959 à Paris. Wikipédia)]. Ressortons du jardin poursuivons
la descente du boulevard jusqu’à la rue du Boulevard Saint Jacques que nous
prenons à gauche, puis la rue Cassini sur la gauche [Cassini est un nom de famille d'origine
italienne notamment célèbre pour ses astronomes et cartographes des XVIIe, XVIIIe
et XIXe siècles. Wikipédia.] Dans mes petites
promenades je site parfois ce nom. Nous trouvons également les cartes Cassini
dans géoportail. Elle atteste que le nom
d’un lieu est très ancien.] Prenons à gauche l’avenue de l’Observatoire
formant à cet emplacement une petite place fermée par l’observatoire. [Sous la pression de nombreux savants et notamment Adrien Auzout qui écrit, en 1665, une lettre à Louis XIV pour lui demander
de créer sans plus attendre une compagnie des sciences et des arts,
c'est en 1666 que Louis XIV et Jean-Baptiste Colbert fondent l'Académie royale des
sciences. Lors de sa première séance, le 22 décembre 1666,
il est décidé la création de l'observatoire royal, qui deviendra l'actuel
Observatoire de Paris. Il devait servir de lieu de réunion et d'expérimentation
pour tous les académiciens. Mais en raison de son éloignement du Paris de
l'époque, seuls les astronomes l'utilisent. Le 21 juin 1667 (jour du solstice d'été), les
mathématiciens de l'Académie, dirigés par Christian Huygens, tracent sur le
terrain, à l'emplacement actuel du bâtiment, le méridien et les autres
directions nécessaires à l'implantation exacte de l'édifice conçu par l'architecte et médecin Claude Perrault (frère du conteur Charles Perrault
qui était également
secrétaire de Colbert). Le plan médian du bâtiment définira désormais le méridien de Paris, les horloges se réglant sur le midi vrai. En 1669, Colbert appelle Giovanni Domenico
Cassini pour diriger l'institution, il fait effectuer des
modifications du bâtiment. Louis XIV visitera pour la première fois
l'Observatoire de Paris en mai 1682, soit 10 ans après la fin des travaux de
l'Observatoire. Conçu comme une citadelle des sciences, le bâtiment est sobre
avec une tour carrée en avant-corps (exposée plein nord) du côté de la grande avenue, et ses ailes
latérales en forme de pavillons octogones. L'Observatoire de Paris est né du
projet, en 1667, de créer un observatoire astronomique équipé de bons
instruments permettant d'établir des cartes pour la navigation. Venant en
complément de l'Académie des
sciences fondée en 1666, il a joué un rôle très important
dans l'astronomie en Occident. C'est là que prirent essor en France des sciences comme la géodésie, la cartographie et la météorologie. C'est le plus
ancien observatoire du monde toujours en fonctionnement. En 1927,
l'Observatoire de Meudon est rattaché administrativement à l'Observatoire de
Paris. L'Observatoire de Paris est doté du statut de grand établissement et placé sous la tutelle du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Il est membre fondateur de l'Université PSL dont il est l'un
des 9 établissements-composantes. C'est le plus grand pôle national de
recherche en astronomie. L'Observatoire dispense également un enseignement
supérieur de haut niveau. Wikipédia].
Descendons l’avenue de
l’observatoire. Coupons la rue Henri Barbusse, nous arrivons au carrefour du
boulevard de Port Royal, ou nous avons une belle vue sur la colline de
Montmartre. Au centre la statue de Francis Garnier [Marie
Joseph François Garnier dit Francis
Garnier, né à Saint-Étienne le 25 juillet 1839 et mort au combat à Hanoï, le 21 décembre 1873, est un officier de marine et explorateur français. Il devint célèbre pour avoir passé
l’essentiel de sa vie à explorer le Mékong. Sa carrière d’officier et sa fin héroïque en ont
fait une des figures de premier plan de l'histoire de la Marine française. À sa
sortie de l'école navale en 1857, il effectue des voyages vers le Brésil et les mers du Sud. Il
s'embarque vers la Chine en 1860 et y restera 2 ans. Nommé auprès de l'amiral Léonard Victor Charner, il participe à la prise de Pékin et au sac du Palais d'Été en octobre 1860. L'expédition part de Saïgon en juin 1866, sous le haut patronage du vice-amiral Pierre-Paul de La
Grandière et entreprend de remonter le Mékong. Commandant en
second, Garnier est chargé notamment des travaux d'hydrographie, de météorologie ainsi que du tracé
de la carte du voyage. À la mort de Doudart de Lagrée, dans le Yunnan, il prend la direction de la mission, gagne la
vallée du Yangzi Jiang qu'il descend jusqu'à Shanghai. Il rallie Saïgon
deux années après en être parti, en juin 1868. Il rejoint aussitôt la France où
il est affecté au Dépôt des cartes et
plans de la Marine. Il y achève la rédaction de son rapport de
mission. En 1871, il partage avec David Livingstone la Médaille
d'Honneur de la
Société de géographie dont il était membre depuis son retour. Suite de sa biographie
dans wikipédia]. Sur la gauche nous trouvons la statue du maréchal Ney [Michel Ney, duc d’Elchingen, prince de la Moskowa, maréchal d'Empire, né le 10 janvier 1769 à Sarrelouis en Lorraine et fusillé le 7 décembre 1815, place de
l’Observatoire à Paris, est un général français de la Révolution, élevé à la dignité de maréchal d'Empire en 1804. Le maréchal
Ney, qui figure dans la première promotion des maréchaux nommés par Napoléon Ier
en 1804, est surnommé par l'Empereur le « Brave des braves ». À la Seconde Restauration, le maréchal Ney est détesté de tous les partis, sauf des
républicains qui sont alors trop minoritaires. Louis XVIII demande à Fouché, ministre de la Police, de lui donner la liste des
officiers accusés de trahison pour avoir rejoint Napoléon durant les
Cent-Jours, avant le 20 mars 1815, date à laquelle le roi a quitté la capitale.
L'ordonnance du 24
juillet 1815, qui établit dans son premier article la liste des
personnes devant être arrêtées et jugées, comporte, comme premier nom, celui de
Ney. Selon d’autres sources, Fouché donne à Ney deux passeports pour fuir en Suisse ou aux États-Unis. Mais le maréchal
Ney reste en France, chez une cousine de sa femme. Il est alors arrêté au château de Bessonies, dans le Lot. Au moment de son arrestation, des lettres de Joseph-Xavier de
Pontalba, un cousin par alliance dont le fils Célestin avait
été aide de camp du maréchal, sont retrouvées sur lui. Datées de juillet 1815,
elles comportaient des indications pour que Ney puisse venir s'installer chez
des amis en Louisiane en passant par Bordeaux ou la Suisse. Le maréchal arrive
à Paris sous escorte le 19 août. Il est aussitôt incarcéré à la Conciergerie. Il est ensuite transféré à la prison du Luxembourg. En chemin, le général Exelmans lui propose de le délivrer et de l'escorter où il le souhaite,
mais il refuse. À 3 heures du matin, le secrétaire-archiviste de la Chambre des
pairs, Cauchy, le réveille pour lui communiquer la sentence. Le général de
Rochechouart
, qui commande la place de Paris, l'informe qu'il
peut recevoir trois visites : sa femme, son notaire et son confesseur. La
maréchale vient rendre visite à son mari dans la cellule avec leurs quatre
enfants. Elle s'évanouit en apprenant la sentence. C'est en vain qu'elle
implore sa grâce auprès de Louis XVIII. Celui-ci aurait dit qu'il était favorable à cette
requête, mais que seuls Wellington ou la duchesse d'Angoulême, la fille de Louis XVI, peuvent en prendre la décision. La
maréchale va alors demander grâce à Wellington qui accepte tout d'abord, puis
renonce devant les difficultés. Elle va voir ensuite la duchesse d'Angoulême,
qui refuse sèchement. Cette dernière dira plus tard, après avoir lu les
témoignages du comte de Ségur, regretter son geste, si elle avait su qui était réellement le
maréchal Ney, elle aurait demandé sa grâce. On propose un confesseur à Ney qui
réplique : « Vous m'ennuyez avec votre
prêtraille ! », mais accepte finalement, convaincu par un
ancien soldat de la campagne de Russie, devenu croyant à cette occasion. Ney écrit une dernière fois à
son beau-frère, puis s'entretient avec le curé de Saint-Sulpice. À 8 h 30, une voiture
vient chercher Ney. Il porte un simple costume bourgeois. Le cortège s'arrête avenue de
l'Observatoire. Le maréchal refuse qu'on lui bande les yeux :
« Ignorez-vous que depuis vingt-cinq ans, j'ai l'habitude de regarder en
face les boulets et les balles ? ». Puis il s'adresse aux
soldats : « Camarades, tirez sur moi et visez
juste ! ». La phrase qu'on lui prête : « Soldats, visez droit au cœur ! » semble
plus romanesque que véridique. Selon Rochechouart, les derniers mots du
maréchal furent : « Français ! je proteste contre mon jugement,
mon honneur – ». Il tombe face contre terre et, conformément à la coutume,
la dépouille reste quinze minutes seule. Un cavalier anglais fait bondir son
cheval par-dessus le cadavre. Un général russe d'origine hollandaise, qui a
assisté à l'exécution, est chassé de l'armée russe par Alexandre Ier qui appréciait
beaucoup le maréchal Ney. Juste après l'exécution, Rochechouart dit à Auguste du Vergier
de La Rochejaquelein : « Voilà, mon cher ami, une grande leçon
pour apprendre à mourir ». wikipédia. Voilà
un petit résumé excluant la campagne de Russie, ou il s’illustra. J’ai préféré
comprendre pour qu’elle raison on trouvait la statue de ce grand homme, non pas
au centre d’une grande place, mais à l’ombre de grands arbres sur un bout de
trottoir. ] Traversons le carrefour et poursuivons de descendre l’avenue
de l’observatoire se divisant en deux avec un parc en son milieu c’est le jardin
des Grands-Explorateurs Marco-Polo et Cavelier-de-la-Salle.
[Le jardin est créé en 1867. Il accueille la fontaine des
Quatre-Parties-du-Monde. Une de ses allées
porte le nom de la résistante Denise Vernay. Wikipédia].
Nous y trouvons La fontaine des
Quatre-Parties-du-Monde, ou fontaine
de l’Observatoire, ou encore fontaine
Carpeaux. [Cette fontaine en bronze a été construite entre 1867 et 1874. Conçue par Gabriel Davioud, elle a été
réalisée grâce à la collaboration de plusieurs artistes. Jean-Baptiste Carpeaux
a réalisé le groupe des Quatre parties du monde
soutenant le globe orné des signes du zodiaque. Elles représentent L'Afrique
(symbolisée par une femme noire), L'Amérique (symbolisée par une
Amérindienne), L'Asie (symbolisée par une Asiatique), et L'Europe
(symbolisée par une femme europoïde). La fonte de ce
groupe est confiée à la Fonderie Thiebaut
Frères. Emmanuel Frémiet a réalisé les huit chevaux marins ainsi que les poissons et les
tortues du bassin, Eugène Legrain a sculpté le globe et la frise des signes du zodiaque, Louis Villeminot a réalisé la frise et les guirlandes ornant le piédestal. Wikipédia]. Sur
la gauche du jardin nous trouvons une fresque sur le mur de l’hôpital de jour
Tarnier [énorme centre de dermato-vénérologie
rattaché à Cochin, qui occupe trois mille mètres carrés dans une superbe
bâtisse haussmannienne. Il reçoit chaque semaine près de 800 personnes en
consultation et effectue trois cents opérations par mois. Étienne (dit
Stéphane) Tarnier, né le 29 avril 1828 à Aiserey et mort le 23 novembre 1897 à Paris, est un médecin et obstétricien français. Chef de
file de l'école française d'obstétrique de la fin du XIXe siècle,
il est considéré comme un pionnier de l'hygiène des accouchées et des
nouveaux-nés. Il est surtout connu pour la mise au point de la première couveuse, et pour avoir
inventé le forceps qui porte son nom. En 1860, il est agrégé de chirurgie dans le
domaine des accouchements. Il donne des cours d'accouchements, remplaçant occasionnel de
titulaires de chaires. Il est chargé du cours d'accouchement des élèves sages-femmes de 1864 à 1868. En
1867, il devient chirurgien en chef de la Maternité. Pendant la guerre de 1870, il est chargé d'ambulances
militaires durant le siège de Paris. En 1884, il est nommé professeur d'accouchement, des maladies
des femmes en couches et des enfants nouveaux-nés, à la Faculté de médecine
de Paris en 1884, en remplacement de Charles Pajot (1816-1896). En
1889, il est titulaire de la première chaire de clinique d'accouchement,
jusqu'à sa mort en 1897, où il est remplacé par Pierre Budin (1846-1907). Stéphane Tarnier est resté célibataire, et
surnommé pour cela « Stéphane-le-mal-armé ». Certains de ses élèves furent pour lui des amis
intimes, dont Pierre Budin et Adolphe Pinard (1844-1934). Ses
travaux concernent principalement l'hygiène des accouchées, l'hygiène des
nouveaux-nés, et les opérations obstétricales. Suite de ses recherches et
innovations dans wikipédia ou d’autres sites.] Je longe le
jardin des explorateurs [
Le jardin des
grands Explorateurs (également appelés jardins Marco Polo et
Cavelier-de-la-Salle) Construit à la fin du 19e siècle comme une extension
urbaine du Jardin
du Luxembourg voisin. La principale attraction du Jardin de l’Observatoire est la
superbe Fontaine
Carpeaux (appelée également Fontaine des
Quatre-Parties-du-Monde). Vous trouverez d’ailleurs tout au long du parc une
multitude de statues offrant, outre un agréable paysage, une superbe
perspective vers le Jardin du Luxembourg. En plus de ce décor grandiose, vous
pourrez profiter dans ce jardin de grandes pelouses accessibles au public et
d’un aménagement favorable aux promenades. Les bâtiments qui bordent l’avenue
méritent aussi une attention particulière. Vous pourrez y voir
par exemple la faculté de pharmacie de Paris, l’Institut d’art et
d’archéologie, et bien d’autres édifices à l’architecture originale. D’ailleurs,
à l’intérieur de la faculté de Pharmacie (4 de l’avenue de l’Observatoire), se
trouve un autre joli jardin insolite que vous pouvez visiter librement. https://www.unjourdeplusaparis.com/paris-vert/jardin-des-grands-explorateurs]
Entrons dans le jardin, prenons l’allée de droite, puis la seconde allée sur la
gauche pour retrouver l’avenue de l’Observatoire afin d’arriver devant
l’institue d’Art et d’Archéologie, un bâtiment en briques à
l’aspect musulman [Dit aussi Centre
Michelet, Il a été conçu par l'architecte Paul Bigot entre 1925 et 1928.
Il est depuis le 9 septembre 1996 classé aux monuments
historiques. La création de cet institut a été en partie motivée
par le don de la Bibliothèque
d'art et d'archéologie de Jacques Doucet en 1917, bibliothèque qu'il aurait été difficile de placer en Sorbonne. La construction du
bâtiment fut rendue possible grâce au don de la marquise
Arconati-Visconti qui offrit trois millions de francs-or. Lancé en 1920, le concours fut remporté par Paul Bigot mais le projet d'Azéma et Hardy fut remarqué lui aussi. Elle subit des
dégradations durant la Seconde Guerre mondiale et est finalement
jetée par les fenêtres lors des événements de Mai 68. Depuis 1971, les locaux du centre Michelet sont
partagés entre l'UFR d'histoire de l'art et d'archéologie de l'université Paris I et l'UFR d'histoire de l'art et d'archéologie de l'université Paris IV (Faculté des Lettres de Sorbonne Université à compter de 2018). En 1993, la Bibliothèque
d'art et d'archéologie a été déplacée sur
le site Richelieu laissé vacant par le déménagement des collections d'imprimés de
la Bibliothèque
nationale puis intégrée à l'Institut national
d'histoire de l'art (INHA). Elle a été remplacée rue Michelet par une
bibliothèque de 1er cycle commune aux étudiants de Paris I et
Paris IV. Wikipédia
Achevé en 1927,
l’édifice est à contre courant des styles en vogue à cette époque, Modernité ou
Art déco ; il se revendique du style historiciste. Il s’organise autour d’une
cour centrale. Le matériau utilisé étonne : la brique rouge de
Vaugirard ou de Bourgogne utilisée dans sa plasticité est peu habituelle dans
le paysage parisien. Cette influence siennoise et vénitienne vise pour
l’architecte à offrir une chaude tonalité de fond aux rayons du soleil
parisien. L’Afrique semble aussi avoir été une source d’inspiration : au
niveau de la corniche, les petits édicules pointés vers le ciel rappellent l’architecture mauresque ou sub-saharienne.
La structure du bâtiment tire néanmoins partie des possibilités offertes par le
béton : piliers et de planchers sont conçus en ciment armé
habillé de briques.
Le détail le plus singulier du bâtiment est la frise archéologique
traitée en bas-relief sur l’ensemble des façades. Cette frise est constituée de
moulages en terre cuite de sculptures grecques,
romaines, médiévales et Renaissance. Elle a été réalisée par la Manufacture de
Sèvres. http://paris-promeneurs.com/Patrimoine-ancien/L-Institut-d-Art-et-d-Archeologie]
Poursuivons notre descente vers les jardins du Luxembourg, traversons la rue
Michelet, puis Auguste Comte et entrons dans les jardins [Créé en 1612 à la demande de Marie de Médicis pour accompagner le palais du Luxembourg, il a fait l'objet d'une restauration dirigée par l'architecte Jean-François-Thérèse
Chalgrin sous le Premier Empire et appartient
désormais au domaine du Sénat. Il s'étend sur 23 hectares
(21 ouverts au public) agrémentés de parterres de
fleurs et de sculptures. Au début du XVIIe siècle,
le quartier qui s'étend au pied de la montagne
Sainte-Geneviève est composé de séminaires, couvents, collèges et hôtels particuliers, parmi lesquels celui
du duc de Piney-Luxembourg. Lorsque Marie de Médicis décide de quitter le palais du Louvre, elle pense à cette
propriété où le jeune Louis XIII s'initiait à la chasse : on lâchait pour lui des
marcassins dans le jardin. Les huit hectares de terrain qui entouraient la
demeure permettaient à Marie de Médicis d'édifier le vaste jardin florentin
dont elle rêvait. Le corps de logis n'étant pas digne de son rang, elle fait
appel à l'architecte Salomon de Brosse pour l'édification
d'un palais inspiré du palais Pitti de Florence. Pour la
décoration, la régente s'adresse à des artistes italiens, français et flamands.
Ainsi, elle fait venir Pierre Paul Rubens à Paris en 1622 pour qu'il réalise vingt-quatre tableaux retraçant
les principaux épisodes de sa vie ; treize seulement furent réalisés. Le
jardin s'ouvrait magnifiquement devant le nouveau palais, mais ne pouvait se
prolonger dans la logique perspective de la façade puisque le couvent des
Chartreux se dressait à peu de distance. Richelieu exerce des pressions qui permettent de repousser le mur d'une
centaine de mètres, mais en dépit de son pouvoir, Marie de Médicis échoue à
faire déplacer les religieux. C'est ainsi que le parc dut s'étendre sur un des
flancs du palais. Ainsi, sur le plan de Gomboust, réalisé en 1629, le
jardin s'étend sur 300 mètres à peine devant l'édifice, tandis que, d'est
en ouest, il occupe plus d'un kilomètre, depuis l'actuel boulevard Saint-Michel jusqu'à l'actuel boulevard Raspail. C'est donc dans ce
sens transversal que courait la grande allée qui, deux siècles plus tard, après
la suppression de la partie occidentale du jardin, est à l'origine de la rue de Fleurus. En 1635, André Le
Nôtre réaménage les parterres, ne pouvant dérouler la grande
perspective souhaitée vers le sud du fait de la persistance du couvent des
Chartreux. Après la mort de Marie de Médicis, en 1642, le palais du Luxembourg et son jardin changent de mains à de nombreuses reprises. En
1778, le comte de Provence, frère de Louis XVI et futur Louis XVIII, reçoit le
Luxembourg. Pour financer les travaux de restauration du palais, endommagé par
ses occupants successifs, il aliène le tiers ouest du jardin, qui incluait
l'allée des Philosophes, fréquentée par Rousseau en 1741, et la promenade des Soupirs, refuge des amoureux.
C'est ainsi que l'on ouvre la rue du Luxembourg, aujourd'hui rue Guynemer, qui fixe la limite occidentale définitive du jardin. Suite de
l’histoire du jardin sur Wikipédia] Traversons le jardin, ne
descendons pas tout de suite vers le bassin, Contournons
le bassin en
restant sur les parterres en pelouse
surélevés permettant d’embrasser d’un seul coup d’œil jardin et palais [Le palais et le jardin ont gardé le nom de l'ancien hôtel particulier sur lequel ils ont été construits : l'hôtel de Luxembourg
(à ne pas confondre avec l'hôtel actuel dans
le Marais). Il appartenait à François de
Piney-Luxembourg, qui l'avait fait construire et y avait habité
quelque temps avant de le vendre à Marie de Médicis. À la suite de cela on l'a aussi nommé « Palais
Médicis » mais cette appellation n'est pas restée. Le nom n'a qu'un
lointain rapport avec le duché de Luxembourg, ancêtre de l'actuel pays. Les
Piney-Luxembourg ne le possédaient pas, ils n'étaient issus que de façon
indirecte, à travers plusieurs branches cadettes, de la maison de Luxembourg, une lignée allemande très prestigieuse du XIVe siècle
qui avait ce
duché en apanage. Mais à l'époque de l'achat, cette lignée s'était éteinte
depuis longtemps et le duché était détenu par l'Espagne. Il est familièrement surnommé Luco, abréviation de Lucotitius, nom donné à l'époque romaine au faubourg de Lutèce où se trouve l'actuel jardin ;
c'est donc une coïncidence si Luco se rapproche de Luxembourg. Palais du Luxembourg ; Siège du
Sénat français, qui fut installé en 1799 dans le palais construit au début du XVIIe siècle,
par la reine Marie de Médicis pendant sa régence. Il appartient au
domaine de cette assemblée qui comprend également, à proximité du palais,
l'hôtel du Petit Luxembourg, résidence du président du Sénat, le musée du Luxembourg, et l'ensemble du jardin. Le palais du Luxembourg a été
construit sur le terrain d'un hôtel particulier du
XVIe siècle
et qui appartenait à François de Piney, duc de Luxembourg. La régente Marie de Médicis, veuve d'Henri IV, achète l'hôtel et le domaine dits « de Luxembourg »
en 1612 et commande en 1615 la construction d'un palais à l'architecte Salomon de Brosse. Après avoir fait
raser la maison et une partie du Petit Luxembourg, elle pose
elle-même la première pierre le 2 avril 1615. Le marché de construction est
retiré à Salomon de Brosse en 1624 et rétrocédé au maître maçon Marin de la Vallée le 26 juin 1624. Elle s'y installe en 1625 au premier étage de l'aile ouest, avant la fin des travaux. La
partie ouest du palais Médicis était réservée à la reine mère et celle
de gauche à son fils, le roi Louis XIII. Une série de
toiles avait été commandée à Rubens pour chacun de ces appartements qui devaient former
deux cycles, le cycle de la vie de
Marie de Médicis, destinée à la galerie de son appartement, et un
cycle de la vie d'Henri IV qui n'a pas été terminé (destiné à la galerie du
roi). La série consacrée à la reine-mère est aujourd'hui conservée au Louvre. Le chantier n'est pas achevé en 1631 lorsque Marie de Médicis doit le quitter, exilée sur ordre de son fils à la suite de la « journée des Dupes ». Marie de Médicis, à sa mort en 1642, lègue le domaine à son enfant préféré, son second fils Gaston duc d'Orléans, frère puîné du roi Louis XIII.
Le bâtiment porte alors le nom
de « palais d'Orléans ». Il passe par succession à sa veuve, Marguerite de Lorraine, puis à sa fille aînée la duchesse de
Montpensier qui le vend à sa sœur cadette, la duchesse de Guise (1660). Celle-ci en fait don au roi, son cousin en 1694. En 1715, le Luxembourg revient au régent Philippe d'Orléans, qui l'abandonne à sa fille aînée Marie Louise
Élisabeth d'Orléans (duchesse de Berry), puis à sa cadette Louise Élisabeth
d'Orléans (1709-1742), reine douairière d'Espagne. Le 14 octobre 1750, la galerie royale de peinture du palais du
Luxembourg est ouverte à l'initiative de Charles
François Paul Le Normant de Tournehem, directeur des
Bâtiments du Roi, à l’emplacement même de la galerie de Marie de Médicis, dans
l'aile Est du palais du Luxembourg. Exposant une sélection des Tableaux du Roi
à proximité du cycle de Rubens, il s'agit du premier musée d'art ouvert au
public en France, qui préfigura la création du musée du Louvre en 1793. L'actuel musée du Luxembourg a hérité de cette tradition
muséale. Par un édit du mois de décembre 1778, le roi Louis XVI accorde le domaine et le château à son frère Louis-Stanislas-Xavier, comte de Provence et futur Louis XVIII, à titre d'augmentation d'apanage. Après sa fuite en 1791, le palais du Luxembourg est déclaré « propriété
nationale ». Le
« Luxembourg » devient une prison en juin 1793
pendant la Terreur avant d'être affecté au Directoire par décision du 18
septembre 1795. Les cinq directeurs s'y installent le 3 novembre 1795. Bonaparte, Premier consul,
s'installe au palais du Luxembourg le 15 novembre 1799. Le Sénat conservateur, assemblée créée par la Constitution de l'an
VIII, s'y installe le 28 décembre 1799. En 1814, il est
attribué à la Chambre des pairs. Par la suite, il garde sa vocation parlementaire, excepté durant
quelques courtes périodes. En 1828, des essais d'éclairage urbain à gaz hydrogène carburé sont effectués dans l'enceinte du palais. L'hôtel initial,
désormais appelé Petit Luxembourg, est devenu depuis 1825 la résidence officielle du président du Sénat. Le bâtiment de droite, appelé aussi hôtel de la présidence,
abrite son bureau et ceux de ses collaborateurs, ses salons et sa salle à
manger privés. Le bâtiment de gauche, appelés salons de Boffrand, abrite des
salles de restaurant et des salons pour les grandes réceptions organisées par le
Président ou par le Sénat dont l'accueil des personnalités étrangères. Visite
du Palais dans wikipédia ou d’autres sites.] Descendons
les quelques marches afin de passer devant le château, prenons l’allée longeant
le musée nous passons devant la statue d'Eugène
Delacroix [Ce monument a été inauguré le
5
octobre 1890, sous la présidence de Léon Bourgeois, ministre de l'Instruction
Publique et des Beaux-Arts. Il comporte un bassin rectangulaire en marbre. Sur
la paroi du fond se dresse une stèle de forme pyramidale sur le sommet de
laquelle se trouve le buste d’Eugène Delacroix. Au pied de la stèle, sur les
gradins, sont trois figures groupées : le Temps, la Gloire et le Génie des
Arts. C’est l’œuvre d’Aimé Jules Dalou (1838-1902). Le monument en bronze et en
marbre mesure 4.5 m de haut et le buste de Delacroix est d’un mètre de hauteur.
Eugène
Delacroix est un peintre français né en 1798 à
Charenton-Saint-Maurice et mort en 1863 à Paris. Remarqué au Salon en 1824, il
produit dans les années suivantes des œuvres s'inspirant d'anecdotes
historiques ou littéraires aussi bien que d'événements contemporains ou d'un
voyage au Maghreb. À quarante
ans, sa réputation est suffisamment établie pour
recevoir d'importantes commandes de l'État. Dans la peinture française du XIXe
siècle, Delacroix est considéré comme le principal représentant du romantisme,
dont la vigueur correspond à l'étendue de sa carrière. Il a peint sur toile et
décoré les murs et plafonds de monuments publics. Il laisse en outre des
gravures et lithographies, plusieurs articles écrits pour des revues et un
Journal publié peu après sa mort et plusieurs fois réédité. Aimé-Jules
Dalou, dit Jules Dalou, né à Paris le 31 décembre 1838,
et mort dans la même ville le 15 avril 1902, est un sculpteur français. Dalou
est né dans une famille d’artisans gantiers. Ses parents protestants l’élèvent
dans la laïcité et l’amour de la République. Jules Dalou montre très jeune des
dons pour le modelage et le dessin, ce qui lui vaut l’attention de
Jean-Baptiste
Carpeaux, lequel le fait entrer en 1852 à la Petite École, future
École nationale supérieure des arts décoratifs, où il suit les cours d'Horace
Lecoq de Boisbaudran. En 1854 il est admis à l’École des beaux-arts de Paris où
il étudie la peinture dans l'atelier d'Abel de Pujol et la sculpture dans
l'atelier de Francisque Duret. Il commence à gagner sa vie en travaillant pour
des ornemanistes. C'est chez l'un d'eux que débute son amitié avec Auguste
Rodin. Paris est alors en pleine mutation, Dalou se forge une expérience en
travaillant dans les grands chantiers de la capitale en se formant à
l’architecture et à la décoration des immeubles sur les grandes avenues parisiennes
: à ce titre il participe à la décoration de l'hôtel de La Païva avenue des
Champs-Élysées. Il travaille également pour l'atelier d’orfèvrerie des frères
Fannière. https://www.paristoric.com/index.php/paris-d-hier/statues/statues-du-luxembourg/4510-les-statues-du-luxembourg-le-monument-a-eugene-delacroix
]. Sortons de ce haut lieu par l’allée de droite et prenons la rue de
Vaugirard sur la droite, nous passons devant l’entrée principale du Palais.
Descendons la rue de Tournon [Orientée pratiquement
nord-sud, dans l'axe du palais du Luxembourg, elle constitue l'une des rues les plus prestigieuses de Paris.
Elle possède également une physionomie très particulière ; elle s'évase en
effet vers le sud à proximité de la rue de Vaugirard, ce qui ouvre le cône de
vision sur le Sénat. Au nord, elle se prolonge par la rue de Seine, débouchant sur
le quai Malaquais
. Traditionnellement, elle était bordée de nombreuses librairies
de livres anciens. Il en subsiste toujours aujourd'hui, mais elles sont
progressivement remplacées. Elle doit son nom au
cardinal François de
Tournon (1489-1562), abbé de
Saint-Germain-des-Prés, un des principaux conseillers de François Ier. Wikipedia] Prenons
sur la gauche la rue Saint Sulpice, nous arrivons à l'église portant le même
nom [En raison de l'incendie de
Notre-Dame de Paris le 15 avril 2019, l'église fait fonction de cathédrale diocésaine
pour les grandes cérémonies conformément à la volonté de l'archevêque de Paris, Mgr Michel Aupetit exprimée lors de la messe chrismale
, qui a eu lieu deux jours après cet évènement. La date de la
construction de la première église à l'emplacement de l'actuelle église
Saint-Sulpice n'est pas établie avec certitude. À l'origine, la paroisse de
Saint-Sulpice était confondue avec le domaine de l'abbaye de
Saint-Germain-des-Prés.
En 1159,
le pape Adrien IV donna aux abbés de Saint-Germain-des-Prés
la pleine juridiction spirituelle et temporelle des églises situées sur le
domaine de l'abbaye. À partir de cette date, les abbés vont organiser
différemment la paroisse, d'abord en nommant les curés hors de la tutelle de
l'évêque. Puis, l'emplacement de l'oratoire Saint-Jean-Baptiste, qui est déjà
cité en 807, est choisi comme nouveau centre de la paroisse. Vers 1180,
l'église Saint-Sulpice est construite à cet endroit. L'église fut dédiée
à saint Sulpice
le Pieux, archevêque de
Bourges. En 1724, les fouilles de
l'église permirent de mettre au jour une pierre tombale du xe siècle, prouvant qu'une
chapelle (dont dépendait un cimetière) existait à cet endroit depuis plusieurs
siècles. Dès 1636, le conseil de fabrique a jugé que l'église
était trop petite et qu'il fallait en construire une nouvelle. Jean-Jacques
Olier souhaitait construire une église pouvant rivaliser avec la cathédrale
Notre-Dame en permettant de recevoir
près de 10 000 personnes. Les plans de la nouvelle église sont
demandés à Christophe Gamard. La proposition est choisie au cours d'une assemblée tenue le 16 mars 1643 sous la présidence du prince de
Condé. Un conflit entre d'une part
Jean-Jacques Olier et d'autre part le prince de Condé et l'abbé de
Saint-Germain qui jugeaient les dépenses de construction du séminaire
Saint-Sulpice excessives a gelé le projet jusqu'au début de l'année 1645. Les travaux d'agrandissement sont confiés en 1645 à l'architecte
Christophe Gamard, voyer de l'abbaye de
Saint-Germain-des-Prés. Il traça les
fondations du chœur de la nouvelle église dans le cimetière, à peu près
26 mètres derrière l'ancienne église. Claude Gamard meurt en 1649. Les
troubles de la Fronde interrompent les travaux. Quand l'abbé Olier démissionne,
en 1652, seuls les murs de la chapelle de la Vierge sont construits. Les
projets de Gamard se révèlent insuffisants pour la population de la paroisse.
En 1655 Louis Le Vau donne un
nouveau plan pour l'église qui n'est qu'un agrandissement de celui de
Gamard qui n'est pas accepté par les marguilliers. En 1660 Daniel Gittard, architecte
du Grand Condé, donne le plan de l'église, adaptation des plans de Gamard et
de Le Vau. Ils sont approuvés le 20 juin 1660. Le curé Raguier de Poussé
célèbre la première messe dans la chapelle basse de la Vierge le 24
décembre 1660. Il a béni la chapelle de la Vierge le 7 avril 1667. Pour
lier le chœur de la nouvelle église à la nef de l'ancienne église, le chœur de
l'ancienne est démoli en arasant les piliers à 4 mètres de haut pour
supporter le sol de la nouvelle église à
partir 22 mai 1673. Cette différence
de niveaux entre les sols des nouvelle et ancienne églises a permis de laisser
des cryptes sous l'église actuelle dans lesquelles ont été aménagées le
cimetière paroissial et pour certaines concédées aux maisons de Condé, de Conti
et de Luynes. La différence de niveau de 4 à 6 mètres entre le nouveau
chœur et la nef de l'ancienne église a compliqué l'exercice du culte. Le chœur
et les chapelles situées autour sont bénies par l'archevêque de Paris, François Harlay de Champvallon, le 20 décembre 1673. En 1674 on a commencé à construire les fondations des piliers
de la croisée, puis en 1676, ceux du transept du côté du presbytère. Mais les
travaux sont interrompus moins de deux ans plus tard à cause de l'endettement
de la Fabrique. Les commissaires du roi saisirent les biens de la Fabrique et
décidèrent d'augmenter les taxes sur les boues et les lanternes pour payer les
dettes. Daniel Gittard meurt en 1686. Son fils Pierre Gittard a participé
aux travaux. Il a donné en 1719 les plans du portail sud de l'église et a collaboré
avec Oppenord. La reprise des travaux sous la
direction de Gilles-Marie Oppenord (après 1719).
En 1869, grâce à leur succès commercial, les
Boucicaut se lancent dans l'agrandissement du magasin confié à l'architecte
Alexandre Laplanche, sur les terrains de l'ancien hospice des Petits-Ménages.
La première pierre est posée le 9 septembre 1869. Les travaux,
pratiquement terminés, sont interrompus par le siège de Paris en 1870, pendant lequel le bâtiment sert de centre de distribution des
vivres. Les travaux reprennent ensuite et le nouveau magasin, qui borde la rue
de Sèvres sur 45 m et la rue Velpeau sur 35 m, est inauguré
le 2 avril 1872. Mais le magasin s'avère rapidement trop exigu et les
travaux reprennent dès 1872. Les architectes Louis-Auguste et Louis-Charles Boileau, succédant à Alexandre Laplanche, font appel à
l'ingénieur Armand Moisant pour la construction de la structure du bâtiment
(1870-1887) ; Gustave Eiffel, qui est couramment
considéré comme étant le constructeur du Bon Marché, n'interviendra qu'en 1879
pour réaliser un agrandissement qualifié de peu considérable. Le Bon Marché passe d'un chiffre d'affaires
de 500 000 francs,
d'une surface de 300 m2 et de 12
employés en 1852, à 72 millions de francs, une surface de 50 000 m2 et 1 788 employés en 1877. Cette
expansion marque l'apparition d'une nouvelle classe sociale, les employés, classe moyenne qui constituera la future clientèle
des grands magasins. Pour attirer sa clientèle féminine, Boucicaut crée
également les premières toilettes pour femmes, un salon de lecture pour leurs
maris le temps qu'elles fassent leurs emplettes, fait envoyer par la poste plus
de 6 millions de catalogues de mode (accompagnés d'échantillons de tissus
découpés par 150 jeunes femmes uniquement affectées à ce travail) dans le monde
entier au début du xxe siècle, parallèlement au développement du
service de livraison à domicile et de la vente par correspondance franco de port. Il développe la
publicité (affiches, calendriers, réclames, agendas annonçant des événements
quotidiens). Après les épouses, il cible les mères en distribuant des boissons,
ballons rouges ou des séries d'images pédagogiques en chromolithographie,
appelées « chromos », pour leurs enfants, organisant aussi des promenades à
dos d'âne. Les bourgeoises peuvent s'échapper du logis où la société les
cloître et passer plus de douze heures dans le magasin à essayer les produits,
notamment des vêtements, avant faits sur mesure, et désormais aux tailles
standardisées. Certaines d'entre elles s'endettent ou deviennent cleptomanes, d'autres sont
troublées à l'idée de se faire effleurer par des vendeurs qui leur enfilent
gants ou chapeaux. La respectabilité du magasin étant remise en cause, Aristide
Boucicaut fait engager des vendeuses qu'il fait loger dans les étages
supérieurs du magasin et qui représentent la moitié du personnel dans les années
1880. En uniforme noir strict, elles peuvent être renvoyées pour n'importe
quelle faute et sont à la merci des clientes. Mais elles peuvent bénéficier de
la promotion interne (second, chef de comptoir puis gérant selon une
progression non plus à l’ancienneté, mais au mérite). Avec une gestion paternaliste inspirée par
le socialisme chrétien de Lamennais, Aristide Boucicaut crée notamment pour ses salariés une caisse
de prévoyance et une caisse de retraite, un réfectoire gratuit, un jour de
congé payé hebdomadaire. Ce paternalisme a aussi pour objectif d'attacher les
employés à l'établissement : par exemple, le fonds de prévoyance pour les
employés est disponible après 20 ans d'ancienneté. Une salle de mille places est
installée au sommet de l'immeuble pour accueillir des soirées. En 1910, afin de
loger les clients à proximité, est créé l'hôtel Lutetia qui reste le
seul palace de la rive gauche. Le développement du chemin de fer et des expositions universelles attire à Paris les femmes de province et Le Bon Marché cherche désormais à toucher une
clientèle ouvrière par des prix toujours plus bas. Cette année-là, le grand
magasin profite du passage de la comète Halley pour lancer
une campagne publicitaire dont certaines estampes sont conservées à la
bibliothèque de l'Observatoire de Paris.
En 1911-1913, à l'angle de la rue de Sèvres et de la
rue du Bac, un deuxième bâtiment de style Art déco, est construit par les Ateliers
Moisant-Lauren-Savey, successeurs d'Armand Moisant. Le bâtiment, en
voie d'achèvement, est réquisitionné pendant la Première Guerre mondiale pour être transformé en hôpital militaire. Détruit par un
incendie le 22 novembre 1915, il est reconstruit en 1924 par Louis-Hippolyte Boileau. Destiné à l'origine à accueillir l'univers de la maison, il
abrite désormais La Grande Épicerie. En 1919, une
partie de la presse s'étonne que les employées, plutôt avantagées, participent
à la « grève des grands magasins ». En 1920, la Société des magasins
du Bon Marché (maison Aristide Boucicaut) de Paris, se rend acquéreur, au prix
de 500 000 francs,
d'une des grandes maisons françaises de nouveautés du Caire, la maison Francès,
établie en Égypte depuis une quarantaine d'années. La présidence de la
société passe au banquier Albert Galicier qui ouvre une autre filiale à Vichy, une à Alger, puis fait l'acquisition en 1924 du palais de la Nouveauté (maison
Dufayel), qui sera revendu en 1930. En 1923, le magasin fait
appel à Paul Follot pour diriger « Pomone, atelier d'art du Bon Marché » créé un an plus
tôt, un espace réservé qui va éditer et diffuser des objets Art déco auprès de la clientèle. Durant l'Exposition internationale de 1925, le magasin inaugure un pavillon, également dirigé par Follot
avec l'architecte L.-H. Boileau. Follot se retira en 1928 et fut remplacé par
René-Lucien Prou (1889-1948) puis par Albert-Lucien Guénot (1894-1993) jusqu'en
1955.
En 1925-1926, le chiffre d'affaires atteint les 625 millions de francs. En 1931, la présidence passe au banquier Frédéric Manaut (1868-1944) : nullement affecté par la crise de 1929, celui-ci annonce bientôt plus de 100 000 actionnaires.
En 1932, le magasin se dote d'un rayon d'équipement de la maison, profitant de la vague des arts ménagers. L'entre-deux-guerres voit aussi l'installation d'un salon de thé, d'un salon de coiffure, d'une agence bancaire et d'un bureau de tourisme pour l'organisation d'excursions en autocar dans les environs de Paris.
Le 27 mars 1950, la Société des magasins du Bon
Marché entre en phase de liquidation judiciaire. Présidée par Jacques-Gustave
Chezleprêtre jusqu'en 1970, la société voit ses bénéfices nets réduit à
quelques milliers de francs en 1954-1955 alors qu'elle était l'entreprise la
plus rentable du marché boursier vingt ans plus tôt. La situation se dégrade à
nouveau dans les années 1960, avec la concurrence des hypermarchés et le déclin
du département de vente par correspondance. En 1970, la société est rachetée
par les frères Willot, par l'intermédiaire de leur filiale Saint Frères, déjà propriétaire
des magasins À la Belle Jardinière : entre 1972 et 1975, ils réorganisent l'ensemble des
magasins et réussissent à retrouver la rentabilité. Il y eut durant cette
période de crise plus de 800 licenciements rien qu'à Paris et la fermeture de
l'ensemble des magasins à l'enseigne du Bon Marché en province. En 1983, le
chiffre d'affaires à Paris s'élève à 693 millions de francs.
La Financière Agache dirigée par Bernard Arnault rachète la Société des magasins du Bon Marché en 1984 au groupe Boussac, pour en faire le grand magasin du luxe de la rive gauche. Au premier semestre 2012, des travaux débutent pour un grandissement de la surface de vente. Rebaptisé « Le Bon Marché », il fait aujourd'hui partie du groupe LVMH. En 1989, la designer française Andrée Putman réalise l'escalator central situé au cœur du magasin. Suite dans Wikipedia ]. Prenons à droite la rue du bac. Sur la droite, nous arrivons à la chapelle de l'Epiphanie [La construction de la chapelle de la société des Missions étrangères débute en 1683 sous la direction de l’architecte Pierre Lambert, architecte du roi. Auparavant, elle occupe l’une des salles du rez-de-chaussée du bâtiment principal. Béni le 27 octobre 1663 en présence de l’évêque de Babylone mais aussi de Bossuet qui prononce un sermon de circonstance.
Lors de la cérémonie de la pose de la première
pierre le 24 avril 1683, une médaille à l’effigie de Louis XIV est placée dans les fondations marquant officiellement la
bienveillance du roi envers le séminaire. Le 7 août 1683, la crypte est
bénie et, sous le nom de chapelle de l’Épiphanie, première
manifestation de Jésus aux Gentils, devient chapelle provisoire. Le 6 janvier 1685, durant la
fête de l'Épiphanie, Fénelon y prêche un sermon sur La Vocation des Gentils, en présence des ambassadeurs
du Siam.
La construction de l'église s’achève en 1697. Tout
au long du xviiie siècle, elle voit partir des missionnaires. Elle
est déclarée en 1798 bien national, et devient caserne
de la garde nationale pendant la Révolution comme tous les bâtiments du
Séminaire des Missions étrangères ; mise en vente, elle est discrètement
rachetée par le père Thomas Bilhère. En 1802, elle ouvre à nouveau ses portes sous le nom d’église
Saint-François-Xavier, église succursale de la paroisse Saint-Thomas-d’Aquin, et voit augmenter le nombre et l’importance des départs en
mission. Le 27 mai 1806, la chapelle accueille les obsèques grandioses
de Claude-Louis Petiet, demandées par Napoléon et auxquelles assistent le Sénat en corps et
les principaux dignitaires de l'Empire. Après la cérémonie qui a lieu rue du
Bac, le corps est transporté au Panthéon. Son éloge funèbre est prononcé par le
mathématicien Gaspard Monge, Président du Sénat
qui retrace longuement sa carrière. L'ordonnancement de la cérémonie est réglé
par Joseph-François Baudelaire. Le 8 juillet 1848, elle accueille les obsèques de l’un de
ses paroissiens, François-René de Chateaubriand, en présence de Victor Hugo, Sainte-Beuve, Honoré de Balzac et presque tout l’Institut. En 1851, Charles Gounod, organiste attitré,
compose la musique du Chant pour le départ des
missionnaires, puis celle du Chant pour l’anniversaire des
Martyrs. En 1874, la construction d’une nouvelle église
paroissiale place du Président-Mithouard, l’église
Saint-François-Xavier-des-Missions-étrangères,
s’achève. La chapelle de la rue du Bac revient à sa première destination et
reprend son nom d’origine en 1874. Elle accueille de nombreuses reliques des
jeunes missionnaires morts martyrs en Asie, qui sont conservées pour la dévotion
des fidèles dans la crypte et la salle des Martyrs. Lorsqu'il est décidé en 1961 de regrouper les sections de
philosophie et de théologie au séminaire de l’Immaculée Conception de Bièvres, ce changement brutal constitue un rude choc pour la maison de
Paris qui se vide de ses beaux offices dans la chapelle. En l'an 2000, la
crypte et les sous-sols de la chapelle sont aménagés pour présenter aux
visiteurs les reliques et les souvenirs des Martyrs d'Asie. Suite dans
Wikipedia] Nous passons au 120 rue du Bac
devant un hôtel particulier dont la porte cochère possède un magnifique
fronton sculpté [Cet hôtel est construit dans le xviie siècle pour un noble. L'hôtel voisin (no 118) dit de Clermont-Tonnerre, est identique. Il a également été édifié de 1713 à 1715 par
l'architecte Claude-Nicolas Lepas-Dubuisson et décoré par les sculpteurs Dupin
et Toro. À la Révolution, les deux hôtels sont confisqués, puis vendus au début du
siècle suivant. Wikipedia ] François-René de Chateaubriand s'y est installé en 1838 et y est mort le 4 juillet
1848. Wikipedia ] Prenons la rue de Varenne sur
la gauche. [Longue de 930 mètres, elle commence rue de la Chaise, près du boulevard Raspail et se termine boulevard des Invalides. C'est dans cette rue que se trouvent plusieurs bâtiments
gouvernementaux, comme l'hôtel Matignon (résidence et bureau du Premier ministre), l'hôtel
de Villeroy (ministère de l'Agriculture) ou encore l'hôtel de Castries (ministère de l'Égalité des Territoires et du Logement), l'ambassade d'Italie en France ainsi que le musée Rodin à l'angle du
boulevard des Invalides. L'origine du nom Varenne est controversée, une
varenne (ou garenne) est un terrain inculte et riche en gibier, et donc une
réserve de chasse (voir la rue de Bellechasse
) ; le nom pourrait venir d'un abbé de Varennes, comme
Mathieu Perrot, chancelier de l'académie et de l'église de Bourges sous Charles IX ou Jacob de Nuchez, coadjuteur de l'évêque de Chalon-sur-Saône sous Louis XIV, d'un seigneur de Varennes, comme François Perron, écuyer,
sieur de Varennes au xviie siècle, ou encore de Florent de Varennes, amiral de France. Il existe une
famille chevaleresque dans le Beaujolais dont les membres ont participé à
plusieurs croisades : les Varennes, seigneurs du château de Rapetour à
Theizé ;le bailliage et le greffe de la Varenne étaient une juridiction
forestière qui se tenait au Louvre où était également le siège de la capitainerie
des chasses de la Varenne du Louvre. En aucun cas, elle ne commémore donc le
lieu où le roi Louis XVI fut arrêté au moment de sa
fuite à Varennes (les plans la figurent bien avant l'épisode de
1791, comme sur l'extrait du plan de Turgot visible
ci-dessous). La rue de Varenne est l'une des plus riches en hôtels particuliers du xviiie siècle. La plupart ont été gravés dans les
recueils de Mariette ou de Blondel. Nous trouvons ; No 33 : domicile du peintre Léo Fontande 1913 à 1922. No 45 : hôtel de Jaucourt, appelé aussi « hôtel de Narbonne », ou « maison
des Huguenots ». Construit en 1777 par Denis Antoine pour Élisabeth
de La Châtre, celle-ci épousa en secondes noces le comte Louis Pierre de
Jaucourt, qui a donné son nom à l'hôtel. No 45, entrée
de l'hôtel de Narbonne avec, en aperçu, la cour intérieure. Nos 47-49-51 : hôtel de Boisgelin, dit aussi hôtel de La Rochefoucauld-Doudeauville. Siège de l'ambassade d'Italie en France. No 48, anciennement no 6 : la comtesse de Ségur et son mari, Eugène de Ségur, y ont habité après leur mariage en 1819. No 50 (autre entrée au 73, rue de Grenelle) : hôtel de Galliffet, siège de l'Institut culturel italien de
Paris. No 51 :
entrée de la cité de Varenne. No 53 : la romancière
américaine Edith
Wharton (1862-1937) a habité cet immeuble à partir de 1906. No 54 : la navigatrice Virginie Hériot a vécu dans cet immeuble. Pierre Janet, philosophe,
psychologue et médecin français y a vécu de 1907 à sa mort en 1947. Des plaques
leur rendent hommage. No 56 :
hôtel Gouffier de Thoix, construit entre 1719 et 1727 par un nommé Baudoin pour
Henriette de Penancoët de Kéroual sur un terrain acquis par elle en 1719. Son
mari, Thimoléon François Louis Gouffier, marquis de Thoix, a laissé son nom à
l'hôtel. La marquise de Thoix était la sœur de Louise Renée de Penancoët de
Keroual, duchesse de Portsmouth, maîtresse de Charles II d'Angleterre. Son petit-fils vendit l'immeuble en 1768 à Antoine-Martin Chaumont de La
Galaizière, beau-frère de Philibert Orry et
ex-chancelier du roi Stanislas Leszczyński. À sa mort en 1783, l'hôtel passa à son fils puis fut saisi
sous la Révolution française comme bien d'émigré. Après être passé
en de nombreuses mains au xixe siècle, l'hôtel
abrite aujourd'hui des services du Premier ministre. On peut y voir un ensemble de boiseries rocailles de premier
ordre dans les salons du rez-de-chaussée. La salle à manger est ornée d'une
fontaine et d'un poêle en terre cuite d'un magnifique style rocaille. En 1757,
le premier président du Parlement de Paris, René Charles de Maupeou, ayant démissionné de sa charge et obligé de céder l'hôtel de
la première présidence, loua l'hôtel jusqu'en 1768, date à laquelle il fut
nommé chancelier de France. Louis Aragon a habité un
appartement dans cet hôtel. Louis Aragon et Elsa Triolet y ont
travaillé et vécu ; une plaque leur rend hommage. No 57 : hôtel Matignon, résidence officielle du Premier ministre français. No 58 : hôtel de Montalivet, dit aussi hôtel de Feuquières, ou d'Orrouer, construit
par Pierre Boscry. No 59 : le
compositeur André Jolivet y vécut ;
une plaque lui rend hommage. No 60 :
hôtel du Prat, dit aussi de Tingry, il a été agrandi par Pierre Boscry, assisté pour la
décoration par Nicolas Pineau (1732-1750) No 61 : ancien hôtel de Mazarin, dit
auparavant hôtel d'Étampes. Il s'agissait d'un des plus importants hôtels de la
rue de Varenne, construit en 1703 par Jean Courtonne, remanié et décoré en 1729 par Germain Boffrand et Claude III
Audran, transformé en 1736 par Jean-Baptiste
Leroux et Nicolas Pineau pour la duchesse de Mazarin. L'hôtel a été amputé d'une
moitié lors du percement de la rue Vaneau en
1826, et l'architecte Jean-Joseph
Rougevin a reconstruit un bâtiment sur
rue. No 62 : hôtel de Feuquières, hôtel construit, comme le no 58, en 1738
par Pierre Boscry pour la marquise de Feuquières. No 64 : maison photographiée entre 1900 et
1927 par Eugène Atget lorsqu'elle abritait un restaurant. No 69 : hôtel de Clermont, dit également hôtel de Chaulnes, ou hôtel d'Orsay. Édifié au
début du xviiie siècle, classé monument historique depuis
1980, il compte 4 243 m2 et un
jardin. Entre 1708 et 1714, Jeanne Thérèse Pélagie d'Albert de Luynes
(1675-1768), veuve de Louis de Guilhem de Castelnau de Clermont, marquis de
Saissac, fait construire un hôtel par Jean-Baptiste Alexandre Le
Blond avec l'aide du sculpteur François Dumont. Le duc de Chaulnes le fait
transformer en 1759 par Charles Axel Guillaumot. De nouvelles transformations sont exécutées en 1768 pour Pierre Gaspard Marie Grimod
d'Orsay par Pierre Convers, Jean Augustin Renard et Charles Joachim Bénard. Sous l'Empire, l'hôtel est la résidence de Félix Julien Jean Bigot de
Préameneu, ministre des Cultes. L'hôtel actuel
est, pour l'essentiel, une reconstruction réalisée pour Jacques-Juste Barbet de Jouy, qui le racheta au marquis Carl Costa de Beauregard en 1836, et
qui a fait ouvrir la rue portant son nom, puis pour la comtesse Duchâtel,
propriétaire en 1838, et pour le fils de cette dernière, le comte Tanneguy
Duchâtel (1838-1907), sous le Second Empire. L'hôtel a été
affecté au secrétariat général du
gouvernement et abrité le ministère chargé des Relations
avec le Parlement et la direction du développement des
médias (service du Premier ministre) de mai
2007 à mai 2012. No 72 : hôtel de Castries, datant de la fin du xviie siècle
et du début du xviiie siècle, l'hôtel a été profondément transformé
pour le duc de Castries entre 1843 et 1863 par Joseph-Antoine Froelicher et Clément Parent. Il abrite aujourd'hui le ministère de l'Égalité des Territoires et du Logement. Nos 75 à 79 : hôtel Biron, dit également
hôtel Peyrenc de Moras, actuel musée Rodin. No 84 ː restaurant l'Arpège, du chef Alain Passard.
Le pont fut réalisé en acier moulé. Afin de résister
à l'énorme poussée horizontale, il fut doté de culées très massives. Les fondations furent creusées
sous caisson pressurisé grâce au procédé
Triger. Il y eut vingt-neuf accidents de décompression plus ou moins sérieux, mais aucun mortel. Un seul ouvrier
périt dans les caissons à la suite d'un accident. Il est classé au titre
des monuments historiques depuis le 29 avril 1975 ; il est également
labellisé « Patrimoine du xxe siècle » et situé dans le périmètre du secteur sauvegardé du 7e arrondissement
de Paris, ainsi que dans le site naturel inscrit « Ensemble urbain à Paris », inscrit par arrêté
en 1975. Les architectes Joseph Cassien Bernard et Gaston Cousin ont été
désignés à la fin de 1896 et entrèrent en fonction en mars 1897, après
l'adjudication des travaux de la partie métallique. Sur cet ouvrage, les
architectes n'ont été chargés que de la partie décorative, la structure ayant
été décidée bien avant, en 1895, au moment où les ingénieurs Résal et
Alby ont
été mis à la disposition des services de l'Exposition. Le caractère urbain de
l'ouvrage servant de référence à l'Exposition universelle a conduit à traiter
soigneusement sa décoration. Les deux architectes ont donné un décor abondant
qui permet de vérifier ce jugement de Jean Résal : « On a le droit, et en certains cas le devoir, d'orner et de
décorer des ouvrages, à condition de ne pas les dénaturer : il faut
s'interdire de façon absolue le camouflage et le maquillage. Toute mesure qui
facilite la claire intelligence d'un ouvrage est bonne ; toute mesure
prise à l'encontre de ce but est mauvaise. » Le pont est
illuminé par 32 candélabres en bronze qui ont été réalisés par l'établissement
Lacarrière, également connu pour la réalisation du lustre monumental de l'Opéra Garnier. Les quatre renommées au sommet des
pylônes d'entrée représentent :
- rive droite, amont : La Renommée des arts, par Emmanuel Frémiet ;
- rive droite, aval : La Renommée des sciences, par Emmanuel Frémiet ;
rive gauche, amont : La Renommée au combat, par Pierre Granet ;
- rive gauche, aval : Pégase tenu par la Renommée de la Guerre, par Léopold Steiner (du fait de son décès en 1899, le groupe est achevé par Eugène Gantzlin).
Les décorations à la
base des quatre pylônes ont pour thèmes :
- rive droite, amont : La France du Moyen Âge (Alfred-Charles Lenoir) ;
- rive gauche, amont : La France à la Renaissance (Jules Coutan) ;
- rive gauche, aval : La France sous Louis XIV (Laurent Marqueste) ;
- rive droite, aval : La France moderne (Gustave Michel).
Les groupes de lions conduits par des enfants aux entrées du pont ont pour auteurs :
- rive gauche : Jules Dalou ;
- rive droite : Georges Gardet.
Les différents groupes
en bronze ou cuivre s'échelonnant sur le pont sont :
- Les Amours soutenant les quatre lampadaires, d'Henri Désiré Gauquié ;
- Quatre génies avec des poissons et des coquillages, de Léopold
Morice et André Massoulle ;
- au centre en amont (Concorde) : Nymphes de la Neva avec les armes de la Russie, de Georges Récipon ;
- au centre en aval (Alma) : Nymphes de la Seine avec les armes de Paris, de Georges Récipon.
Le tablier soutenu par l'arche métallique s'orne
d'une série de masques et de guirlandes reprenant le
rythme des potelets de liaison details dans Wikipedia.] De
l'autre coté du fleuve nous sommes dans l'avenue Wilson Churchill et nous
longeons le Grand Palais à notre gauche et le Petit Palais à notre droite [Le « Grand Palais des Beaux-Arts »
est édifié à Paris à
partir de 1897, pour l'exposition
universelle prévue du 15 avril au 12 novembre 1900, en lieu et place du vaste mais
inconfortable Palais de l'Industrie de 1855. « Monument consacré par la République à
la gloire de l’art français », comme l'indique le fronton de l’aile ouest (Palais d'Antin), sa vocation originelle consiste à accueillir
les grandes manifestations artistiques officielles de la capitale. L'établissement
d'un programme est rédigé et l'organisation d'un concours d'idées entre architectes est décidée par arrêté du 22 avril 1896. Contrairement à ce qui avait été prévu pour
le palais du
Trocadéro ou encore l'Opéra Garnier, il n'est pas envisagé que la compétition soit
internationale. Le concours ne s'adresse, ici, qu'aux seuls architectes
de nationalité
française.
Henri Deglane est chargé des nefs nord et sud de la grande nef et de sa partie transversale dénommée « paddock », des façades et décors qui l'entourent et plus particulièrement de l'entrée principale et des péristyles situés de part et d'autre, sur la nouvelle « avenue Alexandre III », actuelle avenue Winston-Churchill.
Albert Louvet, auteur du plan, se voit
confier la responsabilité d'édifier la partie centrale dont le Salon
d'honneur et,
en coordination avec Deglane, le grand escalier d'honneur et le décor peint et
sculpté du mur de fond de la nef transversale.
Albert Thomas doit mener à bien la construction de l'aile ouest, dite Palais d'Antin et des élévations correspondantes sur l'avenue d'Antin (future « avenue Victor-Emmanuel III », aujourd'hui avenue Franklin-D.-Roosevelt).
Quant à Charles
Girault, il est désigné pour la mise au point définitive
des plans et la coordination générale des travaux. Il doit assurer, en même
temps, la maîtrise d'œuvre du Petit
Palais (actuel musée des Beaux-Arts de
la Ville
de Paris) dont il est le concepteur. Le constructeur est l'entreprise Daydé
& Pillé. Le vaisseau principal, d'une longueur de près de 240 mètres, est
constitué d'un espace imposant surmonté d'une large verrière. La voûte en berceau légèrement
surbaissée des nefs nord
et sud et de la nef transversale (paddock), la coupole sur pendentifs et le dôme pèsent environ 8 500 tonnes d'acier, de fer
et de verre. Le poids total de métal utilisé atteint 9 057 tonnes
(contre 12 000 pour la gare d'Orsay et 7 300 pour la structure de
la tour Eiffel). Le
sommet de cet ensemble culmine à une altitude de 45 mètres. Suite et
détails dans Wikipedia ou d'autres sites.] [Le Petit Palais, construit
à l'occasion de l'Exposition
universelle de 1900 par l'architecte Charles Girault,
abrite le musée des Beaux-Arts de la ville de Paris. Le
Petit Palais est organisé autour d'un jardin semi-circulaire. Les lieux
d'exposition sont situés au premier étage, le rez-de-chaussée étant consacré à
l'origine aux bureaux et aux réserves.
La façade fait près de 150 m de long, centrée par un porche monumental surmonté d'un dôme. Des colonnes ioniques à volutes en diagonales en ornent la face principale ainsi que le péristyle semi-circulaire de la cour intérieure. Le décor est complété par de nombreux bas-reliefs. Charles Girault avait conçu des espaces uniquement éclairés par la lumière naturelle, créant verrières, coupoles transparentes et larges baies.
Créée en 1772, la place de la Concorde a d’abord été connue pour avoir été l’un des lieux d’exécution pendant la Révolution Française. Louis XVI et Marie-Antoinette (entre autres) y furent guillotinés. C’est entre 1836 et 1846 que l’architecte Jacques-Ignace Hittorf a façonné la place pour devenir celle que l’on connaît aujourd’hui.
La place
de la Concorde, avec 8,64 hectares, est la plus grande place de Paris.
Le nom aurait été choisi par le Directoire pour
marquer la réconciliation des Français après les excès de la Terreur. Sa dénomination a
changé de nombreuses fois, traduisant l'instabilité des régimes politiques de
la France depuis 1789 et une série d'événements joyeux, tragiques ou glorieux,
certains d'une grande portée historique, qui se sont déroulés sur son sol. Elle
s'est appelée « place Louis XV », puis « place de la Révolution » après le 10 août 1792, « place de la Concorde » sous le Directoire, le Consulat et l'Empire, à nouveau « place Louis XV » puis
« place Louis XVI » sous la Restauration, « place de la Charte » en 1830, pour reprendre enfin sous la monarchie de Juillet le nom de « place de la Concorde » ; de
même, les monuments qui ont orné ou auraient dû orner son centre : statue
équestre de Louis XV, statue
de la Liberté, statue de Louis XVI, obélisque de Louxor. Les aménagements, modestes sous la Révolution (installation
des chevaux de Marly en 1794), ont été importants sous la monarchie de Juillet (en 1836, érection de l'obélisque, travaux
d'embellissement de Hittorff : les deux fontaines, les statues des huit
principales villes de France (les huit « matrones » vêtues à la grecque
et couronnées de tours, leurs socles logeant des fonctionnaires et leur famille
en attendant l'érection des statues, les lampadaires et les colonnes rostrales). Le Second Empire bouleversa la
physionomie de la place en supprimant les jardins bas de Gabriel pour améliorer
la circulation, ce dont le baron Haussmann aurait avoué qu'il « ne se le
pardonnerait pas de sa vie ». Le dernier aménagement sur le plan de
l'architecture a été en 1931 la disparition de l'hôtel Grimod de La Reynière, construit en 1775 dans le respect de l'ordonnance de Gabriel,
mais défiguré au fil du temps par des adjonctions successives, et son
remplacement par l'ambassade des États-Unis dans le respect du projet originel. Depuis 1937, aucun
changement notable ne peut plus affecter la place qui est classée dans son
ensemble. Signalons un dernier embellissement en 1998, à
l'initiative de l'égyptologue Christiane Desroches Noblecourt, la mise en place du pyramidion doré de
l'obélisque. Vous trouverez d'autres informations sur Wikipedia ou d'autres
sites.] Traversons la place et entrons
dans le jardin des Tuileries [Le Jardin des Tuileries tient son nom des fabriques de
tuiles qui se tenaient à l’endroit où la reine Catherine de Médicis a fait
édifier le palais des Tuileries en 1564, aujourd’hui disparu. Le célèbre
jardinier du roi, André Le Nôtre, lui donne à partir de 1664 son aspect actuel
de jardin à la française. Le jardin, qui sépare le musée du Louvre de la place
de la Concorde, est un lieu de promenade et de culture pour parisiens et
touristes où les statues de Maillol côtoient celles de Rodin ou de Giacometti.
Les deux bassins sont propices à la détente. Le musée de l’Orangerie dans
lequel les visiteurs admirent des œuvres de Monet est installé au sud-ouest des
Tuileries. De mars à décembre, des visites gratuites uniquement en
français
sont organisées. Parisinfo.com] Passons
le premier bassin et prenons l'allée centrale, coupons une allée et prenons la
seconde sur la gauche nous montons quelques marches, et nous sortons rue de
Rivoli, prenons en face la rue de Castiglione bordée d'immeubles à arcades . Face
à nous la colonne Vendôme [Cette
rue honore la victoire
remportée par le général
Bonaparte sur les Autrichiens le 5 août 1796 à Castiglione
delle Stiviere. « Paris,
le 17 vendémiaire an X de la République (9 octobre 1801). — Les Consuls de la République
arrêtent :
Article 1er. Il sera percé une rue dans l'alignement de celle de la place Vendôme, sur les terrains des Feuillants et ceux du Manège jusqu'à la terrasse des Tuileries.
Les dessins des frises en bas-relief sont commandés
en 1806 à Pierre-Nolasque Bergeret (1782- 1863), François Mazois (1783-1826) et Benjamin Zix (1772-1811). Dominique Vivant Denon a distribué la réalisation des bas-reliefs à des
sculpteurs confirmés et à des jeunes. Un escalier intérieur permet d'accéder à
une plate-forme située sous la statue sommitale. La statue actuelle date
du Second Empire. Elle est due au sculpteur Auguste Dumont et représente Napoléon Ier,
en Caesar imperator, drapé dans un manteau court et
portant pour attributs de sa gloire : le glaive, la victoire ailée et la
couronne impériale de lauriers.
La base de la colonne Vendôme est en granite porphyroïde provenant de
la carrière d'Algajola en Corse. Peut se
lire : Napoléon Empereur Auguste a consacré à la
gloire de la Grande Armée cette colonne formée de l'airain conquis sur l'ennemi
pendant la guerre d'Allemagne, remportée sous son commandement en 1805 en
l'espace de trois mois. La première statue de Napoléon en César fut réalisée par le sculpteur Antoine-Denis
Chaudet (1763-1810). Cette commande
est la plus importante passée par l'État au sculpteur ; il y consacra ses
dernières années avant de mourir d'épuisement. La statue fut coulée en 1808 et
placée au sommet de la colonne le 5 août 1810, quelques jours avant l'inauguration du monument le
15 août. Descendue en 1814 elle est fondue en 1818. Seul le globe de la
victoire fut préservé et fut plus tard installé sur la réplique de Dumont de
1863. Sous la monarchie de Juillet une nouvelle statue de l'empereur, en redingote de petit
caporal, par Charles Émile Seurre est placée au sommet de la colonne le 28 juillet 1833 en présence de Louis-Philippe. L'effigie mesure 3,50 m de haut et pèse 4,5 tonnes.
Après avoir été exposée de 1863 à 1870 au carrefour de Courbevoie, actuelle place de
la Défense, elle est depuis le 11 mars 1911 dans la cour d'honneur de l'Hôtel des Invalides. Napoléon III la fait
remplacer par une copie de la première statue en empereur romain de Chaudet,
réalisée par le sculpteur Auguste Dumont. L'inauguration a lieu le 4 novembre 1863. C'est cette statue,
restaurée et inaugurée le 28 décembre 1875, que l'on peut voir aujourd'hui. Cependant, tandis que Chaudet
avait représenté l'Empereur tenant dans sa main gauche le globe de la victoire
et son épée dans sa main droite, Dumont a montré Napoléon tenant son épée de la
main gauche et le globe de la victoire provenant de l'ancienne statue de
Chaudet dans sa main droite.] Poursuivons jusqu'à
la rue de la Paix [La rue de la Paix
fait la jonction entre la place Vendôme et l'Opéra Garnier. Le décret du 19 février 1806 approuve
l'ouverture de la rue de la Paix, sous le nom de « rue Napoléon »,
entre la place Vendôme et le
boulevard des Capucines. Ce décret prévoit aussi la création de la rue Daunou (alors
« rue Neuve-Saint-Augustin »). Le décret précise qu'elle doit être la
plus belle rue de Paris et qu'une colonne doit être dressée place Vendôme avec le bronze des canons
pris à Austerlitz, sur le modèle de la colonne Trajane de Rome. La
rue change de nom pour celui de « rue de la Paix » le 30 mai
1814, pour célébrer la nouvelle paix négociée en Europe. La rue est
terminée sous le règne de Louis-Philippe. C'est en avril
1829 qu'est installé tout le long de la rue
l'éclairage au gaz. Située dans un quartier prestigieux et aisé de la capitale,
elle comprend principalement des maisons de haute joaillerie , des magasins de luxe, des grands hôtels
et palaces.
La rue est percée après la
destruction du couvent des Capucines, à la suite des confiscations des biens ecclésiastiques par la Révolution
française. Or, certains personnages célèbres
avaient été enterrés (parfois seulement une partie de leur dépouille mortelle,
tel le cœur) dans l'église. Les ossements mis au jour dans le cloître et
l'église des Capucines lors de l'édification de la rue de la Paix sont
transférés le 29 mars 1804 aux catacombes de
Paris, dans leur ossuaire particulier.
La reine Louise de
Lorraine, fondatrice du couvent, est déplacée
au cimetière du
Père-Lachaise en 1806, puis dans la basilique
Saint-Denis en 1817. En 1864, pendant la
construction d'un égout haussmannien, trois cercueils sont découverts et
sauvés : celui d'Henriette
Catherine de Joyeuse, de la duchesse de Mercœur et de Louvois. Mais d'après l'historien Jacques
Hillairet, celui de madame de Pompadour n'a
pas été exhumé. La rue de la Paix va servir de lieu de passage pour
les différentes délégations étrangères se rendant au palais des Tuileries.
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