Pour
cette Promenade, nous partons au porte de l'Yonne De Joigny à Villeneuve sur Yonne
Promenade en circuit ouvert retour par le train
Je profite de mes promenades autour des aqueducs de la
Vanne et de la Choquerie, pour réaliser deux
balades dans l’Yonne. Sur la carte
IGN Joigny semble être un site remarquable, je trace une balade partant de
Villeneuve sur Yonne que j’ai découvert avec l’aqueduc de la Choquerie et
descend vers Joigny. Les deux villes disposant de gares, les trains s’arrêtant
aux deux gares, je reviendrais ou partirais en train.
Villeneuve-sur-Yonne est situé sur la D606 entre Sens
(14 km au nord) et Joigny (17 km au sud-est).
Attention les trains ne sont pas légions les
week-ends ; Trois trains dans la matinée et l’après midi
Fiches horaires du lundi au Dimanche. il suffira de
choisir les dates de votre rando https://www.trainoclock.com/fr-FR/fichehoraire/villeneuvesuryonne-joigny
https://www.trainoclock.com/fr-FR/fichehoraire/joigny-villeneuvesuryonne
Au vue des horaires, je laisse la voiture à Villeneuve
sur Yonne (Je n’ai pas fait tout le trajet en train. de la gare la plus proche
de mon habitation, soit j’ai un changement à Paris, soit à Sens). Il n’existe
qu’un train en liaison direct, bien trop tard pour ensuite réaliser un parcours
de 4 à 5h00 à pied. Je laisse la voiture à Villeneuve et prends le train pour
Joigny.
En
agrandissant la carte nous arrivons à la carte Top 25
Carte OpenStreet Trace GPS
& Topo sans Commentaires
Trace Randogps
Pour envoyer le circuit sur votre appareil mobile : Regarder le tutoriel video en Cliquant ici
Le code mobile de cette randonnée est b349823
Carte VisioRando
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sur le rectangle à coté du numéro
juillet 2022
Km Temps Arret V/g V/d
27,5 4h45 0h44 5,8 5,1
Joigny ; [Joigny bénéficie d'une avantageuse position stratégique
: un éperon rocheux du plateau de la forêt
d'Othe dominant l'Yonne, voie de
communication.
Dès la fin du Xe siècle, le site est fortifié, sans doute à le demande de Rainard
le Vieux, comte de Sens. Au XIe siècle, la ville prend forme : un
château avec sa chapelle et son enceinte, un ensemble monastique à l'est et une
simple chapelle entourée de vignes à l'ouest.
Au pied de la
fortification se développent progressivement trois paroisses :
- à l'est, la paroisse Saint-André,
- au centre, la paroisse Saint-Jean,
- à l'ouest, la paroisse Saint-Thibault.
Du Moyen-âge, Joigny
a conservé, outre quelques vestiges de ses enceintes, le réseau de petites rues
pentues reliées entre elles par d'étroits passages ou escaliers et de nombreux
toponymes. En 1530, un terrible incendie ravage la cité. Grâce à la richesse
qu'elle tire du commerce et à la générosité du comte, la ville se relève
rapidement de ses cendres, comme en témoignent aujourd'hui les nombreuses
maisons à pans de bois sculptés datant du XVIe siècle. Ces demeures
en bois, le château et les églises font de Joigny une ville de la Renaissance. https://www.ville-joigny.fr/decouvrir-joigny
Son pont, sa riche vallée propice aux pâturages et à la culture
tant vivrière que céréalière, et sa situation stratégique furent à l'origine de
sa richesse, notamment grâce à la culture de la vigne sur les coteaux calcaires
(au
moins jusqu’à l’apparition du phylloxera). Sur le plateau,
la vaste forêt d'Othe, qui occupe les deux-tiers de la surface de la commune, permit
la construction des maisons à pans de bois dont la ville s’enorgueillit
encore ; l’écorce des chênes fournit le tan nécessaire aux nombreuses tanneries
— elles comptèrent jusqu’à 140 fosses — situées sur la rive gauche d’un bras du
Tholon, le ru des tanneries. Le site est occupé à la période néolithique. La ville actuelle
est fondée pendant l'époque romaine par Flavius Jovinius préfet de la milice romaine en Gaule en 369 (Joviniacum
en latin). On peut voir des ferriers (peut-être antérieurs à l'époque
gallo-romaine) et des thermes gallo-romains dans le Bois du Grand Marchais.
Durant l'époque médiévale, c'est la construction d'une place forte à la fin du Xe siècle par Renard Ier le
Vieux, comte de Sens, sur une partie des terres de
l'abbaye Sainte-Marie du Charnier de Sens, qui marquera la naissance de la
ville actuelle, fondée officiellement en 996. Avant l'an mille, Joigny faisait partie du comté de Sens. Un chroniqueur de
Sens
indique que le comte Renard Vetulus a fait bâtir un château sur une terre appartenant à Saint-Jean de Sens. Ce comte a régné un demi-siècle. L'institution d'un comté à Joigny faisait, jusqu'il y a peu, l'objet d'un consensus parmi les
historiens et les érudits : le comté était né d'un partage successoral et
d'un héritage affectant l'ancien comté de Sens. Ensuite, la date de l'érection
variait au gré des plumes : 996, 999, 1008, 1015, 1034, 1055 et 1058. Par
exemple, pour justifier la date 996/999, on avait coutume de prendre la date de
la mort du comte Renard Ier de Sens (Vetulus) comme première attestation de l'existence documentaire de
Joigny (à distinguer du comté !). Alors dès 996/999, apparaissait un héritier de Renard à Joigny, son gendre
Geoffroy Ier de Ferréol, comte de Joigny, aussi baron de Joinville
et doyen des sept pairs de Champagne. Il semble que le
rattachement féodal du comté de Joigny à celui de Champagne (et juridiquement à celui de Troyes
pour
son château de Saint-Florentin) soit une conséquence de la situation du XIe siècle. Le jeune comté, érigé entre
1042 et 1080, aurait été initialement placé dans la vassalité du comte de Valois, de Vexin et d'Amiens Raoul IV. Au décès de celui-ci en 1074, son héritage a donné lieu à une
guerre entre ses héritiers. Le comte de Blois Thibaut III (par ailleurs comte de Troyes, ancêtre des comtes de Champagne – sous le nom de Thibaut Ier – et gendre de Raoul IV de Valois dont il épouse en
deuxièmes ou troisièmes noces la fille Adélaïde de Valois, héritière du Valois par son père et de Bar-sur-Aube par sa mère) l'a
emporté. Il y a gagné le comté de Bar-sur-Aube mais aussi sans
doute la suzeraineté sur le comté de Joigny, qui n'est connue au plus tôt qu'en
1100. Le vicomte de Joigny lui aussi était vassal du comte de Troyes et le
service était attaché à Saint-Florentin. Ce vicomte possédait l'essentiel de ses domaines dans un
quadrilatère formé par Lailly et Les Sièges, Armentières et Séant-en-Othe. Vers 1200, il a choisi de faire de Rigny-le-Ferron le centre de ses
domaines et finalement, d'en prendre le nom. Dès lors, le comte de Joigny
apparaît, comme ses confrères les comtes de Bar-sur-Seine et de Brienne, auprès des comtes de Blois-(Champagne) lorsque ces derniers
fréquentent leur comté de Troyes. Par la suite, la qualité de premier pair du
comté de Champagne est attribuée au comte de Joigny, à l'instar de ce que la
littérature médiévale a imaginé dans le roman des chevaliers de la Table Ronde.
(Je n’ai mi qu’un extraie de cette filiation très compliqué d’appartenance de
la ville de Joigny, le détail est dans wikipédia). Un pont est construit sur
l'Yonne.
La ville se développe, et comme à Troyes et à Auxerre, entreprend la
construction d'une vaste enceinte venant englober différents quartiers (dont
celui du vicomte). Elle communique avec les Foires de Champagne et notamment la foire de Troyes par un grand chemin passant à
travers la forêt d'Othe, gagnant Coulours et Villemaur. Le comte se lie avec la famille comtale de
Nevers et y gagne en dot Coulanges-la-Vineuse. On ne le repère pas dans les croisades d'Orient alors qu'il va
participer à l'aventure de Sicile dans la seconde moitié du XIIIe siècle.
Les prises de position des comtes de Joigny ne sont pas négligées par les
pouvoirs supérieurs. C'est ainsi que la comtesse de Champagne Blanche de Navarre, mère de Thibaud né posthume (1201-1253), obtiendra des garanties de la comtesse
de Joigny lors de l'ouverture de sa délicate régence en se faisant
"rendre" le château de Joigny. Le comté de Joigny sera fidèle à la
comtesse de Champagne dans la guerre de succession
de Champagne engagée par Érard de Brienne, seigneur de Venisy, et Thibaud le Chansonnier conservera sa couronne comtale. Les comtes de Joigny étaient aussi pairs de France, ainsi que nous l'apprend un
jugement de Philippe Auguste en 1216 concernant un différend qui opposait la reine de Chypre
et la comtesse Blanche en présence des pairs du royaume dont Guillaume Ier.
Il fonde dans le
quartier vigneron de Saint-André le prieuré Notre-Dame
de Joigny, placé sous la tutelle clunisienne, à l'emplacement
d'une chapelle dédiée à saint Georges : les premiers moines viennent du
prieuré de La Charité dont Gérard de Cluny, par ailleurs bâtisseur du prieuré de La Charité, devint le premier prieur. L'église prieurale est consacrée le 14 septembre
1085 par l'archevêque de Sens Richer II et deviendra au fil des siècles et des modifications,
notamment de la façade au XVIe siècle,
l'actuelle église Saint-André. Au XIIIe siècle, ce
qui correspond aujourd'hui au quartier Saint-Jean est entouré de remparts munis
de tours et de trois portes : la porte aux poissons (démolie en 1824), une
porte devant la plate-forme du château, et une porte flanquée de deux tours et
un pont-levis donnant sur le pont en bois passant la rivière. Ce pont en bois
était en deux parties qui se rejoignaient sur une île, au milieu de la rivière,
sur laquelle était construite un moulin. En 1300, Jean II affranchit les
"hommes, femmes nés ou à naître à perpétuité" de toute taille,
servage ou servitude qu'il avait sur eux, pour la somme de 4 850 livres.
Ce comte se fait très menaçant pour le pouvoir royal. À la mort de Louis X le Hutin et de son
fils posthume Jean Ier. Le comte de Joigny accepte de se défaire de sa suzeraineté sur Château-Renard, sans doute héritée
de l'époque même de la constitution de son comté, pour gagner celle de Malay-le-Roi. On
notera la
curieuse présence de la châtellenie de La Ferté-Loupière, primitivement détenue par le comte de Sancerre, qui amoindrit le pouvoir du comte de Joigny sur le quart
Sud-Ouest de son comté. De même Champlay constitue un fief
libre de toute attache envers le comté en face de la ville de Joigny. Le comté de Champagne rejoint par étape en 1284 la Couronne. Celui d'Auxerre est littéralement abandonné en 1370 par ses héritiers dans la
première phase de la guerre de Cent Ans. L'horizon autour de Joigny est fleurdelysé. Le comté devient
la propriété de la famille bourguignonne de Noyers (Jean Ier, vers 1337/1338, alors qu'il n'est qu'un
adolescent. Durant la seconde moitié de la guerre de Cent Ans, le comte de Joigny est le sire de La Trémoille d'Uchon, cousin germain du principal conseiller du dauphin Charles, temporisateur né et l'unique fil de négociation avec le duc de Bourgogne. Joigny jouit des
ambiguïtés de la situation. Durant l’Ancien Régime, Joigny est
chef-lieu de comté, archives du département de l'Yonne (1866) et siège de
nombreux offices. Le 12 juillet 1530 à environ 4 ou 5 heures du soir, la ville
fut victime d'un grand incendie qui la ravagea à l'exception de la paroisse
Saint-André. Au XVIe siècle on
reconstruisit des maisons comme celle de l'arbre de Jessé. À la fin de
l'Ancien Régime, la ville, enrichie par l'exploitation de sa part de la forêt
d'Othe donnée par un comte, accepte de financer à ses frais la construction de
casernes de cavalerie. Ce type de troupes était réputé pour les retombées
financières qu'il générait, et la qualité
des officiers qu'il drainait. En même
temps, elle construit un hôtel de ville. Le pont, cité depuis le XIIe siècle, est un important
investissement. Son entretien est financé par un péage. Le massif forestier de
la forêt d'Othe est une première source de richesse. Au XVIIIe siècle,
le développement de Paris rend impératif la satisfaction de cette population
privilégiée, en termes de combustibles. Il faut se chauffer et cuire les
aliments d'une ville de 200.000 habitants. Tous pouvoirs sont accordés à la
prévôté des marchands pour faire venir du bois jusqu'à l'entrepôt général de
bois pour l'approvisionnement de Paris (la moitié Sud du XIIIe
arrondissement actuel, alors en la paroisse d'Ivry-sur-Seine). D'avisés
bourgeois de la ville, tels les Chomereau, serviront les intérêts parisiens et
bâtiront de solides fortunes. Le vin est une autre activité source de revenus
(la première mention du vin à Joigny remontant à 1082, dans le quartier de
Saint-Thibault). Il mobilise une grande quantité de vignerons, tonneliers et
marchands de vins. Son évacuation par voie d'eau est confiée aux voituriers par
eau. Comme toute ville d'une certaine taille, et au centre d'une plaine occupée
par des prairies inondables, Joigny dispose de tanneurs au fonctionnement
dynastique (Déon, Picard). Remarquablement placé sur le tracé de la route de
Paris à Auxerre, et à
l'embranchement vers Tonnerre, la ville dispose d'hôtelleries, puis
avec l'arrivée des
diligences et de la vitesse, d'auberges renommées. Un fils d'aubergiste est le
cuisinier de Montcalm, fait prisonnier par les Anglais à la reddition de Québec. Les coches d'eau arrivés d'Auxerre y
passent pour se rendre à Paris. Elle est l'embarcadère naturel des productions
issues des villages des vallées du Tholon, du Ravillon et du Vrin. Le port est, en direction d'Auxerre, le dernier à être
accessible la majeure partie de l'année et à ne pas être bloqué par des étiages estivaux. La pêche
est active et réglementée. Une porte en bas de la ville porte significativement
le nom de Porte aux Poissons. Les Templiers et les
Hospitaliers. Un document de 1138 fait état d'un don de 15 livres de
rentes par le comte de Joigny aux Templiers, sur ses droits de
péage, pour l'entretien d'une de leurs chapelles. En 1162 ils échangent cette
rente contre des bois et terres. En 1211 ils achètent les terres de Simon de
Courtanron à Corberie. En 1188 les Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean
de Jérusalem reçoivent en donation du comte Guillaume des prés
et terres situés à Saint-Thomas. Leur commanderie est réunie à celle
de Launay en 1469. Lors de la Révolution française, Joigny devient chef-lieu de
district puis sous-préfecture à la création des départements ; qualité qu’elle perd en 1926 pour n’être plus que chef-lieu de canton. Le 6 mars 1814, lors
de la Sixième Coalition contre la France de Napoléon, le maire de Joigny
abandonne son poste alors
qu'une colonne de 8 000 cosaques et hussards hongrois passe à
Joigny pour aller stationner à Villeneuve-sur-Yonne le 8 mars 1814. La ville
accueille en garnison le frère de Napoléon Bonaparte. Sous la Restauration, la ville est prospère. Ses revenus forestiers font rêver
l'administration centrale. Le fils du duc d'Orléans tient garnison avec son
régiment. Il quitte la ville en apprenant la révolution parisienne de 1830. La
ville accueille le petit séminaire et le lycée catholique du diocèse de
Sens-Auxerre (lycée Saint-Jacques). Joigny perd son statut de
sous-préfecture lors de la réforme de 1926 (comme Tonnerre). De ce fait, sa
Chambre d'arrondissement des Notaires disparaît. Son tribunal est amoindri.
L'arrondissement est absorbé par celui d'Auxerre. La ville est victime des
bombardements durant la Seconde Guerre mondiale. La place Saint-Jean est fortement touchée par ces
bombardements, tout comme la porte Saint-Jean ainsi que la maison du bailli
dont la façade avant est soufflée. Elle est ensuite rénovée puis rétablie monument historique comme avant la guerre. De nombreuses victimes sont dénombrées
vers le pont. Extraie wikipédia & https://www.auxpaysdemesancetres.com/pages/region-bourgogne/yonne-89/joigny.html ]. Sortons de la gare et prenons la rue du Général De Gaulle en
direction de la pépinière d’entreprise, (balisage jaune) au rond point nous
poursuivons tout droit par la D 959 (avenue Gambetta) en direction de Sens,
Migennes et centre ville. La rue est bordée de maisons parfois cossu à deux
étages il semble que certaine ont eu un passé prestigieux. Au 46 de la rue nous avons une plaque
commémorant [Jean Tulasne, né le 27 novembre 1912 à Nancy est un pilote de chasse français de la France libre, compagnon de la
Libération. Il est tué au combat le 17 juillet 1943, dans le ciel d'Orel, dans le Sud-Ouest de la Russie, lors de la bataille de Koursk, alors qu'il dirigeait
l'escadrille
Normandie-Niémen. Jean Tulasne est le fils de François Tulasne,
officier de cavalerie devenu aviateur à la fin de 1914 et mort lors d'une
collision aérienne le 5 octobre 1929 dans l’Allier. Il entre à Saint-Cyr en 1931, il en sort deux ans plus tard avec le grade de
sous-lieutenant (promotion Tafilalet 1933). Ayant choisi
l'aviation, il passe deux ans à l'École de l'Air de
Versailles Villacoublay. Il obtient le
brevet de pilote (no 24430) le 7 juillet 1934. Il est promu
lieutenant le 1er octobre 1935 et se voit affecter à un groupe de
bombardement à Avord puis est muté à Dijon le 6 avril 1936 dans la chasse (3e escadre de
Dijon). Jean Tulasne ne supporte pas l'armistice de 1940. Il est stationné à Rayak aux confins libano-syriens où il ronge son frein et n'a qu'une
idée, rejoindre la France libre. Il est rendu responsable de la désertion de trois de ses
camarades, le lieutenant Péronne et les sous-officiers Coudray et Ballatore,
partis fin juin rejoindre les Forces françaises
libres. Il est d'abord interdit de vol puis autorisé à
voler de nouveau mais sous surveillance, avec comme équipier l'adjudant-chef
Amarger.
Le 5 décembre 1940, il pilote un Morane 406 et décide de fausser compagnie à son équipier en simulant une panne
de moteur dans les nuages et se mettant en vrille. Il atterrit à Lydda, près de
Haïfa. Il s'engage dans la Royal Air Force. Il rejoindra la
France libre et commandera le Groupe de chasse
« Alsace » en
Afrique. Yves Courrière résume en quelques
mots : « il est chasseur-virtuose et commandant
à 29 ans ». Pilote sur le front de l'Est Il se voit confier
l'escadron de chasse
2/30 Normandie qui part représenter l'Armée française sur le front russe en novembre 1942. Il s'agit pour la France, au départ, d'une présence
symbolique. Il est tué en combat aérien lors de la grande offensive soviétique
sur Orel, dans le sud-ouest de la Russie lors de la bataille de Koursk en
juillet 1943. Son camarade de Saint-Cyr, ami et adjoint, Pierre Pouyade, prend sa
succession à la tête du Normandie. On retrouvera un corps de pilote français 20
ans après la fin de la guerre. Il sera inhumé à Moscou, au cimetière de la
Présentation (où se trouve un carré français), sous une dalle
avec la mention « Pilote français inconnu ».
Le mémorial Normandie-Niémen affirme que ce corps est celui de Jean Tulasne dont la famille
a accepté que sa tombe reste anonyme. Extraie wikipédia].
Nous arrivons au pont au dessus de l’Yonne, sur notre droite un beau bâtiment
d’angle [Dans le prolongement du pont, « Rive Gauche
», l'avenue est devenue au fil du temps, la rue la plus commerçante de la
ville. Son percement a entraîné une destruction partielle de l'hôpital, fondé
en 1330 par la Comtesse Jeanne. http://www.tourisme-joigny.fr/decouvrir-joigny_fr_03.html ]. Traversons le pont de pierre [Le pont de pierre, aux arches inégales, relie la «
Vieille Ville » au quartier « Rive Gauche ». Il
reste encore des vestiges
visibles du premier pont dont la construction date du XIIe siècle. Le premier
pont sur l’Yonne à Joigny date probablement du XII e siècle. Au fil des années,
il a connu de multiples phases
d’aménagement pour s’adapter aux besoins de son
époque. Le premier pont a probablement été construit en même temps que la
deuxième enceinte de la ville, avec la « porte du pont », au début du XII e siècle. Les bases de la porte et la première arche existent
toujours. Les dessins (début XVIII e) du maître de
l'hôpital, Lefranc, montrent un pont – avec ses deux moulins et son poste de
garde – comportant douze arches construites en pierre, sauf les trois
correspondants au pertuis, construites en bois afin de pouvoir les détruire en
cas de nécessité. Celles-ci sont fragiles, car les bateaux heurtent fréquemment
les madriers des
piliers. Les embâcles de glace ou de bois fl
ottants s'y
concentrent, mettant les bases de l'ouvrage à l'épreuve. Le 25 mars 1725, les
trois arches en bois sont emportées à la suite de trois inondations successives
survenues en l'espace de six semaines. Le roi Louis XV prend en considération
la pétition de la ville et ordonne, par arrêt du conseil du 11 décembre 1725,
leur reconstruction. Germain Boffrand, inspecteur central des ponts et
chaussées, est chargé du projet. La première pierre du nouvel ouvrage est posée
le 6 août 1727. Un an après, le 16 août 1728, les arches sont achevées. Le 7
octobre suivant, le pont est ouvert au public. Les trois arches neuves de la
rive droite, construites en plein cintre selon un appareil régulier, forment
alors avec les sept arches inégales de la rive sud un contraste tel que la
nécessité de leur remplacement semble une évidence. Boffrand l'avait d'ailleurs
prévu en donnant aux piles extrêmes des dimensions suffisantes pour servir de
culées. Mais la situation financière de la communauté de Joigny n'en permet pas
alors la réalisation et 28 ans passent. En 1756, Monsieur Hupeau, premier
ingénieur des ponts et chaussées, est chargé du projet. La partie sud du pont
est démolie et reconstruite avec une largeur de quatre toises et demie (9 m
environ), comme la partie reconstruite par Boffrand en 1727. Aux sept arches
inégales sont substituées quatre arches en anse de panier. Un pont modifié au
fil des décennies En 1860, sous la direction de l'ingénieur Desmaisons, les
deux premières arches de Boffrand sont remplacées par une seule en anse de
panier, permettant d'aménager le chemin de halage sous le pont.
En 1932, pour
faciliter la circulation sur le pont, encombré lors des grands déplacements
automobiles, des travaux d'élargissement sont exécutés avec la participation de
la ville de Joigny, dirigée alors par Albert Garnier. Les travaux sont
réalisés, en grande partie de nuit, pour éviter la déviation de la circulation.
Depuis lors, les trottoirs sont en encorbellement, la largeur totale du pont
Boffrand-Hupeau étant complètement consacrée à la chaussée de roulement,
capable de supporter la plupart des convois exceptionnels.
https://www.lyonne.fr/joigny-89300/actualites/il-reste-encore-des-vestiges-visibles-du-premier-pont-dont-la-construction-date-du-xiie-siecle_11201382/ ]. Devant nous une magnifique carte postale. (Sous la première
arche du pont actuelle coté quai Leclerc et du premier Dragon, il est encore
visible l’embase de la porte du pont du XIIIè). Traversons le quai et
prenons face à nous la rue Gabrielle Cortel , rue étroite avec sa petite place
pavée et son arbre, prenons tout de suite après, la rue Basse Pêcherie, puis
sur la gauche la rue Basse Saint Jean, coupons la rue de la Haute pêcherie et
poursuivons jusqu’à la rue Couturat. Nous arrivons sur une belle place ou nous
trouvons la maison à pan de bois sculptée, dite du Bailli. [Datant du XVIè Elle fut en son temps la demeure d’un
officier chargé de rendre la justice].
Face à nous la Porte Saint Jean [d'architecture militaire du XIe siècle est un vestige de
la première enceinte autour du château].
Derrière l’église Saint Jean,
nous y reviendrons.
Prenons sur la droite la rue Coutura, remarquer le porche
monumentale du 17 ème au 44 de la rue (classé depuis1971), sur la gauche le
long mur du château, poursuivons par la rue Dominique Grenet, sur la gauche un
petit bout de la façade du château.
Un peu après, au N° 12 nous trouvons un
porche en brique c’est l’Hotel Guidotti [L'Hôtel de
Guidotti fut construit en 1610, à la demande de Louis de Guidotti, Gouverneur
du Comté. Caché derrière son portail encadré de deux tourelles «en poivrière»,
le bâtiment central, après restauration, a gardé son caractère original du
XVIIe siècle. Dans la maison adjacente, côté droit, saint Vincent de Paul
aurait séjourné alors qu'il était précepteur des enfants de Philippe
Emmanuel de Gondi][Histoire de l’hotel (château) https://www.auxpaysdemesancetres.com/pages/region-bourgogne/yonne-89/joigny.html ]. 
Remarquez également la maison à pans de bois. Nous arrivons
place de la République, nous sommes dans le quartier Saint André.
[C'est l'ancien quartier vigneron de Joigny. Bordé par la
Guimbarde et la vieille ville, Saint-André est même – depuis 1925 – une commune
libre, à l'image de Montmartre, à Paris. L'église, construite entre le XIV e et le XVI e siècle, possède un
remarquable portail Renaissance. À deux pas, l'ancien Palais de justice. Il a
été racheté par un couple qui a choisi d'y établir son domicile. Extraie https://www.lyonne.fr/joigny-89300/actualites/un-cote-petit-village-a-saint-andre_1477209/ ].
Sur la droite l’église Saint André [L'église Saint-André est à l'origine celle du Prieuré
Notre Dame fondé en 1080. Le linteau sculpté d'une des portes représente les
trois épisodes de la vie de saint André. De superbes vitraux Renaissance dont
la parabole des «vignerons homicides», éclairent sa large nef. En 1080, le
comte de Joigny fait venir des moines de la Charité-sur-Loire pour qu'ils
créent un prieuré et développent ainsi l'économie du bourg. L'église
Notre-Dame, située hors les murs du château, est incluse dans le prieuré. Jean
Vallery-Radot dans son article du Congrès Archéologique de France
rapporte que, selon Davier (qui fait œuvre d'historien de Joigny avec ses Mémoires
écrites vers 1723), l'église Saint-André n'est autre que l'ancienne priorale
romane Notre-Dame. Elle aurait changé de dédicace vers 1398 en raison d'une
chapelle ou d'une confrérie Saint-André qui aurait servi pour l'office de la
paroisse. L'église actuelle comprend donc des éléments du XIe siècle (nef et
mur sud), ce qui fait d'elle la doyenne des églises de Joigny. Le chœur,
réservé aux moines, a aujourd'hui disparu, tout comme le chevet. Au cours du XVIe siècle, de vastes transformations vont agrandir l'édifice :
construction du bas-côté nord gothique et de sa chapelle «absidiale» à l'est -
le mur nord étant remplacé par une rangée
d'arcades ; travée supplémentaire
vers l'ouest, fermée par une façade ; tour carrée avec portail Renaissance pour
clore le nouveau bas-côté nord.
L'église abrite le gisant, du XIIIe siècle, d'un comte de Joigny, une piéta et une très belle Vierge à l'Enfant de la fin du XVIe
siècle. Les
vitraux, également remarquables, étaient à l'origine du XVIe
siècle. Il n'en reste plus guère : ils ont été abondamment restaurés vers la
fin du XIXe siècle avec les méthodes de l'époque qui éliminaient tout cachet
ancien. On note malgré tout une belle Vierge des Litanies entourée des
prophètes et un Arbre de Jessé très riche, mais
aux deux tiers refait en 1876. Le reste des vitraux date du XIXe siècle. Cette
page donne la plupart des vitraux de l'église. La dissymétrie de l'édifice
frappe dès l'entrée. Le vaisseau central, au premier plan, correspond à la nef
de l'ancienne priorale du XIe siècle, dédiée à Notre-Dame. Ainsi le mur de
droite sur la photo ci-dessus, avec ses quatre fenêtres, dont deux petites
ouvertures romanes, date vraisemblablement de 1085, année où Richer, archevêque
de Sens, consacra l'église Notre-Dame.
Dans le courant du XVIe siècle, on entreprit de vastes travaux dans l'édifice.
Le bas-côté nord (à gauche) a été
construit à cette occasion, après destruction
du mur, remplacé par la rangée de belles arcades en pénétration que l'on voit
ci-dessus. Le mur du chœur, derrière le maître-autel, a aussi été construit au
XVIe siècle, lors de ces vastes transformations.
L'ancien chœur, où se
réunissaient les chanoines, a disparu. Vous
trouverez beaucoup plus de détails notamment sur l’histoire des vitraux sur le
site https://www.patrimoine-histoire.fr/P_Bourgogne/Joigny/Joigny-Saint-Andre.htm ]. Nous trouvons également une maison à pans de
bois. Prenons la contre allée de la rue Notre Dame, nous avons le porche du palais de justice [anciennement occupés par le
tribunal d’instance, la salle d’audience (110 m²) exceptée. Celle-ci devrait
également être louée « à des particuliers pour des fêtes, des soirées et
réceptions ou à des associations qui voudraient organiser des animations. Elle
est en bon état. Surtout : derrière la salle d’audience se situe une
petite chapelle, la chapelle des Ferrand. Elle est ornée d’une fresque,
classée, représentant l’adoration des mages. Construite à la fois en pleine
époque Renaissance sous le règne de François 1er et après l’incendie de Joigny,
en 1530. Yonne Républicaine. La Chapelle sépulcrale des Ferrand (XVIe siècle) fut
édifiée au sein de l'ancien cimetière des paroisses St Jean et St André, à la
demande de Jacques Ferrand, grand archidiacre de Sens. C'est un édifice
religieux à plan octogonal de la Renaissance française.]. Si vous poussez plus loin par la rue Jacques D’Auxerre (chose
que je n’ai pas fait). Vous y trouverez une maison à pans
de bois, ‘’la Mairie
libre de la commune de Saint André’’, la MAISON NATALE DE MARCEL AYME
(1902-1967) Cet écrivain très connu fut tour à tour romancier,
nouvelliste, dramaturge et journaliste. Il était le dernier des six enfants
d'un maréchal ferrant. Au bout de cette rue, deux piliers marquent
l'emplacement d'une des quatre portes de l'enceinte urbaine ; la porte
Percy. Revenons sur nos pas et prenons la rue Jacques Ferrand nous
arrivons au chevet de
l’Eglise Saint Jean de Joigny [L'église
Saint-Jean, la plus ancienne des églises de Joigny, détruite en 1396, fut
reconstruite au XVIe siècle .L'élément le plus spectaculaire est sa voûte en
berceau «à lunettes», œuvre de Jean Chéreau. Elle abrite également le tombeau
d'Aélis, Comtesse de Joigny (XIIIe siècle) et une Mise au Tombeau de
l'esthétique du XVe.
L'église,
dédiée à saint Jean, date du XIIIe siècle. Ses plus anciens vestiges
sont les colonnes engagées de la travée du chœur.
Elle est reconstruite vers 1490, après que la ville eut été ravagée par la guerre de Cent Ans,
mais l'incendie de 1530, qui détruit une grande partie de la ville, l'endommage
gravement. Les travaux se poursuivent de 1548 à 1596 sous la direction de Jean
Chéreau. Le style gothique est respecté dans les parties basses, mais le haut
de l'église est refait en style Renaissance,
comme le faux triforium et les verrières du
haut. La voûte
en berceau surbaissé est remarquable et représente des motifs de broderies de
jardin. L'église a été fréquentée par saint
Vincent de Paul, lorsqu'il séjourna à Joigny, comme précepteur des
enfants du comte de Joigny, seigneur de Gondi.
L'intérieur de l'église
Le
tombeau de la comtesse Aélis de Joigny est un exemple unique de tombeau complet
du début XIIIe siècle avec gisant et
cuve, décoré de figures sculptées, dont une allégorie de l'insouciance.
Une
mise au tombeau du XVIe siècle
- provenant de l'église
de Folleville, dans la Somme
- avec saint Jean entourant de ses bras la Vierge Marie les mains jointes.
Classée aux monuments historiques en 1992.
Le
tombeau de pierre du XIIIe siècle
d'une comtesse de Joigny, en forme d'autel plein, est composé d'un sarcophage
rectangulaire sur un socle fleuri d'églantier. Il est classé monument
historique au titre d'objet en 1992.
Un
groupe sculpté de sept
personnages, datant du premier quart du XVIe siècle,
abritant quatre petits personnages en pied, deux hommes et deux femmes en
costume du XIIIe siècle. À
l'extrémité, du côté de la tête, une admirable petite figure d'homme monté dans
un arbre, au pied duquel se trouvent deux reptiles. La statue est couchée, les
mains jointes, les pieds posant sur un chien. Classé Monuments historiques en
1992.
Une
Vierge à l'Enfant, statue du XVIe siècle de pierre peinte.
Un
banc d'œuvre au dossier en bois
taillé du XVIIIe siècle.
L'agrandissement
de l'orgue en orgue symphonique a lieu en 1864 par le facteur
d'orgue avallonnais Paul Chazelle (inauguration réalisée
par Édouard Batiste). En 1884 a lieu une nouvelle inauguration par Henri
Dallier à la suite d'une restauration menée par les
établissements Merklin. En 1930, André
Marchal effectue une nouvelle inauguration à la suite des
travaux du facteur d'orgue Bossier.
En 2011, un relevage
est effectué : le concert d'inauguration à la suite de cette restauration
est effectué par Pierre Pincemaille
en septembre 2011. D'autres travaux étant nécessaires, une souscription est
lancée en 2016. Une nouvelle inauguration à la suite de ces travaux a lieu le
22 juin 2018 par François-Henri Houbart.
Wikipédia].



Faisons le tour de l’église, nous trouvons la façade du château
des Gondi [Le château Renaissance,dit « Château des
Gondi », édifié entre 1569 et 1608, porte la marque des différentes étapes de
sa construction. Le corps de logis présente au nord une façade aux décors
rythmiques de pur style Renaissance, au sud une façade plus sobre dans le style
privilégié sous Louis XIII, le pavillon carré offre un décor maniériste.
le
château des Gondi – altière et austère sentinelle qui, du haut de ses
quatre siècles, veille sur la ville. Succédant à une motte féodale
élevée par Rainart le Vieux en 996 et qui marque la date de la fondation de la
ville. le présent château a été voulu par le Comte de Gondi, qui fit venir
comme précepteur de ses enfants rien moins que le grand Saint Vincent de
Paul, et d’Italie l’inspiration de son château. C’est l’un des plus grands noms
de la Renaissance italienne, en la personne de Serlio, architecte
entre autres du château d’Ancy-le-Franc, qui servit de modèle à Jean Chéreau
pour l’édification de ce monument d’inspiration antique. (Serliot -
Appelé à la cour de France par François Ier,
d'abord à titre consultatif pour la construction du château de Fontainebleau,
il devint par la suite architecte en chef à la cour et construisit plusieurs
châteaux dont le château d'Ancy-le-Franc
et l'hôtel du Grand Ferrare à Fontainebleau).
Ce monument, dans sa définition actuelle, n’était qu’une aile d’un vaste
ensemble destiné à former une cour fermée englobant l’église Saint-Jean,
projet grandiose dont il pourra certes déplorer le non-aboutissement.
visiteur
enclin à la flânerie et à la curiosité admirera néanmoins à coup sûr ses
hautes façades de pierre vermiculée, ses vastes fenêtres à meneaux, ses
colonnes doriques, ses niches destinées à abriter des statues côté nord, sa
haute toiture d’ardoise, le tout superbement restauré il y a quelques
décennies.
Que
peut bien receler cette altière et énigmatique bâtisse ? Eh bien, au risque de
décevoir notre touriste de passage : non seulement notre château est
désespérément fermé, mais aussi ce bel écrin n’est ni plus ni moins qu’une
belle coquille vide. Joigny, que d’aucuns nomment une belle endormie, n’a pu
trouver de contenu à la hauteur de son écrin.
Et pourtant, ce ne sont justement
pas tant les œuvres d’art qui manquent, que la place pour les exposer : il
suffit pour cela de songer aux collections de peinture du XVIème au XIXème
siècles qui dorment dans quelque réserve. Et que dire des quelques
célébrités qui, nées ou non à Joigny, y ont vécu ou œuvré – Jean de
Joigny, Jean Chéreau, Germain Boffrand, Saint Vincent de Paul, sœur Sophie
Barat, Marcel Aymé, pour ne citer que les plus connues, qui mériteraient, sinon
qu’on les tire de l’oubli, du moins que l’on honore leur mémoire. Extraie
https://yonne.entete.info/les-gondi-chateau-joigny-bourgogne/
]. Prenons sur la droite la rue du château, (remarquez
le garage avec ses pans de bois. Puis la rue des Fossés Saint Jean à droite,
après la petite place le long d’une haute batiste nous trouvons une tour [La
Tour dite «de
la prison», est un autre vestige de la première enceinte
construite autour du Château]. Revenons sur nos
pas et passons la porte Saint Jean [La porte
Saint-Jean, d'architecture militaire du XIe siècle est un vestige de la
première enceinte autour du château].

Prenons sur la droite la rue
montant du Palais (que nous descendons). Sur la gauche au N° 32 nous avons la
maison Cantoisel [un ancien hotel particulier du
XVIIIè siecle (ancien musée d’Art Contemporain vendu en 2022)].
Remarquez à l’entrée de la rue Rambaud la maison à pan de bois. Nous
arrivons sur
la petite place Jean de Joigny [Jean de Joigny est
un sculpteur franco-espagnol né à Joigny en 1506 et mort à Valladolid le 10
avril 1577. Il est connu également sous le nom hispanisé Juan de Juni. Juan de
Juni a eu trois fils légitimes, José, Juan de Mendoza Juni, Simeón, et un fils
naturel, Isaac de Juni. Wikipédia],

ou nous
rencontrons des maisons à pans de bois. En bordure de cette petite place, nous
trouvons la Maison de l’Arbre de Jessé du XVIè siècle [La
Maison de «l'Arbre de Jessé» remarquable maison particulière à pans de bois
sculptés qui développe en façade l'arbre généalogique du Christ.
LA MAISON DE L’ARBRE DE JESSÉ (XVIe s.)
Construite à l’angle de la rue Gabriel Cortel, elle présente une
remarquable façade. Les montants de bois reproduisent la généalogie du Christ
comme évoqué notamment dans l'évangile de saint Matthieu : Jessé, endormi,
rêve d'un arbre jaillissant de son corps et sur les branches
apparaît la parenté du Christ et au sommet la Vierge et l’enfant Jésus. Ce
thème religieux est très rarement exploité sur un édifice civil ; Cette maison
fait partie des trois seules maisons en France avec un arbre de Jessé. http://www.joigny-tourisme.com/mobile2/visiter-2/monuments-principaux-2/78-la-maison-de-larbre-de-
jesse.html ]. Descendons la rue Gabriel Cortel, nous y
rencontrons des maisons à pans de bois. Prenons sur la droite la rue de la
Galère, puis sur la droite remontons la rue du Loquet, nous retrouvons notre
place Jean de Joigny, prenons à gauche, nous arrivons sur la petite place du
Pilori entourée de maisons anciennes à pans de bois nous y trouvons la maison
dite du Pilori du XVIè [Cette
belle demeure Renaissance présente un décor d'écailles et d'engoulants.
Plusieurs représentations de saints illustrent les poteaux cormiers].



Un peut
plus bas nous avons l’église Saint Thibault [Edifice
de style « gothique flamboyant », reconstruit après la guerre de
Cent Ans, achevé en 1529. Cette église est riche par ses vitraux, ses
sculptures (Vierges à l'Enfant, bas reliefs, statue
équestre du saint
patron représenté en «Chevalier Thibault» et attribuée à Juan de Juni,
sculpteur né à Joigny en 1507). L'église
Saint-Thibault est une église catholique
de style gothique
flamboyant. Elle est dédiée à saint Thibault
(1039-1066), en latin: Theobaldus. après que saint Thibault eut été canonisé
par Alexandre II
en 1073, le moine bénédictin
Arnould de Lagny, proche parent du comte Eudes
II de Blois, dit Le Champenois, ramène en 1075 une partie des
reliques de son frère saint Thibault, de Vicence
où il est mort, à l'abbaye Sainte-Colombe de
Saint-Denis-lès-Sens. Le cortège s'arrête une nuit à
Joigny et l'on y construit ensuite une petite chapelle en sa mémoire. Le
faubourg hors des remparts s'agrandit,
peuplé de vignerons et d'artisans, ce
qui nécessite de bâtir une nouvelle église paroissiale
quelques années plus tard, à l'emplacement de la petite chapelle. Cette église
est dévastée pendant la guerre de Cent Ans
et reconstruite en 1490 en style gothique flamboyant. Les voûtes sont
remarquables, notamment au-dessus du chœur,
ainsi que les vitraux datant du XVIIIe siècle
et du XIXe siècle.
La rosace
en grisaille
date du XVIe siècle.
L'église est cependant surtout réputée pour ses statues bourguignonnes et
champenoises, notamment une Vierge à l'Enfant gothique. L'église est restaurée
après le terrible incendie de 1530 qui ravage la ville. La façade est remaniée.
Wikipédia].









Poursuivons notre descente par la rue Saint Jacques, nous longeons
le beau bâtiment de la Caisse d’Epargne [L’hôtel de la Caisse d’épargne est un
bâtiment du début du XXe.
Il a autrefois accueilli l’établissement bancaire, pour lequel il a été
construit. Il y a précédemment, à cet endroit, un amas de constructions
traversées par la ruelle des Perroquets. L’hebdomadaire régional
L’Écho de l’Yonne évoque à l’époque des « constructions
malsaines », une « antique ruelle [...]
si tortueuse, si infecte » dans un « quartier
déshérité ». L’amas dans cet îlot
urbain est donc rasé pour la nouvelle construction. En
février-mars 1904, les travaux de maçonnerie
sont adjugés à un entrepreneur de Joigny dénommé Darchy
pour un devis de
110 000 francs.
La cérémonie de pose de la première pierre a lieu le 26 juin 1904,
à 10 h, sous la présidence de René Franco (sous-préfet de Joigny)
et en présence de tous les directeurs et censeurs ainsi que les employés de la
Caisse. Le cortège se forme devant le bâtiment d’alors de la Caisse et se rend
sur le chantier de construction. La Lyre jovinienne, orchestre d'harmonie,
formée en deux rangs salue leur arrivée. Félix
Besnard, le maire de Joigny et président du conseil des
directeurs, prend la parole en premier : il salue l’édification du
bâtiment et l’épargne et félicite l’architecte et les entrepreneurs.
Préalablement, un parchemin sur lequel est inscrit la date de la cérémonie
ainsi que les noms du président de la
République (Émile
Loubet), du président de la cérémonie, des directeurs et
du caissier de la Caisse, de l’architecte de l’entrepreneur de la construction
est renfermé dans un tube en verre doublé d’un tube en plomb
qui contient une série
de pièces contemporaines en francs ; ces tubes sont
placés dans la première pierre qui est
scellée par Besnard à l’aide d’une truelle
et d’un marteau neufs. S’ensuit un
discours de Franco qui trace un historique d’activités municipales et souhaite « longue vie et prospérité » au nouvel édifice.
La cérémonie est conclue par un buffet
à l’hôtel de ville avec un nouveau discours de Besnard. u mois de mars 1906
déjà, on évoque une possible inauguration.
Gaston Doumergue (ministre du Commerce et
de l’Industrie) est invité à participer à une telle
cérémonie ; prévue lors des fêtes des 17 et 24 juin 1906, conjointement
avec l’inauguration du collège et des annexes de l’hôpital, elle est finalement
reportée à cause de l’indisponibilité du ministre. La cérémonie
d’inauguration
a finalement lieu le 22 juillet 1906. Le ministre est alors reçu par Jean Peyre
(préfet de l’Yonne),
Félix Besnard et de nombreuses
notabilités dans le nouvel édifice. Un vin d’honneur
est offert à Doumergue à cette occasion, qui prononce un discours et remet
plusieurs distinctions (notamment celle d’officier de
l'instruction publique à l’architecte). Wikipédia]. Descendons
jusqu’au Faubourg Saint Jacques, nous y rencontrons les dernières maisons à
pans de bois. Prenons sur la droite le boulevard du Nord, longeons le parking
puis l’allée du Mail arborée ou nous trouvons la Vigie [L'une
des deux « Vigies » appartenant aux tours de guet qui surmontaient la Porte
Saint Jacques, démolie en 1824]. Descendons les escaliers et prenons la
rue Davier sur la droite nous y trouvons encore une maison à pan de bois, au 11
de la rue nous avons la maison de Sainte Madeleine Sophie Barat [Son histoire https://www.sophiebarat.net/qui-etait-sainte-madeleine-sophie-barat/ . Madeleine-Sophie
Barat, née Sophie
Barat
le 12 décembre
1779
à Joigny
et morte le 25
mai
1865
à Paris,
est une religieuse française, fondatrice en 1800 de
la Société du Sacré-Cœur de Jésus
(Congrégation des sœurs du Sacré-Cœur), béatifiée par Pie
X le 24 mai
1908
sous le nom de Madeleine-Sophie Barat, puis canonisée
sous ce nom par Pie XI le 24
mai
1925.
Issue d'une famille d'artisans tonneliers, Sophie a reçu une solide éducation
chrétienne de la part de son frère Louis. À l'initiative du père Joseph
Varin (1769-1850), jésuite,
auprès de qui œuvrait son frère Louis, elle fonde le 21 novembre 1800 la Société du Sacré-Cœur de Jésus
dont l'objet est de développer l'enseignement pour les jeunes filles. Suite
dans wikipédia]. Prenons la rue du bourg le Vicomte sur notre gauche, nous arrivons
devant la maison, de l’Avé Maria du XVIè siècle [Elle
doit son nom au thème de
l'Annonciation développé sur ses piliers ( Archange
Gabriel, vase de lys, Vierge en prière...)]. 


Nous débouchons place du
général Valet avec sa belle fontaine [L'ancien hôtel
de ville, construit d'après les plans de l'architecte G. Boffrand (1725 -
1727), est situé sur une place encore entourée de quelques beaux hôtels
particuliers. Ses superbes salons abritent l'actuelle Bibliothèque Municipale].
Poursuivons la rue du bourg le Vicomte, laissons sur la gauche la rue de la
porte en bois continuons par la rue des Saints, nous y trouvons encore des
façades à pans de bois, prenons sur la gauche la rue Saint Vincent, nous
retrouvons le Mail que nous prenons à gauche jusqu’à la porte en bois [La porte du bois est la seule porte subsistant des
remparts du XIIIe siècle.
Le
siècle de la campagne de construction est le XIIIe siècle.
La tour a été attaquée pendant toutes les guerres et est la seule, sur les
quatre portes défensives qui constituaient l'enceinte de Joigny au XIIIe siècle, qui est encore debout.
Wikipédia]. Et au milieu du Mail, le lavoir [Les
lavoirs, édifiés en 1870, étaient à la fois les lieux de travail des
lavandières, d'échanges et de vie
sociale]. Voila
j’ai terminé ma visite de Joigny. Je vous mets le lien de la carte inter active
ou j’ai relevé toutes les informations historiques. Carte touristique joigny ; http://www.tourisme-joigny.fr/decouvrir-joigny_fr_03.html ].
Voici quelques photos qui n'ont pas su trouver leurs places dans le commentaire
Je fus étonné de trouver autant de maisons à pans de bois en très bon état.
Dommage si l'on n'y prend garde cela risque de disparaitre sous l'obligation d'isolation des bâtiments. Les pièces étant petites, il ne reste que l'extérieure...
Prenons l’avenue de la foret d’Othe se trouvant
face à la Porte de Bois, longeons une chapelle, puis le magasin Vicinal. Dans
le virage à la fourche
prenons sur la droite le chemin de la Collinère
(balisage jaune et GR 113). A la fourche suivante, nous abandonnons le balisage
jaune et poursuivons le GR par le chemin de la voie Grasse sur la gauche. Nous
sommes sortie de Joigny notre chemin grimpant sur le flanc de la colline est
parsemée de maisons, laissons un chemin sur la droite, dans le creux d’une
haie, nous avons une vue sur Joigny et la vallée de l’Yonne. Notre chemin
bitumé devient chemin de terre. nous sommes encore sur le flanc de la colline,
laissons un chemin sur la gauche et arrivons à un carrefour en forme d’Y, abandonnons
le GR 113, ( Sauf si vous désirez poursuivre à flanc de colline pour
avoir une
vue sur la vallée de l’Yonne), prenons le chemin de droite, nous sommes dans
les vignes et grimpons fortement. [Le vignoble jovinien ; Toute
l'histoire de la ville est marquée par ses vignerons et la réputation du vin
jovinien. Ces traces se retrouvent dans l'architecture, les vitraux des églises et les
décors des maisons à pans de bois. La qualité du vin de Joigny est incontestable, sa présence à la table des rois
de France en témoigne. La ville s’est bâtie entre la forêt, les vignes et la
rivière Yonne dès le Xe siècle et ces trois éléments naturels vont ensemble
faire sa force : le bois pour les maisons et les tonneaux, le vignoble pour le
commerce et l’eau pour le transport fluvial du bois
et du vin. La première
trace écrite mentionnant la vigne à Joigny est attestée en 1082 et les
vignobles vont s'étendre tout au long de l'époque médiévale, permettant le
développement de la ville. A son apogée en 1776, le vignoble comptait 574
hectares. Après sa destruction par le phylloxera à la fin du XIXe siècle, le
vignoble fut en cépages Pinot gris et Pinot noir et l'appellation Bourgogne
vint couronner le travail des vignerons. Les coteaux exposés au sud,
surplombant la vallée et la ville, sont adossés au plateau du Pays d'Othe. La
vigne repose sur une terre très particulière d'argile à silex, reposant sur un
sous-sol calcaire du Turonien. Aujourd'hui, une quarantaine d'hectares de
vignes
sont en production. Ils sont plantés en Pinot gris, Pinot noir et
Chardonnay sur l'aire d'appellation Bourgogne Côte Saint-Jacques, en Pinot noir
pour le Bourgogne rouge et en Chardonnay pour le Bourgogne blanc. https://www.ville-joigny.fr/decouvrir-joigny/le-vignoble-jovinien ]. Au
premier carrefour nous retrouvons le GR 113, que nous suivons tout droit. Laissons
deux chemins sur la gauche et un chemin sur la droite, nous arrivons à une
fourche à l’entrée d’un bois. Prenons le chemin de Gauche. (Attention sur la
carte IGN ce carrefour est en forme de tri dents, le chemin de gauche
traversant le bois à disparu sur le terrain). Nous débouchons sur la D 20, que
nous prenons à
gauche sur une centaine de mètres, puis le chemin de droite, (GR
et balisage jaune du Val Aubry) poursuivons par le chemin de la voie des
Latteux sur la gauche, (balisage rouge et balisage vert), nous descendons dans
le Val Arnoux. Traversons les bois parsemés de clairière et arrivons rue du
Coul Doux, au lieu dit La Croix Guimard, descendons la rue bordée de petite
maisons. Traversons l’avenue de la Cote Saint Jacques et prenons en face le
chemin bitumé sans issu du Saut d’Epizy. Poursuivons après le bitume par un
chemin entre les clôtures des jardins et débouchons rue du Paradis, prenons en
face le chemin de la Voie aux Vaches. Nous sommes sur le GR 113
balisage jaune.
Laissons la rue Bellevue sur la droite, nous quittons la zone habitable et
retrouvons les champs. Laissons un chemin sur la gauche. Nous arrivons devant
une fourche, poursuivons le GR sur la gauche (balisage après la fourche). Nous
arrivons dans une bande de bois comportant un bâtiment, attention à mi pente à
la sortie du bois prenons le chemin sur la gauche (GR) (le Virage d’équerre
n’est pas indiquer, seul une croix nous indique que nous sommes sur le mauvais
chemin. Nous grimpons toujours. Longeons d’un coté la lisière d’un bois, de
l’autre un champ. Laissons des chemins sur la gauche. Notre chemin tourne
d’équerre sur la droite et fait
également fourche. Poursuivons le GR sur la
droite. A la fourche suivante prenons à gauche, balisage jaune et GR, nous
débouchons sur un chemin formant Té, prenons à droite. Nous restons sur la même
courbe de niveau en lisière de foret, de l’autre les champs nous permettent
d’avoir une vue sur la vallée de l’Yonne. Au carrefour en forme de Té prenons à
droite (sur la carte c’est le chemin des Fourneaux), à la fourche suivante
prenons à gauche, nous faisons un angle d’équerre. Nous arrivons à la fourche
suivante, suivons le GR par le chemin de droite (celui de gauche est sans
issu), nous entrons en foret, nous montons à nouveau. Avant le carrefour en
épingle à cheveux, prenons à
gauche le petit sentier emprunté par les VTT. Nous
grimpons perpendiculairement la colline. GR et balisage jaune. Nous sommes dans
les bois et restons sur la même ligne de niveau. Sur la carte cela ressemble à
des vergers, sur le terrain c’est la foret, la nature reprenant ses droits.
Notre chemin devient carrossable. Sur la droite nous avons un château d’eau
semi enterré. Lorsque le chemin redevient
bitumineux lorsqu’il tourne en épingle à cheveux sur la gauche, protégé par une
barrière, prenons le chemin sur la droite, (cote sur la carte 145) laissons sur
notre droite un portail (nous ne voyons pas la maison). Notre chemin forme Té,
prenons à gauche, GR et Balisage jaune. Nous
descendons. Sortons de la foret,
le chemin forme Té au niveau du champ, prenons à droite, (cote sur la carte
129), nous longeons la lisière du bois (des poteaux nous indiquent le
changement de direction). Comme nous sommes sur le GR il est beaucoup plus
facile de suivre cet itinéraire que de l’expliquer. Nous longeons le vallon de
Chante Merle. En bout du vallon, de nouveau nous avons un carrefour formant Té
qui ne ressemble pas à celui de la carte, nous prenons à gauche. (Le chemin
tout droit en 2022 semble coupé par des troncs). Nous grimpons. Dans un virage,
laissons le chemin de gauche, poursuivons notre balisage sur la droite, à mi
pente le chemin forme Té et nous
prenons à gauche nous continuons de grimper. Coupons
un chemin carrossable menant sur la gauche au hameau de la Tuilerie, sur la
droite une barrière. Poursuivons tout droit. Notre chemin fait un large cercle
sur la gauche, puis débouche sur un chemin formant Té. Laissons le chemin de
gauche menant au hameau et prenons à droite. Les Grands Champs qui sur la carte
sont des champs parsemés de bois sont devenu un bois, en 2022 de jeunes bois.
Puis de nouveau notre chemin fait un coude d’équerre sur la gauche puis sur la
droite. Coupons un chemin et nous débouchons sur un chemin carrossable. Nous
sommes dans les bois des Droits, de la Loge et de la Gonette. Au carrefour en
forme
de Té prenons à gauche, large route carrossable, nous arrivons à une aire
de stockage des grumes (nous trouvons un numéro 1 peut être le numéro de
parcelle). Nous ne le trouvons pas sur la carte IGN). Puis sur la carte à la
cote 206 abandonnons le chemin carrossable pour prendre le chemin sur la droite
(parcelle 9). Nous passons à la parcelle 10, Le chemin plein est d’ornières
profondes et rempli à moitié d’eau. Coupons, je pense le chemin de Sommière des
Quatre chemins, poursuivons le GR, c’est peut être par ici que nous trouvons
une borne avec un écusson à moitié effacé. Poursuivons notre fil d’Ariane blanc
et rouge en foret d’Othe [vaste forêt située entre
la Champagne au nord, et la
Bourgogne
au sud, Ce massif s’étend entre Sens,
Troyes
et Joigny
en unissant les départements de l’Aube
et de l’Yonne ;
il forme une bande d’environ vingt kilomètres de large sur cinquante kilomètres
de long. limitée respectivement par les vallées de la Seine
et de l'Yonne.
La forêt d'Othe, vallonnée et verdoyante, est constituée essentiellement de feuillus
durs, à une altitude moyenne de 236 m. Elle couvre environ la moitié de la
surface du Pays d'Othe, le reste étant
constitué de cultures, de vergers, de sources, de ruisseaux et parsemé d'une
vingtaine de petites communes. L'élément ot / ut d'origine sans doute
préceltique se retrouve dans l'ancienne paroisse d'O
(Orne, Oth 1100) et dans le nom du pays
d'Ouche, Jadis Utica, mot issu de ot / ut
dérivé avec le suffixe celtique (gaulois) -*ikaet qui était couvert de
forêts dans l'Antiquité, ainsi que dans la commune d'Othe
(Meurthe-et-Moselle, Othe 1277, Otha XVe siècle) qui,
elle, tirerait son nom de la rivière l'Othain
(Otha 1183). Certaines sources antérieures au milieu du XXe
siècle, attribuent une origine Ligure,
à l'élément toponymique ot-.
Cette théorie est reprise par des
publications qui ne sont pas spécialisées en toponymie et sur les Ligures,
alors qu'en fait : « Les progrès effectués récemment par la
linguistique ont également permis de réétudier tout un pan des recherches sur
les Ligures. On ignore encore presque tout d'une langue qui aurait été
« ligure » et à laquelle on attribue tous les noms que l'on ne peut
rattacher aux langues mieux connues. Cette attitude n'est pas récente mais le corpus
qui en résulte s'est considérablement réduit du fait des progrès de la
linguistique gauloise et aujourd'hui, de nombreux noms que l'on croyait
« ligures » sont traduits grâce à nos connaissances sur le gaulois.
Prenons l'exemple des ethnonymes : on pourrait
penser qu'une tribu dite « ligure » dans les textes antiques
possèderait forcément un nom ligure, cependant, la plupart de ceux que les
auteurs antiques qualifiaient de « Ligures » portaient en fait des
noms celtiques. De plus, actuellement, plus aucune inscription n'est attribuée
dans son intégralité à une hypothétique langue ligure (il paraît de plus en
plus certain que les régions soi-disant ligures de Gaule du Sud et d'Italie du
Nord possédaient en fait
une population celtophone depuis le VIIe
siècle av. J.-C.). En conclusion, presque tous les noms propres que l'on a
voulu à un moment ou à un autre relier à un peuple ligure sont aujourd'hui
traduits par les spécialistes de la langue gauloise. Il existe bien sûr un
substrat linguistique antérieur à l'occupation celte et perceptible dans
certains textes antiques mais les restes de ce substrat ne constituent pas le
corpus de noms considérés comme ligures par les auteurs antiques. Il s'agit là
d'un substrat que l'on appellera donc simplement préceltique et qui subsiste
principalement dans les noms de rivières ou de montagnes (sachant que ces types
de noms sont les plus durables à l'image des référents qu'ils désignent). Tout
comme nous avons été incapables de délimiter une identité géographique et
matérielle propre à l'entité que les Anciens nommaient « Ligures »,
nous nous voyons dans l'impossibilité de lui forger une identité linguistique
qui ne serait pas celtique. Ainsi, certains chercheurs ont été amenés à penser
que les Ligures ont eux-mêmes été des Celtes qui auraient évolué de manière
différente de leurs voisins à cause de leur situation géographique
spécifique
et des contacts engendrés par celle-ci. On en vient donc à penser que ce terme
de « Ligures » ne reflèterait pas l'existence réelle d'un peuple bien
distinct des Celtes. Si C. Jullian affirmait que les Celtes étaient à l'origine
une tribu ligure, on pourrait aujourd'hui plutôt voir les Ligures comme une tribu
celtique du Sud . Notre perception du phénomène ligure s'est donc totalement
inversée depuis le début des recherches sur ce thème et ce essentiellement
grâce à la prise en considération du regard antique sur l'Autre. »
wikipédia]. Nous traversons plus précisément la foret du Pavillon Gros.
Laissons les chemins de droite et de gauche, passons la parcelle ou futur
parcelle 21 le chiffre étant en peinture sur un arbre. Nous descendons dans un
vallon ou nous trouvons une petite clairière dans le bas, le chemin fait
fourche, nous prenons à droite et suivons un fossé ou les années pluvieuses, il
doit se s’y trouver de l’eau. Nous
entrons dans un bois privé que nous avons le droit de traverser en respectant
les lieux (pancarte). Nous débouchons dans une culture imbriquer au milieu des
bois, arriver sur une petite route menant au village d’Armeau faisons
un esse
gauche-droite, grimpons la côte de Javelle et nous débouchons sur la D 122,
(route de Dixmont) que nous prenons sur la gauche. Au carrefour laissons sur la
gauche la petite rue du Mallet. Traversons le hameau du Grand Palteau, longeons
le mur du parc du château de Palteau [La bâtisse, de style Louis XIII,
est un petit manoir. Aujourd'hui le domaine est privé, il a été transformé en
un centre équestre et une colonie de vacances pour les enfants. Au Moyen
Âge, c'était une forteresse,
entourée d'un fossé.
Le site de Palteau appartient primitivement au patrimoine foncier royal
sénonais. A ce titre, on y découvre des sergents forestiers sous les fils de Philippe-le-Bel.
Le roi Philippe-le-Long mettant en œuvre une décision de son père, se sépare de
tous les éléments fonciers royaux sénonais de la rive droite de l'Yonne au
profit d'une branche cadette de la famille de Sancerre,
qui permet ainsi à la Couronne d'augmenter sa présence au sein du comté d'Angoulême,
en 1318. Dès lors, Palteau fait partie de la châtellenie de Mâlay-le-Roi
constituée
de ces éléments fonciers, et en partage les destinées aux mains des
de Sancerre (1318-1366), des de Chancy 1394-1492) et enfin des Griveau (famille
troyenne). Le partage de la succession Griveau provoque un démembrement de la
châtellenie en nombreuses seigneuries, dont celle de
Palteau qui émerge alors
en 1525 sous François Ier. Aucun document ne cite alors que les lieux fussent
occupés par un manoir, ou un château. Domiciliés au loin, les Coetault-Le
Masson (1559-1567), héritiers des Griveau finissent par se désintéresser de
Palteau durant les guerres civiles dits de Religion, et vendent les lieux à des
magistrats du bailliage de Sens. Les Gibier (1567-1600) s'en défont à leur tour
en 1600 au profit de la famille
Chappellain, tourangeaux arrivés à Paris dans
le sillage de la duchesse de Mercœur, et à Joigny (imposition des Aides).
Les Chappellain tiennent la seigneurie de 1600 à 1662. Le château a notamment
abrité l'homme au masque de fer,
en 1698,
lors de son transfert de la forteresse
de Sainte-Marguerite à la Bastille.
La propriété appartenait alors à son geôlier,
Saint-Mars,
qui venait tout juste d'être nommé gouverneur de la Bastille
par Louis
XIV. L'entomologiste Guillaume-L. Formanoir de
Palteau y est né en 1712. L'actuel manoir
date du règne de Louis XVIII. L'aile ouest a été
reconstruite au XIXe siècle.
Au-dessus de la porte d'entrée un masque de fer regarde le visiteur droit dans
les yeux. C'est l'actuel propriétaire du château, Olivier Berton qui l'a
installé ici. Bénigne Dauvergne de Saint-Mars est le châtelain de Palteau. Il
est geôlier, son métier consiste à
garder des prisonniers prestigieux, comme Nicolas Fouquet, un
adversaire du roi Louis XIV. Ses détenus le suivent dans tous ses déplacements.
L'homme au masque de fer en fait
partie. Il a séjourné ici à Palteau plusieurs nuits avant de
rejoindre la prison de la Bastille à Paris. Extraie de France bleu
https://www.francebleu.fr/loisirs/evenements/le-chateau-de-palteau-la-prison-du-masque-de-fer-1440216000 & Wikipédia].
Au carrefour avec la chapelle, prenons à droite. Passons le portail du château,
coupons un chemin. Nous arrivons à une fourche, quittons notre chemin
carrossable et poursuivons le GR 113 sur la gauche. Longeons la lisière du bois
et un champ, nous débouchons sur un chemin formant Té. Prenons à gauche. Nous
sommes de nouveau en foret, coupons la D 232, , puis le Ru Galant, nous
arrivons au hameau de la Millerie. La rue fait fourche prenons à gauche, le
chemin de la cascade et nous nous dirigeons vers les Thénots, traversons le
hameau, par la rue des
Prétates. Laissons la rue de gauche, redescendant vers
le ruisseau. Poursuivons par la rue des vallées. Notre chemin devient fourche à
trois dents, poursuivons tout droit, le chemin des Seiglis. De bitume nous passons à chemin carrossable. Notre
chemin grimpe et fait fourche prenons à gauche, toujours le GR. Nous longeons
la lisière de la foret des seigliés, débouchons sur un chemin formant Té que
nous prenons à droite. Notre chemin fait de nouveau fourche, quittons le chemin
carrossable et prenons le sentier sur la gauche (chemin des Grandes Vignes),
nous entrons en foret que nous traversons. Nous débouchons dans le hameau des
Giltons, rue Lemerle, que nous prenons à gauche,
Devant une patte d’oie prenons
à gauche la Rue des Alouettes, Nous sommes toujours sur le GR. Ma trace
primitive me faisait poursuivre le GR jusqu’à Villeneuve, mais de la route nous
avons une belle vue sur la vallée et dans le creux se dessine la ville, je suis
fatigué, il est tard, je n’avais pas prévu de resté si longtemps à Joigny. Au
carrefour je prends la rue sur la gauche et descend sur Villeneuve, par la
route des Flandres, nous débouchons sur la route de la Grosse Pierre, parallèle
à la Départementale 606, que nous prenons à gauche. Passons le ru Galant, puis
celle de Valprofonde. Suivant la saison, ce ne sont que des fossés. Au
carrefour prenons à droite en direction de la D 606 et à
environ cent cinquante
mètres de la départementale nous trouvons un sentier sur la droite permettant en
empruntant le tunnel du ru de Valprofonde de traverser la D 606. Nous entrons dans
Villeneuve par le quartier du Faubourg Sommier [Alfred Sommier naît à La Villette
(Paris XIXe) en 1835, fils de Pierre-Alexandre Sommier.
En 1867, Alfred Sommier
fonde un établissement hospitalier destiné à recevoir les vieillards indigents,
situé faubourg Sommier à Villeneuve-sur-Yonne. Création de la société Sommier
& Cie. Pierre-Alexandre Sommier, Honoré Sommier et Alfred
Sommier construisent une petite raffinerie de sucre dans la maison
familiale. Alfred Sommier fonde en
1869,
avec Roger Soulange-Bodin son cousin, la société Sommier &
Cie. Alfred Sommier dynamise l'entreprise qui
devient leader du marché français devant Say et Lebaudy. http://www.histoireeurope.fr/RechercheLocution.php?Locutions=Alfred+Sommier ]. [Villeneuve sur
Yonne ; À l’arrivée au trône de France des Capétiens
descendants du comte Eudes,
défenseur de Paris contre les Normands, la région de Sens fut entraînée vers le
domaine capétien alors que Joigny et Auxerre continuaient à dépendre du duc de Bourgogne.
Cinq cents ans plus tard, Villeneuve continuait à dépendre du roi de France. La
charte de 1163 de Louis VII évoque Villeneuve et Villefranche (villafranca
régis) et c'est Villefranche-le-Roi qui fut le premier nom de la cité
jusqu'en 1175. Lorsque de 1187 à 1204, Adèle de Champagne
reçut la ville en douaire, celle-ci s'appela
Villeneuve-la-Reine. La ville de Villeneuve-sur-Yonne, située dans la basse
vallée de l'Yonne, fut habitée dès le Néolithique.
Un camp défensif gaulois
(début du Ier siècle av. J.-C.)
existait à proximité de Villeneuve (cf Château), qui fut pris par Jules
César lors de sa campagne contre les Sénons. On y
découvrit des monnaies gauloises et romaines, ainsi que des poteries. L'oppidum
du « Camp du château », avec ses 120 ha, était ceint d'un
rempart. Un sondage a livré des amphores
et des potins
qui semblent indiquer une occupation à l'époque La
Tène (civilisation celtique du second âge du fer). Cet oppidum inspiré
des organisations urbaines méditerranéennes surveille de vastes territoires. À
Villeneuve, les découvertes attestent qu'un ensemble gallo-romain, appelé
« Villa longa
parce qu'il ne s'étendait que sur une seule rue le long de la plaine des
Égriselles (un peu au-dessus de la ville actuelle), précéda la fondation de la Villa nova
par le roi Louis VII
en 1163. On trouva notamment en 1931, à l'angle de la rue Valprofonde et de la
rue Carnot, 5 300 pièces de bronze. Dans la rue Carnot, on a également
trouvé les fondations d'établissements artisanaux. Par ailleurs, la charte de
l'abbaye Saint-Rémy de
Sens de l'an 833 fait état d'un lieu près de Valprofonde
qui se nommait Longpaut. Sur la rive gauche de l'Yonne, une voie romaine allant
de Sens (Agedincum) à Autun
(Augustodunum et antérieurement Bibracte) passait par Villeneuve (villa longa).
Sur la rive droite, une piste gauloise reliait Villeneuve à Joigny en passant
par Armeau. Un pont de bois remplacé par un pont de pierres au XIIIe siècle franchissait l'Yonne. Pendant
près de quatre siècles ce fut une vie simple, mais constamment perturbée par
d’autres groupes. Notamment, en 451
pendant les guerres barbares : les hordes d'Attila
détruisirent Villeneuve et ses environs en déferlant de Troyes vers Orléans et
lors de leur repli. La mort du comte de Blois,
Thibaud le Grand,
en 1152 permet un rapprochement entre Louis VII
et Henri le Libéral,
comte
de ce qui prend désormais le nom de Champagne.
Deux mariages cimentent les relations jusque-là désastreuses. En épousant Adélaïde de Champagne,
Louis VII épouse la culture économique
qui propulse la Champagne au cœur du
négoce mondial (les foires de Champagne). Par une série d'accords mutuels, il
lève les hypothèques politiques bloquant le développement économique du
Sénonais. Un chemin nouveau, partant de Gien,
passant par Courtenay,
se dirige vers Troyes, la principale des
villes de foire de la Champagne. Les marchands du Val de Loire retrouvent ainsi
les Lombards montés d'Italie et les Flamands descendus de la Mer du Nord. Le
roi construit un pont sur l'Yonne (premier monument connu de la ville neuve),
provoquant l'abandon d'un bac utilisé un peu en amont à Rousson.
Le succès est foudroyant, d'autant que Louis VII freine le parasitisme de la
chevalerie propriétaire des rives. Louis VII accorde son nom et les coutumes de
Lorris à la ville neuve. Les patronymes traduisent l'arrivée des nouveaux
venus. En somme la ville doit son origine à un axe routier est-ouest et non à
un axe fluvial nord-sud. Pour se procurer des terrains qu'il n'avait pas, Louis
VII offre une rente sur ses moulins de Sens à des moines du voisinage contre
leurs terrains proches de l'Yonne. En 1163, un abbé de l’abbaye Saint-Marien d'Auxerre,
Milon de Trainel, soucieux de protéger ses religieuses de l'ordre des Prémontrés
de « Vaul Parfunde »
(Valprofonde
aujourd'hui, à Villeneuve) contre les incursions de toutes sortes, offrit au
roi de France Louis VII de France
dit Louis le Jeune des terres de l’abbaye de Villeneuve à la condition
que le roi fît bâtir des fortifications. C’est à cette époque que Villeneuve,
devenue bastion avancé de Sens, permit de protéger les limites du domaine royal
face au comté de Champagne
et perdit son appellation de « Villa longa »
pour « villa franca » (ville franche du
Roi) puis « Villa nova Régis » (Villeneuve-le-Roi).
Pour qu'elle s'accroisse rapidement, le roi lui donne les privilèges
de Lorris. C'est aussi cette année que
les serfs
de Villeneuve furent affranchis. Villeneuve est située au débouché d'un gué
de l'Yonne commandant le pont. La
ville qui s'édifie se construit à la romaine, sur un plan quadrillé rigoureux,
à l’intérieur de remparts protecteurs et dominée par son église. Villeneuve
fait partie des villes dotées d'un donjon royal « la Grosse Tour »,
attribut de la puissance et de la gloire de Philippe Auguste
dans le droit fil de la tour
du Louvre, qu'il édifie de 1205 à 1211 à l'angle de
l'enceinte dressée par son père Louis VII. Le succès de la
nouvelle ville est fulgurant. Il provoque le déplacement de l'axe routier
longeant le cours de l'Yonne. Depuis l'Antiquité, il passait sur la rive gauche
de l'Yonne, activant Saint-Julien-du-Sault et Chalecy (avant-port de Sens situé
à Gron). Il
passe dès le règne de Saint Louis sur la rive droite et entre dans Sens par le
quartier de Saint-Pregts jusque-là en sommeil. Au
cours du XIIIe siècle, la ville
accueille un prévôt royal.
Il coordonne l'activité des sergents royaux (sorte d'huissiers) qu'il lance sur
les terres en amont : comté d'Auxerre, seigneurie de Donzy,
comté de Tonnerre, Vézelay.
Le prévôt, aux ordres du bailli
royal de Sens, fait progresser à vive allure l'autorité royale
sur les terres des vassaux de la Couronne. Dès la destruction de l'ordre
du Temple en 1307 par Philippe le Bel
et l'arrestation des templiers, ces derniers furent emprisonnés dans les
prisons royales dont celle de Villeneuve-le-Roi. C'est à côté de la grosse
tour, et à l'intérieur de l'enceinte, que fut bâti le château royal des
Salles). Philippe Auguste
en fait une des huit résidences royales et y tient Parlement en 1204.
Saint Louis
y réside avant de partir pour la huitième croisade pendant laquelle il
meurt à Tunis.
En 1421, les Anglais d’Henri V,
qui n’avaient pu se rendre maîtres de Melun
et de Montereau,
réussirent à prendre Villeneuve et y logèrent une garnison, chassée en 1430.
Durant ces neuf années, les habitants de la région subirent les
réquisitions,
les pillages et les exactions des occupants. Après la reddition de Troyes et
celle de Sens, la ville est reprise par Arnault Guilhem de Barbazan,
un des plus grands capitaines au service de Charles VII,
libérateur du Sénonais et du Troyen.
Une garnison est maintenue car le duc de Bourgogne n'a pas encore signé le traité d'Arras
de 1435. Parmi les capitaines de Villeneuve-le-Roi de la fin du XVe siècle, il convient de citer Guillaume Juvenel des Ursins,
seigneur de Trainel (et de Thorigny du chef de son épouse)
qui deviendra chancelier du royaume
pour Charles VII et Louis XI. Petit saut dans le temps. Lors des guerres de religion,
Villeneuve est pillée, incendiée et prise par les huguenots
de Champlost
et de Tonnerre, tandis que les
garnisons de Saint-Julien-du-Sault
et de Dixmont
restent fidèles au roi Henri III.
L'apaisement revient à Villeneuve, réduite à deux cents foyers, avec
l'avènement du roi Henri IV.
Après la guerre de 1914-1918, le mode de construction ayant évolué, les
tuileries ont peu à peu disparu. Au cours du XVIIIe siècle,
la bourgeoisie villeneuvienne, aiguillonnée par
les affairistes parisiens,
découvre enfin le potentiel de sa rivière. L'approvisionnement en bois est un
des sujets principaux qui agitent les ministères parisiens. Il faut du
combustible abondant et pas cher. Les plein-pouvoirs sont donnés à diverses
autorités pour atteindre cet objectif en brisant la résistance provinciale. Des
moulins à eau sont détruits pour assurer le flottage sur les
rivières, des
bateaux sont réquisitionnés à certains moments. Paris vaut déjà tous les
sacrifices. Des marchands de bois pour la provision de Paris prennent place en
ville. Même issus de la bourgeoisie locale, ils ne sont que les agents locaux
de « trusts » parisiens. La tannerie
prend un essor nouveau (le tan est tiré de l'écorce de chêne de la forêt
d'Othe). Les métiers de la batellerie (mariniers, charpentiers de bateaux)
recrutent des dizaines de nouveaux membres. Toute la ville
prend un nouveau
visage, opulent et industrieux. La ville profite peu de la route de
poste : les diligences ne font que relayer et ne mobilisent qu'une poignée
de postillons. Le transport de passagers par voie d'eau (le coche) est piloté
depuis Auxerre et le bureau principal se situe à Sens. Encore un petit saut
dans le temps. La Révolution française
marque le changement en 1792 de « le-Roi » en
« sur-Yonne ». Grâce à la protection de son représentant à Paris,
les troubles sont essentiellement symboliques, le plus marquant étant
l'emprisonnement de ses notables dans la « Maison aux
Cent fenêtres », qui devient la mairie en 1975.
Xavier de Saxe, prince royal de
Pologne et de Lituanie et oncle maternel de Louis
XVI, Louis
XVIII et Charles
X, est d'ailleurs le dernier seigneur de la ville, un seigneur
engagé et protecteur libéral de Villeneuve de 1772 à 1792, seigneur de Chaumot
près de la ville. Entre 1810 et 1815, la région fut une nouvelle fois troublée
par les troupes de passage (tant napoléoniennes que prussiennes ou cosaques) à
qui elles devaient fournir des vivres et des fournitures. La route
fut élargie
et prit le nom de route impériale pour devenir de nos jours route nationale
puis départementale dans le cadre de la décentralisation des compétences de
voirie. Le 8 mars 1814, lors de la Sixième Coalition contre la France de Napoléon,
une colonne de 8 000 cosaques
et hussards
hongrois venant de Joigny stationna à Villeneuve. Le 19 mars 1815, à son retour
de l'île d'Elbe, l'empereur Napoléon
suivi de sa garde passe à Villeneuve aux cris de « vive
l'empereur », alors que le conseil municipal avait juré fidélité au
roi le 12 mars. En tête roulait la voiture du général Drouot
et immédiatement la calèche de l’empereur, ornée de fleurs et de rubans
tricolores. Deux colonels galopaient à hauteur des portières. Deux cents
cavaliers seulement constituaient l’escorte. Le 9 décembre 1855, les
Villeneuviens virent encore passer avec enthousiasme le 2e régiment
de voltigeurs
de la Garde impériale qui revenait de la guerre de Crimée. Lors de la guerre de 1870,
l’invasion prussienne, sous les ordres du major Lehmann, déferla sur la
région.
Le vendredi 18 novembre 1870, une troupe allemande forte de six cents hommes et
six canons vint occuper Villeneuve. Des francs tireurs de la garde nationale sédentaire
de l'Yonne se placent sur le plateau de Chaumes et tuent trois Prussiens
avant de s'enfuir. Dans l'entre-deux-guerres mondiales, Villeneuve
se donne pour maire le « bon » docteur
Petiot (1926-1931 : révoqué), catalogué
radical-socialiste, qui sera également conseiller général du canton
(1928-1934). S'il fait évoluer la ville, il marque néanmoins les esprits par un
certain nombre de malversations qui entraînent sa révocation et son départ pour
Paris, vers un destin
qu'il rendra tragique. guillotiné en 1946
après avoir été reconnu coupable de 27 assassinats. Il laisse un souvenir
mitigé aux habitants partagés entre leur admiration d'un docteur dévoué aux
pauvres et des rumeurs sur la disparition d'une bonne et d'une gérante de
laiterie. La Résistance
est importante à Villeneuve en raison de la proximité des maquis de la forêt
d'Othe. Depuis les années 1960,
Villeneuve-sur-Yonne fait preuve d'un dynamisme qui l'a transformée en une
petite ville accueillante et ouverte, avec des résidences secondaires dans les
alentours. Extraie de wikipédia]. Nous arrivons sur une petite place
avec un triangle arboré et le monument consacré aux anciens combattants
d’Algérie, du Maroc et de Tunisie. Poursuivons tout droit, nous arrivons au
Mail Victor Hugo faisant le tour des anciens fossés ombragés par de belles
rangées de platanes. Sur la droite la tour Philippe Auguste. Poursuivons par la
rue de Valprofonde. Vous remarquerez les
immenses porches charretiers de cette rue et une maison à pans de bois. (la visite de Villeneuve à été réalisée dans la promenade
Aqueduc de la Quocherie 1). Nous débouchons rue
Carnot que nous prenons
à gauche (sur la droite la Porte de Sens). Remarqué la largeur de la rue et les
portes charretières ainsi que quelques immeubles cossus aux façades
tristounettes. A une époque cela devait être grouillant de monde. Faut dire que
je me promène entre deux piques de covid. Nous arrivons à l’église, nous
apercevons la porte de Bourgogne au bout de la rue, arrêtons nous devant
l’église qui a bien besoin d’une bonne remise en état. [Derrière
sa façade Renaissance, Notre-Dame de Villeneuve se révèle comme l’un des plus
beaux édifices gothiques de l’Yonne. Le début de sa construction se situe dans
le premier quart du XIIIe siècle, vers 1215. L’église est alors
dédiée à la Vierge, comme beaucoup en cette période de grand développement du
culte marial. Longue de 71 m, large de 19 m, et d’une hauteur sous voûte de 22
m, la nef centrale sans transept est un bel exemple de la maturité du gothique
rayonnant. Bien que la construction des travées se soit échelonnée du XIIIe
au XVIe siècle, l’ensemble présente une grande unité, chacun des
maîtres d’œuvre ayant respecté le plan
et le type de travée conçus par les
premiers architectes ; seuls les éléments de décoration (chapiteaux et
moulures des piliers, fenestrages) permettent d’en dater l’évolution. La façade
Renaissance très caractéristique est inspirée dans sa partie basse du modèle
antique de l’arc de triomphe avec ses trois portails en plein cintre
(1547-1551). La partie haute de la façade, au-dessus des balustres, projetée en
1575 par l’architecte jovinien Jean Chéreau (dessin conservé au Musée-Galerie
Carnot) ne sera achevée qu’en 1597, date qui figure à la pointe du pignon. En
revanche, les deux tours monumentales projetées par Chéreau, qui eussent
culminé à 40 m, sont demeurées inachevées après la prise et l’incendie de la
ville en 1594. Le portail central, beaucoup plus large, est divisé par un
trumeau dont le dais élégant abrite une statue de la Vierge portant l’Enfant
Jésus à qui saint Jean-Baptiste offre une corbeille de fleurs et de
fruits ; les autres statues de la façade ont été détruites en 1793. À
l’intérieur, l’influence du gothique champenois se fait sentir dans l’omniprésence
des grandes
baies, constituant un « mur de verre » et réduisant au
minimum les murs aveugles : 41 baies, dont 23 dans la nef, diffusent la
lumière. Les verticales prédominantes et les colonnes de la nef, sans
massivité, allégées par un passage ménagé au-dessus des arcades des bas-côtés,
sont une influence de l’école bourguignonne ; est champenoise en revanche
la galerie de circulation réalisée de façon similaire au niveau des fenêtres
des bas-côtés et du déambulatoire. Seul ajout rompant cette unité :
l’aménagement du chœur, de 1756 à 1759, par l’architecte et sculpteur
Montpellier, avec le maître-autel de marbre, ses anges et consoles, et surtout
le décor rococo des deux palmiers-colonnes surmontés d’un triangle rayonnant
brun et or (figuration symbolique du Dieu trinitaire). Dans cette nef, les
quatre grandes fenêtres au nord du chœur ont conservé leurs vitreries de la
première moitié du XIIIe siècle : le Christ et ses disciples
sur fond de grisaille claire.
Un document détaillé de visite intérieure est disponible dans l’édifice,
ouvert quotidiennement chaque après-midi de juin à septembre. En
dehors de
cette période, joindre le Bureau d’information touristique. https://www.villeneuve-yonne.fr/culture-tourisme/patrimoine/leglise-notre-dame-de-lassomption/ ]. L’église est en grande
difficulté, depuis très longtemps des échafaudages soutiennent les tympans des
portes. Ouf, aujourd’hui un échafaudage entoure le clocher, espérons que c’est
pour une restauration et pas simplement pour consolider la tour. Prenons
en face la rue Joubert et traversons le pont
Saint Nicolas. Au milieu du pont retournez vous. Devant vous ; un paysage
de carte postale… L’Yonne, en premier
plan, derrière les maisons s’étirant sur le quai au milieu l’église, sur la
droite l’une des tours de l’ancien Rampart. Traversons le reste du pont et
dirigeons nous vers le quartier Saint Laurent [Quartier
neuf de Villeneuve ; Les
princes de ce monde abandonnent alors leur patrimoine de la rive gauche en
moindre capacité économique. Il faut voir là la cause de l'échec d'une
seconde
ville neuve, sur la rive gauche, au débouché du pont, face à la ville
royale : la ville neuve de l'archevêque de Sens dénommée Villefolle. Ce
quartier, groupé autour de la collégiale de Saint-Laurent, restera le faubourg
fluvial de la ville royale. Villefolle
(le faubourg Saint-Laurent) devient un grand faubourg fluvial. Au XIVe siècle, il y avait des tuileries dont la qualité de l'argile était tellement réputée qu'elles fournissaient des matériaux pour
Villeneuve, mais aussi pour Paris. En 1836, lorsqu'on creusa les fondations du
presbytère on trouva à 5 mètres de profondeur un carreau du XIVe siècle qui portait le nom du potier (Antonies) qui l'avait fait pour lui-même.
On trouva un autre carreau qui provenait du couvent Saint-Joseph de
Valpronfonde. En 1840, on comptait neuf tuileries à Villeneuve dont la tuilerie
du faubourg Saint-Savinien qui la première est passée du chauffage des fours au
bois à la houille ou la tuilerie de la Haute-Épine réputée pour la pureté de
son argile. Wikipédia]. Au carrefour prenons la D 24 en direction d’Etigny
et de Sens, nous sommes sur le GRP. Cinq ou six cent mètres plus loin nous
trouvons des escaliers au milieu des charmilles menant au parking de la gare.