lundi 2 décembre 2024

Petite Promenade dans le Jura N° 160 Bellegarde sur Valserine (Jura)

Juin 2024 ; Je profite d'un intervalle de deux mois entre mes deux périples pour vous présenter quatre petites promenades réalisées dans le jura et les Préalpes.

Je poursuis mes promenades itinérantes vers le Vercors, en traversant le massif de la Chartreuse par la vallée D’Entremont. Il y a deux ans en me rendant au pied de la montagne de Vuache, j’avais repéré le fort de l’écluse dominant le Rhône dans le vallon de l’Enfer situé à 17 km. Un sentier local me permettait dans l’après midi de réaliser le parcours et de revenir par le train. Je trace cette ballade, les horaires de train permettent de faire le trajet en revenant vers Bellegarde. Tout est prêt je prends le train un dimanche et arrive à Bellegarde sous la pluie, coté gare TGV. Etonné on ne nous indique pas les correspondances. Je me rends à mon hôtel, dépose mon sac, m’habille en randonneur, il ne pleut plu mais je mets tout de même mon imper. Je me dirige vers la gare, chargé d’un petit sac à dos et d’une bouteille d’eau. Je suis étonné la gare est vide, pas de train. Il n’y a pas de TER pour se rendre en Suisse le dimanche… Lorsque j’ai regardé les horaires je ne pensais pas partir un dimanche et je n’ai pas regardé le bon coté de l’horaire. Je ne vais pas rester enfermé dans ma petite chambre d’hôtel à regarder la télé, j’ai déjà fait le tour de la ville il y a deux ans et elle ne mérite pas de si arrêter une seconde fois, mes jambes me démange. Qu’à cela ne tienne je parts à l’aventure, je vais improviser.

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Le code mobile de cette randonnée est b378946

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Je descends l’avenue de la gare, puis la rue Lafayette jusqu’au rond point de la place Gambetta. On peut remarquer au rond point le bel immeuble de style 1900 avec sa coupole certainement un ancien hôtel heureusement conservé et reconverti. Je me dirige vers Genève, Gex, Léaz par la D 1084. C’est la rue Painlevé. Nous arrivons au second rond point ou une cheminée, subsistance d’une ancienne industrie émerge de derrière un parking. C’est peut être [La centrale hydraulique de la Jonction de Valserine est construite à partir de 1871. En août 1884, l'usine électrique de Louis Dumont, avec sa retenue d'eau, fit de Bellegarde-sur-Valserine la première ville électrifiée de France juste avant La Roche-sur-Foron en 1885 et Bourganeuf en 1886. Selon les sources, 30 ou 90 lampes ont été installées pour l'éclairage public et certains particuliers. La concession caduque fit que l'éclairage fut interrompu jusqu'en 1886. Traversons la Valserine. Wikipédia]. [Bellegarde-sur-Valserine est située au pied de la partie jurassienne du département de l'Ain, au fond d'une vallée délimitée par le plateau de Retord à
l'ouest et par le massif du Grand Crêt d'Eau et le Vuache à l'est. Le défilé de Fort-l'Ecluse, passage creusé par le Rhône entre ces deux montagnes est la principale voie d'accès (en France) au pays de Gex, au pays genevois et donc au sud du Léman. À Bellegarde, le Rhône vient buter sur le Massif du Jura et oblique alors vers le sud en direction de Seyssel, Culoz et le Lac du Bourget. Enfin, Bellegarde-sur-Valserine est au débouché est de la cluse de Nantua, principal axe de franchissement du Jura sud. Cette situation au sein d'un carrefour de voies naturelles en Y explique la genèse et le développement de la commune. Wikipédia]. Traversons le pont au dessus de la Valserine [Elle se distingue pour la qualité de ses eaux et de sa faune piscicole. Elle est reconnue à ce titre par le label Rivière Sauvage. De 47,6 kilomètres de longueur, la rivière naît dans le parc naturel régional du Haut-Jura au nord du col de la Faucille, aux confins des départements de l'Ain et du Jura, sur la commune de Divonne-les-Bains, à l'altitude 1 158 mètres. Elle coule de manière générale droit vers le sud, dans l'étroite vallée de la Valserine qui comprend les gorges du même nom, fortement alimentée par de nombreux petits cours d'eau issus des sommets du Jura qui la dominent (crêt de la Neige 1 720 mètres entre autres). Elle ne traverse guère de localités importantes. Elle conflue avec le Rhône au niveau de la ville de Valserhône, juste après les pertes, à l'altitude 340 mètres. Les pertes de la Valserine, au point des Oulles où se perdent en canyon les eaux de la rivière. Wikipédia]. [Le pont sur la Valserine dit de Lavardin — du nom du maréchal de Lavardin — devient, peut-être à sa mort en 1614. le pont de Bellegarde, de Roger de Bellegarde, gouverneur de Bourgogne dont dépendait le Bugey. Lui-même tire son nom de Bellegarde dans l'actuel Gers. La ville de Bellegarde dans le Loiret a la même toponymie. wikipédia]. Poursuivons par la rue Joseph Marion, puis à gauche la rue Pasteur qui grimpe longuement. Remarquez la croix de pierre restée en place et le pignon de la maison avec son décor représentant certainement la Valserine descendant la montagne. Nous sommes sur la D 16e et faisons pour l’instant le même chemin qu’il y a deux ans pour me rendre sur les pentes de la Vuache. Nous avons quelques vues, entre les maisons sur le Rhône, Bellegarde et le plateau du Rotord. Laissons la rue de Bellevue sur la gauche, poursuivons tout droit. Nous quittons les trottoirs de la ville, pour un talus herbeux sur cette petite route qui grimpe toujours vers le sommet de cette colline. Nous arrivons au carrefour de la D16 continuons à droite vers le village de La Maladière. Avant de traverser le village nous passons un pont sur un abîme au fond c’est le ruisseau de Nambin, on ne le voit pas, on ne l’entend pas [Voilà ce que j’ai trouvé sur le forum de descente Canyon. Com Il y a plusieurs séries de cascades les premières se trouvent en amont du pont de Vanchy, dans la foret assez haut, de mémoire 2*10m. Ensuite il y a un lonnnnng encaissement, dans les 800m c'est de la marche avec ronces, enfin on arrive sur les cascades qui donnent sur la RN que je n'ai jamais fait. La bas c'ets du grès donc il n'y a pas de vasque, rien d'aquatique. Ce ruisseau proviens d'une source, le débit est quasi constant à environ 50L/sec parfois le double, jamais plus.] Plus tard je vous conterais mon histoire en rapport avec ce ruisseau, en attendant il y a deux ans j’avais remarqué ce canyon et aujourd’hui il m’intrigue toujours. La route monte toujours, laissons une rue sur la droite desservant les maisons à flanc de colline. Comme nous montons et que les maisons sont plutôt sur le flanc de la montagne nous avons une vue sur le plateau du Retord, enfin moi j’ai de temps en temps une vue, le ciel gris, bruineux me cache une grande partie de ce plateau. Nous arrivons à Vanchy sa traversée est rapide. Nous arrivons sur une petite place – parking, situé dans un virage. A l’entré de ce dernier nous trouvons une colonne surmontée de la vierge et au fond l’église qui me semble avoir été construite en béton, à moins qu’elle ne soit recouverte de béton, son clocher carré doit comporter une terrasse cela devait peut être, être utile pour surveiller le Rhône et l’autre rive [L’église Saint-Claude a des origines anciennes. Une chapelle seigneuriale existait déjà en 1605 à cet emplacement. Elle a été reconstruite au cours du XVIIe siècle pour répondre aux besoins croissants de la communauté. L’église présente un plan rectangulaire simple, terminé par une abside à trois pans. Sa tour-clocher de façade est un élément remarquable, avec un oculus polylobé au-dessus de la porte. https://tuyo.fr/event/eglise-catholique-261/details-patrimoine-231/eglise-de-vanchy-658231 ]. Enfin la route devient horizontale, nous passons le pont au dessus de la combe Gerle au fond un cours d’eau. Nous voilà plus ou moins en foret. Je suis tenté par un chemin sur la gauche que la carte IGN n’a pas trouvé utile de tracé, il monte dans les bois et rapidement j’abandonne ne voyant pas vraiment ou j’allais atterrir. J’ai peut être eu tord. Je poursuis la route qui monte de nouveau enfin le plateau sur la droite et devant nous le paysage se dégage, je vois enfin l’extrémité du Grand Crêt d’eau mais en cherchant des détails sur le ruisseau de Nambin j’ai lu sur un rapport que cela pouvais également s’écrire Grand Crédo (référence http://infoterre.brgm.fr/rapports/RR-34130-FR.pdf). Longeons le stade (enfin un terrain relativement plat pouvant servir à jouer au foot), situé à l’entré de Grésin. Jusque là je connais et je me rends compte que le défilé de l’écluse est encore bien loin, j’ai au moins l’espoir de me rendre jusqu’au fort et de revenir par le même chemin. Vue le ciel gris avec des passages au noir, la luminosité, même en juin ou les jours sont le plus long va baisser très vite. Les gros nuages sur le sommet de la montagne n’engagent pas à poursuivre. Si je prends la route à droite je descends vers le Rhône itinéraire déjà fait et qui m’oblige à revenir par le même chemin cela ne m’intéresse pas trop. A l’angle du terrain de foot nous avons un poteau d’information avec une promenade jaune (vanchy stade 499m). Je prends à gauche en direction des Marais, Léas, Métral, par Combes gerle. Je prends à gauche, de toute façon c’est pour l’instant mon itinéraire même si le temps horaire, me semble un peu long pour aller jusqu’au bout. Nous remontons dans les bois en longeant la combe Gerle, nous retrouvons des champs et marchons au milieu d’une haie d’arbres. Coupons un chemin carrossable, poursuivons entre deux clôtures de fil de fer et débouchons sur la route du Crédo, au niveau d’un virage en épingle à cheveux. Nous trouvons un poteau d’information.  Nous sommes sur le chemin de la Combe Gerle, chemin dit des Espagnoles, on se dirige vers Marais, Léas, Métral. Le Balisage n’est pas comme chez nous nous avons des flèches. Le paysage devrait être beau, mais les nuages sont là pour diminuer l’horizon. Poursuivons de grimper la route jusqu’au petit bois, ou, nous trouvons sur la gauche un chemin contournant quelques arbres. Nous remontons en longeant un peut la route jusqu'à la rencontre d’un chemin carrossable que nous prenons à gauche. A se niveau, je me rends compte que je n’atteindrais pas en cette fin d’après midi les Combes de l’Enfer. Il faut improviser. [Jusqu'au XIXe siècle, Bellegarde n'est qu'un hameau faisant partie de la commune de Musinens. Le village se trouve sur les hauteurs vers le château de Musinens. Le site, inhabité, est mentionné par César dans ses Commentaires sur la Guerre des Gaules. Le passage sur le Rhône lui donnait alors une certaine importance stratégique. Les roches surplombant le fleuve furent détruites en 1701 pour compliquer le passage. Ce passage était défendu par une tour qu'un historien local fait remonter aux Romains et qui a été submergée par la mise en eau, le 11 janvier 1948, du barrage de Génissiat quelques kilomètres en aval. Non loin de là, le Fort l'Écluse a pendant longtemps défendu la voie menant du pays de Gex à Bellegarde. Le monument peut encore être visité. En 1601, le Bugey avec ce qui deviendra Bellegarde est rattaché à la France. Au XIXe siècle, le hameau de Bellegarde prend de l'importance et plusieurs usines s'installent pour utiliser la force du Rhône. En 1858, le conseil municipal de Musinens décide de changer e nom de la ville en Bellegarde, décision confirmée par un décret impérial du 6 décembre 1858. L'un des moteurs de développement de la commune fut la création de lignes de chemin de fer : la ligne Lyon - Genève dès 1858, avec un nouvel axe vers Évian à partir de 1881 et enfin un autre en direction de la Dombes en 1882. En 1913, elle devint également chef-lieu de canton. De nos jours, Musinens n'est plus qu'un quartier de la ville, où sont cependant situés la majorité des habitants ainsi que la zone industrielle moderne. Initialement située sur la rive droite de la Valserine. Le 19 octobre 1956, Bellegarde devient Bellegarde-sur-Valserine. Wikipédia]. J’enrage d’être obligé d’abandonné si proche du but. Le chemin étant carrossable, il doit mener quelque part. Si le temps était beau on apercevrait le plateau du Rotor, puis après la trouée ou j’imagine doit se trouver le Lac du Bourget c’est peut être la montagne du Gros Foug, Peut être le Revard ou les Dauges qui fond le pendant au col du Grand Colombier, et sur la droite derrière la butte, le sommet du Grand Crêt d’eau. Nous arrivons au carrefour ou je prends à gauche. (En réalité j’ai continué le chemin carrossable tout droit, il serpente agréablement en traversant quelques bois, principalement tracer dans les prairies, nous avons une vue sur le plateau du Rotord et dans le creux Bellegarde. Malheureusement ce beau chemin se termine devant une maison isolée. C’est peut être une ferme d’alpage, elle est fermée par des volets et porte en fer. Sur les cartes il n’y a plus de chemins. En faisant le tour de la maison, je trouve à l’orée de la foret un chemin, qui devient rapidement sentier. Une sacrée aventure… Mais avant d’en parler revenons à notre itinéraire. Je prends le chemin de gauche qui redescend vers un bois et rejoint une route menant à la grosse ferme des Molasses. J’ai lu sur internet que le secteur était constitué de Molasse d’où provient certainement le nom de la ferme [La molasse est un dépôt terrigène, marin ou continental formé par un mélange de grès et de conglomérats qui reposent souvent en discordance sur les couches inférieures dans les zones de formations de montagnes en fin d'évolution (zones orogéniques). La molasse est le nom de la roche sédimentaire est produite lors de l'élimination des rides des montagnes (orogène à sa planarisation extensive) de la dernière phase de sa formation (phase de montée) à une coque de montagne. https://www.aquaportail.com/dictionnaire/definition/7842/molasse ]. Par temps claire nous devrions avoir un beau paysage. Longeons la ferme et prenons la route descendante. Dans le creux Bellegarde. Après quelques virages nous arrivons à Vanchy. Nous rentrons à Bellegarde par la D 16.

 En réalité, au carrefour au milieu des prairies j’ai continué tout droit et après avoir fait le tour de la maison, j’ai trouvé un chemin pénétrant dans la foret. Il devient vite sentier. D’après l’orientation je devrais pouvoir par ce sentier qui n’existe pas sur les cartes, me diriger vers un chemin balisé qui se trouve de l’autre coté du canyon du ruisseau de Nambin. Oui c’est un abîme à la Maladière, mais je pense pouvoir le traverser plus haut. Je vais peut être, être l’inventeur d’une randonnée. Je tiens la bonne direction, la montagne commence à ce creuser, le sentier pour l’itinéraire que je souhaiterais suivre remonte trop à droite. Le ravin se creuse de plus en plus et s’élargit, mon sentier se divise en deux, les chemins commencent à être encombrés de ronces et d’arbres tombés au sol. Une branche du sentier remonte vers le haut du ravin, mais je suis trop bas me semble t’il pour rejoindre un sentier pouvant me mener à Métral. Je pense toujours franchir le ravin plus facilement en prenant à droite, il ce dirige vers des sentiers balisés, locaux pour celui qui se trouve de l’autre coté du canyon, soit GR du coté de métral, il me rallonge, mais au moins je sortirais de là et je retrouverais un balisage locale me permettant de quitter le GR. Je me souviens que le GR fait un large détour par le pont des Oules, c’est très jolie parce que l’on suit la rivière sur des passerelles au dessus de la rivière voir (mon étape 99. https://randosacaudos.blogspot.com/2023/02/randonnee-le-plus-loin-possible-dans-le_01810945583.html) Mais c’est long. Il faut que je trouve l’autre balisage celui qui descend vers Ballon et la D16. Je laisse le sentier de gauche qui semble redescendre dans le Canyon qui me semble être un abîme en direction de la D 16. Mon écran de GPS est bien petit pour une vision correcte de la carte avec ses détails, comme il pleut j’abandonne rapidement mon téléphone au fond de sa pochette étanche. Ce sentier qui semblait le plus praticable, devient très vite impossible par des arbres en travers du parcours, je le perds et au lieu de faire demi tour ce qui serais le plus raisonnable, je poursuis à flanc de montagne puis descend, et descend pourrejoindre le fond du canyon, resté à flanc de ravin m’avait semblé impossible. Un filet d’eau coule de roche en roche, j’ai encore la possibilité de marcher sur ce que je crois être un sentier de chasseur, c’est très boueux je suis crotté jusqu’aux genoux. Je poursuis ma descende qui commence vraiment à devenir compliqué, je suis là ou je ne voulais pas être. Le canyon se creuse entre des parois verticales. Je pense savoir ou je suis, dans ce ravin dont on ne voit pas le fond, lorsque l’on passe sur le pont au dessus du village de la Maladière. Moi qui n’a pas l’habitude de se type de sport, je commence à paniquer, les parois sont verticales, il n’y a plus de sentier, je suis obligé de marcher sur les cailloux dans le lit du ruisseau, je ne vois pas le haut, mon esprit travail à cent à l’heure, vais-je pouvoir en sortir au niveau du village ? Et plus bas, pourrais-je trouver une sortie ? Ou, vais-je me retrouver à l’embouchure du Rhône sans pouvoir me sortir de là. La peur d’être bloqué au niveau du Rhône, avec comme seul solution plonger dans le fleuve, ou appeler les secours me fond réfléchir. Le Rhône, ce n’est pas la Seine avec un chemin de halage. Je panique et enfin je réalise que je n’en sortirais peut être pas de ce trou à rat. Que mon but c’est de finir la GTJ, de traverser la Chartreuse, et de monter dans le Vercors. Par d’être l’inventeur d’un chemin impraticable. Enfin, je prends conscience qu’il faut faire demi-tour. Pas facile la remonté, la pente est plus dure à remonter qu’a descendre, j’arrive à l’entonnoir, il me semble que je venais de la droite. Je regarde mon GPS mais la trace indiquant le parcours réalisé me dit que je venais de la gauche, seulement en prenant à droite c’est un raccourcie. Dû moins je le pense. Erreur, ce nouveau ravin que j’avais à peine vu lors de ma descente est encore plus raide que le ruisseau principal. Ses flancs sont couverts d’arbres au sol. Je glisse, je m’épuise, je panique, j’y mets les mains pour m’aider à me tenir sur la pente. Je coupe mon chemin de l’aller, prends à gauche au lieu de prendre à droite, je suis perdu, j’ai perdu mon sens de l’orientation, je suis épuisé, vraiment épuisé et la panique me prend à nouveau, je suis perdu dans ses bois et taillis ronceux à flanc de montagne, je n’ai plus ma trace sur le GPS, j’ai laissé mes lunettes à l’hôtel, ma trace n’est pas assez large pour que je me rende vraiment compte ou je suis, je la distingue à peine, mes yeux fatigue, la luminosité baisse. Je me souviens que vers le haut il y a une ferme ou un village, qu’il y a un balisage, de nouveau je monte à flanc de colline au lieu de rebrousser chemin. Enfin je trouve un sentier que je crois être celui que j’ai pris à la maison isolée. Cette fois si, je le prends dans le bon sens. Mes yeux ce sont reposé, je distingue la trace, je me rends compte que je suis bien plus haut que la trace de tout à l’heure, pas grave je suis sur un sentier et il se dirige vers la sortie du bois. Une fois dans les prairies j’aviserais en me dirigeant à l’œil. Je sorts enfin du bois, crotté jusqu’à la taille. Après la traversée de la prairie je me retrouve sur le chemin carrossable menant au bâtiment fermer par des volets de fer. Je suis sauvé. Mes chaussures se nettoient dans l’herbe mouillée, je retire quelques traces de boue sur l’imper en utilisant l’eau restée dans les trous du chemin. Je rencontre un promeneur, à son accent c’est un étranger, mais habitant certainement la région depuis longtemps. Sur ce chemin éloigné de tout village, un dimanche, alors qu’il pleut, je me sens obligé de lui expliquer que je pensais trouver un sentier me faisant rejoindre Bellegarde. Le coup de grâce ; Bien sur qu’il y a un chemin, venez je vais vous montrer. Je repousse l’invitation, parce que je ne pense pas que ce pèlerin habite la ville, il doit loger dans les villages le long de la D16. Je me dis qu’il va me largué au début d’un sentier, je comprendrais plus ou moins bien l’itinéraire que je devrais suivre. Itinéraire qui n’est pas sur la carte, et je vais encore me perdre. Il est tard, je suis crotté, transpirant à grosses gouttes sous mon imper. Je préfère le chemin et le bitume. Fini les aventures pour aujourd’hui.        

Il aurait peut-être fallu que je prenne un chemin dans la prairie autour de la maison derrière les clôtures. Je pensais qu’il ne menait nulle part et qu’il ne servait qu’à la ferme.

 



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