juin 2023 ; Je profite d'un intervalle de deux mois entre mes deux périples pour vous présenter quatre petite promenades réalisées dans le jura et les Préalpes
Nous commencerons par une petite promenade en extrémité du Plateau du Retord
Il m’est venu l’idée de réaliser cette petite promenade lors de mon périple en promenade itinérante de Bellegarde dans le jura à SaintNizier dans le Vercors.
Mon gîte se situait au Plan d’hotonnes. Pour le rejoindre je quittais le GR à la Croix des Terments. Le lendemain pour rejoindre le GR et la GTJ j’emprunte le GRP du Balcon du Valromey et le circuit jaune du maquis. Je quitte l’ensemble à la Cotière pour rejoindre mon itinéraire, la croix est si proche que cela me donne l’idée de créer une petite promenade. Le circuit du maquis retrace l'histoire des premiers camps de résistance sur le Plateau de Retord : former et encadrer le Maquis, des Maquisards aux origines multinationales.
Le plateau de Retord est un plateau de moyenne montagne. Entre les forêts de hêtres et les combes du sud du Massif du Jura, vous vous baladerez sur les sentiers du décor du film de Luc Jacquet "Le renard et l'enfant". Depuis la croix des Terments jusqu'à la fin de la randonnée, vous bénéficierez également de plusieurs points de vue sur les Plans d'Hotonnes, station de ski du sud du Massif du Jura, paradis des skieurs de fond et randonneurs en raquettes l'hiver, des randonneurs, et des vététistes. L'altitude du plateau se situe à 1150 mètres en moyenne, dans la partie sud du Jura. Il fait partie du Bugey, l'axe Nantua (nord-ouest), Valserhône (nord-est) en donne clairement la limite nord et surplombe, avec un relief plus élevé, la vallée du Rhône sur la partie est avec un point culminant au crêt du Nû. Au sud, le plateau, dont une partie est appelée le Haut-Valromey, s'estompe à partir du Grand-Abergement et d'Hotonnes pour donner naissance au Valromey qui permet de rejoindre Belley, à l'ouest c'est une succession de marches décroissantes (nord-sud) qui, à partir de Brénod, amorce la descente sur la plaine de l'Ain. Vaste espace de prairie et de forêt, le Plateau de Retord reste préservé de l'activité humaine.
Carte Open Street Trace GPS & Topo sans Commentaires Trace Randogps
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Le code mobile de cette randonnée est b379117
Carte
VisioRando toucher le rectangle à coté du numéro
KM Temps Arrêt V/d V/g dénivelé
9 2h15 0h30 4 3,3 322
Je parts du
grand parking des Plans d’Hotonnes 1040 m d’altitude. Je suis étonné, cela ne
ressemble pas à un village, les maisons sont largement dispersées, beaucoup sont
fermer, j’ai l’impression d’être dans une station de ski fantôme, mais dans un
beau paysage. [station de sports d'hiver, Implantée
au centre-est de la commune, elle dispose de 9 téléskis, de 15 km de pistes de
ski alpin, d'un snowpark et de plus de
150 km de pistes de ski de fond parcourant le domaine skiable du Plateau
de Retord. Elle comprend aussi un stade de biathlon. (A la question avez-vous eu beaucoup de neige en 2024. Le
patron de l’hôtel à eu beaucoup de mal à me dire que la station à fonctionnée
une semaine. Que la station est à la limite de la pluie et de la neige. La
neige tombe sur le plateau, mais pas ici.) La station se trouve à une dizaine
de kilomètres du village d’Hotonnes situé plus bas. Peu de sources attestent d'une présence gallo-romaine sur
le territoire même d'Hotonnes, néanmoins de nombreux édifices gallo-romains ont
été découverts dans la proche région d'Hotonnes ; à titre d'exemple
l'aqueduc romain de Vieu datant probablement de la seconde moitié du IIe siècle est situé à environ
10 km d'Hotonnes, à « vol d'oiseau ». À proximité de Vieu
toujours, des photos aériennes ont permis de déceler qu'un théâtre gallo-romain
se trouvait le long de la voie romaine. Au Moyen Âge, Hotonnes appartient au
Valromey qui, comme le pays de Vaud, sera acquis par Amédée VI de Savoie, après
la signature avec la France, du Traité de Paris en 1355, fixant les limites du
Duché de Savoie et du Dauphiné. Le 17 janvier 1601, le traité de Lyon rattache
le Valromey, et donc le village d'Hotonnes, à la France. Ce traité entre le duc
Charles-Emmanuel Ier de Savoie et le roi Henri IV de France intègre
également à la France, la Bresse, le Bugey (à l'époque, explicitement distingué
du Valromey) et le pays de Gex. Le 17 janvier 1601, le traité de Lyon rattache
le Valromey, et donc le village d'Hotonnes, à la France. Ce traité entre le duc
Charles-Emmanuel Ier de Savoie et le roi Henri IV de France intègre
également à la France, la Bresse, le Bugey (à l'époque, explicitement distingué
du Valromey) et le pays de Gex.]. Prenons la D 39 sur la droite passons
devant la maison des Plans (office de tourisme, 1 038
mètres). Nous sommes sur le GRP du Balcon du Valromey. Empruntons la route sur
une centaine de mètres pour la quitter au niveau du carrefour avec une croix,
face à des tennis. Nous trouvons des panneaux d’informations et le GRP balisé
jaune-rouge, indiquant « Grange d’en Haut, Croix des
Terments, Beauregard-Panorama ». Deux autres pancartes situées en dessous indiquent des
destinations bien trop éloignées pour notre promenade sauf, En Buyas et La
Cotière qui serons nos carrefours de changement de direction. Suivons cette
route en sens interdit, et contournons le stade de biathlon par la gauche [Aux Plans d'Hotonnes un stade international de biathlon
à été construit. Plusieurs championnes en sont originaires, notamment Corinne
Niogret, championne olympique, et Sandrine Bailly, médaillée olympique et
championne du monde. wikipédia]. Notre route carrossable fait fourche en
forme de trident, sur la droite elle longe le stade de biathlon au milieu elle
se dirige vers la propriété de La Fuly poursuivons par le chemin carrossable,
entrant dans le bois et contournant la propriété sur notre gauche. Nous
retrouvons le stade, quittons dans le virage le chemin carrossable pour prendre
le chemin sur la gauche qui n’est pas difficile, vous suivez
le balisage jaune-rouge et les panneaux directionnels en bois. Vous êtes également
sur le sentier jaune du maquis [Le plateau du
Retord est un haut lieu des Maquis de
l'Ain et du Haut-Jura avec à sa tête le Colonel Romans-Petit. Capitaine de réserve dans l'aviation, il est rappelé en
août 1939 et commande les bases aériennes de Cannes et de Nice. Refusant
l'armistice de juin 1940, il tente en vain de rallier le général de Gaulle à
Londres. Henri Petit séjourne ensuite à Saint-Etienne et y crée l'un des
premiers réseaux de résistance avec Jean Nocher. Pendant deux ans avec ses amis
du réseau "Ali-Tir", il participe, sous le nom de "Romans"
à des opérations de renseignement et de réception de parachutages. En 1942
Henri Romans-Petit arrive dans l'Ain où il établit immédiatement des contacts
avec la Résistance. Au bout
de quelques mois, en décembre 1942, il commence à
organiser l'hébergement de réfractaires du STO. Il crée en juin 1943, près de
Mongriffon, une école de cadres pour former les maquisards dont le nombre
augmente sans cesse dans la région. En juillet 1943, les camps, qui ne doivent
pas, pour des raisons de sécurité et de mobilité, compter plus de 60 hommes,
sont réellement structurés. Au même moment, les contacts se multiplient entre
le maquis de l'Ain et l'Armée secrète (AS). En septembre, sous la direction de
Romans-Petit, les maquisards réalisent deux coups d'éclat : ils prennent un
dépôt d'Intendance des Chantiers de Jeunesse à Artemare et l'Intendance de
l'Armée à Bourg-en-Bresse. En octobre 1943, Romans-Petit devient chef
militaire, responsable de l'Armée secrète (AS) pour le département de l'Ain. Le
11 novembre 1943, il organise le célèbre défilé d'une partie de ses troupes
(250 hommes) à Oyonnax. Devant une foule médusée puis ravie, il dépose une
gerbe en forme de Croix de Lorraine au monument aux morts avant de quitter la
ville en bon ordre. A la fin de l'année, alors que les effectifs paramilitaires
de l'Ain (AS et maquis) atteignent 2 000 hommes, il prend en main les forces
clandestines et l'AS de Haute-Savoie en remplacement du commandant Vallette
d'Osia ; il y applique les mêmes principes que dans l'Ain : école de formation
des cadres, action brève et repli rapide. Il est en liaison avec Londres par le
biais de la mission "Musc" composée de Jean Rosenthal (Cantinier),
chargé de l'inspection des maquis, et de Richard Heslop (Xavier) du SOE britannique.
Lorsque, le 5 février 1944, 5 000 Allemands appuyé par de l'aviation attaquent
en masse les camps du maquis de l'Ain, y massacrant les maquisards,
Romans-Petit se rend immédiatement sur place ; à ski, il part à la recherche
des rescapés, passant au travers du dispositif allemand. Il réorganise ensuite
le maquis et rencontre les responsables des forces du Haut-Jura. Le 6 avril
1944, plusieurs milliers de soldats de la Wehrmacht sont rassemblés dans la
région d'Ambérieu et donnent l'assaut le lendemain. Le colonel Romans-Petit
décide alors de disperser les maquis ; ceux-ci organisent néanmoins des
opérations de sabotage de nuit. Les Allemands se vengent sur les villages
d'Oyonnax et de Saint-Claude. Le 6 juin 1944, prévenus du débarquement, les
maquisards détruisent le dépôt d'Ambérieu. Le 11 juillet 1944, les Allemands
tentent une contre-offensive d'envergure avec quelque 27 000 hommes. Les 5 000
maquisards du colonel Romans-Petit parviennent à résister malgré de violents
combats. En septembre l'Ain est libéré. Après la guerre, Henri Romans-Petit
reprend son métier de publicitaire. Il est également administrateur de sociétés,
notamment dans l'électronique. Extraie
https://www.ordredelaliberation.fr/fr/compagnons/henri-romans-petit ]. Le large chemin est facile mais grimpe, de 1047
à la Fuly jusqu’à tout de même 1150 m, au niveau de la Buyas notre première
bifurcation. Une partie du chemin se trouve dans les bois. Arrivée au Buyas,
nous sommes sous la ligne à haute tension et trouvons un poteau d’information,
quittons le GRP partant sur la droite pour prendre un chemin défoncé sur la
gauche (balisage jaune) suivant plus ou moins la ligne électrifié. Nous sommes
dans les alpages et je rencontre un troupeau de vache. Il me semble que c’est
par ici que je trouve une plaque commémorant le Maquis [Le
valromey est surtout touché par l’opération Korporal du 5 au 13 février 1944 ou
l’on recense 339 arrestations, 287 déportations, 99 bâtiments incendiers].
Nous arrivons à La Côtière (1 156 mètres) et poursuivons sur
la gauche, nous sommes en limite bois, et prairies, le chemin fait fourche
laissons un balisage jaune partir sur la droite, poursuivons le balisage jaune
tout droit. Nous rattrapons plus loin le GR9 que nous prenons à gauche et
arrivons à la Croix des Terments 1197 mètres, auprès de laquelle se trouve une
pierre avec la croix de Savoie taillée. [Cette
croix est en limite d’Hotonnes, du canton de Brenot, du Valromey, d’Injoux
Génitiat, du Canton de Bellegarde et de la Michaille. Terment signifie en Latin
Terminus, borne, limite, ligne de démarquation. En vieux Français, Termeine.
Tout les chemins passent par cette croix. http : //
henrisuter.ch/glossaires/topoT0.html # termant]. Nous trouvons une
pancarte indiquant le point de vue de Beauregard. Je n’y suis pas allé le temps
ne permettait pas de voir quelques chose. Vous avancez sur le GR et à la
fourche partir à droite et entamer une montée progressive pour suivre la
direction Beauregard (1 300 mètres). Parvenus au sommet du monticule, vous
découvrez un large panorama qui s’étend sur toutes les Alpes, le Vercors,
Belledonne, les Écrins, le mont Blanc, avec
une table d’orientation en transparence permettant d’identifier les massifs.
Revenons sur nos pas. Si l’on continue le GR9, nous pouvons aller jusqu’au Crêt
des nû, mais cela rallonge considérablement la balade. Prenons à gauche en
direction des granges Charpy, les Bergonnes et les Plans d’Hotonnes. Il vous
reste 4 km à couvrir. Le chemin fait fourche, nous prenons à gauche et
abandonnons le balisage jaune qui mène à la grange à Lucien et à la Ferme de
Retord. Le chemin débouche sur la route que nous prenons à gauche c’est la D
39b, nous sommes aux Bergonnes. Aux Bergonnes, sur la droite nous trouvons un
panneau qui indique « Retour station » traversant un pré. Je n’ai pas osé… L’herbe
était intacte. j’ai pensé que c’était pour l’hiver le retour des raquettes et
du ski de fond... Nous suivons la route
jusqu’au Plan D’Hotonnes, passons les tennis, et à l’office de tourisme nous
retrouvons le parking.
Si le loup avait disparu du département de l'Ain depuis les années 1950, sa réapparition parait effective depuis les années 2000, notamment au travers des dégâts causés à l'élevage, en particulier à Hotonnes. En effet, entre le 28 juin 2003 et le 2 septembre 2003, environ 70 brebis d'un troupeau en pâturage sur le territoire de la commune, sont égorgées par des loups. Depuis 2004, des mesures de protection des troupeaux ont été mises en place comme par exemple l'utilisation de « parcs de regroupement mobile électrifié » et de « chiens de protection ».
Dans les registres paroissiaux de la commune des années 1741 à 1742, sont signalées de sauvages attaques de loups qui auraient tué « beaucoup d'enfens dans la montagne » [sic] dans la seule paroisse d'Hotonnes et auraient « depuis le village des cule jusqu'au Grand Abergement (...) tué ou blessé plus de cinquante personnes... » [sic]. À noter que l'auteur Paul Sébillot retranscrit dans son ouvrage « Contes des provinces de France » (paru pour la première fois, en 1884) un conte du folklore local intitulé « Le renard de Bassieu et le loup d'Hotonnes ». Ce conte avait été recueilli par Aimé Vingtrinier.

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