dimanche 2 juin 2024

Petite prom N° 153 ; Paris - Saint Paul – Le sacré Cœur – Blanche       

Aujourd'hui nous nous proménerons dans Paris. Du quatrième arrondissement à la Butte Montmartre
 
Longtemps j'ai détesté me promener en ville et surtout à Paris, trop de monde, trop de voitures.  J'ai un peu bâclé ma traversée de Paris durant mon parcourt autour de la France, lui préférant la campagne. Toujours durant mon Tour de France mes fins d'étapes se faisant parfois dans de grandes villes, j'ai pris l'habitude de m'y intéresser. Je me suis remis en question et commencé
quelques balades dans Paris, notamment avec l'idée de joindre le réservoir de l'aqueduc de la Vanne situé à côté du parc de Montsouris à celui de la Dhuis situé sur la colline de Belleville à Ménilmontant. Je me suis également rendu compte que depuis qu'il y avait moins de voitures dans certaine rues il était bien plus agréable de si promener. J’ai pensé qu'il serait bon d’approfondir mes connaissances. Attention, mon but n'est pas de vous faire une visite historique, et secrète de la capitale de la France, ce sont simplement des promenades en curieux. A vous d'approfondir…

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Juillet 2021

KM    Temps   Arrêt   V/d    V/g   Dénivelé

12      2h30       0h20   4,7     4,2      195

 

Je débute du métro Saint Paul, et me dirige vers l'église du même nom [L'église Saint-Paul-Saint-Louis, précédemment appelée église Saint-Louis-des-Jésuites, située dans le quartier du Marais à Paris (4e arrondissement), est une église catholique construite au xviie siècle par les architectes jésuites Étienne Martellange et François Derand, sur ordre de Louis XIII. Située rue Saint-Antoine, l'église jouxte le lycée Charlemagne, ancienne maison professe des jésuites à Paris. La double titulature de l'église Saint-Paul-Saint-Louis est héritée de la Révolution française.

L'église Saint-Paul, premier édifice du Marais depuis l'antique chapelle de 632, devient une paroisse du diocèse de Paris en 1125. Reconstruite en 1431, elle est détruite à la suite de la Révolution en 1797. Grâce au concordat de 1802, la communauté chrétienne s'installe dans la chapelle Saint-Louis-des-Jésuites construite au xviie siècle. Le conseil de fabrique de la paroisse du 15 janvier 1803 demande au cardinal de Belloy-Morangle d'accoler le nom de Saint-Paul à celui de Saint-Louis pour désigner désormais la paroisse et l'église. Ces deux réalités sont désormais indissociables pour comprendre l'histoire et l'architecture de la paroisse Saint-Paul Saint-Louis. Le premier édifice cultuel dédié à saint Paul l'Ermite (qui avait été inhumé par saint Antoine au désert d'Égypte) fut la « chapelle Saint-Paul-des-Champs » édifiée vers 632-642 au niveau de l'actuel no 30-32, à l'angle de la rue Saint-Paul et de la rue Neuve-Saint-Pierre. C'était une chapelle cimétériale élevée — selon la coutume de ne pas inhumer dans les villes — au milieu de champs cultivés à l'est de Paris, en bordure du cimetière du monastère Saint-Éloi. Ce monastère, fondé pour des moniales par saint Éloi et Dagobert Ier, était quant à lui implanté au cœur de l'île du Palais (actuelle île de la Cité). Son emplacement correspondrait de nos jours au parvis actuel du palais de Justice. De là, on se rendait en barque au cimetière de la communauté ce qui était bien pratique lors des obsèques monastiques.

Le vocable Saint-Paul passa au cimetière et à l'église qui remplaça la chapelle et devint siège d'une paroisse en 1125. Celle-ci donna son nom au quartier Saint-Paul. L'église fut démantelée à la Révolution. La paroisse, supprimée fut rétablie au début du XIXe siècle dans l'ancienne église Saint-Louis des Jésuites (située dans le voisinage de l'ancienne église Saint-Paul), qui prit alors le double vocable Saint-Paul-Saint-Louis.

Un important cimetière était installé derrière l'église Saint Paul où furent enterrés entre autres RabelaisJean NicotMansart.

Antoine Lavoisier fut second marguillier d'honneur et bienfaiteur de la paroisse Saint Paul lorsqu'il fut régisseur des poudres à l'Arsenal jusqu'à la Révolution au cours de laquelle il fut guillotiné. L'église s'élève en grande partie sur le terrain de l'ancien hôtel Rochepot ou de Damville qui avait appartenu à Madeleine de Savoie, veuve d'Anne de Montmorency. Cette demeure, qui s'étendait de la rue Saint-Paul avec un accès à l'emplacement de l'actuel passage Saint-Paul jusqu'à la rue Saint-Antoine, comprenait plusieurs bâtiments, cours et jardins. Cet hôtel fut donné en 1580 par le cardinal Charles de Bourbon aux Jésuites qui y firent construire une chapelle Saint-Louis .

Après leur retour en France - ils avaient été expulsés en 1595 -, les Jésuites récupèrent la chapelle qui apparaît trop petite. Pour la remplacer par un édifice plus vaste, le roi Louis XIII donne aux Jésuites en 1613 un terrain libéré par la démolition de l'enceinte de Philippe-Auguste et les Jésuites achètent également en 1629 l'hôtel de la Barre à l'emplacement du 14, rue Charlemagne et des propriétés voisines.

La première pierre de l'église est posée par le Cardinal de Richelieu en 1627 pour la Maison Professe que les Jésuites occupent à proximité. Son premier nom est d'ailleurs « église Saint-Louis de la maison professe des Jésuites » ou « Saint-Louis des Jésuites ». La première messe est célébrée par le cardinal de Richelieu le 9 mai 1641, jour de l'Ascension.

Mgr Ignace Cotolendi y est ordonné évêque le 7 novembre 1660, au titre des Missions étrangères de Paris. Le prédicateur jésuite Louis Bourdaloue, enterré dans la crypte, y prêche de nombreuses homélies, lors du Carême et de l'Avent, entre 1669 et 1693, et prononce l'Oraison funèbre du Grand Condé en 1687Madame de Sévigné assiste à tous ses sermons. Bossuet y prononce des oraisons et Esprit Fléchier y prêche également. Entre 1688 et 1698Marc-Antoine Charpentier est maître de musique dans cette église ; lui succéderont Henry Desmarest, André CampraLouis Marchand et Michel-Richard de Lalande.

Lorsque les jésuites sont expulsés de France, en 1762, l'église est confiée aux chanoines du couvent Sainte-Catherine-du-Val-des-Écoliers.

Lors de la Révolution le culte de la Raison y est instauré et Robespierre y prêche contre l'athéisme Hébertiste.

L'église paroissiale Saint-Paul-Saint-Louis. 
Le culte catholique est rétabli en 1802, à la suite du Concordat signé entre la France et le Saint-Siège. L'église est appelée « église Saint-Paul-Saint-Louis » en souvenir de l'église Saint-Paul-des-Champs, détruite entretemps, dont elle reprend la fonction d'église paroissiale. Le 15 février 1843Léopoldine Hugo épouse Charles Vacquerie dans la plus stricte intimité. À cette occasion, son père Victor Hugo offre deux bénitiers. Le 10 février 1887, l'église est classée au titre des monuments historiques. L'église montre à la fois des éléments inspirés de l'Italie et des traditions françaises. Comme le note André Chastel, « l'ordre des Jésuites, tout en recommandant certaines dispositions, était attentif aux traditions locales ». On peut ainsi facilement la comparer à l'église du Gesù, à Rome, mais elle est plus étirée, en hauteur et en largeur. Le plan est un compromis entre la nef unique bordée de chapelles, présente au Gesù, et la croix latine de tradition française, sensible dans le transept étiré. Celui-ci, peu saillant, ainsi que l'abside courte, les hautes fenêtres permettant une abondante lumière et la coupole au-dessus de la croisée du transept, rappellent aussi l'architecture italienne légèrement antérieure, comme celle de Carlo Maderno. Par contre, les proportions élevées (la coupole est haute de 55 m) seraient plutôt à rapprocher de l'art gothique français.

La façade, objet d'importants travaux de restauration d'août 2011 à octobre 2012, est également composée comme une façade italienne, mais sa verticalité rappelle le gothique, et son caractère très orné, l'architecture des Pays-Bas. La principale source d'inspiration aurait pu être la façade de l’église Saint-Gervais-Saint-Protais de Paris, réalisée en 1618 par Salomon de Brosse : on retrouve la même organisation en trois travées sur deux niveaux pour les travées latérales et sur trois pour la travée centrale, mise en valeur par un ressaut et des colonnes accouplées. Les ordres employés sont le corinthien (sur les deux niveaux inférieurs) et le composite.

En juillet 2014, un important échafaudage a été mis en place afin de restaurer les verrières du lanternon au-dessus de la coupole ainsi que la croix sommitale, laquelle culmine à 56 mètres. Depuis 2017, les vitraux baroques sont restaurés les uns après les autres grâce à du mécénat privé via la Fondation pour l'avenir du patrimoine à Paris, fondation hébergée par la Fondation Notre-Dame : les vitraux de la chapelle de la Vierge et du Calvaire en 2018, les vitraux du transept est en 2019 et du transept ouest en 2020.

En 2020, l'entrée est, du côté du passage Saint-Paul, a été restaurée par la Ville de Paris. La grille en fer forgée fleurdelisée et dorée a été redécouverte et restaurée à cette occasion. La rénovation de l'entrée ouest est en projet. En 2020 - 2021, les baies basses 12,13,14,15 et 16 (entrée ouest, sainte Marie-Madeleine, saint Jérôme, saint Louis et saint Paul) ont été restaurées par le mécénat et en 2022 les deux dernières baies basses 17 et 18 (saint Joseph et saint Jean-Baptiste) le seront aussi. Le grand orgue de tribune: Buffet de 1867 (classé Monument historique). Orgue Martin (1871) restauré par Danion-Gonzalez (1972) puis par Bernard Dargassies en deux tranches (1999 et 2005) : 3 claviers de 56 notes et pédalier de 30 notes ; transmissions électriques ; 40 jeux (33 réels). L'orgue de chœur : Orgue Krischer (xixe siècle) : 2 claviers de 56 notes et pédalier de 30 notes ; transmissions mécaniques ; 13 jeux. Autres éléments remarquablesModifier

  • Un tableau d'Eugène Delacroix : Le Christ en agonie au jardin des oliviers (plein romantisme).
  • La mort de Saint Louis de Jacques de Létin
  • Une Vierge douloureuse (1586) de Germain Pilon, initialement destinée à la rotonde des Valois de la basilique Saint-Denis.
  • À droite, une plaque à la mémoire de cinq prêtres de la paroisse Saint-Paul assassinés lors des massacres de Septembre (2 au 5 septembre 1792) pour avoir refusé de prêter serment à la constitution civile du clergé, et béatifiés par pape Pie XI en 1926.
  • Une curieuse inscription presque effacée « République fancaise ou la mort »  sur le deuxième pilier du côté droit de la nef datant de la Commune de Paris et de l'incendie du dôme de Saint Paul. Malgré les actions de nettoyage successives, le graffiti a traversé les siècles.
    Angle rue Sévigné & Rivoli
  • Coquilles de deux bénitiers offertes par Victor Hugo à l'occasion du mariage de sa fille Léopoldine en 1843.
  • Le marbre blanc du maître-autel, déplacé et refait sous Louis-Philippe, provient des fragments du tombeau de l'Empereur aux Invalides.
  • Bas-relief en bronze doré : «Les Pèlerins d'Emmaüs» par François Anguier (1604-1669) sur l'autel principal face au peuple.
  • La sacristie monumentale contenant un tableau de la crucifixion du Christ autrefois dans la chapelle de la prison de la Bastille ainsi que trois peintures au-dessus du chasublier principal attribuées à Philippe de Champaigne.
  • La crypte contient les sépultures des jésuites des xviie et xviiie siècles, dont François d'Aix de la Chaize, ainsi que celles de laïcs, dont Catherine-Henriette de Bourbon, duchesse d'Elboeuf, duchesse légitimée de France, Louis-Henri de La Tour d'Auvergnecomte d'Évreux et son épouse, le coeur du Cardinal Jacques Davy du Perron. Une chapelle des catéchismes construite en 1840 et récemment rénovée le long du passage reliant le Passage Saint-Paul à la rue Charlemagne. Wikipedia]. Poursuivons la rue Saint Antoine, jusqu'à la rue Saint Paul que nous prenons à droite. A l'angle de la rue neuve Saint Pierre nous avons un morceau de mur de ce qui reste de l'ancienne église Saint Paul [L’église Saint-Paul-des-Champs dépend à l’origine du prieuré Saint-Eloi situé sur l’île de la Cité. Elle est érigée en paroisse vers 1125. Cette paroisse est pendant longtemps celle des rois séjournant à l’hôtel Saint-Pol ou à l’hôtel des Tournelles. L’église est reconstruite à partir de 1430. A l’arrière, le cimetière Saint-Paul est entièrement fermé et forme un cloître entouré de galeries servant de charniers et bordées de chapelle. Les chapelles sont garnies de vitraux relatant la vie du Christ. C’est alors le plus vaste cimetière parisien avec celui des Saints-Innocents. Vendue comme bien national pendant la Révolution, l’église est finalement démolie en 1797. Son horloge, conservée, est placée en 1807 sur la façade de l’église Saint-Louis. Le cimetière disparaît à son tour. Il occupait la parcelle au sud de l’actuelle rue Neuve-Saint-Pierre. Au n°32 rue Saint-Paul subsiste une partie de l’escalier hors œuvre qui s’appuyait sur la tour de l’église Saint-Paul. La porte de l’escalier est aujourd’hui obstruée par une boutique. Source : Chadych (Danielle), Le Marais, évolution d’un paysage urbain, Paris, Parigramme, 2010. Paris-promenade.com]. Au 31 de la rue nous pouvons passer sous la voute en prenant la petite rue Eginhard dans le fond nous y trouvons une fontaine [La rue Éginhard est une petite rue en coude. Elle a conservé sa physionomie des xviie et xviiie siècles. Elle porte le nom d’Éginhard (770-840), historien de Charlemagne. Mesurant trois mètres de large, pavée, avec une borne-fontaine, un caniveau central, un bâti ancien et des bornes en pierre pour protéger les usagers contre les dangers de la route. Le titre le plus ancien qui constate l'existence de cette rue est un censier de Saint-Éloi, de 1367, qui l'indique sous le nom de « ruelle Saint-Paul », mais il semble qu’elle ait été construite bien avant cette époque. Le terrain autour de la rue appartenait aux religieuses Sainte-Anastase qui le lotirent au début du xviie siècle et firent construire en 1666 du 2 au 8 de l'actuelle rue Charlemagne (ancienne rue des prêtres) des immeubles qui subsistent sauf ceux des 2 et 4 démolis en 1962. Des immeubles furent également construits en 1784 sur les terrains des religieuses Sainte-Anastase au 35 rue Saint-Paul et un autre ressemblant à l'intérieur de l'ilot entre le passage Saint-Paul et la rue Eginhard visible de celle-ci. Wikipedia]. Nous faisons un coude d'équerre sur la gauche et débouchons rue Charlemagne que nous prenons à droite, et arrivons au jardin de Saint Paul face au célèbre lycée Charlemagne [Le porche d'entrée actuel a été créé à partir d'un plan du xviie siècle en démolissant un bâtiment qui empêchait l'accès du lycée par la rue Charlemagne, l'entrée se faisait alors par le 101 de la rue Saint-Antoine. Il porte le nom de Charlemagneroi des Francs et deuxième roi de la dynastie des Carolingiens. Le lycée va de pair avec le collège Charlemagne (ancien « petit lycée ») qui se trouve juste en face, dans la rue Charlemagne, et qui côtoie l'enceinte de Philippe Auguste dont seul le parement extérieur subsiste encore.

En 1580, le cardinal Charles de Bourbon achète à la duchesse de Montmorency l'hôtel de la Rochepot et Damville. Il le donne aux Jésuites, qui démolissent le corps de logis situé en bordure de la rue Saint-Antoine et le remplacent par une chapelle dédiée à Saint Louis, en 1582.

Les Jésuites édifient entre 1627 et 1647, sur l'enceinte de Philippe-Auguste, un bâtiment destiné à devenir leur résidence. Cette maison, dite « couvent des Grands Jésuites », devient l'une des plus célèbres de l'ordre est agrandie progressivement jusqu'à la rue de l'Abbé-de-Jouy. Elle est la demeure des confesseurs des rois, dont le père de La Chaise confesseurs de Louis XIV avec le Père Michel Le Tellier et de prédicateurs renommés tels Bourdaloue, ou Ménestrier, et le Père Pierre Coton qui fut celui d'Henri IV et de Louis XIII.

De 1762 à 1767, les bâtiments sont désertés à la suite de l'expulsion de la Société de Jésus sous le ministère du duc de Choiseul.

Le 23 mai 1767, les Génovéfains du Val-des-Écoliers achètent la Maison des jésuites pour 400 000 livres ; ces chanoines réguliers de la réforme de Sainte-Geneviève quittent leur prieuré de Sainte-Catherine de la Couture (qui tombe en ruines) et occupent l'ancien noviciat des Jésuites, qu'ils nomment Prieuré Royal de Saint-Louis de la Couture (ou de la culture).

Ils en louent la grande galerie bibliothèque à la ville de Paris. On y établit, de 1773 jusqu'en l'année 1790, la bibliothèque publique de la ville de Paris.

À la Révolution française, la Constituante ayant supprimé les ordres monastiques, les bâtiments servent de dépôt. Le 17 mars 1795, (27 ventôse an III) un arrêté du Directoire met la bibliothèque de la Commune à la disposition de l'Institut national des sciences et des arts, qui en pille le fond (20 à 30 000 ouvrages).

En 1797, l'ancienne maison professe des jésuites devient l'École centrale de la rue Saint-Antoine. Sous l'Empire, Joseph Lakanal accepta la chaire de langues anciennes à l'École centrale de la rue Saint-Antoine.

La loi du 11 floréal an XI (ler mai 1802), débaptise l'école centrale de la rue Saint-Antoine, qui devient le lycée Charlemagne en 1804.

Le décret impérial du 24 brumaire an XIII manifeste la volonté d'installer le lycée près de la place des Vosges, dans la maison des Minimes ; mais le décret du 21 mars 1812 confirme son implantation et autorise l'agrandissement du lycée qui reçoit alors quatre cents pensionnaires (externes).

En 1815, il est débaptisé, et devient le Collège Royal de Charlemagne.


Le 12 avril 1918, durant la première Guerre mondiale, le lycée Charlemagne est touché lors d'un raid effectué par des avions allemands. La chapelle ; La chapelle Saint-Louis de 1582 fut remplacée par l'église actuelle en 1627, dont le roi Louis XIII posa la première pierre et qui fut connue sous le nom de Saint-Louis-des-Jésuites. Son plan fut réalisé par deux jésuites, le frère Étienne Martellange (1568-1641) et François Derand. La première messe y fut célébrée le 9 mai 1641 par le cardinal de Richelieu, bienfaiteur de l'église en 1634, à qui il offrit les belles portes de chêne sculpté aux initiales de la Compagnie de JésusBourdaloue y fit ses débuts en 1669 et y prononça l'oraison funèbre du Grand Condé en 1687Bossuet et Fléchier y prêchèrent également. Dans la chapelle primitive avait été baptisée en 1626 Marie de Rabutin-Chantal, future Mme de Sévigné. Enseignements ; Le lycée accueille sept classes de Seconde, sept classes de Première, une classe de Terminale L entière , une classe de Terminale mixte ES-S, une classe de Terminale ES entière et quatre classes Terminales S entières pour l'année scolaire 2019 - 2020. Le proviseur actuel est Jean-Luc Guéret. Il accueille également des classes préparatoires aux grandes écoles, à savoir deux classes de MPSI, une classe de PCSI, pour la première année, ainsi qu'une MP, une MP*, une PC, et une PC* pour la deuxième année. Classement du lycée ; En 2015, le lycée se classe 23e sur 108 au niveau départemental en termes de qualité d'enseignement, et 59e au niveau national. Wikipedia]. A l’angle des rues Charlemagne et rue des Jardins-Saint-Paul, (jardin est un bien grand mot c’est le terrain de sport du collège ou lycée Charlemagne. On peut certainement y entrée que lorsque les élèves n’y sont pas. On peut contempler la plus longue portion de l’enceinte Philippe Auguste ayant été conservée. [Elle mesure près de 60 mètres ! Sont également visibles le quart de la tour Montgommery, ainsi que les vestiges d’une autre tour qui ont été restaurés. Une courtine de 7 mètres de haut relie encore les deux tours entre elles. L’enceinte de Philippe Auguste est un système de fortification urbaine construit à Paris, à partir de la fin du xiie siècle. Cette deuxième enceinte médiévale est la plus ancienne dont on connaisse le tracé avec précision.  Très partiellement intégrée dans les constructions ultérieures, cette enceinte a laissé plus de vestiges que les fortifications suivantes, notamment l'enceinte de Charles V et l'enceinte des Fossés Jaunes remplacés par les grands boulevards après 1670, le mur des Fermiers Généraux et l'enceinte de Thiers également à l'origine de ceintures de boulevards au xixe siècle et au xxe siècle. Son empreinte sur le plan de Paris, moins visible, n'en est pas moins importante : en rive droite, par l'ouverture de rues adossées au rempart à partir desquelles s'est développée l'urbanisation des quartiers centraux de la rive droite au Moyen Âge, ce que révèle l'orientation du réseau, en biais de la rue Jean-Jacques-Rousseau et voies parallèles, par rapport à la rue Saint-Honoré, s'infléchissant de la rue Tiquetonne à la rue des Francs-Bourgeois, puis perpendiculaire à la Seine, rue des Jardins-Saint-Paul où l'ancienne muraille est visible. En rive gauche, par les rues tracées sur ses anciens fossés, notamment la rue des Fossés-Saint-Bernard, la rue des Fossés-Saint-Jacques et la rue Monsieur-le-Prince, ancienne rue des Fossés Monsieur le Prince. La construction de l'enceinte se place dans le contexte des luttes entre Philippe Auguste et la dynastie anglaise des Plantagenêt. Afin de prémunir Paris d'éventuelles attaques, notamment venue du Nord et de l'Ouest, le roi de France, avant de partir pour la troisième croisade, ordonne la construction d'une muraille de pierre afin de protéger la capitale en son absence. Il ne s'agissait que d'une simple muraille, flanquée de tours, et les voiries de Paris étaient situées à proximité. La rive droite fut fortifiée en premier, de 1190 à 1209, puis la rive gauche, de 1200 à 1215. Le délai séparant la construction de l'enceinte sur les deux rives de la Seine avait pour origine des raisons stratégiques ; le duché de Normandie étant alors aux mains des Plantagenêt, l'attaque serait venue plus probablement du nord-ouest. Philippe Auguste décida la construction de la forteresse du Château du Louvre afin de renforcer la défense de la ville face à une attaque remontant la Seine. La rive gauche étant moins urbanisée et moins exposée fut considérée comme moins prioritaire. L'enceinte de Philippe Auguste englobait un espace de 253 hectares et était d'une longueur de 2 500 mètres sur la rive gauche et 2 600 sur la rive droite. D'après des estimations faisant suite à l'étude de documents d'époque, la construction de l'ouvrage coûta un peu plus de 14 000 livres parisis sur approximativement 20 ans que dura la construction. Cette somme représente environ 12 % des revenus annuels du roi vers 1200. La rive gauche étant moins urbanisée et moins exposée fut considérée comme moins prioritaire. Entièrement crénelé, et muni d'un chemin de ronde sur toute sa longueur, le rempart mesurait de six à huit mètres de hauteur, voire neuf en comptant le parapet, pour une épaisseur de quatre à six mètres à la base. Composée de deux parois murales de moyen appareil entre lesquelles on avait introduit des pierres et du mortier pour la renforcer, la muraille possédait un chemin de ronde d'environ deux mètres de large et des créneaux. On y accédait par des échelles adossées au mur ou par les escaliers des portes. Il était flanqué de 77 tours semi-cylindriques (ne débordant pas vers l'intérieur de la ville et intégrées à la courtine) tous les 60 mètres (39 sur la rive droite, 38 sur la rive gauche). Elles avaient un diamètre de 6 mètres environ en incluant les murs épais d'un

Passage Charlemagne

mètre. Leur hauteur atteignait une quinzaine de mètres. Chacune des tours comportait 3 étages. Leur base était voûtée mais les niveaux supérieurs semblent avoir possédé un sol composé de planches et le sommet était une terrasse dégagée à laquelle on accédait par des échelles intérieures, ou quelquefois par un escalier à vis conçu dans l'épaisseur du mur, côté ville. L'étage supérieur des tours domine la courtine du rempart à laquelle il donne accès. Plus tard, les tours furent munies d'un toit conique sur charpente pour protéger les guetteurs et protéger les constructions et les soldats de la pluie. Quatre fortes tours de 25 mètres de haut et 10 mètres de diamètre situées à la jonction de l'enceinte avec la Seine permettaient de contrôler la navigation fluviale. De fortes chaines étaient tirées entre ces tours afin de bloquer tout accès par voie d'eau en cas de troubles. Lors de l'édification de l'enceinte, 11 portes principales furent aménagées. Quatre autres portes principales ainsi que de nombreuses poternes vinrent s'ajouter pour faire face à la croissance de la ville. Les portes principales étaient flanquées de tours à base talutée de 15 mètres de hauteur et 8 mètres de diamètre. Elles encadraient un passage voûté ou à ciel ouvert couvert de pignons et de herses. La porte ogivale était bloquée par deux vantaux de bois.

Les poternes n'étaient généralement que de simples ouvertures à travers le mur, généralement murées en cas de menace (de même que les portes les moins fréquentées ou difficiles à défendre). Cependant, certaines furent dotées d'un dispositif de défense. En outre, trois poternes viennent compléter la liste entre la porte Saint-Antoine et la Seine : ce sont les poternes Saint-Paul (rue Charlemagne) et celle des Barrés (rue de l'Ave-Maria), ainsi que la poterne Barbette (sur la rue Vieille-du-Temple, entre la rue des Blancs-Manteaux et la rue des Francs-Bourgeois). Au cours du xiiie siècle, en raison de la croissance de la ville et de ses faubourgs et à la suite de la saturation du trafic, il fut nécessaire de créer de nouvelles ouvertures. Ainsi, d'autres poternes vinrent s'ajouter sur la rive droite. L'enceinte est devenue quasiment invisible depuis le xviie siècle ; il reste cependant possible d'en apercevoir certaines portions. En raison de l'absorption du mur par les habitations environnantes (courtines utilisées comme mur d'appui, tours utilisées comme cage d'escalier, etc.), les vestiges sont souvent difficilement repérables. Une grande partie d'entre eux sont situés sur des propriétés privées, non accessibles au public. Suite sur Wikipedia ou d'autres sites internet permettant de visiter Paris]. Si les portes sont ouvertes entrons dans le passage Charlemagne sur la droite, pour voir les deux cours intérieurs. Revenons sur nos pas le passage étant fermé par une grille. Poursuivons sur la droite la rue Charlemagne, à l'angle de la rue de Jouy et de Fourcy nous trouvons un bas relief dans l'angle du mur. [Enseigne représentant un rémouleur, vieux métier oublié. Aujourd’hui disparu du paysage de la ville, le rémouleur faisait partie de ces personnages qui, outre leurs fonctions pratiques, agrémentaient la vie de la cité et donnaient vie à ses rues. Très vieux métier, le rémouleur était un artisan, le plus souvent ambulant, qui aiguisait les objets tranchants. Il se déplaçait avec une petite charrette sur laquelle était fixée une meule qu’il actionnait à l’aide d’une pédale. S’il était possible d’avoir sa propre meule pour aiguiser à la campagne, c’était impossible à la ville. Déambulant dans les rues de Paris, il proposait donc ses services aux ménagères, bouchers, barbiers, commerçants… Bref, tout ceux qui utilisaient dans leur vie quotidienne des objets tranchants et devaient en prendre soin. Il se dit également que, pour faire patienter le client pendant son service, le rémouleur avait l’habitude d’offrir une petite liqueur. Habile manière de fidéliser la clientèle ! Retiré au 19e siècle lors de la destruction d’une partie de la rue de l’Hôtel-de-Ville, l’original, daté de 1767, est aujourd’hui exposé au musée Carnavalet. C’est une copie de cette enseigne que vous pouvez voir à l’angle de la rue de Jouy et de la rue de Fourcy. Unjourdeplusaparis.com]. Prenons sur la droite la rue de Fourcy , au carrefour poursuivons à gauche par la rue François Miron. Sur la gauche nous avons un immeuble en pierre avec d'anciennes portes en plein cintres, nous retrouvons un immeuble identique au N°68, mais remarquez les deux bornes bouteroues ouvragées, laissées en place. [BOUTEROUE : Borne qui empêche que les essieux des voitures ne brisent les angles des bâtiments. C'est là le vrai nom et le vrai emploi des bornes dans les villes, qui n'y bornent rien.]. Coupons la rue Tiron, poursuivons la rue François Miron et à l'angle de la rue de la cloche percée nous trouvons les deux dernières maisons à colombages de Paris [Remaniées sous Haussmann pour limiter les risques d’incendie, les maisons à colombages du Moyen-Âge ont presque disparu du paysage parisien… sauf quelques incroyables survivantes. les maisons des n°11 et 13 : deux très anciennes bâtisses à colombages qui nous font voyager dans le temps. La date exacte de leur construction reste encore indéterminée mais les historiens l’estiment entre le 14ème et le 16ème siècle ! La première porte le nom du Faucheur et la seconde du Mouton, des appellations qui proviendraient de vieilles enseignes. Ces impressionnantes maisons médiévales ont été restaurées dans les années 1970 et constituent aujourd’hui les derniers vestiges de cette époque, avec celle du 12 rue des Barres. En effet, un peu plus loin dans ce même quartier historique du Marais subsiste une autre maison à colombages. Il y a 500 ans, elle appartenait à des religieuses de l’abbaye de Maubuisson (dans le Val d’Oise, au nord de Paris) qui voulaient avoir un pied à terre dans le secteur. Elle abrite aujourd’hui une auberge de jeunesse. Vivreparis.fr

ces maisons dites médiévales sont datées du début du XVIe siècle, probablement autour des règnes de Louis XII et François 1er. Au Moyen Age, la principale matière première pour construire une maison était le bois. Et ceci à Paris comme dans de nombreuses villes de l’Europe occidentale. 

Pour les édifier, chaque étage était réalisé en encorbellement. En effet, chacun était positionné en saillie sur la rue par rapport à celui en dessous. Cette manière permettait d’édifier ces maisons, sans avoir à disposer de pilier allant jusqu’au sol. 

Toutefois, les deux maisons à colombage de la rue François Miron perdirent au cours du temps cet encorbellement. Ils avaient le fâcheux inconvénient de raccourcir les espaces entre deux maisons de chaque côté de la rue. Ainsi, le feu pouvait facilement se propager. 

Le pignon, classique du Moyen Age, mais interdit ensuite

La maison de droite dispose à son sommet d’une forme triangulaire classique : le pignon. Cette structure était la plus saillante de la façade, souvent pratiquement au milieu de la chaussée des rues étroites. 

Sa position la rendait très dangereuse pour les passants. Les accidents et les chutes de pignons arrivaient souvent.

La disparition des colombages et des pignons

En 1607, la ville de Paris souhaite lutter contre le risque d’incendie. Elle décide donc de poser des règles d’urbanisme fort. En effet, il est alors décidé que les pignons sont interdit. En outre, les poutres apparentes devaient être recouvertes. 

On revêtit alors les façades parisiennes de chaux blanche. Cet aspect se retrouve encore dans des vieilles photos de ces maisons.

Enseigne au mouton et enseigne au faucheur

Voici comment on désigne ces deux maisons. Au Moyen Age, les rues n’étaient pas numérotées. On se repérait par le nom des enseignes qu’elles portaient. 

Ainsi, ces deux maisons ont conservé leurs enseignes dans leur nom. Ainsi celle de gauche s’appelle la maison à l’enseigne au faucheur. La seconde avec son pignon a pour nom, maison à l’enseigne au mouton. 

Dans les enseignes médiévales, l’image du mouton revenait souvent. Ainsi, on pouvait trouver plusieurs enseignes de ce type : Le mouton d’argent, le mouton blanc, le mouton couronné, le mouton noir, le mouton d’or, les deux moutons, les trois moutons, le pied de mouton…

Restauration de maisons médiévales  
Pendant très longtemps, les poutres n’étaient pas apparentes comme on peut le voir aujourd’hui.  
Cette présentation date en effet des années 1960. Ainsi, en 1967, l’architecte Robert Hermann se chargea de la réfection de ces deux maisons. Il leur donna leur aspect actuel, en faisant ressortir le bois du colombage mais aussi en retravaillant le pignon. Le pignon qu’on peut voir aujourd’hui date de cette restauration, au moment où il fut redessiné. A noter bien sûr, que cette restauration ne reprend pas les encorbellements et les avancées sur la rue. histoir-de-paris. Fr]. Poursuivons et prenons à droite la rue du pont Louis Philippe, coupons la rue de Rivoli, continuons par la rue Vieille du Temple, prenons la rue du Roi de Sicile sur la gauche. Nous arrivons sur une placette arborée de la rue de Tibourg, poursuivons par la rue de la Verrerie.  A l'angle de la rue des Archives nous trouvons l’arrière du magasin BHV [LA PETITE HISTOIRE DU BHV MARAIS, Ouvert en 1856, quatre ans seulement après le Bon Marché, premier grand magasin de la capitale, le Bazar de l’Hôtel de Ville (devenu BHV Marais en 2013) est non seulement l’un des plus anciens commerces de Paris, mais aussi l’un des plus emblématiques. Retour sur l’histoire de cette enseigne qui s’ancre toujours aussi fièrement au cœur du Marais. UN PETIT BAZAR FAMILIAL QUI DEVIENT RAPIDEMENT GRAND Voyant que les affaires de ses vendeurs ambulants fonctionnent incroyablement bien à cet emplacement, François-Xavier Ruel, bimbelotier, et son épouse Marie-Madeleine s’installent à l’angle de la rue de Rivoli et de la rue des Archives et y ouvrent leur tout premier comptoir de bonneterie en 1856. Idéalement située à côté de l’Hôtel de Ville, la petite enseigne familiale du 54 de la rue de Rivoli ne tarde pas à prospérer et à s’agrandir. François-Xavier Ruel se diversifie dès 1860 dans la quincaillerie et la vente de jouets et bibelots et acquiert les boutiques adjacentes à peine deux ans après l’ouverture de son commerce. En 1866, dix ans après sa création, l’enseigne prend le nom de Grand Bazar de l’Hôtel de Ville et devient le tout premier établissement parisien à proposer des articles étiquetés, vendus à prix fixes et suffisamment bas pour attirer une clientèle large issue des classes moyennes, voire populaires. Petit à petit, et jusqu’à son décès le 30 janvier 1900, François-Xavier Ruel continue de développe son commerce en se diversifiant et en acquérant tous les immeubles compris entre les rues des Archives, de Rivoli, du Temple et de la Verrerie. En 1895, l’enseigne se revendique déjà comme “le plus vaste et meilleur marché du monde” ! Lorsque débute le siège de Paris à l’hiver 1870, le Grand Bazar de l’Hôtel de Ville est déjà un établissement phare du Marais et une enseigne prospère. François-Xavier Ruel, très impliqué dans la vie parisienne à travers son mandat de conseiller municipal, se montrera particulièrement généreux pendant cette période marquée par le siège de 1870 et la Commune de Paris l’année suivante. Il aidera non seulement ses employés en subvenant aux besoins de leurs familles, mais également les Parisiens par le biais d’une distribution quotidienne de pain et de vivres, et par la fondation d’un dispensaire pour les indigents du quartier de l’Hôtel de ville. Pour ses bonnes actions, le propriétaire du Grand Bazar sera honoré du titre de chevalier de la Légion d’honneur en 1893. À la mort de son propriétaire, le Grand Bazar de l’Hôtel de Ville est repris par son petit-fils, Henri Viguier. Chahuté par la réussite de ses concurrents, le Grand Bazar commence alors à vendre des articles de mode tout en restant fidèle aux comptoirs à prix unique qui ont fait son succès, et entame une grande phase de reconstruction. Le 6 octobre 1913, l’inauguration du nouveau Grand Bazar de l’Hôtel de Ville, flambant neuf après 21 mois de travaux, instaure ainsi une nouvelle période de grande prospérité. Le bâtiment est entièrement rénové, encore agrandi, et son organisation complètement remaniée. Une rotonde inspirée par celle du Printemps Haussmann est construite dans l’angle de la rue du Temple par l’architecte Auguste Roy. Le verre, les immenses charpentes métalliques, et son architecture néo-classique offrent un décor somptueux à ce nouveau bâtiment qui se met à attirer des flâneurs simplement venus admirer l’élégance de l’édifice. De style Art nouveau, l’imposant dôme est aujourd’hui encore l’étendard et l’emblème du grand magasin. UNE ENSEIGNE QUI VEND (VRAIMENT) DE TOUT Parfumerie, quincaillerie, bijouterie, prêt-à-porter homme et femme, jardinerie, bricolage, articles pour la maison, le BHV s’est peu à peu établi comme l’antre de l’achat compulsif, le bazar où l’on trouve tout ce que l’on cherche (et ne cherche pas). En 1914, Marcel Duchamp y dégota d’ailleurs un porte-bouteilles, choisi au hasard dans les rayons du magasin, et en fit l’un de ses premiers ready-mades, ces fameux objets “tout faits” qu’il sélectionne et expose pour leur neutralité esthétique, quelques années avant de réaliser son célèbre urinoir, baptisé “Fontaine”. Cyrielle Didier. Pariszigzag.fr]. Reprenons notre marche dans la rue de la verrerie, au carrefour avec la rue du Renard nous apercevons sur la gauche les tours de Notre Dame et à droite les tuyauteries de la ’’raffinerie’’ du musée d'art moderne de Beaubourg. En prenant la rue saint Martin sur la droite nous avons la petite église Saint Merri [Située en plein cœur de Paris, l’église Saint-Merri est peu connue des parisiens. Pourtant, elle inspire les artistes et intrigue toujours avec sa façade composée de mystérieuses sculptures… On la décrypte avec vous. Merri ou Merry ? Ne soyez pas étonné si vous trouvez ces deux orthographes pour parler de la même église. Son nom vient de l’abbé Saint-Médéric, décédé en l’an 700 et qui repose dans la crypte de l’édifice, dont le patronyme s’est transformé par contraction en Saint-Merri ou Saint-Merry. Deux siècles après sa mort, il est choisi pour devenir le saint patron de la rive droite de Paris. L’église actuelle a été construite pour remplacer l’ancien édifice religieux entre 1512 et 1612, ce qui explique son magnifique style gothique flamboyant typique de cette époque. On ne se lasse pas d’admirer sa façade recouverte de baldaquins, de statues, de feuillages et d’animaux fantastiques ! Parmi eux, un personnage attire particulièrement l’attention : un petit diablotin cornu, mi-homme mi-femme, doté d’ailes de chauve-souris… Il s’agirait du Baphomet, un icône occulte vénéré par les Templiers. Ces figures étranges et étonnantes fascinent les passants depuis toujours : Guillaume Apollinaire, Robert Desnos, Louis Aragon ou encore Jean Ferrat les évoquent même dans leurs œuvres littéraires. La prochaine fois que vous passez devant Saint-Merri, n’hésitez donc pas à vous arrêter pour l’observer et passez la porte pour découvrir ses vitraux du 16ème siècle, son mobilier 17ème et ses peintures dont certaines sont de véritables chefs d’œuvre ! https://vivreparis.fr/la-pepite-culturelle-la-mysterieuse-eglise-saint-merri/].
Au niveau du 76 de la rue nous trouvons une frise
dans l'angle de l’immeuble, et au 76 au premier étage une fenêtre en plein cintre entourée de guirlandes sculptés et d'angelots. Nous coupons la rue Saint Martin pourvu d'une allée central arborée. Poursuivons en face par la rue des Lombards, coupons le Boulevard Sébastopol, puis la rue Saint Denis, nous arrivons rue Saint Opportune que nous prenons à droite et arrivons rue de la Ferronnerie. Sur les arcades nous trouvons quelques représentations de l’art des rues, mais sur le pilier de l’arcade situé à gauche du N°8 nous trouvons une plaque de pierre gravée rappelant
L'assassinat d'Henri IV [Le roi meurt sous les coups de François Ravaillac le 14 mai 1610. Ce régicide surprend et bouleverse ses sujets. Le Dauphin, Louis XIII, n'a pas encore neuf ans et la reine Marie de Médicis, veuve d'Henri IV, assure une régence de 1610 à 1614, qui marque une inflexion dans la politique du royaume au sein duquel son époux avait ramené la paix civile après plus de trente ans de guerre de religion. La mort dramatique d'Henri IV concourt à sa gloire essentiellement posthume, faisant de lui l'un des rois français les plus populaires. Son prédécesseur Henri III ayant lui-même été assassiné, cet événement contribue au renforcement de l'absolutisme en France. Si l'assassinat d'Henri IV stupéfie le royaume de France, c'est surtout en raison de ses circonstances soudaines. Le régicide est en cette époque trouble un acte présenté comme légitime dans certaines circonstances et l'assassinat d'Henri III, en 1589, en réponse à l'assassinat du duc Henri de Guise et de son frère le cardinal Louis II de Lorraine, sert de référence à une frange catholique de la population. L'attitude d'Henri IV, dont le règne est contesté par une partie des sujets de son royaume, ses décisions depuis quelques mois faisant craindre une reprise des guerres de religion en Europe, rend envisageable un acte violent à son encontre. L'accession d'Henri de Navarre au trône de France n'est pas acceptée par une partie de la population catholique de France, d'autant que la sincérité de sa conversion est sujette à caution. Au cours de sa vie, il change six fois de confession. Épargné lors du massacre de la Saint Barthélémy, il prend la tête du camp protestant en février 1576. Reconnu en 1589 comme son successeur par un Henri III mourant et esseulé face à la Ligue, il adopte définitivement la religion catholique le 25 juillet 1593 et est sacré roi de France à la cathédrale de Chartres le 27 février 1594. Il doit attendre le 17 septembre 1595 pour que le pape Clément VIII lui accorde son absolution. Henri IV échappe lors de son règne à une vingtaine de tentatives d'assassinat, ce qui a pu contribuer à le conforter dans une certaine insouciance face à ces menaces. En août 1593 Pierre Barrière, un ancien soldat de la Ligue, est arrêté avant de passer à l'acte. Le 27 décembre 1594 Henri IV est blessé à la lèvre et une de ses dents est brisée, dans une seconde tentative commise par un jeune étudiant parisien, Jean Châtel. En janvier 1595, on recherche à Paris un certain Chateaufort qui serait venu de Bruxelles pour attenter à la vie du roi, tandis qu'un Parisien dénommé Guignard est exécuté, suivi d'un second régicide potentiel ayant publiquement déclaré « vouloir refaire le coup de saint Clément ». Le 1er mars de cette année, sept hommes sont arrêtés. Le lendemain c'est au tour de l'ancien prêtre Merleau de l'être. Deux semaines plus tard, un Espagnol ayant avoué avoir été envoyé par le roi d'Espagne est écartelé. Le 16 février c'est au tour de l'avocat angevin Jean Guesdon d'être exécuté. Toujours en 1595 un Italien devant tuer Henri IV avec une arbalète est exécuté à Meaux. L'année suivante, cinq autres personnes sont arrêtées. Les menaces s'estompent après l'absolution accordée par le pape en 1595 et le mariage d'Henri IV et de Marie de Médicis en 1600. On compte toutefois encore cinq autres arrestations jusqu'à la fin de l'année 1608, les suspects connaissant des sorts divers. Suite dans wikipédia ou tout autres sites internet consacré à ce roi.]. Nous pouvons passer sous l'immeuble avec ses arcades, pour voir la Fontaine des Innocents [D'abord appelée fontaine des Nymphes. La première fontaine des Innocents, adossée à église des Saints-Innocents, à l'angle de la rue Saint-Denis et de la rue aux Fers (actuelle rue Berger), à une quarantaine de mètres au nord-est de son emplacement actuel, est établie vers 1260 au cours d'une période de forte croissance de la ville. Elle était alimentée par une conduite en terre cuite amenant les eaux des sources du Pré-Saint-Gervais qui desservait également le prieuré Saint-Lazare, le couvent des Filles-Dieu et la Fontaine du Ponceau. Cette fontaine est remplacée en 1548 sous le règne du roi Henri II, au même endroit, par un édifice sous forme de loggia, œuvre de l'architecte Pierre Lescot, décorée de sculptures de Jean Goujon. Elle célébrait à l'origine l'entrée du roi dans Paris au retour du sacre de Reims, notamment celles de Jean le Bon, de Charles V, de Charles VI, de Charles VII le 12 novembre 1437 et de Charles VIII le 5 juillet 1484 : elle était une des étapes du parcours de la basilique Saint-Denis au palais de la Cité ou à la cathédrale Notre-Dame. De forme rectangulaire et non carrée comme aujourd'hui, elle ne possédait donc que trois arcades ornées de cinq naïades : deux décorant l'arcade de la rue Saint-Denis, les trois autres sculptées sur les deux arcades donnant en retour d'angle sur la rue aux Fers. Un alignement de pilastres, d'ordre corinthien, encadrant chacune des arcades supportait une frise et un attique à fronton triangulaire. L'ensemble reposait sur un soubassement d'où l'eau s'écoulait par de petits mascarons. À la fin du xviiie siècle, l'ensemble des cimetières de Paris sont vidés et remplacés par les actuels, situés à l'époque à l'extérieur de la ville. Le cimetière des Innocents, plus communément qualifié de charnier, qui jouxtait l'église des Saints-Innocents, est également vidé, à la suite de l'effondrement d'un muret dans une cave. L'église est démolie en 1785 et la fontaine se retrouve isolée dans un coin de l'espace dégagé, destiné à devenir un marché. Elle est alors déplacée, puis installée au centre de la place récemment créée et baptisée à l'époque « place du marché des Innocents ». Un ingénieur nommé Six est chargé de la démonter, tandis que les architectes PoyetLegrand et Molinos en conçoivent le nouveau plan de réédification. Ils décident de lui donner une forme de pavillon carré. Il devient donc nécessaire de sculpter une quatrième face à la fontaine, travail exécuté en 1788 par Augustin Pajou, qui s'efforce de retrouver la même inspiration que son prédécesseur. Il sculpte donc trois naïades pour compléter les cinq de Goujon : les deux de la face méridionale et celle de gauche de l'occidentale. Les autres ornements sont confiés à Lhuillier, Mézières et Daujon Quatre lions sont disposés à chaque angle. Le soubassement d'origine est remplacé par une suite de bassins superposés, prévus pour recueillir l'eau qui jaillit d'une vasque en bronze placée au centre du pavillon. Les trois bas-reliefs décorant le soubassement, menacés de rapide détérioration par l'écoulement de l'eau, sont démontés et déposés au musée du Louvre. La fontaine est également coiffée d'une petite coupole constituée de feuilles de métal imitant les écailles de poisson. Lorsqu'en 1856, un square est décidé pour remplacer le marché, devenu inutile à la suite de la construction des Halles par Baltard, la fontaine est encore déplacée de quelques mètres et recentrée dans l'espace réduit de moitié laissé à ce nouveau jardin public en 1860. Un soubassement de forme pyramidale, étagé de six bassins à bords arrondis, est ajouté sur chaque face. Le tout repose au milieu d'un bassin circulaire. Cette dernière transformation est confiée à l'architecte Gabriel Davioud. La place Joachim-du-Bellay actuelle épouse dans les grandes lignes les dimensions de ce square supprimé en 1973 lors du réaménagement des abords des anciennes Halles transférées à Rungis. Sur chacune des trois faces originales, des pilastres jumelés d'ordre corinthien encadrent une arcade surmontée d'un attique et d'un fronton triangulaire. Les naïades au corps voilé, en bas-relief, s'insèrent entre les pilastres. Chacun des attiques est décoré de scènes mythologiques relatives aux sources et fontaines. La décoration du soubassement de la fontaine d'angle du xvie siècle était composée de trois bas-reliefs. Des nymphes couchées en compagnie de Tritons et de petits génies y sont sculptés entourés de créatures mythologiques. Ces bas-reliefs, démontés lors du premier déplacement de la fontaine, sont au musée du Louvre. Ces bas reliefs sont probablement le premier exemple de représentation tirée de la mythologie dans l'espace public en France. La quatrième face, de 1788, conserve la même ordonnance que les trois autres d'origine. Pajou prit pour modèle la statue de la Paix, de Goujon, que l'on peut voir au musée du Louvre. L'artiste a sculpté les bas-reliefs de cette face méridionale, ainsi que ceux du panneau gauche de l'arcade occidentale. Wikipedia]. Poursuivons la rue de la Ferronnerie sur la gauche, le long de l'immeuble avec ses arcades. Nous arrivons dans le quartier des anciennes Halles (à une époque appelé le forum). Remontons sur la droite par la place Marguerite de Navarre. Traversons le jardin Nelson Mandela par l’allée Supervielle. Nous sommes sur les anciens emplacements des Halles Baltard, le ventre de Paris. [Les Halles furent construites sur la maison des Frères Pithou par Bataille, Périsse et Moisant, dans le pur style Baltard qui conjugue le fer, la fonte et le verre. Dix pavillons furent construits entre 1852 et 1870, la construction des deux derniers s'acheva en 1936. Ils furent démolis en 1971 et 1973 pour permettre la construction de la gare RER et du Forum des Halles. Dans le Paris tentaculaire des années 1960, l'asphyxie devint si gênante pour la ville qu'il fallut créer un marché moderne, géant, adapté aux contraintes d'une ville qui avait doublé de volume en quelques décennies. En 1969, on créa donc l'immense marché de Rungis et on entreprit la démolition du quartier historique des Halles, si typique de l'architecture métallique du XIXème siècle avec ses pavillons de fer signés par l'architecte Victor Baltard (1805-1874). Deux pavillons furent sauvés et réinstallés l'un à Nogent-sur-Marne (France) et un autre transporté à Yokohama au Japon. A la place a été construit en souterrain sur 7 hectares: une grande gare du métro et du RER, des voies routières, des parkings, un  centre commercial le Forum des Halles et divers autres équipements. Paris.190lartnouveau.fr C'était tellement bien que quarante ans plus tard on le rénova pour construire quelques chose de… pas mieux. Sincèrement je pense que la capitale n'aurait rien perdu en conservant les constructions Baltard tout en reléguant le marcher à Rungis. Vous trouverez sur ce site de très belles photos de l'époque.  Les Halles de Paris était le nom donné aux halles centrales, marché de vente en gros de produits alimentaires frais, situé au cœur de Paris, dans le 1er arrondissement, et qui donna son nom au quartier environnant. Au plus fort de son activité et par manque de place, les étals des marchands s'installaient même dans les rues adjacentes. Elles sont le décor principal du Ventre de Paris d'Émile Zola. À l'emplacement de ce vaste marché, qui se tenait jusqu'au début des années 1970, se trouvent aujourd'hui un espace vert (le jardin Nelson-Mandela, précédemment jardin des Halles), un centre commercial souterrain (le Forum des Halles) et de nombreux espaces consacrés aux loisirs (piscine, cinéma) et aux activités culturelles (conservatoire, bibliothèque, centre culturel). La gare RER Châtelet - Les Halles, située sous le complexe, est la plus grande gare souterraine du monde et permet un accès depuis toute la région parisienne. Le marché principal de Paris a changé de place plusieurs fois, pour suivre l'évolution démographique et la croissance rapide de la ville. Le premier marché animait le cœur de l'île de la Cité, puis il s'implanta de l'autre côté de la Seine, en plein air, sur la terre battue, place de Grève — l'actuelle place de l'Hôtel-de-Ville — jusqu'au xiie siècle. Vers 1110, Louis VI le Gros décida un nouveau transfert en rase campagne, sur l'emplacement d'anciens marécages asséchés et transformés en champs, d'où le nom de « Campelli » ou « Champeaux », qu'on retrouve aujourd'hui dans la rue des Petits-Champs. Et pendant plus de huit siècles, les Halles allaient rester à cet emplacement, en subissant de continuelles transformations, pour essayer de s'adapter aux besoins sans cesse croissants de la capitale. Le pilori du roi situé aux Halles était le seul à Paris, les seigneurs haut-justiciers n'ayant droit qu'à une échelle de justice. Le premier pilori installé à un carrefour près de la place de Grève est transféré aux Halles sous le règne de Saint-Louis. Il était placé à l'angle nord-est du marché
aux poissons à proximité de la fontaine et d'une croix. Tombant en ruines, il est reconstruit en 1502, brûlé par les parisiens en 1516 et encore reconstruit en 1542 Le pilori des halles était une tour avec un rez-de-chaussée habitable surmonté d'un étage hexagonal sur une roue mobile en fer, avec la place pour six condamnés. Les parois étaient percées de trous dans lesquels le condamné passait sa tête et ses mains. Cette peine d'exposition publique infâmante dans un lieu particulièrement fréquenté était infligée aux commerçants ayant fait usage de faux-poids, aux banqueroutiers, aux faux-témoins, aux proxénètes et aux blasphémateurs qui avaient la langue coupée à la cinquième récidive. Il est supprimé en 1789. Jusqu'à la fin du xviie siècleModifier 1137 : Louis VI le Gros ordonne le transfert des deux marchés (marché Palu de l’île de la Cité et marché central de la place de Grève, devenus insuffisants face à l'accroissement de la ville) vers le centre de Paris, au lieu-dit Les Champeaux (« Petits Champs »), à l’endroit d’anciens marécages situés alors extra-muros, à l'emplacement actuel, y faisant construire une grande halle au croisement stratégique de trois voies importantes, la rue Saint-Denis, la rue Montmartre et la rue Saint-Honoré. Fin 1137, le nouveau roi de FranceLouis VII le Jeune, exempte Adelente Gente de tout droit sur une maison et un four qu'elle avait fait construire au nouveau marché des Champeaux qui prend le nom de fief de la Rapée et qui subsistera jusqu'à la Révolution. 1181-1183 : Philippe-Auguste achète la foire Saint-Ladre ou Saint-Lazare, située dans les faubourgs du nord de la ville et dépendante de la léproserie située dans l'enclos Saint-Lazare, en 1183 ou 1181et la transfère à l'emplacement même des futures Halles. Cet achat lui permet de prolonger l'aqueduc qui amenait l'eau des sources du Pré-Saint-Gervais au prieuré Saint-Lazare jusqu'aux halles où est établie la première fontaine publique de Paris. Deux bâtiments couverts sont élevés pour assainir le nouveau marché en 1183. Très intéressé par le développement de ce marché central
Philippe Auguste réglemente lui-même le commerce des denrées essentielles : viande, pain et vin. Quelques années plus tard, le roi achète à Adam, archidiacre de Paris, puis évêque de Thérouenne, l'entière propriété des terrains du fief de Thérouenne en payant une redevance à l'évêché de Paris. Il s'agit d'un bazar immense où, sur des emplacements spéciaux, se vendent des denrées alimentaires, du textile, des chaussures, de la mercerie. Les marchands s'installent sous des abris particuliers, proches des maisons où se trouvaient les commerces fixes des fabricants. C'est ainsi que la rue de la Grande Friperie doit son nom au nombre de commerces de fripes. Progressivement, d'autres marchands viennent s'installer autour de ceux qui avaient déjà leur emplacement. Compte tenu de l'augmentation des échanges, Philippe Auguste fait construire les premières halles pour les drapiers et tisserands, mais le marché continue de s'étendre, de telle sorte qu'en 1269 Saint Louis fait construire trois nouvelles halles (le lieu au Moyen Âge continue à s'appeler le plus souvent « la Halle » en référence à celle de 1137) : deux marchés sont affectés aux drapiers, le troisième aux merciers et aux corroyeurs. À partir du xvie siècle, on envisage sa réorganisation et l'élargissement des voies. La vente en gros des poissons aux Halles de Paris se faisait non de gré à gré entre vendeurs et acheteurs, mais aux enchères et par l’intermédiaire d’officiers publics. 1543 : par l'édit de Réformation, François Ier décide la reconstruction des Halles pendant vingt-neuf ans. Il s'y prend de manière que Paris y gagne, et le Trésor aussi. Au terme d'un édit du 20 septembre, il ordonne « la vente aux enchères des places vides des halles » annonçant la renonciation des Domaines à la faculté de rachat ; en retour, les acquéreurs avaient obligation d'exécuter, dans des délais fixés, la démolition de bâtisses existantes et la reconstruction de « maisons et manoirs commodes ». Jusqu'en 1572, on fait bâtir des maisons avec, généralement, au rez-de-chaussée, des portiques ou galeries couvertes connus sous le nom de « piliers des Halles », qui disparaissent lors de la construction des pavillons Baltard. Au centre de ces galeries à arcades se trouve le « carreau », marché du pain, du beurre, du fromage et des œufs. Les halles restent jusqu'au cours de la deuxième moitié du xviiie siècle à leur emplacement du Moyen-Âge sur une surface restreinte, faiblement augmentée lors de la reconstruction du xvie siècle, qui n'était plus en rapport avec la croissance de la population. De plus, la majorité des marchandises étaient exposées à l’air libre dans des espaces où s’accumulaient les immondices, sauf quelques parties abritées par des halles, dont celles aux poissons. La conception de la gestion de la ville évolue à cette époque ce qui amène à prendre des mesures d'hygiène et de sécurité, telles que le transfert des cimetières urbains à la périphérie, et à améliorer les conditions d'approvisionnement. La Halle aux blés construite sur les plans de Nicolas Le Camus de Mézières ouvre en 1763. L'ancienne halle aux blés devient la halle à la viande, elle-même transférée en 1818 au marché des Prouvaires. Sa coupole détruite par un incendie est reconstruite par François-Joseph Bélanger en 1812. Le Marché des Innocents , marché aux fleurs, fruits et légumes, situé à proximité, entre les rues Saint-Denisde la Lingerie, de la Ferronnerie et aux Fers (emplacement de l'actuelle rue Berger), est inauguré le 24 février 1789 à l'emplacement de l'ancien cimetière des Innocents, ce qui double la surface des Halles. Napoléon Ier réglemente l'abattage des animaux par l'établissement de cinq abattoirs à la périphérie de la ville et entreprend une réorganisation cohérente des marchés couverts. Il projette en 1811 de faire construire une halle centrale entre le marché des Innocents et la Halle aux blés. La chute de l'Empire en 1815 retarde la poursuite de ce projet qui connaît cependant un début d’exécution avec la création du Marché des Prouvaires
Louis Napoléon Bonaparteprésident de la République« le périmètre des halles centrales de Paris et les alignements nécessaires pour le percement et l'élargissement de diverses rues qui doivent en faciliter les abords, sont définitivement arrêtés ». Ce marché ouvre en 1818 sur un rectangle à l'ouest de l'emplacement du domaine des halles des années 1850-1860. Le marché à la viande qui était situé à l'emplacement d'origine de la halle aux blés (déplacée en 1770 dans un bâtiment, qui sera ensuite celui de la Bourse de Commerce), y est transféré.
Un marché aux herbes s'installe à la place de cette ancienne halle à la viande. Une halle aux poissons est construite en 1822 à l'emplacement de l'ancien marché aux poissons (« la marée »), et une halle au beurre, aux œufs et aux fromages à proximité en 1823. L'extension des parties couvertes est une mesure destinée à la commodité des vendeurs et aussi à l'amélioration des conditions d'hygiène. Jusque vers 1840, l’approvisionnement était assuré par voie d’eau (Seine, Marne, Oise et canaux) et par les charrettes des producteurs de légumes et de beurre sur une distance maximum de 100 à 120 kilomètres, à l’exception du poisson transporté par des convois accélérés à partir des ports de la Manche. Les marchandises arrivaient aux halles par des rues étroites. La population de Paris ayant continué sa croissance depuis la dernière extension des marchés en 1818, le réaménagement des Halles devenait nécessaire. Aussi, le préfet
Rambuteau crée la Commission des Halles, qui a pour mission d'étudier l'intérêt de garder les Halles à leur emplacement ou bien de les déplacer. Plusieurs projets sont présentés de 1841 à 1851, dont celui d'Hector Horeau qui propose en 1845 le déplacement du marché sur un espace rectangulaire entre la Seine et le marché des Innocents. Une ordonnance du 17 janvier 1847 fixe le périmètre des halles centrales de Paris. En 1848, un concours d'architecture est lancé et est remporté par Victor Baltard, associé à Félix Callet. Dans un premier temps, le projet validé par l'administration prévoyait une construction en pierre avec des locaux presque clos. Un premier pavillon en pierre est alors construit à partir de septembre 1851 en face de l'église Saint-Eustache. Il est vite surnommé « le Fort de la Halle » en raison de son caractère massif. Dans un décret du 10 mars 1852, signé par L'exécution immédiate du projet est déclarée d'utilité publique. Pour cela, le préfet de la Seine, agissant au nom de la ville de Paris, est autorisé à « acquérir, soit à l'amiable, soit, s'il y a lieu, par voie d'expropriation, conformément à la loi du 3 mai 1841, les immeubles ou portions d'immeubles dont l'occupation est nécessaire ». À la suite d'une visite le 12 juin 1853, Napoléon III demande l'arrêt des travaux et l'adoption d'un système de construction en métal. L'Empereur, enthousiasmé par la gare de l'Est récemment construite, aurait dit au préfet Haussmann : « ce sont de vastes parapluies qu'il me faut, rien de plus ! ». Baltard, architecte classique jusque-là, aurait été alors réticent à cette innovation. Napoléon III est également influencé par sa femme, l'impératrice Eugénie, qui est emballée
par le tout nouveau Crystal Palace construit à Londres. La construction de ce premier pavillon est cependant achevée et il reste en usage jusqu'à sa démolition en 1866. En 1854, après bien des tâtonnements et des hésitations et la présentation de projets alternatifs comme celui de Thorel, Victor Baltard présente son projet définitif. Il projette d'édifier douze pavillons couverts de vitrage avec des parois en verre et des colonnettes en fonte. Ces pavillons sont regroupés en deux groupes séparés par une rue centrale à ciel ouvert située au niveau du chevet de l'église Saint-Eustache (suivant le tracé de l'actuelle allée André-Breton), chacun des six pavillons des deux groupes étant réunis entre eux par des rues couvertes. Un décret impérial du 21 juin 1854, signé Napoléon III, modifie le périmètre des halles et les alignements arrêtés et déclare le projet d'utilité publique. Les premiers pavillons sont ouverts en 1857, les autres en 1858, 1860 et 1874. Le premier pavillon en pierre construit en 1853 est démoli en 1866 et reconstruit en 1869 sur le modèle des autres. L'ensemble des dix pavillons couvre une surface de 34 817 m2 remplaçant celle de 8 860 m2 des marchés d'approvisionnement antérieurs (marché des Innocents, marché des Prouvaires, marché de la Verdure, halle aux œufs, beurre et fromage, halle aux poissons et marché du Légat affecté aux pommes de terre). Chaque pavillon a sa spécialité : le numéro 3 pour la viande, le numéro 9 pour le poisson, etc. Les fruits et légumes sont vendus sur le Carreau, dans les allées couvertes et sur les rues alentour. Les caves abritent lotisseurs-gaveurs, cabocheurs, pétrisseurs de beurre, compteurs-mireurs d’œufs, etc.
Les bâtiments situés sur le territoire des pavillons et aux alentours sont expropriés et plusieurs voies sont ouvertes aux environs à la place des bâtiments démolis : rue du Louvrerue de Turbigorue des Hallesrue du Pont-Neufrue Berger et prolongement de la rue Pierre-Lescot jusqu'au square des Innocents ouvert à la place du marché des Innocents. Le marché des Innocents à proximité est également supprimé et remplacé en 1860 par les pavillons aux fruits et aux légumes. Ainsi disparaissent le carreau de la Halle, la Halle aux fruits, la Halle aux Draps et Toiles, les rues de la Tonnelleriede la Fromageriedu Marché-aux-Poiréesde la Cordonneriede la Petite-Friperiede la Grande-FriperieJean-de-Baucedu Contrat-Social et la place du Légat. À partir des années 1850, le transport ferroviaire accroit le rayon d’approvisionnement à plusieurs centaines de kilomètres et les conditions d’accès sont quelque peu améliorées par la percée de nouvelles voies, rue du Pont-Neuf, rue de Turbigo et rue des Halles. Cependant, les Halles restent à l’écart des axes majeurs, la grande croisée de la rue de Rivoli et du boulevard de Sébastopol. De plus, les halles ne sont pas reliées par voie ferrée, contrairement aux abattoirs de la Villette créées à la même époque, un projet de desserte ferroviaire envisagé en 1854 par la ligne de Petite Ceinture via la gare de l'Est étant resté sans suite.
  Une liaison secondaire est cependant établie de 1894 à 1936 par le chemin de fer sur route et tramway l'Arpajonnais qui achemine de nuit (de 1 heure à 4 heures) les produits des exploitations maraichères de la périphérie sud de la région (autour d’Arpajon à 37 kilomètres) et évacue au retour des gadoues qui servent d'engrais. Le volume transporté par cette ligne secondaire atteint au maximum 24 440 tonnes en 1927 ce qui ne représente qu'une faible part de l’approvisionnement des Halles. La circulation des camions amène la suppression de l'Arpajonnais en 1936 et le quartier est de plus en plus encombré. Les ventes s'étendent au-delà des pavillons dans les rues avoisinantes sur des espaces affectés. La croissance du volume des transactions de marchandises amène à supprimer autour de 1900 les marchés au détail encore existants et à réserver les halles centrales exclusivement à la vente en gros. Wikipedia (Photos des Halles https://www.google.com/search?client=firefox-b-d&sxsrf=AJOqlzWABB6ZY01D3Qb4RCRj27zxgXyNgQ:1674314824721&q=photo+halles+baltard+gratuit&tbm=isch&source=univ&fir=BIAxQlwAvtTWFM%252Cg0GU_wMWpo6zJM%252C_%253BOowV21ZUJQtdCM%252CTsX4w6ctDbkdkM%252C_%253BWsYTUVxRKvE-NM%252CNRfYGxpEE_TlvM%252C_%253B8kZrmR9Pf8X4VM%252CLTtOfg8szg6jZM%252C_%253By9RaiBxEXejR8M%252CqMZuJjz5epWBjM%252C_%253BrsNLAmCsgmAGDM%252CDAhFn_PDPLeH4M%252C_%253BNKXlTthiaHRg_M%252CH7y-QFv4aSqSLM%252C_%253BbkvTpO9AJhd1uM%252CTsX4w6ctDbkdkM%252C_%253BN8qPseqRyVaavM%252CUMoJ_BWT3RCQtM%252C_%253B9PzQM_EphoVSYM%252CTsX4w6ctDbkdkM%252C_&usg=AI4_-kSA3ZTV-rPa3jHWXb1xiOFSfD6tmQ&sa=X&ved=2ahUKEwi4l_ri_Nj8AhXeQaQEHfh3BuEQjJkEegQICRAC&biw=1536&bih=711&dpr=1.25#imgrc=9PzQM_EphoVSYM ]. Nous arrivons à l'église Saint Eustache (détail dans une précédente promenade). Au chevet de l'église rejoignons la rue Turbigo que nous prenons à droite jusqu'à la rue Etienne Marcel que nous prenons à gauche. Sur notre droite nous trouvons la Tour Jean Sans Peur [monument qui passe assez inaperçu lorsque l’on passe devant. Peut-être parce que, malgré son architecture atypique, il n’est aujourd’hui qu’un vestige coincé dans la cour d’une école élémentaire de la rue Etienne Marcel… Un monument pourtant exceptionnel, rare témoin de l’architecture médiévale à Paris. Si la tour visible aujourd’hui fut édifiée en 1408 par le Duc Jean Sans Peur (de son vrai nom Jean Ier de Bourgogne), l’hôtel qui existait autrefois tout autour fut construit pour le neveu du roi Saint-Louis en 1270, avant de devenir par mariage propriété des Ducs de Bourgogne en 1318. Jean Sans Peur est connu dans l’histoire de France pour avoir fait assassiner en 1407 Louis d’Orléans, son cousin et… frère du roi Charles VI. Un assassinat qui fut l’élément déclencheur de la reprise de la guerre de Cent Ans, et plus particulièrement de l’opposition entre Armagnacs et Bourguignons. Une guerre civile dont vous découvrirez l’histoire et les principaux évènements lors de la visite de la tour. Haute de 27m, la Tour Jean Sans Peur est la plus haute tour médiévale civile visible à Paris, représentative dans son architecture des grands logis princiers de l’époque. Ouverte au public depuis 1999, elle organise également des expositions temporaires, souvent liées à l’époque médiévale. L’intérieur du monument concentre quant à lui des éléments d’architecture d’exception, dont un fabuleux escalier à vis surplombé par une voute au décor végétal. Vous visiterez aussi au sommet deux chambres au niveau de confort (latrines, cheminées, aération,…) remarquable pour l’époque. Vous remarquerez d’ailleurs que les 2 chambres sont la réplique exacte l’une de l’autre. Cela est tout à fait normal. Malin, le Duc souhaitait ainsi induire en erreur ses possibles assaillants en logeant ses serviteurs dans une chambre… identique à la sienne ! Ce qui ne l’empêcha pas pour autant de se faire assassiner, en septembre 1419. Mais à Montereau (Seine-et-Marne), bien loin de Paris et sa tour… Notez enfin que la Tour Jean Sans Peur fut construite sur le vestige d’une tour de l’enceinte Philippe-Auguste, fortification qui entoura Paris à partir du début du 12e siècle. Il y a donc ici 2 tours médiévale l’une au-desus l’autre. unjourdeplusaparis.com]. La rue est bordée de beaux immeubles Hausmalien. Poursuivons jusqu'au carrefour avec les rue Montmartre et Jean Jacques Rouseau. Prenons cette dernière sur la gauche. Ici aussi nous avons de beaux immeubles en pierre. Remarquez l'immeuble du 55 avec sa tour, certainement plus moderne que les autres puisque c'était un bâtiment regroupant un central téléphonique du temps ou les portables n'existaient pas et ou il fallait passer par une opératrice pour obtenir son correspondant. [L’Hôtel des Téléphones, dit Central téléphonique Gutenberg, amalgame les genres et les époques dans une composition des plus intrigantes. Deux tourelles d’angle d’inspiration médiévale, de vastes verrières empruntées au vocabulaire architectural industriel du XIXème siècle, la pimpante citadelle est revêtue de briques vernissées bleu ciel, tout à fait Art déco avant l’heure. Dans un quartier marqué par l’esthétique haussmannienne triomphante et la pierre blonde, le Central Téléphonique Gutenberg détonne. Le téléphone, dont l’invention en 1876 est attribuée à l’écossais Graham Bell (1847-1922), est introduit en France à partir de 1879 par le biais de réseaux privés. Le Ministère des Postes et des Télégraphes les nationalise en 1889. A Paris, l’engouement pour ce mode de communication inédit est à son comble. Afin de répondre à la demande grandissante de raccordement, il devient nécessaire de créer de nouveaux centraux téléphoniques d’envergure. L’architecte Jean Boussard (1844-1923) est chargé d’édifier le plus vaste de Paris. Mais sa forteresse médiévale bleu layette inaugurée en 1893 est détruite par un incendie en 1908. Charles Giroud (1871-1955) la reconstruit quasiment à l’identique. Il reprend le fer, le verre des verrières monumentales, la brique vernissée mais opte pour une structure en béton armé, matériau nouveau. Le Central Gutenberg garde sensiblement la même silhouette malgré un niveau supplémentaire. De trois étages, il passe à quatre. De nos jours, cet édifice iconique de l’histoire du réseau téléphonique parisien n’est protégé que par le plan d’urbanisme local. Premier bâtiment construit par l’Etat dans le cadre d’un programme de service public naissant, il ne bénéficie pourtant pas d’une inscription à l’inventaire des Monuments historiques. L’essor du téléphone à la fin du XIXème siècle modifie profondément le quotidien des abonnés ainsi que le paysage. En France, l’Etat après avoir laissé les entreprises privées gérer l’exploitation de ce nouveau mode de communication va reprendre le contrôle. A partir de 1879, l’administration organise les gros travaux, pose les câbles nécessaires au développement du réseau tandis que les compagnies privées implantent les centraux téléphoniques et raccordent les abonnés. A Paris, ainsi que dans de nombreuses villes, la Société générale des téléphones, la SGT, détient le monopole. Mais le temps est compté. En 1889, les concessions ne sont pas renouvelées par la direction générale des Postes et Télégraphes. Les réseaux téléphoniques et leurs infrastructures sont nationalisés. Ces dernières laissent à désirer. Très vite, les centraux sont débordés par l’afflux des demandes d’abonnement. Une commission consultative suggère la construction de quatre grands centraux téléphoniques à Paris afin de remplacer les douze bureaux existants hérités de la SGT. Le tout premier, le plus grand, l’Hôtel des Téléphones est implanté en face de l’Hôtel des Postes. La démolition d’un édifice préexistant libère une parcelle étroite de 1200 mètres carrés, le long de la rue Gutenberg. Cette dernière, entre la rue du Louvre et la rue Jean-Jacques-Rousseau, est déclassée en 1891 de la voirie parisienne. Elle devient une voie privée réservée aux services des PTT, fermée au public par des grilles. Désormais courette intérieure où sont remisées les voitures hippomobiles de l’Hôtel des Postes. La construction du Central Téléphonique Gutenberg est confiée à Jean Boussard, jeune architecte ambitieux pour qui cette étape au service de l’Etat après avoir brillé dans les cercles privés doit assurer les débuts de la gloire. Il dépose lui-même le permis de construire au nom de l’Etat le 9 octobre 1890. L’autorisation de bâtir intervient en janvier 1891. Le chantier débute dans la foulée en avril 1891. Boussard imagine un bâtiment inédit, tout en longueur, dont les deux ailes s’articulent autour de la cour. Flanqué à ses extrémités de deux tourelles d’angle en maçonnerie de pierre et de briques, surmontée d'un dôme, l’édifice prend des allures d’inspiration médiévale. Architecte de son temps, Jean Boussard puise dans les préceptes du rationalisme, évidents dans les élévations et la conception des espaces intérieurs. La vocation du Central Téléphonique, sorte d’usine urbaine, semble suggérer par sa nature même l’utilisation de matériaux empruntés à l’architecture industrielle, le verre, le fer. Les encadrements des baies en terre brute et le revêtement de briques émaillées bleu clair pour l’appareil des murs, apparaissent plus comme une coquetterie selon son propre goût, celui de son époque.  Parisladouce.com]. Faisons un esse gauche-droite, traversons le petit  parc, prenons la rue Viarmes sur la gauche, nous voilà devant l'ancienne Bourse du Commerce [La halle aux blés : Philippe Auguste avait établi les Halles de Paris aux Champeaux : les blés de la plaine de Luzarches y arrivaient par la route, et ceux de la Brie dans des bateaux qui abordaient au port au Blé, au pied de l'hôtel de ville. Mais le quartier était l'objet d'une cohue permanente qui compliquait l'acheminement des grains. Au xviiie siècle, la halle au blé se situait entre la rue de la Tonnellerie et la rue de la Fromagerie (au niveau de l'actuel forum des Halles). Pour assurer une meilleure efficacité au commerce du blé — qui formait, au xviiie siècle, le principal objet d'étude des économistes — on envisagea de construire une nouvelle halle aux blés. Depuis longtemps, les terrains de l'ancien hôtel de Soissons, que guettaient les créanciers de Victor-Amédée de Savoie, prince de Carignan, avaient été identifiés comme particulièrement propices à cet usage en raison de leur proximité avec la Seine, par où circulaient les bateaux chargés de grains. Le prince meurt en 1741 et l'hôtel est saisi par ses créanciers qui obtiennent l'autorisation de le démolir pour en vendre les matériaux. L'hôtel est détruit en 1748-1749. En 1755, la propriété est acquise par la ville en vertu de lettres patentes de 1755. Des lettres patentes du 25 novembre 1762, enregistrées en parlement le 22 décembre suivant, autorisèrent le lotissement de l'ancien hôtel de Soissons et la construction d'une nouvelle halle au blé. Une compagnie fut créée par les frères Bernard et Charles Oblin, avec l'appui du contrôleur généralJean Moreau de Séchelles et du prévôt des marchandsPontcarré de Viarmes, et malgré les objections du parlement de Paris. Les frères Oblin projetaient de construire une vaste halle, d'ouvrir des rues alentour et d'y construire des immeubles dont la location financerait l'opération. Ils prévoyaient également de créer une gare d'eau dans la plaine d'Ivry. L'architecte et théoricien Nicolas Le Camus de Mézières fut chargé de la construction de la halle et du quartier avoisinant entre 1763 et 1767. Comme d'autres architectes de son temps, il admire les édifices antiques circulaires du Panthéon et du Colisée. Le terrain dessinait un pentagone irrégulier. Les marchands étaient partagés sur la forme à donner à l'édifice : certains préféraient un « carreau » où la lumière du jour permettait de juger de la qualité des marchandises, tandis que d'autres soulignaient les avantages d'un édifice couvert pour les protéger des intempéries. Le Camus opta pour un bâtiment de plan annulaire, de 122 mètres de circonférence, percé de 25 arcades : la partie centrale restait ainsi à ciel ouvert, mais deux galeries concentriques, ouvertes sur l'extérieur par 24 arcades et couvertes de voûtes supportées par des colonnes d'ordre toscan, formaient un abri commode. Les voûtes étaient surmontées d'un vaste grenier voûté. Ces galeries renfermaient les locaux de la police, du contrôle des poids et mesures, des statistiques. Au premier étage, se trouvaient de vastes greniers couverts de voûtes ogivales en briques et accessibles par deux beaux escaliers tournants dont l'un était à double révolution, comme à Chambord, afin que le personnel administratif et les négociants n'aient pas à croiser les portefaix. Le nouvel édifice fut très admiré. Il illustrait des conceptions qui commençaient alors à se dégager : la notion de monument public, isolé et dégagé par rapport au tissu urbain — ce qui, en l'espèce, présentait en outre l'avantage supplémentaire de réduire les risques d'incendie — ; l'adéquation entre la forme et la fonction. La sobriété, la transparence, le jeu des volumes rappelaient l'architecture gothique, qui recommençait à être admirée. Selon Michel Gallet, ce monument rationnel, élégant, « fut accueilli comme le symbole d'un gouvernement paternel et d'une administration prévoyante, comme un témoignage du zèle municipal pour le bien public. L'activité dont elle était le théâtre enseignait au peuple que l'abondance est la récompense du travail ». On avait d'abord songé à déplacer la colonne astronomique de Ruggieri pour la placer au centre de l'édifice, mais on dut renoncer à ce projet. On se borna donc à réparer le monument, tout en lui ajoutant une fontaine et un cadran solaire, dessiné par l'astronome Alexandre Guy Pingré, et à le laisser en place, aux abords du nouveau bâtiment. Autour de la halle aux blés, on traça une rue circulaire — l'actuelle rue de Viarmes — d'où rayonnaient six autres voies. L'ensemble de ces voies reçurent les noms des échevins (rue Devarennerue Vannesrue Mercierrue Babille), du prévôt des marchands de Paris (rue de Viarmes), du lieutenant de police (rue Sartine) et celui des lotisseurs (rue Oblin). La largeur de la rue de Viarmes est fixée à 39 pieds et celles des six autres rues à 24 pieds. Au nord, une petite place circulaire devait assurer l'articulation avec le vaste parvis projeté devant l'église Saint-Eustache. Le quartier fut élevé d'un dense réseau d'habitations populaires autour de cours étroites. La cour intérieure fut primitivement laissée ouverte, mais cela nuisait à la conservation des grains. Entre septembre 1782 et janvier 1783, les architectes Jacques-Guillaume Legrand et Jacques Molinos la couvrirent d'une coupole en charpente, exécutée par le menuisier André-Jacob Roubo, qui démontrait les qualités de la charpente à petits bois conçue par Philibert Delorme au xvie siècle. Cette charpente était constituée d'arêtes de planches de sapin, séparées par des châssis vitrés, couvertes de cuivre étamé et de lames de plomb. Elle culminait à 38 mètres au-dessus du sol et était surmontée d'une lanterne en fer, dotée de vitres. Elle est mentionnée dans les Mémoires secrets de Bachaumont (17 novembre 1783) comme « un des plus grands ouvrages de serrurerie en ce genre » et sommée d'une girouette et d'un paratonnerre. Mais Bachaumont prend en réalité sa source dans le Journal de Paris de 1783. Cette réalisation fut très admirée, notamment par Thomas Jefferson, alors ambassadeur des États-Unis à Paris. On n'hésitait pas à la comparer au dôme de la basilique Saint-Pierre de Rome. Selon Arthur Young, dans Voyages en France : 
« la plus belle chose que j'ai vue dans Paris c'est la halle aux blés .La coupole est aussi légère que si elle avait été suspendue par la main des fées. Dans l'arène, que de pois, de fèves, de lentilles on y vend. Dans les divisions d'alentour il y a de la farine sur les bancs. On passe par des escaliers doubles tournant l'un sur l'autre dans des appartements spacieux pour mettre du seigle, de l'orge, de l'avoine, le tout si bien projeté et si bien exécuté que je ne connais aucun bâtiment public en France ou en Angleterre qui le surpasse. »
La coupole en bois fut détruite par un incendie en 1802. Un décret impérial du 4 septembre 1807 prévoit que « la Halle aux Bleds de la ville de Paris sera couverte au moyen d’une charpente en fer, dont les arcs verticaux seront en fer fondu. Elle sera couverte en planches de cuivre étamé »
. Sa reconstruction, entre 1806 et 1811, fut confiée à l'architecte François-Joseph Bélanger et à l'ingénieur François Brunet. Elle était en fonte et primitivement couverte de feuilles de cuivre. Les 25 fenêtres de l'ancienne coupole furent remplacées par une lanterne qui éclairait la rotonde. L'usage de la fonte et du cuivre en faisait un ouvrage d'avant-garde, que Victor Hugo, qui la comparait à une casquette de jockey, n'appréciait guère. En 1838, les plaques de cuivre furent remplacées par des vitres. Le bâtiment fut à nouveau ravagé par un incendie en 1854. La halle aux blés, dont l'activité n'avait cessé de diminuer, a été fermée en 1873 et le bâtiment fut attribué en 1885 à la Chambre de commerce, laquelle le fit transformer en bourse de commerce, qui était auparavant hébergée dans les locaux du palais Brongniart. L'architecte Henri Blondel, chargé des travaux, fit transformer l'ancienne halle au blé en bourse du commerce. Seule la coupole et les murs la soutenant furent conservés. Il modifia la coupole en fonte et verre (reconstruite plus haute, avec un nouvel étage et un entresol) et fit maçonner la partie inférieure en brique. Des colonnes corinthiennes et des sculptures allégoriques néo-Renaissance décorent la façade. À l'intérieur, une fresque monumentale orne désormais la coupole. L'ancien escalier à double révolution est conservé. La reconstruction de la bourse s'intègre dans les travaux de transformation de Paris sous le Second Empire. Un décret d'avril 1860 prévoit l'extension du périmètre des halles centrales de Paris « au moyen de l’établissement de deux nouveaux pavillons qui seront construits sur l'emplacement de l'îlot de maisons situé entre les rues du Four et de Viarmes et des rues de Vannes et Oblin à supprimer ». En juin de la même année, le décret déclarant d'utilité publique le percement de la rue du Louvre prévoit la « régularisation des abords de la halle au blé,
  du côté de l'ouest ». Le décret de juin 1860 n'est toutefois mis en application qu'à la fin des années 1880 au même moment que la reconstruction de la halle. Après qu'un arrêté préfectoral du 4 décembre 1886 a déclaré cessible immédiatement les propriétés pour le dégagement des abords de la bourse de commerce à l'ouest, les immeubles sont démolis en juillet-août 1887. La rue de Viarmes est alors élargie à l'ouest et les deux ilots d'immeubles à colonnades encadrant la 
rue Adolphe-Jullien, nouvellement créée, (nos 1 à 29) sont alors construits. Avec les nouveaux travaux, les rues Sartine, Mercier et Babille sont supprimées et la nouvelle bourse n'est plus accessible que par cinq rues. Dans les années 1910-1920, la  rue du Colonel-Driant est percée dans l'axe de la rue Adolphe-Jullien, dégageant ainsi la perspective depuis l'ouest. À l'origine, cette rue devait relier la bourse de commerce à l'avenue de l'Opéra à travers le Palais royal. Dans les années 1930, l'environnement de la bourse change à nouveau. Le décret de 1860 prévoyant l'extension des halles centrales de Paris est finalement mis à exécution. Les immeubles à l'est du bâtiment sont détruits afin d'ériger les pavillons nos 1 et 2. La rue Oblin et la rue Vannes sont alors supprimées. Ces deux pavillons sont eux-même détruits dans les années 1970. L'actuelle jardin Nelson-Mandela est aménagé à leur emplacement et la vue est désormais dégagée sur le bâtiment depuis l'est. De nombreux marchés à terme fonctionnèrent à la Bourse de Commerce depuis ses débuts, d'abord sous le contrôle de syndicats professionnels. Il y eut ainsi ceux des blés, seigles et avoines, farines, huiles, sucres, alcools et caoutchoucs. L'effondrement des cours du blé en 1929 entraîna la réforme de 1935 qui créa la Compagnie des commissionnaires, confirmée par une loi en 1950. La Ville de Paris transféra la propriété du bâtiment à la Chambre de commerce, pour un franc symbolique, en 1949. Après la Seconde Guerre mondiale, les marchés à terme s'ouvrirent progressivement à l'international et diverses marchandises, sucre blanc, cacao, café (conjointement avec Le Havre), pomme de terre (avec Tourcoing), tourteau de soja, colza y furent traitées par lots à la criée. Les négociations furent administrées et contrôlées successivement par la Compagnie des commissionnaires agréés, par la Banque centrale de compensation et par le Marché à terme international de France (MATIF). Avec l'informatisation des marchés à terme, l'activité boursière de marchandises prit fin en 1998 à la Bourse de commerce de Paris. Elle continue sous forme de marché électronique au sein d'Euronext. La quasi-totalité du monument était occupée par la Chambre de commerce et d'industrie de Paris, qui le gère et y propose, notamment, des services à la création d'entreprises, le centre de formalité des entreprises et de nombreuses propositions d'appui aux PME. Des expositions se déroulent régulièrement dans l'espace sous la coupole. Occasionnellement, un bureau de vote du 1er arrondissement y est installé. La coupole et le décor sont classés monument historique depuis 1986. D'importants travaux de restauration ont été exécutés en 1989. En février 1997, des travaux de rénovation de la fresque inférieure de 1 400 m2 sont engagés. Cette rénovation ponctue une campagne de remise à niveau du bâtiment initiée dès le début des années 1980. Au début des années 2000, les tours de climatisation de la Bourse de commerce rencontrent des problèmes répétés de legionella. Pendant plusieurs décennies et jusqu'en 2014, l'association caritative Noël aux Halles offrait dans la rotonde une soirée exceptionnelle aux personnes âgées du centre de Paris, en organisant un réveillon-spectacle la nuit même de Noël, la Chambre de commerce et d'industrie de Paris prêtant le lieu chaque année à cette association. Le 27 avril 2016, François Pinault et la mairie de Paris annoncent le départ de la chambre de commerce et la présentation d'une partie des collections d'art contemporain de l'homme d'affaires (10 000 œuvres, dont les accrochages tourneront), gérées par la Collection Pinault, dans le bâtiment circulaire. La Bourse, qui était une propriété privée, est rachetée en 2017 pour 86 millions d'euros par la Ville de Paris, qui en confie alors la gestion à une filiale d'Artémis via un bail de 50 ans. Les architectes retenus par François Pinault sont Tadao Andō, qui a travaillé au palais Grassi et à Punta della Dogana, les deux sites vénitiens de la Collection Pinault, qui réalise ici une coursive intérieure desservant les salles d'exposition ; Pierre-Antoine Gatier, architecte en chef des monuments historiques ; Lucie Niney et Thibault Marca, architectes associés ; et le groupe Setec pour le volet technique. Le site parisien, dont l'ouverture a eu lieu le 22 mai 2021, comporte 3 000 m2 de surface d'exposition, un restaurant au 3e étage confié au chef cuisinier français Michel Bras et un studio en sous-sol de 286 places destiné à accueillir des performances, des projections ou encore des conférences. Le musée opère en coordination avec ceux de Pinault Collection situés à Venise et présente des expositions et des événements artistiques tout au long de l'année. Chaque structure dispose cependant d'une direction spécifique ; en effet, pour Jean-Jacques Aillagon, conseiller de François Pinault, l'ensemble forme « une sorte de constellation de musées », chacun des sites ayant « sa spécificité, sa singularité ». À la tête de la collection Pinault depuis septembre 2021, Emma Lavigne organise désormais la programmation artistique du lieu. Cette reconfiguration prend forme dans un contexte où le quartier connaît un renouvellement architectural et muséal conséquent (Canopée des HallesLouvre des antiquairesLa Samaritaineposte centrale du Louvre, etc.). Henri Blondel a conservé la structure de l'anneau conçu par Le Camus de Mézières et l'armature en fer de la charpente de Bélanger, qui étaient les deux dispositions les plus remarquables du bâtiment antérieur. L'entrée monumentale s'ouvre par un portique, situé à l'ouest du bâtiment face à la rue du Colonel-Driant, sommé d'un fronton porté par quatre colonnes corinthiennes cannelées, que surmontent trois figures allégoriques, œuvres du sculpteur Aristide Croisy, représentant la Ville de Paris flanquée de l'Abondance et du Commerce. L'intérieur est décoré d'une fresque de toiles marouflées dans la partie inférieure de la coupole. Réalisée entre 1886 et 1889, elle présente une apologie du commerce international entre les cinq parties du monde, « dans une période où l'industrialisation de la France se fonde pour partie sur des échanges avec les puissances européennes et nord-américaines et sur la colonisation en Afrique et en Indochine » explique le critique d'art Philippe Dagen. Elle fait 140 mètres de long pour 10 de hauteur. Ses auteurs sont Évariste-Vital Luminais (L'Amérique), Désiré François Laugée (La Russie et le Nord), Victor Georges Clairin (L'AsieL'Afrique) et Hippolyte Lucas (L'Europe), ces panoramas étant séparés par quatre grisailles représentant les quatre points cardinaux, par Alexis-Joseph Mazerolle. La fresque est « dans le style du réalisme idéalisé caractéristique de l'académisme IIIe République du temps » poursuit Philippe Dagen. Dans le film Touche pas à la femme blanche !Philippe Noiret a cette réplique en évoquant les décors de la Bourse : « C'est notre chapelle Sixtine à nous ». Les fresques sont rénovées par Alix Laveau à l'occasion du réaménagement du site en 2021. Wikipedia]. Prenons la rue du colonel Driant faceà la bourse sur une vingtaine de mètres et poursuivons la rue Jean Jacques Rousseau sur la gauche, au niveau du 19 de la rue nous trouvons la galerie Vero Dodat [La situation géographique de la galerie Véro-Dodat est privilégiée. Elle est située à deux pas du musée du Louvre, et, est l’une des rares galeries couvertes du quartier. Sa longueur limitée est compensée par l’effet de perspective donné par les losanges noirs et blancs du dallage en marbre. Le plafond est orné de belles gravures là où il n’est pas vitré. Véritable havre de paix, au charme très parisien, la galerie Véro-Dodat réserve quelques surprises. Elle abrite de nombreuses boutiques très élégantes : ameublement, décoration, galerie d’art, instruments de musique, poupées anciennes. Les possibilités de pauses gourmandes sont variées : le restaurant « Véro-Dodat », une brasserie… Et les fashionistas se ruent dans l’atelier-boutique de Christian Louboutin, créateur de souliers de luxe, à l’entrée de la galerie (rue Jean-Jacques Rousseau). La deuxième entrée de ce lieu idéal pour flâner se situe rue du Bouloi. nous arrivons rue Saint Honoré. paris-info.fr
Elle débute 19, rue Jean-Jacques-Rousseau et se termine 2, rue du Bouloi, à proximité de l'intersection de celle-ci avec la rue Croix-des-Petits-Champs et la rue Montesquieu. La place du Lieutenant-Henri-Karcher qui longe le bord opposé de la rue du Bouloi recouvre l'emplacement de l'ancienne croix de carrefour connue sous le nom de « croix des Petits-Champs » (xve siècle, disparue). La galerie porte les patronymes de Benoît Véro et de François Dodat, deux charcutiers enrichis (le premier rue Montesquieu, le second rue du faubourg Saint-Denis), devenus promoteurs et associés pour l'ouverture de ce passage. L'accès se fait, à chaque extrémité, sous un arc en plein cintre flanqué de pilastres ioniques, le tout couronné d'un balcon. Chacune de ces deux entrées est équipée de grilles pour la fermeture. Dans la façade donnant sur la rue du Bouloi deux statues en pied posées dans des niches représentent l'une Hermès, dieu des commerçants, avec son casque ailé et un caducée à la main, l'autre le Satyre au repos d'après Praxitèle. La réalisation de ce passage est caractéristique des opérations immobilières spéculatives de la Restauration. En 1826, deux investisseurs, le charcutier Benoît Véro et le financier Dodat, firent édifier ce passage entre les rues du Bouloi et Jean-Jacques-Rousseau, entre le Palais-Royal et les Halles. Il offrait un raccourci plaisant entre ces deux lieux alors très fréquentés et fut rapidement adopté par le public (la rue du Colonel-Driant ne fut percée qu'en 1915). De style néoclassique, la galerie Véro-Dodat doit son animation et sa réputation à la présence des Messageries Laffitte et Gaillard, situées à l’entrée du passage sur la rue Jean-Jacques-Rousseau. Les voyageurs qui attendaient leurs diligences allaient flâner parmi les magasins à la mode et contribuèrent pour une large part au succès de ce passage. Le marchand d'estampes Aubert, éditeur du Charivari et de La Caricature, s'y installa également et y exposa les plus célèbres caricaturistes de l'époque. Le Second Empire et la disparition des Messageries amorcèrent le déclin de la galerie. Relativement boudée aujourd'hui, la galerie Véro-Dodat est pourtant une des plus charmantes de Paris et possède plusieurs attraits outre son architecture élégante, dont des galeries d'art contemporain ou des boutiques anciennes de décoration ou d'ameublement. La galerie Véro-Dodat fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 9 juin 1965. La proposition de son classement obtient l'accord de la commission supérieure des monuments historiques le 18 mai 1998, mais le syndicat de copropriété refusera cette option. La galerie a été entièrement restaurée en 1997. Wikipedia].

Nous sortons rue du Bouloi que nous prenons à gauche et débouchons rue Saint Honoré ou nous faisons un esse gauche-droite pour prendre la rue Marengo, nous arrivons rue de Rivoli, entrons dans le Louvre au niveau de la Cour Carrée, hier château Royal, aujourd’hui musée [C'est sous le règne de Louis XIV que naît l'idée de faire du palais du Louvre un dépôt d'œuvres d'art appartenant à la couronne. Malgré le départ du roi pour le palais de Versailles, en 1681, quatre cents peintures continuent à être conservées au palais du Louvre, dans le salon du Dôme et dans la galerie d'Apollon et les Antiques avec les moulages envoyés par les pensionnaires de l'Académie de France à Rome sont déposés dans la salle des Caryatides. Bien que propriété du roi, les collections étaient visibles aux amateurs et artistes qui en faisaient la demande. Une préfiguration en est imaginée en 1775-1776

par le comte d'Angiviller, directeur général des Bâtiments du roi, comme lieu de présentation des chefs-d'œuvre de la collection de la Couronne. Ce musée n'a été inauguré qu'en 1793 sous l'appellation de Muséum central des arts de la République dans le palais du Louvre, ancienne résidence royale située au centre de Paris, et il est aujourd'hui le plus grand musée d'art et d'antiquités au monde. Sa surface d'exposition est de 72 735 m2 À l'origine du Louvre existait un château fort, construit par le roi Philippe Auguste en 1190, et qui occupait le quart sud-ouest de l'actuelle Cour carrée. Le plan de la forteresse constituait un quadrilatère d'environ 70 à 80 mètres de côté, entouré de fossés, flanqué de tours et possédant deux entrées, au centre duquel se trouvait un puissant donjon, la grosse tour du Louvre, de laquelle dépendaient tous les fiefs de France. L'une de ses principales missions était la surveillance de la partie aval de la Seine, l'une des voies traditionnelles empruntées lors des invasions et razzias depuis l'époque des Vikings. Avec le transfert des biens de l'ordre du Temple à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, le Trésor royal

précédemment conservé à la maison du Temple de Paris est transporté en 1317 au Louvre. Charles V fait du château une résidence royale. Devenue obsolète, la Grosse tour est détruite par François Ier en 1528. En 1546, le roi commence la transformation de la forteresse en résidence : il fait abattre la partie ouest de l'enceinte médiévale, qu'il fait remplacer par une aile de style Renaissance érigée par Pierre Lescot. Ces travaux se poursuivent sous le règne d'Henri II et de Charles IX : la partie sud de l'enceinte du « vieux Louvre » est à son tour démolie pour elle aussi laisser place à une aile Renaissance. En 1594, Henri IV décide d'unir le palais du Louvre au palais des Tuileries construit par Catherine de Médicis : c'est le « Grand Dessein », dont la première étape est la Grande galerie qui joint le pavillon de Lesdiguières (nommé en l'honneur de François de Bonne, baron de Champsaur, dernier connétable de France et premier duc de Lesdiguières) au pavillon de La Trémoïlle (en l'honneur d'Henri de La Trémoille (1598-1674), mestre de camp de la cavalerie légère de France). La Cour carrée est édifiée par les architectesLemercier puis Le Vau, sous le règne de Louis XIII et Louis XIV ; quadruplant la taille de l'ancienne cour de la Renaissance, elle a nécessité la démolition du reste de l'enceinte médiévale. La décoration et l'aménagement du palais sont alors dirigés par des peintres comme Poussin, Romanelli et Le Brun. Mais tout ceci est brutalement interrompu lorsque Louis XIV choisit Versailles comme centre du pouvoir et résidence royale en

1678. Le Louvre reste alors longtemps tel quel. Ce n'est qu'au XVIIIe siècle que de nouveaux projets, menés notamment par Gabriel et Soufflot, viennent continuer et achever le « Grand Dessein ». Un de ces nouveaux projets est celui de transformer le Louvre en musée. Il prend naissance sous Louis XV, mais n'aboutira véritablement qu'avec la Révolution. À partir de Charles V et de ses frères Louis d'Anjou, roi de Naples et de Sicile, Jean, duc de Berry et Philippe le Hardi, duc de Bourgogne, va se développer un goût du luxe qui les conduisent à faire à de nombreux artistes des commandes de livres enluminés, d'étoffes et de pièces d'orfèvrerie. Les œuvres ayant appartenu à ces princes ont pour la plupart été données à des institutions religieuses après leur mort. Elles ne sont entrées au musée du Louvre que par des achats de collectionneurs ou les saisies révolutionnaires. Louis XII a acquis les premiers tableaux italiens de la collection de la Couronne. Léonard de Vinci lui a fait parvenir une Madone en 1507, qui a disparu. Il est peut-être le premier propriétaire de la Vierge aux Rochers. Le tableau de Fra Bartolomeo, Noli me tangere, est probablement celui que Domenico Perini a acheté en 1506 avec une Nativité, perdue, et qui ont été envoyés en France. François Ier est le premier roi de France à constituer un « cabinet de tableaux », c'est-à-dire une collection de peintures de chevalet non liées à la décoration des demeures royales et pouvant être exposées indépendamment. Ayant réussi à faire venir Léonard de Vinci en France en 1516, le roi achète après la mort de ce dernier le 2 mai 1519 les tableaux que celui-ci possédait, à son exécuteur testamentaire Francesco Melzi. Il faut attendre la fin des guerres de religion avec Henri IV pour voir la reprise de l'achat de tableaux et le développement d'une seconde école de Fontainebleau. À partir de la prise de pouvoir par Louis XIV, en 1661, l'enrichissement de la collection de la couronne va devenir l'objet d'une attention particulière. L'achat d'une partie des œuvres d'art de la collection de Mazarin à ses héritiers a été un des premiers actes de Louis XIV. Mazarin est mort le 9 mars 1661. Sur ordre du roi, l'inventaire de ses biens meubles est commencé le 31 mars 1661. Il est terminé le 22 juillet. L'inventaire donne 546 tableaux originaux : 283 de l'école italienne, 77 de l'école allemande et des Pays-Bas, 77 de l'école française et 109 de diverses écoles. Les experts pour la peinture ont estimé la collection pour 224 573 livres tournois. S'ajoutaient 92 tableaux, copies de maîtres, et 241 portraits de papes. La collection de Mazarin possédait aussi 130 sculptures. Louis XIV achète aussi les 196 bustes antiques et modernes. Les sculptures sont estimées 50 309 livres et les bustes 46 920 livres tournois. Bien que Mazarin ait acheté des tableaux au banquier Jabach quelques années auparavant, cette collection ne possédait pas de tableaux de d'Albane, Guerchin, Paul Véronèse, Claude Lorrain et Nicolas Poussin. Colbert va s'employer à combler ces manques. Ainsi entrent dans sa collection le Balthazar Castiglione, le Saint Georges et le Saint Michel de Raphaël, la Vénus du Pardo de Titien, l’Allégorie des Vices et l’Antiope, le Mariage de sainte Catherine du Corrège, le Déluge d'Antoine Carrache et une Histoire de David de Hans Sebald Beham. Aux tableaux achetés viennent s'ajouter ceux offerts comme cadeaux diplomatiques. Louis XV augmente peu les collections royales. En 1717, le Régent fait retenir le portrait de Jean II le Bon, le plus ancien tableau représentant un personnage de profil, pour la bibliothèque du roi. Il est entré dans les collections du Louvre en 1925. En 1757, il fait transporter au Louvre le Portrait de Charles VII qui se trouvait à la Sainte-Chapelle de Bourges. Louis XVI reprend les achats de tableaux pour les collections royales. Après 1775, le comte d'Angivillier, nommé directeur des Bâtiments en 1774, entreprend d'acheter des tableaux pour la collection de la Couronne afin d'en combler les lacunes pour pouvoir montrer au public l'ensemble le plus complet possible des écoles de peinture. Le projet se transforme en loi le 27 juillet 1793, et l'inauguration prévue initialement le 10 août 1793 a lieu finalement le 8 novembre 1793, le musée prenant le nom de Muséum central des arts de la République. Il ne comprend à son ouverture que la Grande galerie le long de la Seine où sont exposées les collections du roi, propriétés de la nation après l'abolition de la monarchie un an plus tôt, et les œuvres saisies chez les émigrés ou dans les églises. La loi du 2 novembre 1789, prise à l'initiative de Mirabeau, avait déclaré que « le clergé n'est pas propriétaire à l'instar des autres propriétaires, puisque les biens dont il jouit et dont il ne peut disposer, ont été donnés non pour l'intérêt des personnes, mais pour le service des fonctions ». Les biens ecclésiastiques sont déclarés biens nationaux et remis aux administrations du département et du district. D'abord destinés à combler les déficits publics, on va rapidement se poser la question, à partir d'octobre 1790, de savoir si les œuvres d'art entrées en possession de la nation ne doivent être considérées que comme des marchandises. L'idée que l'État doit être un conservateur de ces œuvres au nom de l'histoire ou de l'instruction des générations s'impose. Le 13 octobre 1790, Talleyrand fait voter un décret par l'Assemblée pour que les départements inventorient et conservent ces ouvrages. En novembre 1790 est créé la Commission des monuments composée d'artistes et d'érudits qui envoie, entre décembre 1790 et juillet 1791, les quatre premières instructions qui codifient les règles de l'inventaire et de la conservation des ouvrages à protéger. « Les Romains en dépouillant la Grèce, nous ont conservé de superbes monuments : imitons-les ». Dès l'été 1794, les victoires des armées de la République vont lui donner l'occasion de se saisir des œuvres d'art dans les territoires occupés. Bonaparte signe les armistices avec les ducs de Plaisance et Modène, les 9 et 27 mai 1796, à Bologne avec le pape, le 8 juin 1796, puis le traité de Tolentino avec le pape, le 19 février 1797, et le traité de Campo-Formio avec les Autrichiens, le 18 octobre 1797. Ces deux traités prévoient dans leurs clauses le transfert à Paris des œuvres d'art les plus célèbres : tableaux de Raphaël, Mantegna, Véronèse, Titien et antiques du Vatican et du Capitole. Les saisies sont faites en mai à Parme, Modène et Milan, en juin, à Crémone et Bologne, puis à Mantoue, Vérone et Venise. Elles sont opérées par la commission pour la recherche des objets de science et d’art en Italie nommée par le Directoire qui a été chargée de « faire passer en France tous les monuments des sciences et des arts qu'ils croiront dignes d'entrer dans nos musées et nos bibliothèques ». Dans son rapport aux consuls du 13 fructidor an IX (31 août 1801), le ministre de l'Intérieur Chaptal constate que « le Muséum des arts présente en ce moment la plus riche collection de tableaux et de statues antiques qu'il y ait en Europe. En 1800, Napoléon Bonaparte décide de chasser du palais du Louvre tous les marchands qui occupent les passages. Il fait démolir les baraques placées le long des façades et des cours. Le 20 août 1801, ce sont les artistes qui logent encore au vieux Louvre qui sont expulsés. En décembre 1801, les locataires des appartements se trouvant sous la Grande galerie doivent les quitter. En 1806, au cours d'une visite, Napoléon Ier constate que des appartements sont encore occupés. Le lendemain, les ordres d'expulsion sont apportés. En avril 1806, le Louvre est enfin vide de tout occupant. L'Empereur ne peut supporter qu'on puisse provoquer un incendie dans son musée. Ainsi, de la place est faite pour recevoir les nouvelles œuvres. En 1803, le Louvre prend le nom de musée Napoléon. Le musée royal du Louvre est fondé par l'ordonnance du 22 juillet 1816 dans laquelle Louis XVIII écrit : « Voulant à l'exemple de nos prédécesseurs faire fleurir les beaux-arts qui sont la gloire des nations, particulièrement la peinture et la sculpture dont l'éclat fut si brillant en France… Nous avons résolu de maintenir l'Établissement du Musée Royal actuellement formé dans notre château du Louvre. » La fermeture du musée des Monuments français, en 1816, va permettre au Louvre de recueillir les pièces les plus importantes, sauf celles restituées ou replacées à Saint-Denis. Avec des sculptures venant du palais de Versailles, elles ont permis d'ouvrir en 1824 un musée de la sculpture moderne installé dans cinq salles aménagées par l'architecte Fontaine dans la galerie d'Angoulême entre le pavillon de l'Horloge et le pavillon de Beauvais. D'autres importantes modifications sont apportées au Louvre sous le règne de Charles X. Les transformations se poursuivent sous Napoléon III avec notamment la réalisation du grand dessein : La galerie nord reliant le Louvre aux Tuileries est achevée par l'adjonction de bâtiments construits par Hector-Martin Lefuel (sur les plans de Louis Visconti). D'autres également sont ajoutés au sud pour assurer une symétrie à ce désormais gigantesque ensemble architectural. Le musée va gagner de cette transformation son entrée par le pavillon Denon. Le musée des Souverains est créé par le prince-président Louis Napoléon Bonaparte, le 15 février 1852. Il est consacré aux souverains ayant régné sur la France. Lors des bombardements prussiens sur Paris qui durent du 27 décembre 1870 à la fin janvier, peu d'obus touchent le centre de Paris. Le Louvre ne subit aucun dommage. Pendant la Commune, les communards avaient placé des explosifs dans les caves et aspergé de pétrole les murs des bâtiments du Nouveau Louvre jusqu'au pavillon de Marsan et le palais des Tuileries. Le 24 mai, à minuit, les explosifs ont été mis à feu pour les détruire. La bibliothèque du Louvre prend feu à 2 heures du matin et le palais des Tuileries à 3 heures. Henry Barbet de Jouy est alors au musée du Louvre et décide d'enfermer les administrateurs nommés par la Commune et d'organiser les 50 gardiens du Louvre pour sauver les collections. Barbet de Jouy a fait mettre des chaînes aux entrées du musée par les gardiens pour bloquer les entrées. Heureusement pour le musée, le vent souffle alors depuis l'Est. À 9 heures du matin, les troupes versaillaises arrivent au musée après avoir pris les barricades qui se trouvent à proximité. Le musée du Louvre n'a pas trop souffert des explosions et des incendies mis aux bâtiments situés à proximité. Pendant les combats, la galerie d'Apollon a été atteinte par des obus, la façade de la Colonnade a été touchée, comme une statue de Jean Goujon sur la façade de l'aile Lescot. Ces dégâts ont été rapidement réparés. L'incendie de la bibliothèque impériale du Louvre, située dans la partie nord du Nouveau Louvre entre le pavillon Richelieu et le pavillon de la Bibliothèque faisant face au Palais-Royal, dans la nuit du 23 au 24 mai, a réduit en cendres ses 80 000 volumes. L'intervention du 26e bataillon de chasseurs à pied, placée sous la direction du commandant Martian de Bernardy de Sigoyer, et d'une compagnie du génie a permis d'éviter sa propagation. Napoléon III avait fait reconstruire par l'architecte Lefuel une partie de la Grande galerie qui tombait en ruine, depuis les guichets du Louvre jusqu'au pavillon de Flore, avec l'aile de Flore, entre 1861 et 1866. Pour rapprocher la salle des États de sa résidence au palais des Tuileries, l'empereur avait demandé de construire une nouvelle salle des États, au premier étage du pavillon des Sessions. Cette dernière salle des États n'a jamais servi. En 1900, cette salle est réaménagée pour recevoir les tableaux de la galerie Médicis de Rubens. En 1910, la crue de la Seine n'a pas eu de conséquences pour les collections. Dès le 1er août 1914, le gouvernement a décidé de fermer le musée du Louvre. L'incendie de la bibliothèque de Louvain le 26 août 1914, le bombardement de la cathédrale de Reims par l'armée allemande le 19 septembre, et du musée de Lille en octobre, ont montré que les lieux patrimoniaux étaient devenus des enjeux militaires. Dès le 30 août, une partie des collections du musée du Louvre commence à être évacuée de Paris par voie ferroviaire vers le couvent des Jacobins, à Toulouse. À partir de 1927, le directeur des Musées nationaux et du musée du Louvre, Henri Verne (1880-1949), décide de redistribuer les collections suivant un plan rationnel. Depuis l'origine du musée celui-ci avait vu son aménagement changer au fur et à mesure des acquisitions, souvent au hasard des possibilités d'occupation des salles du palais. À la suite de la déclaration de guerre de la France à l'Allemagne en septembre 1939, un abri antiaérien est construit sous le jardin de l'Infante du Louvre, pouvant recevoir le personnel du musée. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les chefs-d'œuvre du musée sont évacués selon un plan conçu dès 1938 par le directeur des musées nationaux de l'époque, Jacques Jaujard, qui s'appuie sur une liste dressée depuis 1936 recensant les œuvres présentes dans les différents musées de France et divers lieux de stockage éventuels. Le projet du Grand Louvre a eu pour but de traiter en une vingtaine d'années les vices dont souffrait le musée en lui donnant l'espace nécessaire au déploiement de ses collections et en mettant fin à la dualité de l'occupation du palais du Louvre par le musée du Louvre et le ministère des Finances. Comme le montre l'histoire du musée, cet objectif est ancien et le développement du musée dans l'espace du palais s'est fait progressivement depuis son origine. En décidant du départ de la totalité des services du ministère des Finances qui occupaient le palais, le projet du Grand Louvre a été radical et a permis de mettre en œuvre le réaménagement cohérent de la présentation des collections et de la circulation des visiteurs dans le musée. Un autre objectif a été de donner au musée les espaces nécessaires pour les services du musée et l'accueil du public en assurant le confort des collections, du personnel du musée et du public. De nombreux évènements rythment la vie du musée durant cette période, dont : 24 septembre 1981 : François Mitterrand annonce la réalisation du Grand Louvre. 21 novembre 1990 : désignation des architectes paysagistes Pascal Cribier, Louis Benech et François Roubaud pour réaménager les jardins des Tuileries et du Carrousel. Le 6 juin 2014 sont inaugurées les nouvelles salles du département des Objets d'art. Extraie de wikipédia]. 
Passons sous le pavillon de l’Horloge, nous arrivons dans la cour de la pyramide du Louvre (cour Napoléon), situé entre l’aile Richelieu et Denon. [La pyramide du Louvre est une pyramide constituée de verre et de métal, située au milieu de la cour Napoléon du musée du Louvre à Paris. Elle abrite l'entrée principale du musée. Elle a été inaugurée une première fois par le président de la RépubliqueFrançois Mitterrand le 4mars1988, et une seconde fois le 29mars1989. Commandée par François Mitterrand en 1983, la pyramide a été conçue par l'architectesino-américainIeoh Ming Pei. La structure métallique qui supporte le parement en verre est faite d'acier et d'aluminium et pèse 200 tonnes ; elle s'élève à 21,64 mètres sur une base carrée de 35,42 mètres de côté. Elle est recouverte de 603 losanges et de 70 triangles en verre et est la première grande construction à utiliser le verre feuilleté. La pyramide a suscité une grande controverse lors de la présentation de son projet en 1984. Une pyramide dans la cour Napoléon a initialement été proposée pour les célébrations de la Révolution française, notamment pour le centenaire (projet de pyramide cyclopéenne de l'architecte Louis Ernest Lheureux de style néo-aztèque, pour 1889). On retrouve aussi cette idée dans un petit fascicule « Mémoires sur deux grandes obligations à remplir par les Français » écrit par Bernard François Balzac et édité en 1809. Une de ces obligations était d'élever, dans la cour du Louvre, une pyramide qui serait un monument national de reconnaissance à l'Empereur (Napoléon). La pyramide du Louvre est construite entre 1985 et 1989. Elle a été une première fois inaugurée le 4mars1988 par François Mitterrand, puis une seconde fois le 29mars1989 : à l'occasion de l'ouverture au public, une cérémonie plus modeste, avec coupe du ruban, a eu lieu en présence du président. La grande pyramide est entourée de trois répliques plus petites constituant des puits de lumière et d'une cinquième pyramide, inversée, construite sous le Carrousel du Louvre. Elle est constituée d'une structure d'acier de 95 tonnes et d'un châssis en aluminium de 105 tonnes. Sa structure est composée d’un maillage de 2 100 nœuds, de 6 000 barres, de 603 losanges et 70 triangles de verre dont le vitrage a une épaisseur de 21 mm. En réalité, il y a peu de vrais losanges, la plupart des pièces sont des parallélogrammes qui sont presque des losanges et qui, en perspective, donnent l'impression d'être des losanges. Sa surface à la base est de 1 254 m2, la largeur de son
carré de 35,42 mètres ; la surface totale des quatre faces inclinées est environ 1 981 m. La pyramide mesure 21,64 mètres de hauteur tandis que les trois répliques, entourant la pyramide principale bordée de bassins d'eau triangulaires, n'en font que cinq. La cinquième mesure sept mètres de hauteur. L'architecte a eu pour exigence que le verre qui compose les facettes de la construction soit le plus transparent possible. Or à l'époque cela représentait un défi technique qui restait à réaliser. En effet, tout verre contient des impuretés qui ont la propriété d'absorber d'autant plus de lumière que le vitrage est plus épais. Les principaux responsables de cette absorption de lumière sont les métaux lourds qui s'incorporent à la matière première au cours de la fonte du verre. C'est pourquoi il était très difficile de répondre aux exigences de l'architecte et de livrer un verre le plus incolore possible malgré les 2,1 cm d'épaisseur des plaques. I.M.Pei rejetait l'idée d'utiliser les techniques capables de neutraliser les oxydes de fer dont, par exemple, l'ajout d'arsenic, car il savait que ceux-ci solarisent avec le temps ; trop exposés au soleil, ils jaunissent puis brunissent. L'entreprise française de verrerie qui a remporté le marché a opté pour la fourniture d'un type de verre qui ne soit pas sensible à cet

effet. Afin de répondre au défi, les ingénieurs de cette entreprise ont produit un verre feuilleté en utilisant la technique d'un four électrique, constitué d'électrodes de graphite, ou de molybdène. La pyramide comporte 673 panneaux de verre, nombre suffisamment proche de 666 pour nourrir les interprétations ésotériques. Une légende urbaine veut que ce nombre de 666 panneaux de verre fut choisi à la « demande expresse » du président Mitterrand, 666 étant selon l'Apocalypse, le « Chiffre de la Bête ». Cette polémique, née dès 1984, a repris en 2003 lors de la parution du roman de Dan Brown : Da Vinci Code (chapitre 4). wikipédia]. Dirigeons nous vers la place du carroussel et son arc de Triomphe [L'Arc de Triomphe du Carroussel s'inspire de l'Arc de Septime Sevère dans le Forum Romain. Cet Arc de Triomphe a été commandé par Napoléon I, en 1806, aux architectes Percier et Fontaine. Il doit célèbrer la gloire des Armées Impériales qui ont vaincu les autres armées Européennes (Prusse, Autriche, Russie). En même temps l'Arc doit servir d'entrée au Palais des Tuileries sur la cour intérieure. En haut du monument, Napoléon I fait placer une oeuvre qu'il a rapportée de Venise en 1798, le Quadrige de chevaux de Bronze, jadis pris par les Vénitiens à Constantinople. Le Quadrige restera sur l'Arc jusqu'en 1815, il sera alors restitué à Venise. L'oeuvre présentée actuellement est une réplique (cf photo ci-contre). http://francebalade.free.fr/paris/louvre.htm]. Passons sous le pavillons de Rohan, traversons la rue de Rivoli avec ses immeubles au dessus d’arcades [Située entre la place de la Concorde et la place du Palais-Royal, la partie la plus ancienne de la rue de Rivoli est aménagée à partir de 1802. Œuvre des architectes Pierre-François Fontaine et Charles Percier, cette rue se singularise par ses immeubles à arcades surmontés de combles bombés, également appelés combles en dos d’âne. Ce type de comble existe dès le XVIe siècle et réapparaît à la fin du XVIIIe siècle. Le comble a été toutefois réhaussé de plusieurs étages au fil du temps. Avec ses immeubles à arcade faisant face au jardin des Tuileries, la rue de Rivoli présente la même ordonnance que la place des Vosges ou que les galeries du Palais-Royal. Mais un nouveau modèle urbain y est inventé : les galeries à arcades ouvrant sur des boutiques au rez-de-chaussée, balcons filants au 1er et 4e étage, grandes fenêtres moulurées néo-Renaissance d’inspiration italienne, grand comble arrondi. C’est en outre l’un des plus exemples d’architecture néo-classique à Paris. Le premier tronçon de la rue de Rivoli longe, d’Ouest en Est, l’hôtel de Saint-Florentin, l’hôtel Meurice, le Jardin des Tuileries, le Palais du Louvre, le Palais-Royal. Sous le Second Empire, un second tronçon est aménagé entre le Palais-Royal et la rue Malher. Il longe, d’Ouest en Est, les anciens Grands Magasins du Louvre, le temple de l’Oratoire du Louvre, la Samaritaine, la Tour Saint-Jacques, l’Hôtel de Ville, le Bazar de l’Hôtel de Ville, la mairie du 4e arrondissement. Ce deuxième tronçon, connecté à la rue Saint-Antoine, permet de créer un grand axe Est-Ouest dans le centre de Paris. Pour l’architecte Pierre-François Fontaine, voir également l’arc de triomphe du Carrousel, la chapelle expiatoire, la chapelle royale Saint-Ferdinand, le palais du Louvre, le Palais-Royal, la maison Debauve et Gallais.https://paris-promeneurs.com/la-rue-de-rivoli/]. Prenons la rue de Rohan et arrivons Place Collette. [C’est là que se dresse la fière Comédie Française depuis 1799. Cet illustre théâtre, fondé quelques années après la mort de Molière, est le seul théâtre d’État auquel une troupe de comédiens est rattachée de façon permanente. Souvent critiquées, les pièces proposées sont toujours de qualité. Et pour les petits budgets, il est possible de faire la queue à l’intérieur juste avant la représentation. Vous pouvez même vous retrouverez collés au plafond, sur les côtés de la salle, mais ça vaut le coup ! Pour des informations sur la programmation et les tarifs, vous pouvez visiter le site de la Comédie Française. Juste devant la Comédie Française, une drôle bouche de métro devrait attirer votre attention. C’est le « Kiosque des Noctambules », une œuvre construite en 2000 par Jean-Michel Othoniel pour célébrer le centenaire du métro parisien. C’est une sortie de la station « Palais Royal-Musée du Louvre » sur la ligne 1 du métro. Les deux dômes rouges et bleus de la bouche de métro représentent le jour et la nuit. Tout en globes de verres enfilés sur une structure d’aluminium avec deux petites statues de la vierge qui la surmonte, cette bouche de métro surprend dans le quartier par son style controversé.https://trvlr.fr/la-place-colette-et-les-colonnes-de-buren/ Dommage pour le choix du lieu. Comme beaucoup j’aurais préféré que les services d’entretien de la RATP de l’époque, mettent la copie d’un édicule Guimard au milieu de cette place au lieu de le construire place Saint Opportune et que cette construction soit réalisé autour des Halles. Le quartier étant déjà bien dénaturé par une centrale à gaz ou une raffinerie (musée contemporain) et l’affreuse gare du RER alors qu’il y avait les magnifiques pavillons Baltar, ses tubes et ses boules de verre coûtant une fortune (fabriqué à Murano) n’aurait pas dénaturé soit à Beaubourg ou à la défense. Pour Saint Opportune c’est la dimension de la trémie qui à déterminé le lieu. Il fallait une trémie sensiblement identique à celle de Porte Dauphine (Saint opportune est une copie de l’édicule de la Porte Dauphine pour la libelle et des Abesses pour la trémie). Les moulages des poteaux étant réalisés lors du démontage complet de Porte Dauphine pour restauration. Les plaques de Lave sont remplacées par des écussons comme sur les ouvrages classiques des entrées de métro 1900. La libellule de verre servant de toit reposant sur trois poteaux en fonte]. Poursuivons par la rue Richelieu [Le 23 novembre1633, un arrêt royal de Louis XIII ordonne l'ouverture d'une nouvelle rue menant vers la nouvelle porte Richelieu (située juste au sud du croisement avec la rue Neuve des Fossés Montmartre, actuelle rue Feydeau) à l'emplacement d'une partie de l'enceinte de Charles V rasée après la construction d'une nouvelle muraille, dite « enceinte des Fossés jaunes». La rue se prolonge au-delà des murs par un chemin qui mène vers la ferme de la Grange-Batelière, dans le faubourg Richelieu. Le cardinal de Mazarin se fait aménager un palais au nord de la rue des Petits-Champs, afin de loger ses collections d'objets d'art (actuel quadrilatère Richelieu de la Bibliothèque nationale de France). L'hôtel de Nevers, situé rue de Richelieu, est rattaché à l'hôtel Tubeuf, à l'angle de la rue des Petis-Champs et de la rue Vivienne, par une aile sur la rue de Richelieu, et par deux galeries superposées construites par François Mansart entre 1644 et 1645. Le palais abrite notamment les collections de la bibliothèque Mazarine avant son transfert au collège des Quatre-Nations, de l'autre côté de la Seine, après la mort de Mazarin. De 1668 à 1705, l'enceinte de Louis XIII est rasée et les remparts sont déplacés plus au nord, sous la forme d'un large boulevard de terre bordé d'ormes, le « Nouveau-Cours » (actuels Grands Boulevards). La porte Richelieu est rasée en 1701. Le 18 octobre1704, un arrêt du conseil d'État du roi ordonne le prolongement de la rue Richelieu entre l'actuelle rue Feydeau et les Grands Boulevards. À l'extrémité de la rue ainsi prolongée, le financierPierre Crozat (1661-1740) se fait construire, en 1706, un hôtel particulier (nos 91/95), prenant ainsi le relais de Richelieu et Mazarin, grands argentiers, qui avaient successivement occupé la partie méridionale et la partie centrale de l'actuelle rue. Au XVIIIe siècle, l'ancien palais de Mazarin abrite la Bourse de Paris ainsi qu'à partir de 1721 les collections de la Bibliothèque royale, ancêtre de la Bibliothèque nationale de France. En 1868, Henri Labrouste reconstruit totalement l'aile de la bibliothèque donnant sur la rue Richelieu. En 1779, l'hôpital des Quinze-Vingts, qui se trouvait rue Saint-Honoré, dans l'axe de la rue de Richelieu, est transféré rue de Charenton. Le bâtiment est alors détruit et la rue de Richelieu est prolongée au sud par la rue de Rohan. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, dans la partie nord de la rue, au-delà de la Bibliothèque — alors impériale —, se trouvaient de nombreux ateliers et boutiques de confection, notamment pour dames. Des magasins d'étoffes de luxe s'installent alors rue de Richelieu : Au Persan au no 78, la Compagnie des Indes au no 80 , Rosset et Normand aux nos 82-84. Durant les Trois Glorieuses (1830), la voie est le théâtre d'affrontement entre les insurgés et la troupe. Dans les premières années du XVIIIe siècle, l'emplacement était occupé (du sud au nord) premièrement par un terrain nu appartenant au maître-tonnelier Edme Dufour, deuxièmement par une maison composée d'une boutique et d'une chambre à l'étage, propriété de Denis Bourgoin, seigneur en partie de la Grange-Batelière, qui la loua au maître-menuisier Pierre Saury, et troisièmement par un autre terrain nu qu'Angélique-Marie du Breuil, épouse de l'ex-commissaire de la marine Jean Le Clerc, tenait de sa mère. À ces trois terrains, respectivement acquis en 1702, 1706 et 1703 par le financier Pierre Crozat (1661-1740), celui-ci en ajouta un quatrième « quelque peu marécageux » situé plus à l'ouest, l'ensemble totalisant alors une surface de 17 000 mètres carrés.  L'hôtel Crozat de la rue de Richelieu, plus tard dénommé hôtel de Choiseul, que l'architecte Jean-Sylvain Cartaud bâtit pour Pierre Crozat sur cet emplacement en 1706 et dont la décoration fut confiée à Gilles-Marie Oppenord et Charles de La Fosse passa en 1740 par donation à son neveu Louis-François Crozat puis, en 1754 par héritage, à la seconde fille de celui-ci, Louise-Honorine, mariée depuis 1750 à Étienne-François, comte de Stainville, futur duc de Choiseul. L'hôtel de Choiseul fut loti et acheté en 1782 par une compagnie d'assurances qui y fit construire en 1788 47 maisons. Wikipédia]. Nous longeons la Comédie-Française, prenons à droite la rue Montpensier. Admirer l’immeuble d’angle [Cet établissement a ouvert ses portes en 1909 sous le nom de « Royal Palace Hôtel ». L'immeuble est remarquable par son architecture Art nouveau d'influence néo-gothique. Au rez-de-chaussée, à l'angle des rues Richelieu et Montpensier, se trouvait la boutique de l'arquebusier Fauré Le Page, dont l'enseigne gravée est toujours visible aujourd'hui. L'hôtel est devenu plus tard une résidence hôtelière Citadines, elle-même reprise en 2016 par le groupe Ascott qui l'exploite désormais sous le nom « La Clef Louvre ». pss-archi.eu]. Nous entrons dans la cour du Conseil Constitutionnel en passant sous la galerie de Chartres [Le Conseil constitutionnel est une institution française créée par la Constitution de la Cinquième République du 4 octobre 1958. Il se prononce sur la conformité à la Constitution des lois et de certains règlements dont il est saisi. Il veille à la régularité des élections nationales et des référendums. Il intervient également dans certaines circonstances de la vie parlementaire et publique. Pour désigner ses membres, outre le terme générique de juge constitutionnel, on retrouve régulièrement dans les médias les termes de « Sages », de « Sages du Palais-Royal » ou encore de « Sages de la rue de Montpensier ». Je vous laisse lire sur internet le rôle du conseil constitutionnel je vais plutôt m’intéresser au bâtiment. Dès sa création, le Conseil constitutionnel s'installe au 2, rue de Montpensier, dans le 1er arrondissement de Paris, près du Conseil d'État, dans l'aile Montpensier du Palais-Royal. La salle de délibération du Conseil se situe au premier étage du palais et offre une vue sur la cour. C'est l'ancien salon de travail de Marie-Clotilde de Savoie, épouse de Napoléon-Jérôme Bonaparte, cousin de l'empereur Napoléon III : le couple vécut dans ce bâtiment avec sa famille. Réalisée en 1972 par Apel·les Fenosa, une statue de sphinx surplombe la porte d'entrée de la salle. Les lieux sont totalement rénovés par Jean-Louis Debré, président du Conseil, à la fin des années 2000. Une grande table en verre sert de table de travail, autour de laquelle siègent les membres placés par ordre protocolaire autour du président du Conseil et des putatifs anciens présidents de la République ; dans un coin de la pièce, le secrétaire général du Conseil « rédige le compte rendu des débats », qui est placé après chaque séance dans un coffre-fort au quatrième étage. Seuls le président du Conseil et les anciens présidents de la République ont leur bureau à cet étage, dit « noble ». Depuis 2010 et l'instauration de la question prioritaire de constitutionnalité, il est permis à tout citoyen et à son avocat d'assister à une séance de plaidoirie devant le Conseil. Cela a entraîné une médiatisation nécessaire des séances du Conseil, le président Debré ayant décidé d'installer deux caméras dans la salle (une filmant « les avocats des requérants et les hauts fonctionnaires du secrétariat général du gouvernement qui prennent tour à tour la parole pendant l'audience. La seconde est braquée sur les membres du Conseil ») ; néanmoins, les délibérations restent confidentielles. Au rez-de-chaussée, une salle de 49 places retransmet au public présent la séance par le biais d'un écran ; certaines, considérées comme importantes à la connaissance des citoyens, sont mises en ligne sur le site Internet du Conseil constitutionnel. Construit par Richelieu en 1628, le Palais-Cardinal, donné au roi Louis XIII en 1636, sert de résidence à la régente Anne d'Autriche (1601-1666) et au jeune Louis XIV enfant pendant les troubles de la Fronde et devient le Palais-Royal. Donné en apanage à Philippe d'Orléans en 1692, il devient le palais des Orléans. Le Régent y réside. Louis-Philippe d'Orléans, qui deviendra roi des Français en 1830, y voit le jour le 6 octobre 1773. Le futur Philippe Égalité y réalise en 1780 une grandiose opération immobilière conduite par l'architecte Victor Louis, en encadrant le jardin de constructions uniformes et de galeries qui vont devenir pendant un demi-siècle, par leurs cafés, restaurants, salons de jeu et autres divertissements, le rendez-vous à la mode d’une société parisienne élégante et souvent libertine. La fermeture des maisons de jeu y mettra fin en 1836. Restitué aux Orléans en 1814, mis à la disposition du roi Jérôme sous le Second Empire, il est affecté à partir de 1871 à différentes administrations de la République. Il abrite aujourd’hui le Conseil d'État, le Conseil constitutionnel, le Tribunal des conflits et le ministère de la Culture. Le spectacle a toujours été présent au Palais-Royal. Richelieu avait son propre théâtre. Molière reprit la salle en 1660. À sa mort, Lully y installa l’Opéra qui sera incendié en 1781. L’histoire moderne de la Comédie-Française y débute en 1799. Le théâtre Montansier inauguré en 1790 et devenu théâtre du Palais-Royal privilégie lui le théâtre dit de boulevard. La dernière grande date du Palais-Royal est l’installation en 1986 des Deux Plateaux de Daniel Buren dans la cour d’honneur. Richelieu achète en 1624 l’hôtel de Rambouillet pour 90 000 francs, qui présente pour lui le double avantage d’être proche du Louvre et d’être bordé par un fragment de l’enceinte de Charles V qui peut, s'il est démoli, fournir un grand espace en pleine ville derrière son hôtel. Ce sera le cas en 1633, un brevet royal lui donnant la propriété des terrains. Il entreprend alors, en faisant appel à l’architecte Jacques Lemercier, qui venait d'achever le pavillon de l'Horloge, l'agrandissement et la transformation de l’hôtel en un véritable palais avec des appartements somptueux et un théâtre qui demeurera longtemps le plus beau de Paris Sauval a laissé des témoignages précis sur la galerie des Hommes Illustres du Palais-Cardinal qui comportait, accompagnés de quatre statues et trente-huit bustes de marbres antiques, vingt-cinq portraits (dont celui de Louis XIII et le sien) peints par Philippe de Champaigne et Simon Vouet. Il ne reste aujourd'hui du Palais-Cardinal, consumé en grande partie à la suite de l'incendie d'une salle de l'opéra, le 6 avril 1763, que la galerie des Proues, portique dorique qui prolonge le pseudo-péristyle de Valois. Les fenêtres alternent avec des tables ornées de rostres à l'antique terminant la proue des galères méditerranéennes et de deux ancres marines, qui sont les emblèmes de la charge de surintendant de la Navigation du Cardinal. Richelieu donne son palais au roi, par acte de donation avec réserve d'usufruit le 6 juin 1636, renouvelé par testament, jusqu'à sa mort en 1642. L'acte de donation stipulait que l'hôtel demeurerait à jamais inaliénable à la couronne, la cause déterminante de la libéralité étant que l'immeuble serve de logement au roi ou à l'héritier de la couronne, à l'exclusion de toute autre personne. La régente Anne d’Autriche s’y installe de 1643 à 1652, quittant les appartements incommodes du Louvre, pour profiter du jardin où peuvent jouer le jeune Louis XIV et son frère. Le Palais-Cardinal devient le Palais-Royal. Les troubles de la Fronde marquent le petit roi qui, en 1649, doit fuir le palais en pleine nuit et, en 1651, alors qu'il est âgé de douze ans, les émeutiers exigent de voir le petit roi, envahissent le palais et défilent plusieurs heures devant son lit. Le Palais-Royal est alors abandonné. Comme l'acte de donation de Richelieu comporte l'obligation de l'affecter à la résidence du seul roi, les juristes concluent que la clause est devenue inexécutable et doit être réputée non écrite. Il est considéré que le palais, par sa petitesse et la qualité de ses bâtiments, n'est pas une demeure convenable pour un roi, et que seul le Louvre, par sa grandeur et sa magnificence, répond à la majesté du roi. Grâce à ce raisonnement, par lettres patentes de février 1692, il donne le palais en apanage à son frère, Philippe d’Orléans, dit Monsieur. La Régence est l’âge d’or du Palais-Royal qui devient de 1715 à 1723 le cœur de la vie politique et artistique et supplante alors Versailles. Le régent Philippe d’Orléans, neveu de Louis XIV, y réside et fait transformer le palais par son premier architecte, Oppenord, l’un des principaux créateurs du style rocaille. Le palais comprend alors le grand appartement, avec salle à manger, chambre de parade, grand cabinet où sont reçus les ambassadeurs, les petits appartements du Régent, les appartements de la duchesse d’Orléans. La galerie d’Énée, peinte par Antoine Coypel, avec quatorze grandes compositions correspondant à des scènes de l’Énéide, est considérée comme une des principales curiosités de la capitale. Mécène et grand collectionneur, le Régent rassemble au Palais-Royal la plus importante collection de peintures après celle du roi, plus de cinq cents œuvres de peintres illustres (la collection sera vendue en 1788 par le futur Philippe-Égalité). Daterait de cette époque la Nature morte au trophée de gibier, fruits et perroquet sur fond de niche (1716) dans un cadre en bois sculpté et doré d'époque, par Alexandre-François Desportes, présentée dans une vente publique à Bordeaux le 28 mars 2020. Fêtes officielles et soupers galants se succèdent au Palais-Royal. L’Opéra est alors situé dans une salle du palais. Des bals, publics mais avec un droit d’entrée élevé, y sont donnés l’hiver, trois fois par semaine. Le Régent s’y divertit incognito, le port obligatoire du masque favorisant la confusion des rangs. C’est, selon Saint-Simon, une des raisons du maintien de sa résidence à Paris : « M. le duc d’Orléans n’avait qu’un pas à faire pour y aller au sortir de ses soupers et pour s’y montrer souvent en un état peu convenable. » Saint-Simon aurait voulu « éloigner M. le duc d’Orléans des pernicieuses compagnies avec qui il soupait tous les soirs, de l’état auquel il se montrait souvent aux bals de l’Opéra et du temps qu’il perdait après toutes les représentations de ces spectacles. Mais c’est précisément ce qui l’attachait au séjour de Paris duquel il n’y eut pas moyen de le tirer. ». Afin de fournir l'eau nécessaire à l'extinction d'éventuels incendies, le château d'eau du Palais-Royal est construit entre 1714 et 1719 sur la place du Palais-Royal. L’apanage d’Orléans étant fermé à la police royale, différentes activités illicites se déroulent dans les jardins : galanterie et agitation politique qui annoncent la vocation du Palais-Royal. L'Opéra, où Servandoni conçoit les décors des opéras et des bals, constitue le lieu de rencontre de toute la haute société. Il brûle en 1763, l’incendie endommageant une partie du palais. Sous la pression du duc d'Orléans, le roi ordonne sa reconstruction au même endroit. Ce nouvel Opéra inauguré en 1770 et où seront créés les chefs-d’œuvre de Gluck, brûlera à nouveau le 8 juin 1781. Ce sera alors la fin de la présence de l’Opéra au Palais-Royal. L’année 1780 marque un tournant dans l’histoire du Palais-Royal qui va prendre l’aspect qu’il a conservé jusqu’à nos jours. L'arrière-petit-fils du Régent Louis Philippe Joseph d’Orléans, duc de Chartres (qui sera duc d’Orléans à la mort de son père en 1785 et Philippe Égalité pendant la Révolution), reçoit l’entière propriété du Palais-Royal. Très endetté, il s’engage sur la voie de la spéculation immobilière. Son idée est de lotir sur le pourtour du jardin, de louer les rez-de-chaussées à des commerçants et de faire du Palais-Royal le pôle d’attraction de tout Paris. Les nouveaux bâtiments ouvriront sur plusieurs nouvelles rues dédiées aux garçons du duc, la rue de Montpensier à l'ouest du jardin, la rue de Beaujolais au nord et la rue de Valois à l'est. Il obtient l’autorisation de son cousin Louis XVI en juin 1781. Les 72 propriétaires des maisons qui avaient vue sur le jardin protestent, sans effet. Le duc choisit comme architecte Victor Louis qui vient d’achever le théâtre de Bordeaux. Sur la façade du jardin, Victor Louis aligne 180 arcades séparées par des pilastres d'ordre composite et éclairées par 188 réverbères suspendus sous le cintre des arcades. Chaque maison comprend un rez-de-chaussée et un entresol donnant en retrait sur la galerie, un étage noble, un second plus réduit. Le troisième étage et les combles destinés aux domestiques sont à demi cachés par une balustrade supportant des vases. Le duc, persuadé de la nécessité d’une salle de spectacle dans l’enceinte de son palais (il avait échoué à faire reconstruire une nouvelle salle d’Opéra par la Ville de Paris au lendemain de l’incendie de 1781) fait appel à Victor Louis pour construire de 1786 à 1790 l’actuelle Comédie-Française à l’angle sud-ouest de son terrain. Ce dernier avait déjà conçu à l’extrémité nord de la galerie Montpensier une petite salle de spectacle (destinée aux marionnettes d’un des fils du duc) qui allait devenir le futur théâtre Montansier puis théâtre du Palais-Royal. Débordant d’idées pour attirer le public, le duc fait aussi construire, en 1787, le cirque du Palais-Royal au centre du jardin pour organiser des courses de chevaux. Victor Louis réalise un édifice de 72 colonnes ioniques, revêtu de treillage, de 100 m de long sur 16,50 m de large, en partie enterré (4,30 m) pour ne pas obstruer la vue sur les galeries. 40 boutiques sont complètement enterrées annonçant nos centres commerciaux d'aujourd'hui. Le monument enthousiasme les contemporains. « Le cirque est le monument d’architecture le plus beau, le plus gracieux, le plus original si on ose le dire qui existe à Paris. C’est une création souterraine formée d’un coup de baguette magique. », écrit Louis Sébastien Mercier en 1789. Mais les problèmes financiers obligent le duc à le louer. On y installe un salon de thé et un orchestre. Il est détruit par un incendie fin 1798. Le duc de Chartres avait transformé Paris. Le Palais-Royal devenait le centre du commerce et des plaisirs de la capitale. 180 boutiques attiraient une foule considérable. Dans le jardin, trois rangées de chaises étaient disposées à l’intention des promeneurs. On pouvait s’attabler aux cafés pour boire. Sur le plan financier, l’entreprise coûtait beaucoup plus que prévu. Comme les fonds manquaient, le duc obtint du roi en 1784 l’autorisation de vendre les bâtiments construits, en principe inaliénables. Ce ne fut pas suffisant. Il dut vendre le château de Saint-Cloud à la reine et disperser les collections de peinture du Régent. La Révolution l’empêcha de tirer les bénéfices de son opération. Un quatrième côté du quadrilatère devait achever le palais proprement dit. Faute d’argent, on y éleva en 1785 des boutiques en bois décorées en trompe-l'œil qui furent louées à des marchands. On appela cette galerie de Bois le Camp des Tartares. Plusieurs épisodes de la Révolution française ont eu pour cadre le Palais-Royal. Les deux plus célèbres sont : L’épisode du 12 juillet 1789, où Camille Desmoulins ayant appris le renvoi de Necker appelle les Parisiens à l’insurrection. Un dessin de Prieur le représente haranguant la foule qui prend comme signe de ralliement les feuilles des arbres du jardin, portées comme cocardes. Les bustes de Necker et du duc d’Orléans (très populaire en raison de ses prises de position libérales) sont sortis du cabinet de figures que Curtius possédait au Palais Royal pour être promenés dans le jardin et dans Paris. La cavalerie charge la foule place Louis XV et la réaction défensive des Parisiens sera la prise de la Bastille



  • L’épisode du 20 janvier 1793
    , où le député montagnard Lepeletier de Saint-Fargeau, qui avait voté la mort du roi, est assassiné par un royaliste dans une des salles du restaurateur Février installé au Palais-Égalité, galerie de Valois, n° 114-118. Il devint l’un des martyrs de la Révolution avec Marat et Chalier.

D’autres épisodes peuvent être cités, en particulier en 1789, où l’agitation devint très vive dans ce lieu le plus couru de Paris : le 30 juin, des Gardes Françaises qui avaient refusé de « tourner leurs armes contre le peuple » sont libérées par un groupe parti du café Foy, et amenées en triomphe au Palais-Royal ; le 8 juillet, le supplice d’un espion de la police ; enfin le 22 juillet, la tête de Foullon promenée dans le jardin. Sur un autre épisode dessiné par Prieur, où le pape est brûlé en effigie dans le jardin le 4 mai 1791 après son refus d’avaliser la constitution civile du clergé, on peut voir une intéressante reproduction du cirque portant sur son toit un jardin suspendu. Après la chute de la royauté (journée du 10 août 1792), le duc d’Orléans prend le nom d’Égalité et le Palais-Royal devient le Palais-Égalité. Le 2 avril 1793, le duc est arrêté dans ses appartements avec son plus jeune fils. Le 6 novembre, le jour de l'exécution de Philippe-Égalité, le palais est réuni au domaine de l’État. La cour d’honneur est concédée par morceaux à des restaurateurs et des tenanciers. Malgré Robespierre, plutôt porté à l’« assainissement », le jeu et la prostitution continuent, justifiant le mot de Michelet : « la vie, la mort, le plaisir rapide, grossier, violent, le plaisir exterminateur : voilà le Palais-Royal de 93. » Après la chute de Robespierre, le Palais-Égalité devient un foyer d’opposition à la Convention. Le Directoire souhaite la vente du palais proprement dit, mais le Conseil des Cinq-Cents refuse l’aliénation : le mobilier est vendu, mais le palais est loué. Les intérieurs sont altérés par les locataires qui le cloisonnent et dépècent les décors.

Le Cirque brûle le 15 décembre 1798.

En 1800, Napoléon Bonaparte installe dans le palais le Tribunat, assemblée législative créé par la Constitution de l'an VIII (dissous en 1807). Puis la bourse s’installe jusqu’en 1816 au rez-de-chaussée du bâtiment central donnant sur la cour d’honneur. Napoléon s’intéresse peu au Palais-Royal. De nombreux projets (tribunal de commerce, état-major de la place de Paris, palais des fêtes, palais des Beaux-Arts, habitation pour un prince) lui seront proposés sous l’Empire, mais aucun n’aboutira, faute de volonté et de moyens.

  • Le palais fut restitué au fils de Philippe Égalité, futur roi Louis-Philippe, en 1814. La réhabilitation du palais, entreprise par Fontaine, l'architecte de confiance de Napoléon, dura dix-huit ans et coûta d’énormes dépenses. À l’intérieur fut aménagée une suite d’appartements prestigieux pour le duc et sa nombreuse famille (huit enfants) et un grand nombre d’appartements de moindre ampleur pour le personnel de la cour. Comme ses prédécesseurs, Louis-Philippe se constitua, le long de la Cour de Nemours et du Théâtre français, une galerie de tableaux (75 m de long — 414 tableaux recensés en 1824).

À l’extérieur furent construits :

  • La cour de Nemours (aujourd’hui, transformée et agrandie, place Colette) entourée de portiques formant galerie couverte et communiquant avec la cour d’honneur par un passage voûté. Ses deux branches étaient égales et allaient jusqu’à la rue Saint-Honoré. Le passage voûté et l'une des branches subsistent toujours.
  • Le péristyle et le pavillon Montpensier.
  • Le pavillon de Valois.
  • En 1827, la magnifique galerie d'Orléans à l'emplacement de la vétuste galerie de Bois, ancien Camp des Tartares, qui venait d’être détruite par un incendie. Achevée en 1829, elle présentait côté cour et côté jardin une ordonnance uniforme de colonnes doriques supportant une plate-bande horizontale, formant ainsi deux promenades couvertes. La partie centrale était occupée par une verrière combinant le fer et le verre d'une longueur de 70 m pour une portée de 8,50 m. Les 40 nouvelles boutiques avaient une vitrine sur le passage et une ouvrant sur l'extérieur. C’était la plus large et la plus lumineuse des galeries commerciales de l’époque.

Dans ce palais en perpétuel chantier, le duc d’Orléans menait une existence assez tranquille, avec une étiquette réduite. La fête la plus brillante fut donnée le 31 mai 1830 par le duc pour son beau-frère le roi de Naples quelques semaines avant la chute de Charles X. Le 1er octobre 1831, le nouveau roi quittait à regret le Palais-Royal pour les Tuileries. Pendant seize ans (1832-1848) le palais, dont la restauration venait à peine de s’achever, resta vide. « Tout ce qu’il est possible de trouver à Paris est au Palais-Royal » (l’historien russe Nikolaï Karamzine en 1790), « Paris est la capitale de la France, le Palais-Royal est la capitale de Paris. » (Lamothe-Langon, La Province à Paris, 1825). Le Palais-Royal est l’étape obligatoire des étrangers et des provinciaux. Là, en effet, se trouve rassemblé dans un lieu clos, ne communiquant avec l’extérieur que par des galeries ou des péristyles donnant, au moins de trois côtés, sur des rues étroites, tout ce que la capitale peut offrir en fait de luxe et de plaisirs. Les distractions voisinent avec les commerces les plus variés :

  • Les spectacles :

L’histoire moderne de la Comédie-Française commence au Palais-Royal dans le nouveau théâtre construit par Victor Louis qui accueille dès 1791 Talma et ses amis en rupture avec la troupe pour des raisons politiques, puis en 1799 toute la troupe réunifiée. Au nord de la galerie Montpensier, le théâtre Montansier (futur théâtre du Palais-Royal), refait par Victor Louis, compte jusqu’à 1 300 places réparties en trois étages. Son foyer est particulièrement animé. Le Palais-Royal voit fleurir une profusion d’autres divertissements, logés souvent dans de minuscules théâtres, qui se livrent une concurrence acharnée et n’ont souvent qu’une existence éphémère. Le théâtre de Séraphin attire beaucoup de monde avec son spectacle d’ombres chinoises. Les marionnettes sont aussi un genre très prisé. Curtius présente un cabinet de figures de cire comportant deux salles présentant les personnages célèbres du moment, dont la famille royale (c'est lui qui fournit le 12 juillet 1789 les bustes de Necker et du duc d'Orléans portés en triomphe par la foule). Dans le jardin, quotidiennement au milieu du jour, cent à deux cents personnes se rassemblent, montre en main, autour du petit canon dont la mise à feu commandée par les rayons du soleil signale l’heure de midi.

  • Les restaurants et les cafés :

Le restaurant, avec son repas à la carte et sa table individuelle (distinct de l’auberge avec sa table d’hôte), est né avec l’Ancien Régime au Palais-Royal, a-t-on dit. Ils se multiplient dans les nouvelles galeries de Victor Louis. On y trouve des restaurants de premier ordre célèbres dans toute l’Europe comme Very (n° 83-85), Véfour (n° 79-82), les Frères provençaux (n° 96-98), mais aussi des établissements à la portée des bourses modestes. Les cafés sont tout aussi nombreux. Les plus fameux sont le café des Mille Colonnes (n° 36) sans doute le plus luxueux, ouvert en 1807, où officie ensuite durant vingt ans la célèbre Belle Limonadière, le café de Foy (n° 56-60) devant lequel Camille Desmoulins lance sa fameuse motion « aux armes », le café Lamblin (n° 100-101), rendez-vous des officiers de l’Empire puis des demi-soldes nostalgiques sous la Restauration, le café de Valois, fréquenté par les royalistes, le café de la Rotonde (n° 89-92), qui a obtenu de Cambacérès l’autorisation d’établir une rotonde dans le jardin pour abriter sa clientèle, le café des Aveugles (n° 99-102) un café-caveau souterrain, où un orchestre d’aveugles alterne avec les roulements de tambour d’un « faux sauvage », le café Corrazza (n° 9-12) rendez-vous des Jacobins, fréquenté par Bonaparte, le café Borel (n° 114) avec son propriétaire ventriloque qui attire les curieux.

  • Les boutiques :

Pour le commerce, le succès vient de l’abondance et de la variété des marchandises proposées. La densité des boutiques, parfois de simples inventaires, est incroyable : près de 400 magasins pour tout le Palais-Royal. On trouve des magasins de luxe, surtout de joaillerie et d’horlogerie, mais aussi des tailleurs, des traiteurs aux victuailles rares et choisies, trois cabinets de lecture, un établissement de bains… Les modistes se tiennent surtout dans la galerie de Bois. Là aussi les libraires (on en compta jusqu'à quatorze) et les marchands d’estampes spécialisés dans les publications licencieuses.

L’installation de la bourse jusqu’en 1816 amène des personnes ayant de gros moyens financiers, prêts à dépenser sur place une partie des gains réalisés, ainsi que des employés, des changeurs de monnaies, des prêteurs sur gages.

·        Le jeu :

Le Palais-Royal est pendant toutes ces années un vaste casino : creps, passe-dix, trente-un, biribi prospèrent aux nos 9, 14, 18, 33, 113, 129, 154, sans compter les vingt tables dans le Cirque. Au 103, café Lembin, c'est là que Philippe Bridau, personnage de La Rabouilleuse d'Honoré de Balzac

, vient jouer et comploter en compagnie des nostalgiques de l'Empire. La plus célèbre maison de jeu est le 113 qui possède huit salles dont six tables de roulettes. Au 154, le Club Polonais dit aussi le Club des Deux-billards, il faut une présentation et il y a une table dite « la table d’or » parce que les enjeux n’y sont mis qu’en pièces d’or ou en billets de banque. L'établissement est tenu de 1787 à juillet 1793 par deux directeurs, le chevalier Jean Baptiste de Coste ou de Costes de la Calprenède (1738-1826), non marié avec Adélaïde Marguerite Desmart 1766-1850, et le vicomte Esprit Boniface de Castellane (1763-1838) accompagné de Mlle Quincy, un ami intime du duc d'Orléans. Dans La Comédie humaine, Raphaël de Valentin mise sa vie au 33 et Rastignac croit trouver au n° 9 la fortune. Louis Verron consacre le deuxième chapitre de ses Mémoires d’un bourgeois de Paris à raconter ses aventures dans les maisons de jeu du Palais-Royal en 1818.

 ·        La prostitution

Toutes ces masses d’argent en circulation attirent un monde interlope, bien décidé à en arracher quelques bribes, et en particulier des filles de petite vertu, nombreuses et entreprenantes qui en font un véritable « marché aux putains ». « C’est surtout le soir, écrit Berthier de Sauvigny lorsque s’allument les lumières, que le Palais-Royal prend son animation caractéristique ; c’est alors que de leurs logements situés aux plus hauts étages, descendent les bataillons de filles qui viennent se mêler aux promeneurs et faire la chasse au client. » Ce sont également des habituées des cafés-caveaux très à la mode sous le Premier Empire et dans les premières années de la Restauration. Une aquarelle d’Opiz montre des officiers des troupes d’occupation, à la fin de 1815, discuter tarifs avec quelques filles aux coiffures très élaborées à la sortie de la fameuse maison de jeu du 113, où, dit-on, Blücher perdit 1 million et demi, en une soirée. On notera la manière dont les commerces utilisaient les arcades pour leur publicité (voir celle du théâtre d'ombres chinoises de Séraphin sur l'une des arcades). La poussée moralisatrice contre le jeu (qui rapportait gros à l’État et à la ville en taxes et redevances) et la prostitution fut lente. En 1822, le préfet de police interdit le racolage entre le 15 décembre et le 15 janvier pour — prétexte avancé — que les femmes honnêtes puissent faire leurs emplettes. Cette mesure est reconduite les années suivantes. Il faut attendre 1830 pour qu’il soit totalement interdit au Palais-Royal et 1836 pour que, sous la pression deLouis-Philippe, les salles de jeu soient fermées. Les théâtres et spectacles vont aller s’installer dans les nouvelles artères. C’est la fin des années folles du Palais-Royal.

Le Palais-Royal de 1845 à 1900. En 1845 Jean-Eugène Robert-Houdin ouvre un théâtre de magie attenant au côté est du Palais-Royal au 11 de la rue de Valois. Le Palais-Royal est la victime de la Révolution de 1848 qui renverse Louis-Philippe. Le palais est pillé, les tableaux brûlés ou lacérés, les meubles et objets d’art jetés par les fenêtres. À nouveau remis dans le domaine de l’État, il devient le Palais-National.

Louis-Napoléon Bonaparte, président de la République, veut consacrer le palais aux Arts. Deux salons s’y tiennent en 1850 et 1852 avec, pour l’occasion, une salle provisoire bâtie au centre de la cour d'honneur. Empereur, il met le palais à la disposition de Jérôme Bonaparte, dernier survivant des frères de Napoléon, qui y réside huit ans jusqu’à sa mort. Son fils le prince Napoléon, surnommé Plon-Plon, d’abord installé dans l’aile de Nemours, occupe après son mariage et la mort de son père, l’aile de Valois, laissant l’aile de Nemours à sa femme Marie-Clotilde de Savoie, fille de Victor-Emmanuel.

Pour l’essentiel, les appartements décorés par Fontaine pour les Orléans sont conservés, sauf ceux donnant sur la cour d’honneur réaménagés par l’architecte du Palais Pierre Prosper Chabrol en une longue suite de salons connus sous le nom de « Galerie des Fêtes » . Le prince, en opposition fréquente avec l’Empereur, y reçoit la société libérale du temps : Emile de Girardin, Sainte-Beuve, Taine, Renan, Gustave Flaubert. Le Ministère des Colonies s’installe dans l’aile de Montpensier. Les travaux de percement de l’avenue de l’Opéra en 1860 entraînent le réaménagement de la place du Théâtre Français (future place Colette) et la destruction d’une partie de la cour de Nemours. Le bâtiment de la Comédie-Française prend alors la physionomie que nous lui connaissons. Chabrol s’attaque à sa restauration intérieure. Un nouveau plafond est refait (qui devra lui-même être remplacé après l’incendie de la scène du théâtre le 8 mars 1900). En 1880, une réfection complète du Théâtre du Palais-Royal est entreprise par l’architecte Paul Sédille qui met en place à cette occasion un escalier de secours en façade pour ne pas modifier l’intérieur. Le théâtre connaît alors une période faste avec le triomphe de La Vie parisienne (1866) et d’Un fil à la patte (1894). Le 22 mai 1871, les communards incendient le Palais-Royal. Trois foyers sont allumés dans la nuit du 23 au 24, mais le feu est maitrisé dès le lendemain matin grâce à quelques habitants du quartier et à une trentaine d’ouvriers de la Banque de France. Seuls sont gravement endommagés l’aile droite de la cour d’entrée et les étages du corps de bâtiment central. Les destructions de mobilier et d'objets d'art sont beaucoup plus faibles qu'en 1848. Les façades endommagées sont restaurées à l’identique par Chabrol de 1872 à 1874. Le Palais-Royal sert alors à reloger le Conseil d’État à titre définitif et provisoirement la Cour des comptes, précédemment installés dans le Palais d’Orsay détruit par les incendies de la Commune. Vers 1900, l’Office central des Colonies s’installe dans la galerie d’Orléans sans la modifier. Vers la fin du siècle, de nombreux projets (Théodore Charpentier, Henri Deverin, Eugène Hénard) d’aménagement du quartier passant par une ouverture du jardin à la circulation donnent lieu à de vives polémiques et sont tous rejetés.

Le Palais-Royal de 1900 à nos jours

Le XXe siècle est un siècle paisible pour le Palais-Royal qui continue à échapper à des projets d’architectes : « Tour de cristal » de 30 m de haut dans le jardin (Ginouvier), Ministère des Colonies de trois étages à la place de la galerie d’Orléans (Guadet), percée du jardin de Bloch-Levalois (la voie transversale était placée, non au milieu du jardin comme Deverin et Hénard, mais à la place de la galerie d’Orléans). La seule transformation architecturale importante de cette période est en 1933 la transformation de la galerie d’Orléans. Cette galerie, qui était l’une des plus belles de Paris, abritait l’administration coloniale. Dans une conception purement décorative, elle fut réduite à ses portiques latéraux en démolissant les boutiques et la verrière qui la couvrait tout en maintenant les deux péristyles qui l’encadraient, apportant sans doute au palais une transparence et une luminosité perdues. Le commerce dans les galeries, qui s'était maintenu au XIXe siècle, périclite lentement pendant le XXe, pour connaître un renouveau au début du XXIe. Le commerce des décorations (Bacqueville, « le duc de Chartres »), qui se maintient depuis la Restauration, reste sans doute pendant cette période l'un des symboles du Palais-Royal. En 1926 y est installé l'Institut international de coopération intellectuelle (IICI). En 1959 s'installèrent, dans l'aile Montpensier le Conseil constitutionnel créée par la constitution de 1958 et dans l’aile de Valois le nouveau Ministère de la Culture dont André Malraux resta ministre pendant plus de dix ans. Colette a passé une bonne partie de sa vie au Palais-Royal au 9 de la rue de Beaujolais (plaque sur sa maison). Lors de ses obsèques en 1954, un hommage officiel lui fut rendu dans la cour d’honneur du palais. Jean Cocteau vécut longtemps au 36 rue de Montpensier. L’introduction de l’art contemporain au Palais-Royal en 1985 à l'initiative du ministère de la Culture dirigé par Jack Lang, avec l’implantation d’une composition monumentale, l'œuvre de Daniel Buren Les Deux Plateaux (par la suite communément appelée « colonnes de Buren »), dans la cour d’honneur (qui servait alors de parking à quelques privilégiés) déclencha une nouvelle bataille des anciens et des modernes, teintée d’arrières pensées politiques. Elles sont devenues aujourd'hui l’une des étapes incontournables du Paris touristique. Le Palais suit depuis plusieurs années un plan de restauration. Après la restauration des colonnes de Buren en 2009, l'année 2010 fut marquée par la restauration de la galerie de Chartres, de la double rangée de portique de la galerie d'Orléans et des façades rue de Valois. De janvier 2012 à mars 2013, pendant le temps des travaux de rénovation sur sa scène historique, la Comédie-Française s’installe dans un Théâtre éphémère, de 26 m sur 65 m, en bois et inséré dans la galerie d’Orléans, pouvant accueillir 700 places en gradins. En juin 2015, le Palais-Royal est choisi pour le dîner en blanc, qui se déroule chaque année dans un lieu public. Wikipédia]. Entrons dans cette cours qui servait de parking et l'on n'est plus étonné d'y trouver des plots empêchant les voitures d’y stationner. (C’est une boutade que j’ai trouvé je ne sais plus ou sur le net) . [En 1986 sous la présidence de François Mitterrand, le ministère de la Culture confie à Daniel Buren né en 1938, la réalisation d’une sculpture de 3000 m² dans la cour d’honneur du Palais Royal : « Les colonnes de Buren ». Tout comme la Tour Eiffel en 1889, le Centre Georges Pompidou en 1977, l’intégration d’une oeuvre contemporaine au patrimoine historique va provoquer une levée de boucliers. Mais ces colonnes et son environnement se sont dégradées au fil du temps et l'œuvre avait été classée monument historique. En décembre 2007, l'artiste Daniel Buren laisse éclater sa colère sur le "délabrement extrême" de son œuvre "Les deux plateaux". En novembre 2008, la rénovation commence : Le revêtement de surface (du simple asphalte) a été intégralement refait, le réseau de circulation d'eau et le dispositif de fontainerie ont été entièrement refaits, l'installation électrique, un court-circuit, a été rénové. Un nouveau dispositif d'éclairage, totalement encastré, a été mis en place en surface. Le coût de l'opération, "toutes dépenses confondues", s'élève à 5,3 millions d'euros, ainsi que 500.000 euros de mécénat par le groupe Eiffage.

Pour mémoire elles avaient coûté à l'État un peu plus d'un million d'euros.

En juin 1985 l'État passe une commande publique à l'artiste français Daniel Buren. Son projet est «constitué de deux plateaux distincts» sur lesquels figurent un alignement de 260 polygones de marbre de taille inégale, striés de blanc et de noir. Il comprend également une fontaine souterraine et un jeu de lumières. Une violente polémique éclate. Elle pose la question de l'installation d'une œuvre contemporaine dans un site historique classé. Les opposants aux «colonnes de Buren» reprochent à l'artiste et au ministre de la Culture Jack Lang de défigurer le lieu. Les pro-Buren les qualifient de passéistes. Le débat est passionné. Pétitions des riverains, courriers, questions parlementaires, graffitis et insultes sur les palissades du chantier. Une bataille judiciaire s'ouvre qui mène à l'arrêt des travaux en février 1986. Le mois suivant, les éléctions législatives conduisent à une cohabitation. L'épineux dossier doit être géré à présent par l'opposition. Et le nouveau ministre de la Culture, François Léotard. Dès l'été 1985 une vive campagne de presse est menée. Le Figaro est en pointe dans la contestation. Il n'hésite pas à qualifier le projet de réaménagement de: «massacre», «contresens», «saccage du Palais-Royal», «attentat permanent à l'esthétique». Dans une interview, accordée au quotidien le 21 janvier 1986, Daniel Buren s'explique sur son projet. Et demande à ceux qui estiment qu'il défigure le site d'attendre que le chantier soit terminé: «à partir de ce moment, ils pourront à loisir, voir et critiquer l'oeuvre inscrite[...]». Le 14 mai 1986, l'écrivain Roger Peyrefitte, rangé «dans le camp des “anti-Buren-Lang”», se rend dans la cour du Palais-Royal. Accompagné d'une amie, «qui, naturellement, était ennemie des colonnes». Le lendemain il donne son avis sur «Les Deux Plateaux» dans les colonnes du Figaro. Et surprise, il est conquis.
Chronologie de «l'Affaire Buren»
Juin 1985: Le ministre de la Culture Jack Lang passe une commande publique à Daniel Buren pour le réaménagement de la cour d'honneur du Palais-Royal.

Octobre 1985: La Commission supérieure des monuments historiques -qui est seulement consultative- donne un avis défavorable au projet «Les Deux Plateaux».

Automne 1985: Le chantier débute au Palais-Royal.

15 janvier 1986 : Des riverains du site et «l'Association pour la protection des paysages et de l'esthétique de la France», saisissent le tribunal administratif de Paris en vue d'ordonner l'arrêt immédiat des travaux.

29 janvier 1986: Le maire de Paris, Jacques Chirac, dresse un procès-verbal pour non-respect du Code de l'urbanisme. Pour ce type de travaux sur monuments classés, il est nécessaire de faire une déclaration au maire de la ville. Un arrêté est pris pour que soient interrompus les travaux.

20 février 1986: Le tribunal administratif de Paris prononce une ordonnance de «sursis à exécution», qui entraîne l'arrêt des travaux.

26 avril 1986: Le ministre de la Culture François Léotard décide de consulter à nouveau la Commission supérieure des monuments historiques.

28 avril 1986 : Daniel Buren assigne en référé le ministre de la Culture François Léotard: son œuvre est inachevée; elle est également menacée de destruction.

29 avril 1986: La Commission supérieure des monuments historiques se prononce contre l'achèvement de l'œuvre.

5 mai 1986 : François Léotard décide son achèvement en raison du droit moral de l'artiste. Ce dernier satisfait retire son référé en justice.

30 juin 1986: L'installation de l'œuvre de Daniel Buren est terminée dans la cour d'honneur du Palais-Royal. Extraits du journal le Figaro lire l'article complet sur lefigaro.fr >2016 /06/29]. Passons sous la galerie des jardins ou nous trouvons un vrai jardin. Traversons ce dernier, passons sous la galerie de beaujolais, coupons la rue du même nom et prenons la rue Vivienne après avoir fait un esse gauche-droite, nous longeons la bibliothèque de France. [Le site Richelieu-Louvois est le berceau historique de la Bibliothèque nationale de France. Situé au cœur de la capitale, il se composait au XVIIe siècle de plusieurs bâtiments de premier ordre : le Palais Mazarin, l'hôtel Tubeuf, la Galerie Mansart... La bibliothèque est installée sur ce site au cours de la première moitié du XVIIIe siècle. Elle abrite aujourd'hui des collections exceptionnelles : les manuscrits (des plus anciennes traces d’écriture de l’humanité aux manuscrits d’écrivains contemporains), les estampes et photographies, les collections de musique et des arts du spectacle, les cartes et plans et enfin le musée des monnaies, médailles et antiques. Parisinfo.com]. Remarquez au N° 10 de la rue le beau porche. Nous débouchons rue du quatre septembre devant l'ancienne bourse de Paris [En 1563, une « place commune des marchands » est instituée à Paris. Ancêtre de ce qui deviendra la bourse de Paris, elle est la quatrième la plus ancienne du territoire français, la doyenne étant celle de Lyon créée en 1540.

La première bourse de commerce à Paris est créée en 1639. C'est à partir de cette date que les courretiers de change, deniers et marchandises prennent le nom d'agents de change que le roi Charles IX a créés par un édit en 1572. Le statut d'agent de change est définitivement confirmé trois siècles plus tard en 1816, par ordonnance du roi Louis XVIII.

L’existence de sociétés par actions en France est ancienne. La Compagnie des Indes occidentales, créée en 1664, ainsi que la « Compagnie d’Afrique » et la banque générale de John Law font en 1716 l'objet d'une spéculation effrénée. Peu après, un arrêt du Conseil d’État du roi, le 24 septembre 1724, donne naissance à la Bourse de Paris. La présence des femmes y est dès l'origine proscrite, et ce jusqu'en 1967.

La Bourse de Paris a connu de multiples emplacements avant de s'installer définitivement au palais Brongniart : Grand-Pont, Hôtel de Soissons... mais elle a toujours demeuré au cœur de Paris. La Bourse de Paris au xviiie siècle occupe l'hôtel de Nevers, avant de transiter par plusieurs sites parisiens. Avec la promulgation du Code de Commerce en 1807, Napoléon consacre l'entrée définitive de la finance en France.

En 1808Napoléon Ier pose la première pierre du palais Brongniart, conçu par l'architecte Alexandre-Théodore Brongniart et destiné à accueillir la Bourse de Paris, institution considérée d'ordre public et appréhendée par l'Empereur comme le « thermomètre de la confiance publique » à cause de la présence des rentes constituées 5 % (résultant du tiers consolidé de la banqueroute des deux tiers votée sous le Directoire) qui composent l'essentiel de la cote officielle, et dont le cours est suivi avec assiduité par Napoléon Bonaparte. Le bâtiment est finalement inauguré sous la Restauration le 4 novembre 1826.

Vers le milieu du xixe siècle, la Bourse de Paris est entraînée dans la grande spéculation sur les premiers chemins de fer, qui vient de Londres et se transmet via les premiers liens inter-bourses, comme les pigeons voyageurs et le télégraphe.

 

Le 5 mars 1886, Charles Gallo (maître adjoint dans une école, clerc d'huissier, avant de devenir anarchiste et d'être condamné pour fausse monnaie) lance une bouteille d'acide prussique depuis les galeries supérieures dans la corbeille de la Bourse, puis tire trois coups de revolver sans blesser personne. Devant la cour d'assises, il explique avoir voulu accomplir un acte de propagande par le fait. Il est condamné à 20 ans de travaux forcés.

À la fin du xixe siècle, la place financière parisienne connaît un rayonnement mondial très important, avec les grandes opérations en capital comme SuezPanama et les emprunts russes.

Après neuf ans de fermeture pour cause de guerre, la Bourse de Paris rouvre ses portes le 27 juin 1949.
Pascale D'Amore, rédactrice en chef déléguée du magazine decideurs.com, écrit dans l'édition du 6 mars 2019  : « Paris est la première Bourse d'actions de la zone euro. Wikimedia]. Prenons la rue du Quatre Septembre sur la droite, passons devant la bourse puis la rue Notre Dame des Victoires sur la gauche. Au carrefour nous poursuivons tout droit la rue Montmartre, nous débouchons boulevard Montmartre que nous prenons à gauche. Après le musée Grevin nous prenons le passage Jouffroy [situé, entre le boulevard Montmartre au sud et la rue de la Grange-Batelière au nord. Chaque passage mesure environ 140 m de long, pour 4 m de large. Environ 80 m à partir de son début sur le boulevard Montmartre, le passage tourne à angle droit et parcourt quelques mètres vers l'ouest afin de descendre quelques marches. Il repart ensuite en direction du nord jusqu'à son débouché sur la rue de la Grange-Batelière. Ce décrochement en forme de double « L » rattrape une petite dénivellation sur le dernier tronçon, imposée par la configuration irrégulière des trois parcelles sur lesquelles le passage a été construit. Cette dernière partie du passage est particulièrement étroite, ne laissant la place qu'au couloir et à une boutique. Le passage Verdeau fait de même de l'autre côté, après la traversée de la rue de la Grange-Batelière. Le passage est couvert par une verrière en métal et en verre. Une horloge décorée de stucs surplombe l'allée. Le sol est dallé d'un motif géométrique composé de carrés blancs, gris et noirs. Le passage Jouffroy est édifié en 1845 dans le prolongement du passage des Panoramas, afin de profiter de la popularité de ce dernier. Pour sa gestion, une compagnie privée est formée, présidée par le comte Félix de Jouffroy-Gonsans, qui lègue son nom au passage, et monsieur Verdeau, qui laisse le sien au passage édifié dans le prolongement de celui-ci, le passage Verdeau. Le passage est édifié par les architectes François-Hippolyte Destailleur et Romain de Bourges. Le passage Jouffroy est un témoin de l'importante évolution technologique du xixe siècle et de la maîtrise des structures en fer ; c'est le premier passage parisien entièrement construit en métal et en verre. Seuls les éléments décoratifs sont en bois. Il s'agit également du premier passage chauffé par le sol. Au début des années 1880, Arthur Meyer, fondateur du journal Le Gaulois, s’associe au caricaturiste Alfred Grévin pour créer une galerie de personnages en cire sur un terrain adjacent au passage. Elle est inaugurée le 10 janvier 1882 et a pris depuis le nom de musée Grévin. La sortie du musée, ornée d'un décor composé de divers personnages, se situe dans le passage et contribue pour une large part à son succès. Néanmoins, au début du xxe siècle, l'animation du passage déclina, et il faillit être démoli en 1912. En 1932 il fut modernisé et doté de rampes électriques. En 1974, le passage est inscrit au titre des monuments historiques. Le passage a été entièrement rénové en 1987 et a retrouvé son dallage d'origine. En 2019, le passage Jouffroy a connu une nouvelle rénovation avec notamment la restauration complète des façades intérieures dont celle du fameux Musée Grévin. Six tranches de travaux ont été programmées par le département Patrimoine A26 en collaboration avec AFCB Aménagement pour cette restauration en site occupé d'un édifice classé Monument Historique: menuisiers, peintres décorateurs, électriciens. Toutes ces rénovations témoignent d'un programme précis qui plaçait les passages parisiens comme une offrande urbaine. Wikimedia]. Poursuivons par la Galerie  Verdeau. Après avoir traversé la rue de la Grange Batelière, nous débouchons rue du Faubourg Montmartre que nous prenons à gauche. Au 41 et 43 nous trouvons encore des porches très ouvragés avec des guirlandes de fleurs et une tête sculptée. Coupons la rue Lafayette poursuivons notre rue du Faubourg Montmartre, coupons la rue de Chateaudun puis toute proche celle de Maubeuge, nous arrivons au chevet de l'église Notre Dame de Lorette. Poursuivons par la rue du même nom, nous arrivons Place Saint Georges
 
[Elle tient son nom de son voisinage avec la rue Saint-Georges dont l'origine du nom est probablement dû à une enseigne. La place est ouverte, en même temps que les rues Notre-Dame-de-LoretteNeuve-Saint-Georges et La Bruyère par ordonnance du 21 avril 1824. vu le plan des percements projetés ; vu la délibération du Conseil général du département de la Seine, faisant fonction de Conseil municipal de la ville de Paris ; vu l'avis du préfet ;

-                  Une rue de 13 mètres (40 pieds) de largeur (la rue Notre-Dame-de-Lorette) aboutissant d'un côté à la de Larochefoucault et se dirigeant vers la rue du Faubourg-Montmartre, â la jonction de celle-ci avec les rues Saint-Lazare et des Martyrs ;

-                  2° une autre rue de 11,70 mètres (36 pieds) de large (la rue Neuve-Saint-Georges), partant de la rue Saint-Lazare, vis-à-vis la rue Saint-Georges jusqu'à la rencontre de la première ;

-                   3° une place circulaire de 32,50 mètres (100 pieds) de diamètre (la place Saint-Georges) au point de jonction de ces deux rues ;

-                   4° enfin une troisième rue de 9,75 mètres (30 pieds) de large (la rue La Bruyère), formant embranchement avec la première et aboutissant sur la rue de Larochefoucault, le tout conformément au plan ci-joint.

Article 2 : cette autorisation est accordée à la charge par les impétrants de supporter les frais de premier établissement du pavage et de l'éclairage des nouvelles voies, d'y établir des trottoirs et de construire, sur le milieu de la place, une fontaine dont le plan sera soumis à l'approbation de l'Administration, et en outre de se conformer aux lois et règlements sur la voirie de Paris. Une fontaine centrale destinée à l'origine à faire boire les chevaux, qui est tarie en 1906 par la construction du métro, fait place en 1911 à un Monument à Gavarni, dû au sculpteur Denys Puech, comprenant également une fontaine (remise en eau en 1995) et surmonté d'un buste du dessinateur. Sur le socle figure en relief une scène du Carnaval de Paris, avec trois personnages, dont au milieu une débardeusePaul Gavarni (1804-1866) est spécialisé dans la représentation de ces figures carnavalesques. Il s'agit du seul monument parisien évoquant directement le Carnaval de Paris.

No 27 : Fondation Dosne-Thiers. Alexis Dosne possède des terrains dans le quartier. En 1824, il obtient de prolonger la rue Saint-Georges et de lotir et vendre ces terrains en réalisant une intéressante opération immobilière. Sur la place, il fait construire un hôtel que sa femme vend pour 100 000 F à Adolphe Thiers quand celui-ci épousa sa fille, Élise Dosne.
Le 2 décembre 1851, pendant le 
coup d'État de Napoléon III, on vient arrêter Adolphe Thiers dans sa chambre

Après le Second Empire, Adolphe Thiers est élu président de la République et réprime la Commune de Paris. Le ministre de la Justice de la Commune de Paris, Eugène Protot, fait détruire l'immeuble le 11 mai 1871, mais Gustave Courbet en sauve les biens. L'immeuble est reconstruit en 1873. Élise Thiers y meurt en 1880. La belle-sœur de Thiers, Félicie Dosne, le lègue avec sa bibliothèque à l'Institut de France en 1905. C'est aujourd'hui la fondation Dosne-Thiers.
No 28: hôtel de la marquise de Païva, orné d'angelots, de lions, de statues de style néo-gothique et néo-renaissance (architecte Renaud, 1840). Installée ici en 1851, elle fait construire par la suite un nouveau luxueux hôtel portant son nom sur l'avenue des Champs-Élysées.
Au débouché de la rue Saint-Georges, au no 51 de cette rue : théâtre Saint-Georges, inauguré le 8 février 1829, transformé par Charles Siclis. Il abrite en 1908 le siège de la Société nationale des beaux-arts. C'est ici que sont tournées en 1980 certaines scènes du film Le Dernier Métro, de François Truffaut. Wikipedia ]. Poursuivons notre rue Notre Dame de Lorette jusqu'à la rue Monnier que nous remontons sur la droite, traversons la petite place arborée, coupons la rue Victor Masse et prenons la rue Frochot sur la gauche j'aurais aimer franchir les grilles de l'avenue Frochot  pour remonter sur Pigalle, cela ma semblé impossible, je n'ai pas insisté. Nous voilà arrivé au petit jet d'eau et au métro de la chanson Pigalle ‘’ Un p´tit jet d´eau, Un´ station de métro, Entourée de bistrots, Pigalle. Grands magasins, Ateliers de rapins, Restaurants pour rupins, Pigalle’’. (Paroles de KOGER GEO. Musique de Guy LUYPAERTS, Georges ULMER. paroles.net). Pigalle [quartier est renommé pour être un haut lieu touristique (il se situe en contrebas de la butte Montmartre). Même si le temps où se croisaient à Pigalle les truands, les policiers et les clients semble lointain, on y trouve encore quelques sex shops et bars spécialisés. Cependant, les boîtes de nuit, les cabarets célèbres, les enseignes multicolores et néons qui donnent l'image d'un quartier chaud sont pour beaucoup aujourd'hui un décor pour touristes. Le quartier Pigalle comprend plusieurs salles de spectacles, cabarets. Aujourd'hui, c'est aussi le quartier des magasins d'instruments de musique (guitaresclaviers, enregistrement... L'histoire de Pigalle, en tant que quartier chaud, débute en 1881 avec l'ouverture, dans un local occupé auparavant par un bureau de poste, du cabaret Le Chat noir de Salis situé à l'actuel 84, boulevard Marguerite-de-Rochechouart dans lequel travaille Aristide Bruant. Chantre du Paris interlope, autour de lui s'installe la Bohème. Bruant reprend le cabaret en 1885, le déménage rue Victor Massé et le renomme Le Mirliton. En octobre 1885, Maxime Lisbonne, de retour de Nouvelle-Calédonie où il purgeait une condamnation à perpétuité, amnistié en 1880, ouvre La Marmite, il y présente des spectacles osés et va inventer le striptease au Divan japonais.

En 1889, un autre cabaret, Le Moulin-Rouge, s'installe au bas de la butte Montmartre et rapidement il est suivi par de nombreux restaurants et bars. Peu à peu, il attire la clientèle des quartiers habituels du plaisir nocturne autour de la porte Saint-Martin et de la porte Saint-Denis, les souteneurs les suivent et fréquentent le bal de nuit de l'Élysée-Montmartre, au 80, boulevard Rochechouart. Le quartier est immortalisé par des artistes tels que Henri de Toulouse-LautrecPablo PicassoVincent van GoghMaurice NeumontSalvador Dalí.

Vers 1910, le « milieu du crime » jette définitivement son dévolu sur les quartiers de Pigalle et de Montmartre. Place Pigalle, les cafés, La Nouvelle AthènesLa KermesseLe Petit Maxim'sL'Omnibus, accueillent chaque nuit les truands et les souteneurs. À La Kermesse règne l'équipe de Coco Gâteau. Les souteneurs cherchent des filles, pour en faire des prostituées qui seront envoyées dans les bordels jusqu'en Argentine et aux États-Unis. Les tables de jeu s'installent partout, des joueurs professionnels utilisent des cartes maquillées. Le célèbre Tribout commence sa carrière à L'Omnibus ; après la guerre il tiendra Le Frolic's.

En 1918, avec les restrictions, sur l'alcool et la lumière, seuls les bordels restent ouverts après 21 heures, mais ils sont désormais aux mains des vrais hommes du « milieu ». Les clients y trouvent à profusion des prostituées et de l’alcool en cachette. Dans les années 1930, Pigalle devient l'épicentre de la pègre, les truands y installent leurs affaires, la place Blanche, la place Pigalle, les rues environnantes (rue Fontaine, rue de Bruxelles), voient fleurir leurs bars et ils y règlent aussi leurs comptes. Leurs maisons closes sont essentiellement dans le 9e arrondissement. Deux mille filles travaillent dans les 177 bordels. Dans les rues, les prostituées s'alignent tous les cinq mètres.

Les caïds de la traite des blanches se retrouvent place Blanche, à la brasserie Graff et au café de la Place Blanche qui accueille dans son sous-sol une boîte privée L'Aquarium où se retrouvent les truands. On les trouve aussi chez Le Rat mortLe Pigall's et Le Monico, ils font couler le champagne à flots. Ils apprécient aussi le dancing Le Petit Jardin au « 26 boulevard de Clichy ». Le Tahiti est un des lieux de chasse préféré des souteneurs. Les artistes comme Joséphine BakerDuke EllingtonErnest HemingwayPablo Picasso et John Steinbeck s'encanaillent et sont aussi très présents. Au « 66 rue de Pigalle », le Bricktop's devient l'un des cabarets de jazz parmi les plus fameux des années 1930.

L'âge d'or de Pigalle se situe entre les années 1930 et 1960.

En 1932, débute une guerre dans le milieu, les truands « corses » s'en prennent aux truands « parisiens ». Des meurtres ont lieu devant L'Ange rouge (enlèvement et liquidation d'Enoch Poznali, dit La Volga), La Boule noire et le Zelly's. La police multiplie les descentes, les rafles et les fermetures des cabarets. Peu avant la guerre, l'héroïne arrive en masse. Elle se vend dans les bars et les restaurants, et son commerce est contrôlé par des truands comme Joseph Rocca-Serra, Vincent Battestini et André Antonelli.

La Seconde Guerre mondiale et l'Occupation allemande n'apportent pas beaucoup de changement aux affaires des truands du quartier. Les cercles privés, les tripots clandestins, les cabarets, les dancings, les boîtes de nuit et les bordels continuent à recevoir de la clientèle. Les membres de la Gestapo aiment se retrouver place Pigalle, au Dante et au Chapiteau, et rue de Pigalle, au Chantilly et à L'Heure Bleue.

À la Libération, la nouvelle loi Marthe Richard interdit désormais en France les maisons closes, mais cette décision ne fait pas disparaître la prostitution. Les prostituées se retrouvent dans la rue ou travaillent dans les hôtels de passe. À la fin des années 1950, la bande des Trois Canards, de nom du bar qui leur servait de quartier général, rackettent les hôtels de passe et les filles qui y travaillent. Les bars les plus courus sont Le Charly's et Le Petit Noailles.

Dans les années 1960, de nombreux hôtels de passe sont poursuivis pour proxénétisme et leurs propriétaires sont obligés peu à peu de les fermer. Le nombre de prostituées diminue de même, cependant le quartier reste très populaire pour faire la fête avec ses fêtes foraines, ses baraques de striptease et ses bars à hôtesses. Le nombre de truands dans le quartier diminue fortement durant cette même décennie ; plutôt que d'y réaliser des forfaits, ils se contentent désormais d'y investir leurs gains. Dès le début des années 1970, avec la libération des mœurs, les premiers cinémas pornographiques s'installent, les boutiques de sex-shops se multiplient ainsi que les salons de massages, et les premiers live-shows apparaissent, dans lesquels des couples font l'amour en public. Wikipedia]. Nous voilà au pied de la Butte Montmartre. Prenons le boulevard de Clichy sur la droite et remontons la rue des Martyrs sur la gauche, après la petite rue pavée sans issu, André Gill, nous passons devant le cabaret chez Michou [Tous les soirs depuis plus de 50 ans, Chez Michou Paris accueille des spectateurs du monde entier dans son cabaret travesti complètement déjanté à Paris. Éternellement vêtu d'un costume bleu brillant et de lunettes bleues, Michou est l'un des personnages les plus emblématiques de Montmartre. Disparu en janvier 2020, son cabaret d'artistes transformistes qu'il nous aura laissé en héritage est un incontournable de Paris. Michou était alors là, tout sourire, il interpelle ses hôtes et enchaîne les blagues. À bientôt 85 ans, son énergie était presque intimidante... Mais ici, tout le monde doit se mettre à l'aise ! Ce grand panorama de la chanson française (Mireille Mathieu, Céline Dion, Line Renaud, Aznavour, mais aussi Stromae !) et internationale (Grace Jones, Cher et Diana Ross), chantée en live ou en playback par les Michettes travesties. Superbement maquillées et costumées, les Michettes ne sont que paillettes et fantaisie : on tombe amoureux du kitsch complètement assumé de ce cabaret fantasque. On resterait bien toute la nuit à danser avec les artistes de Michou. Extraie sortiraparis.com]. Prenons à droite la rue Yvonne le Tac, coupons la rue des trois frères et poursuivons par la rueTardieu après un petit esse gauche droite, nous sommes place Saint Pierre au pied du jardin du Sacré Cœur [Montmartre ; dominé par la basilique du Sacré-Cœur. Depuis le XIXe siècle, il a accueilli de nombreux artistes tels que Picasso ou Modigliani et est

devenu le symbole d'une vie rurale et autonome au sein même de la mégalopole. Jusqu'en 1860, Montmartre est une commune du département de la Seine. Cette année-là, en vertu de la loi d'extension de la capitale, la commune est annexée par Paris à l’exception d’une petite partie qui est attribuée à la commune de Saint-Ouen. La majorité du territoire de l'ancien Montmartre est donc intégré dans ce qui devient le 18e arrondissement de Paris, baptisé « des Buttes-Montmartre » et constitué des quartiers administratifs des Grandes-Carrières, de Clignancourt, de la Goutte-d'Or et de la Chapelle. De même que le quartier du Marais, Montmartre n'a aujourd'hui aucune limite géographique précise : c'est un quartier parisien « historique » et non un « quartier administratif ». Connu pour ses rues étroites et escarpées flanquées de longs escaliers, ce secteur très touristique du nord de Paris abrite le point culminant de la capitale sur la butte Montmartre, une des buttes-témoinsgypseuses formées de part et d'autre de la Seine et dénommées les « collines de Paris ». À 130,53 mètres, altitude du sol naturel à l’intérieur du cimetière du Calvaire, il jouxte l’église Saint-Pierre de Montmartre, plus ancienne église du Paris actuelle. Une étymologie de Montmartre veut que ce toponyme (le nom désignant ce lieu) se rattache à un mons Martis — « mont de Mars » — car, à l'époque gallo-romaine, un temple dédié à Mars (dieu de la guerre) jouxtait un temple dédié à Mercure (dieu du commerce) à l'emplacement de l'actuelle église Saint-Pierre. Une autre étymologie serait mons Martyrum, le « mont des Martyrs », une des rues historiques menant à Montmartre s'appelant d'ailleurs « rue des Martyrs » : victime des persécutions antichrétiennes, saint Denis y fut décapité avec deux autres coreligionnaires, Rustique et Éleuthère. Le « mont de Mars » a donc pu être réinterprété vers le IXe siècle en « mont des Martyrs », ou mons Martyrum —  martyr venant du latin martus, « témoin» — et ensuite, par dérivation populaire, en mont de « martre », martre signifiant martyr en ancien français. La substitution toponymique de la dénomination païenne par la dénomination chrétienne reste cependant hypothétique et la double étymologie (mont de Mars et mont des Martyrs) est encore actuellement proposée. Il faudrait, « pour pouvoir trancher la question, savoir comment le peuple, dans son langage parlé, appelait cette colline avant le IXe siècle, puisque c'est à cette époque que les documents écrits enregistrèrent le changement de nom.

1789-1860 : commune de Montmartre.

Lors de la formation des communes et des départements français (décret du 12 novembre 1789 de l'Assemblée nationale), Montmartre devint une commune du département de la Seine en mars 1790. Celle-ci se constitua avec difficulté, le mur de l'octroi, ou mur des Fermiers généraux, ayant peu de temps avant coupé l'ancienne paroisse en deux.

Le Haut-Montmartre procéda à l'élection de son propre conseil, qui se déclara favorable à la séparation entérinée le 22 juin 1790, Paris annexant le Bas-Montmartre (dans l'actuel 9e arrondissement). Son premier maire fut Félix Desportes, un bourgeois originaire de Rouen, qui s'installa place du Tertre en 1788. Il transforma son domicile en mairie et établit solidement cette municipalité jusqu'en avril 1793. Patriote zélé, il donne les prénoms de Flore Pierrette Montmartre à sa fille née en mai 1791. Au cours de la Révolution française, la commune porte provisoirement le nom de « Mont-Marat».

La commune était délimitée par :

  • au nord, la commune de Saint-Ouen (y compris une partie des puces de Saint-Ouen et la partie sud-est du cimetière parisien de Saint-Ouen) ;
  • à l'est, le chemin des Poissonniers (limite avec la commune de La Chapelle) ;
  • au sud, le mur des Fermiers généraux (limite avec la commune de Paris) ;
  • à l'ouest, la commune de Clichy, puis après 1830, celle des Batignolles-Monceau.

La commune était constituée de deux pôles principaux : sur le sommet de la colline et son versant méridional, le village de Montmartre proprement dit et dans la plaine plus au nord, le village de Clignancourt qui formait une agglomération à part se développant le long du chemin des Bœufs (actuellement rue Marcadet). Au XIXe siècle, un nouveau hameau se développa devant la barrière de Rochechouart, le long de l'actuelle rue de Clignancourt, et la barrière Poissonnière (section de la rue des Poissonniers absorbée par le boulevard Barbès et grande rue Royale, actuellement rue de Sofia). Ce village se développa avec le lotissement du domaine du Château-Rouge à partir de 1844 : rues Poulet, Frédéric (actuelle rue Myrha), Charles-Henri (actuelle rue Doudeauville), du Château (actuellement rue de Clignancourt) et Neuve-Poissonnière (élargie en 1863 pour former l'actuel boulevard Barbès). En 1840-1845, la construction de l'enceinte de Thiers partagea le territoire de la commune en deux. 

Depuis le rattachement à Paris en 1860

Lors de l'extension de Paris du mur des Fermiers généraux à l'enceinte de Thiers, la commune de Montmartre est supprimée par la loi du 16 juin 1859 et son territoire est réparti comme suit :

  • la plus grande partie, située à l'intérieur de l'enceinte de Thiers, est rattachée à Paris au sein du 18e arrondissement, appelée « Butte-Montmartre » et répartie entre les quartiers des Grandes-Carrières, de Clignancourt, de la Goutte-d'Or et de la Chapelle ;
  • la petite partie restante, située hors des fortifications de l'enceinte de Thiers, est rattachée à la commune de Saint-Ouen.

C'est à Montmartre que se déclenche la Commune de Paris en 1871, après la volonté d'Adolphe Thiers et de son gouvernement de récupérer les canons de la Garde nationale qui étaient alors stationnés dans le quartier. Après l'arrestation et l'exécution de deux généraux dont l'un commandant une brigade chargée de les récupérer, plusieurs quartiers, dont celui de Montmartre se révoltent : c'est le début de la Commune qui durera du 18 mars 1871 jusqu'à la Semaine sanglante à la fin du mois de mai 1871.

Habitants du maquis et des carrières

Entre le XVIIIe siècle et le début du XIXe siècle, le Haut-Montmartre de la butte n'est pas un endroit bien famé, contrairement au Bas-Montmartre. Le Haut-Montmartre est appelé le « maquis de Montmartre » sis dans la zone comprise entre les actuelles rues Lepic et Caulaincourt, dont on peut voir un vestige de nos jours aux allures de petit parc tranquille autour du boulodrome ou encore à l'endroit du dit passage de la Sorcière. Ce terrain vague était construit de petits cabanons de bois hétéroclites et insalubres, dans lesquels s’agglomérait une population sans le sou composée d'ouvriers, de paysans déracinés ou d'artistes bohémiens : les rebuts de la société parisienne d'alors. Si par ailleurs, la population de Montmartre est majoritairement composée de vignerons, de laboureurs et de meuniers tenant d'ailleurs cabarets ou guinguettes les dimanches et jours fériés, y habitent également les carriers, et les carrières de Montmartre ouvertes où ils travaillent offrent longtemps un refuge aux voleurs et aux vagabonds de la grande ville, jusqu'à ce qu'elles ferment. Au milieu du XIXe siècle, cette population se transforme majoritairement en cabaretiers, propriétaires de guinguettes et de tables d'hôtes, avec une minorité se composant généralement d'employés, d'ouvriers, de petits rentiers chassés par les démolitions haussmanniennes de Paris et attirés par des loyers et certains produits de consommation (sans droits d'octroi à payer) moins chers qu'à Paris. Cette gentrification lui fait gagner en sécurité.

Artistes de Montmartre

Aux XIXe et XXe siècles, Montmartre devient un lieu phare de la peinture, où notamment le Bateau-Lavoir ou la place du Tertre accueillent des artistes comme Camille Pissarro, Henri de Toulouse-Lautrec, Théophile Alexandre Steinlen, Vincent van Gogh, Maurice Utrillo, Amedeo Modigliani, Pablo Picasso… Plus tard, les artistes peintres abandonnent peu à peu l'endroit, préférant se réunir désormais dans le quartier du Montparnasse situé sur la Rive gauche. En 1930 cependant, est conçue la cité Montmartre-aux-artistes wikipédia]. Montons au Sacré Cœur par le jardin Louise Michel [Il se situe au pied de la basilique du Sacré-Cœur, qui fut érigée par la IIIe République après l'écrasement de la Commune, grâce à une souscription nationale à laquelle participèrent 10 millions de fidèles. De style romano-byzantin, elle est édifiée avec la pierre blanche que l’on trouvait au siècle dernier dans les carrières de Château-Landon. Cette pierre a la particularité de secréter une substance blanche sous l’effet de l’eau, le calcin, ce qui lui a permis de résister à la pollution. Elle est omniprésente sur toute la Butte Montmartre, et notamment dans le square Willette, dont les fontaines et les escaliers en sont les meilleurs exemples. L’usage de cette pierre importée d’un autre quartier de la Capitale ne doit pas faire oublier que Montmartre était aussi réputée pour ses carrières de gypse. Exploitées deux siècles durant, elles donnèrent son nom à la place blanche qui recevait régulièrement les poussières de gypse au passage des véhicules en provenance de Montmartre. Au tout début du XIXe siècle, le zoologiste Georges Cuvier découvrit des fossiles de plus de 43 millions d’années incrustés dans des fragments de gypse. Cette découverte extraordinaire pour l’époque aboutit à la création de la paléontologie, en 1834. Ce sont ces mêmes carrières qui donnèrent à la butte sa physionomie si particulière. Les concepteurs furent obligés de respecter ses courbes fortement dénivelées, ce qui donna les fameux escaliers en pente raide empruntés par les plus téméraires. Imaginé par l’ingénieur Alphand en 1880, une série de glissements de terrain dus à la présence des anciennes carrières de gypse retardèrent l’achèvement des travaux. Ils furent repris par l’architecte Jean-Camille Fromagé, concepteur du jardin des serres d’Auteuil. D'abord nommé square Saint-Pierre, puis square Willette à partir de 1927, il porte le nom de Louise Michel depuis 2004, en hommage à Louise Michel (1830-1905), institutrice montmartroise, figure emblématique de la Commune de Paris en 1871. Une fontaine monumentale de Paul Gasq (1932), dédiée aux dieux marins, coiffe les dédales du jardin. Il dévale les pentes de la Butte-Montmartre, dévoilant à l’Est des allées romantiques où le promeneur fatigué peut faire une halte à l’ombre d’arbres remarquables : un marronnier d’Inde de 20m de haut et 3,30m de circonférence (1902), un ptérocarya du Caucase de 20m de haut et 3,60m de circonférence (1899), et le plus gros févier d’Amérique de l’arrondissement, avec ses 3m de circonférence (1914), mais aussi un araucaria, un figuier, un grenadier, un ginkgo biloba, un magnolia… Attardez-vous dans le jardin devant les deux beaux spécimens d’orangers des Ossages de 17m de haut (1922). Ce nom insolite est celui d’une tribu indienne du Missouri, qui avait l’habitude de se peindre le visage avec la teinture orange extraite de ses fruits et de son écorce. Par temps de pluie, on peut apercevoir dans les fissures de son tronc ces tons orangers qui sont particulièrement vifs au niveau des racines. Un spectacle étonnant ! Sa situation en hauteur et sa végétation foisonnante l’isolent parfaitement du tumulte des rues environnantes. La petite fontaine des Innocents, située dans la partie basse, à l’Ouest du jardin, sur laquelle est inscrite la devise de Rabelais "Mieux est de ris que de larmes escrime", est l'œuvre du sculpteur Derre (1907). Si vous préférez accéder à la Butte par une ascension originale en funiculaire (en travaux actuellement), sachez que le tout nouveau modèle réalisé en 1992 est l’œuvre de l’auteur du TGV Atlantique ! paris.fr]. Prenons le temps de grimper dans ce square et arrivée sur le parvis de regarder les toits de Paris et bien plus loin. Faisons le tour de l’église [Depuis la nuit des temps, Montmartre a été un lieu de culte : les Druides gaulois, les Romains avec les temples dédiés à Mars et Mercure, l’Église Saint-Pierre, la plus ancienne de Paris, reconstruite près de l’Abbaye Royale de Montmartre au XIIè siècle par le roi Louis VI et sa femme Adélaïde de Savoie… Enfin, le Sacré-Cœur, érigé à la fin du XIXè siècle. Par sainte Geneviève, qui vivait au Ve siècle, nous connaissons l’existence de saint Denis. C’est par elle que ce premier évêque de Paris entre dans l’histoire ; car il est raconté dans la vie de cette sainte écrite par un de ses contemporains que, vers 475, elle décida le peuple parisien à élever une chapelle sur le lieu où il fut martyrisé. La chapelle primitive construite sur la Butte en l’honneur de saint Denis tombait en ruine au IXe siècle. Elle fut reconstruite à cette époque, la colline de Montmartre étant un lieu de pèlerinage extrêmement fréquenté. Outre saint Denis, on y vénérait les ossements d’un grand nombre de chrétiens anonymes martyrisés au cours des persécutions et qui ont contribué à faire appeler la colline : « mont des Martyrs » (Montmartre) En 1559, un incendie détruisit une grande partie de l’abbaye des Bénédictines de Montmartre qui se trouvait au sommet de la Butte et, depuis lors, le mal alla s’aggravant jusqu’en 1611, époque où Marie de Beauvilliers qui, pendant près de soixante ans, gouverna l’abbaye, entreprit la restauration du Martyrium qui se trouvait au flanc de la colline. Autour de cette chapelle fut construit une nouvelle abbaye dite « d’en bas » reliée à celle d’en haut par une galerie longue et voûtée.
Au cours des travaux, le 11 juillet 1611, on mit à jour un escalier conduisant à l’ancienne crypte, sanctifiée, disait-on par saint Denis. Cette découverte fit grand bruit. Marie de Médicis et plus de soixante mille personnes se rendirent sur les lieux, créant un nouveau courant de dévotion.

A la fin du XIVe siècle, le roi de France Charles VI, après la guérison momentanée d’un premier accès de folie et après avoir échappé par miracle aux flammes d’un incendie, accomplit un pèlerinage d’action de grâces au Martyrium de Montmartre. En 1525, quand François Ier eut été fait prisonnier à la bataille de Pavie, le peuple de Paris en foule vint à Montmartre prier le patron du royaume pour que cesse la grande désolation.
Le 15 août 1534, c’est à Montmartre que saint Ignace, saint François-Xavier et leurs compagnons fondèrent, en quelque sorte, la Compagnie de Jésus.

L’Abbaye de Montmartre, durant des siècles, est un foyer intense de vie religieuse et un lieu fréquenté de pèlerinages. En 1792, les Bénédictines sont dispersées par la Révolution française et le monastère détruit de fond en comble. La dernière abbesse, Marie-Louise de Montmorency-Laval, monte sur l’échafaud le 24 juillet 1794 et son sang permet la miraculeuse résurrection de vie religieuse qui s’opérera quatre-vingts ans plus tard sur la Butte sacrée.
Il ne subsiste à l’heure actuelle de l’abbaye des Dames de Montmartre que l’église Saint-Pierre, dont le chœur servait de chapelle aux religieuses.

1870, la guerre éclate entre la France et l’Allemagne.
Le Concile qui se tenait au Vatican est interrompu et le pape, qui n’est plus protégé par les troupes françaises, se considère prisonnier dans la cité du Vatican ! En France, c’est la défaite militaire et l’occupation d’une partie du pays par les troupes allemandes.
La démarche de Messieurs Alexandre Legentil et Hubert Rohault de Fleury est spirituelle. Ils font vœu de construire une Eglise consacrée au Cœur du Christ « en réparation » (c’est-à-dire en pénitence pour les infidélités et les péchés commis) car pour eux, les malheurs de la France proviennent de causes spirituelles plutôt que politiques.
Fin 1872 : Le Cardinal Guibert, archevêque de Paris, approuve ce vœu et choisit Montmartre.
Fin 1873 : Il obtient de l’Assemblée Nationale une loi qui déclare d’utilité publique la Basilique, permettant ainsi que le terrain soit affecté à la construction d’une église. A cette époque, la construction d’une Basilique dédiée au Cœur du Christ contraste avec la série de Basiliques dédiées à Marie construites durant la même période : Lourdes, Notre-Dame de Fourvière à Lyon, Notre-Dame de la Garde à Marseille… Les travaux sont financés par des collectes de dons dans la France entière – souvent des offrandes modestes - dont les noms des donateurs sont gravés dans la pierre. 1er février – 30 juin 1874 : concours public pour élire le meilleur projet pour la construction de la Basilique. L’architecte Paul ABADIE remporte le concours. 16 juin 1875 : pose de la première. 5 juin 1891 : inauguration solennelle de la Basilique, à laquelle il manque encore le grand dôme, par le Cardinal RICHARD, archevêque de Paris. 20 novembre 1895 : une cloche de 19 tonnes fondue en 1891 à Annecy est offerte à la Basilique du Sacré-Cœur par la Savoie. C’est la célèbre « Savoyarde ». 6 avril 1912 : achèvement du campanile et mise en place de la croix du lanternon. 1914-1918 : la Première guerre mondiale suspend la consécration de la Basilique, initialement prévue le 17 octobre 1914. 16 octobre 1919 : consécration de la basilique par le Cardinal AMETTE, archevêque de Paris, et sous la présidence du Cardinal VICO, légat du Pape Benoît XV.

Le Vœu National, une réaction à la Commune ? Une idée fausse à balayer !

De nombreux guides touristiques présentent le projet de construction de la Basilique comme une réaction aux exactions commises pendant la Commune de Paris. Afin de corriger cette idée communément répandue, parcourons de plus près l’histoire du Vœu National…

Fin novembre 1870, M. Beluze, membre du Conseil général des Conférences de Saint-Vincent-de-Paul à Lyon, écrit à Adolphe Baudon (1819-1888), président général de ces Conférences, pour l’informer du Vœu des Lyonnais et lui suggérer un Vœu semblable pour Paris. Ce dernier propose une campagne à l’Univers, le journal de Louis Veuillot (1813-1883), qui dès le 13 décembre lance la suggestion d’une construction sur la butte Montmartre.

Début décembre, M. Baudon écrit à son tour à son bras droit Alexandre Félix Legentil (1821-1889), membre du Conseil général de cette même Société, et réfugié à Poitiers du fait de la guerre, pour lui en soumettre l’idée, proposant que la nouvelle église soit dédiée à la Vierge. Celui-ci accueille la proposition avec enthousiasme, mais suggère à son président que le sanctuaire soit dédié au Sacré-Cœur. Ce dernier, ainsi que les autres membres du Conseil général de la Société de Saint-Vincent-de-Paul, se montrent réticents à ce changement de vocable, craignant que - la dévotion au Sacré-Cœur n’étant pas encore assez répandue dans les habitudes de piété des Français - il soit difficile de réunir les fonds nécessaires à l’érection de ce nouveau sanctuaire.
Le 8 décembre 1870, Alexandre Félix Legentil, qui a pris entre-temps connaissance de l’opuscule du Père de Boylesve, fait part à ce dernier du courrier récemment reçu : « Mon Révérend Père, Il y a quelques jours, je reçus de M. Baudon, président général de la Société de Saint-Vincent de Paul, une lettre où je remarquais ce passage : "M. Beluze (fondateur du Cercle catholique du Luxembourg), en m’annonçant que Lyon avait fait le vœu de rebâtir Notre-Dame de Fourvière, dans le cas où la ville serait épargnée, proposerait un vœu analogue pour Paris. Qu’en pensez-vous ? Cela serait bien beau, mais bien difficile. Cependant, il ne manque pas d’églises à 

bâtir dans les quartiers annexés, et Notre-Dame de la Délivrance ne serait pas un titre vain, si on obtient cette délivrance." Je répondis sur-le-champ à M. Baudon, que j’accueillais avec grand plaisir cette idée, et que je souscrirais certainement, dans la mesure de mes ressources, à l’érection d’une telle église,… ou d’une église dédiée au Sacré-Cœur.
Monsieur Baudon insiste sur le vœu de bâtir une église à Paris, soit sous le vocable du Sacré-Cœur, soit sous celui de Notre-Dame de la Délivrance, et il fait observer, avec raison, qu’il serait utile de créer une paroisse dans un des quartiers qui en manquent le plus, parce qu’on serait, par-là, plus sûr de l’appui de l’Archevêché, lequel est indispensable.

Quoi qu’il en soit, mon Révérend Père, l’idée, sauf les détails de réalisation, me paraît bonne : vu les circonstances présentes, il me semble urgent de la propager. J’y attache d’autant plus d’importance, qu’exilé moi-même de Paris, et désirant ardemment y rentrer, je soupire après la délivrance, et je dis bien haut qu’elle ne peut venir que d’un acte éclatant de la droite du Très-Haut.

D’après les conseils de mon excellent ami, M. Bain, je m’adresse à vous, en vous demandant vos conseils et votre appui pour propager l’idée que je viens d’exposer, et que je ne prétends pas avoir inventée. Vous verrez par quels moyens il est 

possible de provoquer des adhésions ou des souscriptions, parmi les exilés de Paris que vous pouvez atteindre au Mans, à Poitiers ou ailleurs, et aussi parmi les habitants de la province, car, en ce moment plus que jamais, la cause de Paris est la cause de la France. »

Lettre d’Alexandre Félix Legentil au Père de Boylesve, 8 décembre 1870

A la suite de ce courrier, Alexandre Félix Legentil - qui promet devant son confesseur le Père Gustave Argand S.J.(recteur du collège St-Joseph de Poitiers) de se dévouer à ce qu’il considère comme une œuvre de réparation indispensable au salut de la France - rédige une première formule de Vœu au Sacré-Cœur (le "Vœu de Poitiers"), qui a en vue la délivrance de Paris. Il la montre à Mgr Pie, évêque de Poitiers, et lui demande l’autorisation de la propager. L’évêque refuse d’engager sa propre responsabilité sur ce projet destiné à la capitale, mais laisse libre M. Legentil d’agir comme il le désire. Aussitôt, celui-ci fait imprimer le texte du Vœu - nous sommes alors fin décembre - Vœu qu’il diffuse largement en France, et jusqu’en Suisse.

La Commune a eu lieu entre 18 mars et 28 mai 1871 et donc Mr Legentil n’a pas pu avoir connaissance de ces événements en émettant son Voeu.

Le Comité de l’Œuvre en 1872 puis le vote à l’Assemblée en 1873 poursuivent l’idée de 1870 devenue " Vœu National " et non seulement parisien... https://www.sacre-coeur-montmartre.com/francais/histoire-et-visite/article/histoire].

Dans les années 1960, de nombreux hôtels de passe sont poursuivis pour proxénétisme et leurs propriétaires sont obligés peu à peu de les fermer. Le nombre de prostituées diminue de même, cependant le quartier reste très populaire pour faire la fête avec ses fêtes foraines, ses baraques de striptease et ses bars à hôtesses. Le nombre de truands dans le quartier diminue fortement durant cette même décennie ; plutôt que d'y réaliser des forfaits, ils se contentent désormais d'y investir leurs gains. Dès le début des années 1970, avec la libération des mœurs, les premiers cinémas pornographiques s'installent, les boutiques de sex-shops se multiplient ainsi que les salons de massages, et les premiers live-shows apparaissent, dans lesquels des couples font l'amour en public. Wikipedia]. Pronons la rue du Cardinal Guilbert situé sur la droite en sortant de la Basilique passons le chevet par la rue de la Bonne et descendons les escaliers de la petite rue pavée. Au carrefour prenons à gauche la rue Becquerel, (Nous trouvons quelques belles façades). Au carrefour nous faisons un esse droite-gauche et prenons la petite rue pavée du Mont Cenis, grimpons les escaliers, poursuivons la rue du Mont Cenis jusqu’à la rue Norvins que nous prenons à droite, puis à droite la rue des Saules, descendons jusqu’aux vignes du Clos Montmartre [Le vignoble pousse sur le flanc nord de la butte Montmartre, le long de la rue Saint-Vincent et de la rue des Saules. De part et d'autre se trouvent deux bâtiments montmartrois célèbres : le cabaret Au Lapin Agile et le musée de Montmartre. L'existence de vignes à Montmartre est attestée dès 944. Au XIIe siècle, des vignes sont plantées par les dames de l'abbaye de Montmartre fondée par Adélaïde de Savoie. L'appauvrissement de l'abbaye amène celle-ci à vendre ses parcelles de vigne. Au XVIe siècle, les habitants de Montmartre, localité située alors hors Paris, sont principalement laboureurs-vignerons. Les vignes sont cultivées du sommet de la Butte jusqu'aux plaines environnantes. Tour à tour vin blanc puis rouge, le vin de Montmartre est connu sous différentes appellations : « Le clos Berthaud », « La Goutte d'or », « Le Sacalie », « La Sauvageonne » ou encore plus tard, « Le Picolo ». Au XVIIe siècle, le vin de Montmartre est un petit vin réservé à la consommation locale. Un dicton populaire de l'époque se moque de sa qualité qui semble être ici exclusivement diurétique. Au début du XVIIe siècle, à l'emplacement actuel du Clos-Montmartre, s'élève une guinguette champêtre. Son nom, Le Parc de la Belle Gabrielle, vient du voisinage d'une maison qui aurait appartenu à Gabrielle d'Estrées, maîtresse du roi Henri IV. Au XVIIIe siècle, la colline est recouverte aux 3/4 de vignes et le vin, non soumis aux droits d'octroi car en dehors de Paris, a favorisé l'ouverture de tavernes et cabarets. À l'endroit des vignes actuelles, il y avait un jardin et une maison où habitait Aristide Bruant. Toulouse Lautrec est venu peindre dans ce jardin et, dans la maison à côté, ce fut Renoir, dans ce qui est maintenant le musée de Montmartre. Plus tard, le lieu se transforme principalement en terrain vague, asile pour les clochards et terrain de jeux pour les enfants du voisinage. Lorsque Montmartre est annexée à Paris en 1860, les habitations se développent au détriment de la vigne restante. À la mort d'Aristide Bruant, la ville de Paris rachète le lieu. En 1930, il est prévu d'y construire des immeubles. C'est sans compter sur la mobilisation des habitants du quartier qui s'opposent à ces constructions. Le préfet de l'époque les entend et rend le terrain inconstructible. Après la disparition complète de ses vignes en 1928, Montmartre est replanté cinq ans plus tard de 2 000 pieds de gamay et de pinot noir provenant du domaine de Thomery, près de Fontainebleau. Situés dans le 18e arrondissement de Paris à l'angle de la rue des Saules et de la rue Saint-Vincent, les 2 000 m2 du Clos-Montmartre s'étendent à l'emplacement de l'ancien square de la Liberté, aménagé par le dessinateur Francisque Poulbot, fondateur de la République de Montmartre, en 1929. L'exposition au nord du Clos-Montmartre en fait une sorte d'aberration viticole, ce qui explique que sa vendange a lieu fort tard, c'est-à-dire à la mi-octobre par les personnels publics-vignerons du service des parcs et jardins de la Ville de Paris. En 1933, la ville de Paris, répondant aux vœux de la société Le Vieux Montmartre, crée le Clos-Montmartre en plantant 2 000 pieds de vigne (0,15 hectare) au nord de la butte, afin de limiter l'expansion immobilière. La première Fête des vendanges en 1934, parrainée par Mistinguett et Fernandel, a lieu en présence du président de la RépubliqueAlbert Lebrun. Mais il n'y avait pas encore de raisin. Donc on achète du raisin aux Halles et on accroche des grappes avec du fil afin que les parrains puissent les couper. Cette vigne (il reste aujourd'hui 1 762 pieds selon les propos de Gilles Guillet, grand maître de la Commanderie du Clos-Montmartre dans l'émission Les Escapades de Petitrenaud) aujourd'hui « comprend les variétés les plus classiques des provinces viticoles de France, ainsi qu'une sélection d'hybrides vigoureux et fertiles ». L'ensemble est embelli par des plantations décoratives. Actuellement, il y a 30 cépages différents ; 70 % de ces cépages sont anciens. On remplace petit à petit les pieds par des vignes venant de Suisse. Le vin a longtemps été considéré comme de la piquette mais ce n'est plus le cas actuellement car tout est fait pour que le vin soit excellent. En 2016, une œnologue et un vigneron s'occupent de cette vigne. L'accès du public n'est pas autorisé, sauf pour des occasions exceptionnelles, comme la Fête des jardins, organisée chaque automne depuis 1980 par la mairie de Paris. Chaque année, au mois d'octobre, est organisée à Montmartre une Fête des vendanges de Montmartre, avec un défilé réunissant les associations montmartroises et des confréries vinicoles de provinces invitées. Il est organisé des visites commentées ; il faut réserver en ligne. La récolte de l'année 2016 était de 1 950 kg. La cueillette du raisin ne donne pas lieu à une manifestation publique particulière. Il est pressé ndans les caves de la mairie du 18e arrondissement. Le vin est ensuite vendu aux enchères. Le bénéfice revient aux œuvres sociales de la Butte. Wikipédia]. Revenons sur nos pas et retraversons la place du Tertre [Elle correspond au centre de l'ancien village de Montmartre, à quelques mètres de la basilique du Sacré-Cœur et de l'église Saint-Pierre de Montmartre. Avec ses nombreux artistes dressant leurs chevalets chaque jour pour les touristes, la place du Tertre est un rappel de l'époque où Montmartre était le lieu de l'art moderne : à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, de nombreux peintres comme Toulouse-Lautrec, Poulbot Picasso, Modigliani et Utrillo y vivaient. Elle est un des lieux de Paris les plus visités par les touristes. On y trouve la première mairie de Montmartre, installée en 1790 au domicile du premier maire, Félix Desportes, et le restaurant À la Mère Catherine, fondé en 1793. Elle jouit d'une grande renommée, en France comme à l'étranger : à Liège (en Belgique) par exemple, chaque été depuis 2005, une place pittoresque du vieux quartier d'Outremeuse accueille autour du 15 août artistes, artisans, musiciens et dessinateurs dans le cadre d'une fête dénommée « Place du Tertre ». Cette place, qui est le centre de l'ancienne commune de Montmartre, était déjà formée au XIVe siècle et bordée par le mur de clôture de l'abbaye de Montmartre. Elle est tracée sur le plan de Jouvin de Rochefort de 1672. C'est sur cette place que se dressaient les fourches patibulaires des abbesses de Montmartre. À la fin du siège de Paris, les Gardes nationaux y entreposèrent une partie des 171 canons qui étaient stockés sur la butte. Le 18 mars 1871, le général Lecomte tenta de les enlever, ce qui provoqua une émeute qui sera à l'origine de la Commune de Paris de 1871. Le 24 décembre 1898, une voiture à pétrole pilotée par Louis Renault, son constructeur, atteignit la place du Tertre. La place a régulièrement été le théâtre de batailles juridiques entre les associations de défense des artistes et les pouvoirs publics. Dans les années 1990, le collectif Association pour la défense des droits des artistes peintres de la place du Tertre était opposée à un acte de règlementation de l'espace public édicté par la mairie de Paris qui divisait la place en 140 emplacements de 1 m2 réservés aux peintres, aux portraitistes et aux silhouettistes qui, pour obtenir l'autorisation d'y exercer leur profession, devaient s'acquitter d'une redevance forfaitaire annuelle. L'affaire, portée devant le Conseil d'État, a été réglée par l’arrêt du 11 février 1998 (« Ville de Paris c. Association pour la défense des droits des artistes peintres ») : les juges du Palais-Royal ont cassé les arrêts des juridictions de fond et d'appel en donnant finalement raison à la mairie de Paris. De plus, depuis les années 1980, l'espace réservé aux artistes a diminué de manière drastique au profit des terrasses de restaurants et des cafetiers, créant des conflits récurrents. Bien que la mairie de Paris ait décidé en 1983 de créer un « carré des artistes » afin de créer une situation équitable, les huit restaurateurs présents sur la place ne cessent de grignoter l'espace disponible et disposent aujourd'hui, en 2018, de 80 % de cet espace, le sentiment général étant que la mairie privilégie les restaurateurs. Wikipédia].








 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Reprenons la rue Norvins sur la droite, longeons la citée des arts et le
jardin de Frédéric Dard, dans le bas prenons la rue Girardon sur la gauche, au carrefour avec la rue Lepic, nous trouvons le Moulin de la galette

[Le Moulin de la Galette se trouve mentionné pour la première fois en 1622 sous le nom de Moulin du Palais. Il rentre dans le
patrimoine de la famille Debray en 1809 et fait de la farine. Transformé aussi en guinguette en 1870, il fait double emploi avec le Moulin Radet voisin. Les Debray décident donc de ne garder qu'un seul moulin : le choix se porta sur le butte-à-fin qui récupère alors vers 1895 le nom de Moulin de la Galette.
Très fréquenté par les peintres, il connaîtra son heure de gloire en étant peint par Renoir dans "Le Bal du Moulin de la Galette", et inspira aussi Toulouse-Lautrec et Picasso. Avec le Moulin Radet, c'est le dernier rescapé des trente moulins qui ornaient jadis la butte Montmartre. C'est aussi le seul en parfait état de marche. Il ne se visite pas de l'intérieur et l'on ne peut l’apercevoir que depuis la rue Lepic à une certaine distance, il est placé en hauteur. https://www.parisinfo.com/musee-monument-paris/71116/Le-Moulin-de-la-Galette]. Poursuivons de descendre la rue Lepic, prenons sur la gauche la rue de l’Armée d’Orient, nous retrouvons la rue Lepic que nous prenons à gauche, puis la rue Durantin également à gauche. A la fourche poursuivons à gauche la rue Garreau, au carrefour avec la rue Ravignan poursuivons par la rue des trois Frères. Au 54 de la rue prendre sur la droite les escaliers du Passage des Abesses, en bas des escaliers sous un porche avec une grille nous trouvons l’entrée du jardin des

Abesses la grille risque peut être d’être fermée. Du jardin des Abesses nous descendons dans le Square Jehan Rictus. Sur la droite nous avons le mur des ‘’je t’aime’’ [Dans un monde marqué par la violence, dominé par l'individualisme, les murs, comme les frontières, ont généralement pour fonction de diviser, de séparer les peuples, de se protéger de l'autre. Le mur des je t'aime est au contraire, un trait d'union, un lieu de réconciliation, un miroir qui renvoie une image d'amour et de paix. Le mur des je t’aime est un monument dédié à l’amour érigé dans le jardin romantique du square Jehan Rictus, place des Abbesses à Paris Montmartre. Cette œuvre imaginée par Frédéric Baron et Claire Kito est devenue un lieu de rendez-vous pour les amoureux du monde entier. Pour une balade ou une randonnée en amoureux, une étape insolite de votre voyage de noce, la découverte d’un lieu touristique incontournable, pour lui dire je t’aime en plusieurs langues, pour flâner dans un des lieux les plus romantiques de Paris, nous vous invitons à découvrir Le mur de l’amour en musique et en images. https://www.lesjetaime.com/].   

 

 Sortons place des Abbesses.

 Sur cette place nous trouvons un édicule Guimard au dessus de la trémie du métro qui n’est pas à son emplacement d’origine. La Station, Les Abbesses se situe sur la ligne 12 du métro. Anciennement Ligne de la compagnie Nord Sud, créé en 1902 et qui n’avait pas fait appel à Guimard pour protéger ses trémies d’escaliers. L’édicule provient de la station Hôtel de Ville (démonté en 1974). (Se qui est étonnant c’est que la RATP construisit un édicule dans les années 2000 Place saint Opportune à deux pas de l’Hôtel de Ville…). La trémie était protégée par un élégant garde corps en fer forgés.

 

 

 

 


 

 


 

 

 

 

 Arrêtons-nous à l’église saint Jean de Montmartre, tout de brique et de Béton [C’est au pied de la butte Montmartre que le béton armé apparaît pour la première fois au grand jour dans l’art sacré. Cette première église en ciment armé (1894-1904) revêtue de briques et de céramiques (grès flammés et pastillés) est influencée par le style Art nouveau. L'église Saint-Pierre de Montmartre ne suffisait plus pour accueillir les fidèles du fait de l'augmentation de la population dans cet arrondissement. La nouvelle église est construite de 1894 à 1904 par l'architecte Anatole de Baudot. Elle se caractérise notamment par sa structure en béton armé qui, à l'intérieur, n'est pas décorée. L'architecte fait construire l'église en utilisant le système Cottancin inventé par l'ingénieur Paul Cottancin (1865 - 1928) en 1889. Ils réaliseront ensemble le Théâtre des 7 collines à Tulle. La construction de l'église commence sans autorisation officielle, à l'initiative du curé de la paroisse, qui rassemble une partie des fonds nécessaires avec l'approbation de son évêque. La construction de l'église provoqua une réprobation générale malgré le prestige de son architecte et certains prédirent son effondrement prochain. Les travaux commencèrent en 1894 mais un procès fut intenté pour non-conformité avec les règles d’urbanisme à cause de ses planchers de 7 cm d’épaisseur et de ses piliers de 50 cm de diamètre seulement pour 25 mètres de hauteur : le ministère des cultes et l'administration de la ville de Paris font arrêter le chantier entrepris, considérant que l'utilisation de béton armé ne convient pas pour l'intérieur d'une église. Il s’ensuivit une ordonnance de démolition non exécutée et une longue procédure. Le curé parvient toutefois à intéresser des experts réputés en matière d'architecture d'église, qui font autoriser la reprise des travaux. C'est donc à l'initiative du clergé que la solution innovante est mise en œuvre, sans soutien ni de l'administration de la ville ni de la communauté paroissiale. Le chantier put reprendre en 1902 et fut achevé en 1904. Cette première église en ciment armé est un événement discret. Elle débute la longue carrière de ce matériau dont on était loin de mesurer la portée en ce début de XXe siècle. Wikipédia]

 












Descendons jusqu’à la rue Houdon que nous prenons à droite, puis la petite rue pavées de Piemontési que nous prenons également à droite, puis à gauche la rue Verron se trouvant juste avant les escaliers, nous retrouvons la rue Lepic que nous prenons à gauche (Je volais prendre le Passage Lepic, mais le passage est fermé par une grille). Poursuivons de descendre la rue Lepic jusqu’à la place Blanche et son métro.







Moulin de la Galette




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                                                                            Le Moulin Rouge
 
  



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