lundi 2 octobre 2023

Randonnée Le Plus Loin Possible 2023 ; Etape 1077 – Bidarray – Dantxarinea (Ainhoa)

 Jeudi 1 juin

 

 Carte IGN     TraceGPS     Trace Randogps

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Le code mobile de cette randonnée est b333204

Km   temps    arrêt     vd     vg          dénivelé

23     4h35      2h00    5      3,5          801 +

 IBP 82 HKG

Cela devait être une grosse journée 26 km et 1275 m de dénivelés positif. Ce qui correspondait à un niveau d’effort de 38 km sur le plat. Avec un genou en vrac, il vaut mieux que le chemin en vaille la peine. Le bout du GR 10 que j'ai pris hier, ma beaucoup fait réfléchir sur mes capacités de randonner en montagne sur des parcours difficiles. 1200 mètres de positif ce doit être coton. Mon genou en vrac va-t-il me permettre de passer les cinq cols. D’après la carte il y a un refuge au col de Veaux, mais je n’y ai pas prêté attention lors de la création de ma trace. 10 km ce n’était pas suffisant, j’en voulais au moins le double. Et puis mon but c’était Hendaye, et cette année en terminer avec les Pyrénées. Je n’ai pas cherché n’ont plus à voir l’étape sur un site internet, pourtant elle est marqué facile et le col de Veaux est à environ à 4h00 de Bidarray. Je cherche un autre chemin et je trouve la route qui longe la vallée de la Dive jusqu'au faubourg de Combo les Bains, puis Espelette puis la départementale jusqu’à Ainhoa. Je contourne la montagne, ce doit être plus long mais avec moins de dénivelés. J'ai remarqué de petits sentiers qui coupent un peu le triangle que je vais faire. On verra sur place. Le petit déj étant à 8h00, parce que la boulangerie ouvre à 7h30. Je ne sais pas encore si je fais le GR 10, ou la route je demande si je ne peux pas déjeuner plus tôt ayant beaucoup de chemin demain.  L’hôtelier m’a préparé un petit dej spécial, café dans une thermos, toast avec le pain d’hier, et en guise de viennoiserie un pain au chocolat industriel. Cela me convient. Dans la salle je m’aperçois que je ne suis pas le seul, une table était préparée et les randonneurs sont déjà partis. A 7h00 j'ai mon sac sur le dos. Hier l’hôtelier nous à annoncé le mauvais temps, de la pluie et des orages. Ce matin le temps est couvert, on ne voit plus la montagne, que des troncs de connes. J’ai fait l’expérience de ce brouillard entre Bagnère de Bigorre et Lourdes, cela n’apporte rien de grimper, on ne voie rien, le plus haut col est à 700 mètres, certainement dans les nuages et pas au dessus. Je prends la décision d’utiliser le plan B. Je retraverse le pont de Noblia [L'existence du pont Noblia (ou pont Onddo) est étroitement liée à celle du prieuré de Bidarray et au pèlerinage vers Saint-Jacques de Compostelle. Le prieuré, mentionné explicitement depuis 1268, dépendait de l'abbaye de Roncevaux. Nombre de pèlerins y faisaient halte avant de remonter la vallée du Bastan, affluent de la Nive et rejoindre en Espagne le "camino françés" par le col de Velate. L'activité liée à la présence du prieuré de Bidarray et de la route d'accès au col rendait nécessaire un franchissement aisé de la Nive. Le pont Noblia fut en conséquence mis en place dès le XIVe siècle, des restaurations furent nécessaire au XVIIe siècle puis en 1822. https://www.paysbasque1900.fr/2015/03/le-pont-noblia-le-pont-denfer-bidarray.html ]. Et prends la route sur la droite. Nous arrivons au pont routier et poursuivons tout droit la D 349 en direction d’Itxassou par le Pas de Roland. Au hameau de Olha traversons le Batan , cette rivière à une légende. Si j’avais pris le GR 10 j’aurais traversé le pont d’enfer [A l'ouest du village de Bidarray sur la route du village d'Aritzakun et de la célèbre grotte d'Harpeko Saindua (la grotte du Saint qui Sue), le Pont d'Enfer (Infernuko Zubia) enjambe le torrent du Bastan. Une légende raconte que le diable ce serait jeté dans les eaux du torrent car il n'arrivait pas à apprendre le basque. Le pont serait construit par les Laminaks. https://www.paysbasque1900.fr/2015/03/le-pont-noblia-le-pont-denfer-bidarray.html ]. Ensuite nous avons deux choix la route faisant fourche. Je vois un randonneur avec un gros sac à dos partir sur la droite, le sauvage que je suis prends donc à gauche. A droite comme à gauche la route est identique, au carrefour en haut du village tout le monde se retrouve sur la route le long de la Nive. Au carrefour suivant, je prends à droite toujours la D 349 en direction d’Itxassou par le pas de Roland. Au virage en épingle à cheveux je passe de justesse devant le randonneur, poursuivons avec la direction de Haltzarte. Devant moi quatre marcheurs, des vrais avec un gros sac à dos, je me rends compte que je suis sur un chemin Jacquaire, et dans ce sens ils en reviennent de Santiago. Décidément je ne m'en sortirais pas des chemin de saint Jacques. Je double un homme et essaie de converser, sur le mauvais temps que nous avons. Il ne comprend pas, il n’est pas français. A son allure il est très repérable, deux jours plus tard je le retrouverais attablé à la terrasse de mon hôtel à siroter une bière. Je me poserais la question comment à t’il fait pour passer devant moi sans jamais me doubler. Je dois être sur la branche Jacquaire de Sainte qui traverse Bayonne. Nous sommes en font de vallée, les arbres nous cachent la montagne, et lorsque que j’ai une trouée ce sont les nuages qui de toute façon cachent tout. Nous arrivons au carrefour avec une route sans issu menant à Pellon Borda poursuivons tout droit. La route serpente le long de la Nive, le temps ne s’améliore pas, il bruine, nous traversons quelques hameaux isolés, laissons un accès ressemblant à une route et menant à une belle ferme en bordure de la Nive. Pour une départementale la route n’est pas large, deux voitures doivent avoir du mal à ce croiser, elle n’est pas plane nous faisons que monter et descendre, par contre elle est très arboré ce qui par forte chaleur peut être le seul avantage. Après la maison avec la pancarte route de Gibelarte, j’avais trouvé un raccourci, cela commençait bien un beau chemin carrossable jusqu’à une maison, puis un chemin nettoyé jusqu’à un jardin. Je poursuis un peu dans les hautes herbes, je suis trempé. J’aperçois une barrière presque invisible dans les herbes. Le chemin est fermé. Avec la pluie d’hier j’en ressorts trempé. Nous descendons vers le hameau de Gubelarte ou Itxassou ou nous trouvons une maison avec un grand espace bitumé et un petit fronton. Laissons la rue (chemin) d’Olharenea sur la gauche et poursuivons la départementale qui n’est pas plus large que l’autre route. Nous longeons des maraîchers, on devine la montagne derrière, je me dis que j’ai bien fait de prendre la route la haut on ne doit rien voir, poursuivons le chemin balisé de Saint jacques. Laissons le pont de Joseteneko Bidéa, au dessus de la Nive sur la droite. Notre départementale devient tout proche de la rivière, passons un pont au dessus d’un ruisseau. Sur ma carte j’avais un balisage jaune me permettant de rejoindre le GR 10 et le col Mehatse, après certainement une bonne grimpette puisque l’on monte jusqu’à 924 mètres avant de redescendre à 716 mètres c’est le chemin de Belozea, je ne vois pas de balisage, et puis je n’y pense même pas il commence à pleuvoir un peu plus fortement. Nous arrivons au hameau de Laxia avec un grand hôtel, la route se rétrécie encore plus pour traverser ce hameau. Je fais une longue pose pour étudier la carte, il me serait possible de ne pas suivre le virage de la Dive et de remonter vers le GR 10 par le chemin du Tour de l’Artzamenti. A quoi cela va-t-il me servir de grimper, il pleut, là haut je ne verrais rien. Après réflexion, mon idée serait de visiter Espelette, même sous la pluie. Je poursuis la route qui fait de grands coudes. On verra un raccourci plus tard, Il pleut vraiment je sors mon imper. Nous sommes au Pas de Roland. Voici ce que nous dit le guide du Pays Basque [Ici, le Pays Basque s’offre dans sa plénitude et son authenticité. Venez faire provision d’un grand frisson de liberté au cœur des paysages verdoyants. A proximité des villes de Cambo-les-bains, d’Espelette et de Bidarray, le charmant petit village d’Itxassou, célèbre pour ses cerises noires, constitue le point de départ de cette promenade incontournable de 3km environ. Très appréciée des marcheurs et des amoureux de la randonnée, cet itinéraire est facile et accessible à tous de par son faible dénivelé, un peu moins de 70 mètres. Bordant la Nive, la route goudronnée permet aux personnes à mobilité réduite et aux tout-petits en poussette de profiter pleinement de la beauté des paysages de la gorge enclavée dans la vallée.] Sur la carte le balisage est sur la route, les images du site représente une personne sur un sentier en bordure de l’eau. Quand à circuler en saison avec des enfants, poussettes et fauteuils roulants sur cette petite route ou deux voitures ne se croisent pas, ou l’on n’est obliger de se garer dans les espaces prévus à cet effet pour laisser passer les voitures ne me semble pas très sécuritaire. [Le long d’un muret en pierre, la gorge se dévoile dans toute sa splendeur avec ses eaux vives et transparentes, entourée de collines boisées qui culminent à plus de 300 m de hauteur. Ici, la magie est partout… dans les reflets turquoise de la rivière, aux détours du chemin dominé d’arbres centenaires et de la nature luxuriante. Après 2km de marche, j’atteins le fameux Pas de Roland qui marque les derniers mètres de cette promenade enchanteresse : un rocher immense creusé d’un passage étroit qui traverse un trou taillé dans la pierre.

Selon la légende, Roland, le neveu de Charlemagne, passa par ce site en août 778 en se dirigeant à cheval vers le col qui lui permettra de repousser les Sarrasins (en réalité la milice Vasconne basque) en Espagne avec l’aide de son armée. Toutefois, un gros rocher infranchissable lui barra le passage. Une première légende raconte que cette cavité fût creusée par un coup de sabot du cheval de Roland. Une seconde relate que ne pouvant poursuivre son chemin, Roland brandit son épée (du nom de Durandal ) et tailla un passage lui-même pour

franchir cet obstacle avec ses soldats. Mythe légendaire ou affaissement naturel agrandi par l’homme pour y faire passer un sentier muletier ? Le mystère demeure.  Malheureusement, la légende conte aussi que le brave Roland trouva la mort peu de temps après cet épisode, le 12 août 778 au col dit « Col de Roncevaux » aux pieds de l’Espagne, au cours d'un affrontement contre les Sarrasins. Quoi qu’il en soit, les superbes paysages et l’accès à la rivière depuis ce rocher valent bien une petite halte. Des marches en pierre et un petit sentier mènent au cours d’eau, peu profond et jalonné de roches noires. Un havre de paix où il fait bon se rafraîchir, sortir son pique-nique ou se désaltérer en admirant les vautours virevoltant du haut des flancs rocheux des falaises. Un peu plus loin, une petite plage au bord de la rivière à Laxia invite à la détente et à la baignade lorsque le temps s’y prête. Pour les bons marcheurs ou les aventuriers, vous pouvez poursuivre votre randonnée sur d’autres chemins conduisant vers des sommets comme le Pic du Mondarrain ou l’Artzamendi. https://www.guide-du-paysbasque.com/fr/selon-mes-envies/sportive/article-balade-entre-nature-et-legende-basque-le-pas-de-roland-a-itxassou-108.html ]. Pour moi c’est plutôt l’enfer, enfin pas tout à fait, puisque la pluie et le vent ont du éteindre le feu de cet enfer. Heureusement que j’ai mon imper et qu’il me coupe du vent, la pluie n’est pas chaude et me glace les doigts et les jambes. La Dive coule dans des gorges profondes, la route est très étroite, avec la roche en saillie sur la route, c’est magnifique. Il pleut dommage, la montagne est minérale abrupte. Il y a une balade vers le pas de Roland, j'avais presque envie de prendre le sentier pour voir le pas. Mais c’est moi qui fait un faut pas. C’est bête je n’ai pas compris que le rocher percé que je verrais un peu plus bas était le pas de Roland, pour moi c’était un truc immense, comme par exemple un très fort rétrécissement de la vallée et Roland l’aurait franchi avec son cheval d’un seul bon. Je ne voyais pas cela ici, mais plus haut dans la montagne, voir pas du tout ici mais autour de Ronceveau. Je vous mets une photo d’internet, n’ayant pas compris que j’étais dans un lieu historique, j’ai fait la photo de la route et l’on ne comprend pas bien. J'approche de Combo les Bains, et traverse les petits villages de Elizako Bidéa, Ihaurri. Je quitte la départementale, loupe un vrai raccourcie qui me ferrait passer par Orkazberroa, Falgaldéa, Panparrina, et Haranéa, je prends la rue me faisant passer devant l’église entouré de son cimetière, mais j’avais dans l’idée de me rendre à Espelette. Le temps se lève, il ne pleut plus et le soleil tente de percer le voile nuageux. Je poursuis par la rue qui monte. Au carrefour poursuivons tout droit (ce doit être le chemin de l’église, mais je ne suis pas sur de mes notes. Je dois être à Itxassou. Aujourd’hui avec le rassemblement de commune il manque parfois la pancarte indiquant le hameau ou le village ou nous sommes. Il ne faut pas que je loupe mon virage pour ne pas m’éloigner de trop et rejoindre mon point de chute de ce soir sans passer par la D 918 reliant Combo les Bain à l’Espagne, j’ai plus le nez sur mon GPS pour voir si je me rapproche de ma trace, et sur mon téléphone (l’écran est plus grand, et il est plus facile d’y suivre un itinéraire lorsqu’il n’est pas tracé sur le GPS). Il est vrai qu’hier soir j’aurai pu tracer cet itinéraire, mais c’est un peu fastidieux. Et puis je l’aurais tracé en prenant le premier raccourci, donc je n’aurais plus rien puisque j’improvise kilomètre après kilomètres. Heureusement que j'ai le GPS, dans les villages nous trouvons peu d'informations. Beaucoup de bitume aujourd’hui, malgré les changements de direction dans le village et le peu d’informations sur les directions, je ne me trompe pas, un faut pas (de Roland) tout de même, dans le hameau de La Place, je prends une rue menant à un parking, heureusement quelques marches et la cour de l’éco musé me fait prendre la D 249, nous prenons à gauche en direction d’Espelette. Traversons ce village aux volets rouges. Demain j’avais prévu de monter à la Rhune (900 m), mais par ce temps je passerais au pied, il ne sert à rein de grimper pour ne rien voir. Maintenant que je vois la carte sur grand écran pour d’écrire mon itinéraire, je fais une grande erreur en prenant la route d’Espelette, elle est certainement très bien en voiture, mais elle m’en éloigne, par un beau crochet. Je sorts du village Itxassou (La Place). Traversons les hameaux de Etxeberria, Haroztégia, Berhoeta enfin c’est vite dit bien souvent ce ne sont que des maisons ou des fermes. Sur la carte nous trouvons le nom de la maison que nous longeons, sans que sur le terrain savoir vraiment ou nous sommes, si l’on n’a pas sur un écran un petit point nous informant de notre situation. Nous arrivons à Haranéa (une grosse ferme certainement transformé en résidence principale et quelques maisons). A la fourche menant à Mondarrain (749 m) et Artzamendi (926 m) je suis surpris de trouver le GR Comme je suis loin de ma trace, je me doute que ce n’est pas le GR 10. Nous coupons le GR 8 qui Relie Saint Brévin les Pins en Loire Atlantique à la commune de Sarre au pied de la Rhune. Un poteau d’information me dit qu’Espelette est à cinq kilomètres. Dix kilomètres aller-retour me semble beaucoup, surtout que j’ai mal aux jambes. Tout à l’heure à Itxassou, j’aurai vraiment dut ne pas me tromper, le kilométrage aurai été le même mais je ne serais pas revenu par le même chemin. Psychologiquement ce n’est pas la même chose. Je poursuis ma route, la départementale 249. Dans un virage nous laissons la ferme Erreka qui s’est transformé en auberge, laissons la route de gauche, un peu plus loin passons le ruisseau de Latsa, nous arrivons à une patte d’oie, prenons à gauche en direction de l’école de Basseboure, la route monte et à la fourche, nous prenons sur la droite la voie sans issu, ou nous retrouvons le GR 8. Nous arrivons devant la cour d’une grande maison, quittons le bitume qui se termine ici et prenons le chemin sur la gauche toujours le GR. Traversons la foret. Le chemin monte un peu et dans le haut fait un angle aigu sur la gauche. Nous sortons de la sylve, longeons la lisière, laissons un chemin sur la droite menant à un bâtiment. Nous sommes dans les prairies, à la patte d’oie prenons à gauche. Zut j’ai loupé Espelette, une vielle pancarte en bois me dit que c’est derrière à 1,5 km. Dommage que la pancarte ne soit pas en bas, j'aurais fait le détour, trois kilomètres ce n’est pas dix. Je n'ai pas le courage de redescendre, pour remonter. Nous arrivons à la ferme Mehatsea, j’ai l’impression de rentrer dans la ferme, le matériel est éparse dans tout les espaces disponible. Quittons le GR et prenons la route à gauche passant devant la maison. Traversons les quelques maisons de ce hameau. Il est onze heures et je suis presque arrivé à destination, le temps s'est levé, les nuages gris sont plus hauts que la montagne, je vois la crête herbeuse ou normalement je devais marcher. Il est de très bonne heure et je suis au pied de la montagne, mon choix est simple, soit je prends à droite pour rejoindre la grand route, soit je poursuis par la montagne. Cela ne me semble pas insurmontable, à vol d’ oiseau, je ne suis qu'à cinq kilomètres de mon point de chute. Je change de GPS, un comble la carte sur le téléphone est plus facile à lire que sur le GPS. L'écran est plus grand. Maintenant mon but est de rejoindre ma trace. La route fait fourche, poursuivons à gauche, les maisons sont isolées dans les prairies. Nous arrivons devant une nouvelle fourche, cette fois ci nous prenons à droite, la route devient presque chemin, je ne suis même pas sûr que de gros tracteurs ne rabotent pas le talus. Nous arrivons devant la grande ferme Haltia, quelques centaines de mètres plus loin nous entrons en franchissant une barrière canadienne dans la zone d’estive d’Espelette. Maintenant nous gravissons la montagne, de 286 m nous arriverons à 512 mètres et au col des Trois Croix. Le chemin fait fourche. Sur la droite un col indiqué n'est pas sur ma carte, le chemin ne prend pas en son départ la direction pour rejoindre ma trace. L'autre est plus directe et se trouve dans la direction de ma trace, il grimpe plus dure que l'autre qui semble rester sur le flanc de la montagne. Pour grimper ça grimpe les deux cents trente mètres de dénivelés, se fond vraiment sentir, le paysage de boisé, devient minéral. Je rencontre des chevaux. Je m'aperçois des kilomètres déjà parcourus, les sommets s’alignent vers l’Est puis disparaissent dans les nuages. Nous apercevons également toute la plaine coté Nord Ouest, j'ai mal aux jambes, je suis essoufflé et fait beaucoup de poses. Enfin je suis en haut. Je ne regrette pas. Je suis au col des Trois Croix. On a une vue a 360 degrés. Côté Espagnol la montagne se perdant dans les nuages. Dans le prolongement du Gr la Rhune, c'est trop nuageux pour voir la mer, mais sur ce ciel gris, une tache blanche certainement Bayonne ou Saint Jean de Luz, à notre droite la plaine du Pays Basque et les Landes. C'est la première fois que je fais une vraie pose à treize heures. Au col il est indiqué que mon gîte est à 1h30 j'ai tout mon temps. Sur les flancs de la montagne je retrouve des chevaux certains ont leur poulains ils ne sont pas bien vieux, ils ne savent pas marcher sans faire par moment des cabrioles. Tout en descendant par le GR 10 nous passons devant une grotte et arrivons au calvaire et à la chapelle, autour, un alignement de pierres tombales. [La chapelle Notre-Dame-d'Aubépine (Marie y serait apparue à un jeune berger dans un buisson d'aubépine ou arantza d'où l'autre nom de la chapelle Notre-Dame-d'Aranzazu) possède un chemin de croix depuis 1886, une grotte depuis 1897 et un calvaire depuis 1898. Au XVIIIe siècle, la paroisse d'Ainhoa subventionnait l'ermite de la chapelle pour qu'il enseigne à lire et à écrire aux bergers et aux enfants des fermes alentour, qui ne pouvaient accéder facilement au bourg. (https://fr.wikipedia.org/wiki/Ainhoa) (https://e-monumen.net/patrimoine-monumental/calvaire-ainhoa/ )

L’histoire de la chapelle miraculeuse.

L’apparition de la Vierge à un berger n’est pas nouveau dans le Pays Basque elle est déjà apparu jadis à Aranzazu, sur le versant guipuzcoan du Pays Basque, sur les hauteurs de Oñate où se situe le célèbre couvent franciscain. La Dame apparut dans un écrin d’aubépines qui fleurit en août et l’enfant berger vint annoncer la nouvelle dans le village.

Le 3 juin 1469, selon les chroniques historiques, avait eu lieu la même apparition à un berger à Aranzazu au moment du solstice, le 3 juin. Un moment particulier dans le culte basque du ciel et de la terre, où la dévotion populaire a toujours reconnu les manifestations divines attachées à ce lien invisible des forces du ciel quand elles embrassent les forces de la terre.

La Dame d’Oñati fait nombre parmi sept autres Dames auxquelles les Basques apportent une dévotion particulière dans leur pays.

La chronologie historique fait mention en 1745, du côté d’Axulai à Ainhoa, d’un ermite qui, pendant 70 ans, vécut en ce lieu où il instruisit les petits enfants bergers du pays et consacra sa vie à la prière.

Mais le site fut réduit et détruit en 1793 au cours des guerres franco-espagnoles.

Axulai constituait un promontoire parfait pour surveiller la vallée et la provenance des soldats venus du côté espagnol par Danxarinea. Les documents historiques nous indiquent la destruction en 1813 de ce qui pouvait servir d’ermitage à l’époque, destruction par les armées françaises qui firent de cet endroit un espace militaire où furent placées des batteries de canons pour frapper les espagnols. On en oublierait les batailles rangées des soldats anglo-espagnols et portugais portant leurs coups aux soldats napoléoniens qui en ce temps avaient d’autres objectifs que de protéger quelque peu le site religieux ancien totalement dévasté et reconstruit à nouveau par la population d’Ainhoa.

Le réveil du patrimoine religieux sur l’Axulai se fera au cours du XIXème siècle avec le chemin de croix placé en 1886 par l’abbé Duronéa, puis en 1897, la grotte autour de la source miraculeuse de toutes les guérisons et grâces demandées par les fidèles qui aujourd’hui encore veillent à sa préservation.

En 1898, on construisit le calvaire avec des stèles basques ajoutées depuis lors.

La Vierge noire avec son fils Jésus, la piéta, viennent s’ajouter aux autres compositions et tableaux dans et hors de la chapelle, qui font du site un espace patrimonial vénéré et entretenu par la dévotion populaire. https://www.baskulture.com/article/notre-dame-de-laubpine-ainhoa-1178 ]. Il pleuviote à nouveau et tonne plusieurs fois, le son provient du coté Espagnole à moins que ce ne soit l’écho, mais c’est bien noir par la bas. A la chapelle je rencontre un randonneur qui s’abrite sous l’auvent de la chapelle, il a une grosse batterie dans une main, le téléphone dans l’autre et consulte la carte météo. On parle un peu, c’est le seul vrai randonneur parmi tout les touristes. Des orages sont annoncés vers 17h00. Il hésite à partir. Un bivouac sur les crêtes n’est peut être pas judicieux. Il va peut être resté là et poursuivre sa route sur le GR 10 demain. La descente se fait par le beau chemin carrossable du calvaire. Dans la descente j’aperçois la ville d’Ainhoa ou je pense dormir ce soir. Nous débouchons à l’extrémité d’une route formant Té avec le notre. Je quitte le Gr, mon gîte ne se trouve pas à Ainhoa mais dans le hameau de Dantxarinéa à la frontière avec l’Espagne. Le chemin pour rejoindre l’hôtel me semble bien long malgré qu’il descende, je suis démotivé pensant être arrivé. La bruine n'a pas duré, il a fait beau toute la fin de journée, la météo c’est encore trompé. Ma chambre donne coté Sud Ouest en plein soleil. J’en profite pour décrasser un peu mes affaires du jour. Avec ce soleil ils vont rapidement sécher sur le rebord de la fenêtre.

 

Distance totale: 22.93 Km

Dénivelée positive accumulée: 801.49 m

Dénivelée négative accumulée: 820.86 m

Altitude maximale: 506.76 m

Pourcentage de montée: 6.94 %

Pourcentage de descente: 7.93 %

 

 

Montées

 Distance Km

 Km au total en %

 

 Entre 30 et 55%

 0.043

 0.19

 

 Entre 15 et 30%

 0.848

 3.7

 

 Entre 10 et 15%

 1.72

 7.5

 

 Entre 5 et 10%

 4.061

 17.71

 

 Entre 1 et 5%

 4.871

 21.24

 

 Total

 11.541

 50.33

 

Descentes                  Distance Km↕Km au total en %

 

 Entre 1 et 5%    

 3.315

 14.46



 

 Entre 5 et 10%

 3.465

 15.11



 

 Entre 10 et 15%

 2.948

 12.85



 

 Entre 15 et 30%

 0.621

 2.71



 

 Entre 30 et 55%

 0

 0



 

 Total

 10.349

 45.13



L'indice IBP est un système d'évaluation automatique de la difficulté d'un itinéraire parcouru en vélo tout terrain, en vélo de route, en randonnée pédestre ou en course.

Cet indice est très utile pour connaître la difficulté de différents itinéraires et afin de pouvoir les comparer.

Il est important de ne pas confondre le degré de difficulté d'un itinéraire avec l'effort physique déployé pour le réaliser : un indice IBP de 60 sera un parcours très difficile pour une personne non entrainée, normal avec une préparation physique moyenne et très facile pour un professionnel.

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