Aujourd'hui nous partons en Seine et Marne, dans le village de Champagne sur Seine
La pandémie du Covid 19 et l’interdiction de sortir, à plus de 10 km, m’a fait rechercher des itinéraires inconnus pour moi et inscrit dans le cercle autorisé. Pour l’instant j’ai un peu oublié mes parcours dans le Nord du département, il me reste quatre ou cinq promenades à réaliser autour de Crécy la Chapelle et Mouroux. La pandémie fait que je ne prends plus le train pour me rendre à mes points de départ, et c’est un peut loin en voiture. Je vous propose des itinéraires un peu plus urbain que d’habitude. 10 km c’est mieux que 1 km. Ce promener la journée est bien mieux qu’une heure, mais l’on n’est jamais content. J’ai entendu à la télé des personnes qui étaient toute contentes durant les vacances elles avaient louées à la limite de la ligne de démarcation des 10km (on ne peut pas parler de frontière, elles sont restées ouvertes avec soit disant un contrôle…) Cette interdiction lier à l’interdiction de sortir du département leur faisaient découvrir des coins qu’ils ne connaissaient pas prêt de chez eux. Ce n’est pas tout à fait mon cas. Je me suis rendu compte que 10 km c’est bien proche et que j’avais pas mal vadrouillé autour de chez moi. Vous allez retrouver des balades que je n’aurais jamais réalisé sans le confinement, certaine sans surprises, d’autres très atypiques.
Champagne sur Seine
Carte Open Street Trace GPS & Topo sans Commentaires Trace Randogps
Le code mobile de cette randonnée est b346783
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Champagne se trouve entre Fontainebleau et Montereau.
De Fontainebleau ; Prendre la
D 606, en direction de Sens. Au rond pont de Montmonrin, nous prenons à gauche la
D 301 en direction de Thomery et de Champagne. Au rond point suivant poursuivre
en face. Traversons Thomery. Dans le centre du village prendre à droite, la
direction de Champagne. Passons un rond point, traversons le pont sur la Seine.
Nous entrons dans Champagne, au rond point prenons à gauche, nous trouvons le
parking de la gare de Champagne.
De Montereau ; Deux Solutions prendre la D 39 et descendre la Seine. Prendre La D605
La D 39. Passons le premier pont
au dessus de l’Yonne, et sur le second au dessus de la Seine, se positionner
sur la gauche pour prendre la D 39 en direction de Champagne et Thomery. Longer
la Seine et la Ligne SNCF. Traversons le bas de la Grande Paroisse, puis Vernou
la Celle direction Champagne, Moret, Saint Mammes. Passons sous le pont SNCF, et
au rond point prendre la direction de Champagne, Moret, saint Mammés.
Traversons la Celle, puis Vernou. Longeons la Seine, laissons sur la gauche le
pont menant à Saint Mammes. Nous entrons dans Champagne. Au feu tricolore
poursuivre tout droit, passé devant l’église Moderne, au rond point suivre
Gare. Longer des boxes à voitures et au feu tricolore prendre à droite autres
direction. Nous longeons la ligne SNCF sans la traverser. Au rond point
poursuivre tout droit pour se rendre sur le parcours de la gare.
De la D 605. Passons les deux
ponts, le premier celui au dessus de l’Yonne, le second celui au dessus de la
Seine. Prendre la direction de A 5, Melun. Au premier feu tricolore poursuivre
tout droit, passons le second feu au milieu de la cote, au feu tricolore sur le
plateau poursuivre la D 605 direction A5, Melun, Mormant. Au rond point,
prendre à gauche la D 210 en direction de Fontainebleau, Champagne, Vernou, La
Grande Paroisse. Traverser les carrefours et suivre la direction de
Fontainebleau. Au rond point suivre Fontainebleau, Samoreau, Champagne, Vulaines.
Au rond point suivant prendre à gauche la D 39 direction Champagne, Thomery.
Descendons du plateau, après le passage à niveau prendre à droite le parking de
la gare.
Champagne ; En 1385, Champagne-les-Moret est un
petit village briard vivant de culture, de vignobles et de vergers. Les
récoltes sont prospères, les vignerons diversifient leur production avec le
chasselas, vendu à Paris. À la fin du XIXème siècle, la construction du chemin
de fer (Paris – Lyon – Marseille) marque la bascule du petit village viticole
vers la ville industrielle du XXème siècle. L’entreprise Schneider & Cie du
Creusot, grand métallurgiste français, cherche un site pour développer son
activité et s’intéresse à Champagne, qui présente de nombreux avantages. Un
projet d’envergure est alors réalisé : la construction de l’usine (9 500 m²)
par l’architecte Paul Friesé et la réalisation d’un ensemble de logements,
commerces, services pour accueillir et faire vivre les salariés de l’usine. L’usine
fonctionne dès en 1903. Dès la première année, l’entreprise recrute sur place
deux cent soixante agents. L’entreprise Schneider applique à son personnel un
système social progressiste (mutuelle, dispensaire, coopérative d’achat, jardin
familial…). Suite à la révolution russe, quelques centaines de russes exilés
trouvent à Champagne un lieu qui les accueille en leur fournissant un travail
dans cette usine. Suite à des alliances et fusions, la société devient en 1964
« Jeumont-Schneider ». Les productions se diversifient : fabrication d’
alternateurs pour centrales hydrauliques et
thermiques et de moteurs pour les
locomotives. Mais à partir de 1983, l’activité de l’usine ralentit et
l’effectif de 2 644 salariés se réduit. En 1989, c’est l’arrêt de l’activité de
Jeumont-Schneider sur le site de Champagne. C’est une crise sociale importante
pour la ville. Depuis, des entreprises (PME) se sont installées sur le site
géré en partie par la Communauté de communes. Livre "Et l'usine créa la
ville". https://www.champagne-sur-seine.fr/champagne_sur_seine_presentation.aspx
Mai 2021
Km Temps Arrêt V/d V/g Dénivelé
Sortons du
parking, laissons la D 301 partir sur Thomery, Avon, Bourron et Fontainebleau empruntant le pont au dessus de la seine,
prenons tout de suite après, la rue de la gare en direction de Moret, Saint
Mammès et Champagne centre. Au carrefour prenons à droite la rue de l’église (c’est me semble t’il l’ancienne route menant à l’ancien
pont traversant la Seine). Nous passons devant l’église [L'église Notre Dame ; Maître-autel en bois peint, tombeau galbé et mouluré,
colonnes corinthiennes, cloche au décor floral… à découvrir dans cet édifice
dont les parties les plus anciennes datent du XIIe siècle. https://www.champagne-sur-seine.fr/champagne_sur_seine_presentation.aspx]. Descendons jusqu’à la
pile du nouveau pont (année 80) et prenons sur la gauche le chemin stabiliser
du quai de Seine. De chemin nous passons à bitume. Nous longeons un bâtiment
des années 60 le lycée Lafayette [Au début du siècle de Louis XIII existait à
l’emplacement de l’ancienne mairie de Champagne, place des Célestins, un
rendez-vous de chasse fréquenté par d’élégantes chasseresses et de nobles
chasseurs. Près de là s’élevait une construction bourgeoise de style Louis
XIII, comportant un pavillon composé d’une douzaine de pièces et de plusieurs
dépendances (écuries, serres, billards…). Cette modeste gentilhommière, dont il
ne restait que peu de choses de grande valeur historique avant sa destruction,
ne se remarquait à l’époque que par son escalier de bois à fines balustres et
par les quelques carreaux verts de ses fenêtres du 1er
étage. A qui
appartenait-elle exactement ? Nul ne peut le dire. Le début du XVIIIe
siècle verra s’installer en ces lieux une communauté religieuse
« les Célestins » . La discipline de ces pères, qui ne devait
pas être particulièrement rigide, permit à François-Marie Arouet, notre
mécréant Voltaire qui avait des ennuis en raison de son indépendance en matière
religieuse, de faire quelques cours séjours sur les conseils de son parrain
l’Abbé de Châteauneuf. À la Révolution, cette maison des Célestins sera
déclarée « bien national » et servira, dit-on, de cantonnement
à la Garde Nationale. Sous la Restauration, elle fut acquise pour un prix très
bas par les Girard d’Arvrainville, une famille de petite noblesse, originaire
du Tarn – ou Tarn-et-Garonne – comme pourraient le prouver les parchemins
retrouvés dans les combles du bâtiment… D’autre part, un brevet de Capitaine de
la Garde Nationale au nom d’un certain Chiappe (ancêtre certain de l’ancien
préfet) retrouvé dans les greniers, laisse supposer que ce vieux pavillon
servit effectivement de cantonnement à cette
troupe pendant tout ou partie de
la période révolutionnaire. Devant de gros frais de restauration, et l’ardent
désir de retrouver leur Languedoc natal, les propriétaires vendirent l’ensemble
au sieur Delouche (ou de Louche), Nom qui figurait encore sur certains actes
lors de l’acquisition de cette propriété, en 1919, par l’œuvre des Pupilles de
l’école publique du département de Seine-et-Marne.
Création de l’œuvre des pupilles de la nation.
En 1919, une poignée d’hommes dévoués à la cause des orphelins de guerre,
animés d’un dévouement sans borne, acquit « les Célestins »
pour recueillir les Pupilles de la Nation et leur apprendre un métier manuel.
L’argent des écoliers américains et les multiples dons vont permettre
d’accroître le patrimoine de l’œuvre qui constituera un ensemble unique en
France pour l’époque. Elle possédera dès lors : les Pressoirs du Roy, La
Fayette, Uruguay-France, et Pittsburgh plus tard. Réservée uniquement aux
Pupilles de la Nation, l’école eut malgré tout une vie toujours difficile. A
partir de 1926, l’État payant le personnel dirigeant et enseignant ainsi que le
personnel technique, les budgets furent soulagés. Des constructions nouvelles
furent entreprises, des ateliers agrandis, des machines-outils vinrent se
ranger auprès de celles prêtées obligeamment par l’usine Schneider. Les élèves
des communes voisines admis en qualité d’élèves payants (internes – externes –
½ pensionnaires), l’attribution des bourses, les subventions arrachées par le
ton persuasif du président de l’œuvre et la possibilité, dès 1929, de percevoir
une partie de la taxe d’apprentissage vont rendre la vie de l’école moins dure…
Fusion de l’École La Fayette avec l’École Schneider.
Parallèlement, existait à Champagne, l’école de l’usine Schneider qui formait les ouvriers et les futurs techniciens de cette entreprise.
Deux écoles de même utilité ne pouvaient que gagner à s’unir et c’est ainsi
que M. Oberhauser, directeur de l’usine de l’époque, accepta la fusion. Dès
1931, M. Ferrand, directeur de l’école Schneider, unissait ses services à ceux
de La Fayette pour une entente école-usine, fait rare en France, à ce
moment-là. L’excellent accueil réservé par les chefs à cette usine,
l’assistance technique accordée sans compter, les dépannages pour les ennuis
internes et particulièrement dans le secteur électrique, exécutés dans une
loyale et efficace collaboration, vont couler les éléments de la réussite de
l’école qui comptera 222 élèves en 1939.
Évolution des écoles La Fayette-Pittsburgh.
1930 : l’école est ouverte à tous. 1945 : M. Mersier est
directeur, l’enseignement passe sous l’égide de l’Éducation Nationale et La
Fayette devient collège d’enseignement technique. Quelques années plus tard, M.
ROUX, directeur de l’établissement, obtient la mise en état des internats et la
prise en charge de la gestion de l’école par le département. La Fayette devient
lycée technique départemental. 1962 : Directeur, M. COURET, le lycée
technique départemental se transforme en École Nationale, avec la construction
du nouvel ensemble : salles de classes, gymnase, amphithéâtre, ateliers,
internat qui remplacent les bâtiments édifiés après 1919. https://www.lyceelafayette.fr/index.php/accueil/]. Poursuivons le long de la Seine,
nous sommes sur le balisage jaune [long de 774,76 km,
Sa source se
situe à 446 m d'altitude à Source-Seine,
en Côte-d'Or, sur le plateau de Langres.
La Seine se jette dans la Manche
entre Le
Havre et Honfleur.
Les « sources officielles » de la Seine sont situées sur le
territoire de la commune de Source-Seine,
sur le plateau de Langres,
à une altitude de 446 mètres. Les sources de la Seine sont la propriété de
la ville de Paris
depuis 1864.
Une grotte artificielle a été construite l'année suivante pour abriter la
source principale et la statue d'une nymphe symbolisant le fleuve. Cependant,
la capitale s'en est désintéressée et la parcelle devrait revenir à la région Bourgogne
qui souhaite valoriser le site. Celui-ci abrite également les vestiges d'un
temple gallo-romain (actuellement enfouis). Des
objets témoignant du culte aux
sources du fleuve (Dea Sequana) sont exposés au musée archéologique de Dijon.
Il est possible que la Loire
ait rejoint au Miocène ou au Pliocène,
la Seine par le cours de l’actuel Loing.
La Seine traversait alors une vaste pénéplaine
de nature argileuse
sous un climat subtropical.
Il y a trois millions d'années, la région subit un refroidissement et un
soulèvement dû à la poussée des chaînes pyrénéenne et alpine au sud. Les glaciations
de l'ère quaternaire firent baisser le
niveau des mers et océans, si bien que la Seine se jetait alors au large de la Bretagne
actuelle (la Manche était la vallée du Rhin
augmentée de la Meuse, de la Tamise
et de la Somme, entre autres). Cette
période fut marquée par la migration des méandres
du fleuve, encore visible en Normandie,
et par une intense
érosion rabotant les plateaux
et formant des terrasses alluviales. L'aspect actuel de la Seine remonte à la
fin de la dernière glaciation, vers -12 000 wikipédia]. Après avoir longé quelques pavillons nous arrivons à l’écluse [Pendant les travaux de canalisation de la Seine
qui sont accomplis entre 1838 et 1864, le gouvernement de l’époque décide le 17
décembre 1859 de créer une écluse à Champagne pour faciliter les activités
grandissantes de la batellerie et de rendre plus sûre la navigation
Ce n’est qu’en 1868 que le tronçon entier des installations fût livré à la navigation
L’écluse est manœuvrée à bras.
Puis des travaux de modernisation de la Haute Seine, la reconstruction du barrage , et l’édification d’une nouvelle écluse à Champagne ont fait de la Seine depuis 1971 , entre Corbeil et Montereau , une voie navigable à grand gabarit .Ces travaux ont permis la fusion du bief de la Cave et de celui de Samois.
Les caractéristiques de la nouvelle écluse sont les suivants : longueur du sas 180m, longueur de la tête amont 19m, aval 23m.
Présentant les caractéristiques suivantes, la tête amont se compose d’une
porte tournante à axe horizontal permettant l’évacuation des hautes eaux, la
porte aval est munie d’une porte à vantaux busqués de 8,15m de hauteur.
Construite en béton , la tête amont est à l’intérieur d’un batardeau circulaire de 35m de diamètre et la tête aval dans un batardeau rectangulaire de 24mx33m.
La
nouvelle écluse à pans droits se différencie de l’ancienne du type perrés
inclinés , son édification repose sur des batardeaux à fonds réalisés par des
dalles coulées sous l’eau et amarrées au sol à l’aide de palplanches . La
manœuvre des portes de l’écluse s’effectue à partir d’une cabine unique
implantée sur le bajoyer commun aux deux écluses. Jean Michel Regnault
"Champagne sur Seine"Editions Ammatteis 1993. https://sites.google.com/site/patrimoinedeleau/home/les-cluses-sur-la-seine/cluse-de-champagne-sur-seine]. Après l’ancienne
maison de l’éclusier, juste avant le ralentisseur, nous trouvons un passage en
stabilisé entre deux petites clôtures en grillage, se dirigeant vers la fin de
l’écluse. Prenons se chemin et remontons la Seine. De chemin nous passons à
bitume et nous sommes sur le quai de la passerelle. Nous longeons une place
plantée de 4 rangées de platanes (parking), puis un terrain de sport. Sur le parking
d’une entreprise nous apercevons une tour Eiffel avec les anneaux olympique
2024. Poursuivons le quai, qui de bitume devient chemin de halage en stabilisé.
Longeons la Seine jusqu’à la passerelle [La passerelle est un ouvrage en béton
armé construit en 1926, d’une longueur
de 250 m. Elle est constituée d'un ouvrage sur
terre de 140 m de longueur et d'un pont sur la Seine d'une longueur de 110 m. passerelle franchissant la Seine, entre les communes de Veneux-Les Sablons et de Champagne-sur-Seine. Elle tient son nom de l'aqueduc qu'elle supporte. Elle est parfois appelé "La passerelle de Champagne"
ou "La passerelle des eaux" par les Champenois et les Veneusiens. Le 25 août 1944 , les résistants qui avaient participé à la
libération de Thomery traversent la Seine dans une barque pour défendre
l'aqueduc qui menace d'être détruit par les Allemands. Wikipédia (Fermé aux
piétons depuis 2009). Elle
supporte la canalisation de la dérivation des eaux de la Voulzie venant
rejoindre l’aqueduc de la Vanne et se mélangeant aux eaux du Loing, Lunain et
de la Vanne à la station de relance et de traitement ‘’Desquinemare’’ situé au
milieu de la foret de Fontainebleau]. Nous
entrons dans l’espace naturel sensible des Godernes après avoir passé une
barrière [Ce lieu de 12 ha est classé « Espace Naturel
Sensible ». Il correspond à un ancien bras mort de la Seine. Des panneaux
pédagogiques vous permettront de découvrir une faune et une flore intéressante. https://www.champagne-sur-seine.fr/champagne_sur_seine_presentation.aspx]. Le
chemin fait fourche, nous avons deux choix, soit passé à gauche entre bois et
étang, soit passé à droite entre Seine et étang. J’ai choisi cette dernière,
nous sommes sur le balisage jaune. Prenons à droite, faisons le tour par la
boucle de la Seine, passons un petit pont, au dessus d’un bras d’eau
permettant
l’alimentation du plan d’eau. Par temps d’inondation je pense que ce bras de
terre est impraticable, il faut certainement passer par l’autre chemin. Passons
des barrières, nous poursuivons par le chemin de halage et le véloroute. Laissons
un premier chemin sur la gauche. Nous sortons du bois, et trouvons une prairie.
Une vingtaine de mètres avant la barrière nous avons sur la droite une vue sur
l’embouchure du Loing et Saint Mammès. Sur la gauche, un chemin avec des
marches, montant un talus que nous prenons à gauche. Dans sa partie haute nous
trouvons un escalier de bois. Nous débouchons rue Henri Paul après avoir
franchi de petites barrières. Au carrefour prenons à droite la rue des Vallées,
balisage jaune. Nous sommes dans un quartier ressent, sur la carte il est tracé
au cordeau, il certainement dut à l’extension du quartier Jeumont Schneider et de ses immeubles en moellons. Quartier que nous ne
traverserons pas, mais qui marque l’histoire de la ville de Champagne sur Seine
[L'usine Jeumont Schneider ; Pensée par l’architecte Paul
Friésé en 1900, l’usine possède des volumes exceptionnels entre pierre et
verre. Les bâtiments adjacents, réalisés en fonction des besoins, témoignent de
la vitalité de l’entreprise au cours du XXème siècle. Ancienne usine Schneider 256
familles sont ainsi
déplacées soit 649
Creusotins recensés en
1906. La
population de la
commune passe ainsi
de 600 habitants
en 1903 à 2 000 habitants en 1911,
puis 3 200 habitants en 1926. Les employés, au
sein de l’usine, passent de 560 en 1903 à 1 500 en
1926. A ces Creusotins s'ajoutent des ouvriers venus de Russie, après la Première
Guerre mondiale et la Révolution
russe. Ils font d'ailleurs construire une chapelle orthodoxe entre
1937 et 1939. Une telle installation
rend indispensable la
création d’une véritable cité
ouvrière entre
le village ancien
et l’usine, avec les équipements nécessaires. 58 hectares
de terrains sont
achetés à cette occasion. Une société immobilière anonyme est
créée en octobre
1902 pour
gérer les logements
ouvriers. Celle-ci
utilise les services
de l’architecte Edmond Delaire (1856-1921) pour réaliser une série de logements collectifs. 16
immeubles de 3 étages sont construits
entre 1902 et 1903, abritant 269 logements.
Chaque immeuble comprend
des appartements de
2 à 4 pièces, avec salle d’eau privative et sanitaire, le tout relié à un réseau d’égouts et de traitement des eaux. A ces logements collectifs s’ajoutent des pavillons destinés
à loger les contremaîtres de l’usine, situés à proximité de la Seine. Ces logements se révélant insuffisants,
d’autres – individuels,
en bandes – sont
construits, dans le
quartier des Alouettes,
rue du Pas-Rond (actuelle rue de la Libération), puis 96 dans
le quartier de l’Aubépine, au sud de l’usine, entre 1920 et
1921. Dans
les années 1930,
l’usine dispose ainsi de 518 logements. Des commerces
sont créés simultanément
au sein même des immeubles, soit 44 boutiques (contre les 4 présentes avant l’installation de l’usine). Une coopérative d’usine permet par ailleurs aux ouvriers de s’approvisionner à moindres frais. Trois écoles sont construites en 1904 ainsi
qu’un cours spécial professionnel en
1905, pour former
les futurs ouvriers
de l’usine. Très rapidement, un stade est aménagé ainsi que 260 jardins ouvriers, propriétés
de l’usine et loués exclusivement
aux travailleurs de
Schneider. Après un déclin
au cours des années 1930 et une contribution à l'industrie de guerre allemande sous l'occupation, l'usine connait un regain d'activité après la Seconde
Guerre mondiale. Mais la production
périclite et l'usine ferme au début des années 1990. https://fr-academic.com/dic.nsf/frwiki/317311#Histoire]. Au feu tricolore, coupons la route située au
sommet de la côte de saint Mammès (D 39). Nous pouvons descendre sur quelques
mètres admirer le paysage sur Saint Mammès et la vallée du Loing. Prenons en
face la rue Grande.
Nous passons devant l’église moderne [L'église Saint François ; Construit en 1965 ce bâtiment au clocher surmonté d'une flèche
pyramidale offre une architecture intérieure remarquable. L’église s’est vu
décerner le label Patrimoine du XXème siècle en 2014. Architecte Michel Marot, vitraux Henri Martin-Granel. Chevet
plat. Auvent triangulaire, en appentis, couvrant le portail rectangulaire
et jouant le rôle de narthex. Petit corps de bâtiment flanquant le mur
oriental percé de portes et couvert d'une toiture en pavillon. Clocher
lanterneau ajouré, de forme pyramidale, couvert de cuivre dans sa partie
supérieure et coiffé par un épi de faîtage. Eglise construite en béton
avec des revêtements en meulières sur les façades, émaillées de 304 petites
fenêtres à vitraux de dalle de verre. Charpente en lamellé collé qui s'appuie
sur les murs de béton peints en blanc. Couverture à longs pans
triangulaires couverts de tuiles plates. Organisation de l'espace
intérieur : triangulaire. L'espace liturgique est abrité dans un angle. La construction de cette église fut décidée en 1965 par
un comité à la
suite de l'explosion démographique de la commune due à l'implantation de
l'usine Schneider (1901-1903) et à l'arrivée d'émigrés russes. https://www.patrimoine-religieux.fr/eglises_edifices/77-Seine-et-Marne/77079-Champagne-sur-Seine/169532-EgliseSaint-Francois-dAssise]. Poursuivons
la Rue Grande, traversons la ligne de chemin de fer, la rue fait fourche
poursuivons la rue Grande sur la droite, longeons les immeubles et remontons la
rue jusqu’au moment ou nous apercevons la petite église russe. Prenons la
petite rue grimpant le talus et longeons l’église russe [L'Église russe ; Edifiée en 1938 et léguée par la
colonie russe en 1982, la chapelle russe présente une belle collection
d’icônes. Depuis sa rénovation en 2016, il est possible de la visiter sur
demande et de découvrir un film présentant son histoire. L'église
Notre-Dame-de-
toutes-les-protections est un ancien édifice religieux orthodoxe
russe, devenu un musée municipal. Elle est labellisée
« Patrimoine du XXe
siècle » depuis 2011. Le nom « Notre-Dame-de-toutes-les-protections » proviendrait
de la Madone de Constantinople qui aurait permis de résister face au siège des Perses. La Révolution d'Octobre entraîne l'exil de communautés russes. Des familles d'immigrés russes s'installe à Champagne-sur-Seine au début du XXe siècle,
supposémment des Russes
blancs. L'usine Schneider emploie beaucoup d'ouvriers dans la région, dont de nombreux membres de
la communauté, ce qui contribue à l'essor démographique et économique de la
région. L'usine fait aussi construire des immeubles et des baraquements.
L'intégration des nouveaux habitants est progressive et facilitée par les
enfants se rendant à la même école. Les membres de la communauté organisent des
pratiques collectives pour partager leur culture et leurs souvenirs. Ils
pratiquent la célébration des principales fêtes orthodoxes dans un petit local. Cela conduit à l'aspiration d'un édifice commun
dédié à ces activités. Ils fondent l'association « Colonie russe » en
1934. Le projet d'une église est clarifié en 1937. La société créée achète un
terrain surélevé et dégagé surplombant la vallée de la Seine et des matériaux
dans le but de construire un édifice pour exercer le culte orthodoxe. Le projet
est approuvé par le métropolite Euloge (Guéorguivesky). L'église est bâtie en 1938 par le seul appui financier de la
communauté russe locale. Les hommes commencent les travaux le 14 mai 1938, en
érigeant les murs et la charpente. L'architecte chargé du projet devient J.
Popandopoulo, un ingénieur-projeteur à Fontainebleau ayant déjà réalisé la construction d'autres églises. L'édifice est bâti
par Alboull et Andreef. Deux
employés de l'usine Schneider réalisent le bulbe du clocheton. L'iconostase est réalisé par une religieuse de l'ermitage Notre-Dame-de-Kazan de Moisenay, près
de Melun. L'église est consacrée le 24 septembre 1939, par le père Euthyme (Vendt), prêtre de l'ermitage Notre-Dame-de-Kazan. Le 24 juin 1982, l'église,
propriété de l'association « Colonie russe », est léguée à la commune
de Champagne-sur-Seine par acte de donation par Vladimir Alboull, président de l'association. La ville prévoit de
transformer l'édifice en musée qui perpétuerait « le souvenir des
combattants des armées russes pendant la guerre de 1914 -1918 contre
l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie ». Ce projet suscite une retenue de la
part de l'association récente « Patrimoine russe ». L'église est
alors laissée à l'abandon. Seuls quelques travaux ont été réalisés par des
bénévoles au début des années 2000. La ville, aidé par la région Île-de-France et la Fondation du Patrimoine, entreprend des travaux de restauration, notamment sur les divers
revêtements et pour remettre en état la toiture. Depuis la rénovation, le lieu
peut être visité sur demande ou, depuis 2002, durant les Journées du Patrimoine.
Tout comme dans les autres églises orthodoxes, une iconostase
sépare la nef en deux : d'un côté, l'espace de célébration pour le clergé
et de l'autre les fidèles. L'iconostase a été réalisée par une religieuse de la
région de Melun. La cloison comporte trois portes. On retrouve ainsi dessus, des
peinture de la Cène, du Christ et des apôtres ainsi que les archanges Gabriel et Michel. L'église possède aussi une collection d'icônes et de tableaux. Parmi elles, des représentations de la Vierge, saint
Vladimir, saint Séraphin et saint Pantaléon. Wikipédia]. Prenons la rue mal bitumée (Chemin de la Garde de
Dieu) GR 2, et balisage jaune à l’angle de l’église, nous sommes sur le plateau,
la rue sans issu dessert quelques maisons et se termine par le dépôt
d’une entreprise.
Passons une barrière. Nous arrivons sur une esplanade avec un banc. Le chemin
tourne sur la gauche. Nous sommes à la fracture du plateau, au dessus de la
ligne SNCF. Nous avons, la Seine, le village de Saint Mammes et toute la plaine
du Gâtinais et du val de Loing à nos pieds et sous les yeux. Le chemin est
bordé de bosquets et de prairies et de jardins. Nous arrivons sous une ligne
électrique, le chemin fait fourche remontons à flanc de colline sur la gauche,
nous débouchons sur un chemin formant Té avec le notre. Prenons à droite. Nous
sommes à l’extrémité de la foret de Champagne [Elle couvre 513 hectares et est
traversée par le GR 2. Le Rocher de Samoreau est le site le plus pittoresque de
cette forêt, rappelant les paysages rocheux de la forêt de Fontainebleau. https://www.champagne-sur-seine.fr/champagne_sur_seine_presentation.aspx]. Cette bande de bois s’appelant les Herses est séparé de la foret
principale, par le hameau du Cailloux. Ce chemin longe de quelques mètres
l’aqueduc de la Voulzie [L'aqueduc de
la Voulzie est
une canalisation de transport d'eau potable relevant du réseau
d'alimentation en eau potable de Paris.
Construit en 1925 pour alimenter la capitale en détournant une partie des eaux de la Voulzie et de
ses affluents, il rejoint l'aqueduc de la Vanne dans la forêt de Fontainebleau, et fournit près d'un quart de l'eau potable de la capitale. L'aqueduc
transporte environ 100 000 m3 d'eau par jour. En 2005,
Paris consommait chaque jour 615 millions de litres d'eau d'eau potable, soit
7,12 mètres cubes par seconde, presque l'équivalent du débit de l'Essonne ou
plus que le débit de l'Andelle, ou encore plus de quatre fois le débit de la Voulzie ! La
longueur de l'Aqueduc de la Voulzie est de 55,41 km. L'eau de source y est
acheminée par simple gravité, à la vitesse de 2,5 km/h. Pour éviter une
contamination durant le trajet, une certaine quantité de désinfectant y est
adjointe, nécessitant un traitement à son arrivée. Afin de conserver un débit
suffisant
aux rivières captées, un pompage en Seine permet de redonner aux
cours d'eau l'équivalent de ce qui en est prélevé. Le pompage s'effectue à
l'usine des Ormes-sur-Voulzie, où l'eau arrive via le canal dit « des Ormes » wikipédia. C’est un peut
ubuesque ; on détourne de l’eau (à l’époque) potable pour alimenter Paris
et l’on pompe de l’eau de Seine ‘’sale’’ pour ne pas tarir la rivière. Cette eau
de rivière devenue sale était certainement utilisée dans les villages en aval
du détournement. Cela à dut occasionné
des maux de ventre à bien des personnes]. Le chemin fait fourche poursuivons à gauche,
après avoir passé la barrière, nous débouchons dans le virage de la rue du
panorama, quittons le balisage jaune remontant la route. Descendons la rue (GR
2) nous avons une vue entre les arbres sur le haut du clocher de La celle sur
Seine, La Seine, l’extrémité de Saint Mammès et le Bois Prieur. Au loin le cube
noir dépassant des bois, l’immeuble du centre de recherche EDF de la Renardière.
Descendons la route, dans le virage sur la gauche après un poste électrique
haute tension, nous trouvons dans le talus quelques marches implantées dans ce
dernier. Attention c’est
très peu visible, le repère : le poste électrique
et une grille d’égout carrée dans le virage. Quittons le GR 2 prenant les
escaliers de droite, prenons à gauche, empruntons comme on peu les quatre
planches tenant plus ou moins sur le talus, nous trouvons un peu plus haut un
beau sentier qui devient chemin, nous traversons la foret à flanc de coteau, il
forme Té, laissons la branche de gauche, poursuivons tout droit (nous
retrouvons le balisage jaune.) Coupons l’aqueduc de la Voulzie (que l’on devine). Après un virage, nous
longeons une clairière, on devine une maison isolée. Retrouvons la foret,
quittons les balisages et prenons le premier sentier sur la gauche (il n’existe
pas sur la carte. Cela évite simplement de descendre jusqu’au bitume et de
prendre le chemin carrossable sur la gauche). Notre sentier débouche sur un
chemin formant Té que nous prenons à droite, nous débouchons sur un chemin carrossable
que nous prenons à gauche. [Forêt Domaniale de
Champagne surface 513 ha. Regroupement de 3 forêts ecclésiastiques distinctes.
En 1812, les espaces vides
sont boisés pour en faire une seule forêt. La forêt
de Champagne renferme mares et traces d’anciennes carrières de grès, utilisées
pour produire les pavés parisiens. http://www.la-seine-et-marne.com/tourisme/forets-de-seine-et-marne/ &
https://tourisme.seine-et-marne-attractivite.fr/727554-foret-domaniale-de-champagne].
Remontons cette large route, balisage jaune, se nomment La Mare aux Barbets.
Traversons le secteur des Basses Pierres et de Mon Caprice, plus ou moins
clôturé, nous arrivons à un carrefour, poursuivons tout droit (sur la gauche au
sol une petite borne IGN). Laissons les chemins à droite et à gauche, notre
chemin devient plus ou moins bitumineux et dessert quelques maisons et espaces
boisés clôturés, nous débouchons route du Panorama, nous prenons à l’angle du
muret tout de suite à droite le chemin de Samois. Passons la barrière, nous
sommes sur le GR 2 et le balisage jaune, après les maisons nous longeons une
clairière artificielle sous une ligne à haute tension. Le chemin descend. Au
carrefour nous prenons à gauche le
chemin de Graville, passons sous la ligne à
haute tension, nous sommes toujours sur le GR 2. Passons la barrière et
retrouvons le bitume, laissons le GR empruntant le chemin des Gossignettes sur
la droite, poursuivons notre descente, nous débouchons rue de Sens que nous
prenons à droite (nous avons une vue sur le haut de l’autre versant de la
vallée de la Seine. Nous arrivons au grillage et au pont de la ligne SNCF.
Avant le pont prenons sur la droite la rue des Poiriers, nous remontons. Dans
la cote nous trouvons sur la droite des escaliers menant au sentier du Larry (sentier
intra muros). En haut de ceux-ci il fait fourche poursuivons tout droit. Nous
débouchons chemin (bitume), des Corbillards que nous prenons à gauche GR 2, coupons
la rue
des vaches, poursuivons en face le chemin herbeux des Corbillards,
jonché de pâquerettes, me chatouillant les doigts de pieds. Nous débouchons sur
le chemin du Clos Masset que nous prenons à gauche, nous débouchons rue des
poiriers, que nous prenons à droite sur une centaine de mètres, nous trouvons
sur la gauche des escaliers et une branche du GR2 menant à la gare, descendons
les escaliers (chemin des Rossignoles), nous débouchons rue de Sens que nous
prenons à droite, traversons la ligne de chemin de fer au passage à niveau. Le
parking se trouve juste derrière.
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