Un peu d’histoire et de Géographie.
Le Comté de Comminges
Le pays de Comminges ou Comminges (en gascon Comenge) est une région naturelle et historique des Pyrénées françaises, antique territoire du peuple aquitain des Convenae, regroupé autour de Lugdunum Convenarum (Saint-Bertrand-de-Comminges), puis comté de Comminges (Muret), circonscription de la province de Gascogne située sur les départements actuels du Gers, de la Haute-Garonne, des Hautes-Pyrénées et de l'Ariège. Le val d'Aran, haute vallée de la Garonne en Espagne, faisait aussi partie du Comminges jusqu'au XIIIe siècle et était encore rattaché au diocèse de Comminges jusqu'en 1802, date de sa fusion avec le diocèse de Toulouse. Actuellement, le pays de Comminges est un territoire de la région Occitanie situé dans le sud de la Haute-Garonne (arrondissement de Saint-Gaudens). Actuellement, le pays de Comminges est un territoire de la région Occitanie situé dans le sud de la Haute-Garonne (arrondissement de Saint-Gaudens). Avant la conquête de la Gaule par César, le Comminges était occupé par les Convènes (en latin Convenae), peuple de l'est Aquitaine protohistorique, jouxtant la Province romaine de Gaule établIe vers 120 avant J-C. Après la conquête, les Convènes sont une des cités de la province d'Aquitaine, avec pour chef-lieu Lugdunum Convenarum (Saint-Bertrand-de-Comminges). C'est là que sous le règne de Caligula auraient été exilés Hérode Antipas et sa femme Hérodiade (vers 39), deux personnages mentionnés dans les Évangiles : Hérode Antipas est le meurtrier de Jean le Baptiste. Comme ils sont probablement venus avec quelques serviteurs et fidèles, leur exil a sans doute entraîné le premier établissement de Juifs dans la région. Au IIIe siècle, la cité des Convènes est intégrée à la Novempopulanie (Aquitania novempopulana) ou Aquitaine Troisième (diocèse de Vienne, préfecture des Gaules). À partir de 418, le Comminges fait partie des territoires alloués aux Wisigoths, qui ont alors le statut de peuple fédéré de l'Empire. Lugdunum Convenarum est sans doute devenu un évêché à la fin de l'Antiquité, mais ce n'est qu'au début du VIe siècle que débute la liste des évêques de Comminges, avec Suavis, qui participe au concile d'Agde en 506 ; ce concile traite notamment des persécutions des Wisigoths ariens contre les chrétiens d'obédience romaine. En 507, les Francs de Clovis refoulent les Wisigoths au-delà des Pyrénées. Le pays de Comminges est inclus en 628 dans le duché d'Aquitaine. Un comté de Comminges a existé de 949 à 1453. À l'extinction de la dynastie de Comminges, il est réuni à la couronne de France. Quelques évêques de Comminges sont particulièrement importants : Saint Bertrand (évêque de 1073 à 1123) ; Bertrand de Got (1295-1299), devenu le pape Clément V..Wikipédia]
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Km temps arret V/d V/g deniv + deniv – Max Ibp promenade classée 4
26 6h30 0h30 4 3,7 864 813 793 95 sur une échelle de 1 à 5
- un lac naturel présentant une faune et une
flore parfaitement préservées
- l'église Saint-Pierre du XIe siècle ornée de
fresques du XVe siècle
- une chapelle du XIXe siècle et son chemin de
croix
- un lavoir du XVIIIe siècle
Comme chaque village des Frontignes, Saint-Pé-d'Ardet a ce que l'on pourrait appeler une "devise", sous forme d'aphorisme censé représenter l'état d'esprit ou un caractère des habitants du village : « Saint-Pé, un clau en pe » que l'on peut traduire par « Saint-Pé, un clou dans le pied ». Comme toutes ces "devises", elles sont différemment interprétées : si les Saint-Péens veulent y voir un amour profond et éternel pour leur village (ils auraient un pied cloué à Saint-Pé-d'Ardet et ils ne pourraient bouger que leur autre jambe : allégoriquement, le Saint-Péen reste toujours attaché à son clocher et y reviendra forcément), les autres habitants des Frontignes aiment faire dire à l'aphorisme que les Saint-Pé-d'Ardet sont feignants, et n'aiment pas travailler. La devise du village voisin d'Antichan-de-Frontignes est "Antichan, tripas neras, nas de can", "Antichan, tripes noires, nez de chien"; et celle de Lourde-en-Frontignes est "Lourda, esclopas surdas", "Lourde, sabots sourds"... De la même manière, chaque village avait un surnom pour désigner ses habitants : les Saint-Péens sont, et surtout étaient, surnommés « eras chòlas » (prononcé « tcholos »), mot occitan désignant les grenouilles, à cause du lac et des nombreuses grenouilles qui chantent dans ses nénuphars. Les habitants d'Antichan-de-Frontignes, village limitrophe, sont surnommés, eux, "eras hormigas", mot occitan désignant les fourmis. Et ceux de Lourde, en accord avec leur devise, sont "eths esclops", les sabots !Le nom en occitan gascon du village est Sent Pèr d'Ardet.. Il n'est pas sûr que ce soit le nom originel du village. Il ne reste que peu d'informations sur le nom du village, mais on sait qu'il s’appelait Ardres, au xviie siècle, d’après les Mémoires du marquis de Chouppes (« Le roi Louis XIII étoit parti de Narbonne lorsque j’y arrivai. Je ne le rejoignis qu’à Ardres » [note postérieure : « Saint Pé d’Ardet, canton de Saint-Bertrand-de-Comminges, arrondissement de Saint-Gaudens, département de la Haute-Garonne »]. Jusqu'à la Révolution, Saint-Pé-d'Ardet, bien que située dans le Comminges, était une des onze enclaves languedociennes du Petit-Comminges, un des diocèses civils du Languedoc. Grâce à son bon positionnement favorable (altitude modérée : 600 m, protégé du vent…) mais aussi grâce au point d'eau, le lac, les hommes se sont installés à Saint-Pé-d'Ardet, mais de manière plus générale dans les Frontignes. Au fil des siècles, les hommes s'installent et construisent des édifices que l'on peut encore voir. Complément sur Wikipedia ]. Il est encore de bonne heure, je n'ai pas mangé et j'ai repéré sur la carte un étang en bordure du GR. [Le lac se situe dans la région naturelle des Comminges au nord-est de la commune de Saint-Pé-d'Ardet et au nord du col d'Arès. Le lac de Saint-Pé-d'Ardet est d'origine karstique et glaciaire et a une superficie d'environ 2 hectares. Plusieurs espèces végétales protégées dans la région Midi-Pyrénées et rares pour le département de la Haute-Garonne telles que le nénuphar jaune (Nuphar lutea), le marisque (Cladium mariscus) ou encore la fougère des marais (Thelypteris palustris) ont été recensées. Wikipedia]. Itinéraire qui n'est plus le mien n'ayant pas trouvé de couchage dans les villages qu'il traverse. Je fais malgré tout le détour en espérant trouver quelques chose de sec pour manger. Le meilleur côté est occupé par un camping-car et des pêcheurs. Le paysage est sublime malgré le ciel gris et cela sauve un peu la journée photo. Je trouve un espace construit de bric et de broc au dessus de l'eau entre deux arbres qui doit servir aux mômes du village de plongeoir. C'est un peu branlant, mais ca tient. J'arrive même à faire une micro sieste. En repartant vers le village par le GR je fais le détour par la chapelle Sainte Auraille. La montée par le calvaire est très atypique avec les murets soutenant le chemin se croisant. Je monte jusqu'à la chapelle ce qui nous donne une belle vue sur le village, l'église avec son drôle de clocher. La Chapelle Sainte-Auraille (xixe siècle) Au cours de n’importe quelle conversation sur Saint-Pé-d’Ardet, vous entendrez au moins une fois parler de l’église Saint-Pierre ou du lac ; mais il est rare qu’on vous parle de la chapelle Sainte-Auraille, et pourtant son histoire est tout aussi intéressante – parce que très lacunaire - voire peut-être plus intime avec celle des Saint-Péens. Il n’existe nulle part dans un texte chrétien de mention d’une sainte Auraille. Mais il existe deux hypothèses pouvant expliquer le nom de la chapelle :
La première (la moins probable) avance qu’Auraille serait une déformation de « Arraille » mot gascon désignant un ravin, un éboulis, un précipice (mot basé sur la racine indo-européenne « -arr » (pour les puristes : kʰar) « pierre »). Cette hypothèse se justifierait par le fait que le terrain soit rocheux et que la chapelle ait été construite sous les falaises de Tarride.
La deuxième est surement la bonne du fait qu’elle soit linguistiquement justifiée. Elle fait découler le nom de la chapelle de sainte Eulalie de Barcelone (289-304), vierge martyre née à Barcelone, crucifiée sur une croix en X (qui pourrait d’ailleurs être représentée dans les fresques de l’église qui au plus tard daterait du xve siècle). L'importante transformation phonétique s'explique par : une hypercorrection : Eulalia > *Ellalia, le traitement, régulier en gascon : ella > era et alia > aljɵ (mouillure du l), l'assimilation du e en a : Eraljɵ > Araljɵ. Wikipedia].
[La Chapelle actuelle : construction et anecdotes
En 1855, l’épidémie de choléra sévit dans la région, et fait une cinquante de victimes (pour une population de 600 personnes…) à Saint-Pé-d’Ardet en deux mois… La chapelle fut construite en 1857 par les habitants du village, conseillés et soutenus par l’abbé de Rap, en remerciement à la Vierge, et à sainte Eulalie, pour avoir protégé le village du choléra (ce fut un des villages de la région les moins touchés…). Un chemin de croix de quatorze « chapellettes » précède la chapelle et se termine par une grande croix qui à l’origine était entourée des croix des deux larrons et de quatre statues (la Vierge, saint Jean, sainte Marthe et sainte Madeleine) qui ont aujourd’hui quasiment disparues… La légende veut que chaque « grande » famille de Saint-Pé se soit vue attribuée la garde d’une « chapellette » en l’échange de leur participation (ou manuelle ou financière) à la construction du lieu de culte. Le seul véritable témoignage « littéraire » que nous ayons de la chapelle date d’une cinquantaine d’années après la bénédiction de la chapelle (vous remarquerez d’ailleurs que le site n’a pas réellement changé…) : « Tout d'abord, il conviendra de faire une première pause sur le mamelon du Calvaire. Quatorze petites chapelles d'un modèle uniforme, représentant les stations du chemin de la Croix, sont coquettement assises sur le versant du monticule. Un chemin gazonné, ombragé de platanes, zigzague entre ces édicules et conduit à un édifice plus vaste, à une véritable église qui couronne le faîte et est dédiée à Notre-Dame de Sainte-Auraille. Non loin de là, se dresse une croix monumentale, supportant un Christ plus grand que nature, tout affaissé sur le côté droit et la tête pesamment inclinée, une véritable œuvre d'art, bien différente de la banalité ordinaire de ces sortes de monuments. À ses pieds se trouvent les statues colossales des Saintes Femmes. Pauvres statues ! Elles ont été bien maltraitées par les injures du temps, et d'eux d'entre elles sont à peu près réduites en pièces. De celles qui restent intactes, l'une est debout « Stabat mater », l'autre à genoux, dans une pose touchante d affliction et d'extase. La beauté de ce calvaire, lequel est, dit-on, à peu près unique en France, dans ce genre, le charme du paysage, l’ombre épaisse fournie par le large feuillage de ces arbres hospitaliers, tout captive et retient le visiteur.'' » L'intérieur de cette chapelle est très simple : une tribune à deux étages (menant au clocher et à son unique cloche), le chœur et le plafond sont peints en bleus et sont étoilés, dans le chœur on retrouve de nombreux « ex-votis» et surtout la statue de la Vierge au centre. La particularité de cette chapelle est peut-être qu’il n’y a aucun saint représenté, ce ne sont uniquement que des femmes : sainte Jeanne d’Arc, sainte Germaine, sainte Thérèse… Sur les murs, on retrouve une fois de plus les scènes de la passion du christ dans des cadres en verre… L’autel est adossé au chœur, le prêtre faisait donc la messe dos aux fidèles et est séparé du reste de l’église par une petite rambarde… Il reste encore sous la tribune une photo de l’abbé de Rap, fondateur de la chapelle et premier enterré au nouveau cimetière de Saint-Pé-d’Ardet. Jusqu'à 1960, des processions étaient organisées à la chapelle, avec les retraites aux flambeaux. Et la fête la plus prestigieuse était celle du brandon, équivalent commingeois du feu de la Saint-Jean, où tout le village montait par le chemin de Croix, avec des « brandounets » (petites torches), pour aller voir brûler « eth hart » (nom gascon du brandon). Wikipedia ]. Je redescends vers le village et cherche l'église que je ne trouve pas. En effet elle est entourée de maisons sans une vrai place. La rue de l'église qui me semble être l'entrée, une grille et un chien derrière ne m'incite pas à entrer. [L'église Saint-Pierre fut construite au xie siècle. C'est le point le plus haut du centre du village. L'église se trouve à 614 mètres. Elle est entourée de remparts dont quelques vestiges subsistent. L'emplacement actuel fut toujours un lieu de culte. cette église est un amoncellement d'architecture : à l'intérieur, il y a des monuments gallo-romains aussi bien que mérovingiens ou encore de l'époque contemporaine. Il y a notamment le couvercle d'un sarcophage mérovingien appartenant à Saint-Seurin de Bordeaux. En réalité, ce que beaucoup ont pris pour un couvercle de sarcophage n'est en fait qu'un côté (la décoration végétale - vignes notamment - ainsi que le chrisme - symbole des premières communautés chrétiennes - laisse penser que c'est la face latérale d'un sarcophage paléochrétien, ve-vie siècles, période à laquelle sont attestés les premiers chrétiens dans les Pyrénées Centrales, à la suite de l'évangélisation de saint Saturnin). On retrouve gravé sur un marbre assez foncé (gris) en bas-relief : un chrisme (symbole du Christ dans la religion primitive), ainsi que des motifs floraux et végétaux (grappe de raisins notamment), mais aucune représentation du défunt, ou du Christ ou d'un saint. Mais on retrouve aussi des modillons de l'époque mérovingienne au-dessus de la fenêtre de la tribune, ou encore en bas des arches de la voûte de la nef. Deux corbeaux soutiennent aussi la grande arche cachait par la tribune, et un autre corbeau plus abîmé soutient une partie de la tribune. Selon Gabriel Manière, dans son étude sur les réemplois gallo-romains à Saint-Pé-d'Ardet, d'autres objets constituant le trésor du village, sont enfouis dans le lac qui était à l'époque gallo-romaine un lieu de culte où les Gallo-Romains jetaient les trésors de guerre. Wikipedia]. Je redescends du haut village quitte le Gr pour rejoindre mon Gîte d'un soir se trouvant au pied de la montagne de Luchon. Je rejoints la D9, longe le cimetière laisse une route sur la gauche ( chemin de Bressan) et débouche sur la D618, prenons à droite en direction de Frontignant, Fronsac, Saint Beat et Bannière de Luchon. Après un virage en épingle à cheveux que j'ai essayé de couper, nous prenons la D 33i en direction de Ore. Au carrefour nous prenons à gauche, toujours la direction du village de Ore que nous traversons. De l'église nous avons une belle vue sur la vallée. Je rejoins la D 33k en prenant la rue légèrement à droite au carrefour avec un banc et une fontaine. C’est une petite rue de village peu large. Au carrefour avec une petite croix en fonte ouvragé nous poursuivons tout droit en direction de la marbrerie. A cette dernière la route tourne sur la gauche et longe la N125. Au carrefour nous traversons la D125 en deux fois grâce aux haricots centraux, nous prenons la D33a en direction de Siradan, Bargiry, Salechant, passons la Garonne et après un carrefour notre départementale devient D 121. Coupons l'ancienne ligne de chemin de fer, débouchons sur la D825. Mon gîte se trouve à quelques mètres. C'est un hôtel pas cher pour la grande chambre que j'ai eu, j'ai également parfaitement mangé pour un prix tout à fait honorable pour un meny composé d'une entrée, un plat, fromage et dessert. Le seul bémol et cela me chagrine un peu, c'est que dans la conversation l'hôtellière me dit qu'elle privilégiera toujours un groupe d'habitué par rapport à un client seul surtout pour une nuit. Qu'elle annulerait ce client sans trouver de chambre de remplacement. Cela fait quand-même un peu peur. Je suis ici parce que je n'ai rien trouvé autour d' Antichant de Frontigne, la chambre d'Hote de louait plus sa chambre en raison des conditions sanitaires, a moins que ce ne soit parce que j'etais seul et que je ne restais qu'une nuit, quand a l'hôtel, il était fermé hors saison et personne n'ecoutait le repondeur. Il ouvrait debut mai. J'ai bien reçu un message durant ma semaine de rando mais bien trop tard pour moi preparant mes itinéraires deux a trois mois en amont. Dans un sens je la comprends. Un hôtel perdu au bord de l'ancienne route de Luchon, au pied de la montagne qui semble fort escarpé ne doit pas rencontrer beaucoup de touristes, sauf si c'est complet là haut. J'ai choisi cet hôtel parce qu’il n'est pas trop cher, et qu'il me permet de fuir cette région, ou j'ai eu tant de mal à trouver un logement cette semaine. J'aurai bien aimer monter à Luchon, mais ensuite je n'avançais plus. J'ai hésité à passer dans l'autre vallée, mais il me fallait plus de deux jours pour trouver un transport en commun et puis je dépassait ma règle des 1500 de point culminant. A regret, j'ai donc fuit les Comminges et le Cousserant en prenant la plaine.
https://randosacaudos.blogspot.com/p/mon-periple.html
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