dimanche 2 janvier 2022

Randonnée Le Plus Loin Possible 2021 - Cherbourg

 Cherbourg

Carte IGN           Commentaires sans photos                Trace Randogps

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 Je n’avais rien préparé sur Cherbourg. Lors de ma première étape, je savais que je n’aurais pas le temps de me promener dans la ville. Cherbourg ville militaire avec un port en eau profonde à beaucoup souffert durant la guerre de 1940. J’avais imaginé une ville moderne très urbanisée, très cages à lapins… Immeubles identiques des années 60. Je n’ai pas été étonné de voir les immeubles si proche de la gare, mais surpris par les collines si proche de la mer. Dans l’une de mes chambres hôtes, perdu au milieu des marais l’hôtesse, n’aimait pas Cherbourg, c’est moche, pas de centre ville, trop de voitures. Elle préférait Carentan, et Saint Lô pour faire son shoping. Généralement en ville étape de fin de parcours je recherche toujours ce que l’on peu visiter dans la grande ville. Resté sur mes idées, je ne cherche même pas à me documenter. Faut dire qu’avec un parcours de 37 km je me doute que le courage pour une visite de la ville va me manquer. En arrivant, après une douche, je recherche un lieu pour me restaurer, et après avoir arpenté le quai, ou nous trouvons beaucoup de restaurants, je suis curieux de me glisser dans les petites rues d’un centre ville un peut particulier, toujours à la recherche d’un lieu pour me restaurer et, découvre malgré tout autre chose que les immeubles des années 1960. Il y a même un circuit faisant parcourir les emplacements ou fut tourner le film les ‘’Parapluies de Cherbourg’’.  Le lendemain ayant environ trois heures devant moi je visite ce centre si particulier, mais ne trouve pas et à tord, la nécessiter de relever la trace.


Tournage du film de Jacques Demy, « Les Parapluies de Cherbourg ». C’est le premier film entièrement chanté et filmé dans les rues de Cherbourg. Cette histoire d’amour jouée par Catherine Deneuve, reçoit la palme d’or au Festival de Cannes, en 1964. Les Cherbourgeois, enthousiastes lors du tournage, deviennent un peu moroses suite à la publicité que fait le film à leur ville. Celle-ci devient alors célèbre pour son mauvais temps. Vingt-trois ans après cet œuvre, Jean-Pierre Yvon, photographe à Paris et à travers le 
monde, revient dans son « pays des jardins secrets », le Cotentin et redore le blason de sa ville. En 1986, il y crée et dépose la marque « Le Véritable Cherbourg ». Fabriqué à la main avec un savoir-faire français, le Véritable Cherbourg est testé en soufflerie afin de valider sa résistance tout en préservant sa beauté.

Un peu d’histoire.

Cherbourg-Octeville s’est forgé une longue histoire maritime. En témoignent sa rade exceptionnelle, ses quatre ports (de pêche, de commerce, de plaisance et militaire), son ancienne Gare Maritime Transatlantique art déco qui abrite désormais La Cité de la Mer, tout entière dédiée à l’aventure humaine dans les profondeurs océaniques. La commune déléguée est une terre d’escale pour les plus grands paquebots du monde, et Port Chantereyne, son port de plaisance en eaux profondes, avec plus de 1 500 anneaux, est un des plus dynamiques de la Manche. Elle accueille régulièrement de grands événements nautiques : Tall Ship’s Race en 2005, 8 éditions de La Solitaire du Figaro… Le territoire est aussi en pointe dans les Energies Marines Renouvelables (EMR), et la construction nautique et navale.
Bénéficiant de la présence du Gulf Stream et d’un climat océanique tempéré, la commune déléguée possède une longue tradition botanique. Elle compte de nombreux parcs et jardins, parmi lesquels deux sont classés Jardins remarquables.

Cherbourg était considérée par Vauban comme l’une des deux «clés du royaume». Elle est devenue, par de colossaux travaux d’aménagement maritime, un port militaire de premier ordre. Seule escale continentale du Titanic en 1912, Cherbourg était le deuxième port français d’embarquement pour le Nouveau Monde en 1929, et accueille aujourd’hui encore les plus grands paquebots du monde. Ville d’histoire et de culture, Cherbourg-en-Cotentin possède un patrimoine architectural marqué par la reine Mathilde, Vauban, Napoléon et les années 30. L’ancienne gare transatlantique, chef d’œuvre de l’Art-Déco.

Cherbourg s'est initialement développé sur la rive gauche de l’embouchure de la Divette, autour du château. Les traces de l’ancienne forteresse sont rares dans la ville moderne ; la fortification était située dans l’actuelle zone délimitée par la rue de la Marine, quai de Caligny, rues Foch et Gambetta, rues Albert-Mahieu et François-Lavieille, places de la République et de la Trinité. La cité comptait cinq rues : Grande-Rue, rue de la Trinité (aujourd'hui rue Tour-Carrée), la rue du Nouet (rue au Blé), la rue au Fourdray et rue Onfroy (rue du Commerce), ainsi qu’une dizaine de boëls (venelles). Ces cinq rues médiévales ont été aménagées en rues piétonnes dans les années 1980. Jusqu’à la destruction des remparts, la rue Grand-rue, appelée rue de-devant-le-château, n'est bâtie que sur son côté ouest (l’est étant bordé par les fossés) avec plusieurs maisons à arcades, appelées soliers. Après le démantèlement des murailles, à l’intérieur desquelles vivaient les trois cinquièmes de la population, la ville s'étale jusqu’à ses frontières naturelles à la fin du XVIIe siècle : la Divette à l’est, et le ruisseau de Chantereine à l’ouest ; au cours du XIXe siècle, elle se prolonge sur les territoires voisins annexés sur Tourlaville et Équeurdreville. Sa croissance rapide à partir de la fin du XVIIIe siècle fait dire à Jean Fleury, en 1839, qu’elle « offre presque partout l’aspect d’une ville nouvelle ; les anciennes rues occupent peu de place, et les autres sont en général larges et bien aérées, les fontaines nombreuses […]. Cherbourg a 10 places, 59 rues, 12 impasses et 5 passages. ». Endommagée à toutes les époques, reconstruite au coup par coup, la ville ne possède pas d’unité architecturale. Il ne subsiste aucune trace du château. À part quelques fragments d'architectures réemployés ou masqués par des constructions plus tardives, il ne reste rien des constructions civiles d'avant le XIVe siècle. Le passé médiéval de la ville se résume à certaines voies de la ville : le Boêl-Meslin, la rue du Nouet actuelle rue au blé, l'impasse Daguenet (passage Digard) ou la venelle des Gascouins. Le schiste, extrait des carrières de l’agglomération, est le matériau traditionnel de construction. Très répandu pour la couverture dans le nord-Cotentin, il est aussi utilisé à Cherbourg pour les murs dans la ville, apparent ou le plus souvent recouvert d'un enduit grisâtre ou parfois coloré. Les encadrements sont alors en pierre de Valognes (calcaire), en granit rose de Fermanville, ou en brique, les soubassements en grès armoricain du Roule et de la Fauconnière. L’expansion de la ville à partir du XVIIIe siècle a favorisé la diversité des matériaux. L’usage de la pierre de Caen et de la brique industrielle s'imposent sous le Second Empire, tandis que l’architecture vernaculaire disparaît peu à peu dans ces années au profit d’un style plus homogène et parisien.
Cherbourg et son agglomération se sont urbanisés autour des ports et le long de la côte. Avec la reconstruction de l’après-guerre puis l’essor économique des Trente Glorieuses, la ville connaît une crise du logement due au boum démographique, contre laquelle on construit sur les derniers terrains vagues. En effet, un rapport de 1954 évalue à 1 000 familles les habitants vivant dans des taudis, et réclame 1 500 logements. Sortent alors de terre la cité du Casino en 1957 et la cité Fougère en 1958, puis en 1959 l’ensemble de l’Amont-Quentin, de Charcot-Spanel et la cité Chantereyne pour accueillir les familles des ingénieurs et officiers de l’Arsenal.
 Située à l’extrémité nord du Cotentin, Cherbourg est protégée par la seconde plus grande rade artificielle au monde après celle de Ras Laffan (Qatar). Elle représente le tiers de la superficie de la ville, avec une superficie d'environ 1 500 hectares. La cité de Cherbourg est ainsi au cours des siècles une place stratégique disputée par les Anglais aux Français. Citée comme l'une des « clés les plus importantes de l'État » par Vauban, elle est devenue, à la suite de colossaux travaux d’aménagement maritime, notamment sous l’impulsion de Napoléon Ier, un port militaire de premier ordre. 
Escale des prestigieux paquebots transatlantiques dans la première moitié du XXe siècle, Cherbourg est l’objectif premier des troupes américaines lors du débarquement de Normandie en 1944. Port militaire, halieutique, plaisancier et de passagers transmanche, mais handicapé par son isolement géographique pour être un grand port marchand, Cherbourg-Octeville est également une ville ouvrière, avec un site de construction navale important, entourée d'un arrière-pays rural. 
À peu près au milieu des côtes septentrionales de la presqu'île du Cotentin. Cherbourg situé entre le cap Lévi à l'est et le cap de la Hague à l’ouest, Cherbourg-Octeville est distant de 120 kilomètres des côtes anglaises. Elle appartenaient autrefois au doyenné de la Hague, délimité par la Divette. En 1786, une partie d’Équeurdreville est jointe à Cherbourg, lors de la construction du port, puis, en 1802, une portion d'Octeville. Depuis 1811, les « mielles » de Tourlaville, commune du doyenné de Saire, sont intégrées au territoire cherbourgeois sous le nom du quartier du Val-de-Saire où ont été construits l'hôpital Pasteur et l'église Saint-Clément. Ainsi, Cherbourg-Octeville se trouve à la fois dans la Hague et dans le Val de Saire. le territoire cherbourgeois a été gagné sur la mer. Construite au niveau de la mer, la ville s'est développée au pied de la montagne du Roule (point culminant de l’ancienne commune) et de la Fauconnière. Situé à l'extrémité du massif armoricain, Cherbourg-Octeville conserve les traces de la formation, sur les granites déformés et schistes métamorphiques du Précambrien, de la chaîne hercynienne par le plissement des arkoses du Cambrien et des schistes et grès armoricains de l'Ordovicien. Ces plis se traduisent par des couches de grès inclinées de 45° vers le nord-est, sur la Fauconnière (dont « la Roche qui pend ») et la montagne du Roule. Ces deux falaises mortes sont dues à l'érosion maritime au quaternaire. Le retrait de la mer a ensuite laissé la place à des cordons
dunaires et des marais arrière-littoraux, détruits par l’urbanisation des XVIIe et XIXe siècles, identiques à ceux de Collignon à Tourlaville.
Le Cotentin, conquis par Quintus Titurius Sabinus en 56 av. J.-C. est divisé entre le pagus constantiensis (« comté de Coutances ») et le pagus coriovallensis (« comté de Coriallo »), au sein de la Deuxième Lyonnaise. Coriallo abrite une petite garnison et un castrum est édifié sur la rive gauche de la Divette comme élément du Litus saxonicum. Après les raids saxons au début du IVe siècle. Les vestiges retrouvés situeraient le village entre Cherbourg et Tourlaville, sur les Mielles.

En 497, le bourg est cédé avec l'ensemble de l'Armorique à Clovis. Elle est évangélisée par saint Éreptiole en 432, puis par saint Exuperat, saint Léonicien, et enfin saint Scubilion, en 555. En 870, saint Clair, débarquant du Kent, est ordonné prêtre à Cherbourg et établit un ermitage dans la forêt environnante. Après plusieurs pillages par les Vikings au IXe siècle, Cherbourg est rattachée au Duché de Normandie avec le Cotentin, en 933, par Guillaume Longue-Épée. Le roi danois Harald s'y installe en 946. 
Après le conflit entre son père et Knut d'Angleterre, Richard III de Normandie renforce les fortifications du château en même temps que celles des autres grandes places fortes du Cotentin. En 1053, Cherbourg est l'une des quatre principales cités du duché à recevoir de Guillaume le Conquérant une rente à perpétuité pour l'entretien de 100 démunis.
À partir du XIIe siècle, Cherbourg devient un port d'embarquement pour les traversées royales, au détriment de celui de Barfleur, entaché par le naufrage de la Blanche-Nef, et la place se développe. La ville reçoit en avril 1256 la visite de Saint Louis.
Par sa position stratégique, à la fois clé du royaume avec Calais pour les Français et tête de pont de l’invasion pour les Anglais, la ville qui voit au début du XIVe siècle de nouvelles maisons s'édifier autour de l'Hôtel-Dieu, est très disputée durant la guerre de Cent Ans. Disposant de l’un des plus forts châteaux du monde selon Froissart, la place changera six fois de mains à la suite de transactions ou de sièges, mais jamais par les armes. La forteresse, avec son unique accès, la porte Notre-Dame, et ses huit tours principales reliées par un chemin de ronde, résiste aux soldats d’Édouard III d'Angleterre fraîchement débarqué à la Hougue le 12 juillet 1346 qui avaient poussé vers l'Ouest comme relaté dans les chroniques « ils allèrent tant qu'ils vinrent en une grosse ville riche et à bon port qu'on appelle Chierebourg ». Deux mille archers avec à leur tête Geoffroy d'Harcourt, baron normand au service du roi d'Angleterre, mettent le siège devant la place sans parvenir à la réduire. Ils se vengent alors sur les faubourgs et brûlent une fois de plus l'abbaye du Vœu.
Le 22 février 1354, par le traité de Mantes, le roi de France, Jean le Bon cède Cherbourg avec l'essentiel du Cotentin à son gendre, Charles II de Navarre dit le Mauvais, roi de Navarre et comte d'Évreux. Au printemps 1378, la ville est assiégée par Charles V comme le reste des possessions normandes du roi de Navarre qui s'est mis au service du roi d'Angleterre, mais en vain. Le roi d'Angleterre refusa ensuite de restituer la ville aux Navarrais, malgré les efforts de Charles II. En 1522, Guillaume d'Ursus, met en défense la ville de Cherbourg contre une incursion des Anglais. Le 28 avril 1532, Cherbourg reçoit en grande pompe la visite de François Ier et du dauphin. À cette époque, Cherbourg nous est décrite par Gilles de Gouberville comme une ville fortifiée de 4 000 habitants, protégée par des ponts-levis aux trois portes principales, gardées en permanence et fermées du coucher du soleil jusqu’à l’aube. À l’intérieur des remparts, le château, lui-même protégé par de larges fossés et muni d’un donjon et de douze tours, occupait le sud-est de la ville. À l'extérieur et au sud des remparts, le faubourg, le long de la Divette, était fréquenté par les matelots. 
Pour compléter les deux ports d’envergure que sont Brest sur l’Atlantique et Toulon sur la Méditerranée, Louis XIV désire édifier un nouveau port sur les côtes de la Manche, face à l’Angleterre, afin d’héberger les navires de passage. Vauban propose en 1686 de renforcer la fortification de Cherbourg et fermer la rade de Cherbourg par deux digues, mais privilégie la Hougue pour l'établissement d'un port militaire d'envergure. Jusque là, la ville disposait de deux ports, un en eau profonde, le Gallé, situé au niveau de l'avant-port militaire actuel, mal abrité des vents et tempêtes, mais permettant l'amarrage des navires de fort tonnage, et un port d'échouage, le Hable, qui occupe l'estuaire de la Divette, à l'ouest des Mielles de Tourlaville, mieux protégé, mais moins utilisé à cause de son manque de fond. Gilles de Gouberville nous dit dans son journal à la date du 2 mai 1558 que : « le navire de Jehan hubert avoyt failly à estre perdu au Hable pour ce qu'il estoyt tombé sur le costé ». Les travaux de fortifications et d’aménagement du château débutent l’année suivante mais sont arrêtés par le Roi en décembre 1688, influencé par Louvois et par crainte des attaques anglaises. Le port de commerce, au niveau actuel de la place Divette, est creusé entre 1739 et 1742. Les premiers aménagements du port datent de 1737 et sont l’œuvre de Louis-Rolland Hüe de Caligny. Le 7 août 1758, les Anglais, sous les ordres du général Bligh et l’amiral Howe, débarquent près de Cherbourg qu'ils occuperont et dévasteront pendant plus d'une semaine. Avec l'aménagement d'un nouveau bassin du commerce en 1769.
Cherbourg, depuis longtemps port commercial de faible importance, ville sans université ni activité culturelle, régulièrement pillée, aux faibles relations avec Paris — acquiert un poids essentiel dans le Cotentin qui se traduit, à la veille de la Révolution française, par la création de réseaux de sociabilités par les bourgeois réunis en associations. Louis XVI décide de relancer le projet d'un port sur la Manche. Après plusieurs hésitations, il est décidé en 1779 de construire une digue de 4 kilomètres de long entre l’île Pelée et la pointe de Querqueville, selon une méthode mise au point par Louis-Alexandre de Cessart, d'un môle de 90 cônes de bois de 20 × 20 mètres, remplis de pierres liées au mortier, reliés par des chaînes de fer. Le premier cône est immergé le 6 juin 1784, le frère du roi, le comte d'Artois assiste à la mise en place du septième cône, et le Roi assiste le 22 juin 1786 à la mise à l'eau du neuvième cône. Mais la technique ne résiste pas aux tempêtes, et elle est abandonnée en 1788 au profit du sabordage de vieux navires de guerre et un enrochement à pierres perdues qu'avait vanté La Bretonnière. Mais la réduction des subsides et les événements révolutionnaires ralentissent les travaux, jusqu'à leur suspension en 1792. 
Le premier Consul Bonaparte veut faire de Cherbourg un des ports militaires principaux, visant l’invasion du Royaume-Uni. Il charge Joseph Cachin de la reprise des travaux de la digue, du creusement de l’avant-port militaire, et de la construction du nouvel arsenal. Après une visite en 1811, Napoléon fait de Cherbourg une préfecture maritime, un chef-lieu d’arrondissement de la Manche et le siège d’un tribunal de première instance.
Les travaux de la digue centrale, interrompus à nouveau entre 1813 et 1832, s'achèvent en 1853, ceux des digues de l’Ouest et de l’Est en 1895. Les bassins Charles X (commencé en 1814 — 290 × 220 × 18 mètres) et Napoléon III (commencé en 1836 — 420 × 200 × 18 mètres) du port militaire sont respectivement inaugurés le 25 août 1829 en présence du Dauphin, et le 7 août 1858 par le couple impérial. Les travaux de la digue sont conclus par la construction de la petite rade (digue du Homet, 1899-1914, et digue des Flamands, 1921-1922).
 Les travaux du port entraînent une densification et un étalement de Cherbourg qui se modernise et s'équipe, tandis que les entrepreneurs, armateurs et commerçants locaux s’enrichissent. Village rural à l’habitat dispersé en hameaux constitués autour de grosses fermes (La Crespinière, La Prévallerie, Grimesnil, La Gamacherie…), reliés entre eux et à l’église Saint-Martin par un réseau de chemins, Octeville devient chef-lieu de canton en 1801 (décret du 23 vendémiaire an X) et voit également sa population s'accroître par l’afflux des ouvriers venus pour construire le port de Cherbourg et travailler à l’Arsenal. Après la création de la route des Pieux (actuelles rues Salengro et Carnot), le bourg se constitue autour d’un village-rue homogénéisé puis s’urbanise au début du XXe siècle. Les propriétés géographiques et techniques du port de Cherbourg attirent à partir de 1847 les compagnies maritimes reliant les ports européens à la côte est des États-Unis. Dès la fin des années 1860, les paquebots de la Royal Mail Steam Packet Company et de la Hamburg Amerika Linie mouillent dans la rade avant de traverser l’Atlantique. Le Titanic y fait escale en 1912 pour son voyage inaugural où il embarqua 274 passagers. En 1913, Cherbourg reçoit 500 paquebots et 70 000 passagers. Durant la Première Guerre mondiale, le trafic est entièrement suspendu. Cherbourg devient le lieu d’arrivée du matériel et des troupes britanniques puis américaines, et de départ des permissionnaires et des blessés. Le port militaire connaît un accroissement d’activité, la garnison en poste à Cherbourg est renforcée.
Les Allemands arrivent le dans les faubourgs de Cherbourg. Le 19, le conseil municipal déclare la ville ouverte, et Erwin Rommel reçoit la reddition de la place des mains du préfet maritime, le vice-amiral Jules Le Bigot, qui a fait détruire auparavant les sous-marins en construction à l'arsenal et le fort de l'Est.
Quatre années plus tard, Cherbourg, seul port en eau profonde de la région, est l'objectif premier des troupes américaines débarquées à Utah Beach. La bataille de Cherbourg doit donner aux alliés un soutien logistique pour le ravitaillement humain et matériel des troupes. Les troupes américaines encerclent la ville le 21 juin. Au terme de furieux combats de rue et d’une âpre résistance du fort du Roule, le général Karl-Wilhelm von Schlieben, l’amiral Walter Hennecke et 37 000 soldats se rendent le 26 juin au général Joseph Lawton Collins. Après un mois de déminage et de réparations par le génie américain et français, le port, complètement rasé par les Allemands et les bombardements, accueille les premiers liberty ships et devient jusqu’à la victoire de 1945, le plus grand port du monde, avec un trafic double de celui de New York. C'était aussi le point d'arrivée de l’essence qui traverse la Manche via l'oléoduc sous-marin PLUTO (Pipe Line Under The Ocean), et le point de départ du Red Ball Express, circuit de transport par camions vers Chartres.
Cherbourg est rendue à la France par les Américains le 14 octobre 1945. Elle est citée à l’ordre de l’armée le 2 juin 1948 et reçoit la Croix de guerre avec palme. Les destructions se concentrent essentiellement autour du port militaire à Cherbourg, mais ont touché à 60 % Octeville. Grâce à la reconstruction en urgence du port, l'activité économique reprend rapidement. Cherbourg, dirigée par l'ancien ministre SFIO René Schmitt, édifie de nombreux logements sociaux. L'essor des Trente glorieuses entraîne la modernisation de l'économie et la féminisation de l'emploi. Sous l'impulsion du général de Gaulle, Cherbourg devient à partir de 1964 le pôle de construction des sous-marins nucléaires lanceurs d'engins, dont le premier, Le Redoutable, est lancé en 1967. Les CMN de Félix Amiot, spécialisées dans l'armement militaire, deviennent célèbres à Noël 1969 grâce à l’épisode des vedettes de Cherbourg. À partir de la fin des années 1960, l'industrie nucléaire émerge à travers les chantiers de l’usine de retraitement de la Hague et de la centrale nucléaire de Flamanville qui s'ajoutent aux sous-marins de la DCN. L'union des syndicats, militants de gauche et écologistes autour de la crainte de la « nucléarisation » du Nord-Cotentin, se cristallise en janvier 1979 lors du débarquement par le Pacific Fisher des premiers déchets nucléaires irradiés japonais. En cette veille de la décennie 1980, l'agglomération cherbourgeoise est frappée par plusieurs conflits sociaux violents, en particulier à la fermeture des usines Babcock.
Textes pris dans divers sites internet
wikipédia

Eglise Notre Dame du Voeu

La construction de l'église commence en 1850 sous la direction de l'architecte Le Sauvage, sur un herbage dit « Les Briques », offert par M. de Virandeville. La première pierre estsolennellement posée le 26 mai 1850. L'inauguration a lieu le 21 mars 1852. Elle mesure 61,50 m de long. Son financement est assuré par une souscription des paroissiens, suite à une « terrible épidémie de choléra ». Elle est de style roman en raison de la faiblesse des ressources.

En 1855, la municipalité complète la nef inaugurée en 1852, par un transept et un chœur (architecte Geufroy) plus ouvragés, puis dote l'église en 1862 de la façade et des deux clochers d'inspiration gothique. Les parties hautes des flèches sont achevées en 1863. Elle est endommagée par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale. Sa réfection dure sept ans. Grâce une fois encore à la générosité de ses paroissiens, elle s'enrichit en 1950 de vitraux modernes en dalles de verre qui racontent l'histoire de la Vierge. Un parvis est aménagé à la fin de 1950 : la place Notre-Dame-du-Vœu.

L'église abrite un grand orgue de Gadault construit de 1882 à 1885. Restauré par Duputel (1890), puis par Depierre-Gloton (1928), il est classé monument historique (arrêté du 14 août 1990)..De 1993 à 1995 il est restitué dans son état d'origine par le facteur Jean-Pascal Villard.
Dans l'église, on peut suivre l'évolution de l'art du vitrail sur une longue période (1860-1960). Les grandes verrières des bras du transept sont réalisées par l'atelier Didron (1858). Elles sont consacrées à la Charité et à l'Espérance. Les verrières hautes du chœur sont dues à l'atelier d'Antoine Bessac (1934). Enfin, les verrières du déambulatoire et des collatéraux ont été réalisées, après la Seconde Guerre Mondiale, dans l'atelier de Gabriel Loire.

La statuaire du XIXe a été réalisée dans l'atelier rouennais Bonet. Mais l'église conserve également de nombreux objets classés, en particulier ceux provenant de l'ancienne abbaye du Vœu : des statues (la Vierge et Saint Augustin), des bas-reliefs en albâtre de Nottingham (Assomption et scène de la vie de l'impératrice Mathilde ou, autre hypothèse, découverte de la Vraie Croix par Sainte Hélène), des hauts-reliefs (du XVe, en particulier une Madone provenant des ateliers anglais des Midlands) ainsi qu'une plate tombe en pierre calcaire à l'effigie de l'abbé Lefillatre (mort en 1558).

L'ensemble de l'église est inscrit aux monuments historiques par arrêté du 20 décembre 2006. https://www.wikimanche.fr/%C3%89glise_Notre-Dame-du-V%C5%93u_(Cherbourg-Octeville)

 

 

 

Le théâtre de Cherbourg

 Inauguré le 28 janvier 1882, c'est la plus importante scène théâtrale du département. Il s'agit d'un théâtre dit « à l'italienne », c'est-à-dire en U ou ovale, avec un parterre surplombé de plusieurs galeries en bois.

Depuis 1991, il a le statut de « scène nationale ». Il est la principale scène du Trident, structure née en 2002.

Un demi-siècle de projets avortés

La construction à Cherbourg d'un théâtre municipal est régulièrement discutée par les élus. En 1827, ils envisagent de construire un théâtre et des halles dans un même édifice pour limiter les coûts, mais le conseil des Bâtiments rejette le projet pour raison de sécurité. La halle au blé est construite en 1831 par Louis Pierre Charles Le Sauvage, et en 1833, l'établissement d'un théâtre à l'étage supérieur est soumis par Nicolas Noël-Agnès à l'étude de Jean-Jacques Marie Huvé, architecte parisien de l'intérieur de l'église de la Madeleine et de la salle Ventadour. Il propose l'aménagement dans les halles d'une salle à l'italienne de 950 places, avec un parterre enceint de seize baignoires, au dessus duquel sont situées deux loges et une galerie. Deux escaliers desservant chacun un étage depuis la rue Corne-de-cerf donne accès à la salle portée à 4,2 mètres du sol par 70 pilastres. Huvé installe le foyer devant la scène et envisage derrière celle-si une salle de bal de 100 m2 adjointe d'une salle de jeu et d'un vestiaire. Le projet n'aboutit pas faute d'argent et du fait de l'ouverture du théâtre, rue de la Paix en 1836.
On envisage un nouvel édifice place du Château, rue de Bailly, rue du Faubourg, quai ouest du Bassin, place de la Poudrière, et à d'autres emplacements... Joseph Ludé propose le 20 mai 1852 de financer par emprunt, un théâtre pour 500 000 francs, mais l'argent est d'abord consacré à l'hospice.
En 1854, le théâtre de l'Alma ouvre ses portes, mais se révèle rapidement trop petit.

La construction

Après le vote d'un nouveau budget le 7 février 1879 pour pouvoir solliciter des artistes parisiens, Charles de Lalande, recommandé par la directrice de l'Alma, Louise Chauloux, propose le 22 mars, en s'appuyant probablement sur le projet de Huvé, d'élever un nouvel établissement, place du Château, à l'emplacement de la partie nord de la halle aux grains, laquelle avait été prévue trop grande. Sur les fondations des halles, en réutilisant une partie des murs, Charles de la Lande conçoit un théâtre à l'italienne, identique aux théâtres des boulevards parisiens. La décision est actée le 25 avril par la municipalité. Sur sollicitation du député François La Vieille, le ministère de l'Instruction publique et des Beaux-Arts, dirigé par Jules Ferry, accepte de financer les deux tiers des dépenses de décoration qui triplent dans le nouveau devis de Charles de Lalande de 60 000 francs. Le devis total est de 596 851 francs. À l'exception du sculpteur Louis Alexandre Lefèvre-Deslonchamps, Cherbourgeois imposé par la municipalité, et d'Auguste Rubé et Philippe Chaperon, choisis par Lalande pour les décors et les toiles du grand escalier, l'État sélectionne les artistes chargés de la décoration : les peintres Georges Clairin, Jules Richomme, Paul Pompon et Georges Jean-Marie Haquette, et les sculpteurs Jean-Jules Allasseur, Jean Gautherin et François Roger. Le 18 avril 1880, les travaux débutent sous la direction de De Lalande et de Stanislas Loison (1849-1915), inspecteur des travaux, et la première pierre est posée le 4 juin. À partir d'août, une toile grandeur nature de la façade du futur bâtiment, réalisée par Eugène Carpezat (1833-1912), est tendue devant les halles.
Il est inauguré le 28 janvier 1882 par Alfred Mahieu, en l'absence de représentants du gouvernement du fait de la chute du cabinet Gambetta la veille. Le luxueux décor et les 1 250 000 francs consacrés à son édification lui valent le surnom de « théâtre d'or ». Autour, on aménage ensuite la place du Château avec des candélabres, puis la fontaine Mouchel en 1895. Construit avec trois galeries, il offre 600 places dont dix loges pouvant accueillir 60 personnes. 

Façade

La façade éclectique de 50 mètres intègre des éléments classiques, comme les pavillons en retrait et le toit à pan brisé, le style Renaissance par le rez-de-chaussée à arcades et l'étage-noble à fenêtres rectangulaires à fronton et balustrades, et un décor sculpté inspiré des théâtres parisiens du Second Empire et de la Troisième République. Elle est unifiée par l'usage du bossage à refend au rez-de-chausée et un des pilastres toscans. Le corps central, mesurant 25 mètres de large sur 25 mètres de haut, est coiffé d'un toit brisé en pavillon, dont la naissance est masquée par un attique à fronton cintré brisé  sur lequel Lefèvre-Deslonchamps a scuplté les allégories de la Tragédie (Melpomène levant un poignard) et de la Comédie (Thalie), entourant les armes de Cherbourg de 1811. Au dessus de l'inscription « théâtre », deux groupes, du même sculpteur, représentant les enfants de la Lyre, encadrent trois grilles d'aération rectangulaires en fer forgé, formant un médaillon dans une couronne de lauriers. Entre les portes, les cariatides déhanchées du Cherbourgeois Louis Alexandre Lefèvre-Deslonchamps, aux torses reposant sur des gaines ornementées d'attributs de musique (tambourin, trompettes, partition...), soutiennent faussement le balcon qui court le long du foyer au-dessus des trois arcades centrales.

Les premières années

Comme ailleurs en France, le théâtre de Cherbourg propose trois fois par semaine, des soirées en deux parties, de 18 h 30 à 1 h, avec du théâtre populaire et une opérette ou du lyrique. Les cinq semaines de la saison « de Pâques » présentent une dizaine de pièces d'opéra interprétés par des artistes de renom.

Mais les débuts sont difficiles. Quinze directeurs se succèdent à la tête de l'établissement entre l'inauguration et 1900. Le théâtre de Cherbourg est électrifié le 3 novembre 1900. À partir de 1907, et pendant plus de soixante-dix ans, les tournées Charles Baret s'arrêtent à Cherbourg. Jusqu'à la Première Guerre mondiale, les vedettes fréquentent la scène cherbourgeoise : Jeanne Campredon pour Faust, Jeanne Marié de l'Isle pour Carmen, Marie Charbonnel, César Vezzani dans Werther. Le théâtre ferme au début de la guerre, accueillant à partir de mars 1915 des soirées de bienfaisance.

Réouverture et dépôt de bilan

Rouvert le 15 novembre 1918 sous la direction de Léon Dorfer, le théâtre doit se contenter d'une programmation allégée, faute de budget, et accueillir des tournées. Une troupe permanente est recréée en 1920 pour l'opérette. Le 17 mars 1940, la saison se clôt avec Lakmé. Les Allemands occupent le théâtre comme le pays, l'ouvrant occasionnellement aux Cherbourgeois à partir du 2 mars 1942. À la Libération, le théâtre devient cinéma pour les soldats américains. En 1945, Maurice Paris reprend la direction du théâtre dans lequel sont présentées des opérettes et les pièces des Tournées Baret. L'édifice est rénové entre 1946 et 1953, la façade est ravalée d'octobre 1951 à mai 1952, le plafond peint restauré par Jean Lefèvre et Yvette Lemieux, directeur et professeure à l'école des Beaux-Arts de Cherbourg. La capacité passe de 1 100 à 900 places en 1949. La façade est classée au titre des monuments historiques, par arrêté du 28 décembre 1984, avec ses deux retours latéraux et les toitures correspondantes, ainsi que le vestibule, le grand escalier, la salle et le foyer, de même que les 13 décors originaux. En 1991, le théâtre devient l'une des scènes nationales et sa façade est ravalée en 1993. Le lustre est restauré en 2007. En 2000, une visite de sécurité entraîne un changement de classement du bâtiment et l'obligation de le mettre en conformité avec de nouvelles normes, en matière d'incendie notamment. En janvier 2010, les travaux commencent. Ils s'achèvent au tout début de 2012. La scène et les loges sont complètement refaites. L'inauguration du théâtre rénové a lieu le 20 janvier 2012.

Suite de l'histoire du Théatre  ; https://www.wikimanche.fr/Th%C3%A9%C3%A2tre_de_Cherbourg

Ilots Coniques 

 Pour protéger Cherbourg, port stratégique situé face à l’Angleterre, les projets se succèdent depuis le XVIe siècle. En 1781, Louis Alexandre de Cessart, ingénieur des Ponts et Chaussées réputé dans le domaine des travaux maritimes, propose de construire une digue discontinue composée de quatre-vingt-dix îlots coniques de 48 mètres de diamètre à la base, hauts de 20 mètres environ, reliés entre eux par de lourdes chaînes. Des caissons en charpente, construits à terre puis convoyés et immergés in situ, servent de coffrages perdus pour l’enrochement et la maçonnerie. Un premier essai, à échelle réduite, s’avère concluant, et le 22 juin 1786, Louis XVI vient assister à l’immersion du neuvième cône. Mais la fragilité des structures et les difficultés qui en découlent ont raison de cette coûteuse entreprise. Lorsque survient la Révolution française, seuls dix-huit caissons ont été installés. Le projet est abandonné au profit d’une digue traditionnelle, achevée en 1853. Ce modèle pourrait provenir des collections royales saisies à la Révolution. https://artsandculture.google.com/asset/conical-structure-for-cherbourg-harbour-louis-alexandre-de-cessart/cwHMnccP_CkKcg?hl=fr

 



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