mardi 2 février 2021

Randonnée Le Plus Loin Possible Aout 2020 Etape 2024 Grandcamp-Maissy - Carentant

Grandcamp-Maissy  - Carentant

vendredi 28 aout 2020 

 

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Le code mobile de cette randonnée est b322873


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KM     Temps     Arrêt     V/d      V/g       Dénivelé       Indice d’Effort

 33      6h00        1h00       5,5      4,7           210                75 ad  1f

 Toute la nuit nous avons eu des averses orageuses. Ce matin c’est un déluge, je ne vois pas le coin du port de plaisance qui se trouve derrière quelques bâtiments. Une pluie drue, droite serré. Je me pose sérieusement la question de me renseigner pour un bus. Je suis fatigué et je n’ai pas envie de réaliser trente kilomètres sous cette pluie. Hier, je n’ai pas visité la ville, j’étais trop fatigué. En la traversant, rien ne ma parut suffisamment important pour me forcer à vaincre ma léthargie.

[Grandcamp est d’origine très ancienne. C’est en 1082, dans une Charte de l’époque « Cartulaire de la Trinité », que l’on mentionne pour la première fois « Grandis Campus ». Grandcamp ayant pour mission de protéger les côtes contre les incursions de pirates et les invasions Anglaises, elle dut au Moyen âge organiser des milices garde-côtes. Ce sont François 1er et Louis XIV qui s’en occupèrent activement. De plus au XVIIe siècle, Vauban fut construire le Fort Samson qui comptait une garnison d’environ 500 soldats.3 Mais malgré tout, ils ne purent empêcher les nombreuses descentes des gens du Nord. Au cours des siècles Grandcamp fut endommagé à maintes reprises. Il y eut de violentes tempêtes et raz de marrées en 1800, 1834, 1836, 1843, 1860, 1869, et la dernière fut enregistré en 1909, le 28 octobre 1909. A cette date d’énormes dégâts furent constatés, plusieurs bateaux détruits, des maisons du bord de mer éventrées… (Je n’ai retenu que celle-ci. Mon esprit divague en regardant la pluie tomber. Si cela devait arriver aujourd’hui on attribuerait cela au changement climatique, une catastrophe qui n’ai jamais arrivé avant … Je ne suis pas écolo sceptique, les catastrophes arrivent de plus en plus souvent. Il est vrai que je m’éloigne de plus en plus de ce mouvement, alors que les plus jeunes s’y engouffre en pensant sauver la planète et surtout nos petits enfants… Aujourd’hui, il ne faudrait plus manger, mettre des vaches ‘’empaillées’’ au musée pour ce souvenir que cela à existé, qu’elles fournissaient le bon lait, avec le quel on fabriquait du bon beurre et de la bonne crème… Les vaches ça pollue, et les produits fournis par leur mamelles est mauvais pour la santé. Rouler à l’électrique pas beaucoup plus que 400 km sans recharge, (Trois jours pour rejoindre le sud.) Oui j’exagère, mais lorsque tout le monde roulera électrique et qu’il faudra faire la queue à la recharge…,30 mn à chaque plein, on aura le temps de ce reposer, le slogan toute les deux heures la pose s’impose tombera d’elle-même. Compter la queue aux péages, et l’on ne sera pas loin des trois heures). Que l’on supprime ou diminue l’essence je ne suis pas contre, mais surtout que l’on diversifie l’énergie. Hier on était lié au Emir pour le Pétrole, demain on sera de nouveau lié aux pays disposant des précieuses terre rares et autres matières que nous n’avons pas pour fabriquer des piles. Je trouvais que l’électrique était très bien pour la ville. On ne met peut être pas assez l’accent sur l’hydrogène… ou le gaz… Les terres rares pour les piles ont les extraies comment ? à la pelle ! On les transporte comment ? Par flottage. Donc ce n’est pas aussi écolo que cela. Par contre toute les six semaines (vacances scolaires) ‘’LA PRIORITE’’ c’est de partir en vacances, généralement loin et au soleil, ou au ski, en voiture peut être électrique, ou en avion. Parce que ce sont le même qui manifeste contre le réchauffement climatique, qui ne peuvent se passer de neige. Neige, artificielle puisqu’elle tombe de moins en moins. Neige artificielle avec tout ce que cela comporte de désagrément pour la nature. Réserve d’eau, qui ne part pas pour la nature, ou les cultures, électricité pour les canons à neige, et les remontées mécaniques. Personne ne fait l’effort de monter une pente en ski et en chasse neige. Et, les tonnes de pétrole pour les dameuses… Désoler de ne pas voir le futur uniquement en éolien, ou en solaire. Pas de vent, pas d’électricité, pas de soleil, pas d’électricité, ou peu. Je n’ai pas du tout envie de revenir en arrière, et d’avoir des coupures de courant parce que la production surchauffe. N’y à la lampe à huile, terme à la mode aujourd’hui). C’est mon dernier jour de marche, le temps est triste, il pleut à torrent, je suis fatigué et mon esprit se perd dans des histoires de bistrot. Secoue toi mon gars, il te reste trente kilomètres à faire. A l’origine Grandcamp tait un village de pêcheur. C’est au XIXe siècle que le village fut l’un des plus important centre de pêche, mais aussi d’élevage d’huîtres. On pouvait dénombrer à Grandcamp plus de cents bateaux, chaloupes, barques, picoteux… Et plus d’une trentaine des parcs à huîtres. L’activité de la pêche permis à Grandcamp une prospérité non négligeable. De ce fait, afin d’éviter que les bateaux apportent leur pêche à la cale, près du centre du village, un port fut construit en 1926. Ce sont Tardieu, Président du Conseil, et Henri Chéron, Ministre des finances, qui inaugurèrent cet ouvrage. En 1883, le nom de Grandcamp-Létanville fut changé en celui de Grandcamp les bains, car « les bains » paraissaient être plus appropriés à la ville. Lorsque la pratique des bains de mer sur les côtes normandes s’est développée, à la fin du XIXe siècle, Grandcamp les bains était devenu l’une des plages mondaines les plus importantes du Calvados. De plus les différents guides contribuèrent à attirer les touristes à Grandcamp les bains. Le guide Conty disait d’elle en 1890 : « Nouvelle station de bains spécialement recommandée aux familles économes qui veulent être chez elles et vivre en famille en dehors des folles excentricités du jour et de la mode… ». Sans compter qu’à cette même époque, la haute société de Paris avait elle aussi permit à Grandcamp les bains de se transformer en un centre de villégiature pendant l’été. Les magnifiques villas construites, le casino ainsi que deux hôtels, tenus l’un par M. et Mme Crampon et l’autre par Mme Fiant, étaient réputés et connus de toute la France. La présence d’artistes célèbres attirait de nombreuses personnalités, Emile Zola, Alexandre Dumas, Georges Cain… Fréquentaient régulièrement Grandcamp les bains. C’est au XIe siècle que fut peut être construit le château fort de Maisy. Cette forteresse était entourée d’un double fossé et, on y pénétrait par des ponts-levis. De nos jours il ne reste du vieux château que la base des murs d’enceinte et une partie du donjon. Le premier seigneur de Maisy qui soit connu est Hamon à Donts, un descendent du duc Rollon. Au XVIIe siècle, la seigneurie de Maisy sétandait sur Maisy, Létanville, Grandcamp, Cricqueville, St Pierre du Mont, LA Cambe et Longueville. C’est en 1972 qu’apparait le nom de Grandcamp Maisy, né de la fusion de Grandcamp les bains et de Maisy. Ces deux communes avaient des intérêts communs et devant le mixage des populations, tout le monde se sentait chez lui à Grandcamp Maisy. Malgré tout durant des années le secteur de Maisy avait un maire délégué. LA fusion définitive entre les deux communes qui fut l’aboutissement de plusieurs années de vie commune, date de 1992. Grandcamp-Maisy se situe à mi-chemin des plages d’UTAH et d’OMAHA, et fut violemment bombardé le mardi 6 juin 1944. Les Américains qui venaient de la Pointe du Hoc prirent Grandcamp le 8 juin 1944 à 17h exactement. Les dégâts matériels et humains furent énormes, les églises furent les principales touchées. Les Américains firent du port de Grandcamp, en vue de la grande cale et du quai Crampon (100m de longueur), l’un des principaux ports de débarquement de matériel. Les Américains pouvaient sortir de leurs navires, à pied sec, des tanks et canons… http://www.grandcamp-maisy.fr/histoire/origine-de-grandcamp/ Voilà pour l’histoire] Durant le petit déj, la pluie à cessée, la mer descend et emmène les nuages au large, je reprends mes bâtons de pèlerin et tente le parcours en espérant que les nuages vont retenir leur eaux. Je dispose mon imper sur le dessus du sac. Pour ce dernier jour je ne dévie pas du GR 223. Nous retrouvons la trace au niveau du port par le quai du Petit Nice, rejoignons la mer et la digue, constitue de gros cailloux. Un chemin longe cette dernière, ainsi que les campings. Ce qui est incompréhensible c'est que de ce coté, nous avons le droit de parcourir le sentier des douaniers alors que nous marchons sur une digue renforcée. De l'autre cote de la ville, le sentier à été interdit sur une côte identique. Le randonneur a été détourné, sur une départementale très fréquenté par les voitures.  Je ne vois pas ce qui est moins dangereux de ce coté que de l’autre, entre le pont de la Hable et l’entrée de la ville... Il faut bien observer que depuis quatre vingt ans, la côte à bien changée. Les blockhaus posés sur le sable devaient être bien stables face à la mer. Aujourd’hui ils ont tous un air penché et les pieds dans l'eau. Quand à ceux qui étaient en retraits ils ont la vue boucher par la digue artificielle rocheuse. Demain avec une monté des eaux de plus d'un mètre, toutes les terres en contrebas appeler les marais sont devenue ou deviendrons des polders. Regardez bien le paysage, cette fois ci ont aperçois bien le doigt de la France déchirer la mer, et sur terre au loin, deux points. Un château d'eau, retenez sa forme, et le haut d'un clocher, qui a dut servir d'amer aux bateaux, durant de longues années, avant que les GPS ne remplacent les points visuels pour connaître leur positions. Mon point final se situe derrière et au milieu de ses deux points. Nous avons le choix soit de marcher sur la digue et de profiter du paysage, soit de marcher sur le chemin carrossable derrière la digue desservant quelques maisons de pêcheurs, devenues des maisons de villégiatures et peut même des locations. Passons un blockhaus, et une casemate de tir, laissons une première route (Rue de la mer D 199 a) passons la barrière et nous arrivons à la seconde route. Heureusement le balisage est bien fait, heureusement un poteau et une balise au milieu du chemin desservant également une plage nous informe que c'est ici que nous quittons la mer. Le GR fait  un angle d’équerre sur la gauche, prenons cette petite route qui pénètre à l’intérieur des terres. La route est bordée de fossés. Nous arrivons au pont de Reux, pont que je cherche toujours, c’est un petit pont au dessus du ruisseau le Rhin, même en reparcourant sur google map la route, je n’ai pas vue ce pont qui doit être caché par le bocage. Pont que j’avais pris comme point de repère pour quitter la cote. Aujourd’hui je pense que c’est le nom des terres marécageuses qui bordent la route. Suivons la route du Bas de Géfosse jusqu'au Bas de Géfosse. Nous ne rentrons pas dans le village. Après un premier coude à l’équerre sur la gauche, nous arrivons à une fourche, prenons la branche de droite, les cartes ne sont pas d’accord. Pour les une c’est la rue de Bas de Fosse pour les autres de L’Entretenant. Au carrefour avec la rue de la mer, la D 199a et la D 200 prenons à droite la D 200 en direction de Osmanville. Se passage manque de balisage. Avant d’arrivée au hameau de Fontenay, ou nous apercevons les premières maisons, nous prenons à gauche un chemin dans les champs (le balisage est bien fait). Nous commençons nous itinéraire dans le bocage Normand. Sur la gauche, nous apercevons l’église isolée du village du Bas de Géfosse. [Le chœur est inscrit au titre des Monuments historiques depuis le 18 mars 1927 wikipédia] et un peut plus loin, au lieu dit la rivière ce que j’ai pris pour une ferme fortifié avec une tour carré ressemblant à un clocher. Aujourd’hui un centre équestre. C’est un manoir. [A ce jour, les plus anciennes informations remontent à la période des Huguenots. le Huguenot Pierre de Guillebert, écuyer (gentilhomme anobli)  Sieur de la Rivière, né en 1612, fils de Jacob de Guillebert, écuyer, Sieur de la Vallée et de Secqueville en Bessin et de Rachel Dallain, a épousé en 1644 Anne Renouf (filiation inconnue), leur fils ministre (pasteur chez les protestants) est Jacques Gédéon de Guillebert, écuyer, Sieur de Secqueville en Bessin, né à Bayeux successivement pasteur de Dancourt (1673.1676) Tours (1676/1685) Londres (depuis 1685) marié avec Elisabeth de Civille, née en 1641, fille de Pierre de Civille, chevalier, Seigneur de Villerets et d’Elisabeth Le Conte de Nonant. Pierre de Guillebert a épousé en secondes noces Marguerite Le Trésor (filiation inconnue) née en 1608. Il est à noter que Jean de Guillebert, né en 1656, Ecuyer et Sieur du Landé, huguenot également, était le neveu de Pierre de Guillebert. La propriété du Landé est voisine de la propriété de la Rivière. A la chute du protestantisme, nous savons que les huguenots furent accablés de taxes et contraintes, dont celle de loger les militaires nombreux dans la région en tant que gardes-côtes. Nous pouvons supposer que la propriété fut réquisitionnée à cette fin au vu des indices d’habitation que l’on remarque dans les communs de la ferme. A ce jour, nous n’avons aucune information concernant les mouvements au niveau de la propriété pendant la période révolutionnaire. Nous trouvons un Jean-Baptiste Guillebert ex-curé constitutionnel de Montfermeil condamné à mort le 5 thermidor an 2 par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme complice dans la maison d’arrêt des carmes, où il était détenu. S’agit-il d’un descendant de la famille ? Le peuplier noir planté au milieu de la cour est considéré comme un arbre de la liberté ; toutefois on a planté des arbres de la liberté lorsque la révolution de février 1848 a renversé la monarchie de Juillet. Après la révolution française, d’innombrables biens ont été transformés en ferme (prieurés, abbayes, gentilhommières, manoirs et châteaux). Les campagnes napoléoniennes, l’industrialisation naissante et la guerre de 1870 ont vidé les campagnes : elles manquaient de bras pour organiser les labours. A cette époque, l’élevage prit son essor, la traite des vaches et la transformation du lait était un travail moins pénible pour les femmes !  L’herbe grasse caressée par les embruns maritimes a fait la renommée du beurre d’Isigny. http://lemanoirdelariviere.net/index_fichiers/Page850.htm] A ce carrefour nous quittons le balisage local poursuivons à droite le GR et un GRP ainsi que le circuit équestre de la chevauchée guillaume. Je n’ai plus de topos oral ce n’est qu’une succession d’averses. J’enfile l’imper pour dix minutes, le retire parce qu’il ne pleut plu, et que j’ai trop chaud, trente minutes plus tard c’est de nouveau l’averse. Le magnéto, (pardon le téléphone, n’est pas étanche, je le range au fond du sac à l’abri de la pluie pour donner des nouvelles, ou pour une urgence. J’en ai noyé un dans les mêmes conditions…) Le chemin n’est pas facile, après les pluies de ses derniers jours et les giboulées d'aujourd'hui, les ornières sont pleines d'eau et le sol glisse. Nous coupons une route (sur certaine carte elle se nomme Le Hommet, elle mène au château du même nom). Le chemin zigzag dans le bocage normand et débouche à l’angle du haras de Chefdeville, nous faisons un esse, gauche-droite en traversant la route, (regarder au dessus du portillon, la pierre posée sur les merlons, une belle sculpture de cheval). Nous poursuivons par ce chemin très boueux après les averses de cette matinée, et débouchons sur la route bitumée de Saint Clément que nous prenons à droite, nous traversons la moitié du village et lorsque nous arrivons au carrefour avec la D 200. Je suis dépité. Au carrefour je vois que le Bas de Géfosse n’est qu’à trois kilomètres. J’ai l’impression d’avoir marché beaucoup plus. Pourtant, entre la route et le GR la différence n’est que de un kilomètre… Nous prenons à gauche la D 200 en direction d’Isigny. Un long morceau de bitume bordé d’arbres, ou je me prends une saucée… Le temps que j’enfile le pantalon imperméable et la veste, il ne pleut presque plu, nous arrivons à Osmanville, nous restons en périphérie du village et débouchons sur la D 613 prenons à droite la direction d’Isigny. Une piste cyclable, nous permet de marcher en toute sécurité. Sur ce parcours je me prends un saucée un vrai déluge, cette fois ci je ne sort pas mon imper, malheureusement la pluie ne dure pas, mais je suis trempé. Longeons les trois usines fabriquant le fameux beurre d'Isigny. [Le beurre d'Isigny est l'appellation d'origine d'un beurre français issu de la production du lait et de sa transformation en crème puis en beurre se déroulant dans la région d'Isigny-sur-Mer, dans les bassins versants de cinq rivières qui se jettent dans la baie des Veys, portant envers une région de 109 communes dans la Manche, et 83 communes dans le Calvados. Le lait cru est collecté chez les agriculteurs de ce territoire de 24 à 48 heures après la traite des vaches pour ensuite être transformé en crème et en beurre par l'industrie laitière. L'appellation de ce beurre est protégée via le système AOC depuis 1986. Pour anecdote, à Disneyland Paris, le beurre servi dans les restaurants provient de la filière agro-industrielle beurre d'Isigny. Ceci est dû au fait que les ancêtres du fondateur (Walt Disney) se soient établis dans Isigny. Le beurre doit être produit et conditionné à l'intérieur de la zone géographique délimitée. Wikipédia] Entrons en ville par la rue du docteur Boutrois. [Situé au fond de la baie des Veys, le territoire d'Isigny-sur-Mer est bordé à l'ouest par la Vire et au nord par son ultime affluent, l'Aure, qui arrose le bourg. La commune fait partie du parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin. Wikipédia][ Le nom de la localité est attesté dans la mention [William de] Ysini vers 1150, Esigny. Isigny devient « Isigny-sur-Mer » en 1924. L'histoire d'Isigny, bourg de moyenne importance, est intrinsèquement liée à l'activité économique locale. L’industrialisation de la transformation laitière s'y développe dès le début du XIXe siècle. La dynastie des Dupont d'Isigny crée plusieurs usines, où les fameux caramels d'Isigny seront créés. Puis ce sera la Coopérative laitière d’Isigny qui tiendra le haut du pavé. Parallèlement, les foires agricoles et les marchés feront d’Isigny un centre réputé. Le port, souvent oublié, connut une activité importante : accueillant le petit cabotage, il permit de maintenir et de développer des activités commerciales et industrielles (importation de bois du nord, exportation de beurre et de charbon de la mine de Littry). La pêche y tint un rôle important jusqu'à la fin des années 1970 (pêche aux moules, le fameux « Caïeu d'Isigny », et aux coques à partir de petites embarcations, les picoteux, armées par les pêcheurs du quartier des Hogues). Détruite à plus de 60 % par deux vagues de bombardements le 8 juin 1944, Isigny fut presque entièrement reconstruite. Le général de Gaulle rendit visite à ses habitants le 14 juin 1944 et le 16 juin 1946. La famille de Walt Disney serait originaire d'Isigny, le nom « d'Isigny » s'étant au fil des générations transformé en Disney. Le 1er janvier 2017, les communes de Castilly, d'Isigny-sur-Mer, de Neuilly-la-Forêt, des Oubeaux et de Vouilly fusionnent pour former la commune nouvelle d'Isigny-sur-Mer par un arrêté préfectoral du 13 septembre 2016. Les communes de Castilly, d'Isigny-sur-Mer, de Neuilly-la-Forêt, des Oubeaux et de Vouilly deviennent des communes déléguées et Isigny-sur-Mer est le chef-lieu de la commune nouvelle. Wikipédia] Nous passons l’Aure inférieur [L'Aure dont la source se situe sur la commune de Caumont-l'Éventé (14240) a une longueur de 82 Km en France et se termine sur la commune de Osmanville (14230). Son autre nom est rivière l'Aure inférieure, (Dralon) après avoir effectué un virage à 90°, elle adopte la direction de l'ouest. Elle longe dès lors la côte du Calvados jusqu'à la fin de son parcours. Elle passe principalement à Bayeux et à Isigny-sur-Mer où elle se jette, en aval, dans la Vire en rive droite, moins de 3 kilomètres avant l'estuaire de cette dernière. Le cours de l'Aure se subdivise en deux parties : l'Aure supérieure coule de sa source aux pertes de Fosse-Soucy (commune de Maisons). L'Aure inférieure coule entre Maisons et Isigny-sur-Mer. Wikipédia] Je suis surpris de voir un port au milieu du village surtout que je me crois loin de la mer et comme nous sommes à marée basse cela fait bizarre de voir de la boue au milieu de la ville. Depuis que nous avons quitté la mer il me semble que j’en suis loin. Mais non, nous ne sommes qu’à 3 km de la baie des Veys, et à 6 km du point ou nous avons quitté la mer. Les chemins sur la carte permettant de rejoindre Isigny par la vire canalisée, n’ont pas été retenues par les équipes de la FFRP locale, ils ont peut être eu raison. Mais pourquoi avoir fait autant de chemin pour ne pas voir grand-chose… Je quitte le GR après le pont, il longe la Vire et contourne la ville. Je poursuis tout droit par la rue Emile Demagny, nous arrivons sur la place centrale. Derrière cette place triangulaire un bloc de maisons avec un porche, poursuivons la D 613 (rue Demagny) c’est la partie gauche de la place, nous longeons l’église [L’église, sa construction remonte au XIIIe siècle. Et est orientée légèrement au nord, est bâtie selon un plan en croix latine et se termine par un chevet semi-circulaire. Un transept à deux chapelles vient s’insérer entre la nef et le chœur. Le clocher est une tour de plan carré située à la croisée du transept et de la nef, entre les deux chapelles. La nef, à six travées, est richement ornée. Elle est ajourée du portail d’entrée sur le mur gouttereau sud au niveau de la première travée occidentale. Le portail est en arc brisé à voussures sur colonnettes. La face sud est définie de sept contreforts et percée de cinq baies à remplages en arc brisé. Chacun des contreforts est coiffé d’un chapiteau. Le choeur a trois travées. Le mur gouttereau sud est scandé de trois contreforts et ajouré de trois baies en arc brisé assez allongées, ainsi que d’une petite porte au niveau de la travée centrale. Le chevet forme une abside à quatre pans ajourés de baies en arc brisé et dont les angles sont épaulés de contreforts. La chapelle sud, à trois niveaux, est en mur pignon plat. Côté ouest, elle est accompagnée d’une tourelle de plan polygonal s’élevant sur ses deux premiers niveaux. La chapelle est percée d’une baie en arc brisé et épaulée de deux contreforts à l’angle est. L’ensemble de la partie nord de l’édifice ne peut être décrit. Le clocher est une tour de plan carré avec un toit en bâtière, ajourée de baies en arc brisé et en plein cintre à abat-sons. Arcisse de Caumont (3-742) estime que le choeur a été repris au XIVe siècle, que la tour du clocher date des XIVe et XVIe siècles, et que la nef est de plusieurs époques. La ville d'Isigny-sur-Mer a fortement été touchée par les bombardements de 1944, par conséquent l'église Saint-Georges en a été victime puis restaurée. https://www.patrimoine-religieux.fr/eglises_edifices/14-Calvados/14342-Isigny-sur-Mer/181868-EgliseStGeorges] Je poursuis la départementale (rue de Cherbourg), en prenant sur la droite la rue du Fanal et le chemin du stade, nous pouvons rejoindre le GR qu’il faudra prendre à gauche. Je ne le fais pas et à tort, poursuis la D 613. Une pancarte m’annonçant la chapelle Saint Roch en poursuivant la départementale. Nous sortons de la ville et longeons la N 13. Je ne vois toujours pas de chapelle et je regrette de ne pas avoir pris le GR. La route descend lentement, regardez sur la droite nous sommes très proche du château d’eau de forme spécifique que nous avons vu tout à l’heure sur les bords de mer, et je pense que Carentan se trouve derrière. Poursuivons ce trop long ruban de bitume, traversons la vire sur un pont vannes [dont le cours, long de 128 km, elle se jeter dans la Manche, à la limite du Calvados, plus précisément dans la baie des Veys, ensablée par ses alluvions. La Vire prend sa source au point de rencontre des trois départements bas-normands (la Manche, le Calvados et l'Orne) sur le territoire de la commune de Chaulieu à la Butte-Brimbal, au sud-est de Vire, au nord du bois Saint-Christophe à l'altitude de 308 mètres. Son cours est orienté vers le nord-nord-ouest jusqu'à sa confluence avec la Souleuvre à Campeaux, puis vers l'ouest jusqu'à Pont-Farcy (site des « gorges de la Vire »), enfin vers le nord à travers les grès et les schistes d'un synclinal. Du confluent de la Souleuvre jusqu'à Saint-Lô, le fleuve coule dans une vallée sinueuse et encaissée, marquée par deux ruptures de pente importantes. Sur cette partie du cours, entre Troisgots et Condé-sur-Vire, se trouve le site spectaculaire des Roches de Ham : un large méandre de la Vire est dominé par une falaise de schiste dont les abrupts dépassent 80 mètres. Au nord de la préfecture de la Manche, la vallée s'élargit dans les marais d'Isigny et la baie des Veys. Le cours final de la Vire a été canalisé et constitue le port d'Isigny-sur-Mer qui marque la confluence du fleuve avec son principal affluent, l'Aure, moins de trois kilomètres avant l'estuaire. Wikipédia] La route monte vers le village de La Blanche c’est la route de Carentan, j’aperçois une chapelle, je n’ai pas le courage de me détourner et je me contente de la photographier de loin [Chœur de l'ancienne église d'Auville, aujourd'hui chapelle Saint-Guingalois XIV-XVIe. Vue sur la vallée de la Vire. https://www.cirkwi.com/fr/point-interet/424772-eglise-d-auville]. Je n’ai pas vu ma chapelle saint Roch, puisque celle-ci s’appelle Guingalois, (Saint Guénolé devenu Guingalois). Je suis fatigué, il n’est pas encore midi, j’ai faim, Carentan n’est qu’à 7 km (ce qui me confirme que le château d’eau est bien celui de cette ville. Je suis presque arrivé. Je ne marche plus, je vol. Je vais chercher un endroit le plus sec possible de préférence en bordure d’un lac ou d’un point d’eau. Le GR quitte la D 613 pour prendre la D 444 sur la droite en direction des Veys. Après le village nous retrouvons les prairies, au moins ici nous n’avons pas le bruit des voitures circulent sur la N13. Je cherche un coin pas trop mouillé pour manger, nous traversons les Veys (sur la carte il est noté hameau de l’Eglise. Au carrefour avec la D 606 nous avons le château [La commune s'est constituée depuis 1837 sur la fusion d’Auville-sur-le-Vey et de Beuzeville-sur-le-Vey. L'appellation les Veys est empruntée à celle de la baie des Veys, c'est-à-dire « des gués » qui permettaient jadis de la traverser à pied, vei ou représentant la variante normande du mot gué que l'on retrouve par ailleurs en composition dans Hémevez et un ancien Esteinvei à Fresville (du vieux norrois steinn « pierre »). La route des Veys était jusqu'au XVIIe siècle le seul accès depuis l'ouest vers le marais du Cotentin et la région de Carentan. Les deux passages, du « Grand et du Petit Vey », ne se faisaient qu'avec des guides en raison de la force du courant et du mascaret de la Vire. Au XVIe, Beuzeville-sur-le-Vey était réputée pour ses pommes à cidre, comme en atteste Julien du Paulmier, auteur d'un Traité du vin et du sidre en 1589 : « Les meilleurs sidres de la Normandie se trouvent en Costentin, & en premier lieu à Beuzeville sur le Vé, chez le sieur duquel lieu se trouvent Chevalier, pomme rayee de rouge, grosse comme un œuf ou plus, aigrette comme Passe-pomme : mais plus succulente, de couleur un peu vermeille au dedans. Le pommier est moyen, & de menu bois. » La commune fait partie du canton de Montmartin-en-Graignes avant d'intégrer celui de Carentan en 1801. Le creusement du canal de Vire et Taute et les autres canaux du marais ont été creusés vers 1830. En 1837, Beuzeville-sur-le-Vey (496 habitants en 1836) absorbe Auville-sur-le-Vey (182 habitants) et devient Les Veys. Le 1er janvier 2017, Les Veys intègre avec deux autres communes la commune de Carentan les Marais déjà créée l'année précédente sous le régime juridique des communes nouvelles instauré par la loi no 2010-1563 du 16 décembre 2010 de réforme des collectivités territoriales. Les communes de Brévands, des Veys et de Saint-Pellerin deviennent des communes déléguées au même titre que les communes d'Angoville-au-Plain, Carentan, Houesville et Saint-Côme-du-Mont, déjà réunies, et Carentan est le chef-lieu de la commune nouvelle. Église Saint-Martin (XIIe siècle), abritant plusieurs œuvres classées à titre d'objets aux Monuments historiques wikipédia. Je pense que cet article correspond à cette maison bourgeoise : Il ne reste du château que la maison manable du XVIe siècle, ancien corps de logis, construit en partie de plaquettes de calcaire séparées par des lits de pierres culiques. Restes d'une ancienne tour, et d’un souterrain allant à la Gonnivière et à Cantepie situés à 2 km. https://www.cirkwi.com/fr/point-interet/424787-le-vieux-chateau-de-beuzeville] Poursuivons tout droit, passons le calvaire, à la fourche laissons sur la gauche la D 443 (rue de la Londe en direction de St. Hilaire – Petitville). Poursuivons sur la droite la C5 (rue de Beuzeville) en direction de Brévands et de Coquebourg. Je cherche toujours un endroit pour manger et ne trouve pas mon bonheur. Nous traversons le Taut, à la sortie du hameau la route fait fourche, nous laissons la route de gauche en direction de Brévands, nous prenons à droite la rue de Coquebourg rue sans issu. Passons le pont au dessus du ruisseau le Flet. Je n’ai toujours pas trouvé un endroit pour manger, j’ai mal aux jambes et je commence à m’ennuyer sur ce bitume bordé de haies et de clôtures. J’ai entamé le large arc de cercle devant me faire revenir sur Carentant. Nous arrivons à Coquebourg après un virage la route fait fourche, laissons la route de gauche poursuivons sur une centaine de mètres la route face à nous, nous trouvons enfin un chemin de terre sur la gauche traversant les champs. Je vais peut être enfin pouvoir trouver un endroit pour manger. Nous sommes revenue à environs 2 km du bord de mer, du moins du fond de la baie de Veys, on aperçoit sur ce terrain plat ce qui me semble être de l’eau grise sous ce ciel de même couleur ponctué de gros nuages noir. Je trouve enfin une prairie à mon goût, barrière ouverte, petit étang bordé d’une hutte et les formes bien disposer sur l’eau. Je m’installe dans un endroit ‘’propre’’ sans bouses. Proche de la haie l’herbe est très haute et je pense que cela va m’isoler de la terre humide. J’installe mon imper sur le sol, mange et fait la sieste.  Ce sont les paroles de promeneurs passant sur le chemin derrière la haie qui me réveille. C’est gagné mon imper installé sur les hautes herbes est mouillé mais propre. S’il pleut cet après midi je n’aurai pas l’air d’un clochard. Je reprends mon chemin, j’ai oublié de dire que nous étions toujours sur le GR 223. Notre chemin retrouve le bitume et nous traversons les quelques maisons de La Grève, la rue fait fourche laissons la rue de gauche, poursuivons à droite et à la fourche suivante prenons le chemin de gauche. Nous débouchons sur la D 89 au lieu dit Le Chalet (nous sommes à trois kilomètres de la pointe de Brévands) coupons le bitume, longeons le porche du haras, poursuivons le chemin jusqu’au calvaire de la Vierge à l’enfant. [Si j’ai choisi la bonne doc voici ce que l’on nous dit ; Nous sommes dans la brèche de la Vierge, en bord de mer (situé à environs 3 km) on découvrit miraculeusement dans la vase, une statue de la vierge à l’enfant du XIIIè siècle. Sur ce lieu ‘’le Chalet’’ se situait un des quatre corps de garde de la baie des Veys construit en 1757 par Napoléon pour renforcer la surveillance des côtes, avec la capitainerie situé au lieu dit les Vettards. https://www.ot-baieducotentin.fr/wp-content/uploads/2015/10/Br%C3%A9vands_2.pdf] Peu de temps après nous buttons sur le canal de Carentant à la mer, poursuivons la digue sur la gauche. Comme d’habitude pour cette semaine la mer est basse, ou commence tout juste à remonter, je longe cette longue digue boueuse. Quelle idée j’ai eu de me mettre dans la tête que mon point de chute se trouvait proche du grand château d’eau, je l’ai contourné et maintenant je m’en éloigne. A chaque groupement de toits, clocher d’église ou de maisons que je vois sur la gauche je me dis je vais bientôt arrivé, mais le GR suis toujours la digue et ne se dirige pas vers les toits que j’ai vu [De 1806 à 1810, Napoléon, pour l’asséchement des marais, fit creuser par les déserteurs et les prisonniers, le « Grand Canal », actuel « Canal du Haut-Dick », puis par la suite, les canaux de l’hôpital, – des espagnols, – du gravier, – d’Auvers et – du Plessis). On retrouve trace aujourd’hui de ces épisodes dans les appellations de lieux, hippodrome de la Russie, Village de la Russie, ferme de Moscou, canal des espagnols… En 1832 , on décida de rendre navigable le canal du Haut-Dick et de le faire communiquer avec un nouveau port situé « Quai à Vins », ce projet n’aboutira pas. https://www.ot-baieducotentin.fr/decouvrir/port-de-carentan/histoire-du-port-de-carentan/] Enfin ce qui me semble être une grande église ce dessine à l’horizon. Cette fois ci, je suis certain de ne plus être très loin d’arrivée, la ville qui se dessine se trouve en bout du canal, et le canal se termine par un port à l’entrée de la ville. Je suis exténué. Je suppose qu’à marée haute nous sommes entourée d’eau, ou du moins les canaux que l’on ne vois pas dans les prés sont remplis d’eau.  Notre chemin sur la digue se termine sur la D 89 E que nous suivons, nous passons sur un pont Bailey au dessus de la Taute, le Pont doit dater de la guerre malheureusement je ne l’ai pas pris en photo me disant que ce n’était peut être pas cela. [Le pont Bailey est un pont préfabriqué portatif, conçu primitivement pour un usage militaire et permettant une portée maximale de 60 m. Il n'exige ni outillage spécial ni équipement lourd pour sa construction, ses éléments sont assez petits pour être transportés par camion et le pont est assez solide pour autoriser le passage des chars. On le considère comme un modèle de génie militaire. Donald Bailey (1901-1985) était ingénieur civil à l'Experimental Bridging Establishment, structure d'ingénierie militaire rattachée au War Office (ministère de l'Armée britannique) mais aussi passionné de modèles réduits de ponts. S'appuyant sur les travaux de certains prédécesseurs, dont ceux de Charles Inglis et du Major Giffard Martel sur l'usage de panneaux démontables, il présente le 1er mai 1941 un prototype de son pont : son modèle de démonstration, d'une longueur de 21 m, est déployé en 36 minutes. La production en série débute en juillet et les premiers exemplaires peuvent être livrés dès décembre 1941. Le premier pont fut mis en service par les Royal Engineers en novembre 1942 en Tunisie durant la campagne militaire d'Afrique du Nord (seconde guerre mondiale). L'armée britannique en installa 2 500 en Italie et 1 500 en Europe du Nord. Séduite, l'US Army développe sous licence sa propre version, appelée M2, qui présentera pourtant quelque difficultés de compatibilité avec le modèle d'origine en raison d'une taille plus large du tablier. Véhicules du 59e régiment d'artillerie royal traversant un pont Bailey à Dreierwalde, le 6-8 avril 1945. Lors de leur repli des pays occupés, les Allemands et les Italiens ayant fait sauter de nombreux ponts pour retarder la progression des Alliés, les ponts Bailey ont alors été d'une grande utilité et certains sont restés longtemps en place avant la reconstruction en dur. Le premier pont Bailey sur le sol français a été construit les 8 et 9 juin 1944, sur le canal de Caen à la mer, à hauteur du château de Bénouville, près de Pegasus Bridge. Durant toute la Seconde Guerre mondiale, près d'un demi-million de tonnes d'éléments de pont seront produits. Le général Eisenhower considérait le pont Bailey comme une des trois armes révolutionnaires du conflit avec le radar et le bombardier lourd. Donald Bailey sera anobli pour cette invention. Après guerre le pont Bailey équipe toutes les armées occidentales. Les armées britanniques et américaines ne le remplaceront qu'en 2001 par le modèle Mabey-Johnson. Wikipédia] [La Taute ; La longueur de son cours d'eau est de 39,6 km. Elle prend sa source au lieu-dit l'hôtel Caplain, sur la commune de Cambernon, à l'altitude 111 mètres. Elle conflue avec la Douve, à la limite des communes de Saint-Hilaire-Petitville et Carentan à l'altitude 2 mètres, à l'écluse du Haut Dicq, dans les marais du Cotentin et du Bessin. Wikipédia] Après le pont je me rapproche de l’écluse du Haut Dick, je longe le très long port de plaisance, puis grâce au pont canal nous traversons la N 13 [Le plus ancien port connu appelé, « hâvre de l’Etenière ou du Tenier » existait au Moyen-Age. Il était établi à proximité des murailles de la ville, au « Quai aux Vins », dans le lit de la rivière des Gouffres qui se jetait dans la Taute.  Avant 1700, des bateaux de 100 à 200 tonneaux remontaient jusqu’à la ville, mais les ensablements et les atterrissements condamnaient ce port à mourir.
En 1739 , trois portes à flots ayant été installées sur la Taute, on décida de construire un port de part et d’autre de la chaussée de Saint-Hilaire. Il restera actif jusqu’en 1841, car trop étroit pour les bateaux de gros tonnages. De 1806 à 1810, Napoléon, pour l’asséchement des marais, fit creuser par les déserteurs et les prisonniers, le « Grand Canal », actuel « Canal du Haut-Dick », puis par la suite, les canaux de l’hôpital, – des espagnols, – du gravier, – d’Auvers et – du Plessis). On retrouve trace aujourd’hui de ces épisodes dans les appellations de lieux, hippodrome de la Russie, Village de la Russie, ferme de Moscou, canal des espagnols…
En 1832 , on décida de rendre navigable le canal du Haut-Dick et de le faire communiquer avec un nouveau port situé « Quai à Vins », ce projet n’aboutira pas.
De 1842 à 1844, les travaux du port actuel, commencèrent sous la direction de l’ingénieur Deslandes, l’écluse du Haut Dick fut exécutée.
De 1842 à 1851, les quais et le canal de jonction avec la Taute furent construits. Dans le même temps la jonction avec le canal de l’hôpital était effectuée, mais fut interrompue pour cause d’insalubrité.Ouverture du port le 26 juin 1850.
 

Particularités du port de Carentan

L’écluse s’ouvre sur un bassin d’environ 11 hectares en forme de «T», situé à proximité de la ville et regroupant les bâtiments techniques et les pontons. D’une capacité de 350 places dont 50 pour les visiteurs, le Port de Carentan était à l’origine un port de commerce (du 19ème siècle jusqu’en 1944). Il est maintenant un port d’attache pour les plaisanciers. Le port de Carentan est atypique. Il est situé en pleine campagne, au cœur des marais, au milieu des champs, surplombe une 2×2 voies (la RN 13) et est desservi par un canal de 7 km. Le port de plaisance est ouvert aux plaisanciers depuis 1983. Il est relié à la Baie des Veys par un chenal endigué qui débouche sur une passe balisée par 8 couples de bouées dont 6 lumineuses. L’écluse fonctionne 5 heures par marée : 2 heures avant, 3 heures après la pleine mer. Le bassin à flot présente une longueur de 1 450 mètres sur 60 mètres de large. Il est équipé de pontons et catways avec eau et électricité. Les sanitaires, gratuits, sont ouverts en été de 8h30 à 17h30, en hiver de 8h30 à 17h. Un équipement de qualité est mis à votre disposition pour pratiquer la plaisance, dans un environnement naturel. https://www.ot-baieducotentin.fr/decouvrir/port-de-carentan/histoire-du-port-de-carentan/] Faisons le tour de l’extrémité du port, traversons un bras de la Taute alimentant le canal en eau à marée basse. Par les rues Lepelletier, de la Halle et du château je rejoins mon gîte d’un soir. [Carentan est située au milieu de vastes marais assainis et transformés en riches prairies, au confluent de la Taute et de la Douve. La Capitale des Marais, aux portes de la péninsule du Cotentin et de la baie des Veys, Sa position-clé fait de Carentan, au gré des diverses guerres, une place très disputée. La cité Carentomagus est souvent assiégée et détruite, lors des incursions vikings et des guerres franco-anglaises. Elle est fortifiée par Blanche de Castille. Quai à vin au Moyen Âge, le port de Carentan fut certainement à l'origine de la ville. En 1355, à la suite du Traité de Valognes entre Charles le Mauvais et le roi de France Jean le Bon, qui fait suite et confirme celui de Mantes, le Navarrais conserve le clos du Cotentin avec la ville de Cherbourg, les vicomtés de Carentan, Coutances et Valognes. En 1735, Louis XV fit construire sur la rivière d'Ouve le barrage de la Barquette avec ses seize portes de chêne, afin d'empêcher la mer de recouvrir les marais. Elle est chef-lieu de district de 1790 à 1795. En 1853, on démantèle les fortifications. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, dès le 6 juin 1944, la commune est le théâtre de violents affrontements entre parachutistes américains de la 101e Airborne Division et les Fallschirmjäger allemands. C'est finalement à la baïonnette que la ville sera prise par les Américains le 12 juin 1944. Certains bâtiments assez anciens de la ville portent encore les stigmates de la bataille. Ces évènements sont relatés en détail dans le livre Frères d'armes et la minisérie qui en est tirée (épisode 3). Selon le Général Eisenhower, Commandant suprême des Forces alliées en Europe, Carentan (l'objectif de la 101e Airborne) est la clé du débarquement. Dans ses mémoires, il écrira : « Le 7 juin, j'ai fait le tour de la zone du débarquement en compagnie de l'amiral Ramsay, et je me suis entretenu avec le Field Marschal Montgomery, le général Bradley, et les commandants des forces navales. Tous étaient inquiets des conditions de débarquement défavorables et aspiraient à une amélioration de la météo qui permettrait à nos troupes d'exploiter pleinement leurs premiers succès… Sur la plage d'Omaha, qui continuait à nous causer le plus d'anxiété, le général Bradley nous a signalé une certaine amélioration, mais suite à cette réunion des commandants, je décidais de modifier le plan tactique immédiatement afin que toutes les forces américaines, le Ve et VIIe Corps, se concentrent sur la liaison des plages de débarquement à Carentan. » Pour le général Bradley également, c'est l'objectif de la 101e airborne qui est primordial. « Un risque majeur de l'opération Overlord était qu’une fois à terre, les Alliés seraient incapables de relier et consolider les cinq têtes de pont avant que les Allemands ne montent une contre-attaque blindée majeure visant à diviser leurs forces et de les rejeter à la mer. Cette menace pour la liaison des plages se matérialisa. À cet instant, Carentan était sans doute le point le plus vital de toute l’opération à cause de la précarité des défenses américaines qui s’y trouvaient. Le secteur était détenu par la 101e division aéroportée, qui avait été pratiquement isolée sur le secteur. Dans la planification de l'opération Overlord, Carentan avait été désigné comme un objectif principal du D-Day, car il se trouvait entre les plages de débarquement d’Omaha et Utah. Après une étude plus approfondie, sa capture avait été jugée trop ambitieuse, et il a été décidé que la ville serait prise plus tard, lorsque la situation tactique serait plus favorable. La mission révisée de la 101e division aéroportée était de prendre les rivières et canaux au nord, à Saint-Côme-du-Mont et au nord-est de Carentan. » Cependant le général Bradley tenait à capturer Carentan au plus vite, et la voulait pour le Jour J+1. S’il n’y arrivait pas, il était prêt à la détruire, si nécessaire, et nota encore dans ses mémoires : « Nous devons rejoindre le général Gerow au plus vite. J’avais dit au général Collins, anticipant des difficultés dans ces marais : si cela devient nécessaire pour gagner du temps, envoyez 500 ou même 1 000 tonnes de bombes sur Carentan et détruisez la ville. Ensuite, précipitez-vous et vous l'obtiendrez. Wikipédia]

 

Les arcades ; IllustrationsSituées sur la place principale, au cœur de la ville close, ces arcades seraient les restes d’un ancien marché couvert qui, au XIVème siècle, aurait également existé sur la partie sud de la place.De gauche à droite, nous avons une première maison qui est en grande partie médiévale avec sa lucarne pignon comportant des fenêtres à meneaux. Les deux maisons suivantes ne possèdent plus que leurs cinq arcades médiévales, les étages ont été remaniés, vraisemblablement à la fin du XIXème siècle. C’est à ce moment qu’il a fallu aménager de nouveaux volumes habitables pour faire face à une croissance démographique importante due à l’essor économique de la ville site de l’OT

 

L’église Un édifice religieux est mentionné dès le XIIe siècle à cet emplacement. Les Anglais qui dominent alors la région commandent sa rénovation au XVe siècle. C'est en 1517 qu'une chapelle axiale est ajoutée. Le portail occidental est de style roman. Hormis cet élément, Notre-Dame de Carentan est typique du gothique flamboyant. Les piliers de la nef et les piles de la croisée du transept ont été couronnés de chapiteaux à tailloirs au XVème siècle, cependant leur base romane est conservée. Au XIXe siècle est venue s'ajouter une sacristie (au nord) et une pièce faisant pendant au caveau. L'édifice est classé au titre des monuments historiques en 1862. Le maître autel porte, des deux côtés, les armoiries du pape Urbain VIII (famille Barberini), pape de 1623 à 1644. wikipédia

 

 

 

La congrégation des Augustines de Notre-Dame de Carentan est une ancienne congrégation religieuse féminine de la Manche. Les premières religieuses augustines sont appelées à Carentan dès 1635 par Marthe du Faoc, veuve de Jacques d'Auxais, seigneur de Notre-Dame-d'Allonne, de Saint-Pierre-d'Arthéglise et de Sortosville. La création du couvent s'inscrit dans la réponse des catholiques à l'influence croissante des protestants, par la fondation, à cette époque, de monastères, de couvents et d'abbayes. L'insalubrité des locaux mis à leur disposition oblige les religieuses à rechercher un terrain pour la construction d'un nouveau bâtiment, dont la première pierre est posée le 24 octobre 1644 par l'évêque Léonor Ier de Matignon. Construit en huit ans, il est mis à la disposition des sœurs augustines en mars 1652. Au 18e siècle, le couvent compte jusqu'à cent religieuses. En 1784, la congrégation cède gracieusement à la ville un terrain dans le vieux quartier des Fontaines, sur lequel est construit le lavoir des Fontaines. En novembre 1792, dans la tourmente de la Révolution, les Augustines doivent quitter le couvent, transformé en caserne. Quelques institutrices du couvent partent s'établir à Valognes en 1795 et fondent la Congrégation des Augustines de Valognes. En 1821, la congrégation achète l'Hôtel de Lessey, construit par la famille d'Auxais de Sainte-Marie-du-Mont au 18e siècle, et y installe son couvent et une école de filles, l'institution Notre-Dame, qui existe toujours. Conséquence des lois de séparation de l'Église et de l'État en 1905, les séminaristes exilés de Coutances s'installent fin 1906 dans l'ancien couvent, devenu « l'École de théologie ». Au fil des années, l'ancien couvent sert tour à tour de garnison, de caserne, de gendarmerie, de collège communal, de bureau pour la justice de paix, de bibliothèque et d'écoles primaires. Il passe finalement entre les mains des services municipaux, pour devenir l'Hôtel de ville en 1926. https://www.wikimanche.fr/Congr%C3%A9gation_des_Augustines_de_Notre-Dame_de_Carentan.

Je m’appelle Dreknor, drek comme drekki (mot norrois désignant un dragon) et nor comme Normandie. Mon histoire commence à l’automne 1999 quand la Tchaïka « Presviata Pokrova », une réplique de galère cosaque du XVe siècle bordée à clin, entre dans le port de Cherbourg. Quelques mois plus tard, au cœur de l’été 2000, deux Cherbourgeois, décident de se lancer, à leur tour, dans une incroyable aventure : construire un bateau représentatif de l’histoire et du patrimoine maritime dont la Normandie est issue. Après avoir compulsé de nombreux ouvrages, parcouru une impressionnante masse de documents, Nathalie et Marc jettent finalement leur dévolu sur un bateau, mais pas n’importe lequel : un bateau scandinave datant du haut Moyen Age. « La construction d’un drakkar s’est imposée rapidement comme un vecteur incroyable pour faire ressurgir le passé des Vikings, nos lointains ancêtres, un passé vieux de plus de mille ans. Ce navire aurait pu faire partie de ceux qui ont accosté en Normandie aux IX et X siècles » comme l’expliquera plus tard Nathalie. Le bateau d’Oseberg et le langskip de Gokstad, deux des trois navires exposés au musée Viking d’Oslo, retiennent leur attention. Malgré les précieux conseils obtenus auprès de spécialistes, malgré les plans en leur possession, Nathalie et Marc ne parviennent pas à arrêter leur choix. C’est finalement à l’occasion d’un séjour en Norvège, au cours duquel ils nouent des relations et découvrent, avec étonnement, le Gaïa, une réplique du Gokstad construite en 1991 à proximité de Bergen, que Nathalie et Marc trouveront la réponse qu’ils cherchent désespérément depuis des mois. Après avoir longtemps hésité entre l’Oseberg, à la structure élancée, à l’étrave et aux bordages finement sculptés, et le Gokstad à l’allure imposante et majestueuse, c’est finalement ce dernier qui remporte leurs suffrages. Si la quille, l’étrave, l’étambot, les membrures et les bordées seront, comme l’original, constitués de pièces en bois de chêne, Nathalie et Marc se réservent, néanmoins, la possibilité d’ajouter à leur future réplique des éléments de décoration semblables à ceux de l’Oseberg. http://www.dreknor.fr/

Trace : 2020-08-28 MAISSY-CARANTAN ETA 5.gpx

Fiabilité de la trace originale: E 

Niveau du correctif appliqué à la trace: 7

Distance totale: 31.8 Km

Distance analysée: 31.8 Km

Distance linéaire: 16.87 Km

Dénivelée positive accumulée: 40.23 m

Dénivelée négative accumulée: 46.62 m

Altitude maximale: 21.83 m

niveau d’effort :

·        0 à 25 = niveau 1 (facile). aucune difficulté physique particulière.

·        25 à 50 = niveau 2 (assez facile). Les difficultés physiques très limitées.

·        50 à 75 = niveau 3 (peu difficile). L’engagement physique reste raisonnable.

·        75 à 100 = niveau 4 (assez difficile). L’effort soutenu, difficulté physique importante.

100 et plus = niveau 5 (difficile). L’effort est très important. Il faut une  réelle préparation physique.

 
 
 
 
Vous trouverez toute mon Périple en cliquant sur le lien ; 
https://randosacaudos.blogspot.com/p/mon-periple.html

 

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