Pour cette Promenade, nous partons au porte de l'Yonne et de l'Aube, autour des Aqueducs secondaire des sources des Pâtures, du Maroi, Saint Philibert
Dans mon cycle de la Vanne à la Dhuys, je vais vous
emmener en promenade autour des deux aqueducs. Parfois en les suivant, parfois
l’aqueduc ne servira que le fil rouge et, nous fera découvrir les paysages
qu’ils traversent. Depuis l’école ou j’ai appris que les Romains construisaient
des aqueducs ou l’eau parcourait des kilomètres en traversant, collines et
vallées par simple gravité, j’ai toujours été subjugué par ces ouvrages visibles
ou invisibles amenant ‘’la vie’’ dans les villes ou l’eau manquait et tout cela
sans machines infernales. Pourquoi Paris avait il besoin de ces aqueducs. Pour
alimenter La ville en eau ‘’propre’’ afin d’éviter les maladies. (Le choléra,
aussi appelé “maladie des mains sales”, est causé par la bactérie Vibrio
cholerae. Elle se transmet par la consommation d’aliments ou d’eau contaminée
par les selles de personnes infectées, à l’époque les stations d’épuration
n’existait pas. Pour avoir de l’eau propre, il faut aller la chercher loin.
Aqueduc de la Vanne au sud, de la capitale long de 156 km. Aqueduc de la Dhuys
(en souterrain) 129 km à l’Est de la capitale, aqueduc de l’Avre 175 km à
l’ouest de Paris. https://randosacaudos.blogspot.fr/2016/01/randonnee-le-plus-loin-possible-gr-11.html et étape 7 RLPT
Etape 8
https://randosacaudos.blogspot.fr/2012/10/randonnee-le-plus-loin-possible-gr-2_4.html
Vous trouverez si cela vous intéresse l’histoire de l’eau à Paris sur le site ; https://www.water-quality-journal.org/articles/wqual/pdf/1996/02/wqual1996272p97.pdf
http://ruedeslumieres.morkitu.org/apprendre/aqueducs/index.html
Pour ne pas alourdir le contenu, je ne vous mets pas tout les détails des aqueducs vous les trouverez dans mes articles d’écrivant mes autres promenades de La vanne à la Dhuis. Je vous mets uniquement les liaisons.
Topo sur la Vanne : https://france3-regions.francetvinfo.fr/paris-ile-de-france/paris/decouverte-secrets-eaux-paris-ile-france-aqueduc-arcueil-1660403.html
https://www.paristoric.com/index.php/paris/inclassables/913-l-alimentation-en-eau-de-paris
http://damien.jullemier.pagesperso-orange.fr/vsj/aqueduc-vanne.htm
En
agrandissant la carte nous arrivons à la carte Top 25
Carte OpenStreet Trace GPS & Topo sans Commentaires Trace Randogps
Le code mobile de cette randonnée est b345522
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KM Temps
Arret V/d V/g
Dénivelé
Pour cette vingt-troisième promenade je pars de Pont sur Vanne dans l’Yonne
Pour
si rendre : Pont sur Vanne se trouve un peut à l’écart de la D 660 route
de Sens à Troyes. Entrons dans Pont Sur Vanne. Nous trouvons entre le radar de
contrôle de vitesse et le monument aux morts, la D 376 et la direction de
Varendelle, passez l’ancienne ligne de chemin de fer, la Vanne (nous sommes rue
Grande). Nous trouvons un parking autour de l’église ou dans la cour de la
Mairie. Autoroute A5 sortie 19.
[L'église Notre-Dame de
Pont-sur-Yonne est un des plus anciens exemples de l'art roman qui
ait subsisté dans le nord de l'Yonne où l'influence gothique a très vite pris
le dessus. L'église, dont certains éléments peuvent être datés du XIIe siècle est un bel exemple de nef avec
une simple abside typique du roman icaunais. La tour-clocher décentrée est
soutenue par de puissants contreforts. Wikipédia]. Remontons sur la droite la rue
Grande. Traversons la Vanne [affluent
de rive droite de l'Yonne, donc un sous-affluent
de la Seine.
Le mot « Vanne » vient du mot gaulois « Veen ou Vehen » qui
signifie « tourbière ». La rivière naît dans la commune de Fontvannes
(plus précisément sous l'église), petite localité de l'Aube située à 17 km
à l'ouest de la ville de Troyes. La Vanne se dirige
d'emblée vers l'ouest-sud-ouest, direction qu'elle maintient grosso modo tout
au long de son parcours de 58,8 km. La rivière matérialise la frontière
naturelle nord du Pays d'Othe, région fortement
boisée (45 % de forêts) qui constitue par ailleurs la plus grande partie
de son bassin versant et lui fournit la majeure quantité de son débit. Elle
conflue avec l'Yonne en rive droite au niveau de la ville de Sens.
Son débit a été observé depuis le 31
décembre 1961
, à Pont-sur-Vanne,
à 88 m d'altitude, localité du département de l'Yonne,
située à peu de distance de son confluent avec l'Yonne à Sens. Wikipédia]. Puis
l’ancienne ligne de chemin de fer à voie unique [Ligne
Orleans-Chalons en Champagne : mise en service 1873-1875 -- fermée aux
voyageurs en 1938 ( source wikipedia). les gares desservies Sens , st
Clement , Malay-le-Grand ,Theil / Cerisiers , Chigy-les Sieges , Villeneuve
-l'Archeveque , Bagneaux , Vulaines / Rigny-le-Ferron , Aix-en-
othe / Villemaur
, Estissac , Fontvannes , Troyes la gare de Troyes ( Aube) la barrière de
Maupas aujourd'hui désaffectée et démolie ( située sur la route entre Bagneaux
et Villeneuve l'archevêque" la route du bas pour les habitants de la
région". Ce passage a niveau permettait de réguler la
circulation sur cette route, en fonction du passage des trains http://www.bagneauxlavalleedelavanne.net/article-les-gares-desservant-l-ancienne-ligne-sens-a-troyes-86562029.html], [Le chemin de fer passait par Saint Maurice. La ligne
allait de Sens à
Nogent-sur-Seine avec un embranchement de
Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes à Villeneuve-l’Archevêque. Donc, à cette
époque, du village on pouvait alors aller à Sens, à Nogent-sur-Seine et à
Villeneuve-l’Archevêque par le train ! Le projet initial avait été lancé
par le Conseil Général en 1907. La section de Sens à
Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes, pratiquement terminée à la déclaration de
guerre en 1914, a été utilisée jusqu’en 1919 avant d’être alors démontée. La
section allant de Sens à Saint-Maurice et Villeneuve-l’Archevêque a été reconstruite
en 1925. La voie s'arrêtait à la station Sens-Ville, le long de l'actuel
boulevard de Verdun, au milieu d'une zone alors non urbanisée. Par contre, à
Nogent-sur-Seine et à Villeneuve-l'Archevêque la ligne se terminait dans les
gares du réseau de la compagnie de l'Est. En 1933, le Conseil général de
l’Yonne abandonne le trafic ferroviaire
entre Sens, Saint Maurice et
Villeneuve-l’Archevêque, la section de Saint Maurice à Nogent-sur-Seine
perdurant jusqu'en 1938. Le trafic de cette ligne cesse définitivement le 1er
janvier 1939. Le tracé de la voie est encore visible sur le plan cadastral,
englobant une partie du village dans sa courbe qui passe entre la mairie et la
maison de retraite. Certaines portions ont aujourd’hui disparu sous les
cultures agricoles, tandis que d’autres servent de support à un chemin. https://mairie-saintmauriceauxricheshommes.fr/fr/rb/1492480/chemin-de-fer]. [Article de l’yonne républicaine de 2015. La
Cavap (Coopérative agricole Villeneuve l’Archevêque Perceneige) a
chargé son ultime train de céréales à destination de Troyes. Elle était la
toute dernière entreprise à utiliser la ligne ferroviaire. À 25 € la tonne
de céréales facturée entre Villeneuve-l’Archevêque et Troyes, soit 42 km,
le transport par le rail a définitivement perdu la bataille. Dernier usager du
tronçon SNCF, la Cavap vient de charger son ultime convoi. Soit un bon millier
de tonnes de maïs à destination du nord de la France et du groupe Roquette,
l’un des leaders mondiaux de l’industrie amidonnière. « Il y a 25-30 ans,
on faisait rouler encore une centaine de trains par an, se souvient Baudoin
Delforge, directeur de la coopérative et président d’Agro Paris Bourse (*).
Mais
au fil des années, la rentabilité du rail n’a cessé de se dégrader face à la
route et à la voie d’eau. Depuis 2000 et l’arrêt du groupe Soufflet, nous
étions les seuls usagers de la ligne, à raison de 15 à 20 trains affrétés par
an ». Mardi, c’est avec un brin de nostalgie que les employés de la Cavap
ont procédé au chargement de la vingtaine de wagons. Le lendemain, le convoi,
paré d’une symbolique gerbe de blé, a accompli son ultime voyage jusqu’à
Troyes. Sonnant le glas de la voie ferrée privée de la coopérative. Soldant une
histoire de plus de 80 ans : c’est pour profiter du chemin de fer que
Louis Marteau, fondateur de la Cavap, avait fait bâtir là le premier silo.
« Désormais, 80 % des transports de nos graines s’effectuent par
bateau. Le transport fluvial est plus économique, plus écologique. Il est en
outre adapté aux céréales qui supportent bien une certaine lenteur de
déplacement puisqu’ils ne se dégradent pas. » Seul le colza est acheminé
par camion à l’usine de trituration du Mériot (Aube), située à une quarantaine
de kilomètres de Villeneuve-l’Archevêque, ainsi que les céréales à destination
des clients locaux. Délivrés par Baudoin Delforge, les chiffres sont
éloquents : 15 à 18 € la tonne de céréales par la route de
Villeneuve-l’Archevêque à Rouen, premier port céréalier d’Europe contre
11,50 € par bateau (5 € la tonne jusqu’à Montereau ou Bray-sur-Seine
et environ 6,50 € de Montereau à Rouen). Canal grand gabarit « Dès 2004, il a fallu trouver une
solution pour remplacer le rail. La Cavap a opté pour les ports de
Bray-sur-Seine et Montereau (à une cinquantaine de km), capables d’accueillir
des unités de transport de 1.500 tonnes minimum, et des convois poussés
(quatre barges accolées) de 6.000 tonnes. » Le patron de la Cavap
mise sur la concrétisation du projet Seine-Nord Europe, un canal à grand
gabarit long de 106 km entre l’Oise et l
e canal Dunkerque-Escaut, d’un
coût évalué à 4,5 milliards d’euros qui permettrait une liaison fluviale
en continu pour les marchandises entre le Bénélux et la région
parisienne. Agro Paris Bourse (Syndicat général de la Bourse de
commerce de Paris) est une association composée de l’ensemble de la filière
céréalière française et européenne. Son rôle est de faciliter les interactions,
le dialogue et les échanges d’informations entre les différents acteurs de la
filière des grains (céréales, oléagineux et leurs produits dérivés). Véronique Sellès veronique.selles@centrefrance.com https://www.lyonne.fr/villeneuve-l-archeveque-89190/actualites/lultime-train-de-cereales-pour-
troyes_11478571/].
Poursuivons la D 376 jusqu’à la D 660 que nous traversons et prenons sur la
gauche la direction de Malay le Petit, Nous longeons une vieille bâtisse, peut
être une ancienne ferme avec une belle porte charretière en plein cintre. A la
sortie du village laissons un chemin carrossable sur la droite desservant une
maison. Attention nous n’avons plus de trottoir, juste un bas coté, la route est
parcourue par une myriade de camions. Prenons à droite la route de Clérimois en
direction de Clérimois, la route fait fourche, prenons à droite, passons le
cimetière, nous arrivons aux magnifiques arches de l’aqueduc de la
vanne.
Magnifique par le paysage légèrement vallonné coupé par l’aqueduc. [petit rappel ; En 1867,
la ville
de Paris a engagé une série de travaux et construit un long aqueduc
destiné à capter les sources de la vallée pour alimenter la capitale, et cela
depuis l'amont de la rivière dans l'Aube
jusqu'à la ville de Sens. Les travaux ont été
réalisés par l'architecte Eugène Belgrand. Le débit du cours
d'eau en fut fort modifié. Un aqueduc longe la rivière sur presque toute sa
longueur, parfois souterrain et parfois à l'air libre. On peut y voir d'importants
ouvrages d'art. Durant l'Antiquité les Romains avaient déjà effectué des
travaux analogues pour alimenter la ville de Sens.
Aujourd'hui l'aqueduc de la Vanne court jusqu'à Paris, traversant notamment l'Yonne et la forêt de Fontainebleau,
et transportant à 2,5 km/h pas moins de 957 l d'eau de source (et non
pas d'eau de la rivière) par seconde dans le réservoir de Montsouris
pour la consommation d'environ 20 % de l'eau potable dans la capitale. Le
débit de la rivière en est diminué d'autant.]. Grimpons sur le talus de droite,
passons devant le bâtiment caractéristique de l’aqueduc et longeons ce dernier
par un chemin carrossable herbeux balisé en jaune. Nous avons une vue sur Pont
sur Vanne, nous débouchons sur un chemin que nous prenons à gauche et grimpons
la ‘’montagne’’. Nous passons un réservoir d’eau, puis devinons derrière un
taillis les restes de ce qui me semble être une ancienne carrière de craie [La carte géologique de l'Yonne met en évidence la
présence très importante de craie et de marne crayeuse du plateau sénonais. Il
n'est donc pas étonnant que la craie constitue un des matériaux le plus utilisé
dans l'architecture rurale de notre
région. Partout, elle affleure. Les
collines, qui bordent la vallée de l'Yonne, sont constituées par d'immenses
bancs de craie, vestiges de l'ère secondaire, du temps du crétacé, bien avant
l'arrivée des hommes. La craie est partout : c'est le matériau le plus utilisé
car il est le moins cher et immédiatement disponible. La craie est souvent
mélangée à d'autres matériaux également trouvés sur place (silex, grès). Ainsi,
durant plusieurs dizaines de millions d'années se sont formées sur le fond des
mers du crétacé supérieur autour de notre planète et en particulier dans notre
région, d'extraordinaires étendues de
craie constituée de centaines de
milliards de ces coccolithes (du grec « cocco » signifiant « graine », et
«lithe » signifiant « pierre »). La craie : roche sédimentaire déposée au
fond d'une mer qui occupait notre région il y a 60 à 80 millions d'années
(crétacé supérieur) sur une épaisseur de 40o à 60o m. Elle est constituée d'une
multitude de particules calcaires (nanofossiles
visibles au microscope électronique) qui sont des restes d'éléments
calcaires provenant d'êtres vivants, algues unicellulaires infiniment petites
et nombreuses dont les parties dures (coccolithes) se sont rassemblées et
fossilisées au fond de la mer pendant des temps très longs. Cette présence
prolongée a permis le dépôt de plusieurs centaines de mètres de sédiments
calcaires dans lesquels ont été ensevelis plus tard d'autres fossiles (micro et
macrofossiles). Panneau information]. Prenons le sentier de droite sous
les sapins traversant un taillis et des ronces (cela évite de grimper jusqu’au
carrefour), nous restons à flanc de colline, à la patte d’oie prenons à droite,
nous traversons un champ, puis une bande de bois et tout de suite derrière nous
prenons à gauche. Remontons la colline en longeant la lisière. Notre chemin
tourne sur la droite en angle d’équerre, traverse les champs, (le brouillard ne
veut pas ce lever), nous débouchons sur un chemin formant Té, prenons à gauche
(le
chemin de droite sur la carte n’existe plus sur le terrain). Laissons un
chemin sur la gauche (croix jaune). Nous passons devant les éoliennes et
débouchons sur la route de Belle Vue au niveau de la ferme de Belle Vue. La
Belle Vue ne sera pas pour aujourd’hui, j’ai un brouillard à couper au couteau.
La route descend, dépassons le château d’eau, et arrivons devant un bosquet
nous trouvons sur la droite un chemin longent la lisière du bois, descendons
dans les champs (le balisage est mal fait et n’indique pas l’abandon du bitume,
nous débouchons sur l’aqueduc de la vanne que nous suivons sur la gauche
(balisage jaune). Prenons le petit chemin sur la droite, qui débouche sur la
route des Clermois que nous prenons à droite. Nous entrons dans la Grenouillère
hameau de quelques maisons avant le centre de Chigy. Traversons la
départementale 660, prenons en face la D 320 (rue de la Grenouillère) en
direction de Chigy, les Sièges. Nous arrivons devant un grand parking, si des
poids lourds ne cachent pas la vue, nous avons dans le fond un
monument en mémoire
de la 8 ème armée [Avant et après le débarquement
du 6 Juin 1944; les bombardements alliés ont cherché à affaiblir l'économie de
guerre allemande. Les quadrimoteurs anglais bombardaient de nuit, les
forteresses volantes américaines durant la journée, de manière massive et
ininterrompue. Les centres industriels, les nœuds de communication, mais aussi
les villes subirent d'énormes dégâts. le 3 Reich opposa une artillerie de
Défense Contre les Avions (DCA) efficace: la FLAK, ainsi qu'une flotte considérable
de chasseurs au sein de la LUFTWAFFE (Armée-de l'Air). Les forteresses
volantes
américaines B 17 G de la 8th US Army Air Force volaient entre 7000 et 13 000 m
d’altitude, de 250 à 350 km/h et pouvaient transporter 2 à 4 tonnes de bombes à
une distance de 1600 km ou 1200 km. Elles étaient dotées de 13 mitrailleuses de
12,7 mm leur permettant de se défendre contre les chasseurs. Malgré ces
qualités et la maîtrise du ciel par les chasseurs alliés, ces avions ne
rentraient pas tous à leur base en Grande Bretagne. Quatre forteresses volantes
se sont crashées dans le Nord de l’Yonne entre.
1943 et 1945. Le 6 septembre 1943, SLIGHTLY DANGEROUS, du 388th bomber group,
parti de
Knettishall, en mission au dessus de Stuttgart, touché par la Flak, attaqué par
6 chasseurs, en abat quatre et s'écrase à la Chapelle-Champigny endommageant
une maison. La propriétaire trouve la mort. Deux membres de l'équipage ayant
sauté en parachute ont pu gagner l'Angleterre, deux autres sont pris par les
Allemands et cinq sont tués dans la chute de lappareil. Le 10 septembre 1944,
YOU NEVER KNOW du 457th bomber group, parti de Glatton, en mission au dessus de
Gaggenau ( Usines Daimler-Benz ) est touchéé six fois. Deux mitrailleurs
sautent en parachute au dessus de l'Alsace encore occupée. L'un est abattu durant la descente. Le second est capturé, interné puis exécuté. Les moteurs en
feu, le B 17 se pose en catastrophe à Champlay. Un blessé est hospitalisé à Joigny. Les
autres
regagnent l'Angleterre.
Le 11 septembre 1944, OMBREE AGO du 10oth bomber group décolle de Thorp Abbots, bombarde une raffinerie de pétrole àla frontière tchèque. Au cours de
cette mission, onze forteresses sont abattues par la Luftwaffe au dessus de Ruhland. Le radio
d'OMBREE AGO saute en parachute et est fait prisonnier, un mitrailleur est
blessé. Volant à basse altitude, la forteresse finit sa course à Chamvres. Le
19 mars 1945, EL LOBO II du 457th bomber group décolle de Glatton vers Fulda
Plauen. A son retour, touché par la Flak, il réussit à se poser, train d'atterrissage
bloqué, a environ 70om au sud de Chigy au lieu dit Champmot, malgré un moteur
hors d'usage les réservoirs transpercés. Tous les aviateurs, sains et saufs,
sont pris en charge par les troupes américaines. EL LOB0 reste aux yeux de ses
pilotes un avion aux qualités exceptionnelles. Cet appareil leur a permis
d'accomplir 113 missions dont la protection du débarquement le 6 juin 1944. Les
Amis d'ELLOBO, septembre 2004.]. Poursuivons vers le centre ville de Chigy [Du latin Chigiacum (1276) des
habitats sont cités sur les lieux-dits Marmande, La Folie, La Grenouillère et
Champblanc en 1567 ; puis La Grenouillère et Champblanc en 1687.La
paroisse de Chigy
englobe quelques maisons du hameau des Clérimois (une en 1567
puis cinq en 1687), ce hameau étant principalement dans la dépendance de la
paroisse de Foissy. La voie romaine de Sens à Troyes, qui relie la vallée de la
Loire à Trèves
(capitale administrative de la Gaule) passe sur le finage, sur la rive droite
de la Vanne. Des fouilles ont mis en évidence un moulin à eau du Haut Moyen-Age
(lieu-dit Le Canard). Les premières attestations du Chigy datent du milieu du
XIIe siècle. Eudes doyen du Chapitre de la cathédrale de Sens
et archidiacre de Troyes, par ailleurs neveu de l'évêque de Troyes
Haton (+1145), débute une longue série de donations en ce lieu, au profit du
Chapitre de la cathédrale de Sens. Le village finira ainsi par devenir une
seigneurie de ce Chapitre, en faisant disparaître le souvenir de chevaliers
locaux possesseurs de différents lots (principalement les familles de Mauny et
de Courgenay). En 1537, le village est fortifié, à la suite des désordres
graves provoqués par le désastre de Pavie. En 1567, l'enceinte protège 79
maisons. Après les guerres
civiles dites de religion et la Fronde, la même
enceinte ne protège plus que 40 maisons en 1687. Le village a alors perdu la
majorité de ses marchands et artisans. Pillages et massacres fin du XVIe siècle sous l'assaut des armées du
maréchal de Biron lors de violentes guerres de religions qui enflamment le
pays. Au XVIIIe siècle, le village est sous la coupe du patriciat de
Sens, et des marchands des villages environnants (surtout Rigny-le-Ferron).
De 1873 à 1938, la gare de Chigy-Sièges accueille les voyageurs de la ligne de Coolus à Sens.
Le bâtiment, construit en partie en pans
de bois, existe
toujours. En 1888, la commune des Clérimois
est créée par démembrement de Chigy et de Foissy-sur-Vanne.
1894, déluge et inondation à Chigy. Le 19 mars 1945, une forteresse volante
El Lobo II du 457th BG, gravement endommagé après un bombardement sur
Fullda-Plauen, se pose au lieudit Champmot à Chigy. Wikipédia. L’histoire de
Chigy https://patrimoine-vanne.info/chigy/histoire/histoire.html]. Passons
le premier pont au dessus de la vanne. La vanne à cet endroit prend son aise.
Au niveau du siphon de chigy situé en amont elle se divise en deux et forme une
longue île. Prenons sur la gauche les escaliers entre les deux ponts descendant
sur la pointe fortement aménagée et effilée de l’île. Nous arrivons au Lavoir [à titre de compensation de la fourniture de l'eau des sources
de Chigy, la Ville de Paris construisit, un abreuvoir, un lavoir à linge et un
lavoir à moutons. Ce dernier avait une
profondeur de 90 cm et était alimenté par l'écoulement du lavoir à linge. Ce
lavoir à mouton permettait de laver la laine, pour la débarrasser du suint
et
des matières fécales imprégnant la laine après l'hiver et lutter contre les
parasites de la toison. Les moutons descendaient par une rampe assez large,
située à l'ouest. Les hommes rejoignaient les bêtes dans le lavoir, pour pouvoir
les frotter, avant de les monter à bras et les poser sur une rampe plus
étroite, située 40 cm plus haut, coté du lavoir à linge.
L'eau de la Vanne n'était pas chaude et la vidange du lavoir difficile. Le
lavoir à moutons fut alors abandonné. II fut restauré en 2007 pour son intérêt
historique. Le lavoir à linge consiste en un grand bassin rectangulaire bordé
par une margelle en pente qui permettait aux lavandières, derrière leur
protège-genoux, de battre le linge et de le rincer. Elles pouvaient le laisser
égoutter ensuite sur les barres courant tout autour du bâtiment. Enfin, elles
pouvaient aussi faire bouillir leur lessive sur un fourneau de briques. Panneau
d’information]. Prenons la passerelle et dirigeons nous à gauche vers
l’ancien moulin devenu station de pompage [la ville
de Paris transforme le moulin sur la Vanne en station élévatoire pour les eaux
de sources locales. Elle crée un pont de silex, un abreuvoir, un lavoir à linge
et un lavoir à moutons. Usine des eaux de Paris : il existe une usine de
relèvement dont les pompes sont mues
hydrauliquement grâce à une roue à aubes,
à l'instar des anciens moulins. Les premières traces de cet moulin à blé
remontent à 1599, sur les registres du chapitre de Saint-Pierre de Troyes. En
1793 e Sieur Jehan Mesnil se porte, acquéreur de ce moulin. Puis la famille
Brulé en sera propriétaire. La roue du moulin était entraînée par la force
motrice de l'eau amenée depuis la Vanne par un bief. En 1873 L'Ingénieur Vallée
l'achète pour la ville de Paris. Le moulin a Ville de Paris procède á la
démolition du moulin à blé seules les fondations Sont conservés. Elle construit
à la place une usine élévatoire pompant
les eaux des Sources captées en fond de
vallée pour les déverser dans l aqueduc principal Construit à flanc de coteau
au-dessus du hameau de la Grenouillère. Le bief du moulin s élargit en canal,
le déversoir s'agrandit. Une pompe Suisse, à deux Corps horizontaux, est
installée. L équipement est toujours le même depuis son installation Seules les
pales de la roue motrice en bois ont été refaites å plusieurs reprises. Panneau
d’information]. Longeons le mur de l’ancien moulin par la rue portant le
même nom, nous arrivons à l’église [La première
mention de la paroisse de Chigy est faite au XIeme siècle, En 1594 L'amiral de
Biron, qui combat aux côtés de Henri IV contre les Ligueurs avec 700 hommes de
troupes, prend d'assaut le bourg de Chigy qui voulait lui résister. «Les ecclésiastiques et autres habitants
furent en tout spoliés, déstruictz et ruynés ; le curé sy fort blessé qu’il en
mourut ; l'église déscouverte, les ornements d'icelle pillez et emportez; les
cloches despendus et transportés à Paris ». En 1843. l'historien Victor
Petit décrit : «une petite église délabrée sans clocher, les voûtes en bois ont
la forme ogivale ». L'ancienne église comportait une chapelle seigneuriale au
nord. L’église actuelle, dédié à Saint Loup et Saint Mathurin, a été bâtie en
1863 en style néo-gothique pour remplacer l’ancien édifice, tombé en ruine.
Recherchés par l’architecte LEFORT de Sens, les contrastes de couleurs mettent
en valeur l’extérieur du bâtiment, récemment restauré et la voûte intérieure
illuminée par ses arcs de terre cuite. En 1860 ou 1863 on décide de construire
une nouvelle église. Une souscription est lancée
auprès des fidèles : on dira
12 messes à leur intention pour un franc de souscription. La construction est
effectuée de 1863 à 1866, sous la direction de l'architecte de Sens Lefort. Le
style de l'édifice est néogothique avec cette particularité : les ogives sont
en terre cuite. La construction
ne nécessite pas d'arcs-boutants, mais
seulement des contreforts, comme c'était, le cas, dans l'église primitive. Une
partie des matériaux de l'ancienne église est réutilisée. Le 27 juin 1875
l'église est bénie sous le vocable Saint-Loup et Saint-Mathurin. Il s'agit de
saint Loup de Troyes, mort en 478. Evêque de Troyes, Loup aurait été trouvé,
lui-même, le chef des Huns Attila et l'aurait dissuadé de prendre et piller la
ville.
Mathurin est un saint thaumaturge originaire de Larchant (Seine-etMarne), il
aurait guéri au IIIeme siècle la fille de l'empereur Maximien Hercule, frappée
de folie. Le saint était, avant tout, invoqué pour guérir les fous et les
possédés. Il fut, par extension, le patron des clowns et des bouffons. La
grosse cloche est baptisée « Azélie Marthe » par Monsieur le curé de Bazelle;
Parrain: Eugène Chevanne de Nogent-sur-Seine, Chigy; Marraine: Azélie Courteau
de Chigy. propriétaire à La petite cloche est baptisée « Marie Camille» par le
même curé; Parrain Gabriel Lhoste de Chigy; Marraine Marie Boudin de Chigy.
Avec la participation des Amis du Patrimoine de la Vallée de la Vanne]. Poursuivons
la rue du Moulin et prenons sur la gauche l’impasse Guillot, puis à droite de
la petite rue Planchette, puis la rue Servais sur la gauche, (remarquez les
belles portes charretières). Nous arrivons au carrefour avec la rue du chemin
de ronde, faisons un esse droite, gauche (vers la croix) et prenons la rue du
Paradis, nous sommes en 2022 à l’extrémité du village, dans les prairies,
jardins fleuries et quelques maisons neuves, au carrefour suivant prenons à
gauche la rue de Foissy en direction de Molinons, nous quittons le balisage
jaune. Nous retrouvons sans le voir (il est enterré.) L’aqueduc secondaire
menant l’eau des sources captées dans cette vallée à l’aqueduc de la Vanne au
niveau de Theil sur Vanne. [L’aqueduc
secondaire
captant les sources des Pâtures, du Maroi Saint Philibert et du Miroir. [Dans
la plaine, de nombreux captages contribuent à l’aqueduc du Maroi qui longe le
versant sud de la Vanne puis franchit la rivière à l’usine élévatrice de la
Forge au NO du finage de Theil. Celui-ci a une longue extension vers le SSO,
qui atteint la LGV, plus une très étroite queue (140 m sur 2 km) sur
une échine entre Cerisiers et Vareilles. http://tresordesregions.mgm.fr/Mdir3.php?p=epci.php&dep=89&lepci=VanneetOthe]. Longeons
les dernières maisons. Remarquez entre deux jardins le petit édicule en briques
et ciment avec sa porte métallique, permettant de visiter l’aqueduc souterrain.
Laissons un chemin dans les champs sur la droite
et prenons le second qui se
trouve proche du captage de la source des Pâtures (grillage) nous grimpons vers
un bosquet, au loin nous apercevons le siphon (amon) de Chigy [l’aqueduc de la
Vanne traverse la rivière grâce à un siphon. Non loin, la source des Potiers
est au départ de l’aqueduc du Maroi, qui longe le village de Chigy, passe
ensuite au Maroi (source) puis traverse la Vanne au Theil et rejoint l’aqueduc
de la Vanne à Malay-le-Petit. http://tresordesregions.mgm.fr/Mdir3.php?p=epci.php&dep=89&lepci=VanneetOthe]. Grimpons
dans une parcelle vers des bois, s’appelant les Vignes de Moque-Bouteille. Longeons
quelques parcelles de bois, le
chemin tourne sur la gauche en angle d’équerre,
nous longeons la lisière d’un bois semblant plus important, prenons le second
chemin à droite (Le premier chemin est sans issu). Le chemin longe le second
coté du bois, nous montons les Côtes aux Loups [La
vie dans ses vallons y était très dure, la pauvreté a ouvert la porte aux événements
qui vont suivre. Il fait très froid. Le curé Lengrand de notre paroisse, écrit:
"Le 31 décembre 1788, deux enfants ont été baptisés dans la salle du
presbytère vu la trop grande "rigueur" de la saison!" ......
"l'hiver a commencé le 24 novembre 1788 et a duré jusqu'au 22 février 1789.
Il a été si rude que les Vignes ont été gelées ainsi que la majeure partie des
blés et des noyers. Le froid a surpassé de 2 degrés celui de l'hiver 1709. Le
pichet de froment s'est vendu 8
livres 17 sols et le seigle 5 livres 15 sols.
Le vin de la récolte 1788 était très bon ; pour celui de 1789, il y en eut peu
et très mauvais." Autre calamité: les Loups: affamés et parfois
enragés. "La côte aux loups" reste témoin de cette histoire http://tresordesregions.mgm.fr/Mdir3.php?p=epci.php&dep=89&lepci=VanneetOthe.]. Nous
débouchons sur un chemin formant Té, et prenons à droite. Notre chemin fait un
arc de cercle (il fait fourche. Que l’on prenne à droite ou à gauche les deux
chemins se rejoignent), puis fait un angle d’équerre sur la gauche, nous
débouchons sur un chemin formant Té que nous prenons à gauche, laissons un
chemin sur la droite, nous grimpons la colline, puis fait un angle d’équerre
sur la gauche. Nous nous dirigeons vers un bois, longeons sa lisière, faisons
un angle d’équerre sur la droite en longeant sa lisière, derrière un verger (en
2022), le chemin serpente, nous arrivons à une fourche, prenons à droite
traversons le bois à la limite du verger, nous descendons et au carrefour suivant
le chemin forme un Té, nous prenons à gauche. Laissons deux chemins sur la
droite et un sur la gauche, poursuivons le chemin qui tourne sur la droite.
Dépassons
l’antenne relaie et un château d’eau, la route devient carrossable et descend
vers le village Des Sièges [Le village est appelé Staticus
vers 833,
puis Scabiae (soit : pays aux chemins raboteux,
soit : pays de galeux !). (1059).
Phonétiquement Scabiae devient Eschegiae (vers 1140) puis Eschièges
(1203), Les Chèges (1396), Les Chièges (1481), Les Sieges (1793) puis
enfin Les Sièges (1801). Traces d'occupation au Néolithique. La Pierre à Colon
(du nom du propriétaire du terrain au XVIIIe siècle)
en est un bel exemple. Découverte d'une hache ovalaire en silex taillé, à la
surface du sol sur ce même territoire (bois communaux des Sièges). Une famille
de chevaliers
porte le nom du village. L'abbaye de
Saint-Remy-lès-Sens possédait depuis le XIIe siècle la majeure partie de la terre des Sièges
partagée en plusieurs fiefs. En 1174 la dime due par les habitants du village
devait se partager entre l'abbé de Saint-Remi et les frères du Temple.
Ceux-ci eurent encore au XIIe siècle
des démêlés avec les seigneurs des Sièges.
Jacques des Sièges, « de Eschegiis », leur réclamait des
droits dans le finage et la forêt de Coulours, « in foresta de
Coloiro », et leur contestait la possession des larris ou bruyères du
lieu, et le droit d'usage dont ils jouissaient dans le bois de Rasthel,
« Le Rateau, commune de Bagneaux. » Ce désaccord se termina par une
transaction passée devant Guillaume, archevêque de Sens. Extrait registre
d'archive et " Château de l'Yonne ". En 1188 l'archevêque de Sens
rapporte que Jacques des Sièges, chevalier, a reconnu que les moines de
Vauluisant on le droit de prendre du bois dans la forêt des Sièges, pour
chauffer les fourneaux à fondre le fer. Quelques années plus tard, Hilduin
des
Sièges reconnaissant aux Templiers la libre jouissance du quart du bois des Sièges,
« nemoris de Eschegiis ». Il convenait avec eux que les
produits de certains terrages qui, avec quelques dîmes, leur étaient communs,
et se trouvaient dus par les hommes des Sièges, de Coulours et de Vaudeurs,
« de Valle Rederis », seraient emmenés dans une grange que les
frères du Temple feraient bâtir à Coulours, en vertu d'un accord fait entre eux
en 1188, sous le sceau de Michel, archevêque de Sens. En 1189 le comte de Champagne
atteste que Jacques des Sièges a renoncé à tout ce qu'il réclamait aux moines
de Vauluisant et leur a permis de fabriquer
du fer et des briques dans les bois
des Sièges. Le Calvinisme et la Ligue « Après la
soumission de Paris et de Sens, le pauvre peuple croyait respire et être dehors
de tous ses maux. Mais en 1594, 95, 96, 97 et 98, autant que dura en Bourgogne
etc, la guerre qui ne finit qu'en 1597, et même plus d'un an encore après la
paix, ce diocèse n'a cessé d'être parcouru en tous sens par les armées et
particulièrement celle de l'amiral de Biron... Partie des paysans ont été
tués,d'autres pillés, battus,ayant vu brûler leurs maisons, violer leurs femmes
sous leurs yeux, sont morts de faim et de chagrin ....Chigy, qui avait 500 feux,
n'en a plus que 18 ...Une foule de petites villes et bourgs comme ...., les
Sièges, ..., Vareilles, etc., ont été forcés et sont perdus et ruinées
.... ». Henri III ayant obtenu de Rome en 1586, l'autorisation d'aliéner
une portion du patrimoine ecclésiastique pour relever les finances du royaume,
le domaine des Gains fut alors mis en vente. Jacob Moreau, magistrat à
Villeneuve-l'Archevèque et argentier du prince de Condé, s'en rendit acquéreur
et s'employa, jusqu'en 1614, à agrandir son domaine.
Saisi en 1695 sur Jeanne
Moreau et Antoine Le Grand, le manoir des Gains fut alors attribué à Nicolas
Ferrand, conseiller du roi et à Colombe Ferrand, marquise de Rassilly, sa sœur.
Puis les prêtres de la Mission, successeurs à Sens des moines de Saint Remy, réussirent
à exercer leur droit de retrait féodal et furent mis en possession du domaine
des Gains, le 23 août 1697. Le village est fortifié durant le XVIe siècle. « L'an de grâce 1706 le 2
juin à quatre heures après midi, veille de la fête du Très Saint Sacrement. Le
feu fut mis dans la paroisse des Sièges. Dans le milieu de la rue du Haye par
le nommé Edmé "Saundin" âgé de 10 ou 11 ans, dans le fumier de la
maison d'Antoine "Mautin" qui insensiblement gagna la maison et
ensuite poussé par un vent violent ; puis en moins d'une heure et demie à
soixante-douze maisons, trente deux granges, le presbytère et l'église d'une
manière qui tire les larmes des yeux. Car à peine eut-on "le loisir"
de sauver les enfants et d'emporter son lit à grande hâte, en sorte que je ne
suis en mesure de sauver les registres des baptêmes, mariages et mortuaires qui
ont été brûlés avec
tous les livres .... que j'avais .... ». Wikipédia]. Nous
pouvons prendre la première route sur la droite avant la scierie, ma trace va
jusqu’au carrefour suivant pour voir le château qui malheureusement se trouve
au milieu d’un parc arboré et je ne le vois pas [Le château des Gains : Les
bâtiments sont entourés de douves sur trois côtés, sur la façade côté parc
l'eau s'écoule par un tunnel. Le château se compose d'une bâtisse principale de
plan rectangulaire, entre deux tours rondes du XIIe siècle.
Elles sont surmontées d'une toiture en poivrière. Une aile en équerre sur le
côté droit forme une cour intérieure, de là on accède au terre-plein par un
pont de pierre, à droite duquel se trouve un ancien colombier. Les façades sont
d'une grande simplicité : seules les lignes de brique des corniches, de l'entablement
et des encadrements de fenêtres viennent les animer de leur teinte colorée.
Deux pilastres de brique portant bandeau encadrent l'arc cintré de la porte. Le
versant des toitures est percé d'une ligne de lucarnes de brique à
l'œil-de-bœuf encadrant une lucarne centrale plus importante. De chaque
côté du
bâtiment central, les murs latéraux émergeant des toitures s'élèvent d'un
fronton en ailerons qui dissimule les conduits des cheminées. En vertu de la loi sur la confiscation des biens des émigrés, le château est déclaré bien
national sous la Révolution française. Les Gains passent entre plusieurs mains. En 1944
le château est vendu par Mme De Subligny née Ruby, à la famille Legros. Le
domaine devient pour plusieurs années « home d'enfants », pour être
revendu en 1962. Wikipédia].
Descendons la rue de Villeneuve (D84) vers le centre du village et longeons le
fossé d’enceinte [Les fossés d'enceinte Un réseau circulaire de deux
kilomètres de fossés,
autrefois complété par une muraille de cinq mètres de haut, forme aujourd'hui
le seul exemple complet et intact de la région. Le ruisseau fut ainsi canalisé
pour la défense du village au XVIe siècle.
Son parcours suit le ru des Bergeries (parallèle au faubourg Tirat), puis la
route de Villeuneuve, face au mur du château, ensuite tout au long du chemin
des fossés d'enceinte et enfin une petite partie le long de la route de Chigy.]. Au carrefour poursuivons la D 84 que nous prenons à droite
(route de Rigny) en direction de Vaudeurs et Cerisiers, passons la salle des
fêtes qui devait être une ancienne maison de
Maître, nous arrivons à l’église [L'église date des (XVIe et XVIIIe siècle) :
l'église paroissiale est dédiée à saint
Cyr et à sainte
Julitte, deux martyrs chrétiens du IVe siècle.
L'église fut détruite par un incendie en 1706,
en même temps que tout le village. Restauration avec
l'intervention de Claude-Louis d'Aviler. La tour haute et carrée, à
cheval sur la porte, a été reconstruite en 1780. Les portes
latérales sont de style
Renaissance, ornées de salamandres en hommage à François Ier. Trois nefs très hautes communiquent par trois arcades cintrées sur des piliers octogonaux munis d'une
corniche simple et peu saillante ; les voûtes sont sur nervures
prismatiques. Le sanctuaire est à trois pans, sa voûte est avec un pendentif
sculpté ; les baies sont à deux meneaux. Longueur du vaisseau
28,9 m, largeur 18,4 m, hauteur au sanctuaire 12,05 m.
wikipédia]. Au rond point de la place de l’église nous prenons à gauche en
direction de Vaudeurs et Cerisiers. Laissons l’impasse de Blin sur la droite, à
la fourche prenons à droite la rue de la Broche (en angle d’équerre). Nous
longeons certainement les murs d’anciennes fermes, malheureusement à l’abandon.
Nous arrivons au carrefour avec une ancienne ferme et son pigeonnier carré (je
ne pense pas que ce soit une tour de défense. Ce devait être une ferme
importante ; Tout propriétaire de 50
arpents
environ 17 hectares, de terres pouvait avoir colombier,) remarquez la
fontaine à votre gauche. Poursuivons tout droit, nous avons un joli paysage,
légèrement vallonné. Nous arrivons au carrefour en patte d’oie avec un beau
bouquet d’arbres et un banc, prenons à gauche, la route monte un peu, nous
perdons le bitume à l’entrée du domaine forestier de Vareilles longeons sa
lisière par la route carrossable, à la fourche poursuivons le chemin stabilisé
tournant sur la gauche dans la parcelle 15. Passons la barrière. Laissons la
cabane de chasse, traversons en ligne droite par le chemin en stabilisé. Dans
le haut de la pente, laissons un chemin carrossable sur la gauche, poursuivons
tout droit un chemin également en stabilisé, passons la barrière, poursuivons
sur la droite notre route carrossable, longeant la parcelle 6, nous sortons de
la foret de Vareilles, descendons vers le village. Je
n’ai pas regardé mon GPS, j’ai suivi le boulevard du chemin en stabilisé au
lieu de suivre sur la gauche un chemin longeant plus ou moins la lisière du
bois, ensuite je regardais le paysage et je ne me souviens plus avoir vu le
chemin dans les champs. Je descends jusqu’au hameau du bout d’en Haut et
j’arrive à une patte d’oie, et me rends compte que j’ai loupé le chemin me
permettant de longer le bois pour me rendre au hameau de la Vallée. Je prends
la rue des Sources sur la gauche pensant
trouver un chemin me ramenant vers le
hameau. Malheureusement je me casse le nez il n’y a rien, mais je poursuis tout
de même dans ma bêtise et longe le ruisseau de Vareilles et rejoint la D 76 que
je prends à gauche jusqu’au hameau des Vallées. Le village porte bien son nom
il est au creux des vallées aux Quesnes, aux Fourniers des Thorets et aux pieds
des Côtes du Sauvageon et de l’Enfer. Au carrefour de la D76 et D20, prenons à
droite, la D 20 en direction de Cerisiers et Joigny. La route tourne sur la
gauche et arrivons au carrefour en forme de patte d’oie avec un petit triangle
en terre, prenons le premier chemin sur la droite. (Je vous dirais bien avant
un énorme tas de silex à vendre, récupéré certainement dans les champs par
l’agriculteur. En regardant une photo de 2013 le tas est déjà là, il me semble
aussi important que celui que j’ai vu en 2022.) Nous grimpons légèrement vers
un bosquet d’arbre puis un bois, nous grimpons la vallée des Thorets. Après une
alternance de bois et de champs, nous débouchons sur un chemin formant Té,
prenons à droite, nous sommes au dessous des hameaux des Thorets et des Pilus,
nous apercevons quelques toits. Au chemin carrossable rejoignant Les Pilus
prenons le chemin sur la droite longeant la lisière du bois. Laissons un chemin
sur la droite menant notamment à un réservoir d’eau, poursuivons à gauche (VTT).
Sur les cartes, le chemin est sans issu mais il existe un chemin plus ou moins
carrossable, certainement réalisé par les chasseurs ou les vététistes, longeant
la lisière de la foret qui débouche sur un chemin qui existe bien sur la carte et
que nous prenons à droite. Nous descendons dans la vallée de la Déblave par le
chemin de Cerisiers. Notre chemin devient carrossable, nous franchissons le Ru
de Vareilles, notre chemin devient rue du Moulin Saint Rémy, De loin nous
apercevons le moulin d’en Haut [VAREILLES Rue du
Moulin Saint-Rémy ; Moulin d'En-Haut: le garde-moulin.
Au
début du XXème siècle Simon VASLIN puis Numa VASLIN furent meuniers ici.
Pendant la guerre de 1939-1945 Monsieur PRITCH, et après la guerre Adrien AUDRY
firent tourner ce moulin. Au début du XXème siècle, Auguste VIGALU et Jules
MIELLE étaient garde-moulin au moulin d'En-Haut. Ils devaient veiller à
l'alimentation de la meule en céréales et à la qualité de la mouture. Ils
réglaient l'alimentation de la meule en fonction de la vitesse du moulin, et
également la hauteur des meules selon la finesse demandée. Une inattention
pouvait provoquer. Un emballement ou un blocage du moulin. C'était un métier
dangereux.
A cette date il semblerait que de Butor, Sieur de Montigny, écuyer devient propriétaire de la Ferme des Prés et ce jusqu'en 1665.
1665 : Propriétaire Jacques HUERNE. Jacques Huerne était avocat au Parlement. A
son décès, la «Veuve Huerne » Marie-clai:re De Lailly se fait remarquer par la
mauvaise gestion de ses biens. "La dite ferme est en très mauvais état,
étant possédée depuis plusieurs années par la dite dame veuve Huerne dont les
fermiers abusaient de la bonté et étaient plus maîtres qu'elle." Sur un
plan de 1694 (ci-dessus et ci dessous), la Ferme des Prés est encore appelée:
«Maison du Sieur Huerne», bien qu'à cette date, elle appartienne déjà à la
Congrégation de la Mission de Versailles. Sur le plan est
dessinée une allée de noyers. Le gel fera éclater les troncs de ces arbres en
1709 Une période de froid intense sévira sur le royaume et accentuera la misère
populaire.
En conséquence : «le loyer de la ferme diminuera de la dite somme de 150
livres». 1678 : Propriétaire de la Ferme des Prés : Messieurs les Prêtres
de la Congrégation de la Mission de Versailles, Abbés de Saint Rémi. "La
congrégation de la Mission de Versailles avait été dotée des biens des menses
abbatiales de l'abbaye supprimée de Saint Rémi de Sens et de celle de. Saint
Pierre-le-Vif. Les deux menses abbatiales des dites deux abbayes ont été
réunies en différents temps à la dite cure de Notre-Dame pour tenir lieu de
pension aux dits curé et prêtres de la dite Mission, établie au dit lieu pour
desservir la dite cure, savoir la mense abbatiale de Saint Rémi en 1674" Ref:
Collection de documents inédits sur l'Histoire économique de la Révolution
française.
Fermiers ayant exploité la ferme : Monsieur Pineau : Il avait 50 vaches laitières et faisait des fromages qu'il allait vendre deux fois par semaine à Sens avec son «quatre roues». Il avait, paraît-il, toujours un chapeau melon sur la tête! Cette activité explique pourquoi André Coladon, dans la première partie de son livre s'étonne de trouver un matériel imposant et inutilisé dans la laiterie de la ferme. Monsieur Pineau est mort à la guerre 14-18. ll était marié avec la fille de l'instituteur de Vareilles:
Monsieur Lespriller.

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