Mes promenades itinérantes mon emmenées entre l'Isère et Savoie ; Le Massif de la Chartreuse
Pourquoi le Cirque de Saint Même qui n'est pas sur ma trace la plus direct. Dans les Pyrénées j'ai loupé le cirque de Gavarnie. J'ai trouvé que par rapport à ma trace je mettais trop de jours aller retour, pour me rendre au refuge, faire le tour du fond du cirque, revenir au refuge et rejoindre mon itinéraire. Ici ce n'est qu'un détour d'un après midi.
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Carte
VisioRando toucher le rectangle à coté du numéro
Km Temps arrêt V/d V/m dénivelé
3,2 2h20 1,3 278 +
Le Cirque de Saint-Même est un objet de curiosité. Le paysage
attire et donne au lieu un air de refuge. A l’entrée du vallon en provenance de
Saint-Pierre-d’Entremont, La première image sera celle d'un péage qui régule
les fluxs de personnes en été. Ce n’est pas l’endroit le plus fort, ni le plus
inspirant. Il correspond au réchauffement des vallées alpines. Des villes comme
Chambéry, Grenoble, même Lyon situé à environ 1h30, ressentent le besoin de se rafraîchir
en été. Proximité et fraîcheur se conjuguent dans le Cirque, d’où son attrait.
Le Cirque de Saint-Même semble si loin de tout. Mais il est tout proche. La
Chartreuse c’est le premier massif alpin. Son accessibilité est donc renforcée
par cette position à la fois stratégique mais qui peut provoquer une
sur-fréquentation, il attire, surtout en été. Son paysage est également peu
commun, ce qui renforce son engouement. Cette sur-fréquentation existe dans le
Cirque de Saint-Même depuis les années 80, période où le tourisme prend son
envol dans la vallée des Entremonts. Par conséquent, pour confirmer cette
tendance, un éco-compteur devrait voir le jour au péage de Saint-Même d’en-Bas
dans les mois à venir. Annuellement, selon les derniers chiffres de 2009, c’est
environ 80 000 personnes qui montent dans le Cirque, pour 10 000 voitures.
Les conséquences : tensions, avec les habitants, dégradations. La régulation du flux de voitures est indispensable pour la sauvegarde du site.
Le Cirque de Saint-Même abrite une formation karstique
spécifique à la Chartreuse et de manière générale, au massifs subalpins
(Chablais, Bornes, Bauges, Chartreuse et Vercors). Le karst est une matière
calcaire. Le mot karst est à l’origine un nom allemand désignant les plateaux
calcaires à côté de Trieste, dans le nord de l’Italie. En Chartreuse, c’est à
la fin de l’ère tertiaire que le karst s’est développé puis il fut modelé au
quaternaire. Le karst urgonien présent sur les hauteurs de la Chartreuse savoyarde
et la formation dominante sur le Cirque de Saint-Même comme dans la vallée des
Entremonts. Le karst jurassique est également présent dans les Entremonts mais
sa présence est plus marquée sur d’autres reliefs du massif. Dans le paysage, a
l’étage montagnard (800 - 1 600 mètres), la végétation accompagne ce paysage
karstique qui compose les falaises et leur dénivelé abrupte. Par ailleurs, le
karst ne retient pas l’eau et se trouve soumis à l’érosion. Il est propice à la
formation de grottes, un élément également très fréquent dans le Cirque. L’eau
forme un réseau souterrain important constituant alors les sources du Guiers
Vif.
Les falaises constituent un élément fascinant, qui se contemplent dès lors que nous arrivons dans la plaine du Cirque depuis Saint-Pierre-d’Entremont. Elles attirent l’œil et donnent une certaine envie d’aller explorer le site. Cependant, leur accès est difficile. La falaise, est un des emblèmes du Cirque. La falaise fait office de repère pour toute personne venant dans la place. Elle permet de créer une barrière, la configuration en fond de vallée renforce cette sensation.
Je
m’aventure en direction du chalet et de sa prairie. Les jeux de lumières
donnent au paysage une profondeur incroyable que seule la montagne, est capable
d’offrir. Je fus frappé d’entrée par ces séquences paysagères, la prairie avec
la rivière, la forêt, et pour finir le minéral : la falaise avec son trou
central et la cascade. C’est donc une invitation à s’y engouffrer de plein pied
et sans hésiter. Le Guiers Vif serpente dans la prairie. La forêt n’en finit
plus, à tel point qu’elle cache le paysage, elle opère une fermeture notamment
sur les cascades. Bon, qu’à cela ne tienne, allons-y à ces cascades. J'apprends
que l’aigle royal est un des habitants du Cirque. En ce dimanche, je n'en ai
pas remarqués. Avant de partir nous passons une stèle commémorant la
résistance. Intéressons nous au chalet, (comme les anciens l'appellent) devenue
hôtel restaurant. [D’abord siège de l’Etat-Major
durant la Seconde Guerre mondiale, ce fut également une cache d'arme, qui fut
lourdement bombardé. Il devint ensuite au début du XXe siècle, propriété du
Touring Club de France (TCF) au moment où le tourisme se développe et s’ouvre
aux vallées voisines. Le maquis de Chartreuse ; Dès 1943, des jeunes
hommes se sont cachés dans les forêts de Chartreuse pour fuir le Service du
Travail Obligatoire. Au printemps 44, ces hommes se sont regroupés pour former
un maquis. L’organisation s'est étoffée avec I ‘installation du Poste de
Commandement dans le Chalet du Cirque de St Même fin juin 44. Après la tragédie
du Vercors, les hommes sont montés en masse en Chartreuse et se sont disséminés
un peu partout dans la vallée, intégrant les compagnies sous les ordres du
Commandant Le Barbier. Les groupes partent de St-Même pour des actions sur
Chambéry, Pontcharra, les Echelles.
Partons maintenant vers les cascades, en suivant le chemin balisé de gauche, pénétrons dans cette foret par un petit sentier. La grimpette n'est pas facile. La pente est rude, sur des racines ou les rochers. Il y a un ravinement terrible, il me semble avoir vu ça, que sur la montagne de la Rhune. Il y a bien quelques cordes pour marquer le passage, mais les touristes s'éparpillent partout et avec les pluies ce n'est que ravinement. Les racines sont à nus. Je suis étonné qu'il n'y est pas d'aménagement pour vraiment canaliser le touriste. Quelques marches en bois ou en calcaire seraient certainement judicieux simplement pour canaliser. Je n’aime pas se genre d’aménagement, cela ne fait pas naturel, cela fait penser à un parc. Mais de toute façon ce lieu, avec tout ce monde, à du mal à rester naturel. Nous grimpons difficilement jusqu'à une intersection de sentier, la pente est encore plus raide. Le sentier de gauche, permettait de se rendre à la grotte d’émergence du Guiers Vif, mais une pancarte en interdit l'accès, il me semble que c'est pour un risque de chutes de pierres. A l'hôtel, j'entends que des



Vallon du Cirque ! Harmonie entre le Cirque de Saint-Même et le
Guiers Vif, Au cœur du Cirque, le Guiers Vif propose un cadre harmonieux avec
les falaises et la forêt. Ainsi, le ruisseau offre de la fraîcheur en été en
plus d’un espace de pic-nique et de loisirs pour les personnes venant profiter
du site. Atout touristique mais aussi climatique, le Guiers Vif donne lieu à
quelques inquiétudes : sa place dans la prairie du Cirque conforte l’idée de
«parc » notamment en été. Une mise en scène qui se vérifie et rappelle, à titre
d’exemple, le parc des Buttes Chaumont où l’eau se met aussi en scène, avec des
cascades et des abords sous forme de prairies... Je
n'aime pas les parcs je m'y ennuie, sauf dans celui de la forêt de
Fontainebleau, grand parc de 25 000 ha. Pour présenter la prairie et les usages
estivaux, le PNR parle de « parc urbain ». Des usages qui confirment cette
impression de parc urbain ? Le PNR est actuellement dans une phase d’analyse du
Cirque de Saint-Même afin de le préserver face à la fréquentation estivale.
Cette notion de parc urbain recouvre une inquiétude, celle de la transposition
de la ville à la montagne, de par les usages qui entrent en conflits avec le
paysage et les activités déjà présentes. C’est la prairie du Cirque qui suscite
ces inquiétudes. Celles-ci sont légitimes car le Cirque de Saint-Même n’est pas
un lieu propice à une sur-fréquentation pendant plusieurs jours.
L’environnement recouvre des modes de vie qui sont incompatibles avec le bruit
et l’animation d’un parc urbain. Le parcours est terminée je franchi les
deux ou trois passerelles enjambant les bras du ruisseau, lit les panneaux
d’information sur le maquis, les tombes sont fleuries, une messe est dite en
plein air, nous sommes le 8 juin est l’on célèbre les quatre vingt ans de la
libération. Je m'enfuis loin, en grimpant une pente encore plus raide que celle
de la cascade au dessus de Saint Même d’en Haut pour manger au calme dans la
forêt. Je voulais faire un petit tour du coté de la roche Blanche et de
l’Alpettaz, un circuit improvisé parce que j’ai le temps et que de ce coté il
n’y a personne. Dommage le cirque tire petit à petit son rideau autour de la
scène, les nuages arrivent enveloppes tout dans une couleur blanchâtre, puis la
grisaille, dans le même temps la température chute,
et vu le beau temps de ce
matin je n’ai rien pris pour me couvrir. Imprévoyance. Il est temps de
redescendre, de toute façon on ne verra plus rien. Arrivé au chalet, hôtel restaurant,
la pluie commence à tomber. C'est une envolée de moineaux. En quelques minutes
la prairie se vide. Le calme revient. Pas tout à fait, j'entends le bruit de la
pluie sur les carrelages de la terrasse.
Le Cirque de Saint-Même a la particularité de pouvoir changer de décor selon les saisons.
Avec la pluie, ce n'est plus une cascade que l'on aperçoit en haut de la montagne, mais trois cascades que je découvrirais demain matin, lorsque, le cirque ouvrira de nouveau son rideau. C'est impressionnant.
Hors mis les panneaux d’informations je n'ai malheureusement pas trouvé grand chose (de gratuit) sur le Maquis Stéphane.
Texte en partie tiré du Mémoires Année : 2020
Le cirque de Saint-Même : (re)découverte d'un refuge en Chartreuse
Auteur : Gautier Descours
Institut d’Urbanisme et de Géographie Alpine / Université Grenoble-Alpes
Vous trouverez le mémoire sur le site https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-02899413/file/DESCOURS%20Gautier.pdf
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