Poursuite de mes promenades autour de la France (Randonnée Le Plus Loin Possible) Aujourd’hui nous entrons dans le Massif de la Chartreuse
Samedi 8 juin - Chambery - Entremont le Vieux
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Km Temps
Arret V/g Vd
dénivelé IBP
21,5 5h20 1h00 4 3,4 1165 96
L'indice IBP est un système d'évaluation automatique de la difficulté
d'un itinéraire parcouru en vélo tout terrain, en vélo de route, en
randonnée pédestre ou en course.
Cet indice est très utile pour connaître la difficulté de différents itinéraires et afin de pouvoir les comparer.
Il est important de ne pas confondre le degré de difficulté d'un
itinéraire avec l'effort physique déployé pour le réaliser : un indice
IBP de 60 sera un parcours très difficile pour une personne non
entrainée, normal avec une préparation physique moyenne et très facile
pour un professionnel.
Aujourd'hui les choses sérieuses
commencent, c'est le départ de la traversée de la Grande Chartreuse. Comme je
ne suis pas comme tout le monde, je n'ai pas choisi le GR 9 et ses magnifiques
paysages des hauts plateaux. (Encore un que je n'aurais pas sur mon passeport de
randonneur) J'avais lu qu'il y avait des passages difficiles certain même
interdit autour du Mont Granier. Je n'ai plus l'âge de me retrouver sur de
petits sentiers comportant des pierriers glissant vers l'abîme avec un sac de
14 kg sur les épaules. J'ai choisi une traversée plus calme et plus tranquille
de la, ou, des vallées d'Entremont. Pas simple à tracer, ce n'est qu'une
succession de balisage jaune mélangé de GR et de GRP. J'avais tracé cet
itinéraire en pensant que comme je marchais
au cœur de la vallée, au cas où les chemins deviennent impraticables
ils y auraient toujours une route pour me sauver. Maintenant que j'ai traversé
le massif j'ai constaté que les balisages jaune sont parfaitement entretenues,
chose que je n'avais pas trouvé dans les Pyrénées. Aujourd'hui pour entrer en
Chartreuse, je franchis le col Granier et en sortant dans trois jours j'aurais le col de
Porte, me permettant de rejoindre Grenoble.
[Le massif de la Chartreuse est
un massif montagneux des Préalpes, situé en majeure partie dans le département
français de l'Isère et aussi dans celui de la Savoie, constituant une région
naturelle. Il culmine à 2 082 mètres d'altitude à Chamechaude. Il est constitué
essentiellement de calcaires disposés en successions d'anticlinaux et de
synclinaux formant de longues lignes de crêtes orientées du nord au sud. Les
dépressions, au fond desquelles coulent le Guiers et ses affluents, sont
séparées par des cols. Le massif, soumis à un climat océanique montagnard,
connaît des précipitations relativement importantes mais l'eau est peu présente
en surface ; elle s'écoule rapidement dans les réseaux karstiques creusés dans
le calcaire. Le massif a été influencé au cours de son histoire par la
présence, depuis le XIe siècle, de l'ordre des Chartreux qui a fondé le
monastère de la Grande Chartreuse et contribué à modeler le paysage en
développant une économie d'élevage, un début d'industrie et des voies de
circulation. L'ouverture du massif par le biais de routes lui apporte, au xxe
siècle, un essor économique : l'agriculture se spécialise et la sylviculture
ainsi que le tourisme se développent. Le nom Chartreuse est probablement issu
du nom de Saint-Pierre-de-Chartreuse au Moyen Âge : Calma Trossa, la « prairie
troussée », c'est-à-dire une prairie labourée ou défrichée en francoprovençal.
Il a ensuite évolué en Charme Trousse, puis Chartrousse ou Chatrousse, nom que
l'on retrouve encore au xvie siècle. Cette évolution est semblable à celle de
deux sommets du massif : Chamechaude, la « chalme dépourvue de
végétation », et
le Charmant Som, le « sommet de la petite chalme », où la « chalme » désigne
une chaume, un pâturage. Ainsi, lorsque saint Bruno et ses six compagnons
s'installent en ces lieux en juin 1084, ils prennent le nom de ce village
voisin, et le latinisent en Cartousia (XIe siècle), d'où Cartuseria (XIIIe
siècle) puis Cartusia ; les moines deviennent des Cartusienses. Une autre
hypothèse, plus ancienne, veut que le nom dérive de catorissium ou caturissium
(voire de formes plus anciennes telles Catourisa au VIIe siècle ou Catuserias
au Xe siècle), lieu où l'on trouve des chaumières, mais qui est également
rapproché étymologiquement du peuple celte des Caturiges, de catu, « combat »,
et riges, pluriel de rix, « roi » ; cette explication est reprise par Alain Rey
dans son Dictionnaire historique de la langue française. Toutefois l'évolution
de ce nom à celui de Chatrousse ne s'explique pas par les modèles phonétiques
habituels et rend cette hypothèse douteuse. Le nom moderne du massif apparaît
pour la première fois sur une carte d'Oronce Fine en 1525. Gilles Boileau de
Bouillon écrit sur la sienne, en 1556, « le Grand Chartreux ». L'usage de ce
nom est donc bien ancré lorsque les géographes Raoul Blanchard et son élève
Jules Blache, à la fin des années 1920 et au début des années 1930, travaillent
sur les Préalpes françaises ; même s'ils alternent « massif de la Chartreuse »
et « massif de la Grande Chartreuse », ils valident et popularisent ce nom].
Me voilà parti de bonne heure
malgré un manque de petit déjeuner mon hôtel ne le servait qu'à 8h00 le matin, mais dans la chambre il y a une bouilloire et du café. Hier, j'ai ramené du pain du restaurant.
Je traverse la moitié de Chambéry, par la rue Fabre, passons devant la mairie,
puis la rue Saint Réal, longeons la façade de la cathédrale et prenons le petit
passage nous faisant aboutir rue de la Croix d'Or que nous prenons à gauche.
Arrivé place du théâtre nous prenons à
droite la rue Denfert Rochereau, à la
médiathèque nous prenons à droite rue de la République jusqu'au faubourg du Baucage,
nous trouvons un vieil escalier de pierre "la monté Saint Martin". Voilà
cela commence à monter. Nous retrouvons
la D 912 que nous prenons à droite et poursuivons notre monté jusqu’à la
fontaine Saint Martin qui ressemble à un lavoir. Nous retrouvons le GR 965.
Prenons le chemin de Jean Jacques Rousseau, grimpons jusqu'au petit chemin sur la
droite, et poursuivons notre grimpette dans les bois. Mon souvenir c'est que
j'ai du mal à vraiment savoir si malgré le fléchage j'étais sur le bon chemin.
Nous Grimpons vers Vidonne et les
Charmettes. À Vidonne nous retrouvons le bitume et de belles maisons certaines
disposent d'une vue sur la montagne nous entourant. Par moment un sommet qui me
semble connu apparait… je crois que c'est le sommet du Mont Granier et je pense
à une balade rapide. Le temps est gris, il ne fait pas très chaud, je suis déjà
mouillé, par la monté que je vient de faire. La route s'arrête aux châteaux d'eau, nous poursuivons notre chemin
dans les taillis, puis traversons une plaine. Je me rends compte que Chambéry
est tentaculaire toutes les vallées sont à fortes densités
humaines et auto routières. Nous débouchons sur une route au niveau d'un
carrefour, sont tranquilles ici, c'est la campagne, mais il faut la voiture. Je
pense peut-être à tort qu'il ne faut pas avoir oublié son pain je n'ai pas vu
un seul commerces. Poursuivons le GR qui après un bout de bitume retrouve un
chemin dans la charmille. Nous descendons jusqu'à Chanaz et remontons aux
premières maisons entre prairies et bois. Abandonnons un balisage jaune et
poursuivons vers quelques maisons par un chemin bitumineux. Au carrefour
remontons la rue sur quelques centaines de mètres sur la droite, puis de
nouveau un chemin sur la gauche. Nous prenons la direction de la Croix de la
Coche. Après être descendu pour passer le ruisseau du Bondat nous remontons et
débouchons sur une route que nous remontons. Le temps se dégrade, il bruine, je
bâche le sac et mets le haut de mon imper, cela me permets de faire une pose,
je viens de partir et j'en ai déjà plein les bottes, depuis Chambéry nous
n'avons fait que monter et descendre. Je loupe la bifurque du GR, ce n'est pas
le moment de ce rallonger il reste de la route à faire. Nous grimpons jusqu'à
la Croix de la Coche. [Coche ; signifie
"passage" il est situé à 610 mètres de haut. Il servait de
communication pour les villages De St. Baldoph, Haut De Barberaz, et de
Montagnole. Au XVII et XVIII e siècle il y avait quatre processions par an. En
1853 on décidat de replanter une croix, elle ne resistat pas aux orages et au
terrain instable. En 1872 on decidat d'acheminer une croix de pierre se trouvant
devant l'église d'un village. Il fallut sept paires de boeufs pour transporter
les différents éléments. En 1881 elle fut de nouveau abattue par un formidable
orange, elle fut reconstruite plus resistante encore. Aujoud'hui un pèlerinage a lieu le jour de
l'ascension]. De la haut nous devrions avoir un beau point de vue,
les nuages étant denses malheureusement je ne vois pas grand chose. Je cherche
un peu mon chemin entre GR, balisage jaune, VTT, et trek, les tracés se
confondent un peu. Suivons le GR en direction de Croix de Bois, des Châtaigniers
et Saint Baldoph, nous faisant traverser le passage de la coche et redescendons
de l'autre coté par un chemin peu facile le long d'une ligne à haute tension.
Nous changeons de vallée et j’ai de la montagne enneigé face à moi. C'est
raide, j'ai du mal à descendre, comme il pleut les roches sur le sol sont
glissantes. Deux trekkeurs montent, ils ont encore plus de mal que moi, ils essaient de courir, mais piétine et finissent par marcher. Nous avons
changé de vallée et maintenant j’ai la Chartreuse sous les yeux, je suis au
hameau de la Grande Montagne. Fini l'urbanisation des vallées menant à
Chambéry, maintenant ce sont de petits hameaux. je suis certain que le sommet de la montagne que j'avais
vu tout à l'heure c'est bien le Granier. Il se dresse la devant nous, ou un
peut à gauche, suivant les circonvolutions du sentier. Nous débouchons sur la D
12 a, que nous prenons à droite. De bruine, je passe à petite pluie. Je quitte
ici le GR 965 qui m'éloigne de mon but. Je grimpe la côte des cyclistes sous la
pluie, parfois le Granier disparaît derrière les nuages. Le pourcentage de la
côte est important, nous traversons les hameaux du Mont Charvet et de Grande
Montagne, je fais plusieurs poses. Nous débouchons sur la D 912, pas très loin
des tunnels du Pas de la Fosse. Prenons à gauche. Ici sans point de vu se
trouve un banc je fais de nouveau une pose et je mange un peu pour
retrouver des forces. Je suis dépité, il
me semble avoir marcher des heures et je ne suis qu'a 10 km de Chambéry. Je
repars en suivant la départementale, un peu de voiture, mais surtout des vélos.
La pluie ne les décourages pas. Passons le village de Charcosse, puis le pont
du Rousselet. Nous arrivons au carrefour avec la D 12, route menant au village
d'Apremont [Dans la nuit du 24 novembre 1248, un retentissant
éboulement du Mont Granier façonna à jamais le paysage de la Cluse de Chambéry.
C'est ainsi qu'est né ce terroir d'exception, parsemés de bloc de rochers qui
confèrent au vignoble une réelle spécificité. Situées à une altitude moyenne de
350 mètres et baignées par le soleil levant, les vignes d'Apremont sont
travaillées depuis des siècles par les hommes.
Le cru apremont s'étend sur
trois communes (Apremont, Saint-André-les-Marches et Saint-Baldoph) ce qui
représente au total 400 hectares. Il est le cru le plus important des vins de
Savoie. Ce succès est dû à l’importance de sa production. Ce vin est diffusé
dans toute la France. Le cru d’Apremont comporte 121 viticulteurs, une cave
coopérative, 4 maisons de négoce et une vingtaine de caveaux ouvert aux
publics. Les sols calcaires de la commune d'Apremont dû à l’éboulement du 24
novembre 1248 sont particulièrement propices à l'élaboration des vins blancs et
leur production est trois fois plus importante que celle des vins rouges. C’est
pour cela que le cru Apremont bénéficie de l’appellation Perlant. Il y a 16
villages qui ont leur nom à l’AOC vin de Savoie dont Apremont]. Je fais une pose, des cyclistes me demande si j'ai besoin
d'aide. Je me pose la question ne suis-je pas trop vieux pour poursuivre, si
mon état de fatigue ce voit autant. Je reprends ma marche après avoir rêvé d'un
petit verre d'Apremont pour retrouver des forces. Je poursuis ma grimpette. Je
passe le pont des Favières et après les virages je fais une nouvelle pose cette
fois ci je me cache dans le bois. Plus je m'approche du Granier et plus je
comprends pourquoi ses alentours sont interdits, il me semble que des blocs de
pierre sont encore tombés, la pierre semble plus neuve, je veut dire moins noir de pollution, ou d'umus [Le mont Granier s'appelait auparavant le mont Apremont, et a
été rebaptisé à la suite d'une catastrophe avec le nom d'un des villages
engloutis. Réciproquement, le village d'Apremont, construit sur les éboulis, a
pris l'ancien nom de la montagne. Le toponyme Granier dérive de l'ancien
français « granier, grenier » ou de « grange » (du latin granea). Il s'agit du
nom d'une commune de la petite région des Marches, où se trouvait un monastère
— monachi Graneriis (Granarium, Granerium) — mentionné au XIe siècle dans le
Cartulaires de l'église cathédrale de Grenoble dits Cartulaires de
Saint-Hugues, et qui fut détruite par l'éboulement de 1248. Le nom est ensuite
passé à la montagne. Vous n’aurez aucun mal à reconnaître le Mont Granier dont
le profil acéré aux nuances de gris, traduit le mouvement des roches calcaires
et de leurs éboulements. Il culminant à 1 933 m d'altitude.
Rassurez-vous, si cette montagne
s’effondre sur ses bordures, elle est étroitement surveillée et les zones à
éviter bien identifiées. Soyez discrets, les bouquetins, chamois et marmottes
ne sont pas loin. La Réserve des Hauts de Chartreuse regorge de richesses
visibles et invisibles. Il domine la vallée du Grésivaudan et la combe de
Savoie de sa face est d'une part, et la cluse de Chambéry de sa face nord
d'autre part. Cette face nord est constituée d'une falaise de près de 900 m de
hauteur, apparue dans la nuit du 24 au 25 novembre 1248 à la suite d'un
gigantesque glissement de terrain ayant fait disparaître une partie de la
montagne. C'est probablement le plus grand éboulement connu de l'histoire de
l'Europe. Le nombre de victimes est estimé à près de 1 000, et cette
catastrophe a donné naissance à l'une des plus grandes falaises calcaires de
France avec 700 mètres d'à-pic.
Le Granier est une montagne
calcaire. Il est karstique, c’est-à-dire qu'il possède un réseau de grottes et
de galeries creusées par l'eau (jusqu'à 500 milligrammes de calcaire par litre
d'eau de pluie). Il a ainsi été recensé 341 gouffres de 10 à 560 m de
profondeur, correspondant à 66 km de galeries. Certaines sont de grandes
dimensions. Le Granier est également entaillé par de nombreuses failles. Ces
réseaux constituent le point de faiblesse de la montagne qui, combiné avec des
pluies abondantes, conduira à la catastrophe.
Les causes physiques exactes de
l'écroulement font encore débat, bien que la thèse de Jean Goguel et Albert
Pachoud, parue en 1972, semble gagner les faveurs des spécialistes. Une partie
de la corniche, calcaire, cède, et tombe sur un terrain composé de strates de
marnes valanginiennes, gorgées d'eau des pluies abondantes de l'automne. Cette
chute déclenche un glissement du terrain marneux. Le frottement des strates
l'une contre l'autre, pendant ce glissement, crée une élévation de la
température qui provoque la vaporisation de l'eau présente dans les
interstices. Cette vaporisation de l'eau accélère le glissement et génère des
coulées de boue. Celles-ci entraînent dans leur chute non seulement les
fragments de la corniche, mais également tout un pan de la montagne, qui vient
de perdre ainsi une partie de la base sur laquelle elle était posée. La largeur
de la falaise ainsi créée est de 700 à 800 m, sa hauteur est d'environ 900 m.
Plusieurs légendes circulent sur
les raisons de l'événement. L'une d'elles indique qu'il s'agit d'une punition
divine infligée à Jacques Bonivard, qui aurait chassé les moines du prieuré de
Saint-Benoit, à Granier, et s'était installé chez eux. L'historien Stéphane Gal
(2018) quant à lui relate le récit du franciscain Jacques Fodéré (1619) qui
aurait cherché à donner un contexte politique à la légende en désignant ce même
Jacques Bonivard, courtisan à la cour de Savoie, qu'il accuse d'avoir intrigué
pour que Thomas Ier s'allie au pape contre l'empereur et qu'il aurait reçu en
récompense le prieuré de Saint-André en commende. Une autre version indique que
sa réussite rapide au sein de la cour de Savoie, ainsi que sa prétendue «
cupidité », auraient provoqué « la colère divine » et donc l'écroulement. Ces
moines s'étaient réfugiés dans le sanctuaire de Notre-Dame de Myans. Le nombre
de victimes a souvent été estimé à plus ou moins 5 000 personnes, reprenant les
estimations des textes médiévaux. Amédée Guillomin, dans un article, « Les
Abîmes de Myans » paru dans la Revue de géographie alpine en 1937, interroge
les différents documents relatifs à la catastrophe et démontre que même avec
des estimations basses d'une population de 3 600 habitants sur le territoire,
on se trouverait avec une densité de plus 240 hab./km2. En 1937, la densité
locale de la cluse chambérienne, sans la ville, est estimée à 85 hab./km2.
Ainsi, il estime que le nombre de victimes envisagées peut être tout au plus de
2 000 personnes. Estimation que l'on retrouve dans des ouvrages plus récents.
Cinq paroisses ont été
entièrement détruites par ensevelissement. Deux autres paroisses ont été
partiellement détruites. Le volume des éboulis est estimé à 500 millions de m³,
les roches de la corniche ayant déclenché l'éboulement ne composant que 1 % du
total. Les éboulis ont suivi la pente naturelle vers le nord-est et ont été
stoppés par les moraines des Marches, de Murs et de Seloge (soit un peu plus
loin que le tracé de l'autoroute actuelle). Les chercheurs du laboratoire de
géologie de l'Université de Savoie ont ainsi calculé que le déficit de terrain
se montait à 180 m sous le col du Granier, et qu'il y avait une accumulation
sur certaines zones de plus de 40 m d'éboulis. Située à Myans, la Pierre
Hachée, de plus d'un millier de mètres cubes, a roulé sur 5 km. La partie haute
de la face nord du Granier fut gravie pour la première fois en 1967 par le
guide chamoniard Yannick Seigneur en compagnie de Claude Jager, Jacques Martin,
André Parat, Jean-Paul Paris et Gérard Rubaud. L'intégralité de la falaise ne
fut vaincue, en hivernale, que par le guide chambérien Benoît Robert, 30 ans,
et son équipier Jérémie Ponson, 23 ans, du 12 au 17 février 2003. Les deux
hommes ont profité de la formation d'une langue de glace sur les 350 mètres de
la partie inférieure de la falaise, la piètre qualité de la paroi n'autorisant
pas son escalade en condition normale.
Dans la nuit du 8 au 9 janvier
2016, une partie du pilier nord-ouest s'éboule en direction
d'Entremont-le-Vieux, où les habitants sont réveillés à 5 heures du matin. Cet
événement gravitaire est le plus important observé sur cette montagne instable
depuis 1953, même s'il demeure bien moins important que ce précédent.
L'éboulement, visible depuis
Chambéry, fait 85 mètres de large sur 185 mètres de haut et part du pied de la
croix installée en 1938. L'effondrement représente 55 000 m3 de roche, sur une
hauteur de 187 mètres et une largeur de 72 mètres. Les derniers éboulis sont
arrêtés par des arbres à 300 m des maisons les plus proches. Je comprends
pourquoi certaine partie du Granier sont interdits aux randonneurs]. Me voilà reparti, dans la dernière partie du col, je croise mes
cyclistes qui s'étaient inquiétés de ma santé. Ils ont le sourires, ils ont
réussi, à moins que ce soit de me croiser et de constater que je n'étais pas en
détresse un peu plus bas. Je passe le col relient la vallée des Entremonts à la
cluse de Chambéry. Pas de pose au col mais un arrêt tout de même pour les
photos. Au col, un "Estaminet", les cyclistes y font la pose avant de
redescendre. Je ne redescends pas tout de suite par la route, longe l'entrée du
parking et suis le chemin balisé en jaune en direction des Ravines, Mont
Joigny, Grange de Joigny. Cela grimpe un peu, nous passons de 1133 à 1196
mètres . Ce n'ai rien par rapport à ce que nous venons de faire. Chambéry est a
286 m d'altitude et le col à 1133. Laissons sur la droite le balisage montant
vers le belvédère, puis celui ce dirigeant vers le Mont Joigny. Entre les deux
et avant la forêt nous avons une belle vue sur le Granier, la Balme à Colon et
la Tête de Lion. Un peu plus loin nous rencontrons le GRP du tour de la
Chartreuse que nous prenons à gauche en direction de la Mignardière et Epernay que l’on rejoint
en 1h25. Après toute cette montée bitumineuses vers le Granier, puis la douce
pente, sur un beau chemin au pied du Mont Joigny. Je trouve ce petit sentier
bien difficile et gadouilleux. Certainement la fatigue. Nous traversons les
quelques maisons des Ménardiere, poursuivons notre descente, laissons un
balisage jaune partir vers le village de la Coche, descendons le GRP vers le
hameau des Pins, ou nous retrouvons le bitume. Attention à ne pas louper, l'épingle
à cheveux sur la droite nous faisant reprendre un sentier. Nous
descendons jusqu'à Brancaz. Faisons un détour par le Plan Martin avant
d'arriver sur la carte à Epernay. Je suis perdu sur le terrain je suis à
Entremont le Vieux. La commune d’Entremont le Vieux a pour chef-lieu Épernay.
Qu'elle connerie cette nouvelle grille communale de densité à sept niveaux
définie par l'Insee en 2022. La carte ne respecte pas les noms des villages sur
le terrain et prend le nom qu'un énarque n'ayant certainement jamais quitté son
bureau à défini sur son ordinateur. C'est certainement utile pour des
statistiques mais ce n'est certainement pas à prendre au pied de la lettre. Le
village est enclavé dans la vallée des Entremonts. Son altitude moyenne est de
816 mètres environ. Sa superficie est de 33.01 km².
L’une des caractéristiques
principales de la commune est la dispersion des habitations dans un ensemble de
26 hameaux. Le toponyme Entremont-le-Vieux signifie « entre les montagnes »,
par opposition au village de Saint-Pierre-d'Entremont, dit « le neuf ».
La paroisse d'Entremont relève
des seigneurs de Montbel. La vallée est un enjeu au cours de la période
médiévale entre les comtes de Savoie et les Dauphins du Dauphiné.
L'église d'Entremont-le-Vieux, Notre-Dame
d'Epernay, était sur la place du village depuis le Moyen Âge, à l'emplacement
de l'école actuelle. Un incendie ravagea le bâtiment en 1653. Elle comportait
des peintures remarquées sur la voûte. Son clocher fut arasé à la Révolution.
Le curé Jacques Bovagnet trouve à son arrivée en 1838 un bâtiment vétuste mais
surtout trop petit pour la population en augmentation (1 800 habitants), malgré
une nef côté nord ajoutée en 1830. Une nouvelle église est édifiée de 1844 à
1850, financée par les habitants et un don du roi Charles-Albert. Une travée
supplémentaire est construite en reculant la façade en 1897, financée par les
pères Chartreux. Ravagés en 1995, le clocher et les cloches (qui dataient de
1654) ont été entièrement refaits.
En 1934, le fruitière des
Entremonts, réputée pour le lait, le fromage et des produits du terroir, est
construite à Entremont-Le-Vieux.
En 1988, on découvrit à l'intérieur d'une grotte,
sur le flanc du massif du Granier, l'un des plus importants sites
archéologiques d'ours des cavernes. Cette découverte a conduit à des recherches
approfondies sur l'existence de ces animaux dans la vallée.
Quelques images du musé ou l'histoire de l'ours des cavernes est très bien expliqué par un film d'animation et des vitrines.
La fruitière, qui me rappel cette publicité que seul les vieux comme moi se souviennent... elle est tellement passé à la télévision et sur les radio avec le slogan « Entremont, c’est autrement bon » a traversé les décennies.
La marque, communique depuis les années 1970.
Distance totale:
21.55 Km
Dénivelée positive accumulée:
1188.97 m
Dénivelée négative accumulée:
625.9 m
Altitude maximale:
1197 m
Altitude initiale:
286.1 m
Pourcentage de montée:
8.4
%
Pourcentage de descente:
11.03
%
Montées |
Distance Km |
Km au total en % |
Vitesse en Km/h |
Temps h:m:s |
|
Entre 30 et 55% |
0.042 |
0.2 |
1.69 |
0:01:30 |
|
Entre 15 et 30% |
1.369 |
6.35 |
2.73 |
0:30:05 |
|
Entre 10 et 15% |
2.714 |
12.59 |
3.69 |
0:44:08 |
|
Entre 5 et 10% |
5.769 |
26.77 |
4.07 |
1:25:01 |
|
Entre 1 et 5% |
4.26 |
19.77 |
4.26 |
0:59:57 |
|
Total |
14.155 |
65.69 |
3.85 |
3:40:41 |
Terrain plat |
|
Dénivelées de 1 % |
1.719 |
7.98 |
4.63 |
0:22:15 |
Descentes |
|
Entre 1 et 5% |
1.386 |
6.43 |
3.78 |
0:22:00 |
|
Entre 5 et 10% |
1.713 |
7.95 |
4.74 |
0:21:42 |
|
Entre 10 et 15% |
1.224 |
5.68 |
3.59 |
0:20:26 |
|
Entre 15 et 30% |
1.212 |
5.62 |
2.99 |
0:24:19 |
|
Entre 30 et 55% |
0.142 |
0.66 |
2.65 |
0:03:12 |
|
Total |
5.676 |
26.34 |
3.72 |
1:31:39 |
|
Total trace: |
21.55 |
100 % |
3.86 |
5:34:35 |
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