Son but, décrire les difficultés, l'histoire du lieu que je traverse. les temps & la vitesse. Des photos. 3 types de randos. 1) la familiale, 9 à 12 km la 1/2 journée. 2) La Randonnée d’une journée (20 à 30 km) en boucle, ou de gare en gare. 3) L'itinérante de 5 jours. Une carte aérienne de présentation. L'accès à une carte IGN. L'accès à la trace GPS et au topo sans commentaires. La possibilité de copier la trace sur votre mobile. Bonne Promenade
L’ancêtre du sentier du littoral, le « sentier des douaniers », est né à la fin du XVIIIe
siècle afin que les garde-côtes exercent leur mission de surveillance.
Cela consistait alors en un passage courant tout au long de la mer,
laissé libre de propriété riveraine, mais aussi d’aménagement. Ce
cheminement permettait de franchir les obstacles naturels (falaises,
escarpements) et d’optimiser la surveillance de l’horizon par
l’installation de cabanes en gabions.
Au XXe siècle, l’attractivité du littoral et son
utilisation privative grandissante ont eu raison, pour une grande
partie, de son libre accès, générant par la suite une multiplication des
conflits d’usage. Dans mon parcours entre Granville et le Cap Ferret, je n'ai jamais monter ou descendu autant d'escaliers.
Après mes
mésaventures du mois de mai- juin avec une douleur au genou gauche qui m'a
empêcher de suivre normalement mon itinéraire. J'ai modifié la seconde partie de
mon périple. Au lieu de poursuivre le Jura, je parts àl'opposéet poursuis mon itinéraire en Normandie.
Durant les deux mois de repos, j'ai consulté un ostéopathe qui m'a remis
le bassin en place. Je n'ai plus mal
au genou, mais j'ai quelques doutes tout de même, cela me semble trop
simple. Et puis je terminais le Jura et j’avalais la Chartreuse. J'ai
pensé que cela faisais un peu beaucoup pour quelqu’un qui a tant pesté
durant cinq jours, surtout que les trois premiers jours j'avais 3800m de
dénivelés positifs pour 78 km.
Dans
les Pyrénées, je n'avais
pas eu très beau temps, avec des nuages très bas. Cela m'avait miner le
moral et me donnais prétexte avec mon genou pour ne pas grimper et
éviter de parcourir le GR 10. Il ne servait à rien de grimper et de ce
faire du mal, pour ce retrouver dans les nuages et ne rien voir. Le
temps ne c'est pas remis, durant ses deux mois, dans le nord de la
France c'est l'automne, alors que le Sud Est souffre d'une chaleur
excessive. La montagne n'est pas épargné, à plus de
deux milles mètres il neige, ou ce sont des orages tout les jours.
Certain cols ont même été
fermés le 28 aout par suite de l'enneigement. Je me suis dis que la
pluie de la
Normandie et de la Bretagne ne serait pas pire. Au moins je n'aurais pas
la tête dans les nuages. Et puis, aller à la montagne
pour être dans les nuages et ne rien voir c'est du temps de perdu.
Pour envoyer le circuit sur votre appareil mobile : Regarder le tutoriel video en Cliquant ici
Le code mobile de cette randonnée est b340289
Carte mobile VisioRando Toucher le lien puis le rectangle à coté du numéro
KmTempsArrêtvdvgdénivelé
29,55h001h305,94,5119 +
Deux jours de marche, deux jours de plat, deux jours un peut ennuyeux.
Genêts en
bordure de la baie du Mont Saint Michel, l'un des départs actuels pour la
traversée de la baie. Bien que j'avais prévu la traversée pour terminer le chemin dit des
"Anglais", ce ne fut pas possible la semaine où
je me promenais autour du marais. Pour faire le tour du marais on en fait le
tour, c'est même un peu long. Etant accompagné j'ai emmené trois pairs de chaussures. Mes chaussures de marche à tige haute pour les falaises, mes chaussures taille basse que je mets lors de mes marches à Fontainebleau, elles ressembles à des baskets. Des sandales, pour la marche dans les dunes, le sable mou entrant dans les chaussures m'avait il y a quelques années décollé les ongles en s'accumulant en bout de la chaussure, mes petites guêtres étant inefficace. J'ai essayé et je ne renouvellerais pas l'expérience les sandales. Le sable passant sous les lanières et avec le frottement, la peau ne le supporte pas longtemps. Sur de moi, je prends mes chaussures basse. On me ramène à mon point d'arrivé d'hier après midi, je fais le tour de l'église que je n'avais pas eu le temps de faire hier. Faut préciser qu'entre le lieu de couchage et les départs des deux premiers jours la distance en voiture est un peu grande, pour des économies, plus que par écologie, la personne qui m'accompagne ne rentre pas à la location, les visites pour occuper le temps, n'étant pas son attrait, n'y la plage ou la baignade, (faut dire que dans la baie du Mont Saint Michel cela ne donne pas envie. A marée basse c'est vert (les près salés) et gris de vase. Elle attend sur un banc ou en voiture les 6 ou 7 heures qu'il me faut pour parcourir la trentaine de kilomètres, qu'elle met 15mn à parcourir en voiture. Hier avec mes 45 mn de retard sur le temps prévu, je n'ai pas imposé une attente supplémentaire.
[en
1759. L'estuaire n'est pas encore comblé. Le quartier des Salines a été emporté
l'année précédente par une conjonction de fortes marées et de divagation
de la Sée et de la Sélune. Ce devait déjà être le dérèglement climatique...
Le village est situé sur la rive nord de la baie du
Mont-Saint-Michel, offrant une belle vue sur la baie, Tombelaine
(réserve d'oiseaux) et le Mont-Saint-Michel. Au nord du village se
trouve le bec d'Andaine, qui fut jadis le port très fréquenté de Genêts.
Ensablée depuis fort longtemps, il ne reste qu'une plage étendue d’où
on peut faire des promenades guidées vers le Mont-Saint-Michel en
passant par Tombelaine. Genêts est limitrophe des communes de Vains,
Bacilly et Dragey et est traversée par le Lerre.
Histoire
Le nom Genêts (jadis Genitium ou Genecium) est
sans rapport avec la plante du même nom (bas latin genĕsta, genista),
par contre il correspond bien à sa situation géographique, puisqu'il est
basé sur le celtique gen que l'on retrouve dans les environs: Argennes à
Saint-Quentin-sur-le-Homme et Ingena, ancien nom d'Avranches.
L'archétype devait être *genu- (Genova, Genève) « bouche » Cf. breton
genou et gallois genau « bouches », de la sa signification topographique
d'« embouchure » et Genêts « endroit près de l'embouchure » (ici celles
de la Sée et de la Sélune). Les bonnes conditions d'abri qu'offrait le
port (un arc entre le bec d'Andaine et le Haut Moncel, encadrant
l'estuaire du Lerre) lui permet de se développer et de devenir un port
assez important de commerce : vin, blé, poissons séchés, plâtres,
pierres à chaux, mercerie, draps, étoffes. Les sources anciennes
mentionnent l'activité de ce port. Un commerce de la région, les meules à
moulins de Brie et de champagne à donner son nom au bois des Meules.
Au XIVe siècle la population du bourg se monte à 3000 habitants.
Mais sur les siècles suivant, la baie de Genêts va progressivement
s'ensabler et l'estuaire de la Lerre se combler, faisant disparaitre son
port. Le village est maintenant séparé de la mer par des marais.
Genêts était le point d'aboutissement de nombreuses voies montoises
empruntées par les pèlerins. Au Moyen Âge, la population s'éleva jusqu'à
environ 3 000 âmes au XIVe siècle, l'église était alors entourée de
sept chapelles dont la chapelle Sainte Anne détruite puis reconstruite.
L'église Notre-Dame est le seul monument qui nous reste de cette époque.
Elle est placée sous
le vocable de Notre-Dame et aussi sous celui de saint Sébastien. On n'a
pas de données précises sur la première église de Genêts dont certains
éléments subsistent encore dans le transept actuel. Au XIIe siècle, le
grand abbé du Mont, Robert de Thorigny, « releva l'église qui tombait de
vétusté » et la fit consacrer en 1157. De cette époque datent le
transept et la robuste tour carrée alors surmontée d'une flèche de
pierre. Après le passage des Anglais qui brûlèrent l'église, les
abbés-barons Nicolas Le Vitrier et Geoffroy de Servon « qui tenait la
truelle à la main et l'épée de l'autre » la reconstruisirent. Lors des
guerres de religion, l'église fut pillée par les troupes de Montgomery. À
la fin du XVIIe siècle, l'état des bâtiments était lamentable avec des
toitures trouées, des autels croulants. Au siècle suivant, un effort se
manifeste.
Aujourd'hui,
ce patrimoine est l'objet de mesures conservatoires et d'un suivi
attentif. L'église et le cimetière ont été classés en 1959. À
l'intérieur, des statues des autels et autres éléments ont été classés
ou inscrits à l'inventaire des Monument historique ces dernières années .
La statue de la Vierge du XIVe siècle, a bénéficié d'une mesure de
classement dès 1908. Le transept avec ses quatre piliers massifs et la
tour implantée à la croisée de celui-ci appartient à la période romane.
Certains éléments plus anciens ont été repris dans cette construction.
La tour qui comprend deux étages, autrefois surmontés d'une flèche, a
été remaniée au XVIe par l'abbé Guillaume de Lamps qui la coiffa d'un
toit en bâtière. Les cloches d'origine fondues à la Révolution,
remplacées au XIXe siècle, servaient aussi à guider les personnes
égarées dans la baie par temps de brume. Sur les bancs du charmant
porche sud dont la construction est attribuée à Guillaume de Lamps, au
XIVe siècle, se traitaient autrefois les affaires de la paroisse. Le
chœur à chevet plat, est divisé en trois travées. Il pourrait avoir été
édifié vers le milieu du XIIIe siècle . La baie du chevet est décorée
d'un vitrail restauré au XIXe siècle, dont certains éléments sont du
XIIIe siècle. La nef très difficile à dater a été fort remaniée au
XVIIIe siècle. Une récente restauration menée a permis de découvrir une
charpente du XVe siècle, à poinçon et entraits qui a été rétablie. Outre
la grande verrière du chevet, l'église recèle des objets intéressants,
des statues, des autels..
Le Bec d'Andaine, avec sa plage et ses dunes, qui a
fait l'objet d'un récent aménagement. C'est le lieu de départ des
traversées de la baie, pour atteindre Tombelaine ou Le Mont-Saint-Michel
ou des pèlerinages vers l'abbaye.
http://www.ville-genets.com/fr/tourisme.html]. Je traverse le pont au dessus de la Lerre et m’éloigne par le quai des salines qui ressemble plus à un chemin en bordure du marais. Je fais le tour de la mairie et de l'office de tourisme [Chapelle Sainte-Anne de l'ancien Hôtel-Dieu dite léproserie du Mont Corin, reconvertie en office du tourisme. Elle fût réuni à l'Hôtel Dieu d'Avranches en 1696. wikipédia]. Nous débouchons rue du poivre que nous prenons à droite. Dans le virage de la route prenons le chemin du Manet sur la droite. Sur la route derrière la haie et le marais nous apercevons le rocher de Tombelaine et le Mont Saint Michel. après la haie nous longeons le marais. Le chemin est plat, je rêvasse, il a plut dans la nuit l'herbe est détrempé, je glisse sur le seul endroit ou il s'y trouve une partie glissante au milieu de tout ce sable, n'étant pas à ma marche, mon pied pour se rattraper se pose en porte à faut sur la seule montagne qui se trouve sur le sentier, une motte de terre herbeuse. Je me retrouve au sol avec une fulgurante douleur à la cheville. Ma quinzaine est foutu. je me relève, la douleur est supportable, j'ai un bel œuf de poule
en remplacement de la malléole.. Je me suis souvent tordu la cheville dans ma vie de randonneur, une douleur comme celle ci c'est un mal profond. Après quelques pas je marche avec une gêne. Je suis certain que si j'avais mis mes chaussures à tige haute, j'aurais moins mal. Nous débouchons après avoir descendu quelques marches, sur la fin d'une route sans issu avec un espace pour le retournement des voitures. Poursuivons le chemin en bordure du marais. Contournons la pointe du Mont Manet, nous passons sous une voute d'arbres les racines et les troncs étant dans la roche de la falaise, et longeons les quelques maisons du Porteaux. Nous apercevons une immense longère certainement transformé en gîte. Poursuivons en longeant les Hameaux du Grand Port, de la chaussée, du Routout. Peut après nous débouchons sur la petite route que nous prenons à droite. Au milieu d'une immensité grisâtre, nous apercevons le Mont Sain Michel, et l'on devine les fortifications. Remontons la route en descendant de l'autre coté, nous découvrons un immense parking, prenons le petite chemin carrossable avec le sens interdit, nous conduisant, au Groin du Sud [la baie du Mont Saint-Michel est, dans sa partie normande, un
territoire sauvage principalement constitué par les estuaires de deux
fleuves côtiers, la Sée et la Sélune. Ensuite, dunes, plages et marais
arrière-littoraux font la transition avec les hautes falaises de
Champeaux qui ferment la baie au nord. Dans cet environnement, la pointe
du Grouin du Sud est une formidable porte d’entrée pour comprendre ce
paysage qui semble immuable. La pointe est constituée par les
plus vieilles roches de la baie. Ces roches forment maintenant un cap
effilé qui marque la frontière entre les estuaires de la Sée, de la
Sélune et les immensités des grèves de la Grande baie. Couvert de
lichens orange du genre xanthoria et profondément carié par le sel, ce
cap est aussi un formidable belvédère pour observer le grand phénomène
naturel de la baie, le mascaret. Expression exceptionnelle des plus
fortes marées d’Europe, le mascaret déferle sur les rives des chenaux
des rivières avec le flot en une vague de 20 à 70 cm de hauteur. Le
phénomène n’est visible qu’en période de grandes marées dont le
coefficient dépasse 90. À chaque grande marée, entre le Grouin du
Sud et la pointe de Roche Torin, c’est jusqu’à 200 millions de mètres
cubes d’eau de mer et de sédiments qui entrent dans la zone estuarienne.
Le
courant de flot étant plus fort que celui de jusant, il entre toujours
plus de sédiment qu’il ne peut en sortir. Le comblement est inéluctable.
Au rythme des marées, se dépose la tangue. Elle est constituée par une
fine couche de sable apportée par le flot puis complétée par un dépôt de
particules fines lors de « l’étale » (moment où les courants deviennent
nuls avant de s’inverser). Ce sédiment qui enregistre dans sa structure
le rythme des marées contient une majeure partie de débris de coquilles
calcaires. Autrefois, il faisait l’objet d’une intense activité
d’extraction destinée à l’amendement des champs de la région. Autre
activité, autrefois intense, la récolte du sel s’est faite sur le haut
des grèves jusqu’à la seconde moitié du XIXe siècle.
La pointe du Groin Sud est également le départ de la traversée de la baie. Distance: 17 kms
Durée: 7 heures. Equipement : Vu les modifications en cours au Mont Saint Michel, bien que la traversée se fasse pieds nus et en short. Voilà comment ce déroule la traversée, je suppose que c'est identique si l'on part du Bec D'Andaine ; Cette traversée est une randonnée commentée de 07 heures environ au départ du Grouin du Sud à destination du Mont Saint Michel.
Au départ vous pourrez découvrir un magnifique panorama sur la baie et apercevoir entre terre et mer l’itinéraire de la journée
Après le franchissement d’une petite vasière nous irons à destination de Tombelaine qui sera à environ 02h30 de marche.
Une fois sur place, vous pourrez profiter d’un temps de pause bien
mérité, le temps aussi pour moi de vous raconter en quelques mots le
passé de ce îlot riche en histoire et de vous conter la légende qui l’entoure.
Ensuite nous nous dirigerons versle Mont Saint Michel qui est à environ 03 kilomètres.
Après avoir traversé les différents fleuves de la baie, nous arrivons
sur le Mont Saint Michel pour une nouvelle pause ou vous pourrez
profiter du lieu à votre rythme. Après cette pause salutaire qui peut varier selon le rythme de marche
des groupes, il est temps de repartir vers le Grouin du Sud avant
l’arrivée du flot.
Le retour s’effectue en environ 02h30, sur ce trajet on découvrira et expérimentera les célèbres sables mouvants et je vous parlerai aussi du projet de rétablissement du caractère maritime du Mont Saint Michel. Une fois arrivé à destination vous pourrez éventuellement patienter une petite heure pour assister à la marée montante(le mascaret) qui peut arriver selon la légende à la vitesse d’un cheval au galop.https://sport-evasion-fr.com/traversee-de-la-baie/le-grouin-du-sud/Sur l'article précédent ; Etape 2041, vous avez un lien avec la maison de la traversée de la baie et leur départ du Bec D'Andaine]. Le chemin se divise en sentier, on a un balisage sur un banc, mais c'est pas très explicite. A Marée basse, on se demande si l'on ne va pas marcher dans la boue, la hantise, voir la terreur des "Tangues" fait tout de suite surface, enlisé personne ne viendra vous secourir. Autant de l'autre coté de la Lerre il y a du monde autant de ce coté, je n'ai rencontré aucune âme qui vive. Cela doit être encore plus impressionnant à marée haute, l'eau devant léchée les
premiers cailloux de cette mini falaise. le chemin ne doit pas être plus lisible et peut être que la peur est plus grande encore l'eau devant être très proche. On devine un passage sur le rocher conduisant vers un chemin boueux en bordure du marais.Il faut emprunter le chemin
central, sur une espèce de crête, puis descendre ce bout de caillou sur la gauche, a marée basse j'ai réussi à marcher
sur le sable. A marée haute il faudra certainement jouer les équilibristes sur
les rochers. Une fois sur le sable, retournez vous pour regarder une dernière fois le Mont Saint Michel. Maintenant nous ne le reverrons qu'après avoir passé la pointe de la roche Torin. A partir du Belvédère de Saint Léonard de Vains (autre nom du groin du sud), nous tournons le
dos au Mont. Seul les moutons, et les vaches, nous apporterons un peu de
distraction. Sauf peut être ce passage sous une voute d'arbres. Nous faisons le grand tour en longeant les Herbuts. Passons le Hameau de Gisors, le coin à la Carelle, La Vaquerie. Je vais vous dire qu'il n'y a rien à voir, bien entendu c'est Faux, les Herbuts [Les prés salés, ou schorres, sont des étendues naturelles planes à
végétation basse situées à proximité du bord de mer qui sont inondées
par les eaux salées à marée haute. Ils forment la frange haute des
marais maritimes. Ils se développent en amont de la zone de vasière
littorale qui reste généralement nue en région tempérée (la slikke).
Le schorre est caractérisé par une prairie de végétation halophile
répartie en étages. Ici : salicorne,asters maritimes et hautes herbes,
et, près de la rive, des paturages. Le mot “schorre” a été emprunté au néerlandais « schor » qui désigne un
« terrain d’alluvions » Selon les
régions, diverses appellations
françaises ou dialectales sont usitées : au bord de la Manche, ce sont
les herbus, les prés salés, ou plus précisément les mollières (terme
picard) au nord (Baie de Somme, d’Authie et de Canche) ; au bord de la
Méditerranée, ce sont des sansouïres et dans le Bas-Languedoc, des
enganes. Les herbus de la baie du Mont-Saint-Michel sont les plus grands d’Europe d’un seul tenant (4 000 hectares). https://www.geodiversite.net/media1160
Son rôle pour l'avifaune est multiple : c'est un reposoir pour le Tadorne de Belon, une zone de gagnage diurne pour le Colvert, le Siffleur et la Bernache cravant, de gagnage nocturne pour la Sarcelle d'hiver, le Siffleur et la Bernache cravant. De plus, cette zone constitue un territoire de chasse hivernal pour deux espèces de rapaces peu répandues : le Hibou des marais (Asio flammeus) et le Busard des roseaux (Circus aeruginosus). En sus, on y a déjà observé la nidification du Tadorne de Belon (Tadorna tadorna), du Vanneau huppé (Vanellus vanellus). Enfin la Caille des blés (Coturnix coturnix) est également détectée -une dizaine de chanteurs en 2009- mais sans nidification clairement établie.
FLORE
Cette grande surface d'herbus renferme une flore spécifique et remarquablement adaptée dans la mesure où elle représente le plus bel exemple de couverture végétale influencée par le pâturage ovin, montrant tous les gradients d'intensité. A noter, toutefois, une certaine déprise agricole sur la partie ouest de la zone, qui entraîne un développement important du chiendent maritime (Elymus pycnanthus).
Bien que d'une valeur biocoenotique moyenne, ce secteur de prés salés est celui qui compte les plus grandes surfaces de Glycérie maritime (Puccinellia maritima), à la base de l'alimentation des oiseaux phytophages.
Quelques espèces rares y ont néanmoins été recensées. Citons l'Orge maritime (Hordeum marinum) -qui bénéficie d'une protection au niveau régional-, le Lepture raide (Parapholis strigosa), la Salicorne herbacée (Salicornia dolichostachya), la Renoncule de Baudot (Ranunculus baudotii), les Spergulaires marine (Spergularia marina) et intermédiaire (S. media).https://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/250008112/tab/commentaires]. Pour le chemineux que je suis, le Temps de parcours n'a pas été calculé avec des arrêts ornithologique ni botanique. je file à grand pas (toujours douloureux) en remontant le bord de la Sée.Après le coin à la
Carelle, notre horizon est bloqué par la falaise d'Avranche. Nous longeons
plusieurs villages : la Vaquerie, la rue Chevrel, le Rivage, le Poulet, de belles
maisons avec de grandes baies vitrées, mais pas grand chose à regarder, sauf les méandres de
la Sée et la boue noir à marée basse. [Longue de 78 km, la Sée traverse de nombreuses communes du Sud Manche.
Elle est l’un des cinq espaces naturels sensibles qui se caractérisent
par la présence de forêts et de bocages. Elle traverse le sud du département de la Manche, d’Est en Ouest, avant de se jeter dans la baie du Mont-Saint-Michel. La rivière de la Sée aux affluents très courts, est d’une exceptionnelle valeur piscicole. la Sée et ses principaux affluents possèdent des habitats de premier ordre pour les saumons. Elle apparaît ainsi comme une des très rares rivières françaises,
– la seule en Basse-Normandie avec peut-être la Touques -, à pouvoir
encore exprimer totalement son potentiel naturel vis-à-vis des
salmonidés migrateurs. Elle constitue une des premières rivières de
France pour le saumon atlantique. La Sée, le Couesnon et la Sélune chassent vers le large, autour du Mont-Saint-Michel, les sédiments apportés par la marée.https://www.manche.fr/actions/nature/biodiversite/espaces-naturels-sensibles/la-see/].Nous arrivons aux portes d'Avranches et longeons l'hippodrome qui peut être innondable. Après un
bout de route, nous débouchons sur la D 911, prenons à droite et passons le Vergon. Prenons la piste cyclable sur la droite passant à l'extérieur du hameau du Rivage. Sur la colline à notre droite nous apercevons Avranches avec un immense bâtiment. Nous débouchons
sur la D 911 que nous prenons à droite, et marchons en sécurité sur la piste cyclable. Au Clos Saint Hubert poursuivons à droite le long des maisons en franchissant les barrières, nous faisons un virage à droite et traversons la Sée sur un pont en béton des année 1960. Du moins il en a bien le style... moche mais utile. De l'autre coté au pied de la "Montagne d'Avranche", nous rencontrons un Grp (peut être celui des Belvédères du Mont Saint Michel. Le GR 223 tourne à droite et évitent ainsi la grimpette
en ville haute. J'ai trouvé que c'était dommage de ne pas se rendre à Avranches, surtout que pour le chemineux que je suis, je me suis un peu ennuyé sur les bords de la Sée. J'ai pensé que la visite de la ville haute, pourrais agrémenter la journée. Je n'avais rien préparé à l'avance, juste le détour par la ville haute. Du bas et des voies expresse, Avranches ne fait pas envie, mais elle à sut cacher ses trésors pour ceux qui veulent le chercher... J'ai suivi le Grp (balisage jaune et rouge) sur la
gauche en direction d'Avranches et de la Gare. Il est vrai que l'on peu réfléchir à l'opportunité de se détour Pontaubault est annoncé pour 12 km. L'allée et le retour avec la visite de la ville représente bien six ou sept kilomètres en plus. J'essaye toujours de trouver quelque chose d'historique pour agrémenter mes balades. On peut à la fois marcher et être intéressé par des fait historiques, même si se n'est que des visites superficielles. Nous entrons dans Avranches par le plus mauvais coté, traversons la zone industrielle, prenons à l'angle d'un bâtiment la rue de droite. Dans le bout prenons à gauche et longeons la gare routière, nous arrivons à la rue du pont Gilbert et prenons à droite. Traversons les voies, et après le bloc de maisons traversons le parking sur la droite. Nous sommes dans la rue de la place de la gare et longeons cette dernière. Le balisage manque un peu ou est confus. Sur un poteau nous avons une marque jaune et rouge, sur un autre blanche et rouge, elle marque le GR 22 [Du parvis de la cathédrale Notre-Dame de
Paris à l’abbaye du Mont-Saint-Michel, de nombreux pèlerins, appelés les
miquelots, ont suivi cet itinéraire historique au cours des siècles.
Balisé
depuis la cathédrale Notre-Dame au centre de Paris, l’itinéraire longe
tout d’abord la Seine et serpente à travers les rue de Paris. Après
quelques étapes bucoliques surprenantes éclipsant l’agglomération si
proche, le Bassin parisien offre aux foulées des randonneurs une
campagne douce parsemée de nombreux villages et les plonge au coeur de
l’Histoire de France : elle se dessine dans la pierre d’un passé
glorieux ou au gré des allées des forêts giboyeuses où résonnent encore
les galops des chasses royales. Mais le voyage ne s’arrête pas là… Les
vallées de l’Avre et de la Charentonne, en passant par l’Huisne et
l’Eure révèlent des territoires généreusement irrigués, abritant des
habitats naturels préservés pour la flore et faune sauvages et un petit
patrimoine caractéristique entre moulins, aqueducs et mariettes.Des
collines vallonnées du Perche aux grands massifs forestiers, l’Orne
offre ensuite une mosaïque de paysages variés et sauvages et deux parcs
naturels régionaux. La traversée de ce territoire fier et généreux
plongera le marcheur au coeur d'une terre de légende, à la découverte
d’un patrimoine culturel inscrit dans la pierre et les paysages. Les dernières étapes sillonnent le
Sud Manche, pays de granit, de landes et de légendes. L'itinéraire
emprunte les chemins creux et traverse des territoires très marqués dans
leur identité : le Mortainais où coulent des rivières parfois en
torrent, l’Avranchin qui s’ouvre sur la baie du Mont et son spectacle
grandiose… Entre eau douce et eau salée, aurez-vous la chance
d’apercevoir des colonies de phoques ou peut-être même des dauphins ?https://www.ffrandonnee.fr/randonner/sentiers/gr-22-chemin-vers-le-mont-saint-michel]. Après la gare la place (large rue) se divise en deux petites allées. Prendre celle de gauche en direction du centre ville. Un plan incliné nous conduit sur une passerelle nous permettant de franchir la
voie expresse et de l'autre côté une bonne grimpette nous attend. Dans le haut,
au rond point situé devant les remparts comportant une tour couvert de lierre, suivons à droite, la rue du Générale de Gaulle. Nous grimpons encore. Le trottoir se divise en deux. Prenons à gauche le plan incliné. Nous arrivons dans le
square du souvenir montons les marches sur la gauche.Véritable jardin suspendu au-dessus du bocage, Avranches offre une vue panoramique sur la baie du Mont Saint-Michel. Se perdre dans la vieille ville, puis laisser nos pas nous guider
vers ses trésors culturels et patrimoniaux : Je vous laisse avec ma trace, vous pouvez avec un peu plus de temps vous rentre à l'office de tourisme, il doit exister un site sur smartphone pour visiter la ville, je n'avais pas beaucoup plus d'une heure, je suis aller de découverte en découverte et j'ai dut en oublier. [le château et son donjon,
les remparts, le musée d’Art et d’Histoire, la Bibliothèque, la
basilique et son Trésor, le jardin des plantes. Rocher au confluent des rivières de la Sée et de la Sélune, Avranches
veille sur la baie du Mont Saint-Michel. De par sa position stratégique,
Avranches a un passé à la fois riche et agité. Au IXème siècle avant Jésus-Christ, ce sont les Abrincates (gens des
abers) qui occupent la région : sous leur autorité, la cité connaît déjà
beaucoup d’animation ! Après la Guerre des Gaules, la ville devient capitale gallo-romaine, jouissant pendant trois siècles d’une certaine prospérité. Viennent ensuite les incursions des Saxons (286), puis des Francs qui s’y installent (786). Pendant plus d’un millénaire, les évêques seront les personnages les plus importants de la Cité, l’un deux, saint Aubert, fonde en 708, sur le Mont Tombe, un sanctuaire qui allait devenir le lieu de pèlerinage le plus connu de l’Occident : « Le Mont Saint-Michel ». À
partir du XIème siècle, Avranches connaîtra la richesse d’une ville
animée accueillant l’enseignement des grands maîtres, tels Lanfranc,
saint Anselme… Le passage des soldats du général Patton le 31 juillet 1944 et la percée d’Avranches, prélude à la libération de la France, rendront la cité illustre.
Le nom de la localité est attesté sous les formes Iγγενα (Ingena) vers 100 (Ptolémée), Legedia vers 300 (table de Peutinger), Abrincatis vers 400 (à l'ablatif, Notitia dignitatum), Abrincae fin VIe siècle (Vie de Saint-Pair, par Fortunat), de Abrincatis en 587 (Grégoire de Tours d° I), ab Abricatensi urbe vers 850 (« Relevatio »), ab Abrincas entre 1050 et 1064 (Fauroux 161), Abrinchensis 1051 - 1060 (Fauroux 199), de Avrenchis 1055 - 1066 (copie XVIIIe siècle, Fauroux 208).
L'étude archéologique d'Avranches, menée depuis plus de trente années
par l'archéologue Daniel Levalet, laisse apparaître que la ville est
bel et bien une création romaine consécutive à la conquête de César et,
plus particulièrement, à la célèbre bataille remportée en par Quintus Titurius Sabinus sur Viridovix,
chef gaulois à la tête de la coalition des tribus celtes d'Armorique.
Certains historiens pensent que cette fameuse bataille eut lieu sur la
commune du Petit-Celland, au lieu-dit le Chatellier ; cet oppidum fut fouillé en 1938 et 1939 par Sir Mortimer Wheeler,
célèbre archéologue britannique. Ces fouilles ont livré la preuve d'une
occupation gauloise du site et d'un incendie qui occasionna son
abandon. Cette fortification de l'âge du fer était ceinte d'un mur gaulois.Toutefois, l'archéologue britannique Colin Wells (en)
formule de sérieux doutes concernant le déroulement de cette bataille
au Petit-Celland. S'il est d'accord pour faire du camp du Chatellier
l'oppidum principal des Abrincates, il est convaincu que le lieu du
combat entre Quintus Titurius Sabinus et Viridovix reste à découvrir. La conquête romaine se traduit par la création d'une
agglomération nouvelle sur le site actuel d'Avranches. Cette ville porte
le nom de Legedia, comme l'indique la table de Peutinger. À la fin du IIIe siècle, vers 280, Legedia fut détruite par les pirates saxons, qui déferlent alors sur les rivages septentrionaux de l'Empire romain. Au IVe siècle
la ville accueille un préfet militaire qui dirige une garnison de
cavaliers Dalmates, sans doute cantonnée sur la côte, probablement sur
le site du Grand Dick, au lieu-dit le Camp sur la commune de Vains. Ainsi Avranches participe à la mise en œuvre du Litus Saxonicum, système défensif côtier du bas-Empire contre les incursions saxonnes.
Haut Moyen Âge
En 460, le roi Childéric aurait fait bâtir un château. À la fin du Ve siècle, Avranches devient le siège d'un évêché. Dans le contexte troublé des incursions vikings, du milieu du IXe siècle à 933, l'ouest de l'actuelle Basse-Normandie
passe sous domination bretonne sans que l'on sache vraiment ce qu'il
advint de ce territoire. Seule certitude, plus aucun évêque n'est
mentionné à Avranches au cours de cette période ; il est probable que
les évêques du diocèse voisin de Dol-de-Bretagne aient purement et simplement annexé l'Avranchin. En 889, lors d'une nouvelle incursion normande, la ville est pillée. Avranches qui contrôle l'accès au Mont-Saint-Michel, important lieu de pèlerinage, devient l'une des plus importantes cités de Normandie, où les ducs passeront souvent.Trois comtes se succédèrent à Avranches dans la première moitié du XIe siècle : Robert, suivi de son fils Richard, lui-même remplacé par son cousin Guillaume Guerlenc.
C'est certainement dans ce contexte de cette prise en main
normande des limites occidentales des anciennes frontières de la
province ecclésiastique de Rouen que le donjon d'Avranches fut édifié. Un évêque normand, nommé Norgod, apparaît dans les sources vers 990 ; il est installé par le duc de Normandie Richard Ier.
Simultanément, un comte est placé à la tête d'Avranches et de sa région. Hugues d'Avranches encore appelé Hugues le Loup, fils de Richard Goz, apparaît dans les textes en 1065 lorsqu’il fonde l’abbaye de Saint-Sever.
Après la conquête de l’Angleterre, en 1066, pour avoir fourni soixante
navires au duc Guillaume, il obtint du nouveau monarque le comté de Chester,
l’un des plus stratégiques d’Angleterre. Ce domaine royal avait en
effet la particularité de se situer au contact du pays de Galles alors
agité par des révoltes. Assumant pleinement son rôle de représentant du
pouvoir anglo-normand, Hugues réprima avec une grande cruauté les
agissements de ses turbulents voisins.
Devenu le gardien des frontières nord-ouest du royaume, sa
fortune immense le propulsa au sommet de l’aristocratie anglo-normande
et lui permit de déployer à sa cour un faste hors du commun, digne d’un
grand prince. En 1154, Henri II Plantagenêt, comte d’Anjou, duc de Normandie et d’Aquitaine, devient roi d’Angleterre. La Normandie constitue la clef de voûte d’un vaste domaine territorial qui s’étend de l’Écosse aux Pyrénées.
Avranches ville royale
En Normandie, la fin du XIIe siècle
est marqué par la volonté constante des monarques anglo-normands d’unir
la Bretagne à leur vaste empire. Ce rêve est à deux doigts d’aboutir
puisque Ranulf (Ranulph de Blondeville), comte de Chester, vicomte d’Avranches et de Bayeux, devient duc de Bretagne en 1188, à la suite de son mariage avec Constance de Bretagne,
l’héritière du duché breton. Mais cette union est de courte durée et la
Bretagne recouvre rapidement son indépendance. De son côté, Philippe Auguste, le roi de France, ne pense qu’à subtiliser la Normandie aux Plantagenêt.
En 1199, meurt Richard Cœur de Lion, le célèbre souverain du royaume anglo-normand. À la même époque, son neveu Arthur, duc de Bretagne, prête hommage à Philippe Auguste ; furieux de cette alliance, Jean sans Terre, jeune frère et successeur de Richard, emprisonne Arthur à Rouen avant de le faire assassiner en 1203. Le roi de France, profite de cette nouvelle crise pour convaincre ses
vassaux Bretons de l’aider à reconquérir la Normandie occidentale. La vicomté d’Avranches est arrachée au comte de Chester impuissant ;
comme tous les seigneurs anglo-normands refusant de reconnaître
l’autorité nouvelle du roi de France, Ranulf perd toutes ses
prérogatives et possessions normandes. De 1226 à 1234, l’Angleterre refuse cette annexion forcée et
tente de reprendre pied sur le sol normand en exerçant un harcèlement
constant depuis les marches de Bretagne en direction des places fortes
de Saint-James et Pontorson et sur Avranches en 1229. Puis, en 1232, Saint Louis obtient de la noblesse du Cotentin, et plus particulièrement la famille Paisnel d’Avranches, qu’elle se ligue contre une Bretagne orientale sous domination militaire anglaise.
En 1236, afin de verrouiller définitivement ce secteur de
Normandie et surtout de se prémunir contre d’éventuelles agressions
étrangères, le roi de France rachète la vicomté d’Avranches ; Saint
Louis, qui séjourne à deux reprises dans la cité en 1256 et 1269,
s'attache à lui redonner l’apparence d’une place forte désormais royale
en la dotant de nouveaux remparts entourés de fossés. Avranches fut dévastée par les huguenots en 1562. Pendant la Virée de Galerne, la ville est prise presque sans combat par les Vendéens le . La ville est abandonnée cinq jours plus tard à la suite de l'échec du siège de Granville et reprise par les Républicains le . Ces derniers capturent plus de 800 traînards
vendéens, la plupart malades ou blessés, qui sont fusillés au champ de
Lansoudière et au plateau de Changeons sur l'ordre du représentant en
mission Laplanche.
La ville se dota d'une ligne de tramway électrique, exploitée par Société des Chemins de fer de la Manche, qui la reliait à sa gare. Cette ligne eut un tel déficit qu'elle ne fonctionna que de 1907 à 1915.
La ligne d'Avranches à Saint-James, une autre ligne de chemin de fer secondaire à voie métrique exploitée par la compagnie des tramways normands, fonctionna de 1901 à 1933.
Dès le lendemain du débarquement allié du ,
sur les côtes de la Manche et du Calvados, Avranches connaît le sort de
dizaines de villes normandes. De violents bombardements, ayant pour but
de couper la route aux renforts allemands, plongent la ville dans le
chaos. Le mercredi , vers 14 h 30,
une escadrille de six bombardiers alliés déverse sur Avranches son
funeste chargement ; dans l’espace d’une heure trois vagues anéantissent
plusieurs secteurs de la ville : la gare, la rue Louis Millet, la rue
d’Orléans, la vieille ville, la rue des Fontaines Couvertes et d’autres
encore sont frappées de plein fouet. Des incendies ravagent la ville en
divers points et les pompiers, mal équipés, sont impuissants face à
l’ampleur des destructions ; les bombes ont éventré les conduites d’eau
et très vite les pompes sont hors service. Le , la percée d'Avranches dans le front allemand par la première armée américaine, permettra le lendemain à Eisenhower de lancer la troisième armée de Patton en direction de la Bretagne et du Bassin parisien. wikipédia
Le donjon d'Avranches probablement construit au commencement du XIe siècle lors de l'installation d'un premier comte : Robert d'Avranches, fils illégitime du duc Richard Ier de Normandie. Élevé sur les substructions d'un castellum romain, il n'avait pas de fonction résidentielle vu ses dimensions peu considérables (relevées par le chanoine
Pigeon vers 1880-1890). Le donjon a été traversé en 1848 par une rue
nouvelle prolongeant la rue d'Office (aujourd'hui rue de la
Belle-Andrine), ce qui subsistait du donjon s'est effondré en 1883. Une
courtine, située entre le donjon roman disparu et la tour dite du
Promenoir, et ornée de créneaux au début du XXe siècle, est souvent présentée à tort comme l'ancien donjon. L'enceinte urbaine, renforcée par une braie, également soutenue de quelques tours circulaires, et un fossé, a été élevée, dès la retraite des Anglais et des Bretons, aux XIIIe et XIVe siècles enserrant la ville médiévale autour de la cathédrale Saint-André par l'évêque d'Avranches, Guillaume Burel ; double enceinte avec douves et fossés. La ville a toutefois conservé une partie de ses remparts le long du boulevard des Abrincates, avec des vestiges de tours et de mâchicoulis. wikipédia
La cathédrale Saint-André d'Avranches de style roman
apparaît pour la première fois dans les textes en 1025, au moment de sa
reconstruction. Celle-ci s’échelonna sur près d’un siècle ; peut-être
même y eut-il deux campagnes de construction. Elle fut consacrée le . La principale faiblesse de la cathédrale résidait dans sa
situation : exposée en première ligne, elle fut la cible de toutes les
attaques et, à diverses reprises, dut être consolidée. En 1798, à la Révolution, la cathédrale fut réduite à une simple église paroissiale. Le ,
la voûte de la croisée s'écroula. Par souci de sécurité, le conseil
municipal ordonna d'abattre les derniers murs de la nef et de la tour
horloge en 1802. Les deux tours romanes de la façade furent maintenues
jusqu’en 1812. Sur le site de l'ancienne cathédrale Saint-André a été aménagé le
square Thomas-Becket, à l'entrée duquel se trouve une dalle située à
l'emplacement du portail nord de la cathédrale où Henri II Plantagenêt vint faire pénitence dans l'espoir d'expier le meurtre de Thomas Becket. Aucun vestige de la cathédrale Saint-André ne subsiste in situ. La cathédrale de Canterbury dans le Kent en Angleterre fut bâtie selon les mêmes plans que Saint-André d'Avranches. wikipédia
L’ancienne église Notre-Dame-des-Champs d'Avranches (XVIIe – XIXe siècles),
place Carnot, était située, comme son nom l’indique, à l’extérieur de
la ville, au sud. Cette église d’une grande simplicité, connue grâce à
une photo et quelques gravures, datait de la fin du XVIIe siècle.
Devenue trop petite et des travaux devenant nécessaires, on admit
l’idée, vers 1855, de construire un nouvel édifice. Des plans et un
devis furent dressés par l’architecte Théberge, « enfant de la
paroisse ». Toutefois, il fallut attendre le pour assister à la pose de la première pierre par le préfet de la Manche en présence de Jean-Pierre Bravard,
évêque de Coutances et d’Avranches. Alors, les travaux commencent
vraiment tout en suscitant de nombreuses interrogations ; le projet de
Théberge est gigantesque et beaucoup se demandent comment le financement
du projet sera possible. Le style « néo-gothique » décidé par l’architecte implique la
réalisation d’un bâtiment aux proportions audacieuses qui rompent
complètement avec celles de la modeste église que l’on souhaite
remplacer. Les moyens de la ville et de la paroisse sont insuffisants,
d’autant que la reconstruction de Saint-Gervais a coûté fort cher, et,
en 1865 le maire d’Avranches et l’archiprêtre se déplacent à Paris afin
de solliciter l’aide financière de l’État. Cette aide longtemps réclamée
ne sera finalement octroyée qu’en 1876 et la consécration de l’église,
par l’évêque Abel-Anastase Germain aura lieu le . La lente construction de l’édifice fut émaillée de nombreux
événements parfois tragiques comme, en 1868, le décès d’un ouvrier maçon
âgé de 27 ans, tombé de la hauteur de la rosace où il travaillait. L’architecte Théberge, mort en 1866, est remplacé par Cheftel. La Première Guerre mondiale
mobilise toute la main d’œuvre, et les deux tours de la façade sont
achevées entre 1926 et 1937. À cette époque, on installe également les
grandes orgues dont la soufflerie bénéficie aussitôt de l’électricité.
En ,
l’église est gravement endommagée par un incendie consécutif au
bombardement de la ville. Les travaux de restauration se prolongent
plusieurs années et la réouverture au culte n’intervient qu’en février
1962.
wikipédia
La basilique Saint-Gervais est un phare de la ville d’Avranches. Ici repose la relique de Saint-Aubert. En l’an 708, Aubert, évêque d’Avranches, aurait eu la visite de l’Archange Michel
pendant son sommeil, lui ordonnant d’édifier un oratoire en son
honneur, sur le Mont Tombe, un île rocheuse à l’embouchure du Couesnon,
entre Normandie et Bretagne. A son réveil, Aubert cru à un cauchemar. La
troisième nuit, pour que le message pénètre bien, Saint-Michel lui
aurait enfoncé le doigt tellement fort dans le crâne, qu’un trou se créa
! Aubert n’hésita plus et se mit à pied d’œuvre pour construire un lieu
de culte sur le Mont Tombe.https://www.ot-montsaintmichel.com/je-decouvre/prolonger-la-decouverte-de-la-baie/la-baie-du-mont-saint-michel-cote-normandie/avranches-son-tresor-et-le-scriptorial/
Sur une colline à l'ouest de la ville, le jardin des Plantes, composé
d'essences rares, s'est développé à partir de celui d'un ancien couvent
de Capucins. Autour d'une table d'orientation, il offre un large panorama sur le cours de la Sée et la baie du mont Saint-Michel. Cette vue sur la baie est décrite par Guy de Maupassant dans sa nouvelle Le Horla et André Gide parle du jardin des plantes dans son ouvrage Les Nourritures terrestres. Site classé depuis le , il abrite l'ancien puits de l'abbaye de Moutons, inscrit aux monuments historiques le et le portail roman de la chapelle Saint-Georges de Bouillé, inscrit le .wikipédia]. Après la collégiale, nous traversons le parc en extrémité du parvis. Nous y trouvons également le GR 22, que nous avons plus ou moins suivi dans le parc et que nous quittons pour revenir au pont en béton en suivant en sens inverse le chemin de la monté. Il est vrai que nous aurions pu à Avranches suivre le GR 22. J'ai hésité n'ayant pas calculé le temps de trajet par ce chemin, je préfère revenir par le même itinéraire. quittons le GRP et poursuivons par la rue des grèves le GR 223 & 22. Nous longeons les voies, puis l'usine d'épuration des eaux. passons le hameau des Plataines. Cette petite route est très agréable pour le cycliste, pour le randonneur elle est lassante, plate, l’œil n’agrippe rien jusqu'à l'horizon. Nous arrivons au "Roche" petit hameau en bordure de la Sée. Après les quelques maisons de Mirey, au petit panneau La Chatière, (avec 2 T sur la carte), mais qu'un seul T pour le groupe de maison. Nous quittons le bitume et poursuivons le chemin carrossable le long de la Sée, tout au moins les herbus. Attention j'ai lu que cette route pouvait être submergée. A la Bouillé je suis étonné de découvrir un petit aérodrome qui doit souvent se retrouver sous les eaux. Nous retrouvons le bitume. Derrière les bâtiments une petite plaque en hommage au pilotes décédé dans un accident en 1989 lors d'un meeting. [Premiers essais d’aviation dans la baie du Mont Saint-Michel, date de 1908. Si le premier meeting eu lieu en 1911, à Avranches, ce n’est que 23 ans
plus tard que l’aérodrome et l’aéroclub furent inaugurés, le 12 août
1934 en présence de personnalités locales et de Robert Toulouse-Lautrec,
alors président de l’Aéroclub d’Ille-et-Vilaine, fournissant à cette occasion quelques avions pour le meeting. l’inauguration de l’aérodrome d’Avranches ; L’aérodrome avait été créé quelques mois plutôt, en novembre 1933 par le
docteur Restoux. L’après midi, un meeting réunissait 10000 spectateurs
assistant aux démonstrations de voltige et à de nombreux baptêmes de
l’air. taillé sur l’immensité des
grèves du Mont-Saint-Michel, sur la commune du Val-Saint-Père. On en
parlait depuis des mois, car le projet témoignait d’une hardiesse
d’esprit, rare pour l’époque et d’un enthousiasme positif pour les
techniques nouvelles. Les avions qui passaient dans le ciel de la ville
se comptaient encore annuellement sur les doigts d’une main. Alors
admettre qu’ils allaient devenir une machine familière relevait de la
fiction qui, soudain, allait devenir réalité. D’autant plus que
l’aérodrome prévu abriterait un aéro-club qui se chargerait d’enseigner
le pilotage aux amateurs. L’aérodrome devait accueillir des pilotes de renom tels Antoine de
Saint-Exupéry avec son Simoun le 20 août 1937, Marcel Dorcet et Michel
Détroyat après la guerre 1939-1945. En 1936, le ministre Pierre COT créait l’Aviation Populaire, permettant
aux jeunes de faire leur formation de pilote à un prix très avantageux.
Grâce à cette initiative, la flotte du club s’enrichit de 2 Potez 60,
monoplan biplace à moteur en étoile de 60 CV. En août 1939, les aérodromes furent fermés et les avions rassemblés dans
des centres militaires. En 1940 les Allemands rendaient l’aérodrome
inutilisable en le quadrillant de rigoles, ils démontèrent le club-house
et emmenèrent les hangars à Flers dans l’Orne. En 1945, les anciens du club, décidèrent de remettre l’aérodrome en état et le club en
activité. Des subventions permettent de maintenir le mécanicien et l’instructeur. Lorsque l’aide de l’état
fût supprimée, il fallut se séparer du mécanicien, le déficit se creusa,
si bien qu’il fût proposé de faire appointer l’instructeur, par les élèves. En 1955, le club fît l’acquisition d’un monoplace Druine « Turbulent »,
premier avion construit par Claude Rousseau, qui devint plus tard le
créateur de Rousseau Aviation à Dinard. En 1956, ce Druine fût détruit
lors d’une présentation de voltige par d’Huc Dressler, le pilote fût
tué. En 1956, le club comptait plusieurs pilotes granvillais. De 1948 à 1985 le club eût l’autorisation d’utiliser une bande d’herbus à
proximité de la digue du Mont Saint Michel, Ledauphin et Lebrun y
firent de nombreux vols d’initiation.https://www.aeroclub-avranches.org/wp2/historique/]. On aperçois à l'horizon un doigt venant toucher le ciel. Le Mont Saint Michel. Seul point culminant de cette morne plaine, mais encore bien trop loin pour en voir les détails. Poursuivons par la route côtière "C". Passons une aire de pique nique. Nous arrivons au hameau du Gué de l'Epine. Cette fois-ci c'est terminé nous ne verrons plus l'image du Mont jusqu'à demain. Sans nous en rendre compte nous abandonnons la Sée pour suivre l'embouchure de la Sélune. [La longueur de son cours est de 84,7 km ou 68 km. La Sélune prend sa source à environ 175 mètres d’altitude à la limite sud-est de la commune de Saint-Cyr-du-Bailleul et à l’ouest du Parc naturel régional Normandie-Maine. Elle coule librement vers l’ouest jusqu’à Saint-Hilaire-du-Harcouët
à une altitude de 64 mètres. Avant l’effacement des barrages, elle
formait ensuite deux lacs artificiels : le Grand lac et le Petit Lac.
Après la Roche-qui-boit, elle se trouve à une altitude de 19 mètres.
Elle se dirige alors vers le nord-ouest et passe au pied du bourg de Ducey où elle se sépare en plusieurs bras. Elle termine sa course à Pontaubault avant de se jeter dans la baie du mont Saint-Michel. Deux barrages hydroélectriques ont été construits sur la Sélune dans la première moitié du XXe siècle : le barrage de la Roche-qui-boit et le barrage de Vezins. Ils arrivent en fin de concession dans les années 2010,
avec trois options envisagées : continuité de la production d'énergie
hydroélectrique telle qu'elle se fait ; arrêt de la production d'énergie
hydroélectrique et maintien des barrages pour préserver les deux lacs
artificiels ; destruction et remise en état d'avant construction pour
permettre à plusieurs espèces de poissons migrateurs (saumons, truites,
aloses, lamproies, anguilles, épinoches) de remonter vers la source et
d'effecteur leur dévalaison, sans nécessité d'aménagements lourds. Une
étude économique rendue le par l’État dans le cadre de choix nouveaux d'aménagement et de développement économique pour la vallée de la Sélune
une fois les barrages de Vezins et la Roche-qui-Boit effacés, dont la
taille et le positionnement faisaient deux obstacles à la remontée des
migrateurs. Peu avant le rendu de cette étude, le WWF-France a demandé à la Ministre de l'écologie de rapidement confirmer la fin des concessions annoncée par Chantal Jouanno alors secrétaire d’État chargée de l’Écologie (le ). Les sédiments accumulés par ce type de barrage contiennent généralement des métaux lourds, des métalloïdes, des polluants organiques et des nitrates et phosphates, des résidus de pesticides, qui peuvent polluer en aval (au détriment des activités halieutiques et conchylicoles notamment) si on les libère dans le milieu. 4 millions d'euros ont été provisionnés pour le traitement de 2009 à mi-2013 de ces questions.
La dernière vidange datait de 1993. La Sélune doit reprendre de sa valeur écologique, et pour l'aménagement du territoire dans le cadre du Schéma de cohérence territoriale du Pays de la Baie et de la trame verte et bleue régionale et donc du futur Schéma SRCE qui la préfigure en 2012. La décision de détruire les deux barrages date de 2009, présentée
comme devant "mettre le site en conformité avec le droit européen" puis
en 2014, la ministre Ségolène Royal demande qu'on étudie des solutions
alternatives pour permettre la circulation des poissons migrateurs sur
90 km de cours d'eau (saumon et l'anguille). Les opérations de vidange, de gestion des boues et d'arasement des ouvrages étaient prévues de 2015 à 2018. Toutefois, l'opposition locale reste forte contre la destruction
des barrages. Les maires des communes riveraines, ainsi que le député de
la circonscription d'Avranches, refusent la démolition, afin de
préserver l'emploi touristique, la pêche carnassière et la beauté du
site. Le lac artificiel de Vezins est le seul lac de grande envergure
dans la région du Sud-Manche. Une association, Les Amis du barrage de Vezins, fédère les actions citoyennes contre le projet gouvernemental. En 2016, la société Valorem
est candidate à la reprise du barrage de Vezins à la suite de la
recherche d'une alternative à l'arasement par la ministre de
l'Environnement Ségolène Royal. En 2017, le ministre de la transition écologique Nicolas Hulot relance le projet de restauration de la biodiversité, avec des travaux d'arasement devant commencer au printemps 2018. En , la destruction des deux barrages est presque terminée.wikipédia.Aujourd'hui je dirais que c'est une honte de s'être privé de deux alimentations électriques, existantes alors que l'on a temps besoin d'électricité, pour faire simplement plaisir à quelques uns, obtenir des voix aux élections. Cela ne dérange personne de défigurer nos paysage montagneux avec de grands mats hideux. Si encore les centrales ne fonctionnaient plus, mais cela ne semblait pas le cas. Vous me direz en 2009, on ne savait pas. Mais gouverner c'est prévoir et aujourd'hui ils ne prévoient que leur réélections tout les 4-6ou 9 ans]. Nous passons une barrière canadienne et longeons le hameau de La Maraîcherie, poursuivons la route le long des prairies bordant la Sée, passons une nouvelle barrière canadienne, longeons un parking et quittons le bitume pour suivre sur la droite après avoir passé sur une planche le fossé un sentier le long de la rivière. Nous ressortons sur une petite route. Sur la carte nous sommes à Flaget. La route fait fourche, prenons à droite, puis encore à droite une chemin menant dans une prairie, le balisage n'est pas clair, mais j'avais une camionnette dans le passage et devant la barrière. Passons la barrière, nous retrouvons le bitume et une petite route côtière. Après un virage de la route nous apercevons le pont métallique de la voie ferré construit en 1878 de 130m de long une travée fut détruite durant la guerre.https://structurae.net/fr/ouvrages/viaduc-de-pontaubault]. Nous arrivons au pont route en pierre que nous traversons. nous sommes à Pontaubault.
Avranches ; Les plaques dans les rues ;
Rue de Lille. le roi Louis IX accorde au chapitre de la cathédrale d'Avranches la permission de construire des maisons et d'avoir des jardins auprès des remparts. Épousant la ligne de fortification nord de la vieille ville,les maisons aux numéros pairs de la rue pourraient se trouver à l'emplacement de ces anciens jardins médiévaux. Les façades à pan de bois ont presque totalement disparu du paysage urbain, mais la distribution des venelles et une quinzaine de celliers voûtés au rez de-chaussée des maisons sont encore conservés. Ces celliers voûtés constituaient le rez-de chaussée de maisons dont on peut faire remonter la construction vers le commencement du XIIle siècle :les voûtes d'arÇtes reposent sur des consoles murales et, au centre, sur des colonnes monolithes, aux chapiteaux d'une grande sobriété.
La rue de Geôle a rue de Geôle tient probablement son nom de la prison aménagée, soit dans l'une des tours de la porte de Ponts, en contrebas, soit dans l'un des édifices qui bordaient autrefois la rue.
La rue Engibailt La rue Engibault est remarquable : dernière rue d'Avranches dont le pavage a éé préservé, elle est aussi la plus ancienne attestée par les sources historiques locales. Son nom est mentionné en I244 dans le « cartulaire du chapitre de la cathédrale » (registre des biens détenus par le clergé de la cathédrale ur un plan du XVI|e siècle, la voie porte également le nom de « rue de la poste », preuve qu'un relais pour voyageurs devait y exister. Un tel établissement laisse entrevoir l'importance de cette artère, passage obligé entre les deux entrées fortifiées, qui permettait la traversée de la ville. Un examen archéologique du bâti de la rue de Geôle, effectué avant les destructions nécessaires liées à la création du centre du livre Manuscrit, a permis de déceler une phase d'urbanisation datant de la fin du Moyen Age : les deux rives de la rue étaient bordées par des maisons de marchands à pans de bois. A la fin de l'année 2004. Furent découverts deux murs gallo-romains, orientés nord-sud, sous la chaussée de la rue de Geôle, avec des niveaux de sols bien conservés et la présence d'un mobilier indiquant sans
équivoque possible l'époque antique. Ces vestiges sont essentiels pour la connaissance de la ville antique déjà bien étudiée depuis plus de trente ans par l'archéologue Daniel Levalet : ils apportent un éclairage nouveau sur l'occupation de la ville haute à cette époque.
Les origines du chateau d'Avranches Construit au cours des premières années du X1e siècle, le donjon d'Avranches est l'un des plus anciens de Normandie, avec ceux de Rouen et d'Yvry-la-Bataille (27). Pour les ducs de Normandie Richard I et son fils Richard ll. siégeant alors à Rouen, il sagit de verrouiller la frontière du duché face à la Bretagne et au Maine. Il fut occupé par des comtes puis des vicomtes qui étaient soit de proches parents de la famille ducale, soit leurs fidèles alliés. Ces personnages importants, en plus d'être de puissants seigneurs, sont de véritables « fonctionnaires » du duché. Le premier comte connu est un certain Robert, demi frère du duc. Son fils Richard lui succède avant d'être banni pour avoir usurpé plusieurs terres appartenant à l'abbaye de Saint-Benoit-sur Loire (45). Son cousin, Guillaume Werlenc. remplace vers l050, ce troisième comte d'Avranches à son tour en conflit avec le duc; il doit s'enfuir en Italie rejoint probablement de nombreux Normands, sans terres u bannis, qui établissent de nouveaux royaumes en Italie Sud, puis en Sicile. Vers 1055. Guilaumme Werlenc est remplacé par Richard Goz qui transmet rapidement cette charge a son fils Hugues d'Avranches, plus connu sous le nom de Hugues le Loup, fondateur de l'abbaye de Saint-Sever vers l063 Hugues d'Avranches En l066, Hugues d'Avranches apporte sa contribution à la conquete de l'Angleterre en fournissant soixante navires au duc Guillaume qui, afin de le récompenser, lui confie le comté de Chester. Ce personnage haut en couleurs est assez bien connu pour avoir attiré, sur lui l'attention des chroniqueurs de son temps. Orderic Vital, moine de Saint-Evroult, fait mention,du faste déployé à sa cour. Guillaume le Conquérant l'a doté de nombreux territoires en Angleterre ; sa fortune le place au sommet de l'aristocratie anglo-normande il est décrit comme « un soldat, capable et dur », « plus chasseur qu'amides moines », «adonné à la gloutonnerie et énormément gras »,« père de nombreux bâtards ». Cependant ce personnage est avant tout un fidèle du Conquérant qui l'a fait gardien de la frontière galloise. Le vicomte d'Avranches, comte de Chester, semble remplir son rôle à merveille. Son expérience militaire lui permet de maintenir les frontières du.nord-ouest du royaume, voire de les étendre. Sa rudesse au combat, pour ne pas dire sa cruauté, explique sans doute qu'on l'ait surnommé le « Loup ». Hugues d'Avranches meurt en II01, dans son comté de Chester. Son fils Richard Il Goz prend sa suite. Preuve de l'importance des vicomtes d'Avranches, il épouse Mathilde, la seconde fille d'Étienne de Blois. Richard, digne successeur de son père, est promis à une grande carrière. Mais, en novembre 1120, il disparaît dans le naufrage de La Blanche Nef. Il périt sans laisser de descendance, aux côtés des forces vives de l'aristocratie anglo-normande. Cette catastrophe est un véritable coup dur pour le royaume ; beaucoup de fiefs importants se trouvent alors sans héritiers. Les possessions des vicomtes d'Avranches passent aux mains de leurs cousins de Bayeux, les Briquessart. Dès lors, Avranches perd son rôle de « capitale historique » du domaine bicéphale qu'elle constituait avec Chester: Le domaine des Goz, annexé à celui des-cousins du Bessin, n'est plus qu'une simple composante d'un ensemble beaucoup plus vaste. Le bâtimnent Le donjon d'Avranches mesurait 36 m de long sur 26 m de large et s'élevait sur trois niveaux. Du fait de son organisation interne autour d'espaces distincts (grande salle, chambre, et peut-être chapelle)., mais aussi de son ancienneté, il est considéré aujourd'hui comme un prototype des donjons anglo-normands qui se multiplieront notamment en Angleterre après la conquête de 1066. Pour les archéologues britanniques, le donjon d'Avranches est un des modèles qui inspira Guillaume le Conquérant lors de la construction de la célèbre Tour de Londres. En 1848,le donjon d'Avranches fut traversé, de part en part, lors de la création de la rue de la Belle Andrine ;et un dernier effondrement se produisit en I883 causant ainsi la disparition des derniers, volumes internes conservés : une portion de cellier voûté et une grande salle à l'étage aujourd'hui connues par quelques photos. Par la suite, les vestiges du donjon restèrent cachés par plusieurs, maisons. venues s'adosser contre ses parois millénaires;il fallut attendre les bombardements alliés de juin 1944 pour les voir réapparaître !Une étude récente du site à permis d'identifier les maçonneries subsistantes situées de part et d'autre de la rue de la Belle Andrine: outre une partie non négligeable du mur sud, le mur nord et une porte interne visible dans la propriété Bergevin sont encore en place et permettent de percevoir l'emprise du bâtiment sur le site.
966: Dans le songe de saint Aubert en 708, saint Michel exprime son désir de voir édifier sur le Mont Tombe une chapelle. Après les invasions des Vikings àla fin du IX siècle, Richard 1er décide de remettre de l'ordre dans les abbayes normandes, au milieu du X siècle. En 966 au Mont, les derniers religieux sont priés soit de partir, soit d'intégrer la nouvelle communauté qui s'y implante. Ces moines sont des fils de saint Benoit, venus en majorité de l'Abbaye de Fontenelle situe à Saint-Wandrille en pays de Caux. Durant huit siècles ils vont administrer et développer cette Abbaye, faisant tout à la fois une maison de prière à travers l'histoire, une maison d'accueil en devenant l'un des centres de pèlerinage le plus fréquenté du Moyen-âge et une forteresse qui ne sera jamais prise par l'ennemi. Les moines sont chassés par la Révolution et l'Abbaye devient une prison d'état. Il faudra attendre la fin du XIX° siècle pour commencer les travaux de restauration. Richard 1er, Duc de Normandie, impose une communauté bénéqictine au Mont-Saint-Michel. Elle vient de l'Abbaye de Saint Wandrille. Les fils de St-Benoit animeront et administreront le Mont pendant 800 ans jusqu'a ce qu'ils soient chassés par la révolution en 1791.
Dans les années 1960 : le RevÁrent Père Michel Riquet, vice-prisident des "Amis du Mont-Sint -Michel" invite son assocition, les bénédictins puis l'Etat à clébrer les mille ans de l'arrivée des premiers fils de saint Benoit sur le Mont. Son amitié avec Angre Miraux (alors Ministre des Affaires Culturelles), permet d'ouvrir les portes de la forteresse pour qu'une communauté provisoire s'installe dans l'Abbaye en 1965/1966, le temps de la commemortion. 82 moines de 32 abbayes différentes se succèderont pour assurer la vie de priere dans l'êqlise abbatile. De très nombreuses personnalitás civiles, reliqieuses et militires participeront à cette fête : Monsieur Georges Pompidou, Premier Ministre, les cardinaux Tissernd et Grente, la Communauté de T¡izé avec frère Roger. De nombreuses "prises d'armes" et sauts de parchutistes dont saint Michel est le patron seront organisés.
Le 3 février 1944 àtrois heures du matin, les soldats allemands réveillent la population endorme qui sera dirigée et enfermée dans l'église suite aux déraillements de trois trains de munitions et de troupes près du pont de la Sélune. Les absents seront désignés comme suspects. Des otages seront choisis et exécutés. Il manque treize personnes. Les habitants doivent leur salutà un soldat allemand qui servait d'interprète. Son coeur battait français. ll parvient à escamoter les noms. Il bredouille en lisant et annonce finalement quil ne manque personne. Les Allemands renoncent. Ils laissent les habitants rentrer chez eux. Par son courage, ce soldat sauva plusieurs vies humaines ; celles de gens qui auraient dû être fusillés sous prétexte que des sabotages venaient du village. Dans une lettre datée du 25 septembre 1945, cet humble et courageux soldat écrivait : "Ce que j'ai fait dans votre village était normal puisque j'étais alsacien et enrôlé de force dans la Wehrmacht, i'ai fait mon possible pour la France tant que j'ai pu car sous l'uniforme vert battait le bleu, le blancet le rouge". Au mois de juillet 1944, suite aux nombreux bombardements, L'église fut détruite.
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