Dimanche 28 mai ;
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Km Temps arrêt vd vg dénivelé
IBP 88 HKG
Hier soir, lors de mon frugale repas sur la terrasse, un voisin de
table me demande si je fais le chemin. Lui, le fait cette année jusqu'à
Pampelune. Il est de Lyon et est parti lundi de Lourdes. Il s'étonne de ne pas
m'avoir vu sur le chemin, mais il était devant moi, c’était peut être lui le
Barefooteur… Quoi que, je ne crois pas que ce soit le genre à marcher pied nu
dans la boue. Il est arrivé à Moléon pour déjeuner donc une petite marche.
L’année dernière il a fait le GR 34 mais cela ne lui a pas plus, c’est toujours
pareil me dit t’il. Il rentrera vendredi à Lyon en avion, cela va plus vite
qu'en TGV. Il me fait remarquer que ce n'est pas très diététique ce que nous
mangeons, (charcuterie, fromage), mais il s'en fiche, sa montre programme lui a
annoncé qu'il avait brûlé 5000 calories et qu'il avait dépassé ses objectifs de
la journée d'hier.
Ce matin, je n’ai pas vu mon BOBO marcheur connecté à 8h00 au petit-déjeuner. Sa montre lui avait peut être dit qu'il n'avait pas assez dormi. Il était peut être déjà parti… J'en ai vu d'autres qui prenaient un taxi pour se rendre à l'hôpital Saint Blaise, Ils reviendraient ce soir à Moleon, à peine vingt kilomètres de marche.
Me voilà partie. Aujourd'hui petite promenade mais beaucoup de
dénivelés. En sortant de la propriété prenons la rue Ahusky sur la droite, au
carrefour poursuivons par la D 611, nous descendons en longeant le muret,
passons le fossé de la rivière Manga Erreka. Nous arrivons au rond point et
prenons à droite la rue Jaureguiberry, nous retrouvons le GR 78. La rue monte
un peu et fait fourche prenons à gauche la rue d’Iraty, nous grimpons un peu
plus, et sortons de Licharre. Arrivé sur le plateau nous prenons un petit
chemin boueux sur la gauche, longeant un bois qui vient d'être passé au
rotofils, jusqu'aux barrières 
malheureusement derrière cela ne durera pas (nous
trouvons un panneau d’information), j'en suis sortie avec plein de piqûres et
d'égratignures. Avant de prendre ce chemin je remarque des antennes sur une
colline située derrière celle de l’hôtel, je les verrais à plusieurs reprises
et j'aurais l'impression de ne pas avancer. Nous arrivons à un carrefour en
forme de Té. Prenons à droite. Nous longeons un bois et la clôture en barbelé
d'un prés, passons un ru. Le sentier fait
un crochet, puis débouche dans les prés, nous arrivons devant une exploitation
agricole, et il me semble que je dois passer chez le propriétaire. Ce dernier
fait son jardin. Nous passons vraiment chez lui, mais il a donné son
autorisation. Empruntons le bitume qui fait rapidement fourche, prenons à
gauche. Nous nous dirigeons vers la montagne. La route descend vers Garindein,
traversons quelques hameaux et débouchons sur la D 918 que nous prenons à
droite, passons l’église se trouvant sur une butte, prenons tout de suite après
la rue de droite en direction du quartier Arrokainzabala. Nous grimpons.
Laissons les accès aux maisons sur la droite, notre route fait fourche, nous
prenons à droite en direction du quartier Eyhartxia et d'une petite promenade la
boucle des citernes. Sur la droite remarquez les antennes sur le haut de la
colline, je n’ai pas l’impression d’avancer. Nous arrivons devant une fourche.
Prenons à gauche, nous poursuivons un chemin bitumé. Dans les prairies sur une
colline, j’aperçois un point blanc. Dans mon idée je couche au sommet de la
montagne, un col c’est toujours en haut et donc cette tache blanche c’est mon
hôtel. Je suis tout de même étonné cela me semble bien proche. Notre chemin
fait fourche, prenons à gauche. A la patte d’oie prenons à gauche et 
à la
suivante prenons à droite. Après avoir monté, il me semble que je n’ai pas
avancé, je vois toujours les antennes. Notre chemin se trouve sur une crête.
Nous nous approchons de cette tâche blanche, plus je regarde et plus je me dis
que ce n’est pas une habitation et puis elle disparaît. C’est sur ce beau
chemin ou l’œil est plutôt attiré par le paysage, j’aperçois dans la brume de
chaleur les vrais montagnes avec les sommets les plus hauts encore enneigées.
Bien trop beau ce chemin, on ne regarde
pas le balisage, le GR tourne à l’équerre pour plonger entre deux collines, et
le marquage est 
certainement cacher par la végétation qui encombre le poteau
d'un portillon. (Si vous louper cette intersection en épingle à cheveux
et que vous vous apercevez bien trop tard de cette erreur, ce n’est pas la
peine de remonter sur la crête. En passant par Larretxeberria il est possible
de retrouver le GR à Landranéa). Nous descendons, en prenant
le chemin de droite, qui n'a pas de rappel blanc et rouge immédiatement, on ne
trouve des traces qu'après un virage en épingle à cheveux. Le chemin fait une
boucle puis débouche sur une route au hameau de 
Sortheraborda. Nous passons au
pied de la colline ou est perché mon point blanc que je pensais être mon hôtel,
''la chapelle Saint Grégoire'' [Sur les hauteurs d'Ordiarp se dresse une étonnante
chapelle dédiée à St Grégoire de Tours. Isolée au milieu d'une prairie, la
chapelle St Grégoire est un édifice particulièrement sobre avec ses murs blancs
exempts de toute décoration et son toit couvert d'ardoises noires semblables à
celles qui protègent les maisons souletines.
Centrée sur une grande peinture représentant St Grégoire, son intérieur
dépouillé contraste avec la 
richesse décorative qui caractérise généralement
les églises basques.
Le site de la Chapelle St Grégoire offre une vue exceptionnelle sur le massif
des Arbailles et les montagnes pyrénéennes. https://www.en-pays-basque.fr/visite/chapelle-saint-gregoire/
].
Ensuite c'est une alternance de monter et de descente. Le temps se
couvre et les montagnes disparaissent dans un gris uniforme. Il me semble que
j'entends le tonnerre. A la ferme de Sortheraborda nous retrouvons le 
bitume.
La route fait patte d’oie, poursuivons tout droit, faisons la même chose à la
seconde patte d’oie, nous arrivons au grand bâtiment et au camping de
Landranea, prenons la rue de gauche (la rue de droite dessert le camping).
Longeons ce dernier et prenons le chemin de droite, nous sommes sur le GR. Bois
et prairie se succèdent. Nous retrouvons le bitume à la rencontre des fermes.
Quittons la route lorsque cette dernière tourne à droite, poursuivons par un
chemin 
traversant les près. Nous débouchons de nouveau sur une route que nous
prenons à droite. Passons un ru, traversons un hameau avec des maisons isolées.
A la fourche prenons à gauche. Nous arrivons sur la D 918 et faisons un esse
gauche-droite pour prendre la D 348 en direction de Ordiarp Bourg, nous
descendons vers le centre du village, longeons un bras d’eau, puis un parking.
Après le parking, nous apercevons sur l’autre rive une église. Pour si rendre il faut 
passer un
joli pont avec une arche en plein cintre et une rue en plan incliné. L’accès pavé
est protégé par une grille en fer forgé. Longeons le fronton de la pelote
basque, et au carrefour prenons à gauche. Traversons la rivière Abarakia sur un
joli pont en pierre en dos d’âne. Nous avons une belle vue sur l’église. Après
le pont, le GR prend à droite, la rue grimpe. Après les maisons, l’horizon se
dégage, une tache blanche au sommet de la colline, ce n’est pas possible que ce
soit la chapelle que j'ai vu tout à l'heure, ou alors j’ai marché à l’envers.
Cette fois ci c’est peut être bien mon hôtel . Son isolement m'étonne tout de
même. Après un bâtiment en tôle nous traversons un ruisseau et au carrefour
nous poursuivons la D 
348 sur la gauche. Passons une maison avec un petit
porche surmonté d’un grand toit pointu comportant une girouette. La route
grimpe légèrement, nous passons une belle ferme, malheureusement un bâtiment en
tôle abîme la perspective. Sur la droite à l’angle de la maison, prenons la rue
de droite et quelques centaines de mètres plus loin le chemin carrossable de
gauche desservant quelques maisons et granges. Nous arrivons à la ferme
d’Organbidéa. Le Gr 78 se divisé en deux. D'après le panneau 
d'information la
variante passe par le col de Naphalea et
est plus longue de deux kilomètres pour rejoindre Saint Just-Ibarre, mais doit
éviter les trois cents mètres de dénivelés positif. Je n'ai pas à réfléchir
trop longtemps, au vu de mon couchage je dois prendre la branche principale de
droite. Je remonte le chemin carrossable qui est rapidement bouché par une
barrière, nous entrons dans un alpage. Notre grimpette commence. C'est un
mauvais chemin tout raviné tout caillouteux, il sert de ruisseau lors des
orages. On grimpe une 
trentaine de mètres, protégé du soleil par une courte
végétation. Un soleil voilé chauffe le
terrain, on sent une chaleur humide remonter du sol. Le paysage est noyé dans
une brume blanchâtre. Nous devinons les montagnes, les plus éloignées sont
enneigées. Nous grimpons par un chemin
peu facile, sur le flanc du Pic d'Elhaudi [Pic d'Elaudi (pic d'Elhaudi
sur les nouvelles cartes IGN) offre de belles vues sur les Arbailles et sur les
montagnes béarnaises. ]
On grimpe une soixantaine de mètres. Le 
chemin grimpe maintenant en
lacets sur environ 130m. Je fais une nouvelle pose et aperçois au détour d'un virage deux personnes, un peu
plus haut. Elles sont un peu penchées en avant et semble tenir quelques chose à la main. Je me
dis que si c'est un enfant elles sont bien courageuses. Un peu plus haut se
sont elles qui font la pose à l'ombre de
quelques taillis avec devant eux un sublime panorama sur les Pyrénées. Sublime
même avec un voile brumeux. Je me serais bien 
arrête là aussi pour déjeuner. Ce
sont deux femmes qui font le GR78 en vélo. Pas en vélo électrique, de vrai
vélo, il n'y a pas de télésiège, de petit train, sur ce pic. Non, ici, il n'y a
rien pour aider, qu'un sentier qui grimpe,
soit on est sur le vélo, soit on
le pousse. Ce n'est pas comme nos jeunes ''trentenaire'' qui ne
pensent qu'à descendre à toute vitesse, ou aux bobos Bellifontain avec leur
vélos électriques tout fier de descendre les sentiers piétons sur leurs
vélos motorisés. Pas 
complexé, elle s avouent que lorsque
c'est trop dur elles poussent le vélo et elles montent à pied. Dans la partie
moins pentue, elle me double sur leur vélo.
Après les lacets le chemin monte
moins fortement , nous sommes sur le
flanc du pic, avec un beau ravin herbeux sur la droite descendant dans la
vallée. Maintenant je vois mon point blanc de tout à l'heure, pensant que ce
serait mon hôtel, en réalité c'est une église, et peut-être pas la même que
tout à l'heure. En regardant la carte je me suis rendu compte qu'il y avait
deux chapelles 
dont l'une plus pré de Moléon. Nous arrivons au col d'Ehusa, ou
nous trouvons des abreuvoirs, c'est un espace assez large qui doit servir pour
la transhumance. Je quitte mon Gr 78
pour suivre un balisage locale sur la droite montant vers la chapelle. Dans
l’euphorie de ma préparation et la
possibilité de coucher au sommet d'un col et peu être la chance d'admirer le
soleil couchant, je n'avais pas vraiment remarqué que cela montait d'environ
500 m et que je devais descendre 210 m pour rejoindre le col 
d'Osquich. C'est
que demain, je devrais refaire le même chemin. A cette intersection je marque
le point, pour demain. C'est une bonne grimpette dans une belle prairie jusqu'à
la chapelle Saint Antoine [La chapelle Saint Antoine est
érigée en 1385 à 702 mètres d'altitude, sur la route du Col d'Osquich. Appelée
la chapelle de la Paix, elle officialise la réconciliation entre les seigneurs
de Gramont 
et de Luxe(Pays de Mixe), obtenue par le roi de Navarre Charles II
dit le Mauvais. De là-haut, on peut admirer un magnifique panorama sur les
provinces de Soule et de Basse-Navarre. Son clocher trinitaire est typique des
chapelles et églises de la province de Soule, au Pays-Basque. Le pèlerinage a
lieu le deuxième dimanche de juillet et le dimanche suivant le 15 août. https://www.en-pays-basque.fr/visite/chapelle-saint-antoine/
]. De là, nous avons un 
point de vue magnifique à 360°.
D'un côté les Pyrénées, de l'autre certainement la plaine du Pau, entre les
deux, le Piémont pyrénéen. Il me reste à descendre vers le col d'Osquich.
j'emprunte le beau sentier dans la prairie qui rejoins un peu plus bas la route
carrossable permettant aux voitures lors
des processions de monter jusqu'à la chapelle . Depuis ma longue pose de midi
des oiseaux de proies planes dans les aires. Ils passent proche de moi, trop
tard pour la photo ce doit être des buses. [Bien que la route culmine à
507 m d'altitude, le col est généralement matérialisé à l'altitude de
392 m. Il marque également la frontière historique entre les provinces de Basse-Navarre
(Saint-Just-Ibarre)
et de Soule
(Musculdy).
Le col est également connu des cylistes et à vu le Tour de France passer en
1910-1919-2006. Le col est réputé pour la chasse
à la palombe qui s'effectue à l'aide de « pantières ».
Cette activité semble être attestée depuis l'époque d'Henri IV.
L'origine de cette méthode de
chasse est plutôt obscure : on raconte que c'est un berger du côté du col
d'Ibañeta qui un jour en voyant passer
un vol de palombes au-dessus de sa tête, lança dans leur direction une pierre
blanche. L'effet fut immédiat et les palombes prenant la pierre pour un
épervier plongèrent d'un coup pour passer le col au ras du sol. Ce berger
récidiva sur le vol suivant et l'effet fut le même. Il continua pour s'amuser.
Un moine de l'abbaye observant avec attention le manège eut l'idée de faire
monter des filets verticaux au milieu du col où passaient les oiseaux… les
pantières étaient nées. Wikipédia]. 
L'hôtel est en vue, j'ai un
coup au cœur, il semble abandonné. Volets fermés et une pancarte sur les
grilles. A Vendre. J'ai retenue par
Booking me serai-je fais avoir ? Deux personnes avec leur chien monte vers la
chapelle, je demande... Y a t-il d'autres hôtels autour du col? Oui un plus haut, un autre
plus bas avec beaucoup de voitures. Arrivé à la route je suis plus ou moins
rassuré le nom de mon l'hôtel est inscrit sur un panneau, mais c'est à un kilomètre
plus bas. Kilomètre qui me semble long et demain j'ai 33 km à faire pour
rejoindre Saint Jean Pied de Port, il va falloir remonter tout ça. Moi qui
pensait dormir avec une vue sur la montagne, l'hôtel à plutôt une vue sur la
plaine. Ce n'est pas grave le temps c'est couvert , on ne voit même pas le
sommet de la colline sur la gauche de
l'autre coté de la route, le soir ,il y aura de l'orage et la pluie tombera à
saut.
Le plus des Photos
Dénivelée positive accumulée: 959 m
Dénivelée négative accumulée: 745 m
Pourcentage de montée: 8.84 %
Pourcentage de descente: 8.22 %
|
Montées |
Distance Km |
Km au total en % |
|
|
|
|
|
Entre 30 et 55% |
0.044 |
0.2 |
||
|
|
Entre 15 et 30% |
1.371 |
6.3 |
||
|
|
Entre 10 et 15% |
2.29 |
10.52 |
||
|
|
Entre 5 et 10% |
4.05 |
18.6 |
||
|
|
Entre 1 et 5% |
3.099 |
14.23 |
||
|
|
Total |
10.853 |
49.84 |
||
|
Descentes |
| |||||
|
|
Entre 1 et 5% |
2.67 |
12.26 | |||
|
|
Entre 5 et 10% |
3.459 |
15.88 | |||
|
|
Entre 10 et 15% |
1.964 |
9.02 | |||
|
|
Entre 15 et 30% |
0.975 |
4.48 | |||
|
|
Entre 30 et 55% |
0 |
0 | |||
|
|
Total |
9.068 |
41.64 | |||
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https://randosacaudos.blogspot.com/p/mon-periple.html
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