samedi 2 septembre 2023

Randonnée Le Plus Loin Possible 2023; Etape 1072 – Geü-d'Oloron - Moléon

Samedi 27 mai

 

Carte IGN      Trace GPS       Trace Randogps

Le code mobile de cette randonnée est b329408  

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Km      Temps        arrêt    vd     vg     dénivelé
25        5h00          1h30     5     3,8     832+    794 -

 

IBP 89 HKG

 

Une journée supplémentaire de frustration, il fait beau et même très beau et je suis toujours dans la campagne, les près, la foret. Tant pis c’est comme cela. J’ai eu peur, peur de la neige. En avril il a neigé sur tous les massifs et j’ai modifié ma trace. Je devais, à partir de Lourdes partir dans la montagne par le Val d’Azun, et changer de vallée par des cols à 1500 et 1700 mètres pour redescendre sur Gourette et l’Aubisque par la vallée d’Ossau, cela me faisait quatre ou cinq jours en montagne. En début de semaine j’étais satisfait de ce choix ; avancer vers l’atlantique par la plaine Béarnaise. Le brouillard, les nuages bas me cachait la montagne. La rencontre d’un randonneur avant d’arriver à Lourdes ayant abandonné le GR 10 pour cause de neige, faut bien avouer qu’il était très mal chaussé. Il avait des chaussures de treck. Il est certain qu’elles sont, bien plus légères que mes chaussures en cuir à tige haute. Sauf qu’elles n’avaient pas sécher depuis hier, et qu’aujourd’hui avec l’herbe gorgée d’eau il faisait déjà floc - floc à chaque pas. il n’est que dix heures du matin. Lorsque j’avais tracé mon itinéraire, j’avais vu la route saisonnière de l’Aubisque, en me disant cela peu me servir de route de secours en cas de grosse pluie et de sentiers impraticable transformé en ruisseau. Je me suis aperçu qu’elle n’était ouverte que début mai, donc très peu fréquenté. Plus tard dans la monté du col d’Osquich j’ai rencontré deux cyclistes sur les pentes du Pic d’Elhaudi, elles faisaient de l’itinérance avec de vrai vélo (sans assistance motorisé) et lors de la pose dans la discussion, elles me disent qu’il a neigé dans le bas des pistes de Gourette. Revenons à notre promenade d’aujourd’hui.

Je ne vais pas rechercher le GR ou je l'ai laissé hier, je vais un peu plus en aval. Pour cela je traverse le village, par la rue de la carrière en direction du bois de Joos, puis un bras de la petite rivière Joz Erreka, avant de traverser la rivière principale, un tout petit peu plus large que le bras. Après le pont la rue se nomme rue du Bourguet, nous sommes sur un balisage jaune de la vallée de Joos. Il fait beau, et il commence à faire chaud. Je finirais la balade avec une température de 28°. Quel changement par rapport aux premiers jours. Nous passons une belle bâtisse, certainement une ancienne ferme. Nous sommes dans un quartier de Geü d’Oloron s’appelant le Saldu (je marque quartier mais en grossissant la carte c’est la maison qui se nomme ainsi. En cherchant sur internet j’ai trouvé que Saldu signifiait ‘’vente à crédit’’ en basque). Poursuivons notre rue du Bourguet, laissons sur la gauche le chemin de Charbonnel, ou nous trouvons des panneaux d’informations et une balise jaune nous indiquant qu’il faut prendre sur la droite la rue de Hitau. Nous longeons une belle ferme formant U. De bitume nous passons à chemin carrossable des Biscays. Nous débouchons sur le chemin bitumé du Bois que nous prenons à gauche en direction de La Lande se trouvant à 500m, un panneau d’information balisage jaune coteaux de Joos. Nous n’allons pas jusqu’au hameau, le balisage jaune prend le chemin sur la droite ou nous trouvons également un poteau d’information. Traversons bois et champs avant de retrouver le GR 78, que nous prenons à gauche sur la petite route joignant la D25 à la D 936. Nous trouvons un poteau d’information La Lande – Préchacq-Josbaig 202 m. Ces jours derniers, je ne voyais pas la montagne caché par les nuages, aujourd’hui je la distingue, caché par la brume bleutée de chaleur. La paysage est vallonné et me rappelle mes promenades dans l’Yonne. Pourquoi venir si loin pour un paysage que j’ai à coté de chez moi. On voit que la fatigue commence à marquer mon esprit, je n’ai que des idées négatives. Consterné également par ce que je vois ce balisage jaune devenu impraticable faute d’entretien, et de fréquentation.  
 A la sortie du virage nous trouvons un poteau d’information : Biméreès 206 m d’altitude avec la direction de GR 78 Voie du Piémont, Moléon à 5h00, Coteaux du Joos et le VTT Entre Gaves et Joos. Suivons le fléchage en prenant le chemin de gauche et après le champ nous entrons en foret. Traversons le ru ou peut être ruisseau de Larribau. Je suis de plus en plus frustré c'est un temps magnifique et je m'éloigne encore de la montagne. Frustration supplémentaire je traverse la très belle forêt où bois de Lurbe. Puis la forêt communale de l'hôpital Saint Blaise, et bien sur je n’ai aucune vue sur la montagne, c’est une foret ressemblant à celle de Fontainebleau les rochers en moins. Faire autant de kilomètres pour me retrouver en plaine et en foret, par un temps magnifique j’enrage. Mon esprit divague, après l’Yonne me voilà à Fontainebleau. Un peu avant une bande de bois séparant les champs, je trouve une cabane perchée sur quatre anciens poteaux électriques, autour, comme un rempart préservant un château (Ici plutôt une motte) des mobiles en bois et ficelles. Nous descendons vers la rivière de l’Ibarle le chemin est très boueux, je remarque, des traces d’animaux domestiques et des traces de pas. Parmi elles des traces de pieds nu. Je m’ennuis dans cette très belle foret. L’habitude, certainement. La foret je la pratique tout les jours. Mon esprit s’y perd, cela m’arrive régulièrement lorsque je suis dans un univers ou l’œil ne voit plus l’intérêt du lieu. Ici je ne connais pas, mais cela ressemble tellement à ce que je connais. N'ayant pas vue l'ours des Pyrénées, je verrais peut être l'homme de Neandertal…  habillé d'une peau d'ours... habitant sa maison perché sur d’anciens poteaux électriques et protégé par des grigris suspendu aux branches. Vais-je rencontrer un adepte du barre footing, ou simplement une personne ne voulant pas salir ses chaussures ? Nous passons la rivière sur un petit pont et de l’autre coté. Les traces ont disparues. N’ayant pas le temps de jouer à Davy Croquet (né David Crockett le 17 août 1786 dans le comté de Greene, alors dans l'État de Franklin, et mort le 6 mars 1836 au siège de Fort Alamo). Personnage inconnu des moins de soixante ans. Qui a bercé, mes jeudis, puis mercredis après midi à la télévision. Soit la personne à remonté la rivière, ou Vu la boue du chemin, je suppose que la personne c'est lavé les pieds et s'est rechaussé. Je poursuis dans cette belle foret. Après la rivière le chemin fait fourche. Poursuivons le GR à gauche, nous coupons un large chemin carrossable, puis nous descendons vers le ruisseau de Latxerreka que nous traversons avant de déboucher sur la D 859. Au vu du nombre de kilomètres, je faisais l’impasse sur le village de l’Hôpital saint Blaise, isolé dans la plaine du Béarn en bordure de la foret et j’avais eu tord.  Je ne regarde pas le GPS n’y ma carte et poursuis en remontant la route sur une centaine de mètres, dans le virage nous prenons le chemin de droite (nous trouvons un panneau d’information avec les temps et les kilomètres. Pour une fois je fais gîte dans une ville indiquée et le temps de parcours me convient du coup je ne regarde pas le GPS). Poursuivons le chemin en foret, nous suivons le ruisseau de Lausset, puis prenons la passerelle pour le traverser. La première marche est haute, les débordements du ruisseau ont ravagés les fondations de l’escalier. De l’autre coté nous descendons sur un parking et je suis surpris par le village et son église. Surtout l’église qui me semble ronde. Je cherche un peu le balisage mais je suis charmé par ce village et son église. Cette église n’est pas comme les autres, elle tiendrait dans un cercle, alors que d’habitude elles sont plutôt en forme de croix  [Edifiée au XIIème siècle à la demande des moines de l’abbaye de Sainte-Christine du Somport l'église est destinée à l’accueil des voyageurs sur une route reliant à l’époque le Béarn à la Navarre. Bien que de tradition romane par sa forme trapue, ses murs épais et ses petites ouvertures, l’église possède des éléments d’architecture hispano-mauresques qui lui confèrent son caractère unique. Ce monument épuré, aux dimensions modestes, présente un plan centré axé sur la coupole, véritable joyau de l’édifice avec ses arcs entrecroisés formant une étoile à huit branches. Les claustras, véritable dentelle de pierre qui vient fermer les fenêtres, sont eux-aussi typiquement espagnols et rappellent les décors des moucharabiehs orientaux. Éléments exceptionnels de part leur nombre et la diversité de leurs motifs, ils composent l’ensemble conservé le plus important de France. Témoignage unique en France entre art roman et art hispano-mauresque, l’église a été classée en 1998 au Patrimoine mondial de l’UNESCO comme site majeur des Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle. L’église a bénéficié de neuf campagnes de restauration qui se sont étalées du début XXe siècle à aujourd’hui et qui ont permis une restauration quasi intégrale de l’édifice. https://www.hopital-saint-blaise.fr/blank-1 
Le toponyme Hôpital Saint-Blaise apparaît sous les formes la Commanderie de Misericordi (1334, notaires d'Oloron), Saint-Blas (1670, règlement des États de Navarre), l'Hôpital de Saint-Blaise de Misericorde (XVIIIe siècle, intendance de Pau).

Le village de l'Hôpital-Saint-Blaise doit son existence à un établissement d'accueil pour les voyageurs (un hôpital) aujourd'hui disparu. La petite route qui le traverse aujourd'hui était au XIIe siècle une voie de passage entre le sud de la France et la péninsule ibérique pour des chevaliers, des marchands, des religieux, des migrants. C'était l'époque de la Reconquista : les rois chrétiens de la péninsule ibérique faisaient appel aux hommes du nord pour les aider à conquérir, à peupler, à gouverner les terres autrefois musulmanes. Tout un réseau d'hôpitaux est alors créé au nord des Pyrénées pour faciliter le voyage de ces migrants. Le roi d'Aragon, le vicomte de Béarn y prennent une part essentielle. Ils confient la gestion de ce réseau à l'Hôpital Sainte-Christine du Somport qui devient un puissant ordre religieux avec des possessions tant au Béarn, en Navarre qu'en Aragon. L'Hôpital de Miséricorde est une communauté constituée de quelques religieux et de laïcs appelés "donats" car ils se sont "donnés" à l'hôpital et travaillent à son entretien. C'est également une commanderie avec un patrimoine qui permet à la communauté de vivre et d'assurer sa vocation d'accueil : bâtiments, terres, droits de pâturage, dîmes. À partir du XIIIe siècle les itinéraires transpyrénéens se déplacent, et rares sont désormais les voyageurs qui s'arrêtent dans ce modeste hôpital. Parmi eux, on compte probablement quelques pèlerins de Compostelle, mais c'est plutôt à partir du XVIe siècle. Un seul a laissé une trace de son passage. Au cours des siècles suivants l'église ne bénéficie que de réparations d'urgence pour l'exercice du culte et elle n'est que peu transformée. La commanderie subsiste jusqu'à la Révolution, et le village qui se développe autour de l'église ne grandit guère. Le culte de saint Blaise, évêque de Sébaste en Arménie, martyrisé le 3 février 316, est attesté dans cette église depuis le XVIe siècle. Chaque année au début du mois de février, un pèlerinage réunit la population locale. Autrefois les éleveurs invoquaient sa protection pour guérir les maladies du bétail. Il était réputé guérir aussi les maux de gorge. Saint Blaise est un des saints protecteurs les plus vénérés en Europe. Beaucoup d'églises lui sont consacrées. De nombreux corps de métiers en fait leur saint patron : les bergers, les cardeurs de laine, les tailleurs de pierre, les vignerons, etc. wikipédia]. L’église est ouverte, je rentre et surprise non seulement par la construction, mais il y a une permanence pour les pèlerins jusqu’à 19h00. [L'église Saint-Blaise, édifice roman du milieu du XIIe siècle a été inscrite à l'inventaire des monuments historiques en 1888. Cela lui a permis d'échapper de peu à la ruine complète. Elle a bénéficié de deux campagnes de restauration, la première de 1903 à 1906, la seconde de 1985 à 2002. Au cours du XXe siècle sa notoriété a grandi peu à peu chez les historiens de l'art, puis dans le grand public.

Un isolement de plusieurs siècles explique l'état de conservation remarquable du monument. Et le site dans lequel on le voit aujourd'hui reste très évocateur. Le voyageur découvre un petit village serré autour de son église romane, dans un vallon boisé.   

                    

Cette église frappe par l'harmonie des proportions, l'aspectmonumental que lui donnent ses deux clochers, l'épaisseur des murs en pierre brune, la simplicité du décor sculpté.

Dès le début du XXe siècle les historiens de l'art ont remarqué ce qui fait sa grande originalité : les orientalismes du décor. On parle de style hispano-mauresque. Les claustra - grilles de pierre qui ferment les fenêtres-, la coupole ornée de fines nervures, les arcs polylobés rappellent les monuments construits en Espagne au Moyen Âge, tant dans les royaumes chrétiens que dans la partie musulmane du pays. Les bâtisseurs ont certainement voulu évoquer l'orient lointain, ce pays à l'est de la Méditerranée que les chevaliers d'occident disputaient alors aux musulmans : la Terre sainte et Jérusalem qui était perçue alors comme le centre du monde.

En 1998, l'Hôpital-Saint-Blaise est inscrit au patrimoine mondial de l'Humanité comme témoignage des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle. Ce classement est une consécration pour la commune, une reconnaissance de ses efforts pour restaurer, mettre en valeur le monument et le site du village. Mais ce n'est que depuis quelques années que les pèlerins de Compostelle passent par le village. Wikipédia]. Jolie petite place avec sa maisons (restaurant) et sa galerie desservant l’étage, passons l’ancien cimetière autour de l’église devenu pelouse et prenons tout de suite à gauche le chemin en stabilisé en direction du moulin, c’est également le GR et nous trouvons un poteau d’information. Passons le ruisseau. Face à nous un peu sur la gauche, le moulin [ancien  moulin à eau, probablement d’origine médiévale, mais resté en activité jusque dans les années 1960. Depuis, il a subi de très importantes restaurations, au point d’avoir presque intégralement été reconstruit. Le moulin a fonctionné jusqu’à ce que le développement de l’industrie ne le rende obsolète, avant la Seconde Guerre Mondiale. Pendant la guerre, les agriculteurs locaux reviennent au moulin faire moudre leurs céréales clandestinement afin d’éviter que les Allemands ne prélèvent une partie de leur production. Après la guerre, le propriétaire décide de transformer le moulin en une petite scierie qui servira jusque dans les années 70. Ces bâtiments (moulin, bâtisse et hangar) ont récemment été rachetés par la commune qui, depuis, s’efforce de les restaurer afin de les rendre accessibles au public. https://www.grandsudinsolite.fr/3151-64-pyrenees-atlantiques-l-hopital-saint-blaise-et-son-etonnante-eglise-romane-d%E2%80%99inspiration-hispano-mauresque.html ]. Passons le petit ruisseau servant de bief, et poursuivons notre chemin en le longeant, puis en prenant le sentier de gauche pénétrant en foret, on grimpe fortement (environ 80 mètres. Le chemin nous fait revenir un peu sur nos pas. Nous débouchons sur le bitume dans un virage de la route menant à deux villages isolés, poursuivons tout droit et arrivons de nouveau sur la D 859. Sur la gauche une petite croix en fer monté sur un socle de pierre. Nous trouvons aussi un poteau d’information Moléon est à 3h50. Prenons à droite en direction de Barcus. Ouah une départementale mais deux voitures ne se croise pas sur cette route, je ne parle pas même pas d’un tracteur. Passons, un ruisseau, pour moi ce n’est qu’un fossé. Nous arrivons à une fourche et laissons la route de droite ou une pancarte en bois nous donne la direction d’Arthegiet, poursuivons par la route de gauche et arrivons à une nouvelle fourche, cette fois ci laissons la route de gauche et prenons celle de droite grimpant un peu sur le talus. Nous trouvons un panneau d’information. La route se termine à la ferme, si le portillon est ouvert le chemin semble faire fourche, prenons celui de gauche. Après les champs nous arrivons devant une maison isolée, le chemin fait fourche, la voie de gauche conduit à la ferme, poursuivons à droite. Pour une fois depuis mon départ, je fais une pose le midi. Jusqu'à présent je ne la faisais pas trop souvent cette pose. Pas le temps, je voulais arriver autour de 15h00. Ne me demander pas pourquoi, ce sont mes idées. En marchand, je n’ai pas souvent faim, du moins je n’ai pas la fringale. Je préfère marcher jusqu’à 15 ou 16h00, manger mon frugale repas après la douche, parfois après une sieste, ce qui me permet d’attendre le repas du soir. Les km de la semaine commencent à ce voir, j’ai mal aux jambes. Je cherche un coin à l'ombre et près de l’eau pour manger et me reposer.  Bois et champs se succèdent ainsi que quelques fermes isolées. Notre chemin est agrémenté de sources d’on certaine sont aménagés en abreuvoir et en lavoir. J’ai l’impression que certain lavoir sont monté à l’envers… Les animaux boivent en amont et on lavait son linge après.  Je cherche toujours un endroit plutôt à l’ombre et en bordure de l’eau mais rien ne me satisfait vraiment c’est souvent boueux et avec de hautes herbes. Bois et champs se succèdent. Nous débouchons sur une route que nous prenons à droite. Après quelques virages en épingle à cheveux, nous débouchons sur la D 24 que nous prenons à droite. Dans le creux nous suivons le Locé, petit ruisseau que l’on ne voit pas dans le taillis touffus du talus composant sa rive. Je trouve un chemin de tracteur permettant de descendre vers le ruisseau, pas facile de s’approcher de l’eau, les herbes sont hautes et j’ai peur d’attraper des tiques. Je n’en peu plus, j’ai mal aux jambes. Je fais ma pose au milieu du chemin, en m’appuyant sur un arbre. Je déménage rapidement mon sac est plein de fourmis je ne m'étais pas aperçu que j'étais sur leur trajet. La route traverse un ruisseau ; le Lausset. Nous arrivons devant une intersection et y trouvons un panneau d’information et la pancarte Narbuna, prenons à gauche comme le GR nous l’indique. Nous grimpons un peu, dans un virage la route fait fourche poursuivons à gauche. Le reste du parcours ce fait sur le bitume avec pas mal de dénivelés, pas important, mais on monte et on descend tout le temps dans un espace boisé. Enfin nous descendons vers Moléon. Nous sortons de la foret et avons une belle vue sur le village et au loin les collines du Piémont Pyrénéens. Nous entrons dans Moléon par la rue Ramuntcho. [Son origine remonte à l’époque médiévale, sa naissance est liée directement à la forteresse jugée imprenable d’où le nom « Lion Redoutable » (Mau/léon). Quant à Licharre, le mot signifie en langue basque « frêne » rappelant ainsi la présence de forêts de frênes. 
Licharre fut le siège de la juridiction de Soule depuis le Moyen Age, « Lo noguer de Litxarre ». La fusion entre Mauléon et Licharre eut lieu en 1841. La Ville s’est considérablement développée au XIXème siècle grâce à l’implantation de l’industrie de l’espadrille.
A ce moment, de belles maisons ont été bâties autour de la vaste place des Allées ainsi que dans la rue Victor Hugo. Sa population s’est enrichie et diversifiée grâce à la venue de Navarrais et Aragonais, puis des Portugais à la fin des années 1960, arrivés pour travailler.
Cette industrie a connu son apogée au début du XXème siècle, et aujourd’hui encore Mauléon est considérée comme la capitale de l’espadrille. Une fête lui est consacrée le 15 août.

Si on remonte le temps, avant le Xème siècle, seul un camp protohistorique élevé domine la vallée du Saison (Uhaitz Handia).
Les anciens y érigent une bâtisse en bois remplacée au XIIIème siècle par le plus fort château de Guyenne « assis sur son moult haut roc » ce qui lui confère une situation stratégique sur la route de l’Espagne. Auger de Mauléon, dernier vicomte de Soule, sera contraint de livrer le château à Edouard 1er, roi d’Angleterre.
La bastide (haute ville) apparaît au Moyen-Age et devient un carrefour de rencontres, foires et échanges. Aujourd’hui un marché se tient tous les mardis à la Haute-Ville.
Le poète baroque Jean de Sponde, naquit à Mauléon à la fin du XVIè siècle et vécut les souffrances liées aux guerres de religion. En effet, la ville ne fut guère épargnée par les violences de ces conflits interminables et sanglants.
C’est bien plus tard, au XIXème siècle, que l’on assiste au développement économique de la cité. Mauléon fusionne avec Licharre en 1841. Le bourg s’industrialise. La fabrication artisanale puis industrielle d’un produit local va propulser Mauléon au rang de capitale mondiale de l’espadrille.
Usines et belles maisons bourgeoises, érigées à cette époque, ornent la grande rue et s’offrent au regard autour d’une vaste place qui s’embellit d’un kiosque à musique et d’un majestueux fronton.
L’esplanade présente aujourd’hui un ensemble architectural remarquable, unique dans le Pays Basque intérieur : la Mairie, la Maison du Patrimoine, et surtout le château d’Andurain, édifice du XVIeme siècle classé aux monuments historiques. https://www.mauleon-licharre.fr/histoire ]. Je suis tellement fatigué que je ne fais que traverser la capitale de l'espadrille pour me rendre à l’hôtel. Sur la place je ne vois qu’une boutique vendant les célèbres espadrilles.  Je crois mettre trompé d’hôtel, trois étoiles, un parc immence, mais non c’est bien là. Je vais dénoter avec mon sac à dos… Heureusement avant de traverser la ville je m’arrête devant une fontaine pour nettoyer mes chaussures boueuses [Situé sur une colline verdoyante, dominant Mauléon-Licharre, capitale de la Soule, le Domaine Agerria vous accueille dans un cadre exceptionnel de 97 hectares. De la plupart des chambres, vous pourrez admirer les toits de la ville et une vue unique sur le château-fort dont la construction a débuté au XIème siècle. Le bâtiment principal, un ancien monastère, articulé autour d’un jardin intérieur et sa fontaine a été construit dans les années 1840. L’ensemble a servi de lieu de formation puis de maison de retraite des Frères. Un peu à l’écart, vous pourrez découvrir les traces de ce passé religieux en particulier ses statues et ses oratoires. La chapelle du XIXème siècle est toujours présente mais ne se visite pas. https://domaine-agerria.com/ ]. L’entrée est loin du bâtiment principale, en montant vers celui-ci une porche me double. Je vais vraiment dénoter. J’ai une belle chambre donnant sur le château que je n’avais qu’entre aperçu [Au XIIème siècle, le quatrième vicomte de Soule, Gassion, voulut resserrer les liens avec la Navarre toute proche. Il se mit au service d’Alphonse le Batailleur, roi de Navarre et d’Aragon.
Il existait une enceinte protohistorique dominant largement la vallée traversée par le Saison (gave). Cette position stratégique
idéale fit que l’on y érigea une première bâtisse en bois. Alphonse la fortifia et la transforma en une forteresse redoutable, en Guyenne, « à la tête de la Soule ». La présence du château donna naissance à un bourg castral, la Haute Ville actuelle.
Cependant, cette position géographique privilégiée, ne le mit pas à l’abri de multiples conflits au cours des siècles. En effet, il subira de plein fouet, d’abord la domination anglaise, puis la reconquête par Gaston de Foix au cours de laquelle il sera saccagé et incendié (XVème siècle).
Le château souffrit des guerres de religion au XVIème siècle et Louis XIII lui donna le coup de grâce en exigeant son démantèlement (1642). Partiellement reconstruit en 1648, son rôle fut désormais réduit. Au XIXème siècle, il servit de garnison militaire et de prison.
Même s’il connut des infortunes, le vieux château est toujours debout. Des traces de son prestige d’antan sont encore visibles, comme l’ancien pont-levis et le chemin de ronde qui découvre aux visiteurs
les collines à perte de vue. Le 13 août 1910, la municipalité Heugas obtient la cession gratuite du château et entreprend la réfection du toit. En 1925, il est inscrit sur l’inventaire supplémentaire des monuments historiques. Les municipalités successives s’attachent à son entretien. Des associations, Ikerzaleak, Les Amis du Château, oeuvrent depuis des années pour sa valorisation. https://www.mauleon-licharre.fr/patrimoine ]. Je n’ai pas compris pourquoi trois étoiles peut-être parce que les chambres sont grande, le grand parc. Même si le prix est dans ma fourchette haute, il est encore acceptable. Après une douche et une sieste, je redescends en centre ville pour quelques courses, mais n’est même pas le courage de me rendre à l’église, je loupe la rue, il fait chaud.  C’est surtout que je suis fatigué, qu’il fait très chaud 28 degrés, je n’ai plus le courage. Lors du frugale repas du soir, les fourneaux sont soit disant en panne, mais sur la porte de la salle à manger il est écrit complet. Pas le courage de redescendre en ville. Je consomme sur place une planche de charcuterie et de fromage.

 

 

 

Qu'apporte l'indice IBP?

 

 

L'indice IBP est un système d'évaluation automatique de la difficulté d'un itinéraire parcouru en vélo tout terrain, en vélo de route, en randonnée pédestre ou en course.

Cet indice est très utile pour connaître la difficulté de différents itinéraires et afin de pouvoir les comparer.

Il est important de ne pas confondre le degré de difficulté d'un itinéraire avec l'effort physique déployé pour le réaliser : un indice IBP de 60 sera un parcours très difficile pour une personne non entrainée, normal avec une préparation physique moyenne et très facile pour un professionnel.

Distance totale: 24.95 Km

Dénivelée positive accumulée: 832 m

Dénivelée négative accumulée: 794 m

Pourcentage de montée: 6.61 %

Pourcentage de descente: 8.37 %

Montées

 Distance Km

 Km au total en %

 

 Entre 30 et 55%

 0

 0

 

 Entre 15 et 30%

 0.785

 3.14

 

 Entre 10 et 15%

 1.333

 5.34

 

 Entre 5 et 10%

 4.925

 19.74

 

 Entre 1 et 5%

 5.537

 22.19

 

 Total

 12.58

 50.41

 

Descentes

 

 Entre 1 et 5%

 3.65

 14.63



 

 Entre 5 et 10%

 2.383

 9.55



 

 Entre 10 et 15%

 2.298

 9.21



 

 Entre 15 et 30%

 1.127

 4.52



 

 Entre 30 et 55%

 0.032

 0.13



 

 Total

 9.489

 38.03



 




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