mardi 2 juin 2020

Petite promenade en Limousin N° 93 Un petit tour en Creuse : La Souterraine

Un petit tour en Creuse : La Souterraine 

Sur le chemin de Saint Jacques

             

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km    temps    arrêt    V/d    V/g    Dénivelé
14      2:28       0:10    5,7     5,3        166+

La cité sostranienne résonne encore du pas des pèlerins qui, depuis le Moyen-Age, viennent trouver le repos à l'abri des fortifications. A la frontière du Berry et du Limousin, La Souterraine s'impose tout naturellement comme une halte sur votre parcours. Découvrez et visitez l'église Notre Dame et la Tour de Bridiers, monuments majeurs et incontournables de la ville et ses environs.

Départ la souterraine. Il est facile de trouver de la place pour ce garer autour de l’église sauf les jours de marcher et de foire. [Bâtie à l'emplacement d'une villa gallo-romaine, La Souterraine a conservé plusieurs témoins de ses fortifications du Moyen Âge dont, près de l'église, la porte Saint-Jean appelée aussi porte de Breith ou porte Notre-Dame. Édifiée aux XIIIe et XVe siècles, elle est ornée de deux tourelles en encorbellement, de créneaux et de mâchicoulis. Vers 1017, Géraud (francisé, selon les auteurs, en Gérald ou Gérard), comte de Crozant, vicomte de Bridiers, vassal du Duché d'Aquitaine, donne cette 'Villa Sosterranea à l'Abbaye Saint-Martial de Limoges. À la suite de cette donation, on entreprend dès 1019 la construction de l'église, qui, commencée en style roman, sera terminée en 1220 en style gothique. Jusqu'au 

XVIe siècle, la ville s'entoure progressivement de fossés et remparts. Des portes de l'enceinte, deux sont conservées: la porte Saint-Jean et la Porte du Puycharraud. Au cours du XVIe, La Souterraine passe sous la dépendance administrative de la généralité de Limoges. De 1790 à 1800, elle est chef-lieu du district de la Souterraine.
XIXe siècle : Depuis le Moyen Âge, comme dans toutes les communes du département, beaucoup d'hommes partaient tous les ans dans les grandes villes sur les chantiers du bâtiment pour se faire embaucher comme maçon, charpentier, couvreur. C'est ainsi que les maçons de la Creuse devinrent bâtisseur de cathédrale ; en 1624, ils construisirent la digue de La Rochelle, au XIXe siècle, ils participèrent à la construction du Paris du baron Haussmann. Initialement temporaire de mars à novembre, l'émigration devint définitive : ainsi la Creuse a 

perdu la moitié de sa population entre 1850 et 1950. On retrouve dans le livre de Martin Nadaud "Mémoires de Léonard", la description de cet exode qui marqua si fortement les modes de vie. (Wikipédia)
 Faisons le tour de l’église et admirer la frise fortement décorées par des têtes. Entrons dans l’église.
L’église de part son architecture a l’apparence d’une forteresse : épaisseur de ses murs percés de longues et étroites fenêtres, énorme saillie de ses contreforts...
Les premiers travaux ne concernant que la crypte démarrèrent en 1017 (naissance de La Souterraine) et durèrent 5 ans. La construction de l’église haute débuta quant à elle dès le milieu du XIIe siècle et ne fut achevée que mi-XIIIe siècle, en raison de l’insuffisance des ressources et des maintes révoltes entre habitants et religieux. L’église mélange ainsi différents styles : roman (au niveau 

des deux premières travées de la nef) et gothique (transept, chœur, clocher et les trois dernières travées de la nef).
Située sur la route de Saint-Jacques de Compostelle, l'architecture de l'église Notre-Dame porte également l’influence des pèlerins, notamment au niveau de son portail en tracé brisé dont les voussures sont polylobées. Et la pierre blanche,
 sur le clocher de l’église, guide aujourd’hui encore les nombreux pèlerins qui se rendent à Saint-Jacques-de-Compostelle.
Classée Monument Historique depuis 1840, elle fut l’objet d’une restauration générale fin XIXe siècle (transept achevé, ajout de modillons sur la corniche extérieure…).
Au début du XXIe siècle, des mouvements importants du clocher furent constatés, obligeant le Maire à faire évacuer une partie de la population du centre-ville puis à prendre des
mesures d’urgence de stabilisation de l’édifice (butons). En juin 2008, les butons déposés, le boulevard Mestadier fut réouvert à la circulation. http://www.lasouterraine.fr/leglise-notre-dame-0
 

   

Sur la place, qui se nome place du marché montons les quelques marches fermant cette dernière et prenons la rue Betolaud. Regardez bien les maisons il reste quelques vestiges du moyen âge. Puis à gauche rue Saint Joseph poursuivons par la rue du portail ou nous trouvons l’une des portes de l’ancienne enceinte. [La porte du Puycharraud (ou porte du Portail), datant probablement du XIVe siècle, ne présente aucun dispositif de pont-levis. Elle est le seul élément subsistant de l’enceinte agrandie au XVe siècle.
La construction en granit est constituée d’un simple massif rectangulaire sous une toiture à longs pans. Le passage voûté en berceau surbaissé se fermait par une sorte de cintre brisé garni d’une herse. Côté ville, un linteau en arc brisé sculpté et un écusson bûché ornent une petite porte qui s’ouvre sur un escalier à vis et permet l’accès à un ancien corps de garde.
Au front nord, un fragment de rempart (2 mètres d'épaisseur) avec huit corbeaux 

de mâchicoulis est visible depuis la rue du Guichet.
La porte du Puycharraud et les restes de remparts sont inscrits aux Monuments Historiques par arrêté du 17 juin 1941.
Aujourd’hui, la porte du Puycharraud est aménagée pour accueillir des expositions et héberge depuis 2009 la Bibliothèque Anglaise. http://www.lasouterraine.fr/la-porte-du-puycharraud] Prenons à droite la rue de la vigne, qui débouche dans la rue neuve que nous prenons à gauche coupons la rue Serpente et prenons en face, nous débouchons rue du four que nous prenons

à gauche, elle devient rue de l’ermitage, nous passons devant la Mairie prenons sur la droite la rue du coq, puis à droite la rue haute Saint Michel. Ne prenons pas l’impasse, mais le grand virage nous faisant passer devant la façade grandiose du lycée. Prenons à droite le boulevard Mestadier et de suite à gauche la rue Malherbaud continuons cette rue. Après la place Bernhausen, nous entrons par la première porte dans le cimetière. Rejoignons l’allée centrale que nous prenons à droite, remarquez le travail réalisé sur les thuyas. A l’intersection de deux allées nous trouvons La Lanterne des morts. [La lanterne des morts.
Cette curieuse colonnes en granit, ont pour la plupart (il y en a sept en Creuse) été édifiées au XIIe siècle. Leur vocation reste assez mystérieuse. Il s'emblerait que la flamme qui éclairait autrefois leur sommet aidait les âmes des défunts à trouver leur chemin dans l'éternité.] Poursuivons l’allée centrale et sortons du 
cimetière, prenons sur la gauche la rue du peu de Sedelle que l’on descend jusqu’à la rue de la Font aux Moines que l'on prend à gauche. Nous débouchons avenue du Générale Leclerc que nous prenons à droite, au grand carrefour nous prenons à gauche, l’avenue de la République, ou nous retrouvons le GR 654 (Saint Jacques de Compostelle). Passons la Sédelle puis la ligne SNCF, dépassons le rond point, laissons une rue sur la gauche et prenons la seconde rue Amédée Carriat sur la gauche, menant à un groupe d’école. Nous quittons la rue  et prenons à droite un sentier dans un terrain vague, nous sommes toujours sur le Gr et un balisage jaune. Par un tunnel nous passons sous la D912 A1 continuons de l’autre coté et 
pénétrons dans un bois. Nous débouchons sur l’étang du Cheix remontons le bord de l’étang par la rue sur la gauche laissons le GR partir sur la gauche et prenons le chemin permettant de faire le tour du lac sur la droite, nous apercevons en bout du lac une tour. A une patte d’oie nous abandonnons ce beau chemin pour prendre celui qui est un peu moins entretenu partant sur notre gauche. Nous sortons du parc. Nous nous retrouvons dans la zone industrielle du Cheix, débouchons sur une route formant Té et prenons la branche de droite, arrivé au carrefour nous prenons la route de droite. Dans un virage nous quittons la route et le balisage jaune, prenons le chemin sur la droite qui 
monte dans les champs, puis nous longeons un bois. Nous débouchons sur une route menant aux réservoirs d’eau. Dirigeons nous vers la barrière et nous trouvons un sentier sur la droite permettant de traverser le bois de châtaignier. Nous débouchons sur un chemin que nous prenons à droite. Nous sortons du bois, le chemin traverse une prairie, puis longe la lisière d'un bois, laissons un chemin sur la droite poursuivons tout droit et traversons la D 951 (route de Dun le Palastel). Prenons en face la route du Vieux Bridiers, laissons un chemin sur la gauche, puis un chemin dont le départ est bitumé sur la gauche, poursuivons la route. Nous arrivons au hameau des Tours, à la patte d’oie, nous faisons un 

large cercle débouchant sur une nouvelle patte d'oie, poursuivons à gauche, laissons une rue sur la droite poursuivons tout droit, de rue nous passons à chemin, après un virage à droite à sa sortie nous prenons un chemin sur la gauche. Bois et prairies se succèdent, traversons un ru poursuivons dans les bois. Juste avant de rentrer dans un nouveau bois le chemin fait fourche (sauf sur la carte) ne pas continuer tout droit mais entamer le 
virage à droite. Arrivé au hameau de Lavaud, la rue fait fourche prenons à droite (rue de Lavaud) à la sortie du village nous poursuivons la rue par un virage à droite. Quittons la route lorsqu'elle tourne sur la gauche et prenons un chemin sur la droite à la fourche nous prenons le chemin de gauche. Beau chemin entre des murs de pierre. Nous débouchons sur un chemin que nous prenons à droite. Nous débouchons sur la route du Puy Romain que nous prenons à droite, nous arrivons à Bridiers. Entrons dans le village. A la patte d’oie prendre la rue de Gauche (rue Lucien Daguet), nous débouchons sur la rue des Bridiers que nous prenons à droite restons à droite et prenons la rue sans 
issu, traverser la D 951 et prenons juste en face la rue de la tour de Bridiers. [Située sur une butte cernée de terres marécageuses, la tour de Bridiers semble dater de la fin du XIIe siècle. Ancien siège fortifié de la vicomté de Bridiers, au XIIIe siècle, le site est inoccupé et laissé à l’abandon pendant près de deux siècles (aux XVe et XVIe siècles) et subit alors de nombreuses dégradations. Classé au titre des Monuments Historiques depuis 1968, les premiers travaux de consolidation de la tour sont entrepris en 1982 et sont suivis de travaux de fouilles.
Aujourd’hui le site présente une enceinte pentagonale renforcée de trois tours d’angle et un donjon circulaire large de 20m sur une hauteur de 30m. Le donjon 

abrite une cave semi enterrée et trois étages dont le dernier, à ciel ouvert (un plancher de verre a été édifié en 2007), offre un panorama exceptionnel. Les parties hautes du donjon (charpente et couverture) furent reconstruites, voûtées et ornées de quatre gargouilles en 1655. En sous-sol, la cave, éclairée par deux soupiraux et recouverte de terre battue, est aménagée d’un puits de 14m de profondeur. L’éclairage du 1er  niveau se fait par deux fenêtres équipées d’une traverse et de profondes embrasures agrémentées de coussièges. Une cheminée non saillante ornée de moulures occupe la partie Est de la pièce. A sa droite se trouve une porte menant aux anciennes latrines. Le plafond est formé d’une 
voûte d’ogive sexpartite. Les 2e et 3e étages ont la même disposition que le 1er étage. Le 2e étage est couvert d’un plafond et le 3e d’une voûte.
Dans la basse-cour les travaux de fouilles ont permis de mettre à jour une écurie et des fours.
Le jardin médiéval
Le jardin médiéval se situe en contrebas de la tour. D’une superficie de 1000m², il se compose de deux espaces distincts avec un potager (plantes alimentaires d’époque) et un jardin d’agrément. Chaque variété est accompagnée d’une ardoise où figurent des informations s’y rapportant.
Le jardin médiéval de Bridiers est né des mains de Jean-Philippe Béguin 


et des personnes membres du chantier d’insertion.
Depuis 2008, sa conception et son entretien sont confiés au service des Espaces Verts de la mairie de La Souterraine. Depuis 1999, un troupeau de chèvres du Rove participe également à l’entretien du site de Bridiers. Une solution économique mais surtout écologique qui a prouvé son efficacité. http://www.lasouterraine.fr/le-site-medieval-de-bridiers] Traversons le 
carrefour et laissons nous guider par les pancartes d’informations . Nous trouvons un chemin sur la droite nous Menant au Donjon. Devant le château faisons le tour du jardin médiévale puis le tour du château. (Je n’ai pas eu la chance d’avoir la tour ouverte.) Revenons à l’entrée, prenons le chemin de gauche traversons la bergerie et un peu plus bas prenons le chemin de droite (qui n’existe pas sur la carte) Nous retrouvons un chemin que nous prenons à gauche. Peu de temps après nous avons une patte d’oie (qui n’existe pas sur la carte) que 

nous prenons à gauche. C’est un beau chemin bordé de pierre avec de magnifiques châtaigniers. Nous débouchons sur un chemin que nous prenons à gauche. Nous retrouvons l’étang du Cheix, nous longeons l’étang par la gauche, retrouvons la rue (chemin du Cheix) et débouchons avenue de la république que nous prenons à droite. Traversons deux ronds points, puis le pont SNCF et enfin la Sedelle. [Affluent de la Creuse en rive gauche, donc un sous-affluent de la Loire par la Creuse, puis la Vienne. La longueur de son cours d'eau est de 37,6 kilomètres. La Sédelle naît entre les lieux-dits Les Patureaux et Librat, à 427 m d'altitude, sur le territoire de la commune de Lizières dans le département de la Creuse et se dirige d'abord vers l'ouest. Arrivée à La Souterraine, elle effectue un coude vers le nord et peu après vers l'est. Enfin la plus grande partie 
de son parcours se déroule en direction du nord, tout en effectuant de nombreux méandres. Elle finit par se jeter dans la Creuse au niveau du lac de Chambon, sur la commune de Crozant, à 208 m d'altitude. Wikipédia]  Continuons tout droit, nous passons  devant la chapelle des Sœurs du Sauveur [La chapelle du Sauveur est un édifice de style néo-gothique. Sa construction démarra en 1867, d’après les plans de l’abbé Chevalt, pour s’achèver en 1871.
La chapelle dépendait du couvent de la congrégation des sœurs du Sauveur et de la Sainte-Vierge (dont l’ordre fut fondé par Mère Marie de Jésus du Bourg). Le couvent est aujourd’hui occupé par l’association "Traces de pas". Outre la chapelle, le couvent comportait un jardin d’agrément, un jardin potager, des 

bâtiments agricoles et une chapelle funéraire abritant les corps de plusieurs supérieures.
La chapelle du Sauveur, située entre rue et jardin comporte une nef à cinq travées, deux chapelles latérales et un choeur à chevet à trois pans. Elle est bâtie sur un étage de soubassement dans lequel a été aménagé une petite crypte abritant le tombeau de la fondatrice de l’ordre.
De tout temps la chappelle fut peu ouverte au public, et aujourd’hui encore elle est seulement ouverte sur demande. Néanmoins, la chapelle accueille 
régulièrement des concerts. Elle héberge actuellement l'orgue du Sauveur, restauré en 2010.  http://www.lasouterraine.fr/la-chapelle-du-sauveur] Puis la porte Saint Jean. [La porte Saint-Jean est, avec la courtine adjacente, classée Monument Historique par arrêté du 30 juillet 1920. Elle est un monument emblématique de La Souterraine. Nommée selon les époques porte de Breith, de Lavaud, de Notre-Dame ou de la prison, elle a été construite au XIIIe siècle, puis a été remaniée plusieurs fois et probablement surélevée à la fin du XVe siècle. Construction rectangulaire de 25 mètres de hauteur, la porte Saint-Jean présente trois niveaux d’élévations et est flanquée de deux tourelles d’angle en encorbellement. Elle est couronnée de créneaux et de mâchicoulis supportés par des corbeaux triples. La façade extérieure présente également trois meurtrières cruciformes qui 
encadrent une niche triangulaire. L’accès à l’intérieur de l’enceinte se fait par une ouverture en arc brisé côté extérieur et en plein cintre côté intérieur. Une rainure montre l’emplacement de la herse et des poutres qui supportaient le pont-levis. Plus haut, au milieu de la façade, un autre corbeau triple devait lui aussi supporter un appareil défensif. Le premier étage est accessible par un escalier menant au chemin de ronde. Un couloir conduit à un réduit rectangulaire prolongé d’un autre couloir. Le deuxième étage se compose d’une seule et unique petite pièce (4m sur 1,9m). Un escalier étroit (50cm de large) permet d’accéder au dernier niveau : une plateforme abritée par une toiture en tuiles plates. Les créneaux découpés dans la muraille offrent une vue unique sur la ville. Les grilles et les chaînes des portes furent vendues aux enchères afin de payer les 
rénovations de l’église. La porte Saint-Jean a servi de prison jusqu’en 1860, mais son dernier occupant aurait été un prisonnier allemand. Elle est, avec la porte du Puycharraud, gardienne de la mémoire des fortifications de la ville. http://www.lasouterraine.fr/la-porte-saint-jean-0] Longeons l’église et nous retrouvons notre parking.
Pour terminer une petite légende et quelques photos suppémentaires sur ce très beau bourg.
La légende du Mousse-Gagnet

Au XVIè siècle, un certain Urbain Gagnet, fossoyeur à La Souterraine vécu une histoire assez incroyable. On racontait à cette époque qu’un souterrain renfermait un fabuleux trésor. Mais nul ne l’avait jusqu’ici trouvé. Urbain Gagnet, qui exerçait également la profession de sonneur de cloches, avait découvert l’emplacement de l’entrée du fameux souterrain au lieu-dit la Croix-des-Quatre-Chemins, en place de la défunte cité gallo-romaine de Breda ou Breith.
A partir de ce jour, Urbain n’avait plus qu’une idée en tête : s’emparer du trésor. Le 24 décembre de l’année 1556, il confia à ses deux fils, Jérome et Joachim, le soin de sonner les cloches à la messe de minuit en leur enjoignant, toutefois, de sonner plus longtemps que d’habitude au moment de l’élévation. Puis il partit en recommandant de faire dire une messe pour le repos de son âme s’il n’était pas de retour à trois heures du matin.
L’entrée du souterrain s’ouvrait chaque année pendant l’élévation de la messe de minuit pour se refermer dès que la cloche cessait de se faire entendre. Cette nuit là, Urbain Gagnet put s’y glisser et remplir de pièces d’or et de pierres précieuses le bissac qu’il avait eu soin d’emporter. En moins d’une minute ce fut chose faite, et il remonta les marches qu’il avait descendu quelques secondes auparavant. Alors qu’il atteignait les dernières marches, son pied glissa et il laissa tomber son bissac. Sa conduite dictée par l’appât du gain, il se précipita pour ramasser son butin. Dans le même temps, les cloches cessant de sonner, l’entrée du souterrain se refermait. Il y resta un an, couché dans la vase, tout son corps, sauf la figure, couvert d’une mousse verdâtre, d’où son surnom.
Cependant, la nuit de Noël 1557 arriva, le souterrain s’ouvrit de 
nouveau, Gagnet put s’échapper avec son précieux bissac et revenir à sa maison de la rue du Coq. Accoutré seulement de la mousse qui l’avait recouvert durant une année, il s’est présenté à ses fils qui ne voulurent le reconnaître qu’à l’annonce du chargement précieux qu’il apportait. Hélas ! le sac, aussitôt fouillé, ne contenait pas d’or, mais des ossements humains. Les deux fils, Jérôme et Joachim, s’écrièrent : "vous êtes un spectre de l’enfer, vous nous rapportez les ossements de notre père, sortez d’ici". Mousse-Gagnet, chassé par ses fils, se traîna jusqu’au cimetière et rendit l’âme sur le seuil du champ de repos.

Une heure après, Jérôme et Joachim prirent le bissac afin d’emporter au cimetière les os apportés par leur père. Ils trébuchèrent en arrivant sur un amas de mousse qui n’était autre que le cadavre d’Urbain Gagnet qu’ils enterrèrent avec les ossements derrière le pilier de gauche de la porte. Ils partirent alors sonner l’Angélus. Personne, en dehors des fils de l’ancien fossoyeur, n’a eu connaissance de ce fait. Mais dès le lendemain, les passants purent voir gravée sur la pierre qui servait de pilier gauche à la porte d’entrée la figure de Mousse-Gagnet. D’après Notre Sédelle - Docteur Albert Guillon - 1947 - imprimerie Lecante. http://www.lasouterraine.fr/la-legende-du-mousse-gagnet]

Quelques photos supplémentaires
 



 


façade du lycée
    
La Mairie


    




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