jeudi 2 août 2018

Randonnée Le Plus Loin Possiple 2018 Toulouse

TOULOUSE ET LE CATHARISME

Le rôle joué par Toulouse dans l'affaire albigeoise, et notamment la résistance de la ville aux trois sièges de 1211, 1213 et 1217-18, provoque une reprise en main par Simon de Montfort (1216) puis de larges concessions de la part des comtes Raymond VI et Raymond VII.
Malgré les rebondissements successifs de la croisade, Raymond VII rétablit son autorité en 1240 et désigne les capitouls (Conseil Commun, ou Chapitre, apparût en 1152 pour la première fois à Toulouse).
Le comté de Toulouse revient à la couronne de France, à la suite de la mort de Jeanne de Toulouse (fille de Raymond VII, mariée à Alphonse de Poitiers) en 1271, sans enfant.
Objectif ou coïncidence stratégique ? le fait est que le principal résultat politique de la croisade contre les albigeois est la réunion du comté de Toulouse à la France.

Pourquoi cette halte à Toulouse ? Toulouse ne se trouve pas sur L'Itinéraire de Randonnée du GR36, qui relie la Manche à la mer Méditerranée, sur plus de mille kilomètres de Ouistreham (Calvados) à Bourg-Madame (Pyrénées-Orientales). Mais ce fut une halte obligée, d'un périple mal étudié. 
J'aurais du faire étape à Conques sur Orbiel, poursuivre le lendemain sur Carcassonne et en faire mon point de départ pour comprendre la région Cathare. Carcassonne étant loin de Paris, le trajet en train me faisait arrivée bien tard, j'avais un transfert à Toulouse. Quitte à faire une pose autant si arrêter.


Toulouse, la ville rose si bien chantée par Mr. Nougaro. Malheureusement, la visite de Toulouse sera vite fait, ce n'ai pas en 3 ou 4 h que l'on visite se joyau que j'ai apprécié, moi qui n'aime pas  les villes. Je vais simplement utiliser cette page pour essayer de comprendre le catharisme. Mes prochaines étapes étant en plein cœur de cette région avec un passage à Quéribus,  Peyrepertuse, Termes, châteaux se confondant à la roche et dit imprenables perchés aux sommets des montagnes. Et puis l'année prochaine Reine le Château, rendu célèbre par son curé qui aurait retrouvé le trésor des Cathares, à moins qu'il est abusé des trafics de messe (indulgences). Les deux affaires étant un peu flou... 
Au lieu de comprendre le catharisme à Carcassonne je vais essayer de le comprendre à Toulouse point de départ de cette chasses au hérétiques. J'ai utilisé l'adresse http://www.histoire-france.net/moyen/cathares pour rappeler ce triste fait. Durant mes prochaines étapes je ne développerais plus l'histoire du Catharisme et ferais un lien vers cette page.

Les cathares


Introduction

Entre le Xe et XIIe siècle, une mystérieuse « hérésie » fait son apparition dans le Midi de la France. Bientôt son expansion et sa menace sont telles que l'Eglise catholique est contrainte de mener une guerre à l'éradication de cette religion. Deux croisades seront menées par le royaume de France, il s'agit surtout pour le roi de France de dominer tout le Languedoc et l'Aquitaine. La lutte contre les cathares s'achèvera par la chute de la forteresse de Montségur en 1244.

        

Le contexte

La civilisation occitaneAu XIIe siècle, le sud-ouest de la France est une région bien différente de celle du nord de la Loire. On y parle une langue distincte (langue d'oc et non d'oïl) et une civilisation brillante et raffinée s'y épanouit. Se déplaçant de château en château, les troubadours, poètes et musiciens, chantent l'amour, mais aussi l'honneur et la négation du droit du plus fort. Ces idées et ces valeurs sont très présentes dans une région où les gens cultivés, surtout dans les villes, ont gardé vivants les souvenirs de la civilisation romaine. Des règles, des lois et des codes limitent le pouvoir des grands et régissent les rapports qui les unissent à leurs vassaux et à leurs sujets. Tandis qu'en Île de France, le roi se bat à cheval et s'impose de diverses manières à ses vassaux récalcitrants, dans les villes du Midi languedocien et aquitain, les habitants élisent des consuls ou des capitouls qui gouvernent et parlent d'égal à égal avec les seigneurs dont ils dépendent. Plus libres, les villes du Midi sont aussi les plus accueillantes aux idées étrangères : leur importante activité commerciale (Toulouse est la troisième ville d'Europe) les met en relation avec de nombreux pays. Les commerçants qui y échangent des denrées et des biens, y puisent des idées qu'ils propagent ensuite vers l'Occitanie.


L'origine de la religion cathare

C'est dans ce milieu que se répandit une religion nouvelle dont le succès fut si rapide qu'il effraya l'Église catholique. Cette dernière fut en partie 
responsable de cet extraordinaire essor : critiquée de toutes parts et incapable de se réformer, elle prépara le terrain sur lequel le catharisme put s'enraciner. Bien avant l'apparition de la religion cathare, de nombreux moines avaient prêché la révolte ouverte contre l'Église, ses prêtres et ses sacrements : l'exigence entre une plus grande simplicité dans la relation des hommes avec Dieu, d'un retour à une foi moins prisonnière du cadre luxueux dans lequel l'avait enfermée l'Église, étaient des revendications très largement répandues à l'époque. Mais le catharisme était bien plus qu'un mouvement de simple critique; il était aussi et surtout une religion différente du catholicisme romain. La tradition qui le nourrissait était très ancienne puisqu'elle s'était développée à partir du VIIe siècle 
avant J.-C., autour d'un personnage important de l'Antiquité, le prophète perse Zoroastre. Ce dernier pensait qu'il existait dans l'univers deux principes irréductibles, le Bien et le Mal, en lutte permanente l'un contre l'autre. Les idées de Zoroastre eurent une influence considérable pendant toute l'Antiquité et elles furent, dans leurs grandes lignes, reprises au IIIe siècle après J.-C. par le prophète Manès, fondateur de la doctrine manichéenne. Au Xe siècle, en Bulgarie, cette doctrine donna naissance aux bogomiles (De Bogomile, le fondateur de la secte), qui avaient repris les idées religieuses des conceptions manichéennes. Par la suite, on a souvent établi un lien de filiation entre le catharisme et le bogomilisme, 

cependant, ce lien est aujourd'hui contesté. Si ces deux doctrines sont très proches, il semble que le catharisme soit directement issu du christianisme et des doctrines marcionistes (de Marcion) et gnostiques. Le catharisme est en effet le fruit d'un travail scripturaire, proposant une interprétation différente des évangiles, rejetant notamment tous les sacrements de l'Église catholique (baptême d'eau, eucharistie, mariage, etc.).

L'essor de la religion cathare

La religion cathare tire son nom du terme grec catharos, qui signifie pur, car
elle donne comme but à l'homme d'atteindre la pureté parfaite de l'âme. Pendant la durée de sa vie terrestre, considérée comme une épreuve, l'Homme doit s'efforcer, par une conduite appropriée, de rompre avec la matière, le monde physique et les besoins grossiers. Pour les cathares, qu'on appelle aussi albigeois (de la région d'Albi), tout cela représente le Mal auquel est opposé le Bien, c'est-à-dire l'âme purifiée, ignorant les désirs du corps. Ceux qui parviennent à purifier leur âme se reposent à jamais dans le Bien après la mort. Les autres doivent se réincarner indéfiniment. Pour les cathares, la mort n'était pas redoutée car elle pouvait signifier la délivrance. Ce mépris de la mort leur donna l'énergie nécessaire pour combattre le roi de France et le pape. Dès 1147, des moines furent envoyés pour redonner la raison aux albigeois, mais tous échouèrent. La dernière tentative fut celle de saint Dominique 
(fondateur de l'ordre des Dominicains), mais il n'obtint qu'un succès limité. Le pape en vint progressivement à penser qu'il fallait mener contre eux une guerre sainte. La rupture entre cathares et catholiques fut totale en 1208 lorsque le légat du pape fut assassiné.
 

Croyants et Parfaits
Les cathares et ceux qu'on appelait « Parfaits » ou « Bonshommes », qui jouaient en quelque sorte le rôle de prêtres, devaient observer des règles très strictes. Ils étaient astreints à jeûner fréquemment, et une série d'aliments leur étaient défendus en temps ordinaire. Ils ne construisaient pas
de temples, ils priaient et prêchaient n'importe où, chaque fois que la 

possibilité s'en offrait. Ils rejetaient tous les sacrements à l'exception du Consolamentum. Elle concernait les croyants désireux de devenir Parfaits (sorte de baptême). Le croyant s'engageait à respecter les règles propres aux Parfaits : ne plus mentir, ni jurer, ne plus avoir de relations sexuelles, régime alimentaire très strict... Recevant l'accolade de ses initiateurs, qui s'agenouillaient ensuite devant lui, le nouveau Parfait était censé sentir descendre sur lui l'Esprit saint. Tant qu'ils purent afficher librement leurs opinions, les cathares s'habillaient de préférence en noir. Après la répression, ils se contentaient de dissimuler une ceinture noire sous leurs vêtements ordinaires.

La lutte contre les cathares


La première croisade contre les albigeois (1209 - 1218)

L'assassinat de son légat amena le pape à lever une croisade contre les hérétiques. Le roi de France, Philippe Auguste, répondit à l'appel et laissa ses plus puissants vassaux, le duc de Bourgogne, les comtes de Montfort et de Saint-Pol prendre la tête de l'armée. Ce sont 300 000 croisés qui descendirent dans la vallée du Rhône. Le comte de Toulouse, Raymond VI, soupçonné d'avoir encouragé le meurtre du légat, s'était rallié à l'Église et s'était croisé contre ses propres sujets. L'armée des croisés mit le siège sur la ville de Béziers, une ville solidement fortifiée. Cependant les habitants, forts de ce sentiment de sécurité, assaillirent les campements qui se tenaient aux pieds des murailles. Les ribauds (mercenaires et chevaliers recrutés pour l'expédition) profitèrent que les portes des remparts étaient ouvertes pour se frayer un chemin à l'intérieur de la cité et pour y faire pénétrer ensuite une partie de l'armée. Aux soldats qui se demandaient comment faire pour distinguer, dans la population, ceux qui étaient hérétiques de ceux qui étaient fidèles, l'abbé de Cîteaux, Arnaud Amaury, répondit par cette phrase terrible : « Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens! » La mise à feu du Languedoc commença : la ville fut incendiée et ses habitants, massacrés. Après Béziers, ce fut le tour de Carcassonne où l'armée s'annonça à la fin du mois de juillet 1209. L'âme de la résistance de la ville fut le jeune vicomte Roger de Trencavel. Le siège dura trois semaines, les assiégeants avaient privé la ville d'eau, obligeant les assiégés à parlementer. Trencavel qui était venu parlementer fut fait prisonnier par les croisés, rompant ainsi le code d'honneur de la chevalerie. Simon de Montfort, un chevalier croisé dont le courage avait été remarqué, fut choisi pour succéder aux biens de Trencavel. 
Cependant, ses sujets lui étaient naturellement hostiles. Aussi, jusqu'à sa mort, en 1218, il fut constamment en guerre contre ses sujets récalcitrants.

Simon de Montfort, vainqueur et vaincu 

A l'issue de ces sièges longs et éprouvants, les croisés victorieux offraient la vie sauve aux hérétiques acceptant de renier leur foi, mais ils étaient bien peu nombreux. Par le fer, le feu et le sang, la croisade continuait, mais l'enjeu devenait chaque jour plus clair, il s'agissait pour les seigneurs du Nord de maîtriser le Midi. Le comte de Toulouse et le roi d'Aragon finirent par s'en inquiéter et, en 1213, ils unirent leurs forces pour attaquer Simon de Montfort au château de Muret. L'assaut tourna court malgré l'avantage numérique, Pierre d'Aragon fut tué, et Raymond VI dut se replier dans sa ville de Toulouse qui fut par la suite investie par l'armée de Simon de Montfort. Mais le peuple gardait une fidélité profonde et préférait aller au bûcher en 

chantant plutôt que de renier sa foi. Lorsque Raymond VI et son fils Raymond VII revinrent d'Angleterre où ils s'étaient réfugiés, ils furent accueillis avec beaucoup d'enthousiasme. Une émeute populaire avait chassé les chevaliers français de la ville de Toulouse. A cette nouvelle, Montfort accourut aussitôt pour mettre le siège dans la ville, c'est là qu'il fut tué en 1218. Sa mort fut accueillie par des cris de joie : les cathares voyaient disparaître le plus cruel de leurs ennemis.
Simon de Montfort
Chef de la croisade contre les albigeois, il mena cette guerre avec courage et cruauté. Il s'était déjà illustré pour sa bravoure au cours de la quatrième croisade. Il représente le « puritanisme du nord ». Il est le parfait opposé de son ennemi, le comte Raymond VI de Toulouse, symbole du « méridional libertin ». Ils sont le modèle du choc des deux cultures en présence.
 
En 1224, de nouvelles menaces se précisèrent sur le pays occitan. Le nouveau roi Louis VIII va se montrer plus implacable encore que son père Philippe Auguste. En 1226, alors que les seigneurs et comtes du Midi se voyaient réinstallés sur leurs terres, une seconde armée croisée allait déferler sur le Languedoc, avec le roi de France en personne à sa tête. La plupart des villes s'effondrèrent ou se soumirent assez facilement. Seul Avignon opposa une âpre résistance de trois mois. La mort de Louis VIII sauva Toulouse d'un nouveau siège, mais les redditions successives de ses vassaux finirent par convaincre Raymond VII qu'il valait mieux capituler. Par le traité de Meaux, signé en 1229, le comte de Toulouse s'engagea à demeurer fidèle au roi et à l'Eglise catholique, à mener une guerre intraitable contre les hérétiques et à marier sa fille unique au frère du nouveau roi de France, Louis IX, afin de préparer le rattachement du Languedoc à la France. Après la signature du traité et le retour de Raymond VII à Toulouse, le tribunal d'Inquisition fut créé et confié à une poignée de Dominicains. 
Jouissant d'un pouvoir sans limites, les inquisiteurs sillonnèrent le Midi pour débusquer les hérétiques. Mais ces mesures ne suffirent pas à étouffer l'aspiration du Midi à croire et à gouverner comme il l'entendait. Une seconde révolte secoua la région après l'assassinat, en 1242, des juges du tribunal de l'Inquisition par des chevaliers cathares.
Bataille de Muret
La bataille de Muret, le 12 septembre 1213 fut un tournant dans la lutte pour le Midi occitan, à l'avantage de l'armée royale.
Une paix définitive fut signée à Lorris en 1243 entre le roi de France et le comte de Toulouse. C'était la fin de l'Occitanie indépendante et surtout du catharisme. Pour leur porter le coup de grâce, il fallut cependant prendre la forteresse de Montségur, symbole du refus de l'autorité royale, où s'était réfugiés 400 croyants de la religion cathare. La position de la forteresse (un pic dominant de plus de cent mètres des terres 

voisines) donnait un sentiment de confiance immense aux assiégés. Durant une année, ils défièrent avec succès l'autorité du roi et du pape. Les 10 000 soldats engagés dans le siège ne pouvaient que constater l'inefficacité des boulets que catapultaient les pierrières contre les remparts. Cependant, une nuit de juillet 1244, grâce au renfort d'un groupe de montagnards habitués à l'escalade et connaissant parfaitement les lieux, les assiégeants réussirent à pénétrer dans la place par surprise et parvinrent à obtenir sa capitulation complète. Ne disposant plus d'aucun refuge sûr, 
pourchassés par les inquisiteurs, les derniers cathares vécurent comme des bêtes traquées, suscitant parfois de brèves révoltes. Les Parfaits survivants émigrèrent en Catalogne, en Sicile et en Lombardie. Ainsi disparaissait la culture la plus raffinée de l'époque : la civilisation occitane issue du mythe de la chevalerie, de l'honneur chevaleresque et de l'amour-courtois, honorée par les troubadours.
 

Montségur, forteresse imprenable
Montségur n'était pas un château comme les autres. Les architectes qui le construisirent eurent le souci d'édifier une bâtisse aisément défendable. Mais ils eurent également la volonté de construire un véritable temple de la religion cathare. Ainsi, l'orientation de l'édifice n'était pas simplement due au hasard : ses principaux 

axes se situaient dans l'alignement des points qui signalaient à l'horizon les endroits où se lève et se couche le Soleil à certaines époques de l'année (équinoxes et solstices). Le Soleil tenait un rôle important en tant que symbole de la Lumière et du Bien dans la religion cathare. Montségur est devenu aujourd'hui un symbole de la renaissance occitane.
Le trésor des cathares
Après la chute de Montségur, de nombreux cathares émigrèrent en Italie. C'est là qu'ils ont sans doute transféré leur trésor. Il s'agit peut être du vieux trésor wisigoth d'Alaric, caché dans les environs de Carcassonne. Cependant, au début du XXe siècle, près de Rennes-le-Château, l'abbé Béranger Saunière fait des dépenses exubérantes sans que l'on sache d'où venait sa fortune. Une chose est sûre, ce curé a trouvé un trésor. Pourrait-il s'agir du trésor des cathares ? N'oublions pas que lors du siège de Montségur, une poignée d'assiégés s'enfuirent du château pour une destination mystérieuse.


Sources et liens


 

Trace GPS    Carte IGN  Randogps

Le code mobile de cette randonnée est b311403

Pour envoyer le circuit sur votre appareil mobile : Regarder le tutoriel video en Cliquant ici

Après l'histoire tragique des Cathares Faisons un peu le tour de Toulouse.

La basilique Saint-Sernin de Toulouse est un sanctuaire bâti pour abriter les reliques de saint Saturnin, premier évêque de Toulouse, martyrisé en 250. Devenu l'un des plus importants centres de pèlerinage de l'Occident médiéval, elle fut desservie, depuis le IXe siècle au plus tard et jusqu'à la Révolution française, par une communauté canoniale. Saint-Sernin est la plus grande église romane conservée en Europe.
La rue du Taur qui mène de la place du Capitole à la basilique tire d'ailleurs son nom des circonstances du martyre. Saint Saturnin, alors à la tête de la communauté chrétienne de Toulouse, fut pris à partie par les prêtres païens dans le forum au pied du Capitolium antique (actuelle place Esquirol). Selon la tradition, il fut sommé de se prosterner devant les statues païennes.
Refusant de se prosterner, il fut attaché par les pieds à un taureau de sacrifice, sans aucune forme de procès. Devant les cris de la foule, le taureau furieux prit la fuite le long du cardo, franchit la porte Nord puis la corde rompit et le corps inerte resta sur ce qui était alors une route sortant de la ville. Deux jeunes filles, les saintes Puelles, l'enterrèrent sur place. La basilique conserve 260 chapiteaux romans et est le symbole de l'architecture romane méridionale. Toulouse recevait alors la visite de nombreux pèlerins sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, ou venus honorer les reliques de saint Saturnin.

La première basilique (IVe siècle)

Selon la Passion de Saint Saturnin, "Le corps du martyr demeura un certain temps sous un sol simplement recouvert d'herbe, certes sans honneur de quiconque, mais honoré de Dieu, jusqu'au moment où saint Hilaire, ordonné longtemps après évêque dans la ville de Toulouse, instruit de la fin de son prédécesseur et de son mérite, ayant fait creuser la terre jusqu'au cercueil de bois lui-même et craignant de déplacer les saintes reliques, fit diligemment construire par-dessus une voûte faite avec quantité de briques et même ajouter à un aussi grand lieu de prière une basilique vraiment toute petite, faite de matériaux ordinaires, en cachant bien le corps du martyr pour éviter que des hommes perfides, après l'avoir exhumé, ne le missent en pièces."

La deuxième basilique (autour de 400)

La datation de cette construction est liée à un vif débat théologique ayant eu lieu à peu près au même moment entre le prêtre Vigilance (qui aurait pu résider à Calagurris des Convenae, l'actuel village de Saint-Martory au sud de Toulouse) et Saint Jérôme. En 404, deux prêtres demandent à Jérôme d'intervenir pour combattre ses idées de Vigilance, hostile à la vie monastique, au célibat des prêtres et des diacres et surtout aux excès du

culte des martyrs. Une demande qui semble liée au succès du culte autour de la sépulture de Saturnin puisque selon certains, c'est la construction et la dédicace de la nouvelle basilique par Exupère qui aurait pu déclencher l'offensive de Vigilance. En 406, Jérôme répond au prêtre commingeois par son Liber contra Vigilantium où il défend le culte des saints martyrs et attaque personnellement Vigilance. Ce débat explique peut-être les précautions prises par Exupère et que relate la Passion de Saint Saturnin. Que ce débat ait précédé, accompagné ou suivi la construction de la deuxième basilique, il est clair que celle-ci n'a pu avoir lieu après 407, lorsque les Vandales atteignent la région toulousaine et la dévastent.
C'est sans doute à l'occasion de la cérémonie de translation organisée par Exupère (et commémorée ensuite tous les 1er novembre) que le corps de Saturnin fut "renfermé dans un tombeau de marbre, à côté des corps d'autres saints, dans la terre". L'intention était sans doute d'éviter "qu'à l'avenir les ossements du benoit saint ne fussent confondus avec les autres".
Il ne reste, de la basilique de Silve et Exupère, que le bas du mur de l'abside, conservé dans le sous-sol de l'abside actuelle qui épouse

presque parfaitement son tracé. Et peut-être le pilier central de marbre gris dans la salle principale des cryptes inférieures. 
La consécration de 1096
Le Pape Urbain II consacrant la Basilique Saint-Sernin de Toulouse par Antoine Rivalz Musée des Augustins de Toulouse
Elle intervient lors du périple du pape Urbain II en 1095-96. Le pape prépare la première croisade en s'appuyant sur l'évêque du Puy Ademar de Monteil et le comte de Toulouse Raimond de Saint-Gilles (tout juste comte puisque son frère Guilhem IV est mort environ un an auparavant et que la succession est contestée par Guillaume IX d'Aquitaine, mari de sa nièce). Le pape commence donc son périple par Le Puy, Saint-Gilles et Clermont où a lieu le célèbre concile où il appelle solennellement à se croiser pour prendre Jérusalem aux Turcs. Il parcourt ensuite l'ouest de la France avant de redescendre vers Toulouse où il consacre la nouvelle église et son autel "l'année mille quatre-vingt-seizième du Seigneur, le neuvième des calendes de juin (24 mai)". Le pape est accompagné de Raimond de Saint-Gilles et assisté des archevêques de Tolède, de Bordeaux, de Pise et de Reggio, des évêques d'Albano et 

de Pampelune et de "dix autres". Il consacre "l'église du saint martyr Saturnin, évêque de Toulouse, et l'autel en l'honneur du même martyr très glorieux et du saint martyr Assiscle" et dépose "dans le même autel une très grande partie du chef du très glorieux Saturnin et des reliques du saint martyr Assiscle et d'autres saints et des reliques du saint confesseur Exupère, évêque de Toulouse".
C'est donc à cette occasion qu'est installé l'autel sculpté par Bernard Gilduin, sans doute au-dessus du tombeau du saint, dans l'abside majeure. Et peut-être aussi les reliefs du Christ en majesté, du chérubin et du séraphin aujourd'hui placés dans et autour de la fenêtre axiale murée de la crypte supérieure.
La consécration et le passage du pape sont aussi l'occasion pour les chanoines de marquer quelques points dans leur longue lutte contre le parti du comte et de l'évêque : ainsi du retour de l'église Saint Pierre de Blagnac en leur possession (elle avait été donnée à Moissac par le comte en 1070-71). Et de la confirmation par Urbain II de leurs "droits, possessions, revenus et statuts"
Raimond de Saint-Gilles partira ensuite pour la première croisade dont il sera l'un des acteurs majeurs, absence dont profite aussitôt Guillaume IX d'Aquitaine pour occuper Toulouse en 1097. Occasion pour les chanoines de Saint Sernin de manifester une fois de plus leur indépendance et leur opposition au parti du comte et de l'évêque puisqu'ils rejoignent aussitôt le camp du duc (wikipedia)  En 1838, Prosper Mérimée obtient le classement de l'église comme monument historique. Des travaux de restauration, contestés par Mérimée, sont effectués par Urbain Vitry (piliers nord de la nef, portails) de 1836 à 1845. Année où Viollet-le-Duc, sur recommandation de Mérimée, est chargé d'une restauration générale. Les travaux commencent en 1860 après une campagne très contestée de restauration des cryptes sous la direction

d'Alexandre du Mège. Secondé par Jacques-Jean Esquié (architecte départemental et auteur à Toulouse de l'hôpital Marchand et de la prison Saint-Michel). Les toitures sont entièrement refaites et modifiées avec création de couvertures distinctes pour la nef et les collatéraux séparées par un mur de comble. La corniche qui ornait l'extérieur du chevet est étendue à tout l'édifice. À l'intérieur (les travaux y commencent en 1872), Viollet-le-Duc dépose le "Tour des Corps Saints" et refait une partie des décorations mais meurt avant d'avoir pu s'attaquer au massif occidental, toujours inachevé...

 Bien trop tard et le lendemain bien trop tôt pour visiter l'intérieur

 Vous trouverez tout les détails sur cette basilique sur wikipédia
                 

La Place du Capitole

La place du Capitole est située en plein centre-ville de Toulouse face au Capitole du même nom. Elle mesure 12 000 m² et ne contient aucune construction si ce n'est qu'est présente au sol la croix occitane.
 Le Capitole, qui abrite aujourd’hui l'Hôtel de ville et le théâtre du Capitole. Sa construction a été décidée par les Capitouls en 1190, afin d’y établir le siège du pouvoir municipal. Il est l’emblème de la ville et c’est l’emplacement du pouvoir municipal depuis plus de huit siècles.
L'histoire de cet édifice commence en 1190 lorsque les consuls de Toulouse recherchent un bâtiment pour héberger la maison commune. Ils ont ambition de construire une cité administrative entourée par des remparts au XIIIe siècle. Mais ce n'est qu'au XVIIe siècle que le palais que nous connaissons aujourd’hui est construit par les capitouls. Le nom de cette maison commune est initialement Capitulum (Chapitre), Capitol en roman : la maison des capitouls, qui votaient par tête, comme les chapitres ecclésiastiques. En 1522, Pierre Salmon, greffier à l'hôtel de ville, latinise le nom en Capitulium, en référence au Capitole romain.
L'emplacement n'est pas choisi au hasard. Il est situé loin du château comtal à la limite de la cité et du bourg de Saint-Sernin contre une tour désaffectée de l'ancien rempart gallo-romain. Les capitouls font l'acquisition de nombreux bâtiments et terrains autour de la maison commune afin de regrouper les services administratifs, les archives, la prison, les salles de réunion et de réception. Au XIVe siècle, la maison commune forme un ensemble fortifié percé de portes correspondant à la superficie de l'actuelle Capitole et de l'actuel square Charles-De-Gaulle.
Au XVIIe siècle, les capitouls veulent construire un palais municipal unique en France. Sa construction va durer près de deux cents ans. La façade du Capitolium a été bâtie en 1750 pendant dix ans sur les plans de Guillaume Cammas. La façade était à l'origine couverte d'un badigeon blanc. Il fut retiré en 1883 par grattage. En 1974 puis en 1987 et 1994, les façades sont rénovées par sablage ainsi que les blasons.
Les huit colonnes de la façade en marbre de Caunes-Minervois symbolisent les huit premiers capitouls. En ce temps, Toulouse était divisé en huit quartiers : les « capitoulats », chacun géré par un capitoul. Cette façade avait pour but de cacher l'ensemble hétéroclite de bâtiments que les magistrats n'arrivaient pas à harmoniser. Elle donne sur la place du Capitole et protège la cour Henri-IV. Ainsi que le rappelle une plaque commémorative, c'est dans cette cour que le duc de Montmorency, ennemi de Richelieu, fut décapité en 1632.
Les capitouls décident en 1676 de la création d'une Place Royale; afin de contourner le Parlement de Toulouse qui s'oppose au projet, ils incluent dans le plan de la place une statue de Louis XIV, qui donne lui son accord. Des difficultés administratives retardent le projet, dont le plan de la place n'a été dressé par le peintre Antoine Rivalz qu'en 1730, soit quinze ans après la mort de Louis XIV, ce

qui explique sans doute que la statue n'a jamais vu le jour ; à la suite de la rénovation de la façade du Capitole en 1739, on décide d'agrandir la place selon un plan de Pierre Rivalz ; les travaux ne débutent qu'en 1750. La place actuelle ne fut totalement déblayée qu'en 1792.
Au fil de l'histoire politique de la ville, la place a été nommée successivement Place Royale puis Place de la Liberté (sous la Révolution), Place Commune, Place de la Mairie, Place Impériale (à partir de 1812), et enfin Place du Capitole en 1848. Elle a
également porté le nom de place de l'Hôtel de Ville. Le nom de la place d'Armes est daté d'une période troublée (les événements des années 1790-1800 et notamment l'insurrection royaliste). Des canons étaient placés sur la place ainsi que des centaines d'hommes et des cavaliers. On compta jusqu'à plusieurs milliers d'hommes sur la place d'Armes et ce, malgré une superficie plus faible que celle de la place du Capitole d'aujourd'hui.
La piazza n'est achevée qu'au milieu du XIXe siècle (1850). Les travaux sont d'abord conduits par Jacques-Pascal Virebent pour uniformiser les bâtiments entourant la place. La façade de l'hôtel de ville comporte huit colonnes symbolisant les huit premiers capitouls. Il réalise la partie sud donnant sur la rue Saint-Rome en 1809
qui est ensuite accessible quelques mois plus tard (1812), il s'agit du secteur « Saint Martial ». Puis les travaux de la partie nord donnant sur la rue du Taur commencent à partir de 1823 (les travaux sont terminés après sa mort, en 1835). La partie ouest, réalisée de 1850 à 1852, est conçue par l'architecte Jean Bonnal après un changement dans le plan d'alignement de Virebent : la façade est allongée (pour
 s'aligner sur le Capitole) et pourvue d'arcades inspirées par la rue de Rivoli à Paris. Elle prend le nom de place du Capitole en 1848. Les trois ensembles de façades sont, comme le Capitole, enduits de blanc et ne retrouveront leur couleur brique d'origine qu'en 1951. Le parvis est quant à lui terminé en 1972 après la réalisation du parking souterrain. Lors de la construction du parking souterrain en 1971, les fouilles ont révélé les fondations de la « Porterie » d'époque romaine, la porte en pierre taillée qui marquait l'entrée de la cité et qui a subsisté jusqu'au milieu du Moyen Âge.

Donjon du Capitole

Après 60 ans de travaux sur les ruines du grand incendie du Capitole, les Capitouls décident, en 1525, de construire le Donjon, aussi appelé tour des Consistoires afin de protéger les archives et la poudre à canon en prévision d'une invasion du Languedoc par les espagnols lors de la guerre entre François Ier et Charles Quint. Cette construction a aussi pour but de renforcer le rempart de défense de la porte Villeneuve. Il fut construit en quatre ans par Pierre de Naves puis Laurent Clary. En raison de l'absence d'escalier intérieur, sans doute par raison de sécurité pour séparer la poudre, au premier étage, de la salle de réception, au rez-de-chaussée, un escalier de bois extérieur est construit en 1527, mais il est rapidement détruit par les intempéries. En 1557, un arsenal ou chambre de l'Artillerie est construit à côté du donjon. Jean Calas a été interrogé dans ce donjon en 1761.
À l'origine le toit était orné d'une fire de ferronnerie au-dessus de laquelle est installée, en 1529 un enfant-girouette de bois. Cette girouette est remplacée en 1544 par une Dame Tholose, démontée et restaurée en 1827 puis exposée face à la halle aux Grains en 1834 tout en haut de la colonne de la place Dupuy. En 2005, la statue originale est déposée au musée des Augustins et remplacée sur la colonne par une copie.
Le donjon est restauré par Viollet-le-Duc entre 1873 et 1887 car il menaçait de s'effondrer. Il ajoute lors de cette rénovation un beffroi flamand (en ardoise) avec un clocheton, laissé vide, très original dans une ville où d'ordinaire s'expriment la brique (sur les façades) et les tuiles (sur les toits), typiques du style méridional. Les cloches que l'on entend sont situées derrière la façade de l'Hôtel de Ville.
Il est constitué d'un étage appelé chambre haute où les archives sont conservées jusqu'en 1946 et d'un rez-de-chaussée appelé chambre basse ou salle du Petit-Consistoire qui servait de salle de réunion au Capitouls et était alors recouvert de fresques représentants les capitouls et surmonté d'une voûte de charpente avec sur ses clefs des blasons du roi, de la ville et des capitouls. Il devient en 1948 l'Office du Tourisme de la ville de Toulouse ; on y trouve ainsi des livres, des cartes, des prospectus, ainsi que de nombreuses informations concernant la région Occitanie. wikipédia


Le nom Tolosa apparaît dans des écrits antiques mais pas antérieurs au IIe siècle av. J.-C.
Le nom de Toulouse est aujourd'hui encore d'origine incertaine. Le nom est difficilement explicable par le celtique. Certains linguistes le considèrent comme ibère. De fait, on retrouve des "Tolosa" dans la péninsule ibérique mais aussi dans le Sud-Est de la France (Jura, Ardèche).
Ses habitants et la peuplade des environs étaient appelés Tolosates. Les Tolosates étaient-ils une fraction des Celtes Volques Tectosages venus s'installer au IIIe siècle av. J.-C.

Capitale pendant près de cent ans du royaume wisigoth et capitale historique du Languedoc. Ville à l'architecture caractéristique des cités du Midi de la France, Toulouse est surnommée la « ville rose » en raison de la couleur du matériau de construction traditionnel local, la brique de terre cuite. Le développement de la culture de la violette de Toulouse au XIXe siècle en fait un emblème de la ville et lui vaut le surnom de « cité des violettes ». Elle est aussi, beaucoup plus rarement, surnommée la « cité Mondine » (la Ciutat Mondina en occitan), en référence à la dynastie des comtes de la ville, souvent nommés Raymond.
Le pont Neuf et surtout la place du Capitole sont le centre de ce « cœur » qui s'inscrit à l'intérieur des boulevards (sur l'emplacement du mur médiéval encore visible cité administrative). La circulation y a été aérée au XIXe siècle par des percées haussmanniennes (rue de Metz et rue Alsace-Lorraine).
En 1152, un conseil commun de la Cité et des Faubourgs est mis en place par le comte. C'est le « capitoulat » formé de douze capitouls qui assurent dans un premier temps un rôle judiciaire. Puis ils acquièrent du pouvoir en rendant des ordonnances, percevant des taxes, levant une milice et assurant l'ordre et la justice dans la ville. En 1190, ils acquièrent une maison commune contre les remparts à proximité de la porte nord, qui deviendra le Capitole, aujourd'hui symbole de la ville. Cette période permet l'instauration de nombreuses libertés municipales. À la suite de la révolte du 6 janvier 1189, le Comte ne conserve plus que le pouvoir de battre la monnaie, et de lever des troupes en cas de menace extérieure.
À la même époque, le catharisme se développe et provoque en 1209 le lancement de la croisade des Albigeois. Malgré une victoire occitane, qui se dessina après bien des vicissitudes, celle-ci ruine le comté de Toulouse et provoque sa chute avec la signature du traité de Paris le 12 avril 1229. En 1271, le comté est intégré au domaine royal français et devient le Languedoc. C'est précisément pour contrer l'influence de « l'hérésie cathare », particulièrement vive dans la région, que Dominique de Guzmán fonde à Toulouse, en 1215, dans la maison Seilhan, l'Ordre des frères prêcheurs (aussi appelés Dominicains).
Au XIVe siècle, la ville prospère grâce au commerce et devient la quatrième ville du royaume de France Mais, en 1348, la ville est touchée par la peste noire qui reviendra en 1361 puis au XVe siècle. Elle doit aussi assurer l'effort de la guerre de Cent Ans et subir le brigandage. Les faubourgs sont détruits et la ville se replie derrière ses fortifications.
En 1365, le pape Urbain V attribue aux dominicains de Toulouse les reliques du philosophe et théologien saint Thomas d'Aquin, dominicain célèbre, vraisemblablement pour dédommager la ville qui fut le berceau de l'ordre de n'avoir pu obtenir celles de saint Dominique lui-même. Ces reliques sont conservées à l'église des Jacobins.
La ville prospère et s'agrandit malgré le Grand incendie de Toulouse du 7 mai 1463 qui détruit les trois quarts de la cité et ruine plusieurs églises, couvents et autres édifices publics. Le 23 décembre 1468, par ses lettres patentes, le roi Louis XI ordonne le rétablissement du Parlement et de la Cour des aides à Toulouse, transférés auparavant à Montpellier Toulouse est la quatrième ville de France à accueillir l'imprimerie, en 1476.
En 1560, les protestants et les catholiques s'affrontent dans de sanglants combats. En 1562, des Huguenots furent ainsi massacrés et leurs maisons pillées lors de troubles à la suite d'un édit de la reine autorisant les hérétiques à pratiquer leur culte en dehors des villes. Cela mena à une conjuration contre les catholiques et à de nombreux affrontements, qui se soldèrent par la défaite des Huguenots en mai de cette même année.

Au XVIIe siècle, le catholicisme triomphe. Les églises sont très fréquentées et de nombreux couvents s'installent en ville. Le parti pro catholique s'oppose au pouvoir central, en particulier lors de la révolte du gouverneur du Languedoc Henri II de Montmorency exécuté en 1632 place du Capitole. Deux symboles de la ville, le Pont-Neuf et le canal du Midi, sont réalisés respectivement en 1632 et en 1682. Le Capitole est reconstruit, quant à lui, au XVIIIe siècle. En 1762, se déroule l'affaire Calas : le cas d'un protestant injustement condamné provoque une célèbre intervention de Voltaire.
Durant la Renaissance, de la fin du XVe siècle au XVIe siècle, Toulouse connaît une période de grande prospérité, grâce à l'industrie du pastel. C'est l'époque de construction de grands hôtels particuliers comme l'hôtel de Bernuy ou l'hôtel d'Assézat.

Malheuresement, si toute l'histoire cathare tourne autour de Toulouse et des comtes s'y rapportant, peu de constructions sont encore visibles.

Malgré les rebondissements successifs de la croisade, Raymond VII rétablit son autorité en 1240 et désigne les capitouls (Conseil Commun, ou Chapitre, apparût en 1152 pour la première fois à Toulouse).

Le comté de Toulouse revient à la couronne de France, à la suite de la mort de Jeanne de Toulouse (fille de Raymond VII, mariée à Alphonse de Poitiers) en 1271, sans enfant.

Objectif ou coïncidence stratégique ? le fait est que le principal résultat politique de la croisade contre les albigeois est la réunion du comté de Toulouse à la France. https://www.cathares.org/toulouse-intro.html

La rue du Taur qui mène de la place du Capitole à la basilique tire d'ailleurs son nom des circonstances du martyre. Saint Saturnin, alors à la tête de la communauté chrétienne de Toulouse, fut pris à partie par les prêtres païens dans le forum au pied du Capitolium antique (actuelle place Esquirol). Selon la tradition, il fut sommé de se prosterner devant les statues païennes. Refusant de se prosterner, il fut attaché par les pieds à un taureau de sacrifice, sans aucune forme de procès. Devant les cris de la foule, le taureau furieux prit la fuite le long du cardo, franchit la porte Nord puis la corde rompit et le corps inerte resta sur ce qui était alors une route sortant de la ville. Deux jeunes filles, les saintes Puelles, l'enterrèrent sur place. La basilique conserve 260 chapiteaux roman et est le symbole de l'architecture romane méridionale. Toulouse recevait alors la visite de nombreux pèlerins sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, ou venus 
 
honorer les reliques de saint Saturnin. Selon la Passion de Saint Saturnin, "Le corps du martyr demeura un certain temps sous un sol simplement recouvert d'herbe, certes sans honneur de quiconque, mais honoré de Dieu, jusqu'au moment où saint Hilaire, ordonné longtemps après évêque dans la ville de Toulouse, instruit de la fin de son prédécesseur et de son mérite, ayant fait creuser la terre jusqu'au cercueil de bois lui-même et craignant de déplacer les saintes reliques, fit diligemment construire par-dessus une voûte faite avec quantité de 

briques et même ajouter à un aussi grand lieu de prière une basilique vraiment toute petite, faite de matériaux ordinaires, en cachant bien le corps du martyr pour éviter que des hommes perfides, après l'avoir exhumé, ne le missent en pièces."
On ignore les dates de l'épiscopat d'Hilaire (qui n'est connu que par ce texte) et on ne peut trancher sur le lieu de la construction de cette première basilique : chœur de l'église Notre-Dame du Taur, ou celui de la basilique actuelle, peut-être dans la première moitié du IVe siècle, entre 314 et 356, quand la religion chrétienne devient légale et privilégiée mais alors que le paganisme reste majoritaire (particulièrement à Toulouse) et vivant. Toujours selon la Passion de Saint Saturnin, "Ensuite, le temps passant, comme les dépouilles d'un grand nombre de défunts étaient fidèlement apportées vers cette petite basilique, pour leur soulagement, à cause du martyr qui reposait là, et que tout cet endroit avait été rempli d'une multitude de corps ensevelis, saint Silve, promu à l'épiscopat de la susdite ville, faisant préparer à grands frais une belle et magnifique basilique pour y transférer les reliques du vénérable martyr, quitta ce monde avant l'achèvement de l'ouvrage commencé. Après sa disparition, saint Exupère, élu au suprême sacerdoce (...), fit très instamment achever la basilique que son prédécesseur avait fidèlement entreprise et il en fit heureusement la dédicace." 

 Jean Lobres, maître-d'œuvre de la cathédrale Saint-Étienne de Toulouse participa à la construction du chevet de l'église. Celui-ci est composé de trois chapelles ouvrant directement sur la large nef unique, sans transept, avec, en partie haute, une disposition de pans coupés. Cette organisation de l'église est caractéristique du style gothique méridional. En 1341, les fondations du couvent sont bien avancées.

L'église est alors érigée complètement et reçoit un décor peint ressemblant aux peintures de l'Espagne du nord dans la première moitié du XIVe siècle et de miniatures produites dans le milieu royal à l'époque de Philippe le Bel. Le clocher en forme de campanile est construit sur plan carré et à proximité du chœur. L'accès se fait par l'ouverture qui donne aujourd'hui dans la sacristie. La construction de la partie orientale du cloître débute dès l'année 1341. Les trois autres parties ne sont commencées qu'en 1396 par le pierrier Jean Maurin. Puis 90 ans plus tard, en 1396, le cloître est achevé. Le couvent héberge jusqu'à deux cents moines aux XIVe et XVe siècles. Mais rapidement, ce nombre 

diminue, et ils ne sont plus que cent quarante en 1518, soixante en 1649 et trente-et-un en 1680 pour être réduits à quelques-uns au moment de la Révolution. De plus, en 1542, le couvent est victime d'un pillage des livres et des archives de la bibliothèque, des objets liturgiques et des meubles précieux. Le 14 septembre 1550, jour de la fête de l'Exaltation de la Sainte Croix, la foudre s'abat sur le clocher. La flèche et les étages supérieurs sont détruits et provoquent de nombreux dégâts alentour. Cet événement entraîne le déclin du couvent : les difficultés financières et matérielles sont telles que la reconstruction du clocher n'est pas réalisée : le clocher fut amputé d'un étage et demi.
En mai 1562, dans le contexte des mesures qui furent prises à la suite de la révolte des Huguenots, trois augustins furent fouettés en public pour avoir quitté leur couvent, apostasié, et s'être marié avec trois religieuses augustines. Dans la foulée, toutes les religieuses augustines de Toulouse passèrent à la Réforme protestante, à l'exception d'une seule, et leur maison fut donnée aux Jésuite (chapelle des pénitents noirs).
Par décret du 2 novembre 1789, le couvent devient bien national et est désaffecté dès la suppression des ordres monastiques en 1790. Il sera destiné à abriter le musée d'art de Toulouse à partir du 27 août 1795. Wikipédia

Les remparts, condamnés en 1808, furent détruits entre 1829 et 1832 et remplacés par une ceinture de boulevards. Le maire souhaite détruire les vieux remparts. Il doit pour cela demander l'accord du roi, qui tarde à le donner car les remparts protègent la ville de Toulouse contre les armées étrangères. Dès le XVIIIe siècle, un mouvement de destruction des remparts est déjà en cours. Le problème de la propriété des remparts se pose entre la municipalité et le roi. C'est finalement Napoléon 1er qui donnera les remparts à la ville, mais ils ne seront pas détruits tout de suite car la France est en guerre contre les armées étrangères à ce moment-là. La période de 
paix qui suit la chute de l'empire est propice à la démolition des remparts. Les matériaux de démolition vont être utilisés pour construire d'autres bâtiments.
L’axe longitudinal : rues Alsace-Lorraine et du Languedoc
Après acquisition des terrains, les premières constructions de la rue d'Alsace-Lorraine (place Rouaix au square du Capitole) sont réalisées entre 1871 et 1879.
Le conseil municipal décide de prolonger cette voie de la rue Lafayette jusqu’aux boulevards. La ville achète les terrains, procède aux démolitions et rétrocède aux particuliers les parcelles constructibles. Les immeubles sont édifiés de 1878 à 1885 et, comme les constructions du tronçon sud, mesurent tous (ou presque) 17,80 m de hauteur. Les architectes étant pour la plupart Parisiens, est utilisée essentiellement de la brique jaune. Un projet de théâtre est proposé mais est vite remplacé par la poste centrale en 1886. Ces deux tronçons sont désignés sous la même appellation : rue Alsace-Lorraine.
En 1897 et 1898, le conseil municipal autorise le prolongement de la rue Alsace-Lorraine (de la place Rouaix à la place de Salin). On l’appelle rue du Languedoc en 1904.
Le projet ne respecte pas la rectitude des deux percées en raison notamment de la nécessité de conserver l’hôtel de Lasbordes (dit aussi du Vieux-Raisin). Les démolitions s’étalent de 1899 à 1904 et les constructions s’échelonnent sur 10 ans de 1900 à 1910. Les architectes étant cette fois-ci toulousains (Joseph Galinier ou Étienne), les maisons ont pour la plupart des façades en brique rouge correspondant à la couleur toulousaine traditionnelle. La première moitié du siècle s’inspire des Lumières et des espérances du plan Mondran d’une ville ouverte et régulière. La seconde, s’inspirant du Paris haussmannien, aménage la ville en perçant des avenues rectilignes bordées d’immeubles. Ces 

percées sont aussi le reflet de l’émergence d’une bourgeoisie, la hiérarchie sociale étant symbolisée par l’étage occupé.
   
  
L’axe transversal : Rue de Metz
Dans le même temps que le premier tronçon de la rue Alsace-Lorraine, les premiers travaux de la rue de Metz débutent en 1868 par l’acquisition des terrains. À partir de 1871, des immeubles identiques à ceux de la rue Alsace-Lorraine s’élèvent. Ces premiers travaux s’achèvent en 1879. La délibération du 25 mars 1893 décide de terminer cet axe depuis le musée jusqu’aux boulevards. La plupart des immeubles sont bâtis à partir de 1898 jusqu’en 1910. Pour achever la liaison du pont Neuf à la porte Saint-Étienne, le marché couvert construit sur la place Esquirol est démoli en 1892. Il est remplacé par trois halles : Carmes, Saint-Cyprien et Victor-Hugo. En 1895, le square du musée des Augustins voit le jour.
Le Pont-Neuf enjambe la Garonne, et relie la place du Pont-Neuf à la rue de la République à Toulouse. En dépit de son nom, c’est le plus vieux pont de la ville encore debout qui enjambe la Garonne. Les autres ont été emportés par les crues du fleuve. Le pont de Tounis est antérieur mais il servait à relier l'ancienne île de Tounis à la rive droite. Le pont-Neuf conduisait autrefois à l'entrée de la cité, symbolisée par un arc de triomphe construit par Jules Hardouin-Mansart. Si l'arc a été détruit en 1860, le pont est toujours emprunté par les véhicules et les piétons. Au  
XVIe siècle, le mauvais état du pont de la Daurade fit envisager son remplacement. La construction du nouveau pont fut initiée par les Capitouls mais elle ne commença réellement qu'en 1541, lorsque le roi François Ier décida d'en financer la construction par un impôt exceptionnel sur la région.
Le projet avait donné lieu à une étude très complète, qui ne permit cependant pas d'éviter une déviation de 20 mètres par rapport aux plans initiaux. La première pierre est posée le 8 janvier 1544 par Jean de Mansencal lors d'une cérémonie. Interrompus en 1560 par les guerres de religion, les travaux furent achevés en 1632.
L'ancien pont de la Daurade fut démoli quelques années plus tard en 1639. On peut encore voir le vestige d'une pile de celui-ci à côté du Pont-Neuf.
Le pont fut inauguré par le roi Louis XIV en personne, le 19 octobre 1659. Wikipédia
 La basilique Notre-Dame la Daurade, dite aussi Sainte-Marie la Daurade, est une église toulousaine ayant titre de basilique mineure. Elle se situe le long des quais de la Garonne, près de la place et du port du même nom. Elle jouxte l'école des Beaux-Arts. C'est une église apparemment sans clocher, à la façade classique, dont on peut mieux apprécier l'architecture de l'autre côté du fleuve : on aperçoit alors un petit clocher sous-dimensionné. Elle a été totalement reconstruite à la fin du XVIIIe siècle sur le site de l'une des plus anciennes églises de Toulouse, qui fut probablement la chapelle des rois wisigoths et dont l'abside était couverte de mosaïques dorées paléochrétiennes (d'où le nom daurada, dorée). Siège d'une abbaye bénédictine dont le prieur était l'un des principaux personnages de la Toulouse médiévale, elle était bordée de moulins jusqu'à la fin du XIVe siècle et donnait sur le principal pont de Toulouse du XIIe au XVIIe siècle, le pont de la DauradeSon histoire commence au Ve siècle. Elle est bâtie sur les vestiges d'un temple romain dodécagonal, sans doute dédié à Apollon, et surmonté d'une coupole. Ce sont les empereurs romains qui confient ce temple aux chrétiens. Le culte de la Vierge a été initié à Éphèse, en 431. C'est peut-être l'une des raisons de la construction de l'église de la Daurade, dédiée à la Vierge Marie représentée sous la forme d'une vierge noire. En effet, connue aujourd'hui sous le nom de « basilique de la Daurade » à cause de ses mosaïques à fonds dorés, l'église est d'abord appelée « basilique Sainte-Marie de Toulouse ». Son nom provient d'une mosaïque en or qu'elle renfermait : Deaurata qui veut dire couverte d'or. Elle est intégrée au IXe siècle à un monastère bénédictin. Au XIe siècle, l'église, restée dodécagonale, est prolongée par une nef romane. Elle est rattachée à l’abbaye de Moissac en 1077, et le monastère est augmenté d’un cloître. La coupole est détruite en 1703, alors qu'elle menaçait de s'écrouler. Un dôme est alors posé en 1760, entamant un peu plus la solidité des murs. En 1761, mal entretenue, toute l'église romane doit être démolie. Un projet de reconstruction débuté en 1764 est arrêté afin de permettre la construction des quais de la Garonne par l'architecte Saget en contrebas, et sur lesquels l'implantation de l'église débordait.
Le nouveau projet était ambitieux. Il s'agissait de reproduire la basilique Saint-Pierre de Rome. Neuf ans plus tard, on modifia les plans, et on opéra une rotation et une translation de l'ensemble. Ainsi, le chœur de la basilique primitive, qui était bâtie sur les vestiges du temple romain, se situe aujourd'hui sous le transept. Les travaux furent interrompus par la Révolution. L'église fut consacrée en 1836, et érigée en basilique par le pape Pie IX en 1876, soit deux ans avant la basilique Saint-Sernin. Elle ne fut réellement terminée qu'en 1883.
Aujourd'hui, la Daurade abrite les restes du poète Pierre Goudouli, dont la statue orne le centre du jardin de la place Wilson.
Le couvent des Augustins de Toulouse fut fondé en 1268 à Toulouse pour des religieux de l'ordre des Ermites de saint Augustin (O.E.S.A.). Il fut d’abord implanté hors les murs, près de la porte Matabiau, puis transféré, entre 1310 et 1341, à l’angle de la rue du Musée et de la rue des Arts. Il fut supprimé en 1790 et abrite aujourd'hui le musée d'art de Toulouse. En 1269, une communauté d'Ermites de saint Augustin (O.E.S.A.) fut fondée en dehors de la ville de Toulouse, près de la porte 
Montolieu, grâce au chapitre des chanoines réguliers de Saint-Sernin (C.R.S.A.) qui s'engagea à y construire un couvent, en échange de terres et de droits que les nouveaux arrivants lui concédèrent à partir des donations dont ils avaient déjà bénéficié (Archives départementales de Haute Garonne, 101 H 638). Comme il arrive fréquemment dans l'histoire des fondations religieuses, le premier lieu d'implantation s'avéra inadéquat aux besoins de la communauté.
En 1309/1310, les ermites de saint Augustin obtinrent du pape Clément V l'autorisation de vendre leur première fondation et d'acquérir l'emplacement actuel pour y construire les bâtiments qui subsistent actuellement à l'intérieur des murs de la cité, sur le territoire de la paroisse Saint-Étienne. Les chanoines de Saint-Sernin commencèrent à s'opposer à ce transfert et finirent par vendre trois maisons aux religieux, en 1326, pour le prix de 3 500 florins en échanges d'une partie de la cire et des draps reçus par les Augustins à chaque sépulture.




                 
 Situé à peu de distance de la place Esquirol à Toulouse dans la Haute-Garonne, l'hôtel d'Assézat est un hôtel particulier, élevé en 1555-1557 sur les plans de Nicolas Bachelier, le plus grand architecte toulousain de la Renaissance. Derrière un monumental portail en bois se cache une cour intérieure, rénovée en 1993. Il abrite le musée de la Fondation Bemberg qui présente une collection d'art, notamment de peinture, du XVe au début du XXe siècle.
On doit ce magnifique hôtel particulier à un riche marchand, Pierre d'Assézat qui fit fortune grâce au commerce du pastel au XVIe siècle. Afin d'établir sa puissance, il confia la construction à l'un des plus fameux architectes toulousains, Nicolas Bachelier et la construction débuta en 1555. La cour est réalisée en brique mais le décor est en pierre créant ainsi un effet esthétique. Deux des côtés de la cour comportent une élévation à trois niveaux superposant les trois ordres classiques (ordre ionique, ordre dorique, ordre corinthien) ; elle reprend la hiérarchie des ordres établi par le traité de Serlio. L'imposante tour d'escalier située à l'angle s'élève suffisamment haut pour être visible au loin. Avec la loggia, on retrouve tous les éléments qui composent
un hôtel particulier de l'époque Renaissance. Il s'agit, avec le château de Caumont, également construit par Nicolas Bachelier en 1535 et la Cour Carrée du Louvre construite par Pierre Lescot à partir de 1546, d'une des premières manifestations du classicisme français.
Pierre d'Assézat n'a pas pu en profiter. Il mourut ruiné en 1581 avant même que les travaux ne soient terminés. L'hôtel resta dans la famille Assézat jusqu'en 1761.
La banque Ozenne, qui acheta ce bâtiment au dix-neuvième siècle, le légua bientôt à la ville afin qu'elle y accueille des sociétés savantes. C'est toujours l'une de ses missions aujourd'hui. À partir de 1980, la ville commença la restauration des bâtiments anciens ainsi que la construction d'une extension moderne. wikipédia





   
      
   


Pour retrouver toute mes randos itinérantes

 
 
 
 
Vous trouverez toute mon Périple en cliquant sur le lien ; 
https://randosacaudos.blogspot.com/p/mon-periple.html

 

 

 




 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire